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L'aube se levait tranquillement sur les contrées printanières de Yuki no Kuni. La journée s'annonçait chaude mais pluvieuse et j'espérais pouvoir trouver un abris avant la fin de la journée. Je pourrais probablement demander à un agriculteur de m'héberger dans sa grange, moyennant quelques tâches sur le champ. J'étais habitué à ce genre de travail et ce n'était pas la première fois que j'offrais mes services contre un logis. Après quelques minutes de route à travers le pays aux saisons particulières, je remarqua une petite habitation qui dégageait une fumée constante ainsi qu'une odeur sucrée ce qui me charma tout de suite. Je décidai de me rendre immédiatement dans cet endroit pour y mendier un endroit pour dormir. Même si on était encore le matin, je ne désirais vraiment pas passer la journée sous la pluie et encore moins la nuit ! Avant même que j'entre dans l'endroit, une vieille dame en sortie, armée d'un grand tablier blanc et d'un rouleau de patissier qu'elle brandissait dans les airs à la manière d'une épée. Elle n'avait rien de dangereux mais devait avoir peur de moi, un étranger sur son terrain.

« Fiche le camp de mon terrain, petit ! J'ai beaucoup de travail et je n'ai pas le temps de m'occuper d'un morveux comme toi !»

Elle n'était pas très sympathique cette petite dame. Même un peu méchante, mais ce n'était que ma première impression. Je regarda l'horizon et je ne voyais aucune autre habitation susceptible de m'hébergé... C'était elle ou rien et je devais me montrer convainquant.

« Désoler de vous importuner m'dame, je cherche un logis pour la nuit, pourriez-vous m'en fournir un en échange de travail ? »

La dame sembla perplexe et réfléchi pendant une bonne minute. Puis, elle me fit signe de la suivre dans sa petite maison. Une fois à l'intérieur, elle me pointa une petite paillasse prêt d'un feu crépitant. Ça serait parfait pour dormir mais elle n'allait certainement pas me laisser flâner là toute la journée. Je devrais bien l'aider pour ses récoltes ou pour autre chose car donner sans rien recevoir ne faisait pas de sens.

« Au fait, je suis madame Tiketac, je suis fabricante de bonbon et j'aurais effectivement besoin de tes services. Mes ventes sont en chute libre et vu ton jeune âge, tu dois bien avoir la langue sucré. J'aimerais que tu te rendes dans ma serre pour y choisir cinq fleurs au parfum agréable que tu aimerais voir transformés en bonbon. Si je suis satisfaite, tu pourras dormir et même être nourri. Bonne chance ! »

Ça n'avait rien de bien sorcier, mais que cette petite mission pouvait s'avéré plaisante. J'avais eu un coup de chance et donc, j'acceptai la requête de la dame avant de me diriger vers l'extérieur de la maison. Derrière celle-ci, une grande serre d'une hauteur considérable se dressait dans un paysage plat. On pouvait y lire « fabrique de bonbon tiketac ». À quelques mètres de la serre, deux ombres apparurent. Leur forme n'était pas humaine mais plutôt celle d'un animal. Deux chiens arrivèrent au pas de course, un sourire féroce au visage, prêts à défendre la serre de leur vie. Je n'avais pas été informé qu'il y aurait des gardiens moi ! Mais bon, je pouvais bien m'occuper de mettre hors d'état de nuire ces deux chiens sans toutefois leur faire mal... Doucement, je m'approchai d'eux en faisant le plus de bruits possibles pour voir si ils étaient vraiment susceptibles. Les deux serrèrent immédiatement les dents et se mirent en position d'attaque. Bon, il faudrait trouver autre chose ! C'est à ce moment qu'une idée de génie jailli littéralement dans ma tête. Les chiens étaient des animaux joueurs et donc, en jouant à un jeu avec eux, je pourraient les éloigner un moment.

J'effectuai une série de mudras bien rapide pour invoquer mon bon vieux bâton de combat. Tsue de son nom était un mixte entre une lance et une flèche, une arme atteignant presque deux mètres, ce qui me permettait de la tirer avec précision ou de m'en servir au corps à corps. Je m'approchai encore un peu des chiens mais pas à moins d'une longueur de bâton. Déjà, ils s'approchaient lentement de moi, prêts à bondir au moindre geste. Je tendis mon bras au loin pour projeter le bâton du plus fort que je le pouvais. Je le chargeai même en chakra de vent pour augmenter sa vitesse et sa percée dans l'air. L'effet fut immédiat, les deux chiens partirent à sa poursuite ! Je m'empressai donc d'entrer dans la serre pour y récolter cinq fleurs au parfum délicieux. Le plus dur avait été fait et je le savais. Je renifla à peu prêt toutes les fleurs de l'endroit, en croqua quelques unes et j'entendis les chiens revenir. Ma tâche n'était pas terminé et il valait mieux de retourner distraire les chiens. Je tirai le bâton de la gueule du plus gros des deux, Pat selon son collier et relança ce dernier vers l'horizon. Les chiens courrurent encore plus vite que la première fois ce qui me laissait moins de marge pour mon travail. Je ramassai mes fleurs préférés puis, je les déposai dans un tout petit sac de plastique. Lorsque je sorti de la serre, les chiens étaient revenus et voulaient jouer encore... Mais moi ça ne m'intéressait pas du tout et donc, je repris possession de mon bâton avant de le faire disparaître dans un nuage de fumée.

Pote, le deuxième chien, ne sembla vraiment pas apprécié le geste et me fis un regard méchant. Sans demander mon reste, je commençai à courir vers la maison, tout en ayant peur de ne pas me faire manger par ces deux chiens qui me suivaient. J'amplifia même ma vitesse avec le vent pour être sur de ne pas me faire prendre et lorsque je franchis la porte de la maison, les chiens étaient si prêts qu'ils se cognèrent tous deux dans la vitre. Madame tiketac se tourna alors vers moi.

« Oh ! Tu as fais vite, on dirait que mes chiens t'on adopté. J'ai oublié de te donner les biscuits pour les amadouer, dommage ! Le parfum des fleurs que tu as la est parfait, ça fera une fragrance délicieuse ! Mais comment pourrais-je l'appeler ? Tu as bien mérité ton repos, va en paix ! »