Participants & ordre de post :

Namu Ana
Kawaguchi Tsukiko

Arbitre :

Saibogu Jonasan

Règles :

- Un premier tour d'introduction, sans techniques.
- Le vainqueur sera déclaré par l'arbitre
- 48h maximum entre chaque réponse + un délai unique de 24h

Les terrains avaient été aménagés pour l'occasion. Ils étaient tous entourés de gradins rudimentaires sur lesquels avaient déjà pris place nombre de spectateurs. Ceux-ci étaient Sunajin, il y avait des familles, des amis, d'autres ninjas. Mais il y avait aussi des étrangers venus pour se divertir ou simplement voir à quoi pouvait ressembler un examen shinobi.

Le Daïmio, grand seigneur du pays du vent, avait fait le déplacement jusqu'au village caché du sable. Avec lui était arrivé un groupe assez imposant de soldats et de suivants. Le Seigneur du vent se trouvait dans une loge installée dans les gradins du terrain numéro onze, en compagnie de la Kazekage Habashi Zanshi.

Une fois les genin arrivés sur place, ils furent appelés à rejoindre le terrain... Un arbitre entre les deux opposants expliquait les règles :

"Tous les coups sont permis. Vous n'avez en aucun le droit de diriger vos jutsu contre le public. Nous nous gardons le droit d'intervenir à n'importe quel moment. Si vous êtes prêts, vous pouvez commencer."

Suna était au calme hier.
Suna était en effervescence aujourd’hui.

Les foules se pressaient dans les gradins des différents terrains et suivaient du mieux qu’il pouvait les combats qui s’enchaînaient. Aux yeux des civils, ce n’était qu’un spectacle dynamique et époustouflant qui allait les arracher le temps de quelques heures à un quotidien fatiguant, ennuyant et difficile. Aux yeux des dirigeants du village, c’était l’heure de connaître de nouvelles pousses et dénicher de nouvelles armes dans un monde constamment troublé par différentes puissances – humaines comme non humaines-. Aux yeux des jeunes Genins, c’était le moment de prouver leur valeur.

Et aux yeux de certains Genins, c’était l’unique opportunité pour « rattraper » la première phase ratée. C’était le cas de Tsukiko qui avait échoué lamentablement. La pression et le stress étaient présents, palpables, oppressants même – et davantage à l’idée de savoir quelques membres de son clan dans ces gradins même -.

Son malaise allait croissant au fur et à mesure qu’elle observait le terrain et les différents acteurs.

Que faisait son père là ainsi que les quelques membres du clan? Ainsi donc vivait-elle à leurs yeux subitement?

Que faisait Saibogu Jonassan là ? Pourquoi était-il l’arbitre ? Le Nidaime avait-il attribué par « hasard » ou alors le Chunin s’était proposé spécifiquement ? Etait-il toujours en colère due à leur « petite » altercation sur la Voie Illusionnée il y a peu ? Comptait-il s’en venger d’une façon ou d’une autre ?

Enfin, et plus important, qui était son adversaire ? Avait-elle un talent héréditaire ou alors avait-elle acquéri une spécialité due à entraînement acharné ? Elle, ou il, ne portait pas un nom de clan contrairement à la jeune Kawaguchi, ce qui lui procurait un avantage certain : l’une était particulièrement prévisible, l’autre non.

On commençait à vouloir les participants sur le terrain. Tsukiko s’avança, abandonnant son sac de sable dans un coin. Effectivement, suite à une désagréable expérience des combats clandestins dans les sous-sols où elle n’avait pas de sable, elle avait pris l’habitude d’en traîner une certaine quantité partout. Cependant, ce terrain de combat n’avait guère besoin de sable supplémentaire : il y en avait en abondance, assez pour qu’un Kawaguchi sache se défendre … ou attaquer.

- Tous les coups sont permis. Vous n'avez en aucun le droit de diriger vos jutsu contre le public. Nous nous gardons le droit d'intervenir à n'importe quel moment.

