On ne se repose jamais lorsqu’on est mercenaire. Bon, c’est vrai, je ne suis pas vraiment mercenaire mais il n’empêche que pour concrétiser tous les projets que j’ai dans la tête il va me falloir tout de même un sacré paquet de fric. Ce n’est pas comme si on pouvait faire ce que l’on veut dans ce monde de brutes. Il faut souvent avoir les moyens de réaliser ses rêves et ses projets et si dans le passé, ces moyens s’avéraient être le courage et l’abnégation, maintenant ils se comptent en Ryos. Bon, tout ça pour dire que ce matin, je me suis faufiler hors de mon lit avec l’idée bien précise de ramener un peu d’argent dans les caisses communes de Goren et moi. Comme quoi même les chefs d’organisation doivent parfois se salir les mains pour pouvoir faire en sorte que tout fonctionne normalement. Et dire que l’on chante des chansons en notre honneur parfois…

Mon voyage ne fut pas très long. Near m’a dégotté un contrat qui devrait me rémunérer de manière conséquente. Il s’agit de protéger un individu. D’ordinaire, je fuis ce genre de contrat comme la peste ; je suis plus enclin à ôter la vie qu’à la préserver. Mais cette fois-ci, je n’avais vraiment pas la tête à passer la journée à m’entrainer. Et puis il ne s’agit que d’une expédition à travers le pays du feu. Ce n’est pas comme si ce pays avait mis ma tête à prix et que j’étais considéré comme ennemi public numéro un en ce moment. Je vous jure, que ne ferions nous pas pour de l’argent.

Je ne m’éterniserai pas sur mon voyage, je suis arrivé au point de rendez-vous sans problème, voilà le seul point qui compte. A l’extrémité sud-est du pays de la pluie, voilà où j’avais rendez vous avec mon client. Un certain Mitriya si les informations de Near étaient exactes. Un homme curieux d’après ses dires. Il me tardait de le rencontrer. Pour que Near décrive un individu comme singulier il fallait vraiment qu’il le soit. Voilà pourquoi pendant tout mon voyage jusqu’au pays d’Ame, je n’eu de cesse d’imaginer qu’elle tête aurait mon client. J’arrivai donc avec une certaine attente quant à son apparence physique. Je ne fus pas déçu…

Mais je vous narre l’introduction de mon récit, il serait peut être temps de rejoindre le présent et de changer ainsi le temps des verbes, pour plus d’authenticité et plus de réel. Je suis donc caché derrière une poutre en bois, mon client lui, s’hydrate le gosier dans une taverne ouverte en pleine air. En effet il est assis sur une table en terrasse et est complètement visible par tous les passants du coin. Pour un homme craignant pour sa sécurité, je dois dire qu’il ne fait rien pour rester discret. Je reste quelques minutes à l’observer et constate qu’il maitrise aussi bien l’art de boire que celui de balancer des obscénités aux passantes. Je me demande bien ce que Near a pu lui trouver de si spécial… Mais passons, je ne peux rester dans une contrée de Konoha avec ce visage et cette apparence. Je suis recherché dans la région et il est donc préférable que je sois déguisé ou métamorphosé. Je décide donc de me faufiler dans les toilettes d’un autre restaurant non loin du lieu de rendez-vous et d’effectuer les signes incantatoires nécessaires à l’utilisation de la métamorphose. Je change littéralement d’apparence mais pas de vêtements. Mes cheveux s’allongent et virent au rouge, deviennent plus lisses. Mes yeux deviennent plus verts que de l’absinthe toute fraiche et des tâches de rousseurs s’impriment peu à peu sur mes joues et mon nez. Je fais pousser ma poitrine et rebondir ma croupe, je suis une femme ! Je sors des toilettes en ne faisant pas attention aux regards de vicelards que me lancent les hommes présents. Il faut dire qu’une si jolie rousse sortir des toilettes des hommes, ça peu prêter à confusion.

Je rejoins d’un pas déhanché rythmé la table de mon client, m’assois à ses côtés et le fixe du regard. Il me dévisage quelques secondes avant de se mettre à sourire. Son regard n’est alors plus celui d’un homme ivre mais d’un homme concentré. Son expression de vieux croulant disparaît instantanément et je suis enfin en mesure de le décrire sans être dégouté d’avance. S’est un vieil homme, la soixantaine, des cheveux blanc neige et une moustache de la même couleur. Il arbore un kimono bleu et noir comme le font souvent les personnes de son âge qui ne se soucient plus du regard des autres. Mais en parlant de regard, le sien est tout particulièrement perturbant. Il a quelque chose d’étrange dans les pupilles, comme s’il lisait en moi…

« Katano Yusuke, soldat errant pour le moment, c’est donc vous qui devez me protéger ? »

Le timbre de sa voix était doux et calme, il semblait sûr de lui. Comment avait-il eu accès à cette information ? Je ne la lui avais pas fourni et Near n’aurait pas fait cette erreur. Il était de toute évidence quelqu’un de spécial ! J’ai instinctivement une expression de surprise et mon interlocuteur se met à ricaner gentiment tout en finissant son verre.

« N’ayez pas l’air si surpris jeune homme, c’est juste un don que je dois aux dieux. Alors si je comprends bien, nous allons devoir passer les prochains jours ensemble ? »

Je reprends mes esprits et acquiesce de la tête. Mon client est un homme simple, il veut que le travail soit bien fait. Je me lève donc de ma chaise et redresse un peu ma poitrine, je lui jette un regard d’ordre et il se lève à son tour. Nous commençons à marcher dans les ruelles de ce petit village dans lequel il m’a donné rendez-vous, l’ambiance est tranquille. J’en profite pour sortir de ma sacoche un bandeau du Shukaï que j’accroche à ma cheville. Une petite idée que j’ai derrière la tête si jamais les choses devaient mal tourner. Nous discutons tandis que les pierres roulent sous nos pas.

« Je ne suis pas complètement au courant du lieu où je dois vous escorter monsieur Mitriya. »

« Et je préfère que les choses restent ainsi si cela ne vous dérange pas monsieur Katano. Cependant pour cette première étape du voyage, nous nous dirigeons vers le village de Haishi-shin. J’ai quelque chose à faire là-bas. »

« Première étape ? Vous voulez donc dire que nous nous arrêterons plusieurs fois ? En plein pays du feu, je ne sais pas si c’est très prudent. Les Konohajins ont beau être laxistes ils ne sont pas non plus inattentifs. Il nous faudra une couverture de choix. »

« Si vous retiriez votre bandeau, nous pourrions faire croire que nous sommes simplement un riche dignitaire et sa femme, beaucoup trop jeune pour lui… »

Je retirais mon bandeau et le rangeais dans ma sacoche pour plus tard si l’occasion se présentait. Il n’avait pas tort mais je m’inquiétais tout de même. Pourquoi vouloir faire une escale dans ce petit village du pays du feu et surtout, où allions nous vraiment ? Trop de questions sans réponses et que des explications vaseuses. Je ne sens pas cette mission…

Mon physique actuel:

Seki Zennosuke a écrit:

Aburame Miko & Yamanaka Meia

L'astrologue, scientifique et non moins dangereux ninja, Saibogu Mitriya, tristement célèbre à Hi no Kuni pour les nombreux attentats qu'il a financé et contribué à organiser sur nos terres, serait actuellement à Ame no Kuni. D'après nos rapports d'espions, il serait à la recherche d'un mercenaire qui lui servirait de garde du corps pour un voyage, qu'il souhaite garder secret, dans le pays du Feu. L'observatoire du village Haishi-shin serait l'endroit où il souhaiterait se rendre. Compte tenu des nombreuses informations que ce lieux détiendrait à propos de savoirs ésotériques, mais aussi sur l'histoire, la culture de Hi no kuni, compte tenu des nombreux disciples que le Saibogu pourrait trouver sur place il est nécessaire que nous interceptions ce dangereux personnage. Saibogu Mitriya a été aperçu la dernière fois au dernier village au sud-est de Ame no Kuni. Il vous faut nous le ramener vivant. Restez sur vos gardes. L'intelligence, la malice du personnage, son art de la persuasion sortent de l'ordinaire; de plus que l'individu est loin d'être un novice dans les arts du combat.

Saibogu Mitriya. Un nom tristement connu de la majorité des Jônin du village caché de la feuille. Il en va donc de soi qu’à la lecture de ce nom, un flux de souvenir vient ressurgir dans la mémoire de la Yamanaka. Là est l’un des grands avantages à être membre de ce clan. Au vu de notre capacité à stocker nos propres souvenirs, nous n’oublions jamais rien, ou du moins, il nous suffit d’un minimum de concentration pour nous souvenir de tout ce que l’on souhaite. C’est donc en moins d’une seconde que le dossier complet concernant ce Saibogu lui revient en mémoire. Une personne assurément dangereuse qui ose pénétrer dans nos terres… Bien sûr il a de bonnes raisons. Le village de Haishi-shin est assurément une mine d’or pour lui, mais il pensait sérieusement pouvoir traverser tranquillement ? Certes la plupart des effectifs du village se concentrent sur la menace Furyou, mais il y a toujours des membres de l’ANBU ou de la Racine qui surveille nos terres. Malheureusement, il va devoir faire face à un duo pas très commode.

