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 Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs]

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Message(#) Sujet: Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] EmptyMer 17 Déc 2014 - 22:26

Avec Yuki et Len, nous sommes en mission à Mizu no kuni. Arekushi et Aokiji sont partis de leur côté. Nous devons nous retrouver d'ici une semaine. Revenir à Kiri me fait remonter certains souvenirs. Plus ou moins douloureux.


Année 0

C'est l'année où j'ai perdu mes parents, et où j'ai cru avoir perdu mon frère, aussi. Kiri était à peine construite, et nous vivions à quelques kilomètres de là. Mon père était souvent en déplacement là bas. Je crois qu'il faisait beaucoup pour être bien vu de cette nouvelle ville, lui ainsi que le clan Jisetsu. C'est ainsi qu'il est devenu archiviste officiel de Kiri*. Comme il était déjà très connu pour ça au sein du clan, il n'a pas eu de mal à obtenir cette place. Il était encore moins présent, il travaillait tout le temps. Mon frère et moi, on était entraînés par les meilleurs senseis du coin, et les plus chers aussi. Alors je m’entraînais beaucoup moi aussi pour qu'il soit fier de moi. Et que je lui montre mes progrès les rares fois où il rentrait.

Et c'est peu après cela que c'est arrivé. L'attaque directement chez nous. Là où j'ai vu les trois personnes auxquelles je tenais le plus au monde, au sol, baignant dans le sang. Les yeux fermés. Je suis alors sortie de la maison, et j'ai marché, marché marché. Encore et encore. Je savais très bien où j'allais même si j'étais encore jeune. Bien trop jeune pour pouvoir vivre seule. Et je suis donc arrivée à Kiri. Là, les gardes se sont approchés de moi, et ont discuté entre eux.


- « C'est qui cette gamine ? Hey toi, qu'est-ce que tu viens faire ici ? »
- « Regarde cette couleur de cheveux. C'est peu commun, et c'est la même que celle de Jisetsu Shin. Il a pas une fille qui a à peu près cet âge là d'ailleurs ? »
- « Impossible. Il ne la laisserait pas se promener toute seule comme ça. Et puis leur maison est à des kilomètres, jamais elle n'aurait pu faire le voyage jusqu'ici à son âge ! »
- « Hey, non ! Pleure pas ! »


Entre deux sanglots, je leur ai expliqué ce qu'il s'était passé. L'attaque, mon père qui m'enferme dans une pièce. Puis quand je suis sortie ils étaient tous morts et j'étais toute seule. Suite à quoi, j'ai marché jusqu'à Kiri car je ne savais pas où aller. Ils ont prévenu plusieurs personnes, qui sont allés vérifier, je suppose. Quant à moi, on m'a escortée jusqu'à un grand bâtiment lugubre. L'orphelinat de Kiri.

Là bas, une dame à l'air sévère m'a alors accueillie. Elle m'a fait visiter mon nouveau chez moi, m'a expliqué les nombreuses règles à respecter. J'ai pas tout retenu. Mais en gros ça voulait dire : on ne joue pas, on ne rit pas, on obéit, on fait tout bien comme il faut. Des parfaits petits soldats même si nous n'étions que des enfants. Kiri la sanglante ne tolérait pas l'insubordination, peu importe de la part de qui et où. Soit nous obéissions, soit on nous faisait passer l'envie de désobéir.

J'ai rencontré les autres enfants. La plupart étaient sages. Ils savaient qu'ils devaient l'être, s'ils voulaient un jour avoir la chance d'être adoptés. Mais moi, je croyais ne pas en avoir besoin. Car après tout, j'étais une Jisetsu. Et on viendrait me chercher un jour ou l'autre. Ce n'était qu'une question de temps. Il y avait un autre petit garçon qui était plutôt turbulent aussi. Enfin, il maltraitait les autres enfants afin d'obtenir des choses de leur part. Qu'ils fassent son lit, leur donne son dessert par exemple. Je l'ai vite repéré. Il se nommait Isao. Et c'est le soir même que nous avons eu notre première « Discussion ». Alors que j'étais en train de me préparer pour aller me coucher.


- « Toi la nouvelle, passe moi ton oreiller. Il est tout neuf et est plus moelleux que le mien. Je le veux. »

Je l'ai alors regardé de haut en bas. Puis je lui ai répondu d'un simple :

- « Non. »

Les autres petites filles dans le dortoir se sont alors lancé des regards effarés. Car oui, il s'était introduit chez les filles. Si on le repérait, il allait certainement passer un sale quart d'heure.

- « Non ?! Je crois que tu n'as pas bien saisi. Ce n'était pas une question, mais plutôt un ordre. »
- « Viens le chercher. »


Il s'est alors élancé vers moi. Et je l'ai accueilli avec un sévère coup d'oreiller dans la tête, suivit de plusieurs autres. Il était un peu plus âgé que moi, mais j'avais été entraînée par des bons senseis. Et je n'avais rien à lui envier. Il a été surpris, mais ne s'est pas laissé faire. Il s'est emparé d'un autre oreiller et en a fait de même. A force de le frapper, mon arme s'est déchirée en plusieurs morceaux, laissant s'envoler les nombreuses plumes censées le rembourrer. Peu importe, je suis allée en chercher un autre, je lui ai balancé à la tronche, puis j'ai sauté de lit en lit et je lui en ai lancé plusieurs à la suite. Il s'est retrouvé par terre. Puis il s'est relevé assez énervé, et en a prit deux dans ses mains avant de courir vers moi et de me frapper avec. Je me suis protégée de mes bras, et lui en ai arraché un des mains, qui s'est également déchiré. Nous avons continué un bon moment comme ça, à se frapper mutuellement avec les oreillers mais aucun n'arrivait à prendre le dessus sur l'autre.

A la fin, nous étions complètement épuisés, mais aucun des deux ne voulait lâcher l'affaire. Et c'est haletants, debout sur un lit au milieu d'un champ de plumes que la directrice nous a trouvés. Une des petites filles avait certainement dû aller la chercher. Celle-ci nous a observés, et son regard a balayé toute la pièce. Quand elle s'est rendue compte du carnage que nous avions fait, elle nous a hurlé dessus :


- « Qu'est ce qu'il se passe ici ?! Ça suffit ! Toi Isao, et toi, la nouvelle, vous serez de corvée de lessive pendant un mois. Et pas d'oreillers, pour personne durant au moins quinze jours ! Je vais faire enlever ceux des garçons aussi ! »

Certains d'entre eux étaient entrés dans la pièce et se mirent à rouspéter. Les autres filles aussi d'ailleurs. A peine arrivée et j'étais déjà détestée. Isao quant à lui, m'a lancé un regard plein de haine. Il s'était fait punir à cause de moi, d’après lui. Alors que c'est lui qui avait commencé !

