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 Souviens-toi d'exister...

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Suna
Meïka A. Oniri
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Message(#) Sujet: Souviens-toi d'exister... Souviens-toi d'exister...  EmptyJeu 25 Déc 2014 - 14:21

    Music ♫:


    Les ombres m'appelaient. Oui, ce voile indicible et opaque m'enveloppait si bien que je ne parvenais à lier raison et condition. Tout n'était que distorsion et néant indissociable. Enfermée dans cette éternelle fluctuation abstraite, je me contentai de dériver, dépossédée de corps comme de tout sentiment. Il n'y avait rien, si ce n'était une profonde sensation de solitude qui m'envahissait. Pourtant, malgré tout cette constante stérile, je ne pouvais m'empêcher de m'enfermer toujours plus dans l'oubli. Il y avait quelque chose d'apaisant, de réconfortant dans cet état en sachant que rien ne pourrait jamais m'arriver ici. L'Autre-Côté m'effrayait tant car il s'avérait synonyme de souffrance avec l'inconnue. Je ne voulais pas y retourner, cela me faisait peur, tellement peur. La raison du pourquoi de tout ceci m'importait. Tout ce qui comptait étant que je fus en sécurité ici, où plutôt dans cet Ailleurs. La au moins plus aucun des maux de l'Autre-Côté ne pouvaient m'atteindre.

    Pourtant, il y avait parfois ces voix, sortis de nul part, que je pouvais entendre et qui me parlaient. Elle me disait tant de choses. Je ne les comprenais pas, mais elles m'apaisaient. Elle évoquait en moi une certaine familiarité. Au final cela n'avait pas grande importance, mais j'aimais à les entendre car, j'avais le sentiment qu'elles cherchaient à me réconforter. Je n'aurais su les différencier les unes des autres. Toujours fut-il qu'après qu'elles se soient tût, quelque chose venait ébranler la continuité placide de mon existence. Alors, durant un instant, aussi infime qu'infinie, j'avais l'impression de reprendre le contrôle sur moi-même. Je croyais devoir me rappeler de quelque chose d'important. Puis... Plus rien, passée cette onde d'incertitude qui était parvenue à briser, l'espace d'un instant, la surface lisse des méandres de la constances qui m'entourait, tout redevenait à la normal. Comme si rien n'avait jamais été...

    Alors il apparut sans vraiment être là. Je n'aurais su dire quand. Peut-être au début, au milieu, à la fin... Peut-être même avait-il toujours été là a m'observer, lui, ce Veilleur qui m'épiait. Il tournait autour de moi sans que je ne puis le voir ou le sentir, seulement je le savais. En soit rien ne le perturbait, cet Ailleurs, ce nul part qui était mon refuge, il n'en avait que faire. Dans son sens cela ne présentait aucune différence. Ainsi attendis-je sa voix caverneuse faire écho à mon âme si bien qu'il mettait en mesure de comprendre chacun de ses dires.

    « Tic tac, petite Oniri, tic tac... Le temps passe, le temps et fugace, mais il t'en reste tant... »

    Je ne pouvais répondre. L'assentiment étant quelque chose qui me faisait dès lors défaut. Quoi qu'il en fut, je n'avais pas vraiment envie de lui répondre, à lui qui osait troubler ma quiétude. J'essayai de me tordre sur moi-même dans le veine espoir de me débarrasser de lui. Il se trouvait toujours là, et mon action venait de faire ondoyer l’Ailleurs.

    « Tu ferais bien de te dépêcher au risque d'en manquer.. »

    J'essayai à une nouvelle reprise de le chasser de moi. La constance de l'Ailleurs s’ébranla subitement. Je m'en sentais plus oppressée que jamais. Je voulais qu'il parte. Je voulais qu'il me laisse tranquille. Cela ne me servait à rien d'être ici si mes tourments finissaient par me rattraper. De multitudes pulsions vinrent à s'ébattre dans un rythme cyclique.