En effet, en duo avec notre chère Meia, c’est une nouvelle fois Miko qui répond présente. À croire que les deux trentenaires sont faits pour faire équipe ! C’est donc en vue de cette mission que la Yamanaka part tranquillement enfilée sa tenue de Jônin, rajoutant par-dessus sa fameuse cape. Une cape épaisse, noire, aux bordures en poile de lapin blanc. Un signe bien particulier trône dans son dos, montrant son grade au sein de son propre clan. En soi, cette mission ne demande pas forcément de la discrétion ou autres, du coup elle se permet de porter des accessoires ostentatoires. Car même si au départ elle n’aimait pas trop se pavaner avec cette cape, faisant vieille pimbêche vantarde, les autres membres de son clan l’ont poussé à la porter dès que possible. Pourquoi ? Tout simplement pour faire connaître aux villages et aux mondes entiers qui sont leur chef et faire resplendir le clan à travers la beauté et la puissance de Meia.

Une fois prête, elle prend donc la direction des remparts du village, où elle doit retrouver l’Aburame. En moins de cinq minutes, elle arrive à sa destination où elle aperçoit l’autre membre de la Racine. Arborant un petit sourire, elle s’approche de sa coéquipière et la salue comme il se doit.

- Bien le bonjour Miko. Je suppose que tu as déjà pris connaissance de l’ordre de mission, donc…

Passant une main dans ses cheveux flamboyants, elle commence à s’avancer vers l’extérieur, suivie par la plus jeune du duo.

- …Est-ce qu’on fonce dans le tas et on ramène ce Saibogu par la peau des fesses ou…

Un plan d’une simplicité hors normes mais qui pourrait peut-être bien marcher, au vu de la puissance dont peuvent faire preuve les deux membres de la Racine. Miko est depuis longtemps considéré comme une des meilleures de son clan et Meia en est assurément une aussi. Deux des plus puissants clans du village…

- …On utilise une façon plus subtile… ?

Niveau subtil, les arts héréditaires de Meia font largement l’affaire… La mission peut être rapidement réglée si elle use sa pleine puissance. Prendre le contrôle du corps de l’homme et le faire venir à Konoha de lui-même.

Saibogu Mitriya. Ouvrant le dossier sur la table de son salon tout en soufflant sur le thé encore fumant qu’elle venait de se verser, elle commença à parcourir les données connues de ce membre renégat de Suna. Une bonne partie de ses antécédents consignés dans ce rapport et de ses précédentes attaques à l’encontre de la nation du feu dataient alors qu’il était encore membre à part entière du village caché du sable. Cependant cela faisait quelques temps qu’il avait quitté les siens d’après les renseignements de la feuille, sûrement à cause d’une différence de point de vue. Mais après tout, ne disait-on pas que les plus grands esprits étaient souvent incompris des siens ? Dégustant son thé alors que sa lecture se poursuivait, elle savait qu’elle avait encore quelques dizaines de minute avant d’avoir à retrouver sa collègue. Meia était une femme qui aimait attirer sur elle le regard des autres. Et si elle avait été prévenue en même temps que Miko comme elle le pensait, elle allait s’en aucun doute avoir des priorités différentes des siennes, retardant leur traque.

Finissant d’une traite son breuvage, elle se dirigea vers l’évier, la nettoya en vitesse avant de revenir dans le salon afin de fermer le dossier qu’Iji lui avait apporté. Descendant à sa cave où elle avait commencé un élevage à grande échelle des insectes qui avaient muté suite à son combat avec Utano le manipulateur de champignons, elle s’approcha d’eux satisfaite de voir que le processus d’incubation était la solution qui avait le mieux marché jusqu’ici. Ce pourri les avait bien eus à l’époque et l’état dans lequel elle avait fini le combat lui avait fait l’effet d’une gifle pour son ego. Durant les mois qui avaient suivi elle avait essayé de se mettre au parfum de tous les indices qui auraient pu lui permettre de réclamer vengeance mais rien. Pas de nouvelles du punk également, peut-être avait-il cherché de son côté, mais il ne lui avait part d’aucune piste, quant à elle les relations internationales n’étaient pas son fort.

Les insectes s’écartèrent alors qu’elle avançait vers l’endroit où ils étaient le plus condensé. Soulevant une planche, elle en tira un coffre dans lequel elle rangea le dossier, il reposerait ici avec les autres dossiers de la Racine, ses insectes fournissant une défense parfaite contre toute personne trop curieuse. Remontant l’escalier, elle la verrouilla, réenclenchant le sceau qui confinait ses dangereux insectes à l’intérieur. Cinq autres minutes pour prendre ses affaires de voyager, enfiler sa cape de voyage aux teintes plus foncées que son long manteau beige habituel. Le temps de passer rapidement voir sa mère et de lui demander de s’occuper du jardin et elle était partie, sa sacoche sur le dos.

Arrivée au lieu de rendez-vous elle ne fut pas surprise d’être toute seule, ce genre de choses était courante pour elle. Il faut dire que des ninjas qui manquaient de rigueur elle en avait rencontré beaucoup, et ce particulièrement depuis qu’elle s’était d’avantage ouverte au reste du village.

« Ah Meia. »

Saluant la rousse flamboyante d’un signe de la tête, Miko ne put s’empêcher de pousser un soupir d’exaspération. Au moins elles n’auraient pas à s’en faire pour la discrétion, il n’y en aurait tout simplement pas au vu de l’attirail de la Yamanaka.

« Mener l’enquête au village d’Ame mentionné pourrait nous aider à traquer notre homme mais cela lui conférerait une avance certaine. Peut-être ferions-nous mieux de nous rendre à Haishi-shin et voir de quoi exactement il retourne … Ne connaissant pas la source de cette information, je ne saurais dire si l’information est véritablement viable ou pas. De plus … Cette histoire de disciples qu’il pourrait trouver sur place me dérange, des taupes ? D’après le rapport Mitriya est bon orateur ... »

La ninja mondaine acquiesça et elles se mirent en route. Ce n’était pas leur première mission toutes les deux, mais c’était bel et bien la première fois qu’elles partaient ensembles de la sorte en expédition. En espérant que la rousse n’allait pas faire ressortir son côté princesse si elle était amenée à dormir à la dure en pleine forêt. Côte à côte alors qu’elles avançaient rapidement, l’Aburame conclua son petit monologue.

« Va pour le subtil alors, il faudrait d’abord se renseigner sur ce qui pourrait réellement intéresser le Saibogu en particulier, ce qui se trouve là-bas donc et les gens qui travaillent à l’observatoire. Je te laisse t’occuper de la partie investigation, et moi du problème du Nukenin que n’aura pas manqué d’engager notre cible. »

Le trajet se déroula plutôt bien excepté un orage qui les surprit alors qu’elles étaient sur le point d’arriver au village de Haishi-shin. D’après ce qu’elles avaient pu en voir à travers le rideau de pluie, le village était plutôt imposant et composé de quelques bâtisses importantes. Hôtel de ville, marché, auberge de luxe sans aucun doute. Un peu en retrait se trouvait l’observatoire sur une petite colline surplombant la ville, sûrement pour éviter la nuisance que représentait le bruit lumineux du village. Consultant du regard sa compagne, elle la laissa décider si elle voulait rester pour la nuit dans le premier boui-boui dans lequel elles s’étaient abritées de l’orage, la testant quelques peu, amusée.

Spoiler:

Avant que les deux femmes ne se mettent en route, la plus jeune des deux dissèque les deux possibilités qui s’offrent à elle. Une analyse rapide, brève et tout à fait exacte. S'il a bien une chose que Meia à remarquer chez Miko, c’est sa capacité d’analyse et son professionnalisme. On voit que cette femme a de l’expérience et du vécu, exactement comme la Dame en soi. C’est pourquoi elle se contente simplement d’acquiescer par rapport à ce que vient de dire l’Aburame. Une fois ceci de fait, les voilà qui prennent la route côte à côte, avant que la manipulatrice d’insecte reprenne une nouvelle fois la parole afin de répondre à la question de Meia. Subtile donc ? Un choix qui convient parfaitement à la Yamanaka. De toute façon, pour le côté bourrin, son Futton et son Suiton font parfaitement l’affaire alors que d’un autre côté, ses arcanes d’esprit semblent coller parfaitement à la méthode subtile.

S’ensuit alors un voyage des plus calmes, du moins jusqu’à leur arrivée au village tant convoité. Meia ne cesse de dire qu’il ne faut pas parler trop vite et c’est à ce moment même que tout ça a été prouvé. Elles qui pensaient arriver à l’observatoire et commencer leur mission, voilà qu’un magnifique orage vient stopper leur ascension. Rien à faire, elle a beau tourner la situation dans tous les sens, elle ferait mieux de reporter à demain matin le départ de l’enquête. Voyant le regard de sa coéquipière, elle lâche un léger soupire avant de prendre la parole d’un ton assuré.

- Il serait plus judicieux de camper ici. Redescendre en ville ne serait qu’une perte de temps.

