Nous étions dans une situation délicate, je n'étais pas un pro pour défaire ce genre de chose. Je préférais le classique. Mais alors que j'arrivais enfin à la dégager et que je pouvais entre autre voir son soutien-gorge. C'était le débarquement de la grande guerre dans cette chambre... Kibo, le sunjajin apparaissait en même temps que Yuki et le pire, ma sœur venait de revenir... Situation des plus étranges de voir toutes ses personnes dans une chambre qui ne pouvait tout de même pas en accueillir dix. J'aurais bien répondu a ce que me disait Suzuka, mais la situation ne m'y prêtais guère surtout quand j'entendais Yuki me crier dessus en disant que je risquais la prison car elle était mineur, je tournais alors mon regard vers elle avec un large sourire.

« Ah bon, et Kibo, il risque quoi lui alors ? Ahah »

C'était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité, mais bref... Kibo s'était retourné à temps, ma sœur avait toujours son air aussi décontracté et limite tout cela semblait naturelle à ces yeux. Pendant ce temps, Yuki recouvrait Suzuka... Il pensait à quoi ? Il était vrai que je n'avais pas une réputation de saint, mais tout de même, je savais être respectable. Asuka voulait des explications, je la regardais en soupirant.

« Honnêtement, je n'y suis pour rien, pour une fois... »

Pour une fois que j'étais innocent, on allait me faire porte le chapeau juste à cause de ma réputation. Dans tout les cas la situation était embarrassante et prêtait à confusion. En tout cas, j'aurais aimé savoir comment ils ont pu arriver ainsi tout d'un coup... ils s'étaient téléporté et j'étais curieux de savoir de quelle manière.

« Vous avez fait comment pour vous téléporter ? Et puis c'est pas plus simple de... »

Mon regard se tournait alors vers une odeur que je connaissais que trop bien, une odeur de sang. Yuki semblait avoir une blessure au niveau du bas ventre et j'avouais ne pas trop comprendre ce qui se passait. Elle était sur le bord de l'évanouissement... Une ancien plaie, une blessure récente, je ne savais pas du tout, mais il fallait agir. Je bondissais alors vers Yuki et je la portais dans mes bras pour la déposer directement dans le lit ici présent.

« Allez me chercher tout de suite un médecin !! »

Chaos, je ne trouve pas de meilleur mot pour qualifier la situation présente. Cette chambre est devenue en moins d'une minute un véritable moulin et ma pudeur toute nouvelle vient de se faire violemment piétiner par le nombre. D'abords la sœur, enfin je crois que c'est elle. Elle demande alors ce qui se passe, d'un ton neutre qui est habituel en me connaissant, mais bien moins quand on me rencontre pour la première fois.

"Excellence question..."

J'ai donc remonté ma robe que je tiens sans trop comprendre la situation et grande sœur m'a recouverte d'une nouvelle couche au cas où. Entre temps Kibo a au moins eu la décence de se retourner. Je vais être punie pour une année à ce rythme-là avec tout ce qui se passe. Il vient alors la question de mon âge comparativement à Are qui lui rétorque qu'elle n'est pas forcement bien placé pour parler de cela. Grand-frère et majeur ? Je ne le savais pas, j'étais persuadé qu'il avait lui aussi dans les seize, dix-sept ans comme elle. Enfin soit, c'est vrai que je n'ai jamais demandé son âge...

"Vous n'allez pas vous battre j'espère ?"

Je ne pense pas que ça sera le cas, mais c'est le genre de remarque qui sert à faire remarquer l'idiotie que serait une telle éventualité si elle venait à se réaliser. Sans avoir vu le sang et avant même que quiconque réagisse d'ailleurs je précise au cas où.

"Ma robe était juste coincée, il m'a aidé à l'ouvrir."

Et c'est maintenant que nous voyons le sang, celui-ci ne fait qu'un tour à Are qui va l'allonger sur le lit, mais comment elle a bien pu se faire ça sans même le réaliser ?! Je n'ai pas la moindre compétence en médecine, mais j'ai toujours une trousse de premiers secours scellée dans mon sac, d'ailleurs il est à côté c'est pratique, je la sors donc et l'ouvre sur le meuble à côté du lit, entre-temps j'ai refermé de nouveau la robe pour pas me retrouver encore en lingerie devant n'importe qui.

"En attendant que les secours arrivent... Que fait ont ?"

Parfois c'est un avantage de pouvoir n'avoir aucun sentiment ou presque, je peux par exemple reste avec un sang-froid des plus appréciable au milieu de cette cohue et garder donc mes idées claires alors que dans un autre cas, si j'étais "normale" je serais peut-être choquée ou même évanoui au sol.