Pendant que l’arbitre énonçait les règles, Tsukiko « s’auto-analysait ». Quelque chose n’allait pas dans son comportement : elle n’était pas paniquée ni par le regard de ces hauts gradés ni par la foule ni par son adversaire. Certes, la pression était là et le stress également mais pas autant que « d’habitude ». Ou plutôt, la panique était quelque part mais enfouie bien profondément grâce à une technique très simple : ignorer. Tsukiko ignorait littéralement le public, concentrée sur son adversaire et sur le terrain.

De plus, elle ne pensait plus uniquement à se défendre … mais aussi à attaquer. Elle analysait déjà le terrain, les différents angles, la posture de l’adversaire, son regard et imaginait déjà une suite de techniques pour piéger rapidement et bien ce dernier.

Il semblerait que les entraînements physiques et les paroles de Yami ainsi que les exercices ridicules de Kioshi dont le but était de briser la timidité de la demoiselle commençaient à porter petit à petit leur fruit.

- Si vous êtes prêts, vous pouvez commencer.

Elle fit aussitôt ses premiers gestes, sachant d’office ce qu’elle allait faire. Jusqu’à ce jour elle n’avait fait que fuir ou se protéger … pourquoi ne pas changer ? Au final, elle n’avait guère rien à perdre et surtout jusqu’à maintenant, avec cette attitude trouillarde, elle n’avait cessé de perdre.

Il était temps de changer.

- Bonjour, que la meilleure gagne ce duel. Bonne chance.

La phrase qui avait surprise Tsukiko dans un premier temps finit par lui arracher un sourire amusé. C’était étrange, voire déstabilisant, de se dire que son adversaire lui souhaitait bonne chance en début d’un combat avec un ton « bienveillant ». Jusqu’à ce jour, ses seuls combats s’étaient surtout résumé à de longues heures d’entraînement au Sunaton avec un instructeur qui la poussait à bout tant physiquement que mentalement. Jamais elle n’avait eu droit à un ton « bienveillant ».

Cela … l’apaisait.
Elle ne sentait pas une quelconque animosité, ni un quelconque danger imminent qui la paralyserait ou qui l’effrayerait. C’était un combat amical où chacun devait prouver son talent et ses capacités.

- Bonne chance à toi aussi, répondit Tsukiko avec un sourire amical.

Elle observait Namu Ana et tenta de deviner ses compétences. Elle semblait frêle, et il était donc plausible d’exclure le Taïjutsu. Cependant, ce n’était qu’un art ninja parmi tant d’autres.

« Dois-je attaquer en premier ou attendre … » se demanda-t-elle un court instant avant d’enchaîner immédiatement une suite de signe « Jusqu’à maintenant, attendre et rester sur la défensive ne m’a guère servi à grand-chose ! ».

- Sable mouvant, se murmura-t-elle.

La technique n’était guère compliquée à comprendre : un sable mouvant s’était créé sous les pieds de Namu Ana. Ainsi, normalement à moins qu’elle ne ruse, chaque mouvement brusque l’entraînait plus profondément. Quant à la technique en soit, elle ne piégeait guère beaucoup, montant au grand maximum aux mollets, et se contentant donc de ralentir ou immobiliser un court instant l’opposant.

Aussitôt après, elle envoya des Kunais tout droit vers la dame. Avant d’imaginer une quelconque tactique ou même préparer et manier comme elle désirait la zone de combat, il fallait qu’elle sache à quoi elle avait affaire.

Effectivement elle ne voulait pas attendre et ne pas jouer uniquement sur la défensive, mais elle ne pouvait pas s’épuiser immédiatement en balançant des attaques « pratiques » mais dont la consommation de chakra était importante.

« Voyons voir une ou deux de ses capacités, et avisons ensuite ».

Chaque discipline avait ses faiblesses. Normalement.