En effet, on pourrait croire que la Dame préfèrerait dormir dans un bon lit coûte que coûte. Or, et ce malgré son air de diva, elle n’est pas du tout le genre de personne à couiner pour une simple nuit dans un trou plein de boue. Elle est une Shinobi depuis maintenant plus de 20 ans, 21 pour être exacte, donc ce genre de situation, elle l’a vécu mainte et mainte fois. C’est une Dame, mais avant tout une Kunoichi et ça, peu de gens arrivent à se l’imprimer dans le crâne.

Sans contestation de la part de Miko, les deux femmes passent donc la nuit dans un camp de fortune, non loin de la route menant à l’observatoire. Une nuit bien mouvementée puisque l’orage a sévi pendant toute la nuit. Bien évidemment, les deux trentenaires se sont relayés pour qu’une monte la garde et vérifie que notre cible n’arrive pas. Le matin venue, le duo de Konohajin plie rapidement bagage alors que le soleil vient tout juste de se lever. Comme d’habitude, elles n’échangent pas beaucoup de parole alors qu’elle reprenne la route de l’observatoire. Un petit voyage qui ne dure qu’une quinzaine de minutes. Une fois sur place, les rôles de deux femmes se définissent d’eux-mêmes.

Miko monte la garde, prête à accueillir notre cible, pendant que Meia, elle, va s’occuper d’interroger tous les scientifiques de cet observatoire. Enfin tous, non pas exactement… elle va juste vider leur cerveau jusqu’à trouver une information qu’elle désire. Elle n’a clairement pas le temps de leur demander gentiment ce qu’ils savent. Passer par la lecture d’esprit est beaucoup efficace, plus rapide et permet même parfois de savoir des choses qu’eux-mêmes ne savent pas.

C’est donc en zappant totalement la partie publique que la Dame se dirige vers l’endroit où se trouvent les scientifiques. Passant une porte, elle débouche alors vers un long couloir. Prudente mais sereine, la Yamanaka s’aventure doucement dans le couloir, jusqu’à qu’un homme vienne lui barrer la route.

- Excusez-moi, mais cette partie de l’observatoire n’est pas ouverte au public.

Passant une main dans sa chevelure rousse, Meia lance un regard de défi à l’homme lui faisant face. Puis, d’un geste vif, elle plaque sa main droite sur son front et y dévers rapidement une infirme dose de son chakra. En l’espace de quelques secondes, tous les souvenirs liés à l’observatoire sont consulté par la Dame. Seulement, une pointe de déception naît chez la Konohajin. Il ne sait rien d’intéressant qui pourrait faire avancer sa mission. Elle vient alors se placer juste derrière lui, gardant sa main sur le front de sa victime. Elle déverse ensuite une nouvelle dose de chakra, faisant oublier à la personne ce qui vient de se passer. Et la cerise sur le gâteau, elle utilise sa sensorialité afin de se rendre invisible. L’homme reprend donc ses esprits, regarde à droite à gauche, puis reprend sa route comme si de rien n’était.

Sans plus attendre, la Yamanaka reprend son enquête, prenant cette fois-ci la direction du bureau du scientifique le plus haut dans la hiérarchie. Une information qu’elle bien sûr obtenue grâce à sa première victime. Une personne qui ne sera assurément pas la dernière à se faire vider l’esprit par Meia. D’ailleurs en parlant de ça, la voilà qui pénètre dans le bureau, toujours camouflé. Un sourire carnassier sur le visage elle plaque sa main sur le front de sa deuxième victime, alors que ce dernier n’a pas eu le temps de comprendre quoi que ce soit. Comprenez-le… Il était tranquillement en train de faire quelque chose dans ses dossiers qu’une trentenaire rousse a surgi de nulle part. La seule chose qu’il a eu le temps de voir, ça doit être sa poitrine, et encore… !

Sondant son esprit, elle parcourt tous ses souvenirs liés à l’observatoire. Du moins, jusqu’à ce qu’elle rencontre quelque chose d’assez étrange. Relâchant cette fois-ci une dose considérable de chakra dans le cerveau de l’homme, elle essaie d’accéder à ce qui semble être des souvenirs oubliés. Pas le genre de chose qu’on oublie avec le temps, mais bel et bien un verrou de mémoire bloquant certains souvenirs. Elle se concentre, serre les dents, sue à grosse goutte, mais après une quinzaine de secondes d’effort, elle arrive à son objectif. Ce qu’elle voit lui fait bien comprendre à quoi ils ont à faire. Voilà pourquoi ils possèdent des disciples ici et sûrement dans pleins autres d’endroit. Sans attendre une seconde de plus, elle lâche son emprise sur l’esprit de l’homme et se concentre pour connecter son esprit à celui de Miko.

- Miko ! J’ai découvert pas mal de chose concernant l’affaire. Premièrement, le gérant de l’observatoire et sûrement d’autres scientifiques possède une puce dans le cerveau que leur a implanté Mitriya. Ce serait un mélange de technologies Saibogu et d’arcane Yamanaka. C’est grâce à ça qu’il a des disciples ici et que tout le monde le prend pour un bon orateur.

Reprenant son souffle une demi-seconde, la Dame reprend de plus bel.

- Deuxièmement, ce n’est pas pour la culture ou pour un quelconque savoir ésotérique qu’il veut venir ici. Ce qu’il veut, c’est transformé cet observatoire en base de lancement pour ses missiles. C’est un endroit idéal puisqu’il surplombe une bonne partie d'Hi no kuni et l’observatoire servira de couverture. Les scientifiques ont déjà commencé à construire tout ça sans le savoir eux-mêmes, grâce à la puce.

La Yamanaka a débité les informations à une vitesse folle. Pourquoi ? Pour une raison très simple. Le Saibogu peut débarquer à tout instant, alors transmettre rapidement ce genre d’information à Miko Il faut maintenant qu’elle mette au point un plan afin de stopper leur cible… mais ça, elle laisse le soin à l’Aburame de le faire, car de son côté, Meia a besoin de reprendre son souffle deux minutes suite à l’effort qu’elle a dû faire contre le verrou psychique.

NYAN:

Eh bien quelle surprise. Meia n’était pas la princesse pimbêche à laquelle Miko s’attendait. Enfin elle était certes un peu diva mais elle avait accepté de camper dehors et alors que le temps était minable. L’Aburame aurait bien voulu dormir dans un lit au sec mais bon passer la nuit dehors lui avait plu finalement car elle avait pu voir que la Yamanaka n’était pas aussi surfaite que ce qu’elle pensait. Un point en plus pour elle. Rangeant leur équipement, elles continuèrent à monter jusqu’à atteindre l’observatoire qui surplombait le village. Garantissant à Meia qu’elle garderait l’entrée pendant qu’elle mènerait ses recherches sur la raison de la venue de Mitriya, elle se posta à l’entrée principale, adossée contre la porte d’entrée.

« Excusez-moi je peux vous être d’une quelconque utilité ?»

Se tournant vers l’intérieur du bâtiment, l’Aburame, agacée de se faire interrompre de la sorte dans sa surveillance, dévisagea son interlocuteur … ou plutôt interlocutrice. Une femme menue aux cheveux blonds parsemés de blanc. Elle devait travailler ici au vu de sa blouse.

« Disons que j’attends quelqu’un. »

Voyant la femme en face d’elle hausser les sourcils, l’Aburame remarqua que celle-ci n’était pas satisfaite de la réponse apportée.

« Quelqu’un travaillant ici ? »

« Pas à ma connaissance non. »

« Puis-je savoir qui êtes ? Vous vous trouvez ici devant un bâtiment de recherches sous l’autorité et la responsabilité du pays du Feu et de Konoha, aussi si vos affaires ne concernent en rien une quelconque requête scientifique, je vous prierais d’aller attendre votre ami ailleurs. »

Le ton commençait à monter. Quoi de plus normal. A croire que toutes les femmes de science comme elle-même étaient exécrables.

« Veuillez m’excuser. »

Et elle le pensait sincèrement vis-à-vis de ce qu’elle s’apprêtait à faire. La lueur de satisfaction dans les yeux de la scientifique ne dura pas longtemps, quand elle vit la main de Miko fuser dans sa direction. Inconsciente, Miko ordonna à ses insectes de l’aider à la soulever jusqu’à une pièce proche de l’entrée qu’elle considérait comme un débarras. La ligotant avec le câble qu’elle possédait dans sa sacoche, elle se mordit la lèvre inférieure. Elle se permettait de se prendre à une civile pour la réussite de sa mission. Nul doute qu’On’ aurait désapprouvé. Mais On’ n’était plus chef de la Racine. La Racine … entité supposée faire passer la réussite de ses missions et la sûreté de Konoha avant la sécurité et la protection de quelques individus. Tous les moyens sont bons. Et pourtant elle ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir de mettre ainsi KO une pauvre femme qui risquait de se faire prendre dans le feu de l’action si l’arrestation du Saibogu se voyait compliquée. La déshabillant jusqu’à lui laisser ses seuls sous-vêtements, Miko s’habilla le plus rapidement possible, recouvrant la scientifique de son imperméable par pudeur pour elle.

