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La réflexion du marin revint à la mémoire du Hoheinheim lorsque celui-ci parvint à ressentir la chaleur que pouvait dégager le sol et en voyant les forêts d'arbres secs étendues à perte de vue. Tout se ressemblait et malgré l'indifférence avec laquelle il aurait réagit en temps normal, le trentenaire resta tout autant indécis. Trouver quelque chose ici aurait demander un peu plus d'informations que simplement le nom de l'île où elle était née.

Bizarrement le Hoheinheim ressentit davantage ce sentiment agaçant que la jeune femme parvenait à susciter chez lui. Le fait peut être qu'il en soit plus proche réanimait sa joie de retrouver une partenaire aussi taquine que lui... Peut être plus encore mais il aimait s'en faire la même éloge. A présent prêt du but, il se convainquit qu'il finirait bien par la trouvée. Il arpenta à maintes reprises plusieurs sentiers tout en tenant à jour d'avancée sa fidèle carte. A plusieurs reprises elle le perdit, mais il finit par retrouvé la direction du centre de l'île. Un point en hauteur avait donner naissance à l'écoulée de lave qui faisait à présent office de sol. Le point le plus haut de l'île que Van remarqua sans vraiment trop de difficulté.

De là il aurait l'occasion de voir la surface totale de Hai no Kuni et ainsi trouver un village où un campement de quelques résidents. Il faisait froid en mer mais le pays de la cendre offrait une chaleur continue à en devenir même étouffante. Se soulageant de quelques vestes Van rangea ces dernières dans son énorme rouleau à parchemin et reprit sa route. Il arriva au centre de l'île aux alentours de minuit. Il profiterait de l'obscurité pour repérer les lumières et se guider.

Par chance quelques habitations semblaient avoir élu domicile prêt d'un lac. Sans trop attendre, le trentenaire se hâta et glissa une bonne partie du trajet sur la surface pentue de l'île pour gagner les côtes. Il longerait ainsi le littorale et ne risquerait pas de faire de mauvaise rencontre nocturne en terrain inconnu. Plus tard, à l'abris des regards indiscrets l'homme avait juger bon d'observer dans un premier temps les activités du village. Il n'aimerait pas trop que des indigènes le bâillonnent et ne désirent le manger ou bien le livrer à quelconque rite culturel où sacrifice quel qu'il soit.

L'homme était parfaitement masqué de toute vue si ce n'était les reflets de ses lunettes selon un certain angle de vue. Très peu parvenait à voir ce reflet où même à daigner lui porter un quelconque intérêt. Il resta là pendant des heures. Les habitants étaient ennuyeux c'était en tout cas sûr. Sa phase d'observation méritait peut être un peu plus d'investissement de sa part. Mais très vite ses idées se dissipèrent à la vue d'une silhouette qu'il reconnu immédiatement.

" Akasushi chan ! Je pensais te surprendre en te retrouvant le premier mais je vois que tu es plus forte que moi à ce petit jeu. " Il sourit avant de descendre de sa cachette. L'arbre dans lequel il s'était perché était touffu mais n'était pas parvenu à masquer les reflets de ses lunettes à travers.

" Tu aurais pu au moins me dire où tu partais ! " Il rangea finalement ses lunettes content d'avoir eut l'idée de s'en servir pour attirer l'attention de qui souhaitait bien le voir. Quelle chance qu'il tombe sur son duo d'entrée au Shukai.

Finalement la monotonie ici était presque la même qu’au Shukai, à une différence près, ici on ne lui imposait pas grand-chose, quoi de plus normal de la part d’une île se voulant « libre », un peu trop même et ce repère de nukenins rimait à l’anarchie parfois selon les zones. Aucune importance, ce n’était pas le cas de ce coin purement civil, en apparence du moins, ici une faction se démarquait par-dessus toutes les autres, une des plus anciennes. La Gogyou s’exaspéra quand même un peu en se retrouvant à nouveau ici, pas sûr que Suoh validerait ça, surtout pas maintenant qu’elle avait retrouvé un pseudo marché pour esquiver ceux que le duo d’Hai no kuni s’était si longtemps évertuer à fuir. Ce n’était plus l’idée aujourd’hui. Un contrat pour un autre, enfin tant de choses trop compliquées pour elle en ce moment.