    « Oui, c'est cela Oniri... Tic... Tac...L'heure est enfin venue... »

    Lentement, mais avec une violence certaine, les tissus de l'Ailleurs commencèrent à s'arracher sous l'influence des pulsions. Des images défilèrent, d'innombrables flash touts aussi merveilleux que pernicieux. Certains m'apparaissaient très clairement tandis que d'autres, plus sombre, étaient recouvert d'un voile opaque, si bien qu'il m'était impossible de les assimiler. Pourtant, cela n'empêchait pas à cette mécanique, dès lors mise en marche d'être prise de frénésie. Tout tombait en lambeau tantôt arraché par les convulsion, tantôt de mes propres mains, bientôt il ne resterait plus rien de l'Ailleurs si ce ne fut un ultime pans de tissu épais masquant une partie de ce qui avait jadis été

    « De se rappeler d'exister...  »

    Mes yeux s'ouvrirent lentement. Brumeuse et évasif, mon corps me semblait infiniment lourd. L'esprit confus, je ne parvins à discerner clairement l'environnement qui m'entourait. Où étais-je ? Que se passait-il ? Que m'était-il arrivé ? De nombreuses questions circulaient dans ma tête, mais déjà, mon attention fut attirée par cet étrange et transparent amas brumeux qui flottait au-dessus de moi. En m'imaginant que cela pouvait être possible, je crus apercevoir un sourire de former au centre de cette ombre vaporeuse.

    « Félicitation Oiniri. Ton rêve éveillé peut désormais commencer, mais surtout, souviens toi d'oublier... »

    Puis la brume commença lentement à se dissoudre pour ne laisse apparent que cette étrange grimace flottant dans l'air avant qu'elle ne s'estompe à son tour.







Dernière édition par Saibogu Oniri le Dim 11 Jan 2015 - 11:40, édité 4 fois
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Souviens-toi d'exister... Souviens-toi d'exister...  EmptyLun 29 Déc 2014 - 23:25

Music ♫:

Ma vie avait pris une tournure bien sombre au cours de ce dernier mois... Je ne dormais presque plus, j'étais quasiment aux abonnées absents en terme des missions, mes journées se résumant à rendre visite à Oniri à l'hôpital.
J'avais appris que Shinji était passé la voir et il semblait irrité : sans doute parce que je ne lui avais rien dit sur ce qu'il était advenu d'elle... Qu'est-ce que cela aurait changé ? Je les affectionnais tous les deux : il le savait et le prenait sûrement mal. Il avait eu des hauts et des bas et n'étaient pas vraiment les meilleurs amis du monde, je n'avais donc pas juger utile de l'en avertir.
Etait-ce simplement cela ? Non... Bien sûr que non... Au fond j'étais jalouse... Je ne voulais pas que d'autres personnes, hormis sa famille, ne passe du temps avec elle et ne la touche pour mieux lui faire part de leur tristesse... Je la voulais pour moi seule ! Etait-ce de l'égoïste ? Peut-être... C'était surtout que je me sentais coupable de son état... D'une part parce que je n'avais pas jugé utile d'écouter son mal être et d'apaiser ses peines : lui reprochant juste de se plaindre et de n'être que faiblesse, ce dont j'avais horreur, et d'autre part parce que mon comportement à son égard après notre échange charnel avait définitivement craquelé la carapace qu'elle s'était forgée d'après mes propres dires... Pourquoi... Pourquoi avais-je été si bête et si aveugle : bornée par mes convictions de puissance sans dépeindre aucune de ses craintes et de ses problèmes ?! Pourtant je n'étais rien de plus que ce que j'avais toujours détesté en ce moment... Faible de m’apitoyer sur mon sort, faible d'avoir des remords et stupide de croire que la situation aurait pu être évitée : ce n'aurait été qu'une question de temps...

