Été de l'An 10, Kirigakure.



Cela faisait un peu plus d'un an que j'avais été nominé Chunin, j'avais eu l'occasion de pouvoir commencer des missions d'envergure plus importante. Fini les tâches ingrates et pas cool comme arracher l'herbe, remplacer le facteur, chasser les chats perdus.Fini les tâches qui ne sont juste pas intéressantes, comme faire le messager entre les villages, refaire les stocks d'armes ou s'occuper de la porte du village.Non, là, c'était du sérieux, à moi les missions de rang B, oui ! À moi les combats épiques face à des méchants balèzes, les sauvetages de village comme les héros de roman, les... Les collectes d'informations dans les ruines d'un village caché... Et merde... Petit résumé de la situation : Satsuki s'étant blessée lors d'une mission précédente, j'agissais en tant que membre remplaçant de l'équipe Ryutama, aux côtés de Megumi et Genji. On nous a demandé de nous rendre au village de Kiri afin de collecter des informations qui pourraient être utiles contre les Furyous ou les anciens clans de Kiri qui ont quitté leur foyer suite à la destruction des lieux.

J'étais du coup en route sur bateau en direction du pays du brouillard afin d'effectuer une mission assez importante... Mais en aucun cas super motivant... Alors que j'étais en train de m'apitoyer sur mon sort au bord du bateau qui devait nous transporter sur les lieux, je pouvais encore observer une dispute entre mes deux camarades, une de leurs éternelles querelles concernant une fille sur laquelle leurs yeux se sont posés. Je vous jure, mettez un séducteur et une lesbienne ensemble, et vous êtes sûrs que ça finira toujours comme ça. Bref, nous arrivâmes enfin à destination, et commençâmes à se diriger en direction du village dès notre arrivée sur terre ferme.Mais en aucun cas super motivant... des ruines, des ruines partout. Ma pensée ainsi que celle de mes camarades était la même : qui aurait bien pu réussir un tel désastre ? Le temps n'était pas cependant aux questions, ce qui nous obligea à reprendre la route pour essayer de trouver le point central du village. Une fois en place, Megumi qui était chef de l'expédition nous sorti une carte des lieux qui, selon les renseignements déjà accumulés lors de longues années d'observation, pourraient nous être intéressants. Ayant choisi chacun une zone à passer au peigne fin, nous nous séparâmes avec deux consignes simples : revenir quoiqu'il arrive au point de départ dans 3 heures, et essayer de retrouver les autres avant toute tentative de combat.

Sur le chemin, je pouvais voir le même spectacle que précédemment : des échoppes en miettes, des bâtiments en ruines, des vieux morceaux de chiffons en sang... Rien que de voir ça me mettait mal à l'aise. Mon air joyeux habituel avait du mal à se montrer face à un tel spectacle. Je faisais en sorte d'oublier ça en me disant que le chemin pour devenir une légende m'amènerait forcément à ce genre de situation, et que je devais m'habituer. Une fois arrivé dans la zone, je commençais à regarder à l'intérieur des différents bâtiments. Il n'y avait à chaque fois pas grand-chose, juste certains bouquins détruits qui n'avaient sans doute aucune valeur, des parchemins brûlés et devenus illisibles, bref, pas grand-chose d'intéressant.

La mission semblait être partie pour finir bredouille, ou du moins de mon côté, mais cela changea tout d'un coup.qui aurait bien pu réussir un tel désastre ? N'étant pas sûr de s'il s'agissait d'un ami ou un ennemi, je décidai de directement me planquer derrière un morceau de mur afin d'observer la situation. Hélas, à cause du brouillard perpétuel de la zone et de ma distance trop éloignée, il m'était impossible de déterminer l'identité de ma cible du moment. J'hésitais à essayer de contacter mes coéquipiers, mais je préférai pour le moment d'essayer de m'approcher afin d'évaluer moi-même la situation.

Vagabonder, c'est un de mes nombreux talents. Je crois. Peut-être.

Faut-il être doué pour vagabonder ? Je n'en avais aucune idée. Mais c'est ce que je faisais, dans les ruines de Kiri. Même si je me mentais à moi-même : Le vagabond va au hasard, il est guidé par le vent. Moi, l'unique chose qui me guide, c'est ma soif de richesses. Mais, je ne sais pas. Un quelque chose me disait que je ne trouverai pas grand chose, aujourd'hui. Ce n'était pas la première fois, vous savez. Quand j'étais passée dans le coin, il y a de cela un an, j'avais obtenu de nombreux parchemins monnayés au prix fort ... Mais là, quelque chose me disait que tous les charognards avaient mis la main sur ce que je n'avais pu emporter. Regrettable, si vous voulez mon avis.

Une ne perd pas espoir, néanmoins. Il faut bien qu'elle se trouve des occupations, quand l'emploi vient à manquer. Puis ... Je ne sais pas. Il y avait quelque chose de différent dans l'air, je pouvais le sentir. Même si je ne pouvais voir à travers la brume, ce qui était courant en ces terres, il y avait autre chose. Indéchiffrable. Qui faisait parcourir mon corps de frisson.

Ca devait être l'humidité, en fait.

Je marche, lentement, le long des allées dévastées. Les ruines ne m'inspirent plus rien. Au début, c'était de l'amusement. Puis après ça avait été l'ennui. Maintenant c'était l'indifférence, dans toute sa beauté. Je m'étais mise à fredonner un air quelconque, alors qu'avec mes doigts je jouais les maîtresses d'orchestre. C'était un peu dérangeant, vu le contexte, mais je n'étais plus à ça près. Les morts d'ici ne viendraient pas me hanter, après tout. Et les vivants, comme moi, pouvaient gagner gros. Après tout, moi, je pourrai en profiter. Et mieux que n'importe qui d'autre.

- Quelles horreurs aujourd'hui me réserve-t-il, huhu ...

Petite réflexion lancée à la volée, avant de reprendre mon fredonnement, l'air de rien.

Trois mois … ça faisait trois mois maintenant. Le temps passe trop vite. Trois mois après la destruction de Kiri, me voilà orpheline. Et ne me parler pas de mon père, cet enfoiré qui s’est tiré avec une autre grognasse plutôt qu’assumer ses tords. Non je suis réellement toute seule, et le deuil fut long. Très long. Chaque nuit à pleurer en serrant l’oreiller de ma maman contre moi, j’en avais encore les paupières gonflées aujourd’hui et les joues rougies.
Je me levai difficilement de mon lit de fortune dans cette planque au milieu de la forêt de Kiri, le regard vide et sans expression. La vie continue, et je doute que foutre en l’air tous les sacrifices subit en plus de vingt ans aient une utilité si je reste là à me morfondre encore et encore. L’estomac criant famine et les réserves étant de plus en plus baisse, toutes les conditions étaient réunit pour que je sorte. Comme si le destin me hurlait « Bouges-toi le cul feignasse ! », et devinez quoi, bah j’en ai fais qu’à ma tête … Jusqu’à ce qu’un écureuil me saute sur le dos, esquintant au passage ma douce peau mate, pour se jeter dans l’arbre d’en-face. Il est abruti cet animal ou quoi ? En fait non, il était poursuivit, par un chat moche, mais tellement moche … Avec le poil gris et en bataille, des nœuds partout, des branchages et des feuilles mortes collés sur le dos via des toiles d’araignées parasites. Je me roulai sur le côté afin de l’éviter et ce fut un mal pour un autre. J’avais évitée de me faire lacérer le visage mais pas la chute de trois mètres de haut dans un sol meuble et plein de fougère.

