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 Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko|

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Iwa
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Message(#) Sujet: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyLun 8 Déc 2014 - 22:05



Kibō était de retour à la maison depuis plusieurs jours. Il avait beaucoup dormi, mais il avait également beaucoup squatté dans sa nouvelle maison ou plutôt, la maison de son équipe. Il s'agissait du Quartier Général du Midorhato, cette infrastructure avait été réalisée par Kawaguchi Tsukiko, la colocataire de notre jeune héros. Enfin, c'était plutôt une colocataire fantôme, car en effet, le membre du Kakumeigun ne l'avait pas vu depuis qu'il était revenu de son séjour à la Capitale du Shûkai, le Shozaichi. L'appartement n'était pourtant pas grand, mais il ne l'avait jamais croisé et bien sûr, il n'osait pas entrer dans sa chambre.

Le jeune homme au regard de glace était quand même décidé à revoir son amie, car oui, elle lui manquait. Les deux avaient tout de même partagé plusieurs moments ensemble et la jeune demoiselle aux cheveux roses avaient redonné de la pêche à Kibō, lorsque celui était en pleine déprime à cause de Yuki. Du coup, notre jeune héros se leva tôt ce matin et se posa sur le canapé au salon. Il allait rester là toute la journée en espérant revoir sa coéquipière. En espérant que celle-ci ne soit pas en mission, sinon il perdrait énormément de temps à ne rien faire, mais pourquoi ne rien faire ?

Le Chef de l'équipe Midorhato s'empara d'un crayon et d'un bloc et il gribouilla des projets et autres pour son équipe. Il voulait s'investir dans le groupe qu'il avait formé, pour faire évoluer ses élèves dans les meilleures conditions. Bien sûr, il n'allait pas oublier son équipe, la team Miira, il en faisait partie et serait toujours à disposition de son Senseï, Yamada Kioshi, qui lui avait tant appris durant toutes ces années. La journée passa et aucune nouvelle de la demoiselle, il était tard, onze heures passées. Kibō déposa crayon et papier sur la table, lorsque soudainement la porte s'ouvrit. Il bascula sa tête en arrière et regarda à l'envers qui était en train d'entrer, c'était elle, Tsukiko.

◊ Yosh, ça faisait longtemps... C'est à cette heure qu'on rentre ?

Dit-il avec une mine d'enfant. Le membre du Kakumeigun sentit quelque chose de bizarre chez la Kawaguchi, comme si quelque chose n'allait pas. Il se redressa et à l'aide de sa main, il invita sa colocataire à se poser à ses côtés.

◊ Qu'est-ce qu'il y a ? Ça ne va pas ? Tu n'es pas contente de me revoir ?

Dit-il tout en lui souriant pour lui remonter le moral.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyMar 9 Déc 2014 - 13:09

- Tu n’as nulle part où dormir Tsu ? enchaîna le barman en lançant un regard critique au seul verre ingurgité par la demoiselle.
- Si, lui répondit-elle d’un ton morne, coupant court ainsi à toute future conversation.

Elle avait effectivement un lieu où dormir mais elle n’avait guère envie de rentrer. Si elle n’avait pas eu à passer une seconde épreuve, elle se serait rendue soit à une table de jeu avec un gros lot soit au mur du village pour assurer une petite garde. Dans ces deux dernières activités, bonne ou mauvaise, elle avait une compagnie.

Chez elle, ou plutôt chez Kibo vu qu’il l’hébergeait, personne ne l’attendait. Elle avait vécu assez longtemps dans des maisons vides pour savoir à quel point c’était le lieu à éviter en cas de coup dur. Et ce soir, elle l’évitait donc au maximum. La journée avait été dépensée dans le désert à imaginer mille et une sculptures. Quant à la soirée, c’était dans ce bar même.

- Dans deux jours, on attend l’Imbattable dans la cave pour une grosse mise.
- Il y sera, répondit Tsukiko avec la même mélancolie.

L’Imbattable était l’identité que Shinji et elle avaient crée. L’idée est très simple : l’un ou l’autre adoptait les traits d’une certaine personne en travers d’un Henge, se rendait dans jeux de carte aux mises élevées et trichait pour être imbattable. Les joueurs les plus férus et les plus addictifs venaient et revenaient, et les plus grands invitaient pour tenter de piéger ou gagner toutes les mises de l’Imbattable. Comment ces deux jeunes Sunajins trichaient-ils ? Ils récoltaient des informations sur telle ou telle personne, se renseignaient sur les pratiques de telle table ou encore, pour Tsukiko, usé de son Genjutsu débutant pour brouiller les esprits de certains joueurs trop absorbés dans leur jeu. Cette dernière pratique était nouvelle, risquée mais terriblement efficace.

Elle mit sur la table quelques pièces et quitta l’établissement. En chemin vers la demeure du membre du Kakumeigun, elle s’arrêta à un stand de plat emporté pour acheter un repas du soir, discuta quelques secondes avec le propriétaire sur ses dernières acquisitions ou saveurs ou encore sur ses récents soucis financiers ou soucis de clientèle. C’était intéressant, surtout la dernière partie qui était plus des rumeurs que de vraies plaintes.

Et elle rentra.

- Yosh, ça faisait longtemps... C'est à cette heure qu'on rentre ?

Elle se figea quelques secondes en examinant de la tête au pied Kibo. Elle fut surprise de le voir ici-même. N’était-il pas en voyage ou en train d’améliorer son nouveau QG ou entraîner sa nouvelle petite équipe ? Enfin, elle n’avait guère apprécié cette dernière question – certes une question dont l’objectif était plus de la taquiner qu’autre chose - : pourquoi s’intéresserait-il à l’heure à laquelle elle rentrait ?

Son propre père s’en était toujours désintéressé.

L’intérêt de Kibo, qui au départ lui avait fait chaud au cœur, l’étouffait dorénavant. Ce genre d’attention lui était trop inconnu, une attention qu’elle avait souhaité des années mais une attention à laquelle elle avait développé inconsciemment une insensibilité.

- Evidemment que je suis contente. Tu es mon coéquipier ! Et ami ! Tu as faim ?

Elle cherchait mille excuses pour ne pas croiser son regard ou encore tourner le dos. Elle se dirigea donc au frigo pour … se rendre compte qu’il était incroyablement vide. Combien de temps n’avait-elle plus mis les pieds ici si ce n’est pour prendre une douche express, se changer ou stocker deux ou trois papiers rapports dans sa chambre ?

- J’ai oublié de faire les courses … On commande chez un traiteur ?

« Et prendre une douche le temps qu’il arrive… » Constata-t-elle avec une grimace. Un bar était fort sympathique mais quand on y traînait plusieurs heures, ou qu’on avait pour voisin un fumeur, l’odeur s’imprégnait désagréablement sur les tissus.

- Pendant qu’on mange, tu me raconteras comment c’était le Shukai !

Et elle lui racontera brièvement la mort des conseillers et l’examen chunin. Cependant, voilà des détails qu’elle réservait pour la suite. Elle souhaitait prendre sa douche et se détendre, et savoir ainsi comment se présenter « correctement » devant ce garçon aux cheveux argentés. Elle pouvait tenter de paraître « heureuse » mais sa comédie ne tenait guère la route. La fatigue et la déception étaient ancrées si profondément en elle que sourire devenait un effort titanesque. Un effort qu’elle n’avait pas la force de faire et maintenir toute une soirée.

Pour une fois qu’elle voulait être seule, il avait fallu qu’il y a quelqu’un. Le monde la détestait. Définitivement.
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyMar 9 Déc 2014 - 18:05



Tsukiko disait être heureuse de voir notre jeune héros, mais son attitude la trahissait. Elle semblait déprimer, à bout de force. Que lui était-il arrivé durant l'absence de Kibō ? Une personne ne pouvait pas changer en si peu de temps, enfin, cette réflexion n'était pas vraiment vraie, car le rêveur avait également connu une période sombre et en laps de temps de très court. La demoiselle évitait le regard de son coéquipier, depuis qu'elle avait mis un pied dans l'appartement, elle n'avait pas osé regarder son ami droit dans les yeux, pourquoi faisait-elle ça ? Le jeune homme à la crinière blanche se demanda si ce n'était pas lui le problème, qu'avait-il fait pour mettre la Kawaguchi dans cet état ?