Mais parfois, il y avait de la lumière au bout du tunnel. Alors que j'étais tranquillement installée sur le fauteuil devant mon bureau de ma chambre chez les Saibogu, Méphisto m'apparut. Etalé de tout son long sur mon lit, il arborait toujours son éternel sourire mais pourtant, je sentais que quelque chose de différent lui traversait la tête. Je m'approchais alors de lui, m'accroupissant à hauteur du lit pour me retrouver face à sa gueule.

« Quoi ? »

Lui demandais-je.

« Tu devrais demander plutôt qui... »

Cette simple phrase révélait un immense sourire qui avait déserté mon faciès depuis de longues semaines. Oniri... le qui ne pouvait être qu'elle... C'était là ce qu'il lui avait répondu lors de notre première rencontre dans les ruines !

« Elle s'est réveillée ? »

Le questionnais-je pour m'en assurer.

« A-t-elle seulement cesser de l'être ? »

Me donnait-il pour seule réponse. Je me jetais au cou du félin, enserrant son corps squelettique contre moi avant de me ruer vers l'hôpital.

Music ♫:

Comment était-ce possible ? Etait-ce seulement réel ou allais-je me sortir de mon rêve comme bons nombre de ces nuits précédentes ?
Courant aussi vite que je l'avais fait de manière désespéré le jour où je l'avais porté au centre de soins, j'y parvenais rapidement. Je m'engouffrais dans le bâtiment que je connaissais désormais par cœur, croisant dans ma course une infirmière qui s'occupait d'Oniri et qui m'avait accompagné a de nombreuses reprises lors de mes transfusions sanguines.

« Yami ?! Où vas-tu comme ça ?! »

Elle semblait étonnée.

« Elle est réveillée !!!! »

Hurlais-je tout en poursuivant mon ascension alors qu'un air des plus surpris c'était affiché sur son visage.
J'arrivais à hauteur de la porte et entrais. Elle était là... devant moi... scrutant le plafond avant de détourné le regard dans ma direction. Son regard semblait avoir changé et je n'aimais pas ça. Machinalement, je reculais d'un pas, craignant qu'elle ne m'avait oublié.

« Oniri... ? »

Lui adressais-je timidement.
Je m'approchais alors d'elle pour lui tenir la main, extrêmement heureuse mais gagnée par l'angoisse tout à la fois.

« C'est Yami... tu te souviens de moi ? »

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Message(#) Sujet: Re: Souviens-toi d'exister... Souviens-toi d'exister...  EmptyMar 30 Déc 2014 - 16:17

    Music ♫:

    Où étais-je ? Je ne connaissais pas ce lieu. Il ne s'agissait pas de ma chambre. Quelque... Quelque chose n'allait pas. Je me sentais si faible, comme si l'ont avait vidé mon corps de toutes ses forces. Je parvenais à peine à garder les yeux ouverts, pire encore, à tourner simplement la tête. Un tube semblait relier ma main à deux poches pleines d'un liquide translucide. Une machine à ma droite émettait des sons de bip régulier. Les murs de la pièce était immaculé. « Froid » telle était la première impression que me donnait ce lieu, mais aussi la première sensation que j'arrivais à ressentir. Je me sentais lourde, sans vie, mes membres étaient comme des poids morts refusant de m'obéir. Malgré cette situation ô combien perturbante je demeurai calme. J'étais bien trop épuisée, incertaine de ce qui se passait réellement pour m'en inquiéter.

    Puis la porte s'ouvrit dans une brusque volée. Je ne sursautai même pas tant mes nerfs étaient engourdi. Pourtant, malgré cette absence éminente de vie en moi, je sentis mon visage s'illuminer en la voyant. Le fait d'avoir un point de repère sur lequel m'appuyer me réconforta et m'apaisa, d'autant plus qu'il s'agissait d'elle, ma meilleur amie...