Pas de dommage, heureusement, mais on a fait mieux en terme de réveil efficace. Bon, bah maintenant que je suis debout … Je remontai dans ma cabane d’ermite afin de me changer, se balader en pyjama et sans rien en-dessous, c’est peu recommandé. Un haut blanc à manche longue avec fermeture éclair devant et coupé juste en-dessous des seins. Un pantalon blanc avec une ceinture noire autour de la taille qui permet de tenir en place le tissu malgré deux très larges ouvertures sur chaque côté des hanches jusqu’à mi-cuisses. Le sabre dans le dos, le temps de se moucher et hop on est partit. Allons chercher de quoi déjeuner, une barre de céréales dans le bec. Je ne sais même pas quelle heure il est, et franchement je m’en fiche pas mal. Il devrait être dans les alentours de midi, ou sans doute un peu plus, si j’en crois les plaintes de mon ventre.
Instant chasse. Tout ce qui ce mange est bon à prendre, et là j’ai une envie de lapin. C’est ainsi que je poursuivis ma proie, tel un prédateur, à travers toute la forêt jusqu’à son terrier. Et ce dernier se trouvait dans les ruines du village caché. Sale bestiole, si tu crois que ça va m’arrêter, reviens-là !

La traque continua donc dans les ruelles, ou du moins ce qui en restait. Jusqu’à ce que je perdes sa trace sous des décombres de béton, de métal et de bois. Rah ! J’eu beau faire le tour, checker les autres sorties possibles, elles étaient trop nombreuses pour pouvoir lui tendre un piège efficace. Je relevai les yeux et aperçue une femme. Une vivante ! Ça alors, ça fait un bail qu’il n’y avait plus que des morts ici. Qu’est-ce qu’elle fait là ? Une longue chevelure verte, une peau blanche, un style vestimentaire tout à fait acceptable. Hélas je ne voyais que son dos, mais les courbes qui ressortaient de sa tenue étaient déjà très chouette.

« Heu, bonjour ? » Lui lançai-je en m’approchant.

Bonjour. Voilà ce que j'entends, dans un endroit où tout ce que j'aurai dû entendre se limitait au clapotis d'eau, bruits de piafs et autres rongeurs que j'aimais pas. Je me stoppe. Quelques secondes après, je me retournais, mon regard exprimant une définitive surprise. Oui, les gens vivants, ici, c'était des pilleurs de tombes, des clochards ou des gens pas fréquentables. J'appartenais à la première et dernière catégorie. Mais à quelle catégorie mon interlocutrice appartenait-elle ? C'était un mystère. Je ne pensais pas pouvoir la classifier ... Après tout, moi je ne l'aurai pas saluée. Dans le meilleur des cas je l'aurai observée silencieusement jusqu'à sa disparition, dans le pire des cas, je l'aurai égorgée.

Mais égorger quelqu'un était trop mainstream, et je déteste salir mes vêtements.

Elle me regarde, je la regarde. Je sens son regard appréciateur. Blonde, teint bronzé, grosse poitrine. Et vêtements qui arrivaient à peine à tout couvrir. Ca m'a tellement marqué que je me suis sentie obligée de demander, aussi innocemment qu'une femme ne l'ayant plus été depuis son enfance pouvait le faire.

- Heu, bonjour ... Dites, ça ne me regarde pas, mais vous n'avez pas froid avec cette tenue ?

Mon regard s'était arrêté sur sa poitrine indécente. Pas que j'ai à me plaindre, de mon coté. Pas que ce soit la première fois que j'en vois une aussi peu cachée. Juste que j'avais l'habitude de voir ça à des soirées mondaines. Enfin, plus mondaines que des ruines ravagées par des forces qu'il vaut mieux ne pas offenser. Même si ... Nan, nan, on ne pense pas à ça. Je secoue doucement la tête, mes boucles vertes ondulant autour de mon visage.

- Qui êtes-vous ?

Je sais, j'ai du culot. Ça devrait être plutôt l'inverse, après tout c'est elle qui m'a surprise. Mais vous voyez, je suis comme ça ... Peu ou pas de peurs, beaucoup d'insolence frisant limite l'indécence. Ça m'avait réussi. Plus ou moins. N'empêche, je me décidais à me rapprocher. Après tout, elle n'était pas d'humeur belliqueuse. Son ton, son approche, ça suffisait à me l'indiquer. Je n'avais rien dans mes mains, et je m'approchais lentement. Elle ne devait pas voir de menace en moi, normalement.

Quoi que.

- Je ne suis pas armée, juste curieuse. On ne rencontre pas beaucoup de gens ... Par ici.

Me voilà bien. Alors que j'étais pour une mission tranquille, censée être sans histoires, où je devais tout simplement trouver et récupérer des informations, et voilà que je me retrouve à observer un élément perturbateur, une personne qui n'était pas censée être là et qui serait dérangeante à la mission... C'était absolument parfait ! Un peu d'action qui allait faire ressortir ma grandeur et m'élever rapidement dans les échelons ! Hélas cependant, je n'avais pas un bon visuel de ma cible, et je devais donc m'assurer de son identité, s'il s'agissait d'un vagabond, d'un pilleur de tombe, ou bien d'un ancien shinobi du village... Je commençais donc à m'approcher tranquillement, doucement, sans bruits... Jusqu'à que je glisse sur des décombres quelconques qui me firent perdre mon équilibre. J'étais en train de tomber en direction du sol en me mangeant bien évidemment la plupart des pierres au passage. Cependant, après m'être retrouvé à moins de 5 mètres du sol, je repris mes appuis afin de pouvoir sauter et quand même réatérir en faisant une pose : genou à terre, poing au sol.

« Sauvetage du style... »

J'avais réussi à sauver la face et ma fierté sur la fin, en espérant que personne n'avait entendu mes « Aie » « Ité » ou « Argh, mon Coccyx » durant ma chute. Me relevant donc afin de me frotter légèrement le dos, j'essuyais rapidement mes vêtements, vérifiait que mon sac avec matériel et provisions était intact, et remis en place ma casquette comme si de rien n'était, parce que rien ne s'était passé... Rien.Ne.S'était.Passé ! Toujours était-il que maintenant, je pouvais avoir un premier visuel de ma cible... Et quel visuel. Je n'arrête pas de le répéter, mais heureusement que je suis né avec la meilleure Pokerface du monde, parce que sinon j'aurais eu ma mâchoire pendante. Première chose que je remarquai, c'était que le nombre des personnes à observer était passé de un à deux. La première était une fille aux cheveux verts et yeux ambre, au teint pâle et... Un crâne sur la tête ? Méh, si c'était son style. L'autre était une blonde aux yeux bleus et au teint bronzé... Et surtout trop peu vêtue. Les détails notables surtout auprès de ces filles étaient leurs formes qui étaient, comment dire... Plutôt généreuses pour rester correct.

