Encore une mission... Cela n'arrêtait pas. Depuis que j'étais de nouveau disponible pour le village caché des nuages, je n'avais pas une minute à moi. Après tout, je suis un shinobi, c'est mon rôle. Cependant, je n'étais pas contre un petit moment pour souffler. Il faut dire qu'entre toutes les missions à Kumo, las combats contre les Furyous et les enquêtes menaient dans d'autres pays, je n'avais même pas eu le temps de revoir mon mentor. Mieux, je n'ai même pas eu l'occasion de lui envoyer une lettre, ou quelque chose dans le genre. C'était assez frustrant de se retrouver à vagabonder d'un point A à un point B, car j'ai des ordres. J'aimerais, quelquefois, briser cette emprise. Devenir libre comme le vent, aller où je le désire et faire ce que je veux. Cependant, je ne peux abandonner mon village comme ça. Ce serait irrespectueux envers mes ancêtres. Ils ont tout donné pour intégrer ce village. Même si je suis, en beaucoup d'aspects, différent d'eux, je me dois de respecter leur mémoire.

Enfin, revenons à nos moutons comme on dit. Ma mission était, en sommes toutes, assez simple. Je devais me rendre dans un camp de renégats afin de les neutraliser. D'après le rapport de quelques espions, les ennemis n'étaient pas très fort, mais assez nombreux. Cependant, vu mon niveau, j'étais capable de démanteler ce petit campement. J'étais donc partie à l'aube afin d'arriver de nuit. Je voulais jouer sur l'infiltration afin de les descendre un par un pour faciliter la mission. Cependant, tout ne se passa pas comme prévu. Le camp était désert. Seul un homme se tenait debout près du feu. Il regardait les étoiles puis prit la parole en disant qu'il savait que j'étais là. Il m'expliqua qu'un homme l'avait engagé afin de me tuer. Il m'expliqua aussi qu'il avait tué tous les déserteurs et que, malheureusement pour moi, j'étais le prochain. Un combat acharné commença entre nous deux. Cet homme possédait un grand pouvoir qui lui permettait d'esquiver toutes mes techniques. Avec cela, il maîtrisait parfaitement ses deux épées et avec cela, malgré tous mes efforts, il me terrassa sans attendre.

La suite est très brumeuse. Je me rappelle du dernier coup. Un bras ferme et un poing cinglant m'ont fait voler sur quelques mètres pour finalement atterrir dans l'espèce roche d'une petite colline. Puis ... plus rien. Il m'était impossible de me rappeler ce qui s'était passer entre ce coup de masse et mon réveil. Pardon ? Bien, oui. Je me suis réveillé. Vous savez, ce genre de réveil où vous auriez préféré rester inconscient. Des hommes me transportaient à bout de bras. La douleur était horrible, mais j'étais tellement en mauvaise état que je ne pouvais même pas exprimer ma peine. C'était un mal pour un bien, car sinon, les braves hommes auraient les tympans en mauvais états. De toutes façons, je retombai très vite dans un sommeil très agité. En effet, un rêve venait de gagner mon esprit.

Où suis-je ? Qui est cette personne en face de moi ? Pourquoi me tourne-elle le dos ? Hey toi ! Pourquoi je n'entends pas ma voix ? Que se passe-t-il à la fin ! L'homme, il se retourne. Sa bouche est en plein mouvement, mais aucun son ne sort de celle-ci. Je ne comprends rien. Serais-se de nouveau un rêve ? Après tout, j'en fais beaucoup en ce moment, donc il est fort probable que s'en soit un. D'un autre côté, si c'est un rêve sympathique, au temps le continuer non ? De toute façon, je ne vois pas comment vais-je faire pour me réveiller. D'ailleurs, l'homme en question m'indiqua une direction qu'il pointa de son index. Sans broncher et puisque, de toute façon je ne pouvais pas, je suivais la direction qu'il m'avait indiquée. Pendant une bonne minute, je ne faisais que marcher dans un univers tout blanc. La lumière était omniprésente et quasiment aveuglante. Les minutes passèrent et toujours rien à l'horizon. C'est vraiment un rêve pourri. Finalement, une créature apparut comme par magie. C'était une sorte de monstre bizarre. Elle avait l'allure et la carrure d'un homme, mais il y avait quand même bon nombre de traits différents. Par exemple, sa peau était toute rouge et la créature ne possédait apparemment pas de globe oculaire. Il y avait seulement une hideuse bouche. La créature était à mains nues et semblait vouloir m'attaquer. L'idiote ! Je ne perdis pas de temps et dégaina mon épée en un éclair. Pardon, pourquoi ai-je une épée ?Je n'avais pas le temps de me poser cette question. D'un coup horizontale et brut, je le tranchai en deux. La créature disparut instantanément. L'homme apparut derrière moi et il me serra la main. Puis, plus rien.

Mes yeux s'ouvraient doucement, mais surement. Je voyais des ombres qui se mélangeaient avec de la lumière. Puis tout devint clair. J'étais dans un lit et il y avait un homme à côté de moi qui surveillait mes blessures. Voyant mes yeux s'ouvrirent, l'homme prit la parole.

« Calmez-vous. Vous êtes en sécurité. Je suis un médecin d'un village voisin. Nous passions dans le coin pour récolter des herbes avec mes fils et nous vous avons trouvé empaler dans la colline. Ne bougez pas ! Vous avez de nombreuses côtes brisées, un traumatisme cranien, un bras cassé ainsi qu'une épaule déboîté. J'ai fait les premiers soins et j'ai envoyé mon fils chercher mon frère qui est un shinobi et qui maîtrise mieux la médecine que moi. Malgré cela, vous allez être éloigné des combats pendant un long moment jeune homme. »

« Je comprends. Merci de m'avoir sauvé. »

C'était les seuls mot que je voulais et pouvais prononcer. Pour le reste, je n'avais pas grand-chose à dire. Un homme bien plus puissant que moi m'avait détruit et un homme bien plus faible que moi m'avait sauvé. Comme quoi, le monde peut être très surprenant. Bien entendu, j'avais envie de manger cet homme et sa famille, mais ce serait contraire aux enseignements de mon mentor.

Les semaines passèrent et je travaillais avec le frère de mon sauveur afin de retrouver doucement, mais sûrement mes membres et mes capacités. Il était clair que cela allait prendre du temps. Tous les jours, la douleur était présente, mais c'était bon signe. Mon corps guérissait et la douleur était donc bonne à prendre. Je devais pratiquer des dizaines d'exercices par jour afin, tout d'abord, de retrouver une utilisation quotidienne de mon corps. Après cela, je devais travailler avec cette famille afin de reprendre des forces et de l'endurance. Puis, ensuite, reprendre les exercices d'un shinobi afin de retrouver mon niveau passé. Rome ne s'est pas faite en un jour et ma rééducation suivait ce proverbe. Il me fallut des mois avant de pouvoir retrouver le corps que j'avais avant de me faire écrabouiller. Néanmoins, je me sentais prêt. Il était temps pour moi de revenir dans mon village !