Voyage diplomatique [2] : arrivée à destination

Le voyage s’était considérablement éternisé. Mais la troupe finissait enfin par arriver au Pays de la Foudre. Après un long voyage maritime, puis une escale mouvementée dans les terres de Shimo no Kuni, l’ambassade envoyée par l’Alliance des Pays Neutres mettait enfin pied dans le Pays. Le but initiatique de ce voyage pourrait enfin prendre tout son sens. Mais rien n’était garanti ! Après tout, le voyage avait non seulement été long, mais aussi périlleux. Une seule chose espérée désormais : que l’affaire soit rapidement entendue, et que les choses ne traînent pas en longueur.

En franchissant les frontières, et en posant pied en territoire étranger, le vieux Jônin n’avait pu éprouver que défiance. Cela remontait à loin, la dernière fois qu’il était venu dans cette contrée. Pour une mission, alors que les Villages n’existaient pas encore. C’était dans ses jeunes années. Les choses avaient été sanglantes : s’il ne connaissait guère le Pays, Kakeshuou Samui savait parfaitement à qui s’attendre. Des combattants farouches, indisciplinés mais en cela redoutables. La dernière Grande Guerre lui avait appris qu’il pouvait toujours trouver des adversaires difficiles à battre. Une chance encore que cette venue ici ne soit pas pour livrer bataille. Et en même temps, l’homme ne pouvait se rendre sur les lieux avec l’esprit tranquille.

Encore quelques jours de marche avaient mené nos deux Capitaines dans les hauteurs. Là devait trôner l’une des Quatre Grandes Puissances Ninjas. Un titre qui en jette : mais qui ne fait que trahir l’état guerrier dans lequel se trouve le monde. L’entreprise de cette équipée avait-elle pour but de réduire cette animosité entre factions belliqueuses ?
A dire vrai, la situation était complexe. L’objectif n’était pas de rétablir la paix, ou encore de chercher des noises. Mais bien d’établir des relations toutes fraîches pour une Alliance qui venait tout juste de voir le jour. Si la démarche était tardive, elle était néanmoins nécessaire. Au programme, l’Alliance avait plusieurs projets qu’elle espérait partager avec les autres Nations. Espérer une coopération – au-delà d’une alliance militaire – était donc ce qu’il y avait de plus souhaitable.

Les Hautes Montagnes s’étaient déjà dressées sur le chemin, et la compagnie continuait sur sa progression dans un silence de cathédrale. Valsant entre les monts, slalomant entre les cols et les vallées, les deux Capitaines présents pour cette expédition ne pouvaient qu’espérer une chose : qu’ils n’aient pas à marcher pendant des heures avant d’arriver. Le tout était maintenant d’avoir bon accueil. Ayant prévenu par lettre son correspondant local, le quinquagénaire avait bon espoir de le voir débarquer sous peu. Mais encore une fois, comme prévoir avec exactitude le temps que Hasaki Seki mettrait à faire irruption ?

Peut-être serait-il bon également de prévenir son partenaire de mission diplomatique ? Bien qu’ayant fait part des étapes, le Capitaine de l’Ôda était resté évasif sur les éventuels objectifs du voyage, ainsi que sur les contacts qu’il avait à Kumo Gakure no Sato.

~ Suoh ... nous devons normalement rencontrer un homme du nom de Hasaki Seki. Il est aujourd’hui responsable de la Défense du Village Caché des Nuages, et conseiller auprès du Raïkage. Il devrait venir à notre rencontre. Nous sommes certainement déjà sous étroite surveillance donc … du tact, sans pour autant relâcher l’attention. Nous verrons ce que nous ferons une fois à l’intérieur … .

Spoiler:

Dernière édition par Suoh le Jeu 30 Oct 2014 - 1:29, édité 1 fois

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- Faisons comme ça alors ...