Je m'essuyais rapidement les yeux, toujours en conservant mon visage neutre, pour essayer de voir si je n'hallucinai pas. Après vérification, je décidai quand même de m'approcher pour leur parler, qui sait, elles avaient peut-être des informations utiles. Tout en m'avançant, j'étais en train de me demander s'il n'avait pas mieux valu que j'appelle Megumi et Genji au cas où.

*Flash Blanc*

« - Bon, les gars voilà la situat-
- Écarte-toi de mon chemin ! Elles sont à moi !
- Tu rêves ma vieille ! Je suis arrivé en premier, j'ai la priorité !
- On t'a pas appris les bonnes manières ?! Les dames d'abord !
- De un, je suis pour l'égalité des sexes ! Et de deux, depuis quand tu te considères comme féminine ?! »

*Re-Flash blanc*

« Ils essayeraient sans doute de s'entre-tuer avant de faire quoi que ce soit... »

Terminant sur cette pensée après un simple soupire, j'arrivais enfin devant les protagonistes et me présenta rapidement. Je sais, vous me direz que je suis trop confiant et pas assez méfiant pour un shinobi, mais bon, j'ai en général une bonne intuition.

« - Bien le bonjour. Moi c'est Yusei, et vous ? »

La jeune femme se retourna et je pu enfin la voir de face. Effectivement, de très belles courbes. Elle me toisa du regard, silencieuse, avant de finalement ouvrir la bouche et demander si je n’avais pas froid dans ma tenue. Son regard s’arrêtait sur ma poitrine tout juste couverte. Ça devait sans doute la surprendre, voir la gêner que je me balade ainsi. Remarque ma mère aussi, ça ne lui plaisait pas. Mais bon, ce n’est pas la première fois qu’on me fait la remarque et ce ne sera pas la dernière. Je lui fis non de la tête, suivit un haussement d’épaule de sorte à lui faire comprendre que je me fichais pas mal de son avis sur ma tenue, même si je trouvais la sienne presque trop couverte.

« Et vous, vous n’avez pas chaud là-dedans ? » Lui rétorquai-je sans vraiment attendre de réponse, tandis qu’elle s’approchait.

Elle remua négativement la caboche, et me demanda qui j’étais. Silence. Pas un mot sortit de ma bouche, sans forcement de mauvaise pensée derrière, je me permettais juste de la mater. Des pieds à la tête, avec ses bouclettes vertes qui virevoltent au gré du vent et de ses mouvements, ses vêtements moulants. Une chouette créature. Cela dit j’avais la très légère impression que nous n’étions pas que deux. Pourtant j’avais beau regarder autour de nous, il n’y avait personne … Bizarre.

« Je ne suis pas armée, juste curieuse. » Me lança la fille aux cheveux verts en continuant son approche jusqu’à ce que nous soyons face à face. « On ne rencontre pas beaucoup de gens ... Par ici.

- C’est vrai. En même temps, à part des ruines il n’y a plus rien ici. Rien qui soit monnayable en tout cas, mais des souvenirs par contre, y en a un paquet … » Mon regard s’attarda un instant à l’endroit où j’avais retrouvée le cadavre de ma mère, à une centaine de mètre de notre position. « … Mais bref, qu’est-ce que vous faites ici ? »

Je me tue soudainement quand un nouvel évènement intervint. Un jeune garçon, tombant des arbres à proximité en une pause se voulant classe et posée. Brin avec des cheveux aller long pour lui couvrir les oreilles. Des yeux rouges, peau clair, style vestimentaire quelconque avec une veste rouge sur un tee-shirt noir, pantalon de la même couleur. Bref un gars comme il y en a tant.
Il épousseta ses vêtements et vint à notre rencontre, sourire aux lèvres, avant de se présenter sous le nom de Yusei. Je ne répondis pas tout de suite, me contentant de l’observer de la tête aux pieds. Il portait le bandeau du village de Konoha, ça fait une trotte pour venir jusqu’ici. Raison de plus pour rester sur ses gardes, c’est l’un des concepts principaux du monde des ninjas. C’est ce que me répétait constamment ma mère.

« Enchanté, moi c’est Milly. Dites, ça fait sacré bout de chemin pour des ruines, qu’est-ce que vous faites ici ? Si c’est pour des survivants ou des richesses perdues, vous feriez bien de repartir, il n’y a plus rien. Rien du tout … »

Ma question était pour le nouvel arrivant, mais sonnait comme une répétition à l’attention de la jeune fille aux cheveux verts.

Question bête, question rebête en retour.

A ma question de si elle avait froid, elle se contentait de mimiques du corps signifiant que non et qu'elle s'en foutait. Puis sa question derrière confirmait ce que j'avais interprété. C'était de bonne guerre, et je lui adressais un petit sourire amusé. J'étais juste en face d'elle, maintenant, et je sentais son regard plus qu'insistant. Est-ce que ça devrait me gêner ? Je ne sais pas, je crois que ça me plait. Un peu. Mais ce qui me plait pas du tout, c'est sa prochaine réplique. Plus rien avec de la valeur dans le coin ? J'aimais pas le son que ça avait. Mais quand elle parle de souvenirs, là je devine qu'elle est de Kiri. Ce n'était pas anodin, loin de là.

Maintenant, tentons d'en tirer des conclusions ... Si j'étais Kirijin, moi j'aimerai pas qu'une étrangère se serve dans les possessions de ce qui avait été un jour mon village. Après tout, si j'étais justement Kirijin, je me serai déjà servie amplement, et je me serai cassée, donc ... Devais-je en déduire qu'elle ne mentait pas à ce sujet ? Je la fixais longuement, mes doigts jouant avec les boucles de mes cheveux.

Le mystère restait entier, mais je devais faire preuve de vigilance. C'est avec cette pensée en tête que je lui réponds, négligemment.

- J'aime bien les ruines, il y a toujours tellement de choses ... intéressantes, dedans.

Je lui adressais un petit sourire de connivence, alors que je continuais.

- Et vous donc ? Archéologue en devenir comme moi, ou ... Êtes vous ici pour d'autres raisons ..?

Je m'approchais un peu plus d'elle, juste un pas.

Mais c'était sans compter sur l'intervention d'un nouvel acteur. S'étant cassé la gueule, mais ayant réussi à peu près à se réceptionner avec un brin de classe, voilà que sa couverture dévoilée, il ne pouvait qu'essayer de faire genre que tout était normal et que sa présence l'était tout autant. Sauf que quand on est de Konoha, comme en témoigne son bandeau, être ici était la chose la moins normale de ce monde.

J'avais haussé un unique sourcil, observant l'échange silencieux entre la sûrement Kirijin et le Konohajin. Je tiquais à nouveau lors qu'elle répétait qu'il n'y avait rien d'intéressant à piller dans le coin, mais faisait mon possible pour ne pas le montrer. Tant de gens dans le coin, ce n'était pas prévu. La dernière fois que ça avait été le cas ...

... Elle avait de si beaux cheveux, cette chaton ...

- Je suis Monza', et je suis d'accord avec mon amie : Qu'est-ce que Konoha cherche ici ..?