- « Mais madame, il voulait me prendre mon oreiller ! »
- « Je ne veux rien entendre ! Et il n'y a pas de « mais » qui tienne. Tu vas apprendre comment ça marche ici. »


Elle nous a ordonné de ramasser toutes les plumes. Tous les autres enfants ont dû nous aider aussi. Parce qu'ils ne nous avaient pas empêchés de nous battre. J'ai murmuré un :

- « Je m'en fiche. Je ne resterais pas aussi longtemps, de toutes façons. Je suis une Jisetsu et mon clan viendra me chercher dès qu'on saura que je suis là. »

Et le petit garçon m'a lancé un regard noir. Voilà comment s'est déroulée mon arrivée à l'orphelinat de Kiri.

Spoiler:


Dernière édition par Jisetsu Asuka le Mer 17 Déc 2014 - 22:44, édité 3 fois
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Message(#) Sujet: Re: Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] EmptyMer 17 Déc 2014 - 22:36


Une semaine plus tard

On s'est chamaillés de nombreuses fois tous les deux. Et on s'est aussi fait punir aussi souvent. Alors que j'étais en train de faire la lessive avec Isao, la directrice est venue me chercher. Elle m'a adressé quelques mots.


- « Jisetsu Asuka. Prépare toi, tu vas peut-être partir aujourd'hui. Un Jisetsu est venu te voir. »

J'ai tiré la langue au sale gosse avant de la suivre. Mais étrangement, il ne m'a pas répondu. Contrairement à d’habitude. Je crois que son regard était plutôt triste. Je ne m'en suis pas inquiétée plus que ça. En fait, je m'en fichais complètement à ce moment là. J'allais enfin partir de cet endroit ! La directrice m'a amenée devant un homme qui attendant dans son bureau. Son visage était froid, et son regard dur. Il n'inspirait la confiance. Ses yeux dorés avaient l'air de me scruter de haut en bas.

- « La voici. Dis bonjour, Asuka. »

Elle m'a légèrement poussée dans le dos.

- « Bonjour monsieur. »

Je lui ai adressé un grand sourire. Pour lui montrer à quel point j'étais mignonne. Obligé, il allait m'adopter direct.

- « Montre moi tes pupilles, petite. »
- « Mes pupilles ? »
- « Oui, ton kinnegan. Tu as cinq ans, tu devrais les avoir éveillées à ton âge. »
- « Eh bien, non monsieur. Je ne sais pas faire ça. Mais je sais frapper fort si il faut ! »


Il poussa un soupir et s'adressa à la directrice.

- « Quelle perte de temps. Si vous m'aviez prévenu j'aurais pu éviter de me déplacer pour rien. »
- « Je suis désolée, monsieur. »
- « Il faut croire que je n'arriverais pas à remplacer mon fils disparu. Il a éveillé son kinnegan à trois ans. Et je l'ai entraîné dur pour en faire le meilleur Jisetsu qu'il soit. Nous avons besoin de soldats d'élite. Et ce n'est pas avec tes petits poings que tu y arriveras, petite. »


Il a alors tourné le dos, et a commencé à partir. Je n'en croyais pas mes oreilles. Comme je n'avais pas éveillé mon kinnegan, je n'étais pas digne d'être adoptée ? Mes poings se sont serrés, et je me suis élancée vers lui. Je l'ai frappé du plus fort que je le pouvais, et ait laissé parler toute ma colère. Il s'est retourné et m'a observée de ses yeux dorés . Qu'il a ensuite posés sur mon poing. Celui-ci s'était recouvert d'une fine couche de métal.

- « Du kinton ? Aucun intérêt. Je pourrais ramasser n'importe quel gamin pour ça. Tu salis le nom des Jisetsu, petite. »

Et il est ensuite parti, en soupirant de nouveau. La directrice m'a raccompagnée auprès d'Isao, qui était toujours en train de nettoyer le linge. Il m'a regardée avec surprise, puis a continué son travail. Je me suis agenouillée à côté de lui et je me suis saisie d'un drap afin de le nettoyer. Mais je ne voyais plus grand chose.

- « Ils ne t'ont pas adoptée, alors ? »
- « Vas-y, tu peux te moquer si tu veux. »
- « Ne pleure pas pour ça. Pourquoi tu voudrais être adoptée par les Jisetsu ? Pour t’entraîner à longueur de temps ? Pour devenir l'une des meilleures de ton clan afin d'être la première à mourir ? Il n'y a rien de drôle là dedans. Tu ne t'amuseras jamais. Ici, c'est bien plus rigolo, tu verras. »


Je me suis essuyée d'un revers de bras. Et me suis tournée vers lui.

- « Qu'est ce que tu en sais, toi ? »
- « Peu importe. Raconte moi comment ça s'est passé. »


Je lui ai alors raconté la rencontre avec l'homme du clan. Il m'a posé des questions concernant son physique. Et il a sourit quand je lui ai raconté le passage où je l'avais frappé.

Quinze jours plus tard

Depuis la confiscation des oreillers, Isao et moi avons été les pestiférés, chacun dans notre dortoir respectif. On nous lançait en permanence des regards qui en disaient long. Mais personne n'osait venir nous chercher des noises. Lui, parce qu'il avait su s'imposer dès son arrivée, deux mois avant moi. Et moi, parce que je m'étais opposée à lui et lui avait tenu tête. Et que nous n'avions pas su nous départager. Pourtant, on se bagarrait régulièrement et pour différents motifs. La plupart étaient d'ailleurs stupides.

L’orphelinat était découpé en quatre parties : les moins de dix ans filles, les moins de dix ans garçons. Et les plus de dix ans filles, ainsi que les plus de dix ans garçons. Il y avait aussi une partie pour les adultes, dont la directrice et les surveillants. Il n'y avait aucun enfant de plus de quinze ans : à cet âge, nous devions partir pour aller se débrouiller seul. Deux surveillants sont venus nous redonner des oreillers neufs, ou recousus avec les plumes ramassées des autres. Il avait fallu du temps pour en refaire et collecter les fonds pour ça. Il se sont adressés à nous.