Cela devait être une journée simple, sans soucis et contrainte, mais le destin en avait décidé autrement, je me demandais parfois si le sang ne venait pas à moi, comme pour me rappeler tout le temps mon passé. Bien sur, cela n'avait rien à voir, mais la couleur était la même et toujours présente non loin de moi, j'avais l'impression de ne plus pouvoir fuir ce chemin sanguinaire que j'avais tracé au fil du temps, que j'avais tenté de stopper, mais malgré cela, il était toujours là à me guetter, m'attendre au moindre recoin, tentant de réveiller la bête qui dormait en moi. Devais-je continuer à le nier, à le fuir ou tout simplement me laisser engloutir par ce sentiment de haine et de douceur que me procurait la vue du sang, de trancher, tuer et massacrer. C'était là quelque chose de bien complexe à laquelle je me devais de trouver une réponse rapidement, mais je me devais de le reporter pour quelques instants encore car il fallait s'occuper du cas de Yuki avant tout.

Une chose était sur pour le moment, personnes ne pouvaient faire des soins à Yuki dans un premier temps, personnes n'avaient les connaissances pour et tout en analysant la situation, il fallait vite agir et bien. J'avais omis tous les détails, j'étais focalisé sur Kibo, soulevant quelque peu la robe de Yuki pour y voir le sang couler d'une plaie assez récente. Il la prenait alors dans ces bras tout en me demandant de vite les guider vers l'hôpital... Je m'absentais dans mon esprit quelques secondes, je devais me défaire de cette image de sang, je sortais alors rapidement en priant Kibo de me suivre ainsi que ma sœur et Suzuka.

« L'hôpital n'est pas bien loin Asuka et Suzuka, allez-y, pour ma part, il faut que je me change les idées... la vue de ce sang éveille en moi des souvenirs que je préfère oublier et le seul moyen est de me plongé dans mes recherches. »

Ce n'était pas très correcte de ma part, mais je me devais de rester seul un moment, c'était un peu trop pour moi. Je me devais de réfléchir à tout cela et de faire un point sur mon état mental. Je les laissais alors partir de ma demeure et je prenais les draps du lit d'amis afin d'aller les mettre dans le feu, je ne pouvais pas supporter cela et ce n'était que du tissus après tout. Je me rendais maintenant dans mon laboratoire afin de me plonger dans mes nouvelles recherches concernant les furyous, cela me changerait pas mal les idées.

Spoiler:

La situation est trop rapide et chaotique, ça en serait presque comique si grande sœur n'étais pas dans un sens éventrer devant nous. La demoiselle dit qu'elle est déjà suffisamment envahie et propose plutôt l'hôpital... En même temps, je viens à peine d'arriver, je ne pouvais pas deviner qu'il y avait un hôpital aussi proche d'ici.

"Hôpital alors."

Ce n'était pas vraiment le temps de se poser des questions, chaque instant perdu peut l'amener aux portes de la mort. Je ne tiens pas à perdre une personne qui m'est importante par excès de faiblesse et c'est ainsi que j'aide grand-frère à conduire celle qui m'a sauvée dans le dessert mourir.

"Je t'interdis de suivre la lumière grande-soeur."

Forcement, avec mon retard mental je donne plus l'impression d'être vaguement irrité par cette possibilité, alors que dans le fond j'ai réellement envie de fondre en larmes. Mais ce n'est assurément pas le moment, alors je la porte, je la suis et j'aide à comprimer sa blessure pour éviter au maximum que ce si précieux liquide écarlate de s'échappe d'elle. En tout cas, après l'invasion voilà que nous lui massacrons aussi ses sols elle en sera surement encore moins ravie et dans l'immédiat je n'ai rien à faire. Arekushi précise que le sang-là un peu trop... Dans le doute je dirai excité, mais dans le sens bizarre et lugubre du terme, pas le même genre que si... C'est un autre sujet.

"Je te reverrai plus tard Arekushi."

Oui je l'appelle par son prénom, enfin, c'est un autre sujet, nous nous dirigeons alors vers l'établissement de soin en espérant pour ma part que cela ne soit pas trop tard. Lançant un regard ou plutôt en le faisant régulièrement vers Kibo, un regard interrogateur dans le vain espoir que tout cela ne soit pas aussi grave que cela en à l'air, mais dans un autre sens je suis trop réalité pour me bercer d'illusion... Je veux juste qu'elle reste en vie.

HRP: