Rencontre enneigée (pv-Samui Aokiji)

†Rencontre enneigée†

L’hiver perdure, sur cette étendue blanchie par le brutal changement climatique. 1 an s’est épuisé suite à ma soudaine émergence spirituelle et physique sur cette terre inconnue. Mes muscles gelés, et mes pas ralentis par cette neige, m’avançant à travers cette masse, je ne savais guère vers où je pouvais bien me diriger. Nous étions à la fin de la dixième année, un an à passer de maison en maison, d’abris en abris, m’avaient appris de nombreuses valeurs et pratiques de la vie. J’avais beau avoir vu le jour un temps d’hiver, vrais semblablement à un âge développé de maturité, sans connaissance, sans valeur, sans famille, littéralement sans rien, n’avait nullement ralenti ou freiné ma force de volonté et ma soif de savoir. Chaque expérience et obstacle auquel je faisais face me propulsaient à un niveau de connaissance de moi et du monde qui m’entoure beaucoup plus poussée. Restant cependant très asocial du fait de ma timidité, les relations humaines m’ont été très difficiles entant un homme d’observation que de parole… Enfin, c’est ainsi que l’on me décrivait.

Durant mon périple, j’avais rencontré des gens de toute race et toute sorte. Chaque rencontre m’instruisait. J’étais partie du pays des neiges, et avais franchi la frontière avec le pays des cascades, il y avait de cela un ou deux jours. Je continuais m'ai traversé sans trop savoir où je me dirigeais… Vous l’auriez bien évidemment compris, j’étais complètement perdu. Sous le blizzard, fraîchement apporté de cet hiver, je sentais tous mes os, désormais recouverts d’une couche musculaire assez satisfaisante, se flétrir et redevenir à leur état de néant. Cela faisait désormais des heures et des heures que je marchais sans me heurter à une once de goutte d’eau, sans aucune civilisation en vue. J’étais encore loin de mon objectif. Ayant eu la brillante idée de faire récupérer la neiger environnant pour ne pas mourir de soif, cela faisait tout de même plusieurs jours que je n’avais rien pu trouver comme nourriture. Je me vidais de mes forces à chacun de mes mouvements.

La bonne odeur d’un bol de ramen bien préparée était si lointaine… Marchant à travers ce paysage étrangement similaire, identique les comme les autres, mon ventre et les moindres parties de mon corps commençaient à se dévorer entre eux entre eux pour combler l’immense qui s’étaient créés à l’intérieur de moi. Un étrange bruit en sortait et faisait résonance à travers tout le paysage. Certains animaux avaient même sorti leur tête de leur tanière pour comprendre la provenance de ce mystérieux. Quelle honte d’apparaître aussi dénuder et faible devant des petites chausses comme ces animaux. Je pouvais sentir leur regard se poser sur moi tel un chien battu. Soudain, une forme s’éleva dans le brouillard enneiger, créer par ce foutu blizzard. La sensation que de la vie s’y trouvait draina mes dernières force pour l’atteindre. Plus je me rapprochais, hâter par l’excitation de finalement tomber sur une source de vie humaine, et plus je pouvais distinguer les contours d’une cité.

« humm… » dis-je en relevant la tête.

M’étant approchée suffisamment pour apercevoir une immense porte d’entrée, plus j’avançais vers ce miracle et plus mes forces me lâchèrent. Après tout ce que nous avions traversé, j’espère de toute cœur qu’elles n’allaient pas m’abandonner maintenant, si proche du but. A bout de forces, je ne fis guère attention à la Coline dont je devais gravir les pentes et compagnies. Mon seul objectif et point n'était fixé sur cette porte. Cela me paraissait si irréel que j’en doutais même de l’existence. Avais-je traversé tout le pays des cascades ? Avais-je franchi la frontière qui la séparait avec le pays de la terre ? Je n’en avais aucune idée… Plus aucune notion ne semblait donner de sens à cette situation. J’avançais encore et encore jusqu'à atteindre mon but. Sentant un changement de terrain, sous mes pieds, ‘en conclut donc que j’étais enfin arrivé à bon port. A bout de forces, je perdis connaissance près d’une matière dure… Une porte sans aucun doute. Dans mon dernier d’état de conscience, je crus sentir la présence d’une énergie étrangère. Puis ce fut la noire complète… À mon réveil, je ne reconnaissais pas les lieux, j’avais beau être aveugle, je ressentais très bien les choses.

« Où suis-je, pensais-je à haute voix…

©Mamoru Ando.