Sortant du débarras en veillant à bien fermer derrière elle, l’Aburame retourna se poster devant l’entrée tout en s’attachant les cheveux en une queue de cheval à l’image de celle dont elle avait usurpé l’identité. Fouillant dans ses poches puis dans celles de la blouse, la Jonin dût s’avouer déçue. Rien qui ne pouvait éveiller la suspicion. Quelques ryos avec lesquels elle joua distraitement en fouillant dans sa poche, un paquet de cigarette et un petit trousseau de clés qui devait probablement correspondre à la clé de son labo, de son bureau et autres. Le Saibogu allait-il se méfier de quelque chose ou était-il trop confiant ? Toujours rien de visible malgré la vue dégagée que lui fournissait le sommet de la colline. S’il était trop confiant il n’hésiterait pas à utiliser la route principal… Une idée lui germant dans l’esprit, elle incita ses insectes à sortir de son corps. Ceux-ci se faufilant par le bas de son pantalon s’enfoncèrent dans la terre et se mirent à creuser à quelques mètres de l’entrée alors qu’en surface on ne pouvait noter aucune différence apparente. Entendant un pas précipité derrière elle, elle se retourna pour faire face à la rousse qui l’informa de la situation. C’était mauvais.

« Les scientifiques ? Tu en es sûre ? Il faudrait être sûr qu’aucun ne se mette en travers de notre chemin si Mitriya arrive bel et bien. Et plus important encore, qu’ils n’interagissent pas avec la base de lancement. Empêcher un homme d’y accéder est beaucoup plus simple que d’en empêcher une cinquantaine. Peux-tu t’en occuper … en douceur ? Je te préviendrai si notre homme arrive pendant ce temps-là. »

Sortant une cigarette du paquet volé, elle l’alluma, répondant à une question muette de sa collègue.

« Je l’ai enfermé dans le débarras. Première porte à droite une fois dans le hall. Il y a eu… des complications. »

Au moins se sentait-elle moins coupable pour s’en être pris à celle dont elle avait volé les vêtements. Après tout elle était peut-être contrôlée. Laissant le sale boulot à Meia, l’Aburame ayant usurpé l’identité de la scientifique se posta contre la porte, continuant à fumer sa clope comme si elle prenait une pause dans son boulot. La Yamanaka la détesterait sûrement après ça. Bah un petit bizutage dans les règles rien de plus normal. Et puis elle était encore sa supérieure au vu de son ancienneté.

Spoiler:

« Mon jeune amie, il faut que vous compreniez que lorsque l’on atteint mon âge, on ne gagne plus rien à se battre uniquement à l’aide de techniques et de ninjutsu. Tous mes combats, je les livre via des stratagèmes élaborés et bien montés. Dites vous que lorsque mon ennemi pense avoir le dessus, en fait il ne fait que s’empêtrer lui-même dans un piège que je lui tends. »

Nous nous sommes arrêté et avons posés nos affaires à l’ombre d’un gros arbre. Nous ne sommes désormais plus très loin de notre destination finale. Enfin, je dis destination finale mais rien n’est moins sûr. Mon client m’a bien fait comprendre qu’il pourrait ne s’agir que d’une escale. Mais quelque part je sens que la partie la plus importante de notre voyage se déroulera lors de notre passage dans ce petit village du pays du feu. Je ne sais pas ce qui me fait dire ça, c’est comme si un ange était venu me le faire sentir.

Toujours est-il que j’observe, depuis l’étape de la taverne, mon client avec une grande curiosité et attention. Il s’avère être beaucoup plus malin que prévu. Grâce à lui nous avons esquiver nombre de patrouilles et sommes parvenus à nous faire un chemin tranquille jusque là. Je crois que je ne l’aurais pas mieux fait et sans verser une seule goutte de sang en plus ! Si je peux conclure quelque chose de mon analyse de cet homme donc, c’est qu’il est bien trop rusé pour demeurer dans l’honnêteté. C’est une constatation qui fait que, dans l’absolue, je ne lui en veux pas d’être passé du côté obscure. Il sait s’assurer ses arrières et est parfaitement conscient du danger qui l’entoure. Il aime vivre dangeureusement.

« C’est d’ailleurs pour cette raison que par le biais de l’un de mes larbins, j’ai envoyé une lettre anonyme à Konoha annonçant ma visite. Si je ne l’avais pas fait, je n’aurai pas été certain de leur présence et n’aurait pas pu élaborer un plan en conséquence. Alors que maintenant, je peux vous assurer qu’il y a au moins une équipe de shinobi qui s’occupe de préparer notre arrivée. »

Je tique sur cette dernière remarque. Ainsi il savait que nous aurions des ennuis depuis le début. Je ne sais pas comment je dois le prendre. Au fond je ne lui en veux pas mais je ne suis pas non plus un jouet. Certes mon boulot consiste à le protéger du mieux que je peux mais lui suis-je toujours redevable du même service s’il me met des bâtons dans les roues. Quelques secondes je pense à rouspéter. Puis je me souviens de qui j’ai réellement en face de moi et de pourquoi je n’ai pas à me faire de soucis. Je continue donc de nettoyer la lame de mon sabre. D’ailleurs en parlant de mes sabres, je tiens à préciser que j’ai rangé l’un des deux à l’intérieur d’un sceau. Je ne tiens pas à ce que l’on me reconnaisse si jamais on me voyait avec Aube et Crépuscule. J’ai gardé Crépuscule donc, la lame noire pour un boulot de renégat.

Mon client s’arrête de parler et pousse un long soupire. Il semble voir prit une décision. Il se saisit alors d’une sorte d’appareil qu’il extirpe de son sac et l’ouvre comme un ordinateur. Apparaît l’image d’un homme aux cheveux rasés et en blouse blanche. Mon client sort la pièce d’argent de sa poche et son acolyte se met à parler.

« Maitre, comme vous l’avez demandez, je me trouve depuis six mois dans la partie inférieur au labo déjà inférieur au laboratoire. Il y a six mois vous m’avez demandez de vous clarifier toute la situation de A à Z quand vous reprendriez contact. Je vais donc le faire. Nous avons construit ce labo sous sous-terrain sans que vos disciples de l’étage du dessus ne soient au courant de rien. Le seul moyen d’y accéder est le même que celui que vous avez proposez plus une suite de tunnels menant au cœur du village. Enfin, les dispositifs de sécurités sont tous opérationnels et nous pouvons d’ors et déjà vous dire que deux intrus sont présent sur les lieux. La première est une rousse ayant passé la sécurité sans user de violence, uniquement en apposant ses doigts sur certains membres du personnel. L’autre se trouve à l’extérieur, semble monter la garde du côté de l’entrée principale. Elle manipule des sortes d’insectes, elle est déguisée en scientifique et est brune. Les caméras n’ont détectés que ces deux jeunes femmes. Nous ne savons pas s’il y a d’autres intrus. Voulez-vous enclencher le protocole 71 ? »

Je suis surpris par la vitesse à laquelle le disciple de mon client a déballé ses informations. A croire que le pauvre garçon est un véritable automate. Même si je ne comprends pas la moitié des choses qu’il raconte, je saisis que mon client a pris une double précaution, le connaissant un peu, je peu presque deviné qu’il y en a une triple en dessous.
« Oui mon cher, mettez en marche le protocole 71 ! »

La communication se coupe et mon client range son appareil de communication dans son sac, il sort ensuite une sorte d’œuf miniature d’une poche différente. Le pose sur le sol et se tourne vers moi.

« Qu’est ce que le protocole 71 et qu’est ce que c’était que ça ? »

Il me regarde l’air pensif, il doit soupeser la décision. Va-t-il me faire part de ses plans ? Je n’en sais rien mais en tout cas il est en vrai dilemme mental. Je peux voir ses neurones s’activés tandis qu’il me dévisage.

« J’ai fait construire un labo secret sous le labo qui se trouve au cœur et sous l’observatoire. Les scientifiques qui y travaillent n’ont aucun lien avec les scientifiques du labo du dessus ce qui fait que le filtrage d’infos est presque impossible. Ce sont eux qui travaillent réellement sur mon projet. Les autres ne sont qu’une couverture pour distraire Konoha. Les deux femmes dont il a parlé, ce sont surement des shinobis venues m’appréhender. Il faudra que tu prennes cela en compte. Quant au protocole 71, il s’agit en fait d’émettre dans tous les hauts parleurs du niveau normal de l’observatoire une fréquence d’onde sonore qui réveillera une fonction spéciale de la puce que mes larbins ont dans le cerveau. Ils passeront si on veut en mode hostile. Ils auront donc pour ordre de se munir de l’arme la plus proche d’eux et de se lancer à l’attaque de tous ceux qui ne possède pas de puce. Malheureusement, je me suis assurés qu’ils en aient tous une, les anciens la greffaient aux nouveaux et ect… Une armée de zombie (sans le problème de la lenteur cependant) se réveillera au niveau du labo principal et ce sera là notre fenêtre d’entrée dans le labo. Car il n’y a comme tu l’a entendu qu’un seul moyen de pénétrer dans l’observatoire hormis les tunnels.»