- « Bien, j'espère que vous avez compris la leçon. Nous vous redonnons de quoi dormir. Mais c'est la dernière fois. Il est difficile de trouver de l'argent pour ça, vous savez. »

On a tous hoché la tête, comme des gamins bien obéissants.

- « Nous avons une bonne nouvelle pour vous. Demain, plusieurs couples viendront vous voir. Alors soyez sages, et vous trouverez peut-être un foyer. »

S'ensuivit un cri de joie. La nuit fut plutôt agitée. Nombreuses étaient les filles qui parlaient de ce qu'elles feraient une fois adoptées. D'autres décrivaient comment elles voulaient que leurs parents soient. Doux et aimants. Moi, j'ai baptisé mon oreiller de mes larmes en repensant à mes propres parents, perdus quinze jours plus tôt. Je n'avais aucune envie de les remplacer.

Le lendemain, tout le monde se prépara pour être le plus beau ou la plus belle. Des petits nœuds dans les cheveux pour les filles, des souliers vernis pour les garçons. Certains s’entraînaient à sourire, devant le miroir. Et bientôt l'heure arriva. Tout le monde fut réuni dans la pièce principale, où l'on viendrait nous observer comme des sujets d'expérience. Les premiers couples arrivèrent, et tout le monde fit son show. Moi, j'étais accroupie dans un coin, les yeux rougis. De toutes façons, je m'en fichais pas mal. Personne ne remplacerait jamais mes vrais parents. Un couple s'est pourtant avancé vers moi. La femme s'est penchée.


- « Oh quelle jolie couleur de cheveux ! Comme c'est original ! Regarde chéri, elle est mignonne celle-ci non ? »

Elle s'était tournée vers son mari, qui m'a alors jaugée du regard.

- « Dis moi petite, connais tu tes affinités ? As tu un pouvoir ? »

Je lui ai répondu en lui montrant mon poing, et en levant un seul doigt. Le majeur. La femme poussa un cri, tandis que l'homme appela la directrice. Disant que c'était un scandale et que j'étais des plus mal élevées.

- « Je suis désolée, celle ci vient tout juste d'arriver, il y a à peine quinze jours. Nous n'avons pas encore réussi à la... Recadrer. Mais vous pouvez regarder les autres, elles sont toutes obéissantes et intéressantes. »

Ils se sont alors dirigés vers les autres gamines, me laissant toute seule dans mon coin. C'est ce que je voulais, après tout. Et puis d'un seul coup, alors que certains couples commençaient déjà à se décider, mon rival est arrivé de nulle part. Oui, je parle d'Isao. Il s'est mit en plein milieu de la pièce et a commencé à crier.

- « Arrêtez ça tout de suite ! Tout ce que vous voulez, c'est des soldats, pas des enfants ! Je ne vous laisserait pas faire ça ! »

Tous les regards se sont tournés vers lui. Des murmures ont commencé, puis ça a continué en un brouhaha incessant. L'un des hommes présents s'est approché de lui et l'a sévèrement grondé. La directrice l'a violemment saisit par le bras et l'a emmené ailleurs. Les autres surveillants ont tenté de rétablir le calme. Mais tous les adoptants potentiels sont partis, en n'emportant personne. Quelques uns parmi les plus jeunes se sont mit à pleurer. D'autres parmi les plus vieux ont promis de casser la figure à Isao.

Le soir venu, le repas dans la salle à manger fut étrangement calme. J'ai balayé la pièce des yeux, mais je ne voyais pas de trace de mon rival nulle part. Ni même quand nous sommes tous allés nous coucher. Allongée dans mon lit, j'ai chuchoté à ma voisine de chambrée :


- « Dis, tu sais où il est, Isao ? »
- « Il doit certainement être dans « la pièce ». Et c'est bien fait pour lui ! »
- « C'est quoi la pièce ? »
- « Tu ne veux pas le savoir. Dors, maintenant. »


J'ai eu bien du mal à m'endormir. Non seulement à cause des sanglots des autres, mais aussi parce que je me demandais bien ce qu'il avaient pu lui faire, et où il pouvait se trouver. C'est vrai quoi, après tout, il n'y avait que moi qui pouvait me bagarrer avec lui. Personne d'autre !
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Message(#) Sujet: Re: Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] EmptyMer 17 Déc 2014 - 22:41


Année 1

Durant toute la première année passée à l'orphelinat, je me suis fait une place parmi les autres . En fait, je suis devenue la caïd de mon dortoir. Et Isao le caïd du sien. Et tout prétexte était bon pour nous foutre sur la tronche. Il réclamait un dessert à une de mes protégées ? Il tâtait de mon poing. Je le regardais de travers ? Je tâtais du sien. Et nous avons de nombreuses fois été punis. En fait, je crois que ça arrangeait pas mal les autres. Parce que du coup comme on se battait tout le temps l'un contre l'autre, et bien pendant ce temps là ils étaient tranquilles. Et comme on se faisait punir à chaque fois, c'était nous qui faisions toutes les corvées.

Cette année là, je suis rentrée à l'académie afin d'être une aspirante shinobi. J'habitais toujours à l'orphelinat, bien évidemment. J'ai fait ma rentrée avec ceux de mon âge. Là, c'était bien différent. Beaucoup étaient déjà entraînés par leurs parents ou par des sensei extérieur à l'académie. Ils étaient d'un tout autre niveau que ceux de l'orphelinat. Je suis donc rentrée dans ma classe, avec tous mes nouveaux camarades. Notre professeur nous a alors demandé de nous présenter, et de dire quel était notre objectif futur et pourquoi nous voulions devenir des ninjas. J'ai écouté mes camarades, puis ce fut à mon tour.


- « Je m'appelle Asuka Jisetsu ! Et je veux devenir shinobi pour être aussi forte que Gabushi et faire honneur à notre clan ! »

Suite à quoi, j'ai fait un grand sourire, pouce levé. Les autres ont terminé de se présenter également, puis vint l'heure de la pause. Je suis sortie, tout comme les autres. Puis je me suis adossée à un mur, toute seule. Et je les ai regardés jouer. Un petit groupe est venu vers moi. L'un d'entre eux m'a demandé :

- « C'est vrai ça, tu es une Jisetsu ? Fais voir tes yeux dorés alors ! »
- « Je les ai pas encore. Mais je suis forte même sans ça ! »
- « Tu es une menteuse, tu n'es pas une Jisetsu si tu n'as pas les yeux dorés ! »
- « Ha ouais ? Je te dis que si, j'en suis une ! »
- « Ouais ! Sinon tu les aurais ! Si tu les as pas, c'est que tu n'en es pas une ! »


Je lui ai alors donné un violent coup de poing dans le nez, qui s'est mit à saigner. L'un des autres du groupe s'est avancé vers moi et s'est prit un coup de pied dans les côtes. Un troisième m'a mit une droite dans la joue et s'en est prise une dans le ventre. Avant que je lui mette un coup de coude sur la tête parce qu'il s'était penché pour se tenir. Le dernier quant à lui s'est enfuit en courant. Et c'est là que je me suis fait punir par la première fois à l'académie.