    Ses yeux s'écarquillèrent soudainement. Comme une grande joie venait de laisser place à une triste révélation. Le son cristallin de sa voix émettant mon nom sonna dans mes oreilles comme une sorte d'avertissement.

    Alors elle prit ma main dans la sienne. Celle-ci semblait bouillante contrairement à la mienne qui devait être glaciale. Ce simple contact suffit à me donner du baume au cœur. Pourtant, l'étrange question qu'elle me posa ensuite me replongea dans l'incertitude. Je lui adressai un regard perdu. Tout ceci commençait peu à peu à m'effrayer.

    -Oui Yami... Je me souviens de toi. Dis-je d'une voix calme dans l'espoir de la rassurer.

    Je forçai un sourire apaisant. J'ignorai ce qui était en train de ce passer, mais la tournure des événement semblaient s'inverser. Le doute et la confusion dans lesquelles je baignai ne cessaient cependant de me rappeler à l'ordre.

    -Où sommes-nous ? Finis-je par demander après un instant de silence contemplatif durant lequel nous n'avions eut de cesse de nous dévisager mutuellement.

    Essayant de maintenir une quelconque pression sur ses doigts, en vain, je me contentai alors de lover un peu plus ma main dans le creux de la sienne. Cette chaleur... J'étais certaine qu'elle existait. Cette douce sensation me fit sourire, mais d'un sourire cette fois-ci plein de franchise. Aussi poussais-je un long soupir convalescent avant de fermer les paupières un instant.

    Lorsque je les rouvris la pièce se trouvait alors plongée sous une lumière tamisée. Les volets de la fenêtre était clos, il devait faire nuit. Juste à mes côtés, elle se trouvait encore là...

    -Désolée... Je crois que je me suis endormi... Expliquais-je innocemment.

    Je commençais lentement à comprendre que je me trouvais probablement dans une chambre d'hôpital. Pourquoi ? Cela, je n'en avais aucune idée, mais je préférai ne pas brûler les étapes. Avant de demander quoique ce soit je tenais à m'hydrater. Ma gorge était sèche et me brûlait.

    -Est-ce que je pourrais avoir un peu d'eau ?

    Elle ne pouvait accéder à ma demande. Il n'était visiblement conseillé, dans mon état actuel, d'ingurgiter quoique ce soit.

    -Maintenant, s'il te plaît Yami... Raconte moi tout ce qui s'est passé...

    Je voulais pouvoir discuter avec elle en toute tranquillité. Quelque chose me disait que nous avions beaucoup de chose à nous dire et que les raisons de notre présences ici n'étaient pas sans fondement.
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Souviens-toi d'exister... Souviens-toi d'exister...  EmptyMar 30 Déc 2014 - 17:24

Music ♫:

Elle semblait heureuse de me voir et pourtant la crainte la hantait : cela se lisait dans ses yeux ambrés. Lorsque j'entendais le son de sa voix, aussi faible était-il du fait de son long voyage, je dus me faire violence pour ravaler mes larmes qui menaçaient de dévaler le long de mes joues. C'était un véritable soulagement de la voir éveillée et ayant conservée son identité !

Elle se cramponnait à ma main comme si c'était la seule chose qu'elle reconnaissait en cet instant : était-ce vraiment le cas ? Était-elle aussi perdue qu'elle le laissait croire ou bien était-ce les effets de son réveil soudain ? J'allais bientôt le savoir.

Je remarquais alors seulement que quelque chose n'allait pas... « je me souviens de toi » avait-elle dit... Oniri ne m'avait jamais tutoyé malgré le fait que je le lui avais déjà fait remarquer. Elle avait toujours prétextée que sa bonne éducation lui forçait le vouvoiement puisqu'elle possédait du respect à mon encontre. Pourtant issue d'une famille noble, je n'avais que faire de l'éthique et des règles de bienséances dans lesquelles je n'avais, de toute façon, pas baignée... Cette phrase me perturba et le mal aise s'instaura un long instant entre nous puisqu'elle semblait désormais gagnée par l'incertitude.