J'étais gonflée, moi. Après tout, je suis, de nous trois, celle qui est ici pour les raisons les plus égoïstes.

Là, on pouvait dire que je l'avais cherché. Alors que j'aurais pu essayer de fuir discrètement afin de retourner à mes recherches et continuer la mission en paix, mais j'avais choisi de faire confiance à ce que les gens appelaient « instinct », et essayer d'obtenir des infos de la population locale... Des fois, je me dis que l'instinct, c'est juste une connerie pour dire la chance. Bref, tout ça pour dire que maintenant, je me retrouve coincé avec deux inconnus dont je ne sais absolument rien, et qui en plus me soupçonne d'être là pour de mauvaises intentions... Ce qui pour moi ne dépendait après tout que du côté dans lequel on se retrouvait.

Bref, pour résumer la situation, alors que je m'apprêtai à poser mes questions à mes interlocutrices, je fus pris de vitesse et me retrouvai dans la position inverse. Ce fut d'abord la blonde, qui se présenta sous le nom de Milly, qui après m'avoir observé brièvement me demanda pourquoi j'avais fait un si long voyage pour venir d'ici. Bien évidemment, ma première réaction fut de me demander comment elle avait fait pour savoir que j'étais étranger au pays. Puis me rappela de ce qui se trouvait habituellement sur mon bras droit : mon bandeau frontal. Je ne l'avais pas retiré tout simplement parce que j'avais complètement oublié que je l'avais. Je l'avais mis comme à mon habitude en pensant tout simplement que je n'allais rencontrer personne en allant sur des ruines... Je peux maintenant dire qu'il fallait sérieusement que je revoie mon jugement.

Je n'avais pas le temps de réfléchir que la deuxième femme du duo, se présentant sous le nom de Monza, me posa la même question, mais en précisant que j'étais originaire de Konoha. Ce n'était pas faux, mais le fait qu'elle puisse reconnaître ce symbole m'inquiétais tout de même. De manière générale, seuls les habitants du pays dans lequel le village ninja se trouvait, ainsi que les membres d'autres villages ninjas pouvaient connaître l'existence et le nom de ces derniers. De ce fait, je pouvais me douter d'une chose : les deux filles en face de moi étaient potentiellement des kunoichis. À deux contre un, j'avais clairement le désavantage, surtout si, selon les dires de la dénommée Monza, elles étaient amis, et donc, se connaissaient. Je ne devais en aucun cas essayer d'éveiller leur suspicion. Pour me calmer l'esprit, je fis mon tic habituel de remettre ma casquette en place afin de réfléchir à une réponse acceptable. Je ne devais pas révéler entièrement l'ordre de mission si elles étaient d'anciennes Kirinjins, mais je ne pouvais pas non plus garder le silence. Une réponse à la fois claire et vague, cachant une partie de la vérité était à préconiser. Prenant un ton neutre, j'entrepris le dialogue.

« - Les richesses ne sont pas que d'or ou d'argent, Milly-san, Monza-san. Je suis ici afin de recueillir des informations sur ce qui a causé la destruction de Kirigakure. »

Je marquais un temps de pause pour voir si ça les faisait réagir toutes les deux, si jamais elles se sentaient atteintes par la prononciation du nom du village. Ensuite, je continuai ma tirade.

« - S'il y a eu quelque chose de suffisamment dangereux pour anéantir un village tel que Kiri, personne nous dit que Konoha est à l'abri de tout ça. On m'a donc envoyé ici pour recueillir des informations qui pourraient servir à la sécurité du village. »

En soit, ce n'était pas totalement faux ce que je racontai, c'était même la stricte vérité. J'avais cependant bien pris soin de ne pas révéler deux autres infos essentielles à ma sécurité : la première étant que je cherchais aussi des archives concernant le village de Kiri, afin de pouvoir nous protéger des potentiels ninjas ayant fui la zone. La seconde était que je n'étais pas venu tout seul, et qu'en cas de besoin, j'avais deux co-équipiers pour me couvrir, et pourrai profiter de l'effet de surprise. La balle était dans mon camp, il était temps de la leur renvoyer. Prenant cette fois-ci un ton plus enjoué, afin de les mettre en confiance, je leur relançai la question.

« - Quant à vous, quelle est la raison de votre présence ici ? Des anciennes kirijins je suppose ? »

Cette dernière finit tout de même par se présenter, sous le nom de Monza, et se prétendit archéologue en devenir. Je ne sais pas franchement pourquoi, mais ça sonnait faux … Elle fit un nouveau pas vers moi, notre différence de taille s’accentuant. Je faisais plus de dix centimètres de plus qu’elle ! Elle est toute petite en fait, héhé. Par contre le garçon, il me dépasse d’autant, m’enfin lui c’est normal. Tous les hommes sont de base plus grand que les femmes, c’est pour compenser leur manque de grâce et d’intelligence. C’est ce que me racontait ma mère, plus c’est grand plus c’est con. A cette pensée je souris au ninja de Konoha. Brave petit …

Oh ça va, on a bien le droit de rigoler un petit peu !
La demoiselle me demanda quelles étaient mes raisons pour me trouver là. J’en déduis donc qu’elle ne m’a pas vu courir après le lapin et échouer dans ma traque. Une bonne chose. J’haussai les épaules et répondis d’un air pleinement désintéressé :

« Je vis dans le coin. »

Simple, rapide, concis et qui ne laisse pas de place à une éventuelle relance. Je tournai ensuite les yeux quand elle demanda, en se présentant comme mon amie, ce que faisait un konohajin si loin de son pays. Celui-ci répondit en une phrase philosophique que les richesses du monde ne sont pas que d’argent et d’or. Mignon, c’est la phrase que je sors quand je veux draguer moi. En fait il était là pour savoir ce qui a détruit le village caché de Kiri.

« S'il y a eu quelque chose de suffisamment dangereux pour anéantir un village tel que Kiri, » continua-t-il « personne nous dit que Konoha est à l'abri de tout ça. On m'a donc envoyé ici pour recueillir des informations qui pourraient servir à la sécurité du village. »

C’est pas faux. Au moins lui il avait une excuse qui tenait la route, pas comme la miss si bien formée. Il nous demanda ensuite si nous étions des ninjas d’ici. Je posai une main sur ma hanche droite et inclina légèrement tête à gauche, avant de faire des allers-retours du pouce entre Monza et moi.

« Tu trouves qu’on a quoi que ce soit en commun ? Nan nan, moi je suis d’ici oui, mais pas elle. Jamais vue, et pourtant avec un tel … corps je m’en serais souvenu. »

J’ai faillis parler de sa poitrine mais non. Heureusement, ça aurait été moche et relativement mal vu. Après quoi, je croisai mes bras sous ma propre poitrine et fixai la jeune fille, l’air suspicieux.