Le trajet ne fut pas de tout repos et pour dire il y eut même quelques agitations plutôt contraignantes. Mais, au final les deux acolytes avaient réussi à se rendre à la destination prévue. Bien que pour le coup Suoh avait changé de couleur de cheveux, le rouge le reliant bien trop à son passé. Et de plus un masque à gaz ornait sa bouche, lui rajoutant un air inquiétant mais couvrant une partie de son visage. Plus discret. C'était le principal après tout, cependant Suoh restait tout de même perplexe, après tout désormais il était en territoire ennemi. Il n'avait aucun ressenti sur Kumo, il ne connaissait pas le village, ni même leur coutumes, il avait juste eut ouïe de quelques rumeurs. Qui d'ailleurs l'avait fait sourire. De plus le mystère autour de leur Raikage l'intéressait particulièrement, le flou, le doute, tout ce que notre protagoniste adorait. Ainsi, il était excité d'une certaine manière de pénétrer dans l'enceinte du village et encore ça allait plus loin que ça. il avait même hâte qu'on les interpelle, il ne savait pas pourquoi, mais il avait une folle envie de connaître les shinobis de ce village, évaluer leur niveaux, leur potentiel. Aurait-il la chance de rencontrer des interlocuteurs intéressant ? Et par là, il voulait dire de vrais soldats. Près de Kakeshuou il sentait une certaine tension dans les parages, ils devaient certainement être surveillés depuis plusieurs kilomètres et s'ils ne l'étaient pas, alors Kumo était bien piètre en défense.

Suoh s'était allumé une clope et ne cessait de tirer dessus, tandis qu'ils marchaient encore et encore, en attente d'un signe , même lui ne savait pas vraiment quoi, mais restait près de celui qui semblait savoir. Le Capitaine du Buki dans le fond n'était là que pour une question de sécurité et si Kakeshuou avait parlé de tact ce n'était pas pour rien. Ce n'était pas vraiment le genre du général de l'armée de parler diplomatie ou relation. Il était plutôt du genre à foncer dans le tas sans chercher à comprendre et en toute sincérité il savait très bien qu'il ne servait qu'à ça. Et pourtant il trouvait une certaine gloire sur le champ de bataille, ce que personne ne pourrait lui offrir, ce que seul un combat pouvait lui donner, une belle mort. C'était surement ça qui attendait notre protagoniste et il était prêt pour ce jour. Bien qu'heureusement, ce n'était pas aujourd'hui, ils étaient là pour ... Il ne le savait même pas. Il se contenta d'hausser les épaules stupidement en attendant que quelque chose se passe. Dommage pour notre protagoniste qui détestait attendre.

- En fait il vaut mieux que je ne parle pas, mes maîtres mots sont attaque et défense. Bonne définition du Buki non ?

Il rigola un coup, comme pour détendre l'atmosphère, même si dans le fond il restait aux aguets. Pour que tout soit clair, Suoh sondait déjà la zone grâce à ses dons sensoriels, il est vrai qu'il était capable de repérer des présences et pour le moment il n'y avait rien. Il continua alors, il était concentré, mais une oreille écoutait tout de mêmes les paroles de l'Ôda, qui de temps en temps, pouvaient être bénéfiques. Se concentrant, il s'arrêta même quelques instants, préférant s'assoir. Clope au bec, assis en tailleur sur le sol, on aurait pu croire à un fou et pourtant au bout de quelques secondes il prit la parole d'une voix plus sérieuse que toutes ses précédents interventions. On ne rigole pas quant cela concerne la guerre :

- On a de la visite.

Aussitôt dit un manteau de vapeur prit place autour de lui. Certains y verraient une défense, d'autre une préparation d'attaque, or il se réchauffait tout simplement ...

