Jour 3 : Je suis libre. Je peux aller et revenir de l'académie. Je peux acheter des croissants au chcocolat-banane. C'est bon ?


Jour 15 : J'ai lancé un kunai droit dans l'alarme incendie. Les voix ont dit « trololol ». J'ai été un peu puni quand même.


Jour 45 : Je suis un Shinobi diplômé. Genin ! À moi le monde ! Les voix sont un peu jalouses mais elles sont hâtes également.


Jour 70 : ce soir maman fait du poulet braisé.

-Hum?

Watanabe leva le nez de la rambarde sur laquelle il écrivait au marqueur. Un peu partout sur les bâtiments Aburame, des bouts de journal intime avaient apparu au fur et à mesure du temps. Depuis qu'il avait été autorisé à participer à l'académie Shinobi en fait. Les dates se mélangeaient, certains messages se recouvraient dans un chaos sans nom. Il avait même tondu une large pelouse le jour de son diplôme avec un simple mot « OK ». On lui avait fait des réflexions, des punissant diverses et variés mais sa maladie l’empêchait de s'en rappeler. Pire ! Elle l'incitait via les voix qu'il entendait à s’arrêter. Sauf aujourd’hui. Sauf ici. L'une des voix, celle-ci faisant le guet lui annonça que quelqu'un s'approcha, ce qui détourna son attention de la rambarde de bois

-Salut !

L'Aburame afficha un grand sourire enjoué vers la dame en noir. Une est voix suggéra qu'on devait sentir son parfum d'ici peu si c'était comme dans le bouquin. Quel bouquin? L'adolescent n'en savait rien. Juste qu'il y avait du parfum, une dame et du noir. Peut-être des mots entre les deux pour faire une phrase. Sans doute même. Une autre voix coupa court à tout ceci en émettant un sifflement à la femme arrivant vers l'adolescent. Sifflement qui provoqua un rougeoiement immédiat des joues de Watanabe. Ce dernier se détourna rapidement d'un raclement de gorge, recommençant à jouer avec son marqueur, écrivant tout et n'importe quoi pour se donner une contenance. Une fois plus en maîtrise, ce qui est peu dire vu le personnage, il se releva, rebouchant son marqueur et virant quelques poussières imaginaires de son pantalon.

-Je...hum... j'effaçais tous ses gribouillis au marqueur. Ordre du chef de clan. Je devais aussi repasser ses lacets.

Ouais ! Voilà ! Excuse parfaite pour échapper à la punition si ça devait arriver. Toutes les voix furent d'accord et c'est avec une confiance renouvelée, que Watanabe se rapprocha de la pin-up. Plusieurs voix lui dirent qu'elles faisaient partie du clan mais à part ça, personne ne pouvait le renseigner. Peut-être même qu'il l'avait déjà rencontré. Sa mémoire devenait assez floue sur ce genre de chose. Une sorte de vie dans l'instant présent quasi permanent.

-Il t'en a chargé toi aussi? Faut pas être gêné, y en a partout, c'est dur de tout faire tout seul. Tiens un marqueur. J'ai des cookies au poulet braisé aussi. Parce que je suis pas raciste envers le sucré ou le salé.

Faut être gentil dans la vie, serviable, polit et tout ça. Ou au mieux, proposer un cookie pour être apprécié. On peut aussi donner du thé si la personne est vexée. C'est Sheldon, l'une des voix qui se prenait pour un génie qui lui avait dit ça. L'adolescent afficha un grand sourire alors qu'il tendit le marqueur à la jeune femme, l'incitant à faire le boulot qu'il venait d'inventer. Si ça se trouve, elle avait vraiment été mandaté par le chef de clan, pourquoi pas?

-Et tu t'appel comment? Moi c'est Aburame Watanabe. Membre du clan Abur...membre du clan quoi.