Ça aurait pu en rester là. Mais deux jours plus tard alors que je rentrais bien après l'heure de fermeture des cours, deux plus grands m'ont barré la route. Ils m'ont empêchée de passer pour revenir à l'orphelinat. Hors, si je rentrais trop tard j'allais encore me faire punir. Et je venais déjà de l'être à l'académie alors ça ne m'enchantais pas des masses. J'ai essayé de passer entre les deux , mais l'un d'entre eux m'a violemment repoussée.


- « Tu as cassé le nez de mon petit frère ! Tu vas me le payer ! »
- « Il l'avait cherché ! »


Il m'a donné un coup de poing dans le ventre. Je me suis alors élancée vers lui pour en faire de même. Mais à ma grande surprise, j'ai frappé dans ce qu'il s'avérait être un rondin de bois. Et j'ai senti une poussée dans mon dos, me faisant tomber à terre. Je n'ai pas eu le temps de me relever que déjà le second me donnait des coups de pied. Je me suis protégée comme j'ai pu, subissant leurs coups durant un long moment. Jusqu'à ce qu'ils soient calmés. Puis j'ai entendu un :

- « Mon père l'avait bien dit. C'est la plus faible de ta famille qui a survécu... »

J'ai alors senti un dernier coup, avant qu'il ne s'en aillent. Les yeux pleins de larmes, le corps empli de bleus, je me suis relevée difficilement. J'avais mal partout. Et je suis arrivée en retard à l'orphelinat. Là, je me suis évidemment prit un savon mémorable. Mais je n'ai pas été punie. La directrice m'a envoyée à l'infirmerie où j'ai été soignée. Là, on m'a posé des questions sur comment c'était arrivé, mais je suis restée silencieuse. Ils ne perdaient rien pour attendre...

En sortant de l'infirmerie, j'ai croisé mon rival dans le couloir. Je n'ai pas soutenu son regard. Je n'avais pas envie de me battre, ce soir là. Mais il s'est pourtant posté devant moi, et m'a soulevé la tête afin que je le regarde. Il m'a observée longuement. Puis il a finalement dit :


- « Qui t'a fait ça ? »
- « Qu'est ce que ça peut te faire ? Ça ne changera rien que tu le saches ou non, de toutes façons... »
- « Dis-le moi, Asuka. Je veux savoir. Il n'y a que moi qui ait le droit de me bagarrer avec toi. »


Je lui ai alors tout expliqué, en pleurant de nouveau. Il ne s'est pas moqué de moi. Il s'est contenté d'un hochement de tête, avant de me laisser. Je suis alors allée me coucher et j'ai dormi comme une souche, malgré la douleur. Le lendemain je suis retournée à l'académie, et le sensei a soupiré en me voyant arriver avec mon coquart.

- « La directrice de ton orphelinat m'avait prévenu, mais je ne pensais pas que ce serait dès le premier jour, Asuka. »

Je me suis assise à ma place sans rien dire. J'ai jeté un regard noir à celui qui avait un pansement sur le nez. Il en a fait de même. Puis m'a montré du doigt et a rigolé avec ses copains. J'ai serré le poing sous la table et aussi les dents, avant de me tourner vers le tableau. J'ai fait semblant d'écouter ce que le sensei disait mais tout ce que je voulais c'était me venger.

A la pause, je n'ai pas manqué d'aller lui casser la figure de nouveau, pour s'être moqué de moi. Il m'a alors dit qu'il préviendrait son grand frère et qu'il me taperait dessus encore. Peu importe, je comptais pas me laisser faire. Mais le lendemain en sortant des cours, personne ne m'a attendue à la sortie. Je suis rentrée à l'heure. Par contre, Isao lui, est arrivé après moi. Il avait la joue étrangement rouge. Mais plus jamais le grand frère ni le petit ne sont venus me chercher des noises depuis ce jour là. Peut-être que je leur avait fait peur ?

J'ai ensuite eu diverses autres bagarres, pour des motifs plus ou moins futiles. Et à l'orphelinat également. En fait, j'étais constamment punie au final : que ce soit dans un bâtiment ou dans un autre, si je n'étais pas punie à un endroit je l'étais dans le second. Mes tuteurs ne savaient vraiment plus trop quoi faire de moi, puisque ça ne changeait rien à mon comportement. Mais moi je n'avais rien à me reprocher. Je ne faisais que me défendre. Et il y a une année qui a été particulièrement difficile, et où j'ai dû beaucoup me défendre...
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Message(#) Sujet: Re: Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] EmptyMer 17 Déc 2014 - 22:50


Année 2

Les temps étaient troublés à cette époque. Un grand brasier s'était déclaré sur notre territoire. J'étais bien loin de la politique vu mon âge, mais il paraîtrait que Konoha en soit à l'origine. Tout le monde était sur les nerfs. Et ça se ressentait. Moins à l'orphelinat. Mais les autres élèves de l'académie avaient des parents shinobis, et écoutaient donc leurs aînés discuter. Et en retenaient ce qu'ils voulaient. Du coup, quand Gabushi a déserté, c'est moi qui l'ai payé. Car je portais le même nom qu'elle, après tout.

Et dans la cour les regards étaient portés sur moi, ainsi que sur ceux qui avaient le malheur de porter le même nom que la déserteuse. Elle venait de salir notre clan avec son départ. Nous étions devenus la honte de Kiri. Autant une désertion qui vient de la part de quelqu'un de peu connu, n'a que peu d'impact, autant quand elle vient de quelqu'un de très important et haut placé, ça provoque un véritable raz de marée... Et c'est ce qu'il s'est produit, sur nos vies. Depuis ce jour là, j'ai dû encore plus regretter le fait de porter le nom de Jisetsu. Déjà que je le salissais moi-même en n'ayant pas éveillé mon kinnegan... C'est comme ça que les bagarres se sont encore plus intensifiées. Tous les jours je subissais les moqueries. Et un jour encore plus que d'habitude. Et ce que m'a sorti un des gamins m'a fait sortir de mes gonds.