A ces mots mon client clique sur une petite télécommande et l’œuf par terre se met à grossir mécaniquement jusqu’à donner quelque chose d’absolument horrifiant…

spoiler:

Assise sur le bureau du patron, la femme aux cheveux rouges reprend peu à peu son souffle. Seulement, une voix lui parvient à l’oreille, la faisant immédiatement revenir sur terre.

- Qu’est-ce qui se passe ici ?!

Ah oui. Elle en avait presque oublié que sa victime était là, ou du moins qu’elle ne s’était pas encore occupé de lui. Toujours avec son regard sérieux, la Jônin appose une nouvelle fois sa main sur le crâne de sa cible. Cette fois-ci, elle lui fait simplement oublier tout ce qui s’est passé, à compter de la première intervention de la Yamanaka, et avant qu’il n’ait le temps de reprendre ses esprits, Meia se camoufle une fois de plus. Elle quitte donc la pièce, sans se faire repérer par sa dernière victime… Traversant le couloir qu’elle avait emprunté plus tôt, elle se retrouve rapidement à l’entrée du bâtiment, où elle aperçut sa coéquipière… avec d’autres vêtements. Elle annule alors son jutsu de camouflage et attire l’attention de l’Aburame au vu du bruit de ses pas. L’aîné de la Racine ne tarde d’ailleurs pas à répondre aux informations que lui a fournies la Yamanaka.

Miko a totalement raison. Il faut s’occuper des scientifiques en priorité. Voilà qui prouve une nouvelle fois que l’Aburame possède un sens de l’analyse des plus pointus, ce qui conforte Meia dans l’idée de l’écouter attentivement. Au fond, c’est la Dame qui allait devoir s’occuper du sale boulot… mais n’est-ce pas le rôle de la Racine de devoir s’occuper du sale boulot ? C’est exactement pour cela que la rousse lui offre simplement un sourire avant que la brune ne rajoute une réponse à une question non posée.

- Je m’en charge.

Voyant sa coéquipière se fondre dans son rôle, la Yamanaka pivote pour prendre la direction de l’endroit indiqué par l’Aburame. Première porte à droite avait-elle déclaré et c’est exactement là-bas qu’elle retrouve une femme inconsciente, portant uniquement ses sous-vêtements et le vêtement de Miko. À cette vue, la Dame ne peut s’empêche d’être un peu embarrassé… Même si l’autre trentenaire n’avait sûrement pas eu le choix, Meia, elle, n’est pas encore habitué à ce genre de méthode qui doit pourtant être rependu dans la Racine. Disons qu’il lui faut un petit temps d’adaptation jusqu’à ne plus avoir de remords du tout.

S’approchant délicatement d’elle, la Dame ne s’attendait pas du tout à ce qu’elle se réveille en sursaut. Surprise, elle sursaute aussi, mais se reconcentre rapidement sur la victime de Miko. Cette dernière, la fixe droit dans les yeux et ne semble pas afficher un quelconque sentiment de peur ou d’incompréhension. Ce que traduit son regard est aussitôt retranscrit dans les mouvements de la femme en sous-vêtement, puisqu’elle attrape un balai et tente d’asséner un coup rapide sur le crâne de Meia. Cette dernière, n’ayant pas trop le temps de réagir se contente d’encaisser le coup avec son avant-bras, contre une douleur assez importante.

Commence alors sa contre-attaque. Alors que son bras gauche bloque l’assaut de la femme au comportement étrange, un fouet d’eau se forme dans sa main droite. Une arme utilisée avec rapidité et précision puisqu’elle vient s’enrouler autour du cou de la femme, l’étranglant purement et simplement.

- Calmez-vous !

Mais à peine Meia termine d’user de sa voix qu’elle remarque quelque chose de perturbant. Même si elle semble souffrir de l’étranglement, ses bras cherchent avant tout à l’attaquer et non à se libérer de l’étreinte, contrairement à ce que ferait n’importe qui par réflexe. Depuis le temps qu’elle voit et provoque ce genre de comportement, elle peut aisément en tirer une conclusion : Elle est possédée.

Il ne reste donc plus d’autre solution à la Yamanaka, même si ça la désole d’en arriver là… Prenant son élan, elle décoche un puissant coup de pied dans la tête de sa cible, la faisant ainsi une nouvelle fois tomber dans les vapes. À ce moment précis, une multitude d’information se bouscule dans l’esprit de la Dame. Il faut qu’elle se dépêche d’agir et c’est dans cette optique qu’elle prend la direction de la salle où l’accès est public. Le spectacle en vaut largement le détour. Une dizaine de personnes, marchant à travers la pièce, slalomant entre les quelques cadavres de femme, d’homme et d’enfant se trouvant au sol, ensanglanté. Le verdict tombe, et il ne faut qu’une microseconde à la Dame pour parler par télépathie avec Miko.

Miko ! Je ne sais pas ce qui se passe mais certains scientifiques et certains civils sont devenus fous. Ils attaquent toutes les personnes sur leurs passages sans chercher plus loin ! C’est peut-être à cause de cette puce dont je t’ai parlé tout à l’heure.

Soudainement, les regards de tous les « Zombies » se tournent vers elle, alors qu’elle s’avance dans la pièce d’un pas décidé. Passant sensuellement sa langue sur sa lèvre supérieure, deux fouets aqueux se forment dans ses mains, rapidement entouré d’un halo de vapeur acide. Terminant son intervention télépathique, elle fonce droit sur l’une de ses cibles.

Un peu d’aide ne serait donc pas de refus si tu veux me avis…

Sans attendre une seconde de plus, elle attrape à la gorge l’un des zombies, tout en décochant un magnifique coup de pied dans la tête d’un autre. Cependant, alors qu’elle comptait attraper une autre cible avec son deuxième fouet, cette dernière s’arme d’un flacon et lance son contenu sur la Dame. Pas le temps d’agir, la solution vient éclabousser l’épaule appartenant au bras déjà blessé par le coup de balais de tout à l’heure. Un bras qui lui est maintenant très difficile à utiliser, ou du moins contre une douleur atroce. Or, cette action n’a fait que provoquer la colère de la Dame qui, d’un seul regard cruel, prend le contrôle du bras de sa future victime. En l’espace de cinq secondes, le pseudo zombie s’arrache lui-même ses propres yeux et sa langue, avant de s’étrangler lui-même. De l’autre côté, la personne qu’a saisie Meia avec son fouet tombe après avoir été étranglé et brûlé par le fouet d’eau et de vapeur acide.

Une chose est sure, Miko a intérêt à rappliquer avant que Meia ne s’énerve pour de bon… Sinon, tous ces innocents font finir déchiqueter et la Dame, sans chakra. Malheureusement, sans que la rousse ne le sache, un membre du clan Yamanaka prend contact avec l'Aburame. Triste nouvelle pour la chef de clan puisque les autorités de Konoha demandent à Miko de retourner à Konoha en urgence, laissant le soin à Meia de s'occuper du reste de la mission. C'est ainsi qu'elle l'apprend par une brève intervention de sa collègue dans l'esprit, lui expliquant son retrait urgent de la mission. Là, elle le sait. Elle sait très bien qu'elle est dans la merde et qu'elle va en chier pour cette mission...

Résumé:

L’œuf, dans un bruit mécanique et particulièrement inquiétant se met à grossir, doublant de volume à chaque impulsion. Il en arrive à atteindre les deux mètres de diamètres. Je recule comme par instinct alors que mon client demeure calme et serein, je discerne même un sourire sur ses lèvres de vieillard. L’œuf finit par exploser dans un éclat de lumière aveuglante et lorsque je retrouve la vue, ce que je vois me cloue sur place. Mes yeux s’écarquillent comme par reflexe et mes mains se crispent, agrippant mes cuisses comme pour créer une douleur qui me réveillerait si j’étais dans un rêve. Mais c’est bien la réalité et ce qui bat des ailes en face de moi et me jette un regard de incompréhensible par sa pupille écarlate. Une sorte d’aigle mécanique au diamètre imposant.

Mon client tourne la tête dans ma direction et sourit à pleines dents. Il est parvenu à me faire réagir. Moi qui jusque là restait de marbre à chacun des évènements qui de produisait depuis que l’avais rencontré, voilà qu’il me surprenait. Mais il faut dire que je ne m’attendais pas à ça. Je sais bien que la technologie avancée est le dada des Saibogu mais là, on traite de création réelle. De plus, j’ai le sentiment affreusement persistant que derrière cette lumière rouge qui éclaire les yeux de la créature se cache quelque chose de réellement vivant. Mais je n’ai pas le temps de trop m’attarder sur ces questions philosophiques puisque mon client monte d’un coup sur l’animal en me faisant signe de faire de même. Un instant j’hésite, je suis sur le point de monter sur le dos d’une chimère mi aigle mi machine. Néanmoins, sous le regard confiant de mon client, je ne me fais pas prier et monte d’un bond sur la monture ailée. Celle-ci, tenue en laisse par le Saibogu qui garde les mains sur une sorte de panneau de contrôle dans son cou la fait s’élever dans les airs.