Lorsqu'elle me demanda où nous nous trouvions, je lui souriais simplement avant de lui intimer de se ménager. Rien ne servait de la brusquer...

« Repose toi. Les détails peuvent attendre. »

Elle s'endormait alors paisiblement. J’eus un bref instant de panique : ayant peur qu'elle ne reparte pour un nouveau mois de sommeil. Toutefois, sa respiration et même la teinte de son visage n'avait rien à avoir avec ceux qu'elle avait eu durant ces dernières semaines où je la veillais chaque jour.

Plusieurs heures s'écoulèrent avant qu'elle n'ouvre de nouveau les yeux sur le monde. Je lui adressais un sourire alors qu'elle s'excusait pour son endormissement.
J'étais peinée lorsqu'elle me demanda de l'eau que j'aurais voulu lui donner mais qu'on lui interdisait pour le moment. Son organisme avait été mis au repos un mois durant et certains mécanismes de son corps ne retrouveraient leur aisance que d'ici quelques temps encore. Boire et donc solliciter l'estomac qui avait été lui même mis à mal par le cocktail qu'elle avait ingéré et qui lui avait fait frôler la mort, n'était donc aucunement conseillé. Elle était reliée à des perfusions qui se chargeaient de la nourrir et de l'hydrater comme elle avait besoin.

Tout était confus, même pour moi... Elle m’appelait par mon prénom au lieu des habituels « ma chérie » et autre surnom du même genre. J'avais cru que c'était le réveil qui avait été délicat de prime abord mais à la voir récidiver de la sorte je comprenais qu'une partie d'elle s'était envolée suite à ce coma... Au moins avais-je la chance que ce ne soit pas ses souvenirs sur ma personne. Ces derniers ce montraient d'ailleurs brouillés puisqu'elle me demandait de lui raconter ce qu'il s'était passé mais le devais-je simplement ? Je n'avais pas pour habitude de ne pas être franche mais lui rappeler pourquoi elle s'était senti si mal n'était pas vraiment une bonne idée... Ceci dit, elle était mon amie et elle me le demandait alors je ne pouvais pas lui refuser d'éclairer sa lanterne.

« Eh bien... Il y a de cela un mois tu as ingéré une importante quantité d'alcool et de médicaments. Ceux là auraient dû te tuer mais je suis intervenue du mieux que j'ai pu pour te faire régurgiter une bonne partie d'eux alors que tu étais inconsciente. Je t'ai emmené à l'hôpital où tu as été sauvé de la mort de peu mais tu as été plongée dans un profond coma... »

Je lui laissais le temps de digérer toute les informations, tenant toujours sa main dans la mienne et ne la quittant pas des yeux :

« Les médecins ne savaient même pas si tu allais te réveiller un jour mais je gardais espoir et je venais te rendre visite chaque jour. »

Je lui montrais du doigt les fleurs qui se trouvaient près de son lit :

« J'ai été les ramasser dans une oasis et je les remplaçais souvent. »

Je marquais une nouvelle pause pour qu'elle puisse interpréter l'ampleur de ce que j'allais dire alors que je ne savais pas du tout si elle allait trouver cela anormal ou au contraire tout a fait naturel bien que ça ne l'était pas...

« Ton père aussi est venu te voir. Il était à ton chevet et était tiraillé par l'inquiétude... »

C'était sans doute la nouvelle la plus perturbante de toutes...
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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Souviens-toi d'exister... Souviens-toi d'exister...  EmptyMar 30 Déc 2014 - 22:17

    Music:

    Ma question semblait la gêner, comme si elle redoutait de me dire la vérité. Il y eut un instant de silence qui me parut interminable avant qu'elle ne trouve enfin le courage de me répondre. Puis les mots glissèrent sur ces lèvres aux rythmes de cette inconcevable révélation. Mes yeux s'écarquillèrent, exorbités, mon cœur se mit soudainement à tambouriner dans ma poitrine. Le monitoring auquel j'étais relié témoigna de mon état d'évasion par l'accélération des « bips » sonore qu'il émettait jusqu'alors de façon régulière. Je me figeai, tentant d'assimiler, de comprendre ce qui était en train de se passer, mais mon cerveau ni parvenait pas.