« Par contre, vous comprendrez bien que les chasseurs de trésors et les pillards de tombe, je ne les acceptes pas dans le coin. Et archéologue c’est la même chose mais avec l’accord de la hiérarchie … » Je présentai le champ de ruine d’un revers de bras. « Si vous voulez fouiller les cailloux, faites-vous plaisir. Il n’y a plus rien de valeur de toute manière. Mais que je vous prennes à essayer de chercher vers les tombes, et on ne va pas s’entendre du tout. » Je tournai ensuite les yeux vers Yusei. « Pour ce qui c’est passé, je ne sais pas exactement, je n’étais pas présente, mais des très rares éléments que j’ai pu récupérer, c’était trois personnes. A eux-trois ils ont causés tout ça. Qui étaient-ils, d’où venaient-ils, je ne sais pas mais une chose est certaine, s’ils ont l’intension de faire pareil à Konoha, vous allez prendre une sacrée tarte … Je te conseil du coup de prévenir tes p’tits potes, juste au cas où. »

Elle était donc de Kiri, comme je m'en doutais. Et je me doutais aussi qu'elle n'apprécierait pas plus que ça la présence d'une voleuse comme moi dans les parages, ça se comprenait. Ou pas. Pourquoi ne voulait-elle donc pas partager ? Il n'y a pas beaucoup de bonté en elle, oh ça nan.

- Oh, d'accord.

Il n'y avait rien d'autre à ajouter, ça se suffisait à lui-même comme sa réplique.

Puis c'était au tour du ninja de la feuille de parler. Il était venu ici pour en apprendre plus sur ce qui était arrivé ? Ca tenait la route. Oui, définitivement. Je n'étais pas là quand c'était arrivé, mais tout le monde s'accorde à qualifier de cataclysme l'évènement. N'importe quelle structure militaire avec un brin de jugeote faisait bien d'enquêter sur les lieux, oh ça oui. Après ... Enquête, ça voulait pas dire juste regarder les pierres ... Lui et moi, on cache quelque chose. Je ne pense pas qu'il mente, mais je pense qu'il omet un truc ...

Mais quoi ?

Milly coupait court à mes pensées. Elle avait répondu à la question du petit ninja, demandant si elle et moi appartenions à la Brume; elle répondait séchement que pas du tout. Qu'elle me connaissait de rien, même. Mais elle avait rajouté qu'elle se serait souvenue de moi avec un corps pareil, ce qui me flattait pas mal. Je lui adresse un petit sourire en coin, lui signifiant que le compliment ne passait pas inaperçu. Mais elle continuait, et voilà. C'était pas très cool. Elle en avait déduit que j'étais là pour voler ce qui était volable, et elle me faisait comprendre que je pouvais aller me brosser. Han.

Et quand elle s'adresse à l'autre, j'en ai rien à faire. Je suis déçue. Après, je pense que je m'en moque un peu de son avis à la jolie blondinette, mais bon ... Je ne sais rien d'elle, et j'aimerai si possible ne pas avoir à abimer son mignon minois. Ça risquerait de salir mes vêtements, et je suis un peu contre.

- Vous êtes dure avec moi, chère Milly. Comment pouvez-vous croire que je sois une pilleuse de tombes ?

J'affichais une petite moue dépitée, qui voulait tout dire, alors que j'effleurais sa main de la mienne. Mais je me détournais du coté du Yusei, et c'était à mon tour de le regarder de façon suspicieuse.

- Quant à vous, Konohajin ... Hmm, hmm ...

Je sais pas, j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose d'important qui m'avait échappé à son sujet. Mais alors que je le toisais de longues secondes durant, je me rendais compte que je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. Qu'importe, je garderai un oeil sur lui ...

- Nan, rien.

Mon habituel sourire reprit sa place sur mes lèvres, alors que je poursuivais.

- Bon, maintenant que tout est dit entre nous, et si nous revenions à nos préoccupations respectives ?

Mon regard passant de la Kirijin au Konohajin, une lueur malicieuse dans mes prunelles.

Je sentais que j'étais étrangement observé par les deux autres protagonistes qui m'entouraient. Les deux semblaient m'observer avec étrangeté, tantôt avec un sourire qui semblait être moqueur venant de la blonde, tantôt avec un visage interrogatif qui semblait même être accusateur par la peau pâle. Ce genre de situation n'était pas vraiment ce qui pouvait me mettre à l'aise, je n'avais pas l'habitude d'être observé en silence et surtout avec ce genre d'émotions, j'avais plus l'habitude d'avoir les regards admiratifs de mes fans écoutants mes histoires... Bon d'accord, c'était plus les gosses qui étaient en extase, alors que les adultes eux se moquaient ouvertement de moi... Mais c'est tout comme.

Toujours était-il que j'avais fini par annoncer les raisons de ma venue ici. Je n'avais pas réellement de raisons de mentir, puisque de toute façon, je doute que d'anciens kirijins puissent être contre l'idée qu'un village puisse se servir d'informations utiles à la survie commune... Même si je comprenais que ces derniers risquaient de s'énerver aussi si jamais on tombait sur des informations compromettantes contre de membres de clans de Kiri, en particulier si on venait à profaner leurs cadavres pour cela...

Après avoir expliqué la raison de ma venue, je voulais essayer d'en apprendre un peu plus sur les filles en face de moi, afin de voir si je pouvais obtenir des informations supplémentaires. Cependant, je semblais n'avoir réussi qu'à exciter la blonde qui s'empressa de contredire mon hypothèse. Alors que je pensais qu'il était probable que les deux femmes soient des kirijins, apparemment ce ne fût le cas. Elle prétendait qu'il n'y avait rien en commun entre elles, même si d'un point de vue anatomique, je pouvais contredire... Quoi ? Oui, j'admets, j'ai remarqué le certain développement de certaines de leur partie corporelle !

« - Jamais vue, et pourtant avec un tel ... Corps je m'en serais souvenu. »
« Certes... »

Remettant ainsi ma casquette afin de me retirer ce genre de pensées de ma tête et regagner mon sérieux, j'écoutais ainsi la suite de la conversation. La dénommée Milly ne semblait pas apprécier notre présence en ces lieux, ou du moins, surtout celle de Monza-san. Corps je m'en serais souvenu. Et venaient pas me dire que ce que je faisais était la même chose ! Je ne recherche que des infos, pas de l'or ou autre. Une fois ses avertissements transmis, elle se tourna vers moi pour me dire tout ce qu'elle savait. Hélas, les informations qu'elle m'a confiaient ne faisait rien de plus que de confirmer celles qu'on avait déjà : un véritable massacre causé par un groupuscule aux pouvoirs démesurés, sans pour autant nous dire desquels il s'agissait. Konoha avait déjà lancé une traque aux infos auprès de Nukenins rescapés afin d'obtenir ses propres renseignements, on espérait juste en apprendre un peu plus en venant sur les lieux de l'évènement.

Lâchant donc un soupir discret, étant déçu des informations, je commençais à sortir mon fidèle carnet afin de noter le témoignage de Milly, autant que ça serve. De son côté, Monza, qui semblait s'être faite de Milly une ennemie, semblait, quant à elle, déçu de son attitude et surtout de son jugement envers elle. Cependant, elle semblait le prendre sans trop de mal puisqu'elle affichait une moue assez enfantine, qui ne m'empêcha de lâcher un soupir rieur. Par la suite cependant, elle décida de se tourner vers moi et de m'observer avec un nouveau regard suspect à mon égard, ne me désignant non pas par mon nom, mais par mon statut.