Une voix de Bambin déchainé lui chassait ses doutes, bien qu’elle grimaçait un peu en gardant avec elle sa propre progéniture par caprice ou manque de volonté. Heureusement, lui faisait preuve de plus de légèreté en surfant sur le dos de l’invocation de la Gogyou… L’idée, ce n’était pas tant de les dérangeait pour faire garderie, mais ça lui convenait plutôt bien. Tandis que l’un faisait trempette, l’autre s’approchait d’un coin calme près d’un arbre pour mieux étudier sa situation, enfin là tout de suite, un parchemin camouflé entres les pages d’un livre. Cependant, Dame destin en avait décidé autrement, comme répondant à un appel silencieux, plus fort qu’elle, bien que contrariée par la présence d’un sous-fifre du Shukai, son visage s’illuminait.

-Van ! Comment tu as fait pour arriver jusqu’ici, ne me dis pas qu’ils savent déjà où je suis ? J’aurais presque pensé que Suoh m’aurait laissé faire…

Elle soupirait un peu fâchée, après tout, Van était du Buki, comme son mari qu’elle avait mine de rien quitté pour revenir ici, comme ça condition de kunoichi là-bas. Bien qu’elle adorait le Ohouinouin, il n’était pas question de le suivre.

-Je ne sais pas pourquoi tu es ici, mais je te le dis direct, je ne retournerais pas là-bas, si c’est ta mission, nous avons un problème. Si tu es là en visite de courtoisie, assure toi de garder ta langue sur ma position en rentrant…

Elle le scrutait un peu pour finir…

-C’est quoi cette tenue ? T’as juste dû te faire remarquer par tous les groupes Nukenins du coin.

Autant mettre un panneau ninja intrus au-dessus de sa tête. La Gogyou se moquait un peu, mais son sentiment était tout autre, une inquiétude certaine qui faisait qu’elle n’allait pas tourner autour du pot plus longtemps.

-Qu’aurais-tu dit ou fait si je t’avais prévenu ? Je te rappelle que tu bosses pour l’homme que j’ai laissé en plan là bas… A propos de ça, si son statut au Shukai lui offre, enfin nous offrait une certaine protection, c’est loin d’être le cas par ici… Alors faisons nous petit. Pourquoi es-tu là Baka ?

Un sourire en la voyant lui faire tant de reproche. Ce sentiment l'avait manqué et voir la jeune femme décharger autant d'informations en même temps le rendit un peu confus. Elle parla de Suoh et du fait qu'elle s'en soit éloignée intentionnellement. Où encore le fait qu'elle aurait aimer garder un certain anonymat et qui plus est la certitude de ne pas avoir été retrouvée.

Le Hoheinheim dans l'incompréhension la plus totale patienta pour entendre la suite qui devint d'autant plus intéressante. Plusieurs Nukenins sévissaient ici et malgré son tour de l'île plutôt tardif, la Gogyou ne doutait pas qu'il se soit fait repérer par tous les déserteurs établis dans le coin. Contraint d'admettre un certain laxisme quant à ses déplacements qu'il jugea peu camouflé en effet mais pas non plus si remarqués que ça non plus.

Puis vint enfin le tour de la question principale. Loin d'être venue pour lui demander de rentrer au contraire il était tout à fait disposer à venir lui donner un coup de main dans son entreprise mystérieuse. Sans en comprendre réellement les détails il pensait passer le temps et ainsi voir un peu ce que la jeune femme pouvait bien manigancer. Suoh n'avait rien à voir dans son intention chose dont il ne tarda pas à lui faire part.

" Nani ? Suoh ?! Pourquoi tu me parles du Taicho il est à Kumo je crois et puis qu'est ce que tu me racontes avec toutes tes histoires petits ? Petits de qui ? Y a pas un pecno sur cette île et en plus je transpire des pieds ... Mais qu'importe qu'est ce que tu fou ici depuis un mois ?! "

Van se voulait choquant pour lui faire comprendre qu'il ne comprenait rien. Son marmot était entretenu par deux poissons de ce qu'il pu apercevoir. La bouille de ce ver écoeurait le Hoheinheim qui délogea rapidement son regard pour se replonger dans celui de la Gogyou. " Ecoutes, je n'ai reçu aucun ordre pour venir jusqu'ici... Mets moi au parfum et on discutera plus tard des détails je vais te filer un coup de main dans ce que tu fais et nous verrons. "

L'homme s'empressa de suivre de prêt la jeune femme qui commença à partir lorsque...

Le mettre au parfum, oui ok, mais quoi au juste ? C’était difficile à dire, il y aurait tellement de sujet à ouvrir ici. Son regard se jetait dans l’eau, faut croire qu’elle était assez convaincue par Van. Mentir, ce n’était pas son fort.