    Tout devenait de plus en plus confus. J'avais la sensation d'être face à un mur opaque qui m'empêchait d'entrevoir la réalité telle qu'elle avait jadis été. Crispée, il me fallut faire un grand effort sur moi-même pour réussir à me calmer, inspirant par les narines et expirants par la bouche en de longues séries successives. Je fermais les yeux, dans l'espoir illusoire d'échapper à tout ceci l'espace d'un instant. Il ne restait plus rien, si ce n'était la présence affectueuse de sa main, elle qui était mon seule point de repère, ma bouée de sauvetage aux milieux de cette océan de confusion en pleine tempête.

    Mes paupières se rouvrirent, observant un instant la lampe au plafond qui diffusait une lueur sourde sur l'ensemble de la pièce. Rien n'avait bougée, elle était encore là, je ne m'étais pas endormis. Le monitoring s'était calmé et moi aussi.

    -Pourquoi ? Pourquoi ais-je fait cela ?

    J'avais la bouche pâteuse, il m'était difficile d'articuler, d'autant plus que cette question était restée agrippée à ma langue jusqu'au dernier moment. Souhaitais-je vraiment connaître la vérité ? Tel était la question que je me pausai. Je n'étais pas vraiment sûr de connaître la réponse. Quelque part au fond de moi, la peur prenait lentement l'ascendant sur la curiosité tant et si bien que je commençai à regretter mes mots. Peut-être que certaines choses devaient rester à leur place. A savoir enfouis au dans les profondeurs de mon passé. Je lui adressai un regard incertaine, comme pour lui appeler à l'aide, ce à quoi elle m'expliqua,, pour changer de conversation, tout ce qu'elle avait fait pour moi durant tout ce temps. Aussi souriais-je de plus belle, sentant les larmes me monter aux yeux. Toute sa bonté était parvenue à me toucher tant si bien que je me sentais soudainement si vulnérable, si reconnaissante envers elle.

    Je voulus me redresser pour l'enlacer, la gratifier d'un tant soit peu d'affection en retour afin de lui faire par de tous ces sentiments, mais mon corps défaillit. Manquant de tomber sur elle, je me réceptionnai en m'agrippant à ses bras avec le peu de force qu'il me restait. Le front lové contre son épaule je restai ainsi, un long instant interdite. Fatiguée, terriblement fatiguée, mais heureuse de l'avoir à mes côtés, heureuse de ne pas me retrouver seul dans cette chambre d'hôpital.

    -Merci... Merci pour tout. J'ai tant de chance de t'avoir comme amie. Je... je me demande si je le mérite vraiment. Pardonne-moi... Pardonne-moi pour tout ceci. Tout est si confus dans ma tête... Je ne me souviens de rien, mais je ne voulais pas te faire de peine. Je le sais...

    Souvenir, espoir, peine, amour, tous ces émotions, dansaient, s'entrechoquaient puis se tordaient dans ma tête. Je ne voulais plus y penser... Non, je devais faire le vide, le vide était si apaisant. Cela ne m’apporterait rien de ressasser tout ceci si ce n'était du chagrin et de la douleur. Je n'en gardai aucun souvenir, mais je savais que ce passé en était tapissé, sinon pourquoi aurais-je tenter une telle chose envers moi-même ? La simple idée que je puis en arriver à de telles extrémités me révulsa.

    Moi qui estimait avoir atteint le comble de l'égarement, Yami revint en m'expliquant que mon père était venu me rendre visite durant mon sommeil, ce qui me fit brutalement sursautai. Je me redressai hagarde, plongeant mon regard dans le sien afin de m'assurer qu'elle ne me mentait pas.