« - Quant à vous, Konohajin ... Hmm, hmm ...
- Eeeuh, oui ? Répondis-je avec un sourire peu naturel, montrant une certaine angoisse.
- Nan, rien. »

Après ce pseudo-interrogatoire, je me mettais à faire un petit rire nerveux pour me calmer. Comme dit plutôt, je n'étais pas habitué à ce qu'on me fixe comme ça, surtout quand il s'agissait quelqu'un du sexe opposé. Ça me mettait dans une sensation de gêne, sans pour autant me briser physiquement, dans le sens où je conserverais quand même un visage composé. Une fois fait, Monza-san décida ainsi qu'il était l'heure pour chacun de se séparer afin de reprendre nos propres activités. Je n'étais pas contre, après tout, je n'avais pas vraiment le temps de traîner... Ou du moins si justement, vu que c'est comme ça que je pouvais observer les lieux. Cependant, en observant ma montre, je remarquais qu'on avait atteint l'heure du repas.

Je décidai donc de saluer brièvement les personnes avec qui j'étais, afin de me poser contre un mur près de notre position, afin de m'asseoir et de sortir de mon sac une petite boîte contenant le Saint Graal : une demi-douzaine d'Onigiris préparés par Genji, possédant une mixture en leur centre afin de leur donner plus de goût. Etant donné les origines du jeune homme, on pouvait s'attendre à ce qu'elles soient suffisamment requinquentes et délicieuses au goût. Je lâchai un petit rire en regardant la boîte puisqu'il y avait largement trop pour moi seul, n'ayant pas l'appétit légendaire des Akimichis. Juste quand j'allais entamer ma première bouchée, je voyais encore les jeunes filles au loin. Me sentant mal à l'aise de manger sous leur nez, j'élevais ainsi la voix.

« - Seriez-vous intéressées de partager le repas ensemble ? Prenez ça comme un remerciement pour les renseignements et votre co-opération ! »

Commençant ainsi manger, j'observais mes deux consœurs en l'attente d'une réponse.

Le jeune homme n’avait l’air de beaucoup avancer avec ces informations. Est-ce qu’il les connaissait déjà ? Pourtant s’il y avait eu des fouineurs dans le coin je les aurais vu … Ah peut-être que ce sont les rescapés qui ont vendu la mèche. Ça paraitrait le plus logique. Ceux qui ne sont pas mort se sont enfuit, ils ont donc très bien pu avertir les autres nations. Et puis face à une telle puissance, il vaut mieux s’unir que se tirer dans les pattes, non ? Je sais, moi ça me paraitrait logique … m’enfin bon.
A côté de ça, la jeune fille semblait déçue de ma réaction. A voir sa tête, c’est limite si elle ne me faisait pas du boudin maintenant. Quel étrange personnage. Et difficile a cerner en plus. Elle me demanda sur quoi je me basais pour la traiter de pilleuse de tombes. J’haussai une nouvelle fois les épaules avant de répondre :

« Une idée comme ça. Disons que ce titre peu honorifique vous irait comme un gant. Mais c’est vrai, je n’ai aucune preuve, donc désolé si je vous ai offensée. Mais c’était juste à titre d’info. Libre à vous d’en faire ce que vous voulez. »

Je lui souris amicalement et perdis mon regard dans ce dédale de ruines et de misère. Ma mère a toujours refusée que j’aille y faire un tour, du coup je n’ai que mon imagination pour visualiser à quoi ça ressemblait avant la destruction. Et ça devait avoir l’air franchement chouette. Pauvre sans doute, mais sympa.

« Vous êtes déjà venu à Kiri par le passé ? » Demandai-je à Hikari sans lâcher les blocs de béton brisés des yeux. « Je me suis toujours demandée comment c’était autrefois. Pendant un soir de pleine lune, ou un feu d’artifice. En pleine journée, ou pendant un festival. Voir la population vivre au rythme des saisons et des récoltes de pèche. Hélas je doute que je pourrais voir ça un jour … »

La jeune femme proposa cependant qu’on reparte chacun de notre côté. J’acquiesçai d’un simple mouvement de tête.
De mon estomac résonna une plainte honteusement audible de tous, c’est vrai qu’à part une mini barre de céréale, je n’ai rien avalée encore, et il est quasiment midi. Une odeur particulièrement appétissante venait me chatouiller les narines, et ça ne venait certainement pas du lapin de tout à l’heure qui aurait eu la bonne idée de se cuir tout seul, non. Cela provenait du repas de Yusei. Le garçon s’était mis à l’écart, adossé à un arbre et avait sortit du sac qu’il portait dans son dos une petite boite d’où provenait ces arômes.

« Seriez-vous intéressées de partager le repas ensemble ? » Nous lança-t-il, sourire aux lèvres. « Prenez ça comme un remerciement pour les renseignements de votre coopération !

- Avec grand plaisir, je meurs de faim ! » Lui répondis-je en courant le rejoindre.

Je m’assis accroupie face au contenu de son repas, ça ressemblait à des minuscules montagnes triangulaire de riz pas plus grande sur la hauteur que mes doigts, avec un fourrage différent dans chaque. Comme un sandwich mais en plus compacte. Si mes souvenirs sont bons, on appelle ça des Onigiris. J’en avais mangée avec ma mère lors de l’un de nos voyages à Konoha, et c’était franchement délicieux. Ceux-ci ont l’air très chouette aussi, c’est sans doute une spécialité du pays justement. Je me tournai vers Hikari et lui fis signe de la main :

« Venez miss, c’est offert on ne peut pas refuser. Et puis ça permettra d’effacer nos troubles un moment. » Je refis ensuite face au ninja. « C’est très aimable à toi. Je peux ? »

J’en pris un délicatement après être certaine d’avoir le droit, le humai en souriant et mordis dedans. Punaise qu’est-ce que c’est bon !

« C’est toi qui les as fais ? Parce qu’ils sont délicieux ! »

- Ce n'est pas le pire des noms qu'on m'ait donné.

C'est mon constat, quand elle se justifie en remarquant ma moue. Je n'étais pas offensée, après tout, j'avais eu bien des noms, et des moins reluisants. Puis, j'étais effectivement une voleuse, je n'avais aucune honte à l'admettre, il n'y avait donc aucune raison pour être offensée. Mais ça, je le gardais pour moi. J'étais satisfaite des excuses qu'elle me présentait.

Mais voilà qu'elle devient nostalgique. Elle fixe sans le voir les ruines devant elle, et me demande si j'ai connu Kiri à l'époque où ce n'était pas comme ça. Et j'ai pas trop su quoi dire, là.

Je n'ai jamais été douée pour ce genre de situations. Vous comprenez, moi, j'ai jamais eu à affronter les moments où tout allait mal. Je me suis toujours contentée d'être là quand ça allait bien, puis quand ça tournait mal, parce qu'avec moi ça devait toujours tourner mal, je partais comme j'étais venue. Je n'ai jamais eu de problèmes de conscience, vu que je ne restais jamais assez longtemps pour constater tout ce que je brisais.

C'était pas ma faute si la demoiselle à coté de moi s'attristait, mais ça me laissait mal à l'aise.