Nous avons eu vent d'une délégation diplomatique du Shukai qui arriverait bientôt. En quoi ça me concerne , de toute évidence, la personne qui doit les recevoir comme la dernière fois ne semble pas disponible immédiatement à moins qu'ils aient fait erreur, je vais vraiment finir par croire que c'est une habitude de nos gradés d'être en vadrouille aux pires moments. Enfin soit, une nouvelle fois c'est avec plaisir que je vais servir de potiche diplomatique est espérer pouvoir les faire patienter le temps que ces messieurs arrivent. Prête tôt, arrivé chez moi en vitesse pour me changer je mets un kimono aux couleurs de Kumo, dans une *soie* délicate aux motifs de nuages jaune orangée. Bien évidement je me pare d'un minimum d'accessoires et d'un petit peu de maquillage, juste ce qu'il faut. Je pense que c'est suffisamment bien malgré le fait que je vais laisser mes cheveux libres avec une broche en forme de lotus et évidemment comme toujours en ce moment *Shira Kozaku* m'accompagne. Oui voir une demoiselle assez jaune se trimballer avec une arme de deux mètres de long au total et ornement compris risque d'être surprenant, mais maintenant que je commence à réussir à la manier j'évite de la sceller. Enfin tout ceci est une autre histoire.

Enfin soit, j'ai attendu par la suite proche de la porte pour ne surtout pas être en retard, je n'ai pas d'affaires supplémentaires simplement, car, déjà que j'ai une arme, si en plus je me trimbale avec des outils ninjas ou des sceaux à ne plus savoir quoi faire ils pourraient prendre cela pour un acte hostile et ce n'est pas du tout mon attention. J'ai d'ailleurs prévu plusieurs possibilités et réservé des places dans plusieurs établissements au cas où ils souhaitent se reposer suite à leur voyage comme l'avaient fait les Konohajin la dernière fois. Bon je dois rester calme, parler avec tact, la diplomatie exige que je ne refasse pas le même genre d'erreurs que la dernière fois. Tout le monde n'est pas Yamanaka Meia ou Aburame Miko et ne pardonnera pas forcément tous les faux pas de la dernière fois que j'ai pu faire. Enfin soit, une fois que l'on m'annonce l'arrivé de nos invité, je m'approche sans me précipiter jusqu'à arriver à une distance que j'estime bonne, je les salue d'une révérence lente et suffisamment basse sans trop l'être en essayant de garder un simple sourire pour ne pas les insulter et attend de pouvoir prendre la parole.

"Je suis Tsukiyo K. Koémi, Kakeshuou-sama, c'est un véritable honneur et un privilège de vous accueillir à Kumogakure no Satô. J'espère que vous avez fait bonne route et que le temps passé ici vous sera plaisant."

Le fait de donner mon identité n'est pas anodin, dans le monde Shinobi il est d'usage de ne jamais donner son nom, je marque ainsi qu'il s'agit bien d'une rencontre diplomatique et non d'autre chose de bien moins cordial. Par contre je n'ai pas la moindre idée de qui est la personne qui l'accompagne, j'espère que ce n'est pas une information que l'on a oublié de me faire parvenir. J'attends un instant, puis leur indique d'un simple geste lié à la parole, de bien vouloir me suivre.

"Si vous voulez bien me suivre, suite à un contrôle d'usage nous pourrons continuer."

Ainsi je vais doucement vers le post de contrôle, puisqu'ils vont voir directement le conseiller je vais éviter de passer par l'étape du bracelet de positionnement cela serait hautement impolie et je n'ai pas envie de fâcher nos invités. Ainsi une fois le portique passé sans problème, je les attends toujours avec calme en essayant de ne pas faire d'erreur.

"Le Conseiller Seki Hasaki s'excuse, il a d'importants documents à remplir et il nous rejoindra aussitôt finit"

Bien évidemment, j'ai eu des instructions, néanmoins il est mieux tout de même de leur demander ce qu'ils souhaitent faire.