Une violente tempête de neige faisait rage dans les montagnes du Pays de Terre. Même si ce genre d’intempéries était peu fréquent dans la région, certains voyageurs pouvaient très facilement se laisser surprendre par le blizzard. Car oui, les gens avaient tendance à oublier que le Shozaichi se trouvait au beau milieu d’une grande chaine de montagnes, donc à une altitude très élevée. C’était pour cela qu’en hiver, la neige et la glace prenait le dessus sur le paysage habituellement sec et rocailleux.

Aokiji quant à lui, il était habitué à ce type de climat. Non pas seulement grâce à l’affinité héréditaire de son clan, mais surtout par rapport au lieu où il avait vécu il y a pas si longtemps que cela. En effet, après environ 4 ans passés au Pays de le Neige, le froid il connaissait. Mais en réalité, l’hiver n’était pas la saison qu’il affectionnait le plus. Bien au contraire. Cela faisait remonter en lui des souvenirs pas très joyeux de son exil à Yuki no Kuni.

Arrivé au Shozaichi en plein été, ce choc climatique fut plutôt perturbant au début. Mais au fond, cette chaleur, il la voyait comme un bon présage. Il avait voulu fuir le froid et pour le coup il avait été servi. Mais l’hiver était déjà arrivé et la morosité avec.

Revenant d’une mission à Tori no Kuni, le Samui devait donc affronter cette fameuse tempête pour rentrer au Shozaichi. Rien d’insurmontable, il avait connu bien pire. Avançant dans la neige, Aokiji trébucha sur une masse enfouie dans celle-ci. Il ne s’agissait pas d’un rocher, sinon ça aurait été beaucoup plus douloureux. Mais que cela pouvait-il être ? A main nue, il déblaya le givre et tomba nez à nez avec un corps, inerte. Il s’agissait d’un jeune homme, complètement gelé mais encore en vie. Le Samui le mit donc sur son dos, heureusement qu’il était assez chétif, et s’empressa de l’amener à la capitale.

Une fois en ville, il le conduit immédiatement à l’hôpital principal afin qu’il puisse se rétablir. Les médecins dirent à Aokiji que l’individu avait frôlé la mort de peu. Sa température corporelle était très basse à son arrivée, cependant, ils étaient parvenus à le réchauffer. Ils étaient intervenus juste à temps. Un peu plus tard et il serait mort d’hypothermie.

Plusieurs heures s’étaient écoulées et l’on vint interpeller le Samui. L’inconnu venait de se réveiller. L’ayant amené en ses lieux, Aokiji était responsable de lui pour l’instant. Il se rendit donc dans la chambre de l’individu. Ce dernier était allongé, immobile, ne prononçant aucun mot. Il était difficile pour le Genin de déterminer si le voyageur était réellement réveillé. En effet, ses yeux étaient recouverts de plusieurs bandages. Le blond s’avança alors vers lui et tenta de lui parler.

« Salut… Tu m’entends ? Comment te sens-tu ? »

†Un reveil dificil†

L’obscurité était quelque chose que la plus petite forme de vie redoutait. Privée d'un sens, cette peur du noir devient vite anodine. Cette sensation d’immobilité, ressentie par un Méphistophélès inconnu, nous échappe. Nous ne savons plus, nous ne réagissons plus. Toutes ces choses banales à dire se trouvent à être plus facile à faire lorsque l’un de nos sens ne fonctionne plus. Cela ne signifie point que nous sommes sans peur, mais simplement que nous acceptons plus facilement de perdre quelque chose qui nous est indispensable pour évoluer et ainsi devenir plus fort et résistant. En ce moment, ce noir complet qui m’envahissait m’était tout à fait inconnu. Qu’est-ce qui venait juste de se produire ? Plus aucune sensation, plus aucunes n’avaient émergé jusqu'à maintenant ? Combien de temps avais-je pu dormir ? Quelle étrangeté ! Je me trouvais également en un lieu dans lequel je n’avais encore jamais mis les pieds. Tout cela m’était étrange.

Le réveil fut très dur, je sentis mon sang lentement se réchauffer dans mes nombreuses veines. Je ressentais l’agitation des gens autour de moi. Je les sentais me toucher comme si j’étais une bête de foire, m’administrer des piqûres comme si cela était vraiment nécessaire et que ma vie en dépendait. Toute cette agitation autour de moi semblait si vivante, et moi seule dans ce qui semblait au toucher être un lit, immobile sans possibilités de bouger le moindre membre, semblait passer à travers un voile de mort et se battre pour survivre. Quelques heures plus tard, tout ce spectacle cessa et mes yeux alourdis par la tonne de médocs administrés plutôt, bougea lentement sous mon bandage. Ma tension redescendit à allure normale, le contrôle de mes membres me revenait petit à petit. Mon cerveau retrouvait au fur et à mesure ses capacités. Une fatigue, cependant, semblait siéger. Une douleur atroce à la tête se faisait sentir dans tout mon corps.

« Salut… Tu m’entends ? Comment te sens-tu ? »

Soudain… Perdu dans mes pensées, je dirigeai ma tête vers l’émetteur de ce bruit sonnor étranger. À qui pouvait appartenir cette voix masculine ? Était-ce un ennemi ou ami ? Il était trop encore pour le savoir. Naturellement, prenant sur moi, je me levai lentement pour me mettre en position tailleur…

« J’ai un affreux mal de tête comme si quelque chose m’avait heurté violemment sans prévenir… Où suis-je ? Et… Qui êtes vous ? tout en tournant mon regarde vide et couvert par mes bandages vers mon interlocuteur. »

©Mamoru Ando.

Le jeune homme émergeait lentement, se redressant sur le lit afin d’arriver même niveau qu’Aokiji. Ce dernier regardait le survivant reprendre ses esprits. Le Samui ne voulait pas le brusquer, il avait passé un bon bout de temps inconscient. Etre trop brutal avec lui ne serait en aucun cas productif. Le garçon avait visiblement une migraine monumentale et ne savait apparemment pas où il se trouvait. Aokiji prit donc une chaise et prit place juste à côté du lit. Le rescapé ne pouvant logiquement pas le voir avec ses bandages, le Chûnin prit alors la liberté de mettre sa main sur l’épaule de ce dernier, histoire de se montrer rassurant et instaurer ainsi une atmosphère de confiance.

« Ne force pas trop, selon les médecins tu n’es pas encore totalement rétabli. Je suis Samui Aokiji. Un officier du Shûkai. Tu te trouves dans l’hôpital principal du Shozaichi, capitale de l’Alliance des Pays Neutres. »

Aokiji marqua un temps d’arrêt afin que son interlocuteur prenne le temps de digérer ces informations. Le pauvre devait être complètement déboussolé. Il se trouvait en terres inconnues et incapable de faire quoi que ce soit. Le Samui tenta tout de même de lui en dire plus, notamment sur ce qu’il lui était arrivé.

« Tu dois surement te demander comme tu as échoué ici. Pour être franc avec toi, tu as eu beaucoup de chance. Je t’ai trouvé inconscient sous une épaisse couche de neige et ce par le plus grand des hasards. Si je n’étais pas tombé sur toi, tu serais surement un énorme glaçon à l’heure qu’il est. Par chance j’ai pu te conduire suffisamment tôt dans cet hôpital. Les médecins ont pu faire remonter ta température corporelle et te voilà. Je ne vais pas te cacher que tu l’as échappé belle. »

Le Samui laissa échapper un léger soupir. Il était conscient que le jeune homme n’était pas encore en état, mais il allait devoir lui poser quelques questions. En effet, en le faisant pénétrer le Shozaichi, Aokiji s’était montré garant du survivant. Il devait donc en savoir plus.

« Je sais que tu es encore un peu dans les vapes mais je vais devoir te poser quelques questions. Tout d’abord, comment t’appelles-tu ? Et que faisais-tu dans ces montagnes par un temps pareil ? »

Etait-ce un simple voyageur égaré ? Ou peut-être se dirigeait-il réellement vers le Shoazaichi en fin de compte ? Aokiji était assez intrigué par le mystérieux jeune homme qu’il venait de sauver.

†What’s next ?†

Sentant une main bienveillante venir se poser sur mon épaule, mon regard vide vint se poser instantanément en direction de cette sensation. Selon ce Samui Aokiji, j’avais atterri dans l’hôpital d’une ville décrite comme étant la capitale de l’alliance faite entre les pays neutres, nommé Shukai. Je n’avais honnêtement aucune idée que ce genre de « village » pouvait exister. J’avais entrepris cette route périlleuse sans but réel. Alors de là à tomber sur une cité entièrement habitée, je n’en revenais pas moi-même. Sentant bien évidemment que je n’étais pas complètement rétablie, sous les conseils de cet officier, je repris place dans mon lit de fortune, et continuer de prêter l’oreille à ce que ce dernier me racontait. Selon ses dires, j’avais échappé à la mort de très peu. D’une chance inouïe et grâce à la rapidité des soins, j’étais parvenue à surmonter cette crise. Comme quoi… La semble vraiment me faire la tronche.