Nous voguons bientôt entre les nuages telle une embarcation sur l’océan bleu. Sauf qu’ici l’océan n’est autre que le ciel et notre embarcation un oiseau géant. Toujours est-il qu’avec ce moyen de transport, le trajet prend beaucoup moins de temps et en très rapidement nous pouvons voir l’observatoire. Celui-ci est constitué d’un dôme imposant d’où sort d’ailleurs une sorte de télescope géant. Une longue vue de plusieurs mètres de long. C’est vraiment quelque chose d’impressionnant.

« Comment allons nous faire pour entrer ? Vos scientifiques sont devenus fous et d’après vous il n’y a qu’une seule manière de pénétrer dans le labo. »

Ma voix s’était faite presque accusatrice. Il l’a remarqué et, toujours affublé de son sarcastique sourire. Il me balance que c’est précisément la raison pour laquelle on se déplace à dos d’aigle mécanique. Alors la créature se met à voler beaucoup plus vite vers l’observatoire qui se rapproche de plus en plus. Fonçant comme une suicidaire vers la longue vue télescopique, elle pénètre dans le tuyau et continue sa lancée, détruisant plusieurs couches de verreries sur son passage.

Sur le moment, je crois vraiment que mon client est cinglé. Mais quelques secondes plus tard, je ne peux que m’incliner devant son génie. En effet, après avoir passé plusieurs couches de verre, nous nous retrouvons dans un labo où tous les scientifiques, habillés de blouses noirs, nous acclament et s’inclinent devant la créature. Mitriya descend alors de celle-ci et fait un geste de la main comme pour recevoir avec politesse tous ces applaudissements. Tous se relèvent alors et se remettent au travail. Le labo est gigantesque et ses parois, bien que recouvertes d’acier blanc, permettent aisément de comprendre que nous sommes profondément enfouis sous terre. Cela doit être le second niveau, le labo secret de mon client. Ce dernier d’ailleurs commence à se promener dans ses locaux et je n’ai d’autre choix que de le suivre comme son ombre. L’envie me vient cependant de lui poser une question.

« Que venez vous vraiment faire ici ? Je veux dire, il y a des ninjas de Konoha à l’étage au dessus et vous risquez votre vie en persistant à visiter cet endroit. Qu’avez vous vraiment l’intention de faire ? »

« Rien de plus que me venger… Vois-tu jeune homme, il y a dans ce labo une machine qui permet de diffuser des ondes très néfastes pour les végétaux. J’ai l’intention de la diriger vers Konoha. Ainsi, le village de la feuille se verra privé de ses précieuses forêts. Ensuite, je créerais une autre machine pour polluer l’eau. Petit à petit, je vais faire de la vie à Konoha un enfer et les villageois se soulèveront contre leurs dirigeants. Certains mènent leur guerre avec des lances et des couteaux. Moi c’est comme ça que je m’y prends. »

Je regarde l’homme avec un regard incrédule. J’ai du mal à croire qu’un géni du mal puisse ainsi prendre possession d’un corps de vieillard. Je n’aime pas trop l’idée de faire mal à la nature pour détruire les villages mais je demeure muet. Après tout je ne suis pas payé pour poser des questions ni pour donner mon avis. Je me contente donc de continuer à le suivre. Je jette de temps en temps quelques regards furtifs vers la créature ailée qui n’a pas bougé. Si jamais les soldats du feu devaient entrer à cet étage, ils auraient certainement du fil à retordre pour se débarrasser de cet oiseau là.

« Il me reste quelques préparatifs et ce sera bientôt prêt. »

Spoiler:

Déjà que cette situation commençait à énerver la Dame, la voilà qui apprend qu’elle se retrouve toute seule. Serrant les dents, elle ne peut s’empêcher de penser qu’elle se retrouve dans une situation plus que délicate. Car oui, à la limite, si par miracle tout se passait bien, le départ de Miko ne la dérangerait que peu mais là… On dirait bien qu’elle va devoir faire face à tout ça seule et par ses propres moyens. Konoha ne semble même pas vouloir lui envoyer une autre personne pour l’aider en plus ! Elle se retrouve donc là, comme une conne, face à sa dernière victime. Première mais sûrement pas la dernière ! Il lui suffit de tourner le regard pour voir que d'autres scientifiques zombifiés lui foncent dessus.

S’en est trop. Il faut sortir l’artillerie lourde dans ce genre de condition. De toute façon, ce labo semble être plus que louche au vu des scientifiques qui pètent des câbles. Non, elle n’a aucun regret par rapport à ce qu’elle va faire. Elle arrive même à afficher un petit sourire. On dit souvent qu’il ne faut pas énerver la Dame et bien vous allez vite comprendre pourquoi. C’est donc dans cette optique qu’elle se dirige le plus vite possible en dehors du bâtiment sans se faire attraper par un zombie. Rien qu’en y pensant, son chakra fulmine. Rares sont les personnes qui ont vu ce jutsu à l’œuvre et ce pour la simple et bonne raison qu’elle ne l’a mis au point que récemment. Si elle l’avait créé plus tôt, nul doute qu’elle l’aurait utilisé de nombreuses fois pendant les guerres.

Une fois à l’extérieur, elle se retourne pour faire face au bâtiment. Un sourire carnassier et un mouvement chakraïque impressionnant. Les cailloux, les feuilles et les cheveux de la rousse s’élève au fur et à mesure qu’elle délivre cette quantité phénoménale de chakra. Lâchant un petit rire, elle active l’un de ses plus puissants jutsu. Elle joint les mains et prononce d’une voix claire et distincte.

- ARCANE DE LA MORT !

En un instant, des bribes de vapeur se forment tout autour du bâtiment et à l’intérieur. Face à elle, tout semble être englouti par la technique Futton. Passant une main dans ses cheveux, Meia admire son travail avec un petit sourire. Dans quelques secondes, le bâtiment se verra complètement dissout par l’acidité de la vapeur créée par l’affinité combinée de la rousse. Si elle fumait, elle se serait bien allumer une cigarette pour patienter mais on dirait bien qu’elle doit se contenter de patienter en silence. Au moins comme ça, tous les scientifiques timbrés vont mourir et l'un des problèmes sera réglé...

Seulement, alors que sa vapeur se dissipe, elle remarque qu’effectivement le bâtiment a été complètement dissout mais… Qu’en plus, en profondeur, se trouve un autre endroit dont elle ne connaissait pas l’existence. Et vue la tête des personnes présente en contrebas, elle n’était pas censée découvrir les lieux apparemment… Sans parler de la bestiole bizarre se trouvant au centre de la pièce. C’est donc, sans attendre plus longtemps qu’elle use de sa sensorialité pour se rendre invisible avant d’être repéré.

Maintenant, il ne lui reste plus qu’à attendre et analyser la suite. Vu qu’elle se retrouve toute seule, elle va devoir vraiment réfléchir à tous ses gestes… À la moindre erreur, personne ne sera là pour lui tendre la main. Une chose est sure, elle a hâte de voir la réaction des hôtes suite à leur bâtiment disparu.

Spoiler:

Je sens quelque chose. Quelque chose de mauvaise augure pour moi. Je l’entends, le sens par mes narines ou par mes poils qui s’irisent. Je m’arrête de suivre mon vieillard grincheux et lève la tête vers le plafond de ce curieux labo souterrain. Il me semble voir une goutte tomber. Je continue de me concentrer sur le blanc éclatant du faux plafond et me rend compte que celui-ci se désagrège petit à petit. Je pousse un cri d’alerte à l’intention du vieillard qui, tenant une fiole de je ne sais quel mixture la fait tomber dans un sursaut de surprise. Il lève ensuite la tête et me regarde avec un air désabusé. Il n’est pas vraiment affolé mais n’arbore pas l’expression d’un individu satsifait.

« Il semblerait que vous aurez droit à un peu de compagnie. Je vais vous laisser régler ça. »

Il finit sa phrase et, dans toute sa sagesse, il se dirige vers ce qui semble être le panneau de contrôle principal et actionne un levier. Un gros compte à rebours s’affiche alors sur l’écran de contrôle près du fameux télescope. Apparemment, la diffusion des ondes se fera dans très exactement dix minutes. J’écarquille légèrement les yeux à la vue de ce fameux count down, je n’aurais pas cru que ce vieillard aurait à ce point le sens du drame. Il se dirige d’ailleurs vers une sorte de boite sur laquelle il monte et se tient raide comme un pic. La boite prend alors plusieurs centimètres et l’enveloppe dans une couche d’acier. Son volume augmente encore jusqu’à donner une véritable petite chambre cubique en acier. Ce doit-être son panic room à lui.

Le bâtiment continue de se désagréger et nous sommes bientôt à l’air libre. Il semblerait que tous les étages supérieurs se soient volatilisés dans une fonte surnaturelle. Quelques scientifiques meurent des débris qui leur tombent sur la tête mais moi, je me dirige au contraire vers ceux-ci au lieu de les éviter. En les observant attentivement je me rends compte qu’il s’agit bien d’acide, ou plus précisément de vapeur acide qui a eu raison de ces parois. Je le sais parce que mon maitre utilisait ce genre de technique en son temps. Je lève alors la tête et balaye le nouvel environnement qu’il m’est offert de contempler. Nous sommes vulnérable à toutes les attaques, mais je ne vois aucun adversaire. Qu’est-il donc arrivé à ces deux soldats dont la sentinelle nous a fait part. Je continue de chercher, pas moyen de voir quoi que ce soit. Les scientifiques, surement habitués ou informer par un quelconque protocole de sécurité, s’allongent sur le sol et prennent la position des morts. Ils semblent sereins et calmes, on ne croirait pas qu’ils sont sous un siège inconnu.