◊ Euh oui, on peut commander quelque chose, je n'ai rien mangé de la journée.

Dit-il tout en affichant un sourire de gêne. Il était tellement occupé à planifier les projets de son équipe et à attendre la jeune fille, qu'il avait complétement oublié de se nourrir. La Genin semblait se diriger contre la salle de bain, elle allait prendre une douche.

◊ Va te doucher, je m'occupe de commander.

Kibō passa la commande et prépara la table. La nuit allait être longue, les deux amis avaient des tonnes de choses à se dire et d'après l'attitude de Tsukiko, le membre du Kakumeigun allait devoir lui remonter le moral, voir trouver des solutions à ses problèmes, si la jeune fille se décidait à lui en parler. Pourquoi la Kunoichi était rentrée aussi tard ? Elle ne semblait pas être en mission et en plus de cela, elle puait la fumée. Avait-elle commencé à fumer ? Il était hors de question que la demoiselle tourne mal, pas tant que Kibō sera là.

Le traiteur sonna à la porte, le Sunajin ouvrit et paya le repas, c'était lui qui offrait. Il éparpilla le tout sur la table et s'assit, attendant que la jeune fille finisse de se sécher les cheveux et vienne s'asseoir à table. Une fois assise, notre jeune héros prit tout de suite la parole.

◊ Avant de manger, j'ai une question à te poser. Est-ce que tu fumes Tsukiko ? Tu n'as pas été là de toute la journée et tu n'étais ni en mission, ni à l'entrainement, tes habilles sont tout propres, mais pue la fumée et tu ne sembles pas être fatigué. Tu traînes où pour rentrer aussi tard ?

Suite à ces questions, Kibō souhaita un bon appétit et entama le repas. Après quelques bouchées, il décida de raconter son voyage à la Kunoichi en espérant que cela l'incite à prendre la parole pour parler à son tour.

◊ Le voyage à la Capitale a été incroyable, nous sommes allés là-bas en dirigeable, c'est mon élève Suzuka qui l'a conçu. Je n'avais jamais voyagé par les airs, c'était drôle, mais plaisant à la fois, tu vois tout depuis là haut.

Il prit une autre bouchée et reprit, après avoir avalé bien sûr, il n'allait pas parler la bouche pleine.

◊ Une fois là-bas, nous avons visité la ville et assisté à l'examen Chûnin du Shûkai, ils ont une bonne relève, mais la notre est mieux. J'ai laissé pas mal de temps libre à mes élèves, voir trop. Je voulais qu'ils se sentent libre et fassent plein de connaissance, d'ailleurs, je crois que Suzuka et Takeshi aient trouvé leur âme soeur, mais j'en suis pas sûr, je dois encore mener des recherches.

Dit-il en rigolant.

◊ Quant à moi, j'ai passé pas mal de temps avec Yuki, c'était prévisible. Je lui ai fait une demande en mariage un peu plus romantique, en lui offrant une bague, tu aurais dû voir sa tête. Sinon, j'ai fait la connaissance d'une partie de son clan et ça s'est plutôt bien passé.

Conclut-il. À présent, place aux questions ou aux remarques de Tsukiko.
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyMer 10 Déc 2014 - 0:48


Tsukiko ne se fit pas prier pour se rendre sous la douche et se réfugier sous le doux jet d’eau chaude. Dire qu’elle s’était empressée aurait été un terrible mensonge. Dire qu’elle avait pris tout son temps l’aurait été tout autant. Elle pouvait avoir une longue chevelure nécessitant un soin particulier ainsi qu’aucune envie de faire face à Kibo mais ce n’était guère son logis et elle partageait la facture du mois avec Kibo. Même s’il gagnait bien plus qu’elle, la décence obligeait un tantinet à autrui de faire quelques économies. Ainsi, et malheureusement, elle ne pouvait pas s’éterniser longtemps.

A cinq minutes de la fin, elle ferma les yeux et se vida complètement l’esprit de tous ses tracas. L’enquête, l’examen chunin, le paternel, le clan, le cousin, le compte en banque …. Elle oublia le tout, se concentrant uniquement sur le bruit de l’eau ou encore sur cette douce sensation chaude qui l’enveloppait maintenant.

Malheureusement chaque moment avait une fin.

« Espérons que cette soirée touchera également très vite à sa fin. Ainsi que l’examen chunin » pensa-t-elle en soupirant lourdement tout en enfilant des pyjamas larges. Elle revint auprès de Kibo en traînant un tantinet des pieds et s’assit dans une posture « molle » soit le dos un peu recourbé, les yeux rivés sur son repas et une main tenant tant bien que mal ses baguettes.

- Tu traînes où pour rentrer aussi tard ?
- J’étais avec quelques … amis. Ils fument pas mal, se contenta-t-elle de répondre en évitant toujours le regard de glace de Kibo. Elle ne voulait pas qu’il voit qu’elle « mentait ».

Une bande d’ivrognes ou de joueurs de jeu ne pouvaient guère se nommer amis et surtout pas lorsqu’elle les manipulait pour gagner chaque ryos qu’ils avaient sur eux. Elle craignait qu’il insiste, et voit ainsi qu’elle mentait royalement, mais il enchaîna sur un autre sujet. Au grand bonheur de Tsukiko, le récit comportait assez d’éléments pour lui poser pas mal de questions et elle-même avait assez à raconter pour qu’il « l’oubli » un court instant. L’attitude paternaliste l’horripilait : si son père se refusait de le faire, pourquoi d’autre prenait-il ce rôle ?

« Il est encore vivant mon père … Juste … il m’ignore » conclut-elle.

De sombres pensées qui furent oubliées cinq minutes. En effet, l’idée de voler était palpitante et elle s’était demandé si c’était la même sensation que sur sa plateforme de sable volante et les petites idylles amoureuses hors du pays pouvaient être tout autant amusante à écouter.

- Une fois là-bas, nous avons visité la ville et assisté à l'examen Chûnin du Shûkai, ils ont une bonne relève, mais la notre est mieux.

« Sauf moi. Rater la première épreuve en n’ayant pas suivi une simple règle… pitoyable » se dit-elle, ayant perdu totalement l’appétit. Elle ne mangeait plus et se contentait de boire à petite gorgée sa boisson.

Une boisson qu’elle recracha – ou ravala de travers – à la dernière annonce de Kibo.

« Que raconte-t-il ? Non mais … il est sérieux ?! »

- Attend …. Attend ! Comment ça te marier ? Et c’est qui Yuki ? Ça dure combien de temps ? Je veux dire … tu ne m’en jamais parlé et je l’ai jamais vu …

Et elle comprit. Il parlait d’une certaine Yuki du Shukai, soit une étrangère pour Tsukiko. Elle s’essuya la bouche avec une serviette et se racla un peu la gorge pour retrouver une certaine contenance.

- C’est surprenant … Je veux dire, tu as mon âge non ? 18 ou 20 ans … je ne sais plus mais dans ses environs. Je veux dire, le mariage, c’est …

C’est une chose qu’elle souhaiterait éviter. Une réaction normale quand son seul modèle se résumait à un père avec sa petite famille parfaite … et une bâtarde. Sauf que Kibo n’était pas son père. Il était plus responsable.

- Eh bien … félicitation. Mais raconte-moi un peu plus qui est Yuki ! Elle a quel âge, à quoi elle ressemble ? Et puis, elle a dû courage. Elle va quitter son pays et son clan pour venir te rejoindre à SUna quand vous vous marierez. D’ailleurs quand allez-vous vous marier ? Il faut que je trouve une belle robe !