    -Pourquoi-donc ?

    Ces mots étaient sorti instinctivement de ma bouche. Cela semblait tellement... incroyable que je me demandai un instant si je n'étais pas encore endormis à rêver. Cette révélation circula de long en large de mon esprit. Je parvins presque à m'imaginer la scène. Les larmes finirent par glisser le long de mes joues. S'en était trop pour moi, je me mis à sangloter. Était-ce de joie ou de chagrin ? Sans doute un peu des deux.

    -Qu'est-ce qui se passe Yami ? Je ne comprends plus rien.. J'ai.. j'ai peur...

    Finis-je par lui avouer tandis que je m'effondrai sur moi-même légèrement secouée par les spasmes quand la crainte et le bonheur s'enchaînaient en moi de façon successive.

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Suna
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Message(#) Sujet: Re: Souviens-toi d'exister... Souviens-toi d'exister...  EmptyMer 31 Déc 2014 - 12:07

Music ♫:

Elle était totalement bouleversée et confuse devant cette révélation. Elle ne se rappelait vraiment pas ? J'imaginais que parfois l'esprit avait besoin de faire le vide sur les choses les plus lourdes à porter... les choses les plus douloureuses. C'est pour cela que lorsqu'elle me demanda la raison de son acte, je ne pouvais lui répondre... Au fond, je pouvais lire dans son regard qu'elle même ne souhaitait pas savoir et c'était sûrement mieux ainsi...

La voir si faible m’agaçait et me faisait de la peine mais je ravalais ma colère que je jugeais inappropriée en cet instant. J'avais ignoré ses tourments par le passé et si mon oreille avait été plus attentive à son encontre, peut-être que rien de tout cela ne serait arrivé. C'était difficile pour moi de faire un effort sur ce point qui régissait toute mon existence mais je voulais la préserver et ne pas l'acculer plus que de raisons : ne pas refaire la même erreur que la première fois où elle s'était confiée alors qu'aujourd'hui, de nouveau, elle sollicitait mon aide et semblait s'accrocher à moi comme étant son seul point de repère.

J'avais passé de longs moments à spéculer sur son réveil, espérant sans cesse que demain serait le bon jour et hier je ne m'étais pas trompée... J'étais bien sûre heureuse de la voir parmi nous mais jamais je n'avais imaginé les retrouvailles de cette manière... J'avais imaginé la meilleure des solution comme les pires : qu'elle ne se réveille jamais ou sans souvenir aucun de son passé. Toutefois, je n'avais pas pensé à un entre deux... Le problème étant que je n'avais aucune idée de ce qu'elle savait et ce qui n'était pas le cas.

Mes visites répétées eurent le don de lui mettre du baume au cœur alors que, faible, elle manquait de s'effondrer sur moi. Elle se rattrapa sur mes bras, que je sentais tremblotants, et posais son front sur mon épaule, se reposant littéralement sur moi. Me remerciant pour ce que j'avais pu faire, elle se jugeait chanceuse de m'avoir pour amie... Pourquoi est-ce que ce dernier mot sonnait au sens propre du terme à mes oreilles ? Avait-elle oublié tous les moments complices et intimes que nous avions passé ? J'étais moi même en pleine confusion au fur et à mesure que je découvrais de nouvelles révélations. Tout cela d'un coup... C'était beaucoup trop.
Toutefois, elle avait déjà son lot de problème et il était inutile de lui rajouter le poids de ma conscience : je pensais que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire pour une fois : me taire et passer sous silence ma franchise pour son bien être.

Son mal aise ne fut que renforcer avec l'annonce de la visite de son père : au moins se souvenait-elle de leur relation tendue. Des larmes et des sanglots s'échappaient d'elle et je ne pouvais rien faire pour l'aider à les sécher. Une teinte de joie semblait résonner toutefois en elle suite à cette annonce mais je la comprenais lorsqu'elle me demandait des éclaircissements sur la situation puisque si elle était perdue : je l'étais tout autant.