- « De toutes façons Gabushi si elle a déserté c'est parce que c'est elle qui a allumé le feu ! »

Je lui ai alors donné un violent coup de poing dans le menton, lui faisant claquer les dents. Il en a même craché une. Puis j'ai enchaîné, le frappant encore et encore de mes mains couvertes de métal. Quelqu'un m'a agrippé un bras et je lui ai lancé un regard noir. Qui se permettait ainsi de m'interrompre ?

- « Isao ? »

Il était dans la même académie que moi, mais pas dans la même classe. Puisqu'il avait un an de plus que moi. Du coup, on était dans la même cour. Mais jusque là on ne s'était simplement lancé que des regards, sans jamais intervenir vis à vis de l'autre. Nos bagarres, on les gardait pour l'orphelinat.

- « Asuka ! Arrête! Regarde ce que tu as fait ! »

J'ai alors regardé le pauvre gosse. Il ne ressemblait plus à grand chose. J'ai posé mes mains devant ma bouche, effarée. Les senseis sont arrivés également. Il n'ont pas mit de mal à comprendre qui était responsable de ça. Le sang coulait de mes poings, même s'ils n'étaient plus recouverts de kinton...

Suite à ça, il y a eu une réunion réunissant toutes les classes de l'académie. Où les senseis nous ont expliqué ce qu'ils savaient sur l'affaire. Et que les autres Jisetsu n'y étaient pour rien, et encore moins les enfants présents dans l'école. Que nous nous devions tous le respect. Car le respect, ça change l'école. L'enfant a survécu, mais il a été défiguré un moment. Moi, j'ai été virée trois jours. « Le temps que tu prennes conscience de ce que tu as fait », il parait. Mais je n'avais encore fait que me défendre, c'est tout ! C'était toujours moi qui prenait alors que je ne provoquait jamais personne !

Année 4

Durant les années qui ont suivi, beaucoup moins de personnes m'ont cherché des noises. Il faut dire qu'après ce qu'ils avaient vu, ils n'avaient pas très envie de subir le même sort. Et puis le retour de Gabushi qui prônait la paix me donnait raison. Même si elle s'est faite enfermer un an plus tard... Quant à l'académie, je me bagarrais toujours avec mon éternel rival. Et nous étions tout le temps punis, aussi. En fait, je crois qu'on s'en amusait. Qu'on cherchait à se provoquer mutuellement pour des raisons toutes aussi futiles les unes que les autres. Mais jamais nous n'usions de nos arts shinobis. Seulement du taïjutsu pur. Et jamais nous n'arrivions à nous départager. Alors finalement, c'est une autre enfant qui a eu LA bonne idée.


- « Isao. Tu vas devoir partir dans la partie des « grands ». Il est temps de mettre un terme à votre éternel conflit, qui dure depuis quatre ans. Et pour ça, j'ai eu une idée ! »

Son visage s'est éclairé, et elle a fait un geste à une autre. Celle ci nous a apporté un grand récipient rempli de friandises.

- « Waouuuh ! Où est-ce que tu as eu tout ça ? »
- « Dans la réserve, ça devait certainement servir pour fêter la fin de l'année... Mais on s'en fiche ! Je vous propose : un concours ! »


On s'est regardés tous les deux, avant de s'écrier en chœur :

- « Un concours ? »
- « Exactement ! Celui qui mange le plus de friandises gagne ! Alors qu'est-ce que vous en dites ? »
- « Ça me va ! »
- « Moi aussi ! »


Les friandises ont été posées en face de nous. Au top départ, on s'est tous les deux jetés dessus. Et on a tout englouti petit à petit, comme des gros morfales. Sous les encouragements des autres. Chacun encourageait son préféré. Il faut dire que notre rivalité était maintenant connue dans tout l’orphelinat, et que les punitions s'étaient faites de plus en plus légères au fil du temps. Parfois, je croyais même voir un sourire amusé sur le visage de la directrice quand elle nous disait « Encore vous ! ». Bientôt, il ne resta plus qu'un seul bonbon. Je n'avais vraiment plus faim, et je croyais que j'allais éclater. Mais il était hors de question de le laisser gagner ! Je l'ai alors prit et il en a fait de même. Nous avons tenu chacun un morceau, en se défiant du regard. C'était le bonbon qui allait tout déterminer ! Je l'ai mit dans la bouche et lui aussi, et nous avons chacun mangé de notre côté.

Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] 665220171

On était gavés, et on avançait lentement. Mais aucun de nous deux voulait lâcher l'affaire ! Et alors qu'on approchait de la fin et que nos visages étaient tout proches, il a lâché et a dit.

- « C'est bon tu as gagné ! »

J'ai mangé le reste du bonbon, sous les cris de joie des filles. Mais je n'étais pas vraiment convaincue.

- « Non, tu n'as pas joué jusqu'au bout ! Ça ne compte pas ! »

Il a tourné la tête. Il avait l'air un peu gêné. C'est celle qui a organisé le tournoi qui a de nouveau prit la parole.

- « Un point pour Asuka ! »
- « Un point ? »
- « Oui ! Un point ! Le gagnant sera celui qui arrive à avoir cinq points de plus que l'autre ! »


A partir de ce moment là, on a alors arrêté les bagarres. Il faut dire qu'on devait déjà s’entraîner si on voulait devenir des ninjas, et le soir on était bien trop fatigués pour se battre de nouveau. Du coup, on a fait divers concours, tous plus stupides les uns que les autres. A celui qui pisse le plus loin, j'avoue que j'ai perdu. Mais encore une fois, malgré ça, nous n'arrivions pas à nous départager.
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Message(#) Sujet: Re: Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] EmptyMer 17 Déc 2014 - 23:00


Année 6

Cette année là fut riche en émotions. J'ai reçu mon bandeau ninja en tout début d'année. Comme j'étais fière ! Malgré mes multiples punitions et le fait que je ne bossais pas des masses, je l'avais quand même obtenu. Et c'est avec mon bandeau accroché au front que je suis sortie de l'académie ce jour là. Je n'avais pas vraiment envie de rentrer à l’orphelinat. Je voulais montrer à tout le monde que j'étais une vraie kunoichi ! Et je voulais en profiter. Je déambulais donc dans les rues de Kiri, quand quelqu'un m'a accrochée par le bras pour m'attirer dans une ruelle. En croisant son regard je ne l'ai pas attaqué et l'ai suivit. Là, à l'abri des gens, il m'a dit :