Un détail qui lui rappela un autre : elle devait déménager au plus vite.

- Eh bien, une nouvelle qui tombe à pic ! Pile au moment où je comptais déménager. Il faut que je parte avant que la future mariée ne vienne conquérir cet endroit définitivement et à vie !, lança-t-elle avec un clin d’œil.

Effectivement, mariage maintenant ou plus tard, Kibo était en couple. Elle avait déjà assez subi la jalousie de sa belle-mère ou encore les rumeurs de sa simple présence à telle ou telle lieu. Elle voulait épargner Kibo et les mauvaises rumeurs qui pouvaient découler de sa présence dans cette demeure et qui pouvait créer des problèmes avec la future mariée, tout autant éviter d'attiser une quelconque discordance et être à nouveau l'origine d'un désaccord au sein d'une relation. Elle voulait cesser d'être un poids.

Quant au déménagement, c’était un mensonge. Elle n’avait pas prévu un déménagement aussi vite, et elle n’avait pas assez économisé pour un lieu assez décent. Autant dire, elle se devait de s'activer et accepter le premier contrat potable.

« Avec ce que j’ai … seulement les demeures militaires ou encore les petits appartements au-dessus du bazar, près des night –clubs… ». En soit , le lieu le plus strict et insupportable pour le premier et le lieu le plus bruyant et le moins sécurisé de Suna pour le second. « Enfin à quoi me sert une maison confortable. Je n’y reste pas plus de trois ans, et j’y rentre que très rarement à tous les coups … missions, entraînements, bars … ».

Ce n’était qu’un énième déménagement. Elle était habituée en somme.
Alors pourquoi avait-elle ce pincement au cœur ? Pourquoi ressentait-elle ce vide à nouveau ?

« Je savais que j’allais partir ».

Et une peur s’insinua en elle : elle ne cessait de partir et de quitter … est-ce qu’elle allait un jour quitter Suna ? Pour aller où ? Elle ne voulait pas. Suna était sa dernière chance, son unique chance de faire « quelque » chose de sa vie.

Des pensées bien cruelles et tristes mais comment le jeune homme pouvait-il le voir ? Elle lui souriait et semblait plus joyeuse. Car, même si triste dans le fond, elle n’en restait pas moins heureuse pour son ami. Il avait trouvé son âme-sœur et comptait se marier avec. Aimer et être aimé, cela devait être beau.
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Iwa
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyMer 10 Déc 2014 - 17:41



L'hésitation dans la voix de la demoiselle, le fait qu'elle ne veuille pas regarder notre jeune héros droit dans les yeux, tous ces gestes étaient bizarres, disait-elle vraiment la vérité ou bien, mentait-elle à Kibō ? Une chose était sûre, le membre du Kakumeigun préférait qu'on lui dise la vérité, même si cette dernière devait faire mal, plutôt qu'on lui mente et ça, la Kawaguchi devait le savoir, enfin, c'était ce qu'espérait le rêveur.

◊ Très bien, je te crois, je doute que tu puisses me mentir.

Ajouta-t-il avant de continuer de manger. Tsukiko était surprise de la nouvelle du jeune homme au regard de glace, elle ne savait pas pour Yuki ? Notre jeune héros ne lui en avait jamais parlé ? Étrange. Du coup, Kibō comprit sa réaction, savoir d'une minute à l'autre que son colocataire était en couple, mais qu'en plus de cela il allait se marier, effectivement, cela pouvait faire un choc. Cependant, une pensée traversa l'esprit du Sunajin, pourquoi la jeune fille avait réagi ainsi ? Éprouvait-elle quelque chose pour l'homme à la crinière blanche ? Non, impossible, enfin, il n'en savait rien et n'espérait pas que ce soit le cas, non pas que Tsukiko lui déplaisait, au contraire, il s'agissait d'une très jolie fille, mais il ne voulait simplement pas y briser le coeur.

◊ Quoi ? Tu ne savais pas pour Yuki et moi ?

Il se mit à réfléchir en se basculant sur sa chaise et en regardant le plafond.

◊ Tu as raison, je crois que je ne t'ai jamais parlé d'elle et je m'en excuse.

Dit-il tout en lui souriant.

◊ On n'a pas le droit de se marier à 18 ans ? Je crois que si, mais elle, elle n'a que 16 ans, je ne sais pas si elle en a le droit. Je crois qu'elle a le droit, mais c'est ses parents qui devront signer. Ne t'imagine pas qu'elle soit une gamine jusque parce qu'elle a 16 ans, elle est très mature, bien plus que moi, elle est le Bras droit du Jōhō, en gros, elle fait partie des dirigeants du Shûkai.

Cela allait sûrement surprendre la Kawaguchi, mais il s'agissait de la vérité.

◊ Elle ressemble à quoi ? Elle est noiraude et à la peau blanche comme la neige, d'ailleurs elle provient du Pays de la Neige, elle est membre du clan Samui, les manieurs de glace. Je l'ai connu à Kiri, il y a plus de trois ans. Elle vivait là-bas avant la destruction du Village et à présent, elle vit au Shozaichi, à la Capitale de l'Alliance des Pays Neutres.

La demoiselle aux cheveux roses aborda un sujet délicat, celui du déménagement.

◊ Par contre, je ne sais pas où nous allons habiter, c'est assez compliqué. Je suis dans l'Unité Spéciale de Suna et Yuki est dirigeante au Shûkai, donc je n'ai aucune idée de qui va aller vers qui, car aucun de nous deux veut quitter ses terres.

Il fallait absolument que Kibō finisse de mettre au point sa technique de téléportation, afin de pouvoir se téléporter aisément d'un Pays à l'autre. Comme ça, il pourra travailler à Suna et la nuit, rentrer à la Capitale. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, il réalisa ce que venait de dire sa colocataire.

◊ QUOI !? Pou... pourquoi tu veux partir ? Tu n'es pas bien ici ? Je veux dire, il te manque quelque chose ? Je suis vraiment navré si je t'ai fait manquer de quelque chose, mais je peux y remédier !

Le rêveur était tout chamboulé par la nouvelle de la manipulatrice de Sable, pourquoi voulait-elle partir ? L'appartement était correct et elle ne payait que la moitié du loyer, elle pouvait ainsi économiser et Kibō n'était quasiment jamais là, c'était comme si la demeure lui appartenait, alors pourquoi vouloir partir ?

◊ Je suis désolé, mais tu vas devoir me convaincre pour partir d'ici.

Dit-il sur un ton sec.

◊ Tsukiko, dis-moi ce qui ne va pas, sincèrement, depuis que tu as franchi le pas de cette porte, j'ai l'impression d'avoir une étrangère en face de moi, tu n'es plus la même, que s'est-il passé ?

Quelque chose ne tournait pas rond et cela agaçait notre jeune héros. Le rapport avec la Kawaguchi s'était détérioré en l'espace de quelques temps, alors qu'ils ne s'étaient plus vus et cela énervait au plus au point le membre du Kakumeigun, qui pour l'occasion resta calme, afin de prendre connaissance des problèmes de la demoiselle et de l'aider.
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyJeu 11 Déc 2014 - 1:33

Elle accumulait bien trop d’informations en bien trop peu de temps.

D’une part, Elle était heureuse que son coéquipier ait pu trouver son âme-sœur mais il faut avouer qu’elle s’était attendue à d’abord le voir amoureux, puis en couple et seulement après marié. Pas l’inverse ou le tout ensemble soudainement.

D’autre part, Elle désapprouvait fortement cette union. Certes, elle pouvait être mature pour son âge – devenir bras droit d’un membre important du village témoignait d’une certaine expérience – mais elle n’en restait pas moins une « gamine de 16 ans » aux yeux de Tsukiko. Est-ce que cette fille aimera toujours Kibo à 20 ans, 30 ans ? Ne se lassera-t-elle ? Ne succombera-t-elle pas à d’autres charmes ? De même pour Kibo ?