-T’avertir ? Je ne suis pas sûre que cela aurait été du meilleur effet, pour toi je veux dire, surtout vu ta section.

La fille soupirait en ouvrant le chemin, avant de poursuivre non pas sans avoir l’esprit contrarié. Il la connaissait trop bien et voilà qui pourrait leur porté préjudice, à elle, à lui le binoclard, mais aussi à lui…

-Tu sais avant le Shukai, j’étais mercenaire, notre base était ici même, plus un ramassis de bandits qu’autre chose en fait. Le tout était bien rodé jusqu’à l’arrivée de Suoh…

Une pause se marquait…
Normal, quelque chose venait de bondir et la farce n’amusait pas vraiment la Gogyou ? En fait si. Elle se rappelait d’une scène presque similaire, avec le même spécimen qui bondissait de l’arbre mécontent. Ceci dit, impossible qu’aujourd’hui il soit d’humeur taquine, encore moins à la fourberie de cette taille. La fille rigolait, sans savoir à qui elle avait affaire.

-Suoh tu as oublié où on s’est rencontré ? Ou le moment où j’ai dit que j’y rentrais ?

Elle agrippait son col pour le tirer vers elle, ceci dit elle se contentait d’embrasser un bout de menton, le seul à sa portée. Un détail à mettre dans son rapport tient. Peut-être que le capitaine l’avait envoyé… Encore que comme l’avait dit Van, il était à Kumo, un détour pour lui aurait été simple, mais ce n’était le genre d’homme à imposer, combien même il pouvait souffrir de la situation. Fini le sourire, le visage de la femme se refermait un instant, puis d’un coup de tête elle chassait ça de sa tête.

-Tu tombes bien en fait, je manque de ryos.

Elle lui étira sa langue, puis reportait son attention sur son partenaire.

-Faut croire, que je vais devoir t’expliquer plus tard.
-PAPPPPPAAA !!

Un môme trempe lui tombait dans le panneau et il se jetait sur son paternel qui d’ordinaire était ultra laxiste avec hâte, tirant aussitôt sur sa tignasse brune pour grimper sur ses épaules, une routine, mais l’usurpateur le savait-il ? Pas sûr que le capitaine apprécie une jérémiade de son marmot…

-Je savais que tu allais venir, allez on joue, cours ! Cours ! Vite jusqu’à la maison, on fait la course !

Il saluait Van, le même à qui la Gogyou lançait un regard mesquin.

Choqué par la présence du Capitaine Suoh, Van resta perplexe quant à la sûreté de son information. Faisant lui même parti du Buki, et avec l'affirmation de Setsuna il n'était pas au courant que ses visites pouvaient être inattendue. Bien au contraire l'homme savait se faire désirer et ce depuis son départ à Kumo. Sans répondre à ce que venait de lui dire Suoh car dans tout ça il semblait le moins concerné par cette affaire.

Sahori elle s'approcha et l'embrassa au menton en soutenant un regard mesquin au trentenaire qui hocha la tête sur le côté l'air perplexe. Lorsqu'il comprit il plaqua les mains contre son propre torse en proclamant clairement son innocence. " Moi ?! Non non je n'ai rien à voir là dedans. ! " Il réfléchit quelques minutes en s'empressant de questionner l'individu.

" J'arrive pas à croire qu'un Capitaine puisse perdre son temps à filer l'un de ses membres sans savoir où il va... Ha ha Sacré Taicho "

Sa réflexion faite, il croisa les bras et s'interrogea réellement sur l'attitude d'un homme qu'il aurait jugé plus intelligent que ça. Il n'avait donné à personne sa destination et était parti alors que Suoh se trouvait à Kumo. Trop étrange pour être une coïncidence l'homme resta cependant silencieux et se terra dans une analyse observatrice. Le petit accouru vers son père, criant son nom, ce dernier se jeta à corps perdu sur lui avant de l'affubler de plusieurs coups biens connus de sa mère.

Sans trop d'étonnement, il discerna déjà les traits de caractères de cette dernière déteindre sur lui. Ce gosse était voué à devenir lui aussi un sacré loupiot. Le fils eut la joie de vouloir partager un jeu avec son père. Malgré les questions de celui-ci Sahori resta évasive. Se contentant de quémander quelques ryos en laissant l'affaire à son fils. Van eut finalement un sourire et s'approcha curieux tout de même de savoir comment il avait été filé. " Taicho ! Comment m'avez vous suivit ?! Vous vous êtes servit de Kaios c'est ça ?! Je pensais avoir été suffisamment discret sur ma destination mais j'ai encore pas mal de progrès à faire on dirait. "

Intrigué le Hoheinheim tenta de se faire remarqué du Capitaine en insistant sur sa question. Il souhaitait avoir une réponse et se plaça aux côtés de Sahori afin d'attirer son attention.