Résumé:

La jeune utilisatrice des arts Kugutsu s'était préparée au premier assaut de sa compatriote. Enfin, presque. En effet, ne s'était pas attendue à ce que le sol se dérobe sous ses pieds, qu'il devienne sable mouvant. Cette technique, elle n'avait aucun doute : c'était bien une Kawaguchi. L'environnement lui était plus favorable qu'à elle même. Sa surprise fut de courte durée, avant d'être complétement engloutie, elle déroula un parchemin et en un signe fit surgir un pantin aux allures humanoïdes, constituées de bois et de fer.

Un nouveau signe, et la marionnette reliée à la jeune femme par des files à peine perceptibles tira l'une de ses mains vers la genin et l'extirpa du sable mouvant dans une rétractation rapide mais brutale. Ses jambes étaient couvertes d'une couche de sable humide, elle n'y prêta attention, et d'un mouvement de bras elle projeta sa marionnette vers la Kawaguchi aux cheveux roses. Mais la création de bois exotique s'arrêta à à peine deux mètres pour ouvrir grand sa gueule et déverser sur son sa cible une déferlante de flammes.

L'attaque ne s'arrêta pas là, les flammes continuaient de se déverser sans discontinuer... La victoire était à portée de mains.

Spoiler:

Tsukiko était confrontée à une marionnettiste. Etait-elle soulagée ou paniquée ? Elle opterait clairement pour la seconde option. Une marionnette n’avait pas d’âme, de vie ni de chair ni d’os. En somme, ses pauvres techniques offensives qui gênent plus qu’autre chose un être humain n’aura aucun effet sur lui. Si elle avait appris toutes les techniques traditionnelles de son clan, elle n’en serait pas là. En effet, elle avait refusé d’apprendre cette technique de sarcophage de sable sous prétexte qu’elle n’appréciait pas l’idée d’os brisé sous la pression de son sable … MAIS, aujourd’hui, elle découvrait que ses ennemis pouvaient être également des êtres de bois et non humain. En somme, des êtres qu’elle aurait pu briser sans difficulté

- Clone de sable.

Aussitôt, cinq clones se formèrent. Les deux premiers qui s’étaient formés se mirent en face de la marionnette et eut droit à l’attaque de cette dernière soit un lance-flamme interminable. Tsukiko n’attendit pas que la poupée se mette à détruire ses trois derniers clones et enchaîna une suite d’actions.

« Tout d’abord, tromper» se dit-elle en lançant un fumigène à même le sol, englobant les environs dont elle et ses clones. Il ne fallait pas que la dame quelle Tsukiko était un clone et quoi de mieux que tromper un court instant en travers d’une épaisse fumée blanchâtre.

« Ensuite, traîner loin de moi cette chose » se dit-elle en lançant quelques kunais en direction de la marionnettiste. Certes, ils étaient à éviter mais tout ce que Tsukiko désirait était d’éloigner le potentiel danger d’une marionnette aux propriétés Katon.

« Enfin … combo ». Chacun prit place. Un clone sortit du brouillard et s’immobilisa pour faire une suite de signe. Immédiatement après un hérisson de sable s’éleva et commença à se diriger tout droit vers la marionnette. Un second clone resta au côté du premier pour le protéger d’une quelconque attaque car dès qu’il y aura un mouvement du premier, la technique téléguidée sera annulée. Le troisième clone alla attaquer la marionnetiste, prêt à employer un Jet de sable, soit une attaque aux dégâts mineurs.

Quant à Tsukiko, elle prit son envol dans les airs avec sa plateforme de sable. Elle allait attaquer du ciel avec ses dernières armes. Elle n’était guère précise mais si elle pouvait seulement faire « paniquer » la dame. Enfin, sa plateforme n’était pas pour seulement attaquer dans les airs mais seulement se protéger lorsqu’elle ferait sa propre technique.

« Elle attaque devant ! Non, à droite ! Non dans les airs ! » dit-elle télépathiquement à la demoiselle. Voilà une technique Genjutsu qu'elle affectionnait dernière tant en hors combat qu'en combat. Ce n'était peut-être que sa seule mais elle était si utile.