« Allons Allons … Kibo n’est pas comme mon père. Il n’ira pas voir ailleurs … » conclut-elle, mitigée entre la tristesse d’avoir un père si volage et la joie d’avoir un ami sincère.

Cependant, âme-sœur ou non, jeune ou non, un problème majeur se dressait : leur rang. L’un comme l’autre avait des obligations importantes au sein de leur village respectif. Cette relation sera-t-elle une excuse pour une alliance durable ou encore sera-t-elle l’origine d’un conflit ou alors n’aura-t-elle aucun poids ? Si conflit, qui soutiendra qui ? Si conflit, qui vendra le premier les informations de son village à l’autre ?

Tsukiko était elle-même partagée entre Suna et Konoha et savait donc mieux que quiconque le terrible dilemme que ce sera. Jamais elle ne soutiendrait le Shukai ou Kumo si cela engendrerait un conflit avec Konoha. Voilà sa position, une position qu’elle taira. Elle n’était pas traître à Suna, mais elle cherchera toujours et constamment la paix entre la Feuille et le Vent.

- QUOI !? Pou... pourquoi tu veux partir ? Tu n'es pas bien ici ? Je veux dire, il te manque quelque chose ? Je suis vraiment navré si je t'ai fait manquer de quelque chose, mais je peux y remédier !

Cette dernière réaction la surprit … et ne la conforta que davantage dans sa certitude qu’il était trop jeune pour se marier. Ne voyait-il pas pourquoi ? D’une, elle ne s’était installée ici que temporairement, le temps de fuir les résidences oppressantes du clan et de se trouver un logement. De deux, il était dorénavant en couple. Si sa fiancée lui rendait visite, elle risquait de mal voir la présence de Tsukiko dans ces lieux.

Quelle copine supporterait une autre présence féminine dans la demeure même de sa moitié ? Aucune. Du moins, pas celles qui aimaient profondément leur moitié.

- Tsukiko, dis-moi ce qui ne va pas, sincèrement, depuis que tu as franchi le pas de cette porte, j'ai l'impression d'avoir une étrangère en face de moi, tu n'es plus la même, que s'est-il passé ?

Elle ne pouvait fuir guère longtemps cette dernière question. Elle souffla longuement, lasse du ton sec et de l’attitude paternaliste de Kibo. Elle souhaiterait voir un ami et non un substitut d’un père.

- Je suis épuisée, voilà tout. Pendant ton absence, il s’est passé … beaucoup de choses. Commençons par mon déménagement. J’ai accepté de vivre ici que temporairement, le temps de me trouver un petit logement. Ensuite … cela tombe à pic car maintenant, tu es en couple. Si j’avais su cela plus tôt, j’aurais même accéléré mes recherches. J’ai déjà … Je ne veux créer de tensions entre toi et ta chérie, dit-elle en souriant. Et puis, je souhaite dormir et je doute que je pourrais le jour où elle te rendra visite. Et je ne souhaite pas déranger.

Elle lança un petit regard amusé au jeune homme. Elle n'était pas bête non plus : lorsqu'il devait être avec sa copine, il ne jouait pas non plus aux échecs. Elle ne souhaitait pas déranger les retrouvailles ou être dérangé par les retrouvailles.

- Quant au logement, un petit endroit sympathique sur la rue des commerçants. Il faut juste que je règle encore deux ou trois détails avec le propriétaire.

Son verdict, en cinq minutes, a été l'hébergement dans le lieu des fêtes. D'une, elle pourrait être plus libre comparé aux demeures militaires. De deux, elle passait beaucoup de temps aux bars et tables de jeu dernièrement, elle ne ferait que se rapprocher de son "second lieu de travail". Elle savait que Kibo allait refuser au vu de la réputation de ces lieux de jour comme de nuit.

Cependant, Elle refusait qu’il l’empêche d’avoir ce fameux logement … Logement où elle ne vivrait que quelques jours, semaines, mois ou années avant de déménager encore. Peut-être qu’elle devrait commencer à arrêter de s’acharner à personnaliser une pièce : elle y entrait pour en ressortir aussitôt, tel un coup de vent.

- Quant à moi … J’avoue je n’ai pas de missions ou d’entraînements du sunaton ces temps-ci. Je peux donc paraître moins fatiguée et plus propre … mais je suis épuisée Kibo. Cependant, tu es là maintenant. Je serais … moins occupée.

Effectivement, Kibo était là maintenant. Le membre du Kakumeigun pourra mieux assister le chef de cette unité qu’elle. Il avait plus d’expérience et il savait mieux que quiconque comment travailler avec Kioshi. Elle créait plus d’embrouilles qu’autre chose ces derniers temps, tantôt avec ses entraînements, tantôt avec ses soirées au bar…

- As-tu visité les quartiers résidentiels des conseillers dernièrement ou encore l’hôpital … tu remarqueras que la demeure des trois conseillers et qu’une aile de l’hôpital ont été explosés. Tout à fait, les conseillers ont eu droit à un attentat … et ils sont morts. J’étais … chargée de secourir Ohatsu vu que j’étais proche du lieu d’explosion, je l’avais retrouvé inconscient chez lui, j’ai pu l’en sortir avant que la demeure n’explose, je l’ai conduit à l’hôpital, confié aux médecins … et il a tout de même explosé avec les autres conseillers dans l’aile qui leur été réservé.

Elle commençait à accepter l’idée d’avoir lamentablement échoué dans une mission qui avait couté la vie de trois personnes mais c’était toujours difficile de le dire à haute voix.

- J’ai également un autre fait majeur et deux autres faits divers « mineurs ». Mais je vais attendre de te les dire, j’attends tes questions et réactions.

Car il allait en avoir s’il n’était pas au courant de la mort des conseillers.

- Pour les conseillers, pour le moment, je ne peux que te décrire en détail la soirée. Quant à ‘l’enquête que maître Kioshi a débuté, et auquel j’ai tenté d’apporter mon aide, je ne peux pas te révéler toutes les informations. Je n’ai pas tout en main donc vaudrait mieux que tu discutes avec maître Kioshi. Peut-être irez-vous même plus vite ensemble ? C’est ce que je sous-entendais quand je disais que je serais moins … fatiguée.
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyJeu 11 Déc 2014 - 18:53



La Kawaguchi était épuisée, mais épuisé de quoi ? D'après les dires de la jeune fille, Kibō avait manqué plusieurs choses lors de son voyage et cela était fort regrettable, s'il y avait bien une chose qu'il redoutait, c'était bien ça, que des choses se passent durant son absence. Cependant, la Genin ne continua pas sur ce sujet et retourna sur celui du déménagement. Elle avait raison, Yuki n'allait pas forcément apprécié venir ici, si la Kawaguchi habitait toujours là. La dernière remarque fit sourire notre jeune héros, mais le mit également mal alaise. Tsukiko disait avoir trouvé un logement sympathique sur la rue des commerçants, le membre de Kakumeigun devait se rendre et accepter la décision de la demoiselle.

◊ Très bien, je comprends ton point de vue et tu n'as pas tort. Cependant, laisse-moi t'aider à trouver un appartement et à payer ton loyer. Les salaires de Genin ne sont pas énorme et moi, j'ai les moyens pour t'aider, alors laisse-moi au moins cet honneur.

La manipulatrice de Sable revint sur le sujet concernant sa fatigue. Elle déclara ne pas être fatiguée à cause des missions ou des entrainements, mais à cause d'autre chose et la raison resta inconnue. Cela avait un lien avec Kibō, vu qu'elle semblait soulagée qu'il soit revenu, elle allait être moins occupé d'après elle. Tsukiko demanda au jeune homme à la crinière blanche s'il avait récemment visité les quartiers résidentiels ou encore l'hôpital et la réponse était non, il n'était là que depuis peu et avait passablement de travail, il ne voyait pas l'intérêt de jeter un coup d'oeil dans ces zones du Village.