Alors quand je m'apprête à quitter les lieux, à poursuivre mes activités, j'étais stoppée tout d'abord par la voix du jeune Konohajin, nous invitant à déjeuner, puis par celle de l'ancienne Kirijin, me pressant de rester. Ah. Je me retournais, les fixant de longues secondes durant. Je n'avais pas vraiment faim, mais partir comme ça inspirerait-il leur méfiance ? Je ne souhaitais pas m'attirer plus d'ennuis que ceux nécessaires. Et avoir c'est deux là sur le dos, c'était clairement quelque chose à éviter.

- Pourquoi pas, c'est gentil.

Et voilà que je m'asseyais à coté de la Kirijin, et me saisissait d'un des onigiris. Le trempais dans la sauce, et profitais des sensations exquises dans mon palais. Je n'aimais pas l'avouer, mais si Yusei les avait cuisiné, alors il l'avait fait avec talent. Ce n'est pas dans les restaurants piteux dans lesquels j'avais l'habitude de traîner qui offraient cette qualité, oh ça nan.

- Pas mauvais, m'oui.

Avec une voix qui veut dire que c'est très bon, mais qui ne souhaite pas donner la satisfaction à son interlocuteur. Je mordais dedans une nouvelle fois, avant de me tourner vers la kunoichi bronzée.

- Je n'ai pas pu vous répondre tout à l'heure, Milly, et vous savez ... Je n'ai pas connu Kiri dans toute sa splendeur ... Mais ses ruines me permettent d'imaginer sa grandeur passée.

Je lui adressais un petit sourire, avant de poser ma main sur la sienne libre.

- Vous devriez abandonner votre passé, et ces ruines avec. Elles n'apportent rien aux gens comme nous.

Pour une fois, ce n'était pas un conseil en l'air. Certes, ça m'arrangerait de ne plus l'avoir dans mes pattes, mais ... Il fallait aussi qu'elle aille de l'avant. Ici, il n'y avait rien de réjouissant. A part peut-être un peu d'or, et c'est même pas sûr.

Je serrais sa main dans la sienne, pour lui apporter un peu de chaleur.

Le repas, dieu bénisse ce moment de la journée, où les hommes sur cette terre savourent et dégustent les différents mets que mère nature puisse nous offrir. Même si je n'étais pas vraiment un gros mangeur comme les Akimichis, j'aimais tout de même apprécier un bon repas, surtout quand je le partage avec de la compagnie. Il semblerait que ces petites boulettes de riz avaient du succès auprès de mes confrères du moment, surtout auprès de Milly-san, qui les trouvait délicieuses. Peut-être avait-elle plus faim que moins, ou alors que c'était la première fois qu'elle mangeait ce genre de repas.

« - C'est toi qui les as fait ? Parce qu'ils sont délicieux !
- Désolé de te décevoir, mais non. J'ai un pote qui bosse dans un resto, il nous fournit quand on part en mission. »

« ... Et merde. »

Vous ne comprenez pas ? C'est difficile à se rendre compte dans ma phrase, mais je venais de laisser sous-entendre que la personne qui m'avait passé ce repas était potentiellement avec nous. J'espère qu'elles n'avaient pas capté ce léger écart de conduite dans ma phrase. Je me demandais en même temps pourquoi j'avais l'air si inquiet, après tout, elles ne semblaient pas être hostiles à mon égard, donc je pouvais bien me détendre un peu. Reprenant mon souffle et après avoir mangé ma seconde part, laissant les autres aux filles, je commençais à lire mes notes tout en me perdant dans mes réflexions... Ou du moins, c'était dans mes projets.

Alors que je commençais à essayer de voir quelles informations j'aurais pu tirer d'intéressant ici, Monza-san décida de reprendre la conversation sur un ton moins enjoué. Elle disait que malgré l'état des ruines, il était facile de pouvoir imaginer la grandeur du village, ce que je ne pouvais que concéder moi de même. Puis, elle enchaîna en disant qu'il n'y avait rien d'autre à faire que d'abandonner les lieux, ainsi que tout ce qu'ils symbolisaient, qu'il n'y avait plus rien à en tirer. Cette remarque me donnait envie de participer au débat, puisque je n'étais pas de cet avis.

« - Vous ne voyez peut-être que des ruines, Monza-san, mais moi, je vois ici des vies qui n'ont pas pu être sauvées... »

Continuant de lire mon bouquin, je marquai un temps de pause et me remémorai certains mots que j'entendais d'un de mes professeurs de l'académie, nous transmettant tout son savoir sur la grande guerre ninja. C'était certes un évènement tragique, mais il trouvait toujours le moyen de rendre ces histoires passionnantes. Il avait en particulier une phrase fétiche qu'il aimait ressortir à chaque fin de cours pour nous rappeler l'importance du passé.

« - Il est vrai que l'on doit faire en sorte de ne jamais être encré dans les mauvais souvenirs, mais si les gens s'obstinent à vouloir oublier le passé, l'histoire sera condamnée à se répéter. »

Trouvant cette phrase plus qu'épique, je décidai de la noter dans un coin de mon carnet. Qui sait, peut-être elle me sera utile lorsque je devrais raconter un jour mes exploits ! Je fermai alors mon calepin, ne trouvant pas d'infos que je pourrais essayer de décrypter, et me remis à observer mes interlocutrices.

« - J'espère que ça n'a pas fait remonter de trop mauvais souvenirs. »

- Désolé de te décevoir, mais non. J'ai un pote qui bosse dans un resto, il nous fournit quand on part en mission. »

Nous ? Attendez, il a bien dit nous. Je l’observai un moment silencieuse, comme si j’essayais de trouver quelque chose qui clocherait dans ses mots. Mais de toute évidence je suis nulle dans cet exercice, aussi je repris ma dégustation avec grand plaisir.
La belle demoiselle aux cheveux verts nous rejoint également, s’installant à côté de moi, et elle aussi elle trouvait ces petits amas de riz fourrés très bon. Même si avec sa réplique ça manquait d’enthousiasme. Si ça se trouve elle a déjà goûtée mieux encore et n’est donc pas surprise face à ça. Faudrait que je lui fasse goûter mon ragout de lapin aux pommes de terre, ça doit être certainement le seul plat dont je suis fière.

Notre cuistot du moment sortit un bouquin et se mit à feuiller les notes inscrites à l’encre noire. Un défaut que j’eu bien du mal à maitriser fut justement de ne pas chercher à lire ce qui y était consigner. C’est vrai quoi, on est tous les trois, on pourrait parler de tout un tas de truc, mais non, lui il préfère sortir un livre … J’haussai les épaules en terminant mon premier semblant de sandwich, et tournai les yeux vers la ravissante demoiselle. J’avais lu je ne sais plus trop où que les femmes ninja sont appeler kunoichi en raison de leur étonnante beauté. Ça correspond bien à ce que l’on a ici, héhé.

« Je n'ai pas pu vous répondre tout à l'heure, Milly, et vous savez ... » Reprit-elle. « Je n'ai pas connu Kiri dans toute sa splendeur ... Mais ses ruines me permettent d'imaginer sa grandeur passée. » Elle posa sa main sur la mienne, sourire aux lèvres. « Vous devriez abandonner votre passé, et ces ruines avec. Elles n'apportent rien aux gens comme nous.