Par exemple, à cet instant, elle tentait d’embrouiller. Namu Ana comprenait-elle que c'est Tsukiko qui insufflait cette petite voix ? Ou croira-t-elle naïvement que ce n'était que sa propre conscience? L'adrénaline du combat rendait-elle les gens plus avertis ou moins avertis des tours de l'esprit?

Toujours est-il qu'Advienne que pourra.
Elle espérait sincèrement que ce sera une victoire car elle doutait franchement pouvoir donner plus ... Chaque technique, chaque mouvement de terrain ... tant de concentration, d'énergie et de charka.

Spoiler:

Résumé:

Ana observa, enfin, ce qu'elle pouvait voir. Avec cette fumée sur le terrain elle n'arrivait pas à savoir si son attaque avait porté, néanmoins elle était sûre d'avoir fait disparaitre au moins deux corps, des clones ? Oui c'était ça. Lorsqu'elle comprit que son premier assaut avait échoué, elle tira sa marionnette, la ramenant vers elle. Elle ne voulait pas être prise au dépourvu, en sous nombre.

Le pantin semblait souffrir de quelques dysfonctionnement, le sable qu'avait du soulever la disparition des premiers corps s'était infiltré dans ses articulations. Maintenant immobile à côté d'elle, il ne lui était plus d'aucune utilité pour attaquer. Heureusement, ses talents ne se limitaient pas à cette première passe d'arme. Elle observait toujours, soudainement elle vit une petite masse de sable s'élever, supportant une jeune femme.

Elle allait attaquer lorsqu'une voix s'insinua dans son esprit, comme l'avertissant. En haut, à droit, à gauche.. Elle regarda dans ces directions. Il y avait plusieurs Tsukiko. Elle en était sûre : des clones. Laquelle était la vraie ? Elle ne savait pas. Mais elle n'eut pas l'occasion de déterminer laquelle était l'originale, en effet un hérisson de sable se dirigeait vers, elle devait l'arrêter. Un signe, et son pantin désarticulé ouvrit la gueule pour relâcher une nouvelle attaque Katon sur celui-ci, et les deux Tsukiko présentes en retrait.

Ensuite, d'un nouveau mouvement, elle fit apparaître un nouveau pantin. Il était plus gros, plus travaillé. Il était visiblement assez imposant contenir une personne. Elle tendit les bras et le propulsa vers la Tsukiro en hauteur, c'était pour elle la cible la plus logique, dans les airs pour se mettre hors de portée, pour se protéger ? Cependant, si elle avait tort; le match était fini.

Enfin, dans sa stratégie : si les tsukiko au sol ne se protégeaient, c'est qu'elles étaient des clones. Si elles se protégeaient, c'est qu'elles n'étaient pas forcément des clones, ou tout au moins que l'une d'entre elle était réelle, quand bien cette attaque ne porterait pas, elle ferait avancer le combat dans son sens...

Spoiler:

La première marionnette déversa de merveilleuses flammes sur le terrain, détruisant son hérisson ainsi que deux de ses trois clones restants. Cependant, les pertes ne furent pas inutiles et elle remarqua une succession de petites choses.

D’une, elle se promettait de travailler d’arrachepied à l’amélioration de ses fameux clones afin qu’ils n’explosent plus aux premiers coups. Ils pouvaient être particulièrement utiles à cette condition-ci, autrement c’était comme des Kunais : ils étaient à utilisation unique.
De deux, elle avait remarqué que le pantin avait bien plus du mal d’avancer au fur et à mesure du combat et plus particulièrement à chaque coup de sable. Ce n’était pas sa vitesse ou sa trajectoire, mais davantage le mécanisme.
De trois, Namu Ana était maintenant au courant de son affinité pour le Genjutsu, une affinité dont elle n’avait qu’une technique. Elle n’irait guère loin en lui susurrant de petits mots dans son esprit.