Les phrases qui suivirent laissèrent notre jeune héros à bouche bée, faisant retomber la nourriture qu'il avait en bouche dans son assiette. Les trois conseillers avaient péri à la suite d'un attentat ? Comment cela était possible ? Personne n'avait senti la présence des malfaiteurs ? Comment avaient-ils fait pour rentrer dans le Village et qui étaient-ils ? Plusieurs questions fusèrent dans l'esprit de Kibō, qui était littéralement choqué par la nouvelle que venait de lui annoncer la Kawaguchi.

La demoiselle aux cheveux roses avait d'autres nouvelles à raconter au rêveur, mais elle attendait sa réaction quant à la mort des conseillers, qui était l'annonce la plus importante à faire d'après elle. Malheureusement, Tsukiko ne pouvait pas détailler la situation, une enquête était en cours et Kioshi en était le responsable. Le jeune fille n'avait pas le droit de révéler quoi que ce soit et si Kibō souhaitait une quelconque information, il devait aller voir son Senseï.

◊ Je ne sais pas quoi te dire, j'aurais aimé que tu me détailles tout ça, mais à voir, tu n'en as pas les droits. Il faut absolument que j'aie voir Kioshi et la Kazekage. Nous devons faire quelque chose, les villageois doivent être en panique après cet attentat ! Cette nouvelle ne doit pas sortir de nos murs, on pourrait profiter de cet instant de faiblesse pour nous attaquer, je pense notamment aux Furyous, à moins que ce soit eux les responsables. Quelles sont les autres nouvelles ? Sont-elles bonnes ou mauvaises ? Pourquoi suis-je parti malédiction!

Kibō s'en voulait d'être parti, alors qu'il aurait pu être là et sauver la vie des conseillers.

◊ Merci du travail effectué, je comprends pourquoi tu es épuisé à présent, les jours qui ont suivi l'attentat et le jour même n'ont pas dû être facile pour toi, mais je suis heureux de voir que tu as apporté ton aide au Village et à Kioshi pour l'enquête, je t'en suis infiniment reconnaissant. Si tu veux te reposer, je me charge de la suite de l'enquête, je suis désolé de vous avoir abandonné à un tel moment.

Conclut-il avant d'éloigner son plat, il n'avait plus faim, cette nouvelle l'avait vraiment touché.
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyVen 12 Déc 2014 - 13:14

- Ne t’inquiètes pas pour mon salaire va. J’ai pu mettre assez de côté pour me suffire quelques mois, le temps que je monte de grade ou que j’accumule quelques petites missions, rassura-t-elle.

Elle n’avait pas de grosses économies surtout depuis qu’elle avait quitté la demeure familiale et refuser toute aide financière, cependant ses petits trafics de triche du soir lui permettaient de maintenir la tête hors de l’eau. Elle pourrait « survivre » le temps de se trouver une source de revenue bien plus stable.

- Les civils ne sont pas paniqués. Ils sont méfiants, ajoute-t-elle avec un ton bien amer. On ne pourra guère garder ce secret longtemps Kibo. Nous nous reposons beaucoup sur le commerce extérieur, les nomades … sans parler que prochainement, si rencontres diplomatiques, tout le monde verra que les trois conseillers sont absents.

Tsukiko reprit sa boisson pour en avaler quelques gorgées. Elle ne put s’empêcher de lancer un regard boudeur à Kibo : elle ne souhaitait pas totalement abandonner l’enquête. Elle l’avait commencé, et elle souhaiterait un tantinet connaître le fin mot de l’histoire. Elle n’hésita pas à le signaler.

- Je souhaiterai tout de même vous accompagner dans l’enquête. Je pense juste qu’on ira plus vite. Je suis limitée avec mon statue de Genin. En tant que membre du Kakumeigun, on t’ouvrira plus de portes.

Son principal obstacle était ce titre même. On disait Genin, on pensait que cela ne valait guère de s’y attarder. Elle qui avait espéré obtenir le grade Chunin, au vu du début de l’examen, elle pourrait en rêver encore bien longtemps et continuer à galérer à se faire entendre pour telle ou telle mission ou enquête.

- Ce n’est pas que je n’ai pas le droit Kibo. Je n’ai pas toutes les informations, si ce n’est des bribes. Maître Kioshi a tout en main, il serait donc plus facile de parler avec lui, avec tous les éléments, qu’avec moi qui n’a que deux ou trois informations mineures.

Si elle connaissait réellement toute l’affaire, allant jusqu’à l’interrogatoire de quelques ninjas haut gradé, elle lui en aurait fait part. Malheureusement ce n’était pas le cas. La petite dame avait « perdu » son temps avec un médecin les lieux d’explosion vierge de tout indice.

- Les autres nouvelles … Tout dépend du point de vue en fait. Tout d’abord le Nidaime Kazekage que tout le monde croyait mort est en fait vivant. Il est revenu il y a quelque temps et il semblerait que la Godaime a autorisé son retour. Quant à ce qu’il a fait jusqu’à maintenant, soit-disant il aurait été infirme suite à un combat.

Il pouvait être vieux mais il semblait toujours aussi malin et puissant, une impression basée sur une unique rencontre. Cependant, s’il n’était pas un bon ninja, il n’aurait pas eu le titre de Kazekage n’est-ce-pas ?

- Ensuite, te rappelles-tu de notre mission de faire un état des lieux du Pays du Vent et que j’avais dit que Suna était vulnérable ? Pendant ton absence, la Godaime s’est penchée davantage dessus et m’a convoqué pour parler à ce sujet. Mes idées pour développer Suna, telle une serre ou encore un moyen pour mieux évacuer les civils ou encore renforcer le mur avec la technologie Saibogu semblaient lui plaire.

Elle commençait à bouger sur sa chaise, un tantinet gêné pour la suite. Elle avait peut-être eu l’initiative d’en parler à Kibo mais c’était lui qui avait eu l’initiative d’écrire cette suggestion. Qui était donc réellement responsable de l’idée ? Cependant, elle était celle qui avait pensé différemment et ne s'était pas limitée à répondre simplement à la mission, et elle avait développé pas mal de projet et d'idées en rapport avec ... concrètement, elle était plus apte non?

- Elle m’a nommé chef de projet … Cependant, tu es celui qui avait écrit le rapport. Je ne l'oublie pas. Je t’ai proposé pour m’aider et accompagner à la Godaime mais je comprendrai si tu souhaites prendre les rênes du projet. Tu dois … avoir plus d’expériences. Et plus de soutient. Mais ... Je souhaite vraiment participer à ce projet et réellement faire quelque chose pour Suna. Je ne suis guère douée en combat, alors peut-être pour des idées d'améliorer la situation de Suna ou ses défenses ... Je serais peut-être plus efficace? J'ai quelques projets en tête et le tout couché sur papier ou modelé dans du sable, dans la chambre. Si tu souhaites voir.

Elle fit une courte pause.

- Elle a aussi dit que si je n'étais pas jeune, pourquoi pas conseillère mais... je ne veux pas faire ça pour ça. Je ne suis pas faite pour représenter le village de Suna, je ne suis qu'une bâtarde. Par contre ... à toi de voir , termina-t-elle en haussant les épaules.

Kibo était un membre du Kakumeigun et un très jeune membre en plus. Il était donc beaucoup plus connu et admiré qu’elle. Qu’était-elle pour SUna ? Une simple bâtarde du pays du Feu au final, sans grand fait de guerre.

Elle désirait ce projet. Elle aurait pu mentir et omettre des détails, prétendre que la Godaime s'était prononcée sur un choix, oublier de dire que cette dernière recherchait maintenant des remplaçants éventuels comme conseillers ou encore montrer à quel point elle s'était investie. Il suffirait de rentrer dans la chambre pour voir des plans entiers, des dessins entiers ... Tout en rapport avec l'expansion de Suna.