" Où peut être Akishi... D'ailleurs où est-il ? " Finit-il par ajouter dans l'instant de silence qu'il avait suscité après sa phrase.

Le môme volait toute l'attention du pseudo capitaine, maman elle se saisissait de la bourse, pas celle que vous pensez bande de pervers, mais bien la mieux remplie et plus utile, celle des ryos. Un sourire mesquin pour son partenaire et quand le duo père/fils s'éloignait plus ou moins contraint dans le cas de l'un d'entre eux, la Gogyou reprenait...

-Disons que j'ai des affaires à régler ici et que le Shukai est plus un boulet à mes pieds qu'autre chose. C'est moins frustrant d'être loin et ne pas se voir que proche et se croisait.

Quelque chose de compliqué, elle n'en disait pas tout, parce qu'elle n'en avait pas l'habitude, le poisson qui vivait dans ses cheveux faisait surface et son regard bleuté se fixa sur lui. La fille reprenait.

-J'ai entendu parler d'un groupe né à Konoha, la rumeur dit qu'ils offrent la liberté aux shinobis des grandes puissances.

Une petite moue avant d'aller plus loin, pas certaine que le choix du moment soit judicieux.

-Renvoyons le capitaine à son Shukai avant tu veux ?

Aussitôt dit, aussitôt fait, le môme s'approchait du bord du lac, un grand poisson de sa mère le gobait en attaque éclaire, tandis que le duo prenait la poudre d'escampette. Tant pis pour leurs affaires, la Gogyou était habituée à tout laisser derrière elle, de longues années de traques qui pourraient très bien revenir au goût du jour. De l'autre côté de la surface aqueuse, le Kushi relâchait sa prise, un gamin fendu en deux de rire qui en redemandait, sa génitrice le laisser aux soins de Van avec une excuse toute trouvée.

-Porte le, ça travaillera ton endurance tient !

Comme quoi, ça lui avait servi une senseï une fois dans sa vie, à propos, puisqu'ils faisaient partis de la même team, la fille ne pouvait s'empêcher de se montrer curieuse...

-A part toi, d'autres ont observé mon absence ?

Question stupide, mais bon, autant faire un point là dessus, puis histoire de gagner du temps alors qu'au final ils fuyaient presque, la suite de l'histoire qu'elle lui contait.

-Je compte rejoindre ce groupe. Van, je ne vais pas rentrer au Shukai.

Sans pincettes, elle allait au plus court, mais comme elle se doutait que le blond n'en resterait pas elle, quelques miettes d'explications s'en suivaient.

-Je ne suis pas comme Suoh, je ne veux pas être capitaine ou ce genre de chose, ni même restait à la maison, j'aspire à mieux qu'à quelque chose d'aussi ennuyeux. Je crois que l'aventure me manque.

Le gamin lui lança un regard étrange, pas certain d'avoir compris et la Gogyou se stoppait.

-Le laisser à son père ça m'aurait fendu le cœur, l'emmener avec moi c'est une sacrée folie pas vrai, mais c'est toujours mieux que d'être élevé par d'autre tu ne crois pas. Mon petit gars est en age de recevoir un apprentissage, autre que ces idioties de l'académie, ne penses-tu pas ?

Quelques bulles du poisson dans sa couette.

-Viens avec moi ou rentre me dénoncer, mais sois sûr que tu ne me ramèneras pas.

Le silence du Capitaine fut plutôt révélateur. Van confirma sa pensée et laissa la Gogyou mener la danse. Celle-ci ne retint pas son sentiment concernant le Shukai. Étranger à de telles songes, le Lumineux voyait tout de même en l'Alliance une chance de paix pour le monde... Au moins ça... Loin d'aspirer cependant à un quelconque rôle dans tout "ça", le trentenaire était réaliste et connaissait bien assez ses limites pour ne pas s'en mêler.

Mais il serait bien naïf de penser qu'aucune ambition ne pouvait l'animer...