« C’est une blague ?! » se demanda-t-elle en voyant une autre marionnette sur le terrain. Celle-ci était bien plus imposante et bien plus travaillée que la précédente, ne présageant en somme rien de bon pour la demoiselle.

Cette dernière approcha de la vraie Tsukiko à vue d’œil. Elle fit un rapide calcul et vint à la conclusion suivante : elle ne pourrait pas fuir avec sa plateforme car la « poupée » était bien plus rapide. Il y avait une solution, mais elle était en soit « risquée ».

« Avec de la chance, j’y laisse un bras et un clone. Sinon …. Espérons que l’arbitre a de bons réflexes » conclut-elle en sortant de sa besace du ninja lambda une petite arme de jet auquel était accroché un filon et en annulant sa technique de plateforme lorsque la marionnette s’était approchée d’elle.

Cependant, la demoiselle s’était attendue à un jet de flamme et non à une tentative de capture … une tentative qu’elle évita in extremis en chutant dangereusement et à grande vitesse. Sans trop tarder – peut-être une seconde au grand maximum-, elle lança cette arme vers la « jambe » de la marionnette non pas pour « planter » mais pour « entortiller » ce bout de bois.

De là, découlait plusieurs hypothèses. La première était que la marionnette était solide et qu’elle ne chutera pas en même temps que Tsukiko. Ainsi, elle pourra plus ou moins atterrir sans trop de casse et voire sans aucune casse si son clone arrivait à la rattraper dans les temps. La seconde hypothèse était que la jambe de la bête allait lâcher et donc que Tsukiko allait se briser les deux jambes en bonne et due forme en s’écrasant au sol.

Elle avait de la chance pour une fois : la « jambe » était solide. Elle ressentit une petite « secousse » et sa trajectoire changea de tout en tout. Elle ne tombait plus en chute libre mais chutait « latéralement ». Malheureusement sa chance se limitait à ça car le clone ne fut guère réactif, et elle racla le sol sans aucune pitié pour la peau ou les vêtements.

Sa cape était en lambeau et ce qui servait de bas était partie déchirée. Non, elle n’était pas dénudée. Elle n’était juste pas « belle » à voir, ensanglantée et l’épaule complètement douloureuse. Soit elle se l’était brisée, soit elle se l’était « tordue ». Tout ce qu’elle savait, c’était qu’elle avait terriblement mal. Une douleur qui ne la stoppait pas totalement pour autant.

Elle avait un combat.
Elle était habituée, plus ou moins, aux douleurs en raison des nombreux entraînements impitoyables de son instructeur en sunaton.

« Là … dernier mouvement. Quitte ou double » conclut-elle en lançant un regard critique tantôt à la marionnette, tantôt à la marionnettiste. Elle était limitée en chakra, limitée en mouvement et assez handicapée.

- Aveuglement, dit-elle d’une voix épuisée en effectuant à deux reprises les mêmes signes, grimaçant et se retenant de vomir sous l’élancement de son épaule suite au moindre mouvement de ses « muscles ».

Une première boule fut envoyer directement vers la marionnette et deux secondes plus tard, c’était une seconde boule qui se dirigeait tout droit vers la marionnettiste. La technique n’était pas dangereuse du tout, ce n’était qu’un moyen d’aveugler temporairement l’ennemi, et aurait pu donc s’épargner de la lancer à la marionnette - ce dernier n’étant pas gêné par quoi que ce soit comme un humain.

Qu’espérait-elle, naïvement ou pas ? Elle espérait que la marionnettiste se préoccupera de la première boule, l’éclatera donc avec sa marionnette, et ainsi ne pas voir la seconde arriver par la suite. Son but était de s’assurer que l’humaine allait être aveuglée et non se cacher derrière une poupée de bois immense et gênante.

Son clone s’était approché entre temps et elle lui donna un parchemin explosif entouré autour de son avant dernier kunai pour qu’il la lance droit vers la poupée.