Kibo pouvait-il voir l’intérêt grandissant de Tsukiko pour ce point ? Ou allait-il céder à ses propres envies et s’emparer de ce projet ? Allait-il donner sa chance à la jeune Kawaguchi ou alors allait-il saisir cette opportunité à sa place ? Allait-il la soutenir ou allait-il la reléguer à un autre échec ?

Cependant, Kibo était son ami et non l'un des pauvres joueurs à qui elle mentait les soirs autour d'un jeu de carte. Elle préférait rester sincère et surtout ... il était bien meilleur qu'elle dans tant de domaines. Tout lui réussissait à lui alors qu'elle avait tendance à toujours échouer. Elle se dévalorisait à nouveau, comme d'habitude. Sauf qu'au lieu d'engendrer de la fatigue, cela engendrer une frustration et une colère nouvelle. Elle en avait marre de ne pas être apte à saisir des opportunités et laisser le choix aux autres.

Une fatigue qui éclata : elle voulait ce projet.

- Je veux ce projet. Tout te réussit à toi Kibo, tu es un excellent ninja et tu as même trouvé l'amour de ta vie. Jusqu'à maintenant, je n'ai cessé d'échouer et je n'ai nulle part d'autre où aller ... tout le monde a dû m'oublier à Konoha je pense, et le clan me voit comme une ratée. Je souhaite ... je veux ce projet pour enfin donner un sens à ma vie. Et je veux que tu me soutienne avec ton expérience, et tes connaissances. S'il te plaît.

Partenaire et non une relation hiérarchique chef de projet & suiveur en somme.

- J'ai déjà ... Une rencontre rassemblant quelques Saibogu pour améliorer les défenses du village va avoir lieu et c'est à moi d'introduire. Je veux dire...


La machine a été mise en route. En somme, elle voulait garder ce projet et si Kibo voulait, il devra être un partenaire et non un "employé" ou un "boss". A pied égal, il devrait accepter ... normalement. Elle espérait ne pas s'être trompé sur le compte de Kibo.

- Ah et …. L’examen chunin a commencé ici aussi. La première phase était de tester l’obéissance des ninjas à un simple ordre qui était de répondre aux questions sérieusement. Le souci, que répondre à la question sur la vitesse d’un nuage ou le nombre de plumes des aigles messages de Suna ? Il fallait juste répondre, même si c’est pour dire je ne sais pas. Je n’ai pas répondu à toutes les questions, donc j’ai échoué.

Elle se leva pour débarasser son propre plateau. Elle n’avait plus faim pour un sous. Sa soirée allait de mal en pis.

- La seconde phase est un combat entre Genin et même si on a raté la première phase, on peut tenter la seconde. Mais bon, moi et les combats … On va faire de son mieux, au pire la prochaine édition.

Elle tentait de paraître plus ou moins « bien » mais elle ne l’était pas. Elle enchaînait les échecs, elle en était fatiguée.

- Je suis habituée à échouer. Ce n’est qu’un autre échec. Je ferais mieux au prochain !

Défaitiste, elle l’était.

- Ca va … tu survis ?
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyLun 5 Jan 2015 - 19:52



Une avalanche de requêtes et d'informations, plus jamais Kibō devra s'absenter aussi longtemps, sinon il lui faudra des jours, voir des semaines pour être à jour sur les nouvelles de Suna. On aurait dit que le village ne pouvait pas se passer de lui, tous les grands incidents parvenaient lorsqu'il était loin, simple coïncidence ?

◊ D'accord, tu peux continuer l'enquête, je me joindrais simplement à vous, mais si tu ressens le besoin de faire une pause, n'hésite pas.

Tsukiko semblait tenir à cette affaire et il n'y avait aucune raison de l'exclure de celle-ci, surtout qu'elle l'avait débuté.

◊ Si tu souhaites mener une enquête spéciale et que ton grade te fait défaut, n'hésite pas à m'appeler, je viendrais t'ouvrir les portes pour que tu puisses continuer, je ne veux pas qu'un stupide grade te bloque.

Dit-il tout en lui souriant. Elle pouvait demander ce qu'elle voulait à Kibō, il allait se faire un plaisir de l'aider. Avait-elle oublié qu'elle lui avait été d'une grande aide lorsqu'il était au fond du bac à cause de Yuki ? Bien, ce sujet était désormais clos, mais il y en avait encore trois autres à aborder : Le retour du Nidaime, le projet de Suna et l'examen Chûnin. L'ancien Kazekage avait donc refait surface, après de longue année d'activité, étrange. Le rêveur connaissait bien l'histoire du monde Shinobi et plus particulièrement celle de Suna. Le deuxième Kage du Sable avait cédé sa place à Raiu no Kenji, après avoir perdu en duel. Tout le monde le pensait mort, mais à entendre les dires de la Kawaguchi, il était bel et bien vivant.

◊ Étonnant... L'as-tu déjà vu ? Si oui, qu'en penses-tu ?

C'était tout ce qu'avait à dire le membre du Kakumeigun à ce sujet. Le projet de Suna ou carrément celui du Pays du Vent. Il s'en rappelait bien, il avait mis dans son rapport qu'une restructuration du Pays était nécessaire et en avait touché deux mots à Tsukiko lors de leur mission. Durant son absence, la Kazekage avait lu le rapport et l'avait trouvé intéressant, mais ne pouvant pas en discuter avec Kibō, elle convoqua la jeune fille aux cheveux roses. Celle-ci expliqua que Kibō avait tous les droits pour revendiquer le poste de la demoiselle et cela pourrait lui ouvrir davantage de portes, mais...

◊ Comme on dit, les absents ont toujours tort, non ? Du coup, c'est toi qui t'occuperas de ce projet. Je t'aiderais uniquement si tu en as besoin, surtout si ton grade te ferait à nouveau défaut.

Il était temps pour la Genin de saisir cette occasion et de prouver à tout le monde de quoi elle était capable réellement. Et puis entre nous, ce n'était pas un projet qui tentait notre jeune héros, il était plutôt axé diplomatie, alliance, paix, etc. Par conséquent, les postes de conseiller pouvaient devenir intéressant. Lui comme diplomate, émissaire et Tsukiko comme stratège. Avant d'aborder le sujet de l'examen, le rêveur se devait d'intervenir sur un point, celui de sa réussite, car il était erroné de dire qu'il réussissait tout ce qu'il entreprenait. Notre jeune héros avait aussi connu l'échec et la déception, mais il avait eu la chance de pouvoir compter sur ses amis, ainsi que sur sa détermination.

◊ Ne pense pas que ma vie soit été une succession de réussites, j'ai également goûté à l'échec et à cette idée de se sentir inutile et faible... En me voyant maintenant, on n'y croirait pas, mais c'est la vérité. Si Kioshi, la Kazekage et d'autres amis ne seraient pas été là, je pense que je ne serais pas devenu celui que je suis aujourd'hui. Si tu veux un conseil, ne reste jamais seul dans ces moments-là, va voir tes amis et tu verras qu'ensemble vous trouverez une solution.

Ajouta-t-il en affichant un sourire chaleureux. Finalement, vint le sujet de l'examen Chûnin et Kibo ne put se retenir d'éclater de rire, non pas parce que Tsukiko avait échoué la première partie, mais pour l'examen en lui-même.

◊ Ahahah ! C'était ça l'examen pour passer la première phase !? Heureusement que pour c'était autre chose, sinon je l'aurais sans doute loupé !

Cela pouvait peut-être rassurer la manieuse de Sable. Il ne fallait pas qu'elle se fasse du souci, l'examen était ridicule, en tout cas la première partie.

◊ Allons, allons, ne fais pas cette tête, je suis sûr que tu vas réussir la seconde phase, je suis prêt à t'aider si tu le souhaites. Et entre nous, ce n'est pas le grade qui défini un ninja, mais la personne elle-même et te connaissant, je sais que tu deviendras une très grande Kunoichi.