« Hey, le soldat de la feuille, si tu te montrais ? Je t’assure que tu n’as pas d’autre moyen de mettre la main sur le vieillard que de m’affronter alors autant le faire dans les règles de l’art ! »

Je crie avec une voix forte et autoritaire mais dans le doute, j’active l’une de mes techniques me permettant de savoir si un ennemi se trouve aux alentours ou pas. Je perçois en effet un chakra en malaxage. Il y a bien un ennemi mais qu’un seul ! Comme quoi le hasard fait bien les choses et j’aurai peut-être droit à mon combat finalement.

Mais alors que j’allais poser ma main sur mon sabre, l’oiseau mécanique s’approche de moi. Sous mes traits féminins, il doit me prendre en confiance. Il se dresse autour de moi comme pour me protéger et enveloppe le bas de mon corps d’une partie de ses ailes. Je lève doucement la tête, il semble que je vais avoir droit à l’aide de cette fameuse machine pour me battre contre mon adversaire. N’ayant jamais combattu avec une quelconque invocation, je me demande comment un oiseau de ferraille pourrait bien m’être utile. Hormis sa taille imposante, je me doute bien qu’il recèle d’autres secrets mais comment les découvrir ? Je n’ai plus qu’à espérer qu’il soit autonome.

Il ouvre la bouche et crache plusieurs boules de feu sur les arbres alentours. Le tout par son bec mécanique qui cache un mécanisme de jet de flamme. Il crée ainsi plusieurs incendies. Son action est assez vaine mais ça doit être sa manière de me montrer qu’il ne sait pas que voler. Si mon adversaire se montre, ça promet d’être un combat intéressant.

Spoiler:

Une chose est sûre, c’est que Meia a assurément fait son effet avec cette magnifique entrée en matière ! Face à son jutsu de vapeur le plus puissant, Meia ne peut que remarquer que les longues semaines à travailler dessus n’ont pas été vaines. Sans cette fameuse technique, peut-être se serait-elle encore plus retrouvée dans la mouise. Premièrement, cela lui a permis de se débarrasser de ces fameux scientifiques devenue fou et en plus de découvrir un endroit dissimulé en dessous. D’ailleurs, elle ne peut que remarquer le fait que les scientifiques présents en ces lieux, aussi peu sont-ils, ne semblent pas être affecté par cette fameuse folie. Pire en encore, une femme ne semble pas être une scientifique… Sans parler de cet oiseau étrange qui paraît peu amical.

Dissimulée, elle attend encore et toujours de voir ce qui se passe avant d’agir. Observer, analyser, agir. Voilà le plan auquel elle se tient à chaque mission et qu’on lui a soigneusement appris il y a plus de 20 années déjà. En parlant d’observation, la demoiselle ne semblant pas être une scientifique d’adresse à la Dame de Konoha, comme si elle savait qu’elle était parmi eux. Un simple sourire se dessine sur son visage. Elle a donc à faire une kunoichi possédant un minimum de dons sensoriel. Peut-être n’est-ce que des bases, mais au moins, elle sait que la dissimulation basique ne marchera pas contre elle.

Seulement, alors qu’elle réfléchit sur comment agir, elle aperçoit l’oiseau à moitié mécanique venir se placer autour de la kunoichi. Bon, autre information, les deux sont alliés ce qui pourrait éventuellement poser problème à Meia. POURRAIT, mais n’oublions pas que notre cher Jonin n’est autre qu’une Yamanaka. Savez-vous ce que l’on dit aux jeunes à propos du genjutsu ? Que c’est une discipline très forte en duel mais qui perd de son efficacité contre un groupe. Maintenant, savez-vous ce que l’on dit rajoute sur ce point à l’académie de Konoha ? Non, bien sûr que vous ne le savez pas. Eh bien tout simplement que les Yamanaka font exception à cette règle du fait qu'ils sont peut-être même plus puissants face à un groupe, que contre un seul adversaire… Il est donc facile de comprendre que cela ne dérange aucunement la Dame.

Toujours dissimulé, Meia vient s’assoir tranquillement sur un rocher, gardant une magnifique vue sur la scène. Une telle nonchalance qui pourrait montrer de l'irrespect total, surtout quand on voit que l’oiseau se met à cracher des boules de flammes, sûrement en guise de mise en garde. Toujours décontractée, la rousse croise simplement les jambes, dans un souci de confort, avant de placer sa main droite sous son menton. C’est alors qu’elle prend la parole en même temps que de délivrer une quantité de chakra assez conséquente, la dévoilant aux yeux de tous. La femme est déjà sous l’emprise de la Dame de Konoha.

- Battez-vous.

Une manipulation de la mémoire des plus classiques en ce qui concerne les arcanes Yamanaka. Cette jolie petite kunoichi se trouve être la victime. À ses yeux, Meia est maintenant son alliée… sa seule alliée même. Toutes les autres personnes, y compris la bête, sont pour elle des adversaires dès l’instant où elle sera prise dans cette puissante illusion. Il ne lui reste donc plus qu’à admirer le spectacle, laissant l’autre femme faire le ménage.

Bien évidemment, il serait idiot de croire que la chef de clan va rester là, stoïque et à la merci de tous sans un minimum de précaution. Certes sa victime n’a que peu de chances de comprendre qu’il s’agit d’une illusion, mais rien n’exclue que d’autres personnes n’essayeront pas de s’en prendre à elle en attendant. C’est pourquoi, usant une nouvelle fois de son chakra, Meia augmente ses réflexes et se dote d’un don lui permettant de prévoir les attaques adverses. La rousse à fait appel à son sixième sens qui lui sera peut-être inutile…

Spoiler:

Je m’étais retrouvé malgré moi dans une situation peu avantageuse. Un trou béant dans la surface murale du labo me laissait entrevoir le paysage extérieur. Un paysage affreusement désert. Je savais que cela n’avait rien de bon. Un ninja du feu se trouvait là mais je n’en savais pas plus. Il s’était soi caché dans la brousse, soit il avait fait preuve d’intelligence et usait d’un camouflage pour se rapprocher. Mais alors que je cherchais à le débusquer, une sorte de cliquetis résonna dans ma tête. Dès lors je me sentis menacé par l’imposant oiseau qui se dressait près de moi. Comme si j’étais entré sans m’en rendre compte dans un combat en son plein milieu, je fis un bond en arrière en gardant le piaf en vue. Tout autour de lui, une petite dizaine d’ennemi en blouses blanches mais qui ressemblaient plus à des civils qu’à des combattants. Que faisais-je là ? Pourquoi ne pouvais-je pas me souvenir de la façon dont j’en étais arrivé à me mettre dans un tel pétrin ? Trop de brouillard et pourtant un seul sentiment : le fait de devoir me battre. Je me dressai donc de toute ma posture affreusement féminine et pris un ton autoritaire :

« Je vais te réduire en cendre piaf de ferraille. »

L’oiseau sembla s’interloquer de mon comportement et se dressa lui-même sur ses deux jambes. Une lueur, de la taille d’un poing humain s’alluma alors au milieu de sa poitrine. Sans savoir comment, je savais que cette lueur avait quelque chose à voir avec le point faible de la bête. Impossible de remettre la main sur le souvenir allant avec cette information mais quelque chose me disais que c’était la clé pour m’occuper de lui. Je concentrai alors dans mon corps une quantité incroyable de chakra. La bête, dont les yeux hublots virèrent tenta de m’asséner un coup de poing. Je sautai pour esquiver et puis pris mon envol dans les airs. Une seconde plus tard, je plantai l’un de mes Kunaïs dans la lueur en question. Une technique de charge surpuissante qui ici, me permettait d’attaquer mon adversaire directement sur son point faible. Mais alors que je m’attendais à ce que la bête s’écroule de tout son poids sur le sol, elle sembla convulser. Toujours debout, mon kunaï dans la poitrine, la lueur s’intensifia jusqu’à ressembler à une véritable bombe bleue. La dite bombe explosa alors dans une déflagration de chakra. Je fus projeté sur quelques mètres dans les airs et mon torse tout entier était brûlé. Je me réceptionnais néanmoins au sol avec la ferme impression d’avoir fait une connerie. Je regardai alors la carcasse détruite de l’oiseau s’écrouler au sol et je compris que j’avais été pris dans un genjutsu. Que l’on m’avait fait attaquer mon propre allié.

En tournant la tête, je vis la rousse de mes rêves vengeurs assise sur un rocher. Sa manière concupiscente de s’asseoir me fit voir rouge et bien que ma tenue révélait un incroyable décolleté agrémenté de tâche de rousseur brûlée, je décidai de laisser la mascarade prendre fin.