Au final l'homme se retrouva en fuite, bébé aux bras. Sahori justifia l'effort comme un entraînement à prendre pour parfaire son endurance. Van retint un rire noir tout en concentrant la noirceur de sa pensée dans ses yeux. Il fut bien vite ramener à oublier cette mauvaise blague, Sahori s'inquiétait de savoir si d'autres avaient constater sa disparition. D'un haussement d'épaules Van ajouta : " Je ne pense pas... Il n'y a pas beaucoup de monde au Shukai à l'heure actuelle et seulement Setsuna à souhaiter avoir de tes nouvelles avant que je n'arrive ici. "

Il resta tout de même sceptique en repensant au Capitaine qui l'aurait suivit jusqu'ici. " Mais je me demande tout de même qui m'aurait suivit jusqu'ici... "

La jeune femme justifia les choix qui l'amenèrent ici en expliquant sa situation. Son fils était avec elle car elle n'avait tout simplement pas pu se résoudre à l'abandonner. Sahori redoutait le poids d'une vie monotone, jusqu'à en abandonner même le père de son enfant. Le Hoheinheim ne voulait pas la juger, car il ne s'en serait tout bonnement pas permis. " Laisses moi veiller sur vous alors Saho chan. "

L'homme lui adressa un sourire il n'attendait vraisemblablement que ça au final. " Le Capitaine ne pourra pas me reprocher d'avoir chercher à veiller sur vous deux. "

A bonne distance à présent de "Suoh" les deux compères se retrouvèrent bien assez tôt isoler. Surveillant les alentours tout de même, Van restait en alerte et s'inquiétait à vrai dire davantage de la façon dont pourrait finir cette histoire. Pour l'heure il se contenta de délivrer à la jeune femme ce qu'elle voulait savoir.

" Yuki est parti pour Mizu avec d'autres membres du Shukai. Ils souhaitent annexer le territoire à l'Alliance. Suoh est à Kumo comme je te l'ai dis tout à l'heure. Setsuna pendant son absence se charge de maintenir l'ordre du Buki... Et moi je suis là. "

L'homme remonta ses lunettes. Même si il ne comprenait pas encore réellement tous les événements face auxquels il se retrouvait, le trentenaire avait bon espoir de poursuivre ses recherches et ce avec moins de contraintes.
Tapotant ses mains l'une contre l'autre devant son visage, le Lumineux attendait à présent de nouvelles informations. " Et maintenant ? "

Et maintenant, la Gogyou affichait un sourire de carnassier, visiblement ils s'étaient entendu et oui effectivement, on ne pouvait pas reprocher au membre du Buki de veiller sur sa femme et sa progéniture. Elle dévoilait un parchemin contenant des informations, trois têtes peu commodes...

-Tu vois ceux là ? Ils ont mis ma tête et celle de Suoh à prix, faut croire qu'ils l'ont en travers nos vieilles histoires et qu'ils ont pris plus d'importance en quittant les goêles qui les enfermaient.

Elle soupira en laissant le document à son compère pour en attraper un autre.

-Seulement en les recherchant pour régler mes comptes définitivement, j'ai découvert autre chose, un autre groupe dont la communauté nukenin semble pas mal parler. Le Shôraizen. Cela te dit quelque chose ?

Un gribouillis de leur symbole, avant de poursuivre.

-Visiblement ils prônent la liberté et font le tour des grandes nations, déclenchant ainsi une vague de désertion. Étrange non ? Imagine la composition de leur rang armé du coup maintenant, je ne sais pas si tu arrives à visualiser, mais vu en plus leur diversité, leur champ d'information doit vraiment être énorme et j'ai besoin de ce dernier pour mes petites affaires. Tu comprends bien, que cela ne sera pas gratuit.

Mais elle était déterminée la petite de toute, plus qu'à suivre des rangs bien sagement...

-Si j'en avais parlé à Suoh, il aurait refusé catégoriquement ou alors il aurait tout fait pour changer... Quant à nos supérieurs, j'ai pas tellement envie qu'ils découvrent toute ma vie d'avant, ni même d'avoir à leur obéir sur quelque chose qui ne concerne que moi et Suoh. Je ne te demande pas de leur mentir quand tu y retourneras, mais seulement de ne pas tout leur dire...

Quant à où se rendre, une rumeur sur Yu no kuni circulait, mais rien de bien contré, aux dernières nouvelles, on les aurait aperçu à Kumo... C'était cherché une aiguille dans une botte de foin, mais Saho' ne désespérait pas. En route, quand le tour fut fait concernant leur objectif d'approche, qui consistait à retrouver ce groupe, la conversation s'entamait sur un autre sujet...