Elle aurait dû lancer sur la marionnettiste, mais elle ne pouvait pas … Et si Tsukiko la blessait réellement ? Se blesser et blesser étaient deux choses différentes et elle était dans un combat plus ou moins amical, et non dans un combat à mort.

Elle se contenta d’une seule chose : donner le dernier kunai au clone pour qu’il se dirige droit vers la demoiselle et la mettre sous le cou, en signe que ce duel était gagné.

De là découlait deux situations :
Soit son astuce avait marché et elle avait gagné le combat.
Soit son astuce n’avait pas marché (la demoiselle aurait pu retrouver la vue bien plus vite) et donc elle avait perdu. Effectivement, au vu de son état, elle n’irait guère plus loin … S’il fallait, elle déclarerait forfait.

Spoiler:

L'utilisatrice du Kugutsu ne s'attendait pas à un tel revirement de situation, enfin, dans l'ensemble rien de très important ou d'insurmontable. Heureusement la jeune femme n'avait pas en face d'elle un adversaire connaissant les moindres recoins du pouvoir des marionnettistes. Beaucoup pensaient qu'ils ne pouvaient manier que des marionnettes, mais c'était bien plus complexe et complet que cela. En effet, tout ce qui pouvait présenter un point d'accroche demeurait manipulable via les files de chakra.

En fait, aussitôt que la Kawaguchi eut commencé sa nouvelle offensive, Ana rappela sa grosse marionnette qui va se mette en opposition entre la première attaque et le premier pantin, quand à ce dernier; elle le fit intercepter la seconde boule de sable. Ainsi la marionnette de type D se retrouva dans le même état que sa version plus fine; et cette dernière sous l'effet de la seconde attaque fut démembrée. Sa main gauche était donc maintenant libérée. Tout suivait le cours normal des choses. D'un simple signe de sa main libre, et elle déploya un long fil bleuté qui rattrapa le Kunai en plein vol et le renvoya à son expéditeur.

La manipulatrice du sable semblait en mauvaise posture. Tous ses assauts avaient été déjoués, et cet échec n'était dû qu'à un élément : la méconnaissance de son adversaire. Enfin, elle même, Ana; n'avait pas non plus pensé que le sable mettrait en déroute ses marionnettes. Dans le même temps, alors que le Kunai atteindrait bientôt sa cible, la genin propulsa sa marionnette une nouvelle fois. Celle-ci n'avait pas besoin de ses membres à vrai dire, seulement de son abdomen servant à capturer des cibles. En fait, ce pantin-ci ne servait qu'à ça...

"Je vais gagner ?"

Dit-elle à voix basse...

Spoiler:

Tsukiko fut surprise.

Elle ne s’était guère attendue à ce qu’une marionnette « brisée » soit réutilisée ou encore que son propre kunai se retourne contre elle grâce à la maîtrise des fils de chakra des marionnettistes. Un clan très méconnu et pourtant des plus dangereux.

Elle usa de ses dernières réserves de chakra pour que son clone comme elle se protègent avec un cocon de sable. Le premier du kunai explosif et elle-même de la nouvelle attaque de la marionnette. Si l’un de ses bras avait du mal à bouger, le second pouvait encore. Ainsi, la première main fut rejointe par la seconde pour une série de signe rapide et automatique.

Le clone abaissa son cocon et s’approcha de la marionnette pour l’éloigner ne serait-ce qu’un peu ou finir lui-même dans l’estomac de la chose. Tsukiko profita encore des quelques secondes de paix pour réfléchir.

Elle pourrait continuer mais elle n’avait guère du chakra. De plus, son épaule était douloureuse et l’empêcher de réagir rapidement.

Elle pourrait abandonner mais c’était sans compter le regard mauvais de certaines personnes de son clan.

« C’est bien ta faute. Ne pas apprendre les techniques de base … une erreur », conclut-elle en soufflant.