Conclut-il avant de débarrasser à son tour son assiette et commencer à faire la vaisselle.
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyMer 7 Jan 2015 - 23:45

Tsukiko secoua négativement la tête suite à la dernière réplique de son coéquipier. Elle avait un trop long chemin pour devenir cette grande Kunoichi et plus elle avançait, et plus elle en doutait. Les raisons de tels doutes étaient nombreuses.

Commençons par ses capacités. Elle n’avait pas cette hargne des combats caractéristiques des Shinobis. Si elle pouvait, elle préférait négocier ou fuir. Son seul but était de « survivre » et de ne pas mourir bêtement. Pourquoi était-elle tant attachée à la vie ? L’instinct de Survie ? Que nenni, disons qu’hormis vivre, elle n’avait rien d’autre. Sa vie … c’était la seule chose sur laquelle elle détenait plus ou moins un contrôle et qui ne la menaçait pas constamment.

- Je ne sais pas me battre … rappela-t-elle au garçon. Je … ne sais pas comment utiliser mon sable ou encore ces illusions. Kioshi m’y a initié et il semble que j’ai plus de facilités dans ce domaine mais, je n’en reste pas moins débutante et toujours … imprécise, lente.

Les adjectifs péjoratifs pouvaient être nombreux dans l’esprit de la Kawaguchi.

- Si je rate, je n’ose pas imaginer la …

La tête de son clan. Elle savait très bien qu’on aurait une excuse de plus à se moquer d’elle ou à prétendre que c’était une « demi-Kawaguchi », une « bâtarde » et que comme telle, elle ne maîtriserait jamais de manière optimale cet art des plus utiles et dangereux.

Continuons sur le point du développement de Suna. Elle avait insisté dans un élan de « spontanéité », cependant, à bien réfléchir … était-ce bien avisée ? Elle ne s’était pas illustrée dans un quelconque fait d’arme illustre, elle n’avait cessé de rater toutes les cérémonies des Kawaguchi quand il était question de maîtriser le sunaton … Les échecs étaient nombreuses. Bien trop. De plus, ses idées étaient bien plus « commerciales » et « civiles » …

- Si tu le dis, conclut-elle lorsque Kibo prit son assiette pour laver.

Elle préférait s’asseoir et le regarder en silence. Sa tête était bien trop encombrée pour réellement parler en toute innocence et toute honnêteté.

- Kibo … Tu … Tu l’as rencontré comment ? Yuki ? finit-elle par demander. Et le Shukai, raconte ! Comment c’était ?

Elle avait une toute autre question en tête mais elle n’osait pas la poser. Ce n’était ni le lieu, ni le moment. Enfin, c’était son propre problème et non le sien. La question ? Elle concernait Konoha. Pouvait-elle dire que la sensation de l’herbe, la neige, la pluie, les plats propres à ce pays, sa famille … bref, pouvait-elle dire que tout cela lui manquait ? Pouvait-elle exprimer sa peur d’être « oublié » par la famille et les amis qui y étaient encore ? Pouvait-elle également révéler que son cousin adoré était maintenant un Nukenin ? Les choses avaient changé et elle avait peur. Peur de quoi ? Voir que tout son passé avait disparu …

- Ecoute Kibo, je déteste gâcher ce genre de bonheur mais je préfère être … sincère avec toi. Ma mère était du pays du Feu, mon père est du pays du Vent. J’ai vécu un certain temps aux abords de Konoha ou à voyager dans le pays pour tous ces conflits de clan… Bref. Et je suis venue parce que je n’avais plus vraiment de famille là-bas. Par expérience, je peux dire que c’est vraiment difficile d’avoir deux cultures différentes et qui peuvent s’opposer à tout instant pour des guerres.


Elle ravala un court instant ses propres larmes. Trop de choses s’accumulaient. Beaucoup trop.

- Si Konoha et Suna se déclarent la guerre, je ne sais pas ce que je ferais. Si Shukai et Suna se déclarent, que ferais-tu ? Sauver Yuki ? Si elle veut rester là-bas, tu soutiendras des gens tuant des Sunajins ? Inversement pour Yuki. Si … ce n’est pas toi ou elle parce que vous ferez tout pour un retour à la paix, ca serait peut-être sa famille qui aurait tué … Je sais pas, Kioshi, moi, les membres de ton équipe, volontairement ou involontairement. Et puis, supposons tout se passe bien … et supposons que vous vous mariez et que vous fondez une famille. Les enfants … auront quelle nationalité ? Je doute qu’une paix entre deux villages durent plus d’une génération.

Elle alla dans la chambre et revint avec le bandeau de Suna.

- Le jour où je retournerai à Konoha, on ne me verra pas comme une fille ayant naquit là-bas. On me verra comme une SUnajin ayant éventuellement tué des Konohajins. SI je dis mes origines, on va traiter de traîtresse à la limite … Ici, je ne reste pas moins la fille de Feu. Quoique je fasse, je resterai cette Etrangère ou cette Bâtarde. Je te le dis … pour que tu saches dans quoi tu t’impliques.

Elle finit par débarrasser à son tour sa propre assiette.

- Il faut choisir … ou se créer son propre monde. Peut-être tu pourras … finit-elle par dire en souriant faiblement. Tout ce que je dis, il faut parler dès le début pour ne pas … tout gâcher.

Kibo pouvait-il comprendre ? Il n’avait pas connu ses vrais parents mais il avait des parents adoptifs, ils avaient dû donner le même amour que des parents non ?

Elle finit par revenir auprès de Kibo, prête à se faire traiter de tous les noms – assez impensables avec Kibo – comme à l’écouter dire que tout s’arrangera avec un grand sourire. L’optimisme, un bel état d’esprit mais malheureusement, quoique l’on fasse, certaines réalités ne changeaient pas.

Soit l’un devait faire un sacrifice pour l’autre, soit les deux. Cette relation n’avait aucune chance autrement.

Elle reprit son bandeau et regarda longuement l'insigne de Suna.

- Pour ma part, j'ai choisis. Suna est ma dernière chance d'avoir une vie... Une vraie. Je ne peux plus retourner à Konoha même si je voulais. Plus rien ne m'attend là-bas ....

Ses yeux s'embuèrent définitivement. Elle les ravala bien vite et lança un autre sourire triste à son ami. Elle termina avec un clin d’œil, et fit un signe de négation. Aucun câlin ni un quelconque mot réconfortant. La vérité était là : elle avait abandonné son passé, trahi certaines de ses origines pour d'autre. C'était sa décision, et elle avait à assumer les conséquences.
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyJeu 8 Jan 2015 - 19:18



Les paroles de la Kawaguchi étaient d'un pessimisme hors pair et cela avait le don d'énerver notre jeune héros. Il détestait voir des personnes pleurer sur leur propre sort sans rien faire, espérant que le bon dieu fasse quelque chose pour elle. Tsukiko était peut-être nul en combat, c'était un fait, mais au lieu de pleurnicher, il fallait qu'elle travaille, qu'elle s'entraîne jour et nuit pour devenir plus forte. Ce n'était pas en parlant et en râlant qu'elle allait changer les choses. En plus de cela, elle pensait déjà avoir raté son examen alors qu'il lui restait une épreuve et elle n'avait pas forcément besoin de vaincre son adversaire pour prouver sa valeur et obtenir le grade de Chûnin. Enfin bref, tout cela énerva Kibō, qui préféra se lever et faire la vaisselle.

La Genin traversait une période difficile et malgré les encouragements de notre jeune héros, elle restait pessimiste, mais Kibō ne voulait pas l'engueuler, elle était déjà au fond du bac et ça ne servait à rien d'en remettre une couche. Peut-être qu'elle avait simplement besoin de compagnie, du coup, le Sunajin resta à ses côtés sans pour autant essayer de lui remonter le morale, chose impossible en ce moment. Le jeune homme au regard de glace prenait plat après plat et les nettoyait avec beaucoup d'application, lorsque la manieuse de Sable lui posa des questions qu'elle avait déjà posées, car Kibō lui avait déjà parlé de Yuki et de la Capitale. Cependant, elle voulait en venir à autre chose, un sujet qui allait peut-être, voire probablement faire exploser notre jeune héros.