« Il n’y a pas assez de place pour deux rousses différentes n’est ce pas ? »

Mon Henge s’annulai et je redevenais le blond et musclé Katano Yusuke. Empoignant alors mon sabre de la main, je le dégainai dans un mouvement ample et puissant. En même temps, ce dernier se changeait en éventail libérant un puissant nuage de cendre qui fondit sur la jeune femme. Je profitais de cette offensive pour tenter une action qu’elle ne décèlerait qu’au dernier moment puisque le combat avait prit une toute autre ampleur.

Je concevais ma victoire comme presque impossible vu nos styles de combats différents. Mais si j’avais retenu quelque chose de notre dernière rencontre, c’était qu’il ne me fallait surtout pas faire usage de taijutsu durant ce combat et rester à distance convenable de toute eau sortant de son corps ou de l’environnement.

« Tu aimes ça tant que cela, jouer avec l’esprit des gens ? »

Une phrase lancée comme ça alors que le nuage, toujours menaçant pour la jeune rousse, continuait sa rapide course vers sa victime. Aucun sourire ne s’inscrivait sur mon visage et aucune expression de colère. J’étais concentré et prêt à en découdre sérieusement.

Spoiler:

Comme elle s’y attendait, c’est un véritable spectacle qui se déroule sous les yeux de la Dame. Une pièce de théâtre dont elle apprécie chaque acte, à commencer par celui où la kunoichi comprend qu’elle se retrouve au milieu d’ennemi. Elle ne tarde d’ailleurs pas à s’en prendre à l’oiseau, le détruisant avec une facilité déconcertante. Si elle avait dû s’en occuper elle-même, nul doute qu’elle y aurait perdu un peu de son chakra qui se trouve être très précieux actuellement. Cependant, face à de telle chose, elle ne peut s’empêcher d’applaudir. Un tel spectacle mérite des applaudissements, c’est tout à fait logique non ? A vrai dire, il ne lui manque qu’une petite tasse de thé pour vraiment apprécier l’instant.

Or, quelques choses d’imprévu ce passe. L’explosion du piaf aurait, apparemment, annulé le genjutsu. Voilà une chose qu’elle n’avait pas imaginé une seule seconde. En effet, si le moteur de l’oiseau marchait au chakra, alors l’explosion a dû en projeter une vague non négligeable. Il est donc tout à fait probable que cette fameuse vague de chakra ait perturbé celui de son adversaire, brisant ainsi l’illusion. Instinctivement, elle s’arrêta d’applaudir alors que les yeux de sa victime se posent sur elle. Écoutant attentivement ce qu’elle a à dire, Meia finit par lâcher un petit rire suivit d’un sourire.

Expression qui disparaît instantanément quand elle voit la femme lever ce qui était un henge. Face à elle, Katano Yusuke. Cet homme qu’elle a déjà combattu il y a quelque temps. Un véritable ennemi de Konoha, ce qui fait de tout cela une énorme coïncidence des plus intéressantes. Le voyant dégainer son sabre, la rousse prit la parole tout en gardant ses réflexes actifs.

- Je t’ai déjà vaincu une fois… Alors le faire une deuxième fois sera tout aussi facile.

Face au premier assaut de son adversaire qui se trouve être un nuage de cendres, la Yamanaka use de ses capacité en ce qui concerne le suiton après s'être légèrement décalé sur le côté afin d'essayé de garder un contact visuel avec l'ennemi. C'est donc après un simple mudras, qu'un demi-dôme d'eau sous pression se forme protégeant ainsi la Yamanaka de la première attaque du jeune homme. Rien de bien méchant en soi, du moins rien qu'elle ne puisse pas aisément contrer pour le moment !

- Oh oui. Et tu n’imagines pas à quel point !

Une réponse par rapport à la remarque du jeune homme, tout ce qu’il y a de plus normal. Un sourire sadique sur les lèvres, Meia prépare son prochain assaut qui risque d’être assez conséquent. Elle se sait en position délicate au niveau chakra. Elle est seule et sa jauge de chakra est plus qu’entamée. Elle se doit de se débarrasser de lui rapidement et de façon définitive ! Essayant d’aller au plus vite, elle plonge en premier temps son adversaire dans un autre genjutsu touchant lui aussi à la mémoire. Suite à quoi, elle effectue une série de mudras afin d’user d’un ninjutsu Futton des plus puissants. Boostée et d’une puissance corrosive intense, la rousse crache un jet de vapeur en direction du blond.

En théorie, au vu de la manipulation de mémoire qu’elle a fait, il ne devrait pas essayer de se défendre et finira tout simplement par se faire ronger par l’acidité. Se prendre un telle jutsu de plein peu carrément amené à la mort, mais qu’importe. Un bon ennemi de Konoha est un ennemi mort, ce n’est pas nouveau ! Cependant, elle va devoir se refocaliser sur le nuage de cendres car… L’esquiver c’est bien, mais ça ne stop pas sa progression. Si jamais l’homme n’est pas vaincu et donc son jutsu annulé, elle va devoir rapidement s’en occuper une seconde fois.

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Poussé par l’adrénaline du moment. Oui crois que c’est cela. J’étais poussé par l’adrénaline du moment. Mon nuage de cendre fondait sur la jeune rousse qui, sous mes yeux, créa un mur aqueux afin de se prémunir contre mon attaque. Elle eut raison de se défendre ainsi mais elle n’avait sans doute pas calculé le fait que je comptais bien la voir réussir à parer l’attaque. Ainsi le nuage entra en collision avec le mur protecteur et, certaines des cendres se trouvant en première ligne perdirent de leur chaleur. Mais le plan était amorcé. Le mur d’eau retomba en même temps que mon nuage se dissipa mais je profitai de la distance presque infime entre ce dernier et mon adversaire pour faire converger les grains de cendres dans son système respiratoire sans qu’elle ne s’en aperçoive. Très vite, suffisamment de grains avaient pénétrés son organisme pour que je puisse lancer mon attaque. Mais elle semblait prête à se lancer dans l’offensive également puisque je la voyais de mouvoir de manière hostile. Je ne m’en rendis pas compte, mais j’étais tombé à mon insu, dans un autre de ses Genjutsu. Comme un débutant qui se bat contre un illusionniste pour la première fois, je n’avais pas pensé à user d’un Kai. Bien au contraire, je me croyais à l’abri à distance.

J’activai le pouvoir de ma technique. Au même instant, la jeune rousse cracha quelque chose de sa bouche pulpeuse. Une sorte de jet de vapeur fondant droit sur moi. L’idée me fit sourire. Qu’est ce qu’un jet de vapeur aurait bien pu me faire. Je ne m’étais pas rendu encore rendu compte de la taille de la supercherie dans laquelle je m’étais laissé entrainé. La vapeur était maintenant tout près de moi et je ne cherchai pas à l’éviter. Mais soudain un scientifique atterrit en face de moi et, alors qu’il se mit à brûler de manière étrange, je compris qu’il y avait quelque chose qui clochait. Je fis un bond en arrière alors que l’attaque consumait petit à petit la chaire du pauvre homme qui hurlait à la mort.

« Tu attends quoi gamin ? »

Je tournai la tête, c’était Mitriya qui s’était muni d’un exosquelette imposant et qui avait jeté dans ma direction le scientifique. Il me fit signe des yeux que je me devais de me protéger avant que l’attaque n’en finisse avec son collègue et qu’elle vienne m’assaillir. J’usai donc dans ma précipitation, d’un Kai de haut niveau avant de comprendre soudain que la vapeur était bel et bien un danger. Je me maudissais alors de ne pas m’être rendu compte plus tôt du subterfuge et, alors que l’attaque de mon adversaire en finissait avec mon bouc émissaire, je sortis mes deux sabres de leurs fourreaux à nouveau et laissaient foncer vers la vapeur deux dragons de cendre qui tentèrent d’avaler le jet. Inutile de dire que les deux pauvres bêtes se firent transpercer le gosier avant que le jet, plus fin mais toujours menaçant, ne fonce à nouveau dans ma direction. Je crachai alors un puissant jet d’eau qui me protégea de face. La collision avec l’attaque ennemie fut rude mais seules quelques gouttes d’acide finirent par entrer en contact avec ma peau ce qui fait que quelque part, j’avais bel et bien réussi à contenir l’incroyable assaut.

Je soufflai alors que la distance entre moi et la jeune rousse s’était agrandie. Je fis un signe de remerciement à Mitriya et enfonçai de nouveau mon regard dans celui de la jolie femme. Je souris ironiquement tandis qu’une goutte de sueur perla de mon front pour tomber sur le sol.

« Ça fait un moment qu’on se chamaille tous les deux, ça ne te dit pas de te présenter. »

Mon petit côté provocateur avait refait surface mais je devais avouer que quelque part, j’étais tombé sous le charme de cette charmante créature à la force dévastatrice. Et puis il fallait dire qu’une poitrine si imposante semblait renfermer des mystères qui auraient attiré n’importe quel homme. Etait-elle adepte du laiton ? Parce qu’avec des mamelle pareilles, je n’aurais pas été surpris qu’elle me tire quelques jets e lait acide sur le corps.

« Et si nous discutions autour d’une bière ? »

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