Je me tenais à mon bureau lorsque je reçu l’indication de l’arrivée de mon invité prestigieux. Enfin là ! Ce n’était vraiment pas trop tôt. J’avais hâte de revoir ce vieil homme que je respectais tant et qui pourtant était membre du clan Samui et avait été également un Kirijin, un des membres les plus puissant de l’époque d’ailleurs. Ce n’était pas seulement ce genre de camarade, que l’on rencontre en croisant le même chemin. C’était une personne particulièrement importante d’un point de vue professionnel si l’on peut parler ainsi. Il avait participé à l’agrandissement des connaissances de ma personne sur les Furyous que j’ai ensuite partagé avec mon village, aussitôt rentré. J’avais également absolument tout partagé sur mes connaissances à ce moment-là.

M’ayant avertit de leur arrivée, je fis parvenir un mot à une genin en post aux murs pour aller les escorter jusqu’aux portes le temps que je finisse ma paperasse. Me dépêchant, j’enfilais Ragnarok sur mon dos, ma moitié, celle qui serait à partir de ce jour toujours avec moi. Elle me chuchotait à l’oreille comme réceptive à mon plaisir de revoir ce vieux camarade. Je ne mis pas longtemps à arriver aux portes de Kumo et je vis avec tout mon plaisir cet homme et son collègue capitaine du Buki. Je fixais la Genin, Koémi de son prénom. Je lui souriais, je souriais tout court d’ailleurs. J’étais tout de même légèrement agité, je savais leur combat contre la montre et le fait que le Raikage avait été prévenue de leur arrivée et de mon intention de les amer à lui. Souriant, saluant très respectueusement les deux protagonistes, je déposais ma main sur l’épaule de la Genin affectueusement.

Je vous souhaite la bienvenue à Kumo Kakeshuou-sama, Suoh-sama. Je ne pense pas cacher la joie que j’éprouve de revoir mon ancien compagnon de route avec qui j’espère, malgré votre emploi du temps chargé, avoir l’opportunité d’échanger un verre. J’aurais aimé tout particulièrement vous faire visiter ce village qu’est le mien, que vous ne connaissez surement que de nom et de rumeurs. Seulement, le Raikage souhaite vous rencontrer aussitôt votre arrivée à Kumo. Je vous prie d’ailleurs de m’excuser de ne vous avoir pas accueillit moi-même comme convenue, mais j’avais des impératives à faire. Je vais tout de même vous accompagner jusqu’au bureau du Raikage. Quant à toi ma chère Koémi, je te remercie de les avoir accueillit, tu peux retourner à ton poste.

C’était sans aucun doute le futur de Kumo pour sa prospérité et sa gloire, je me devais de la garder sous le coude. Quant à mes invités, je leur fis signe de me suivre en me mettant à leur hauteur afin de discuter le temps du trajet qui ne durerait pas plus de quelques minutes à peine. Pour info j’avais grandement changé depuis notre dernière rencontre, mes habits étaient plus clairs, plus actuels et je n’avais plus un katana mais une épée qui prenait une bonne partie de mon dos et dégageait cette présence qui pourrait mettre mal à l’aise n’importe qui. Dernier détail, je n’avais plus les cheveux aussi long que par le passé, ils étaient absolument court et des tatouages étaient visible sur mon corps.

Comment c’est passé votre voyage ? Bien entendu, j’ai prévu une très bonne auberge pour vous loger cette nuit avec tout le confort souhaité et qui dit montagnes, dit sources chaudes.

Tel un enfant curieux, je leur posais tout un tas de questions en oubliant le fait qu’ils étaient surement fatigués, j’avais tout de même écourté mon temps de paroles. Je souriais, j’étais détendu en apparence et j’étais surtout amical envers ces gens venus d’un lointain pays dans le but de nous parler.