« Ne pense pas à tout cela pour le moment : tu as besoin de repos. Cela fait beaucoup de choses en si peu de temps à digérer alors prends ton temps : ne te presse pas. »

J'accompagnais mes paroles d'un sourire chaleureux l'invitant à s'endormir tout en lui promettant que je serais à ses côtés quand elle s'éveillerait de nouveau.

« Je suis là et le serais toujours pour toi... »

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Message(#) Sujet: Re: Souviens-toi d'exister... Souviens-toi d'exister...  EmptyMer 31 Déc 2014 - 13:30

    Music ♥:

    Ses bras se resserrèrent autour de moi et m’étreignirent chaleureusement. Ce fut à son tour de poser sa tête sur son épaule, collant ainsi sa joue contre la mienne. Bercée dans ce cocon chaleureux et réconfortant, je parvins à retrouver un semblant de quiétude. Ses paroles eurent pour but de m'apaiser et elles y parvinrent. Elle avait raison, je n'avais pas besoin de me soucier de tout cela. Bien trop de bouleversement venaient de se produire, tout était si soudain, si irréaliste. Je ne pouvais pas chercher à comprendre. Non, mieux, je ne devais pas chercher à comprendre. Cela ne servait à rien. Je pouvais tout autant me conforter dans mon ignorance. J'expirai longuement tout en enfonçant mon visage dans le creux de son cou, laissant mon corps, comme ma volonté s'adonner à l'oubli. Je me sentais encore si faible. Je n'étais pas prête, pas prête à connaître la vérité, pas prêtre à affronter le monde dans sa dur réalité.

    J'essuyai mes larmes d'un revers fébrile de la main avant de m'écarter d'elle pour m'allonger sur le lit. Mes muscles se relâchèrent à l'unisson et je savais qu'il me serait impossible de bouger sans plusieurs heures de sommeil pour les reposer. Mes yeux demeuraient toujours ouverts, grands, ambrés mais aussi larmoyant.s Le visage posé contre mon oreiller, j’observai Yami réel but. Ma main toujours dans la sienne, qu'elle couvrait de légères caresses affectueuses. Le contact chaud de ses doigts sur ma peau glacée avait quelque chose de réconfortant. Sans doute était-ce cela qui me manquait le plus, de la chaleur humaine. Cette dernière m'aidait à me rappeler que j'existai.

    Puis Yami m'assura qu'elle était et serait toujours là pour moi. Ces mots auraient du avoir pour effet de me conforter encore davantage, mais ils sonnèrent d'une façon étrangement familière dans mon esprit. Comme si quelque chose de curieusement similaire s'était déjà produit. Pourtant, je ne parvenais pas à me rappeler de ce qu'il en retournait. Ce voile opaque était toujours présent en mon âme et conscience. Cette promesse avait-elle jadis existé parmi les méandres de mon passé réprouvé ?

    -Merci... Tu peux compter aussi sur moi. Les amis sont aussi faites pour cela. Dès que je serais sortie d'ici, tu n'auras qu'à me demander ce que tu souhaites. Je ferais tout pour toi, pour ceux que j'aime... Expliquais-je d'une voix sage qui lorgnait déjà aux abords entre la réalités et les songes.

    Je pensais bien évidemment à elle qui avait été là pour veiller sur moi durant mon sommeil, mais aussi à Shinji, Zanshi, Miria, les êtres qui étaient chères à mon existence. Peut-être aussi, peut-être souhaitais-je également retrouver mon père... Je m'endormis avec ces nombreuses pensées en tête, heureuse de m'imaginer la vie qui pouvait m'attendre une fois rentrée à la maison. J'espérai simplement ne pas me faire d'illusion et que tout se passerait comme je l'imaginai.
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