Sa question suivant était, à juste titre, très prévisible. Ayant pénétré au sein d’une cité aussi bien organisé, de mon point de vue, il était donc normal qu’un officier vienne me demander des explications plus poussées. Des informations précises sur les raisons de ma présence dans leur terre. En temps de pression diplomatique, les espions se faisaient nombreux. Il fallait donc être prudent et ne pas rapporter une inconnue à l’intérieur de leur mur sans avoir un minimum d’information sur eux. Me donnant raison par un léger, soupire. J’avais appris au fil de mes rencontres à ne point donner ma véritable identité, qui à mon humble avis était, un petit peut trop tirer par les cheveux pour une première rencontre. Je me tenais à donc à cette simple version de mon histoire… Une version plus morne pour les esprits de cette époque. Je restais donc calme et paisible pour lui répondre simplement.

« Je m’appelle Mamoru Ando, je suis originaire du pays des cascades, à ma connaissance, je n’ai ni mère ni père, les seules personnes qui se sont bien désignées pour devenir mes tuteurs et m'élevés comme leur fils est décédé, eux aussi… Depuis l’âge de 13 ans, je jungle de maison en maison, travaillant comme je peux avec un sens en moins. Cela fait donc depuis longtemps que j’ai entrepris ce voyage solitaire. J’ai aujourd’hui 19 ans. Ma dernière demeure fut une maison non loin de la frontière du pays des cascades avec celle du pays de la Terre. Ayant suivi une ligne droite comme itinéraire, je cherchais juste à m’abriter dans une caverne quelconque où quelque part où cette tempête ne m’aurait pas atteint. Mais apparemment j’ai surévalué mes capacités… On m’avait prévenue que je tomberais sûrement sur des habitations en continuant tout droit, mais je n’avais aucune idée qu’une alliance existait par de là ces montagnes.»

Sous après ce long monologue, je réfléchissais rapidement sur ma situation actuelle. Qu’allait-il devenir de moi ? Allait-je continuer à errer sur ce monde qui ne m’appartenait point, ou allait-je commencer à m’impliquer ?

« Que va-t-il advenir de moi ? Aokiji... En y réfléchissant, j’en ai marre d’errer tel un fantôme. J’ai réellement envi de faire quelque chose de ma vie. Baissant la tete timidement.»

©Mamoru Ando.

Ce jeune homme répondait donc au nom de Mamoru Ando. Mamoru… Aokiji fut assez surpris d’entendre ce nom. Ce clan avait une réputation très sombre et des capacités pour le moins controversées. Même s’il est vrai qu’une petite communauté de Mamoru avait élu domicile au Shozaichi, le reste du clan s’était un peu éparpillé aux quatres coins du monde. Pourquoi ? Ben leurs pouvoirs seraient très mal vu aussi bien par un œil extérieur qu’au niveau interne du clan en lui-même. Etant capable de manipuler des esprits, voir des démons, des tensions s’étaient créé au sein de ce groupe, dénonçant les manigances obscurs de certains membres. Pour le coup, une question titillait Aokiji. Ce Ando faisait partie de quel côté de ce pouvoir ? Etait-il un être sain ou un démoniste ?

Au vue de son discours, le Samui avait dû mal a descellé une once de mal en lui. Du moins pour le moment. Le rescapé lui raconta donc un peu son histoire, d’où ils venaient, son enfance, etc. Aokiji n’en demandait pas tant mais il était tout même ravi de pouvoir clairement se faire une première opinion du jeune homme qu’il avait sauvé. Ce dernier était donc originaire du Pays de la Cascade, tout comme le reste de son clan. Après une enfance relativement difficile, son destin l’avait conduit au de-là des frontières de sa terre natale. Le Genin écoutait donc attentivement les paroles d’Ando, essayant toujours de déterminer si ce dernier pourrait représenter une menace ou non. Bien entendu, le Jôhô n’allait pas tarder à arriver afin de lui faire subir un interrogatoire, plus musclé on dira.

Une fois le Mamoru terminé, il s’interrogea alors sur son avenir à court terme. Qu’allait-il lui arriver ? Aokiji marqua un temps d’arrêt. Il se questionnait sur l’attitude à adopter. Devait-il se montrer dur et franc ? Il pourrait prendre le risque que le jeune homme se sente menacer et panique. Mais en soit, s’il n’avait rien à se reprocher, il ne devrait il y avoir aucun problème non ? Le Samui décida donc d’être franc et lui expliquer ce qui allait se passer dans les heures qui viennent.