Infos:

Sous l’observation du Capitaine du Buki, et l’intervention d’une Kumojin, l’escorte se trouvait rapidement aux Portes du Village Caché des Nuages. Qui eut cru que le voyage serait finalement si court … . Le quinquagénaire s’attendait presque à errer entre ces montagnes pendant plusieurs heures. La preuve qu’il ne connaissait guère le pays. Se contentant d’un simple signe de tête, le Caiptaine de l’Ôda prenait machinalement la tête de l’expédition et se mettait légèrement en avant sur le plan de la marche. N’ayant pas encore répondu à la jeune femme, qui n’était certainement qu’un garde parmi tant d’autres, l’homme n’en perdait pas pour autant son franc-parler de son attitude sereine voire hautaine. Le légendaire Kakeshuou Samui, gratifié ici par des termes élogieux de la part de ses hôtes, est surtout une légende pour son côté grognon et grincheux. Mais passons … .

~ Il y a eu de meilleurs voyages … . Il faut dire qu’un ami n’a pas su tenir ses connaissances au calme …

Un coup d’œil presque revanchard vers son compagnon de l’Alliance. Le Capitaine du Buki avait vraiment une réputation de chiottes dans certains pays ! Au point que le voyage avait presque été compromis lors de l’arrivée au Pays du Givre ! Une véritable réussite, ce déplacement incognito … . Mais laissons cela de côté pour l’instant. L’homme se contentait de répondre pour faire dans la politesse. Il savait que des questions aussi banales que « avez-vous fait bon voyage » étaient une simple façade. Certains auraient même préféré que cette délégation n’arrivât jamais … .

Traversant les lieux d’entrée, le vieux briscard se permettait de porter un regard curieux sur les environs. Des Ninjas, des habitations, des passants. Mouais, rien de bien inoubliable ou inédit. Ce Village Majeur était comme tout Village. Avec sa sécurité, ses habitants, ses infrastructures. Mais l’homme ne pouvait s’empêcher d’agir comme un touriste ; après tout, il n’était jamais venu dans ces lieux. Mais attention, touriste modéré ! Nous ne faisons pas ici allusion à l’agglutinement d’Asiatiques devant la Joconde au Louvre ! …
L’homme cherchait également de son regard glacé la trace de l’homme sensé les accueillir. Il ne s’attendait pas vraiment à le voir sur place ; il s’était contenté de l’informer de leur arrivée en Pays de la Foudre, sans vraiment lui dire quand ils seraient véritablement sur place. Un espoir de fou, peut-être ? Le ton glacial qu’il emprunta n’avait rien d’agressif pour la jeune kunoichi ; mais il en disait déjà beaucoup sur la personnalité du bonhomme.

~ Je m’attendais à voir Hasaki-Dono, du Clan Seki et … Ha ! le voilà …

L’homme tant attendu se présentait enfin, et tâchait de rattraper le retard pour récupérer la situation. Accueillant chaleureusement la délégation, le Jônin se joignait à eux pour continue en direction du Quartier Général. S’enquérant de leur voyage, le Chef du Clan Seki démontrait tous les talents d’accueil que l’on eut pu attribuer à un homme courtois, loin de ses occupations de combattant. Qu’il savait très certainement contenir pour mieux les exploiter … . Ayant accompagné l’accueil d’un bref sourire, Kakeshuou Samui avait emboîté le pas et mis ses mains dans le dos, pour suivre son hôte. Ce que ferait certainement le Capitaine du Buki.

~ Si le Raïkage souhaite nous voir dès que possible, cela ne peut que témoigner l’importance qu’il accorde à cette délégation. Et ce geste est apprécié. Je ne doute pas que nous trouverons néanmoins le temps de visiter les lieux plus tard. Et je vous remercie à l’avance pour le confort que vous nous fournirez … .

S’étant donc contenté de répondre aux questions posées, l’homme se risquait cette fois-ci à une question. Question qui lui permettrait d’avoir une idée des libertés qui leur seraient accordés pendant leur séjour. Après tout, même s’ils ne pourraient rester longtemps dans les parages, ce serait déjà une chose de pouvoir se promener librement sans être sous surveillance … même si ce genre de possibilité restait purement idéaliste … .