-Mais Van... Mizu no kuni, enfin Kiri, il n'en reste que des ruines et les autorités du pays ont refusé de la reconstruire non... ? Qu'est-ce que le Shukai va faire là bas... Depuis le temps, que peut-il rester pour des shinobis...

Impossible que l'ancienne Kiri accepte de rejoindre qui que ce soit, ils étaient des conquérants, pas des diplomates et la Gogyou nukenin longtemps avait du mal à croire que cela puisse changer, Kiri n'étant plus ou pas...

-Je n'aime pas beaucoup cette histoire... Et si ça déclenchait un conflit, qu'en penses-tu ? Une vengeance contre le refus de refaire leur village des Kirijins qui nous ont rejoins... ?

Probable...

Van assimila les quelques informations fournies par la Gogyou. Il venait donc de prendre connaissance de ce qui avait pousser la jeune femme à partir. Chasser ces trois Nukenins et ainsi mettre fin à la mise à prix placée sur la tête de Suoh et la sienne. Une bien triste nouvelle mais en y repensant, Sahori était elle même une ancienne déserteur et le fait que tout deux se trouvent à présent sur sa terre natale souleva bon nombre d'interrogations chez le Hoheinheim qui aurait aimer connaître les raisons de sa première désertion.

" Le Shoraizen hein... " Il réfléchit un instant supposant à l'écoute du nom un lien avec le Shukai. Son impression n'était dû qu'à un pressentiment que Van effaça bien rapidement de sa pensée en entendant la brève description du groupe. " Non je ne connaissais pas... Mais avec Setsuna nous avons repousser plusieurs vagues de déserteurs provenant de Hi no Kuni... Et quelque chose me dit que ton groupe devait surement avoir un lien avec ces gars là. "


Si tel était le cas, pas seulement le Shukai avait dû faire face à ce phénomène. Lors de sa mission et sans connaître les raisons qui poussèrent les Nukenins à partir, Setsuna et lui ne s'étaient contentés que de les repousser en empêchant le plus gros des déserteurs d'entrer sur le territoire de l'Alliance.

Ce qui vint ensuite ne laissa pas indifférent le trentenaire qui s'imagina avoir un passe droit lui aussi à cette fameuse source d'informations. Sans hésiter celui-ci approuva grandement son instinct qui le poussa à trouver Sahori. En effet en apprendre plus sur ce groupe aux origines mondiales déverrouillerait bons nombres d'accès aux différentes visions de l'histoire. Toutes réunies sous la même bannières, cette organisation promettait une vérité sur ce monde des plus proches de la réalité.

Sahori fit part de l'inquiétue d'une décision du Shukai d'annexer Mizu. Le Hoheinheim jusqu'ici passif prit la parole. " Rester inactif n'est pas spécialement bon non plus. Si le Shukai veut prouver sa valeur au reste du monde, de telles tentatives me paraissent justifiées. Même si quelque chose se trame par là bas je suis sûr qu'avec l'unité qu'ils y ont dépêcher rien de nuisible ne pourra arriver. "

L'homme resta tout de même sur sa fin. Supposant en contradiction avec ce qu'il venait de dire que quelque chose pourrait très bien se produire car rien n'était infaillible. Le Shukai connaissait très certainement les risques et les histoires de politiques étaient bien loin du Hoheinheim.

" Peu importe, nous verrons bien ce qui arrivera maintenant. " Le gamin jusqu'ici enclin à rester calme montra quelques signes d'agitation. Apparemment celui-ci avait cru bon de choisir son moment pour descendre de son perchoir. Sa technique fut bonne lorsque ce dernier prit en otage les lunettes de Van. Contraint de céder le trentenaire posa le mioche au sol et retrouva sa monture qu'il ajusta du bout du doigt sur son nez.

" Je suppose que tu dois vivre quelque part sur cette île. Allons-y nous pourrons être plus à l'aise. Je n'aime pas resté aux aguets comme ça au milieu de nul part. Mes pieds brûlent toujours et je suis épuiser de ce voyage. "

Le milieu de nul part était bien entendu l'île perdue sur l'océan. Comme si tout cela ne suffisait pas la chaleur ambiante était assommante. Van aurait aimer se remplir l'estomac aussi après toute cette route mais une température aussi élevée avait davantage don de vous donner soif. L'homme essuya d'un revers de manche son front à présent imbibé. Le temps d'adaptation était assez lourd à supporter.

" Puis j'aimerai en entendre plus à propos de ces gars là. "Il montra les photos qu'il dégagea du dossier que lui avait donner la Akasushi.