- « Félicitations, Asuka ! »
- « Merci, Isao ! Moi aussi je suis un vrai shinobi maintenant, comme toi ! »
- « Qu'est-ce que tu dirais de le fêter ? »
- « Oh oui ! Ce serait trop bien ! J'ai envie de m'amuser ! »
- « Alors fais comme moi, et suis moi ! »


Il a alors fait un henge de lui-même mais en plus âgé. J'ai fait pareil, sans trop comprendre. Et il m'a tirée par la main, avant de me faire entrer dans une taverne. Il m'a fait asseoir à une table et s'est mit en face de moi. Là il s'est penché et m'a chuchoté à l'oreille :

- « Le premier qui perd son henge a perdu ! »
- « Mais tu es fou ! On a pas l'âge, je n'ai jamais bu de ma vie ! »
- « Tu es une Jisetsu, oui ou non ? Gabushi elle boit, elle ! »


J'allais certainement pas le contredire, bien sûr que j'étais une Jisetsu. Et j'allais le lui prouver. Nous avons chacun commandé un verre. Et c'est après les avoir fait tinter qu'on les a bu cul secs. J'avais l'impression d'avoir la gorge en feu. Mais je me sentais plutôt bien. Nous avons prit un autre verre, que j'ai bu également. Mais pas d'un coup, cette fois ci. J'avais déjà bien assez mal à la gorge comme ça. Bien que la sensation passait au fur et à mesure. Il a alors commandé à manger pour éponger un peu tout ça. Nous avons discuté de tout et de rien. Et je rigolais à ses blagues, même si je les comprenais pas. En fait, je rigolais pour rien. Et lui, il rigolait de me voir comme ça. Nous avons bu plusieurs verres. Puis à un moment, il m'a tiré la main avant de me dire « vite, partons ! ». Je ne comprenais pas vraiment. Mais quand j'ai vu le tavernier nous courir après en me traitant de sale gamine, là j'ai pigé la situation. J'avais perdu ce concours là. Je l'ai alors suivit tant bien que mal dans les rues de Kiri, me laissant guider par lui. Parce qu'il faut dire que moi j'avais un peu de mal à savoir par où il fallait aller.

Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] 822805173

Puis après une couse effrénée, on s'est finalement arrêtés. Haletants mais heureux, on a alors éclaté de rire comme des enfants. Que nous étions, après tout. Quand j'y repense maintenant, j'ai rarement passé un aussi bon moment que celui-ci. Si j'avais su, je l'aurais peut-être d’avantage savouré...

Un mois plus tard

Sans que personne ne sache pourquoi, la prison du Misuto a explosé. De nombreux criminels ont envahi les rues. Comme beaucoup d'autres, j'ai dû aller protéger les civils de la menace. C'était ça, mon devoir de shinobi. C'est donc l'arme au poing que j'ai patrouillé à la recherche de quelqu'un à remettre à sa place : au trou. Au détour d'une ruelle, je suis rapidement tombée sur un mec baraqué. Il était plutôt impressionnant. Et au vu de ses vêtements, il faisait partie de ceux que je cherchais. Je me suis donc avancée vers lui, déterminée.


- « Rendez vous ou je devrais vous forcer à le faire ! »

Il m'a regardée de haut en bas, et m'a jaugée du regard. Il a éclaté de rire.

- « Écarte toi, gamine, ou je t'écrase ! Profite de ta chance, il n'y en aura pas de seconde... »

Mais je me suis plantée sur son chemin. J'avais un devoir à accomplir. Je devais le faire, coûte que coûte.

- « Tant pis pour toi. »

Il s'est élancé vers moi, et j'ai bloqué son coup de poing avec mon avant bras recouvert de kinton. Il a parut surpris, alors j'en ai profité pour lui donner un coup de mon autre bras. Mais là c'est lui qui a bloqué mon poing avec son propre poing. Sa main était plus grande que la mienne, et il me l'a littéralement broyée, m'arrachant un cri de douleur. Ensuite il m'a donné un coup de genou dans le ventre, qui m'a fait m'envoyer en l'air. Pendant que j'étais en vol, il m'a ensuite frappée de nouveau, me projetant contre un mur, qui s'est fissuré derrière moi. Sous le choc, j'ai craché du sang. Avant de glisser au sol. J'ai essayé de me relever, mais mon corps avait du mal à me répondre. Il approchait de moi, doucement. Il prenait tout son temps, le sourire aux lèvres. Il m'a fallu plusieurs secondes pour me redresser et m'adosser au mur. Je ne tenais debout que grâce à lui. Je n'allais certainement pas pouvoir encaisser. Et encore moins pourvoir riposter.

Mais quelqu’un s'est interposé entre nous. Il a frappé l'évadé plusieurs fois, ses coups étaient extrêmement rapides. Je devais être dans un sale état d'ailleurs, car je n'en ai vu que quelques uns et pourtant le mec s'est effondré au sol. Et j'ai croisé les yeux de mon rival de toujours, venu me sauver. Ils étaient dorés. J'ai vu ses lèvres bouger mais je n'ai rien entendu. Je n'entendais qu'un bourdonnement dans mes oreilles, et j'avais horriblement mal. Je ne sais pas trop ce qu'il s'est passé ensuite. Mais un homme est arrivé. A en juger par son allure et sa prestance, je pense que c'était un jounin. Il ressemblait beaucoup au Jisetsu qui n'avait pas voulu m'adopter. Ma vue était floue, je n'arrivais pas trop à distinguer son visage. Ils se sont longuement regardés, tous les deux. Ensuite, je pense que j'ai dû m'évanouir, car je ne me souviens plus de rien.

Année 9

Le temps a passé, et j'ai eu quelques entretiens avec des senseis pour intégrer une équipe. Mais au vu de mon passé de gamine désobéissante et les temps troublés, je n'étais pas vraiment prioritaire pour ça. Et puis les chunins et jounins étaient demandés à d'autres postes plus importants. Avec Makka, la conquête du pays de la cascade, les révoltes et la guerre civile qui se profilait, ils avaient beaucoup à faire. J'ai bien failli avoir un sensei ainsi qu'une équipe à un moment, après le « jour sans brume » quand les choses se sont calmées. Mais alors qu'on l'attendait au point de rendez vous, il n'est jamais venu. C'est quelqu'un d'autre qui est venu nous prévenir au bout de plusieurs heures d'attente : il avait été tué par quelqu'un de son propre clan. C'est pour ça que je n'ai jamais vraiment eu d'équipe, et encore moins de missions.