~ Nous souhaiterions savoir si nous serons libres de tout déplacement et de tout horaire pendant notre visite, à défaut de ne pas brusquer les humeurs et traditions locales. Quitte à établir des relations entre deux puissances, autant éviter les fâcheux incidents, n’est ce pas ?

Suoh avait vu juste. Une jeune fille apparue alors et se présenta, Koémi qu'elle s'appelait. Le Capitane fut captivé par ses paroles, elle avait un certains dons pour les présentations pour son jeune âge. Un potentiel intéréssant. Néanmoins, le général était légèrement déçu de ne pas être attendu par plus gros gibier ou plutôt Kumojins, évitons toute suspiscion de carnage ou autres. Cela était totalement faux. La jeune kunoichi finissait donc son discours en annonçant la venue proche du conseiller de Kumo. Hasaki, c'était son nom, qui d'ailleurs était totalement inconnu de notre homme. Ce qui paraissait logique puisque le Capitaine de l'armée ne s'intéressait que bien trop peu à la diplomatie. Non pas qu'il n'aimait pas ça, bien qu'il soit peu doué pour ça, mais ce n'était tout simplement pas son rôle. Le sien c'était de conquérir, tuer et vaincre. Pas d'autre fonctions et ce n'était pas plus mal dans le fond. Ainsi, au bout de quelques instants un sourire s'afficha sur le visage de Suoh. Il était là le fameux Hasaki.

Il se présenta à son tour, plutôt bon orateur et avec une certaine prestance. Tout ce que le général détestait, trop de droitures, d'élégances pour si peu d'actes. Enfin, c'était surement porter un jugement hâtif qui n'était que mauvaises pensées. De ce fait, Suoh fit tout de même attention à ce qu'il faisait, il écoutait seulement les paroles et ne retenues que quelles brèves parties. Ce qui ne l'empêcha pas de ne pas retenir l'essentiel. Ils allaient donc être escortés jusqu'au palais du Raïkage. Carrément quoi, on ne pouvait demander mieux. C'était drôle d'une certaine manière on pouvait noter les différences entre les villages et le Shûkaï. Effectivement, dans la cité ce sont les Capitaines qui se déplacent bien souvent,tout l'inverse chez les villages qui font se déplacer des intermédiaires. Intérieurement il souffla, c'était trop de pertes de temps pour notre homme qui se rasait déjà de la suite. Et oui, voyez vous la diplomatie et les discours et surtout les pertes de temps, ce n'était pas son truc. Action, réaction, rapidité, efficacité. Mais bon, il ne crachait pas sur Kumo non plus, chacun ses méthodes, ça il en était conscient.
- Merci d'un tel accueil ...
C'est tout ce qui lâcha brièvement. Pas dans son genre de faire des courbettes ou de perdre du temps. Allons à l'essentiel c'est à dire dans le bureau du boss. En fait, il n'attendait que ça, il en trépignait d'impatience et le pire c'est que ça ne se voyait pas. Son faciès restait totalement neutre, aucune expression dans le regard, son iris rouge ne laissait passer aucunes informations. Sacré chef de guerre, bon garde du corps surtout. Assurer la protection des siens, il savait faire. Mais passons, le cortège partit alors en direction de Kumo et le trajet passa à une vitesse folle. Pénétrant dans Kumo, Suoh regardait partout, droite, gauche, il retenait chaque bâtiments, chaque détails. C'était comme ça, il avait l'habitude, des assauts menés, des missions secrètes, des assassinats. Chaque détails à son importance et avant tout ... Il y à toujours une faille. Ainsi et étrangement que cela puisse paraître il prit la parole d'un ton moqueur, mais qui cachait une grande question :
- Un de vos bâtiments vers ce quartier là bas semble en mauvaise état, avez-vous reçu une attaque récemment ? Car je ne savais pas que Kumo avait des ennemis, si ce n'est les Furyous ...
C'était aussi ça être un général, avoir du flair. Il ne savait pas si Hasaki allait lui répondre ou non, peu importe dans le fond. Suoh s'en moquait, néanmoins il n'oublierait pas ce détail. Et c'était un bon point de se tenir informer, surtout de juger la défense des villages. Regardant son confrère Kakeshuou il lui glissa un petit sourire, léger, mais malicieux. Il était fier de sa petite pique. La suite s'annonçait peut-être plus passionnante que prévu en fin de compte.