« Je vais te dire la vérité. Pour l’instant tu es considéré comme une menace potentielle. Maintenant que tu es réveillé, des enquêteurs du Jôhô, la section de récolte d’informations du Shukai, ne vont pas tarder à arriver afin de t’interroger. Si ce que tu viens de me dire est vrai, aucune action ne sera prise à ton encontre. Le Pays de la Cascade est sous la juridiction de l’Alliance, donc en soit, tu es chez toi ici. »

Aokiji se mit alors à faire les cent pas dans la pièce afin de s’arrêter au niveau de la fenêtre. La tempête de neige faisait toujours rage dehors. Il retourna ensuite vers Ando, surement en train de digérer les informations qu’il venait de lui donner. Il se rapprocha à nouveau du jeune homme. Il avait encore une question à lui poser.

« Tu sembles perdu, dans tous les sens du terme je dirais. Si tu le souhaites et si le Jôhô le permet, tu pourrais surement rester ici et rejoindre les forces de l’Alliance. Tu auras surement quelques petits tests à passer mais tu n’es visiblement pas quelqu’un d’ordinaire. Un gars normal serait mort sous cette tempête… »

Les mots du Samui étaient clairs. Mais le Mamoru voulait-il réellement démarrer une nouvelle vie au Shûkai ?

†Une nouvelle vie qui commence 2†

L’histoire que je lui avais conté, avait vrai semblablement satisfait le Samui. Tout devenait un peu plus clair. J’écoutais attentivement ce que ce dernier put me donner comme information sur mon futur dans cet hôpital. Selon lui, je n’allais pas tarder à être interrogé par la fraction en charge de récolter les informations… Le Jôhô. Suite à ce petit entretien, de nombreuse, se glissa dans mon esprit tourmenté. Qui étais-je ? Que voulais-je devenir ? Toutes ces questions existentielles étaient dédiées à me préparer aux événements à venir. Quel chemin allais-je prendre ? Jusqu'à maintenant je n’avais fait que subir le poids de ce monde. Il fallait que je prenne mon destin en main. Plus je réfléchissais une, plus l'heure fatidique approchait. L’heure avait bientôt sonné. Mon interrogation avec ces personnes très étrangères à ma personne allait débuter dans très peu de temps. Je pouvais d'ores et déjà entendre le bruit de leur chaussure frapper le sol. Soudain la porte s’ouvrit brusquement.

L’eternité me semblait moins long que cette interrogatoire interminable. Après plusieurs heures à me confronter à leur accusation et sentiments, à l’heure pressentiment et leur certitude, cet entretien de l’enfer se termina finalement. Il se trouvait que cette fraction qui faisait qui était dans l’art de récolter des informations, n’avait guère volé leur réputation. J’étais essoufflé telle une bête ayant couru le marathon pendant deux jours de suite. Mais le résulta paya finalement ses fruits, ces derniers ne vint aucune menace potentielle à me laisser exercer mes talents aux seins et pour l’alliance. Mais rien n’était encore gagné. Comme l’avait stipulé le Sami, si j’avais réussi à recevoir l’accord du Jô Hô, il me fallait cependant répondre à quelque test d’aptitude pour pouvoir intégrer les forces de l’alliance. Je sors enfin de l’hôpital après plusieurs jours. L’été et son soleil chaud avec graduellement prit le contrôle sur le froid glacial. Il faisait toujours aussi frai, mais on sentait qu’un nouveau jour et une nouvelle saison arrivaient. Une belle journée qui caractérisait pour moi ma renaissance.

L’année du dragon… Telle était l’année de ma renaissance. Les contes de fées sont essentiels parce qu'ils nous disent que les dragons existent et surtout parce qu'ils nous disent que l'on peut les battre. J’étais parvenue à vaincre mon premier dragon. Avec fierté je levai la tête vers ce soleil invisible. Posté sur un édifice pouvant toucher les cieux, d’un oïl sans vie et de l’autre sans lumière, je contemplais ce paysage sans forme, qu’était la capitale de l’alliance. La vie est très égoïste parfois, mais cela ne va s’en dire qu’elle nous pousse à faire des choix impensables et à toujours aller de l’avant. Comme dit le proverbe : Quitte à être pendu, mieux vaut que ce soit pour avoir volé un dragon plutôt qu'un mouton. La réalité revêt parfois la forme d'un dragon effrayant qui s'évanouit dès que l'on ose le regarder en face. En ce qui me concerne, ma réalité m’appartenait et seulement moi pouvait décider ce que je voulais voir ou pas… Tel est le pouvoir d’un aveugle très cher ami. Un an s’était écoulé depuis mon réveil dans les murs du Shukai. Désormais, j’étais l’un dès leur et j’avais rejoint une équipe dirigée par le Samui qui m’avait secourue…

«Quelle coïncidence n’est ce pas ?Un sourire au lèvre»

©Mamoru Ando.

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