- Oh et bien pour moi qui ait passée la plus grande partie de ma courte vie à me planquer, même des ruines ça me donne l’impression de ne plus être seule … » Et Yusei était d’accord avec moi, dans un certain sens. « Et puis j’ai encore du mal à faire mon deuil, revenir ici, imaginer comme la vie pullulait à l’époque, ça me donne un peu l’impression que ma mère est toujours avec moi. »

Quelle note démoralisante ! Je déliai sans violence mes doigts de ceux de Monza afin de me servis d’un second onigiri et de mordre dedans sans attendre. Il n’y a aucun doute, c’est vraiment délicieux, et ça change des repas que je peux me faire toute seule en chassant dans la forêt. Là, le konohajin sortit une réplique qui se voulait épique :

« Il est vrai que l'on doit faire en sorte de ne jamais être encré dans les mauvais souvenirs, mais si les gens s'obstinent à vouloir oublier le passé, l'histoire sera condamnée à se répéter. »

Je me retins d’exploser de rire, et ainsi ne pas expulser des centaines de grains de riz sur son visage de jeune adolescent. Le temps nécessaire pour tout avaler, il espérait que ça ne rappelait pas trop de mauvais souvenir.

« Bah pas vraiment non. Je te l’ai dis, je n’ai pas assistée à la destruction de Kiri. Et puis je n’ai jamais eu l’occasion d’y trainer avant ça, du coup pour les mauvais souvenirs, ça va je m’en tire pas trop mal. Cela dit, sache une chose, avec le temps les souvenirs sont toujours bons. » Je mis sous silence le cas de ma mère, la déprime c’est pas cool. « Bien, merci pour ce repas Yusei, c’était franchement bon. Et maintenant qu’allez-vous faire tous les deux ? Parce que je suppose que notre ravissante Hikari va aller fouiller les cailloux, et du moment qu’elle ne touche pas aux tombes ça ira. Mais toi ? Y a plus rien d’intéressant à récolter ici. Tu retournes à Konoha du coup ? »

Après avoir sorti ma phrase, tout fier et content de moi en pensant avoir lâché quelque chose de philosophico-épic, je me préparais à avoir une réaction d'admiration de la part de mes collègues du moment, un truc du genre un « ooooooooooh » ou tout simplement des yeux amplis d'étoiles. Bref, quelque chose qui montre que j'avais eu raison de sortir une telle phrase avec un tel timing.À la place, je n'avais eu le droit qu'à un visage rond causé par le riz accumulé dans la bouche de la blonde qui s'empêchait de rire en éclat suite à ma réplique.Je ne pus m'empêcher d'avoir une expression plutôt désappointée quant à sa réaction, même si ma poker face légendaire arrivait à le cacher, ce n'était pas le cas de mon léger grognement.

Elle avala par la suite ce qui lui restait dans sa bouche afin de pouvoir reprendre la parole, et donc, me répondre. Elle me dit qu'il n'y avait aucun problème avec ma phrase et qu'il n'y avait aucune raison de m'inquiéter sur son état psychologique. Elle semblait avoir surmonté ce désastre, ne se considérant pas vraiment concerné par ce dernier, puisqu'elle n'était pas présente quand il est arrivé. J'enviais son optimisme. Moi-même, je n'ai pas vraiment eu de moment tragique jusque-là : j'avais des amis qui étaient forts pour survivre, je ne parle même pas de mes parents qui après un combat à mort ont eu le coup de foudre l'un pour l'autre.

Une fois cela fait, elle me remercia encore du repas avant de se lever et de demander ce que chacun aller faire. Elle supposa que notre troisième larron allait sans doute retourner à ses « excavations mortuaires », ce qui franchement ne l'intéressait pas vraiment. Je n'avais pas mon mot à dire, puisque connaissant mes collègues, ils allaient sans doute inspecter les cadavres pour essayer de trouver des informations. La blonde me demanda ensuite si j'allais directement rentrer au village puisqu'il ne semblait rien rester. J'avais jaugé qu'il me restait encore une bonne heure avant de devoir rejoindre les autres.

« - Je pense que je vais continuer de fouiller le lieu. Qui sait, on pourrait tomber sur quelque chose que personne n'a vu. Merci encore, et sur ce... »

Je ne terminais pas ma phrase et me contentai d'un signe de la main pour symboliser mon départ.

Au final, on n'avait rien trouvé de plus que ce qu'on ne savait déjà, les quelques données qui auraient pu servir et qu'on a pu retrouver étaient trop abîmées pour être exploitables. Il était temps donc de repartir, et de finir tranquille la mi-

« - Dit Yusei, tu comptais nous présenter tes deux amies quand ?
- Hein ? Heeeeeu, comment t'es au...
- Helloooooo, Byakugan.
- Sérieux ?! Y avait des filles ?!
- Et des mignonnes en plus...
- Et il nous a rien dit...
- Eeeeeeuh, les copains ? »

Les deux se mirent à passer un bras autour du cou afin de me forcer à prendre le chemin de bateau, tout en serrant de sorte à ce que je ne puis plus vraiment bien respirer. Le chemin du retour allait être long...

Spoiler:

Et pourtant, il tenait à continuer se recherches, espérant trouver quelque chose que nul n’aurait encore trouvé. Remarque il était venu jusqu’ici pour ça, si j’ai bien tout compris. Ce serait donc assez stupide qu’il reparte sans même avoir essayer. J’approuvai d’un mouvement de tête en même temps que me lécher les doigts. Bah ouais ça colle quand même pas mal ces petits lots de riz. Hikari s’en retournait à ses affaires, je m’occupai donc de les surveiller tous les deux, histoire qu’ils ne fassent pas de conneries dans mon dos.

Cela ne dura pas bien longtemps, juste ce qu’il faut pour se résigner quoi. Un moment pour dire au revoir et puis je filai à mon tour retourner dans cette forêt que je connaissais par cœur. En même temps, à force de la traverser de long en large, en travers, de haut en bas, on fini par en apprendre le moindre recoin. Même chose concernant les bestioles qui s’y cachent. Je restai cependant en lisière des décombres, assise sur une branche à plusieurs mètres de haut, le regard fixé sur la donzelle aux cheveux verts. D’où est-ce que tu peux venir toi ? Chasseuse de trésor, c’est une profession – si on peut appeler ça ainsi – pour les filous. Pourtant, à la voir elle pourrait tellement faire mieux. Pas forcement des trucs de fille non plus, mais quelque de plus raisonnable. J’ai pas d’idée en tête mais ça doit bien exister. Selon ses goûts, ses délires, tout ça … Et puis voir une fille aussi mignonne dans un milieu aussi mortuaire et glauque, ça fait tout de même vachement bizarre … Et puis je sais pas, ça fait un peu mal au cœur quand même. Un tel gâchis. Enfin bon elle fait bien ce qu’elle veut hein, c’est vrai quoi je la connais même pas.

Ouais, qu’elle fasse ce qu’elle veut, je m’en fiche !
Ainsi je retournai dans ma planque, installée elle aussi dans les arbres et camouflée par des tas et des tas de feuillages et de sceaux complexes. Un bouquin déjà lu trois fois et hop, au lit. Pas pour dormir nan, pour lire, bande de crétins !