Je me plaçais à hauteur de ces deux invités très prestigieux. J’écoutais attentivement ce qu’avait à dire ce vieil homme que je n’avais point vue depuis ces derniers mois. Je me ressassais rapidement ce qui venait de ce passer et j’eu presque une sueur froid. Il y avait eu tant. Il y a une expression qu’il faut savoir vivre intensément sa vie car c’est une fois mort qu’on se repose, j’aimerais bien le sortir ce dicton qui me plait d’ailleurs. L’homme sage demanda des informations sur la surveillance et les règles en vigueur en rapport à leur passage à Kumo. Bien entendu je devais rester honnête tout en jouant avec les mots, cela était d’une importance cruciale, un léger sourire accompagnait ma réponse.

Ce serait bien incommode de vous imposer des horaires, après tout, vous êtes nos invités. Néanmoins, vous aurez tout de même des ninjas de confiance pas loin de vous, pour assurer votre sécurité. Vous n’êtes pas dans votre pays et même si j’ai confiance en mon village, on ne sait jamais ce qu’il peut arrivé et ce serait dommage que l’acte isolé d’un individu cause des dommages irréparables entre nos deux nations.

C’était bien normal, n’ayant aucun système de bracelets, toujours suivit par le système de surveillance de Kumo néanmoins, il devait y avoir un groupe près à agir en cas d’incident quelconque. On ne sait jamais si ils n’ont pas une mission à côté dans le but de nous nuire après tout. L’homme qui l’accompagnait, le capitaine du Buki ne parlait que très peut. Ses quelques mots en ma faveur furent ceux tout d’abord d’un remerciement et ensuite ceux d’une demande par rapport au quartier Hakushi. Je souris une nouvelle fois, ce n’était aucunement une gêne pour moi d’en parler, vu que j’allais bidouiller la vérité, je suis le conseiller de la défense, ce n’est juste impensable que j’avoue une quelconque attaque. Mon sourire disparut et mon regard se perdit dans le vide en face de moi vers un horizon inexistant.

Les furyous frappèrent 2 fois. Une première fois à Kiri et Tsuchi, nous connaissons le résultat... Une seconde fois à Kusa no Kuni où la coalition ninja fut une nouvelle fois impuissante… Ce bâtiment avait un défaut de fabrication. Nous l’avons fait démolir. Heureusement, aucun Furyou n’est venue à Kumo. Ce n’est pas nous qui les intéressons après tout, ce sont les Furyous primaires…

Soudain, je revins à la réalité, souriant de nouveau, gêné de ma légère absence. Je ne pouvais surtout pas leur dire que deux Furyous étaient venus sans causer aucun dommage et qu’ils cherchaient un Furyou primaire dans une kunoïchi de Konoha, qui plus est.

Veuillez m’excuser de mon léger écart... Nous y voilà ! Nous sommes arrivés au palais du Raikage. Je vous amène à son bureau, il sait déjà que nous arrivons.

Le sujet Furyou était sensible pour le vieil homme capitaine, car il m’avait avoué qu’il désirait les chasser la dernière fois que je l’avais vu. Il avait perdu son village, sa nation, sa famille, sa patrie à cause de ces monstres, mon air désolé devait suffire à lui faire comprendre ma gêne par rapport à ce sujet délicat. En tout cas, même si j’avais changé, lui non. Nous marchâmes le temps de monter quelques marches et on arriva enfin devant la porte du Raikage.

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