Isao n'est jamais revenu à l'orphelinat. Je me suis beaucoup ennuyée, sans lui. Je n'avais plus personne avec qui me battre. Ça faisait un vide. En fait, il me manquait... Alors que pourtant, nous ne nous étions jamais vraiment entendus. Enfin, je crois. Parce qu'au final, on avait beau se battre tout le temps ou se défier à des jeux ridicules, jamais nous ne nous étions fait vraiment mal. Et puis on s'amusait bien, tous les deux. Et c'est en rentrant un soir que je l'ai croisé. Ou plutôt, qu'il s'est planté devant moi.


- « Salut, Asuka. »

Comme s'il savait pertinemment qu'il allait me trouver là. Ce qui était certainement le cas. Je faisais toujours le même chemin, moi... Que lui dire, après tout ce temps sans le voir ? Je l'ai observé.

- « Tu as changé, Isao. »

Il avait bien grandi. Il était même devenu plutôt mignon. Non pas mignon genre kawai comme Len. Plutôt mignon genre carrément croustimiam quoi ! Mais par contre, il n'avait plus ce sourire qu'il abordait quasiment en permanence, avant.

- « Vraiment ? Toi aussi, je dois dire... »

Il m'a alors regardée à son tour, avant de me tendre la main et de me dire un simple « Viens ». Je l'ai prise, et l'ai suivi. Il m'a emmenée dans un endroit que je ne connaissais pas. A côté d'une rivière, un espace dégagé où le paysage était superbe. Ici, il s'est approché et a mit son visage dans mes cheveux, puis dans mon cou. Doucement. Puis il s'est dégagé de moi.

- « Tu dois avoir beaucoup de questions à me poser. »

Oui, j'en avais. Mais je n'avais pas vraiment envie de gâcher ces retrouvailles. Et j'avais beaucoup apprécié sa proximité. Sentir sa chaleur, son odeur, si près de moi. J'ai prit sa main et l'ait posée sur ma poitrine.

- « Oui. Pourquoi mon cœur bat la chamade comme ça ? »

Un sourire s'est dessiné sur son visage, tandis qu'il passait sa main libre dans mes cheveux. Puis il a posé ses lèvres sur les miennes . Tout doucement. C'était chaud et agréable.

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Et c'est un tout autre genre de corps à corps que celui que nous faisions enfants, que nous avons fait à ce moment là. Et pourtant, un qui épuisait tout autant. Et qui rendait heureux. Donnant mille étoiles dans les yeux. Comme quoi, même sans kinnegan je pouvais y arriver, moi aussi...
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Message(#) Sujet: Re: Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] EmptyMer 17 Déc 2014 - 23:08


Le jour où tout s'est effondré

Ce jour là, tout a prit fin. Et surtout Kiri. Ça a commencé avec l'explosion de plusieurs bâtiments. Dont l'orphelinat. J'ai d'abord senti les secousses. Puis des morceaux de plafond me tomber dessus, comme s'il s'effritait. Tout comme le plancher sous mes pieds. Et j'ai entendu les cris des autres enfants. J'ai attrapé la gamine la plus proche de moi et me suis jetée par la fenêtre avec elle dans mes bras. Sauf que nous étions au premier étage. Et tandis que le bâtiment s'effondrait derrière moi, j'ai atterrit douloureusement au sol. Je m'étais tournée pour que j'amortisse sa chute de mon corps. Elle s'est relevée, et a regardé le bâtiment. J'en ai fait de même.


- « Reste là ! »

Je me suis précipitée sur les ruines, cherchant une quelconque trace de vie. J'ai soulevé bon nombre de pierres. Et j'ai trouvé quelqu'un. C'était la directrice. Mais elle ne bougeait plus et beaucoup de sang s'échappait d'elle. Je retiré les débris présents sur elle, puis l'ai prise sur mon dos avant de la sortir de là. Je l'ai ensuite posée au sol, au milieu de la rue. Puis je suis retournée chercher dans les décombres. D'autres shinobis sont arrivés et en ont fait de même. Certains médecins tentaient de sauver les blessés. Quand à ceux qui ne pouvaient plus l'être, ils étaient emmenés ailleurs. Et entassés en piles.

Rapidement, d'autres édifices se sont écroulés également. Et Kiri la sanglante porta alors bien son nom. Le sang de son peuple coulait sur le sol, emporté par la pluie qui tombait inlassablement. Les shinobis les plus haut gradés ont commencé à faire évacuer notre village. J'ai suivi. Mais avant de partir, je voulais m'assurer de quelque chose. Ou plutôt, trouver quelqu'un. Je me suis dirigée vers les quartiers Jisetsu. Il devait certainement habiter là bas. J'ai entendu une faible voix en passant devant des décombres. Je m'y suis alors dirigée, et ait recommencé à soulever des pierres.

Là, j'ai appelé. Et une voix étouffée m'a répondu. En enlevant une pierre, j'ai pu apercevoir un enfant coincé sous les décombres. Les poutres avaient formé un petit espace où il était encore à l'abri. Mais pour combien de temps ? J'ai enlevé précautionneusement des morceaux de bâtiments qui me bouchaient la vue. Mais ça a fait bouger tout l'ensemble et ça a failli s'écrouler une nouvelle fois sur le gosse, qui s'est mit à pleurer.


- « Chut, je vais t'aider, ne t'inquiète pas. »

J'ai réussi à créer un trou par lequel je me suis faufilée pour le rejoindre. Faisant bouger quelques pierres au passage. J'ai pris l'enfant dans mes bras, puis l'ai poussé vers la sortie. Il était beaucoup plus fin que moi et a eu moins de mal à passer. Mais il était par contre moins agile. Et en sortant, son pied a heurté l'assemblage. Qui a bougé dangereusement. Jusqu’à s'écrouler complètement.