Un long monologue prit vie dans le séjour mettant en garde le membre du Kakumeigun sur son union avec la Samui. Le Rêveur ne savait pas comment prendre cette remarque, il avait l'impression que la Kunoichi le prenait pour un débile ou un gamin, qui ne pensait pas aux conséquences de ces actions. Qui était-elle pour lui faire ce genre de remarques, sa mère ? En tant qu'amie, elle aurait pu simplement dire : j'ai confiance en tes choix ou autre, au lieu de remettre en cause sa relation avec Yuki et lançant des hypothèses pessimiste, qui certes, pouvaient voir le jour, mais il ne fallait pas qu'elle fasse de son cas une généralité.

Le ninja à la crinière blanche était en train de nettoyer son assiette lorsque celle-ci cassa entre ses mains. Notre jeune héros était tendu et l'atmosphère s'était vraiment fait lourde, Tsukiko avait adopté une vision du monde désastreuse et Kibō n'avait qu'une seule envie : se retourner, aller vers son amie et lui mettre une claque pour la réveiller. Fallait-il le faire ou pas ? Quelles conséquences pourraient avoir un tel geste sur le moral de la jeune fille et leur amitié? Le jeune homme respira profondément et se calma, avant de prendre la parole.

◊ Ne t'en fais pas pour moi, je trouverais toujours une solution, fais-moi confiance et puis, je crois que tu devrais plutôt penser à régler ton cas, avant de t'occuper du mien, non ?

Le membre du Kakumeigun avait choisi la sortie de secours en répondant ainsi. Il ne voulait pas débattre sur cet argument, surtout avec Tsukiko dans cet état, cela risquerait de mal finir. La Kawaguchi avait d'autres problèmes bien plus graves à régler, avant de mettre les pieds dans une histoire qui ne la regardait pas. Une interrogation traversa l'esprit de Kibō : mais où était donc passé sa Tsukiko...
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyDim 11 Jan 2015 - 20:26

- Ne t'en fais pas pour moi, je trouverais toujours une solution, fais-moi confiance et puis, je crois que tu devrais plutôt penser à régler ton cas, avant de t'occuper du mien, non ?

La réponse du jeune homme était courte, concise et extrêmement claire. Il ne voulait pas de l’avis « rationnel » et « pessimiste » de la Kawaguchi, extrêmement confiant dans sa capacité à trouver une solution à ce problème épineux. Soit, elle ne se mêlerait plus à cette histoire et ne se contentera que de souhaiter tout le bonheur qui soit … s’il en existait dans une telle relation.

Tsukiko acceptait de croire en l’amour – du moins pour autrui et non pour elle – mais elle était davantage partisane des relations entre même groupe. Son père n’avait pas voulu quitter le désert et sa mère la forêt, et par conséquent, le fruit de leur relation – ou inconscience – avait erré comme une âme perdue entre deux nations tantôt amies, tantôt ennemies. Par l’inconscience de deux parents, sa vie avait été un vrai enfer et continuait à l’être. Qu’est-ce qui l’obligeait à rester ici ? Ses amis ou encore le fait qu’elle avait abandonné beaucoup trop pour ce village. Le retour en arrière était impossible.

A son sens, elle était bien mieux placée pour donner des « conseils » ou « avis » pour une telle relation mais il lui a été clairement fait comprendre qu’elle n’y avait pas droit. C’était soit trop stupide et pessimiste, soit trop vrai et pessimiste. Elle optait plus pour le second, avec le paramètre « déni de l’humain ».

Elle avait également adopté cette attitude à l’époque, lorsqu’elle avait quitté sa fratrie natale pour une autre … Le déni n’était qu’une illusion qui se brisait bien vite quand la vérité se fracassait à plusieurs reprises à la face. Il le comprendra un jour, mais elle espérait qu’il ne serait pas trop tard.

- Effectivement. Réglons déjà l’histoire de l’examen chunin et on verra pour le reste après. Bonne nuit.

Elle aurait voulu quitter cet appartement mais elle ne put. Où pouvait-elle bien aller ? Dans un bar ? Impossible, le lendemain c’était l’examen. Chez son père ? Impossible, elle risquait de s’engueuler avec lui pour une histoire de lettre – histoire qu’elle devait aborder avec lui très prochainement.

Elle s’arrêta au pas de la porte de la chambre prêtée. Elle finit par se retourner vers Kibo et le regard un long moment. Elle aurait voulu que son retour soit plus « joyeux ». Elle avait tout gâché. Il avait tout autant gâché à son sens.

- Je … m’excuse. Et … sincèrement, je suis heureuse de te voir de retour. Suna était bien triste sans toi, termina-t-elle avec un clin d’œil.

Suna était bien vulnérable également sans l’un de ses meilleurs éléments. Cependant, s’en rendait-il compte ? Risquait-il de quitter Suna trop souvent pour rendre visite à sa Shukajin ? Laissera-t-il tomber ses fonctions pour revoir quelques heures cette noiraude ? Sans l’avoir rencontré, Tsukiko n’appréciait déjà pas cette Yuki : certes, elle avait apporté l’amour à Kibo… mais c’était un amour empoisonné qui allait faire plus de mal que de bien à son sens.

« J’espère me tromper comme toujours » se dit-elle en posant la tête sur l’oreiller.

Dormait-elle ? Non. Elle n’y arrivait pas, ne cessant de réfléchir à tous les événements récents.
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Message(#) Sujet: Re: Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| Ma compagnie t'a manqué ? |Kawaguchi Tsukiko| EmptyVen 16 Jan 2015 - 22:57



Tsukiko abdiqua, elle ne souhaitait pas créer d’avantages de tensions. Cependant, elle accepta de vouloir d’abord régler son problème, mais elle partit, souhaitant la bonne nuit à notre jeune héros. Comment voulait-elle qu’ils trouvent une solution, si elle allait se coucher ? Peut-être qu’ils en reparleront demain, mais cela étonnerait fortement Kibō, qui sentit que leur relation en avait pris un coup cette nuit. Était-ce à cause de lui ? Non, il agissait comme à son habitude, mais la Kawaguchi était différente, un moment négatif ou un réel changement ? C’était la question que se posait le Rêveur, en espérant qu’il s’agissait uniquement d’un mauvais moment.

◊ Bonne nuit.

Le membre du Kakumeigun prépara le canapé pour y passer la nuit, vu qu’il avait donné sa chambre à la demoiselle. Ça ne le dérangeait pas, vu qu’il était rarement à la maison, c’était peut-être pour ça que la jeune fille se comportait ainsi ? En venant ici, elle avait espéré pouvoir sentir de la vie dans cette demeure, alors qu’elle n’avait trouvé rien d’autre que la solitude. Notre jeune héros était peut-être responsable de ce changement et si c’était le cas, il s’en voudra à vie. Le Sunajin se coucha sur le canapé, tout en fixant le plafond, il n’était pas fatigué et il allait surement passer les premières heures de cette nuit à réfléchir.

La Kawaguchi s’arrêta devant sa porte et reprit la parole. Elle s’excusa et exprima sa joie de revoir Kibō, elle disait même que Suna était triste sans lui. La porte s’ouvrit et se referma aussitôt, alors que le jeune homme au regard de glace ne répondit pas à la demoiselle. Elle l’avait énervé et ne savait pas si ses paroles avaient été sincères ou si elle disait ça pour sauver les meubles. Quoi qu’il en soit, l’élève de Kioshi ferma les yeux, essayant de dormir, car il n’avait pas pu profiter du quelconque nuit depuis son retour.

◊ Heureux de t’avoir revu Tsukiko…

Murmura-t-il avant de se plonger dans le monde imaginaire des rêves. Il n’allait certainement pas trouver le sommeil tout de suite, après cette soirée agitée, mais il se laissa le loisir de rêver, comme il aimait tant le faire.
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