Elle annula la technique et releva son bras valide en guise de forfait. Lorsqu’elle fut certaine que tout le monde avait vu son geste et l’avait compris, elle s’approcha de la marionnettiste et tendit une main.

- Bravo ! Tu as de la ressource, dit-elle grimaçant un tantinet sous la douleur.

Sans un mot de plus, elle se dirigea droit vers Saibogu Jonasan, attendant qu’il annonce haut et fort que Kawaguchi Tsukiko avait échoué.

Encore.

« Une bonne leçon pour moi … Je vais reprendre mon entraînement du sunaton, et apprendre toutes les techniques de base. Même celles qui ne me plaisent guère ».

- Puis-je partir ou … y a-t-il une dernière chose à faire ? Demanda-t-elle en lançant un regard fatigué au Saibogu.

Etait-il heureux ou indifférent à la défaite de celle qui l’avait embêté à sa rentrée dans le village ? Se souvenait-il tout simplement d’elle ? Toujours est-il qu’elle espérait ne pas être celle en charge d’introduire une quelconque réunion Saibogu pour la défense de Suna.

Sa crédibilité serait de zéro.

Résumé:

Après un court mais intense combat, Namu Ana remporte la victoire par abandon de Kawaguchi Tsukiko.

Tsukiko est donc déclarée perdante.

Spoiler:

Le combat fut intense. Tsukiko avait montré une détermination certaine tandis que Namu Ana a su faire preuve de réflexion pour utiliser ses marionnettes au bon moment. Jonasan, malgré son air froid et impassible, ne pouvait qu’être surprit de la prestation. La fin fut tout aussi étonnante que l’ensemble du combat puisqu’après tant d’effort, Tsukiko décida d’abandonner. Le Saibogu pensait que c’était une meilleure idée au vue de son état : les chutes furent lourdes et son bras en avait prit un coup malgré tout. Le Chûnin salua intérieurement la sagesse de la Genin, mais il fallait tout de même désigner un gagnant. Et dans ce cas présent, c’était Namu Ana qui gagna la bataille grâce à l’abandon de Tsukiko.

→ Malgré vos prouesses respectives, il est temps de désigner un gagnant. Dit-il de sa voix robotisée. C’est sans surprise, mais il s’agit de Namu Ana, suite à l’abandon de Kawaguchi Tsukiko. Vous pouvez quitter le terrain.

Voilà. C’est comme ça que la mission du Saibogu - consistant à arbitrer le combat - venait de prendre fin. Il désigna une gagnante et retourna les talons pour se faufiler dans les gradins. Une bien triste fin certes, mais au moins il n’y a pas eut d’embrouilles ni de combat à mort. C’était préférable dans le sens où il ne souhaitait pas montrer ses talents aux yeux du monde. Personne ne devait savoir maintenant qu’il était un Saibogu - bien que certains puisse s’en douter.

Vagabondant dans un long couloir sombre, éclairé seulement par la lumière au bout de ce tunnel, on ne pouvait distinguer qu’une silhouette dont le bruit mécanique à chacune de ses respirations, laissait à croire qu’un robot marchait. Il se parlait à lui-même, se ressassant les combats et les différentes prestations des deux Genins qu’il avait aperçu.

→ Kawaguchi Tsukiko… Pensa t-il.

Elle pouvait être utile. Il le savait. Il se répétait son nom à tue tête dans sa mémoire. Sa maîtrise du sable était encore en voie d’amélioration, mais il le savait : lorsqu’elle sera plus expérimenté, ce sera une adversaire digne de ce nom… Devait-il tenter quelque chose ? Attendre ? Beaucoup d’idée fusait dans son inconscient tandis qu’il commençait déjà à mettre en place certains de ses plans… Un sourire aux lèvres cachaient par ce masque à gaz, c’est avec bonheur et enthousiasme qu’il se dirigeait vers la première partie de son plan qui aura lieu d’ici quelques jours… D’avance, il jubilait !