Je ne sais pas combien je suis restée comme ça, ensevelie sous les décombres. A mon réveil, l'espace était très exigu. Mais dans l'urgence j'avais réussi à me créer une cage de kinton, ce qui avait du me sauver la vie. Les plus gros morceaux avaient donc été retenus, mais pas les plus petits. Et j'en étais reconverte. Je n'étais pas sauvée pour autant. Car je manquais d'air, et je le sentais. Mon souffle se faisait plus court. J'allais crever là, au milieu des décombres. Quelle poisse. Et le trou que j'avais créé auparavant s'était effondré. Plus de lumière, plus d'air. Je me suis alors mise à creuser, avec les doigts recouverts de kinton. En espérant que ce soit dans la bonne direction. Petit à petit, mes gestes se firent plus lents. Et c'est des mes doigts nus que j'écartais les gravats les uns après les autres.

Enfin, après un temps qui me parut infiniment long, j'ai senti de l'air. Et un rai de lumière m'indiqua que j'étais dans la bonne direction. Rassemblant ce qu'il me restait de chakra, j'ai donné un coup de poing comme je le pouvais dedans. Et donner un coup de poing quand on est quasiment allongée au sol c'est franchement pas pratique. Là, j'ai pu sentir le vent sur ma peau. J'ai agrandit l'espace et me suis extirpée de là. Puis me suis mise debout péniblement. Et j'ai regardé autour de moi.


- « Non... Non... NOOOOOOOOOOOOOON ! »

Plus rien. Tout n'était que ruines. Et mes larmes vinrent se mêler à la pluie. Kiri pleurait ses morts. Moi aussi. Kiri n'était plus que poussière et sang. Moi aussi. Des survivants ont alors accouru vers moi, sûrement attirés par mon cri. Et une femme a soigné mes mains ensanglantées, dont quelques ongles s'étaient arrachés. J'ai suivit les survivants qui restaient. Le plus gros avait déjà été évacué le temps que je sois évanouie. Nous sommes sortis par les galeries à côté de la ville. Mais ensuite, je suis partie de mon côté. Seule.

L'entre deux

Suite à la perte de tout ce qui m'était cher et de tous mes repères, j'étais finalement retournée dans la maison de ma tendre enfance. Là, j'ai siphonné toutes les bouteilles que j'ai pu y trouver. Et j'ai aussi vendu les objets qui avaient le plus de valeur financière. Ne laissant que ceux de valeur sentimentale. De toutes façons j'étais censée être la seule encore vivante, alors tout m'appartenait. Qui viendrait s'en plaindre ?

J'ai ensuite fait le tour des auberges. Le henge était ma technique préférée. Mais j'avais du mal à la tenir dès que je me sentais un peu trop « bien ». J'ai souvent été dégagée un peu violemment, d'ailleurs. Dans les bars mieux où je n'étais pas encore repérée, je travaillais parfois. Il fallait bien pouvoir se payer de quoi manger, et surtout de quoi boire. Et une chambre où dormir, aussi. Accoudée au comptoir ce jour là, j'étais tranquillement en train de boire mon quatrième verre de la matinée. Quand j'ai entendu des types parler de Jisetsu et de Shukai. Et aussi d'un prénom que je connaissais très bien. Mais que je n'avais pas entendu depuis une dizaine d'années. J'ai alors regardé le type d'un œil noir.


- « Parle pas de lui, d'accord ? »

Il m'a reluquée de haut en bas.

- « C'est à moi que tu parles la donzelle ? »

Je l'ai reluqué à mon tour en descendant de mon tabouret.

- « Ouais c'est à toi que je parle, l'affreux ! »

Je lui ai alors montré mes poings serrés.

- « Et de quoi qu'elle se mêle ? »
- « Elle se mêle que t'as pas le droit de parler de Jisetsu en ma présence ! Et encore moins d'Arekushi ! »
- « Ha ouais ? Et de quel droit tu te permets de dire ça ? »
- « De celui là ! »


Et hop, droite en pleine tronche. Il a fait pareil. Et hop une gauche. Il a voulu faire pareil, mais aïe sur mon avant bras protégé de kinton. Je lui ai fait un sourire d'un air de dire « Alors, surpris ? », accompagné d'un coup de genou dans les parties. Là, il s'est penché pour se les tenir, et j'ai alors joint mes deux poings pour le frapper sur la tête. Par terre le mec. Du coup, je lui ai tourné le dos pour retourner m'asseoir. Mais là j'ai senti un violent coup das le dos, et j'ai volé par dessus le comptoir, où j'ai atterrit dans le miroir en le brisant au passage. Ainsi que toutes les bouteilles d'alcool qui se trouvaient là. J'avais mal et la tête qui tambourinait. J'ai entendu le gus parler avec son pote :

- « Mec, c'est une gamine ! »
- « Bordel, elle bouge plus ! »
- « Tu l'as tuée ! T'es dans la merde ! »
- « Qu'est ce qu'on fait ? »
- « Comment ça, « on » ? C'est toi tout seul, je suis pas avec toi sur ce coup là ! »


S'en suivit une engueulade entre les deux mecs. Moi, il m'a fallut un peu de temps pour me remettre debout. C'est mes doigts qui ont répondu en premier, puis mes mains. Et je me suis appuyée dessus, les posant dans les débris de verre. J'en avais partout. J'avais l'impression d'avoir le dos en compote, comme tout le reste d'ailleurs. Je me suis redressée, et me suis appuyée sur le comptoir pour m'aider. Lançant un regard noir aux deux blaireaux. Si on pouvait tuer d'un regard, ils seraient certainement morts sur place. Et sur celui qui m'a balancé, je lui ai craché ma dent qu'il m'avait brisée. Il a reculé.

- « Mais comment t'as fait pour pouvoir te relever après ça ? »

J'ai alors bondit sur le comptoir.

- « Tu vas me le payer très cher ! »

Le tenancier disait aussi la même chose. Il venait de lui briser toute sa marchandise après tout, et son établissement était maintenant dans un état lamentable. En plus il avait failli finir avec un cadavre sur les bras. En tous cas, vu comment j'étais énervée, il ne valait mieux pas être sur ma route à ce moment là.

Dans ma tête [Seule avec mes souvenirs] 117495798

Et le mec l'a compris. Il a essayé de m'apaiser par un geste de ses mains. Mais je lui ai sauté dessus et l'ai attrapé par le col.

- « Qu'est ce que tu sais sur Jisetsu Arekushi ? Parle ou je t'étripe ! »

Il s'est pas fait prier. Et c'est comme ça que j'a apprit qu'un type portant le même nom que mon frère disparu était arrivé il y a quelques temps au shukai. La suite, vous la connaissez. Pas besoin de la raconter. Et puis, en ce qui concerne l'avenir, il n'est pas encore écrit...

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