Qu'est ce qu'une conversation ? [Pv Teichiro]

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Appuyé contre la porte du palais, le jeune homme, jouait avec sa cravate entre ses mains. Il attendait patiemment que la source de tous ses problèmes à l’instar de ceux de Konoha d’ailleurs, n’apparaît dans son champ de vision. Sa chemise grise avec de légère rayure blanche était remontée jusqu'à ses coudes, il n’avait pas autant d’élégance qu’habituellement mais le soleil d’été avait raison de sa coquetterie. Surtout que cela faisait plusieurs heures, qu’il attendait contre le panneau en bois, quand on lui avait annoncé que Samidare Teichiro était revenu au pays. Et il ne voulait pas le rater, regardant d’un œil morne, les shinobi qui entraient et sortaient comme des abeilles du palais. Certainement un de ceux-ci irait chercher le jeune homme, parce qu’il n’était bien entendu, pas le seul à attendre.

Finalement, il aperçut la tignasse, les deux mains sur ses bras. Il s’avança au dessus des marches, même s’il avait envie de l’interpeller sur l’instant, il força ses lèvres à rester scellée. Le jonin à la retraire connaissait un peu le personnage et il n’aurait pas vraiment disposé à l’écouté, s’il se sentait dans une position inférieur. Il gardait un soupir d’agacement face à autant d’orgueil.

Une fois que le ninja posa le pied sur la dernière marche, le rejoignant dans la petite allée avant d’arriver au bâtiment de l’Hokage. Bien entendu, celui-ci était sur le point de le dépasser, chose qui n’étonnait pas Yue. Après tout, le soldat ne devait même pas savoir qui il était, à l’instar de beaucoup de monde. Cela lui convenait, il avait fait le choix d’être invisible.

-« Samidare Teichiro, 24 ans. Jonin officiellement mais appartenant au Seika, comme le lys blanc de Konoha. Originaire de Kiri, c’est pour cela que vous avez été choisi pour représenter Konoha en tant que délégation. J’aimerai m’entretenir avec vous. Rassurez-vous, Miyu peut attendre, elle comprendra votre retard. »

L'interpellation du jeune homme ne m'avait pas vraiment plus. Je n'étais ni d'humeur, ni avec du temps à tuer. Mais quand il parla et décrivit nombre de choses que peut pouvait savoir. Je me stoppais pour lui faire face et offrir un regard inquisiteur. Je le jaugeais d'abord un certain temps, il ne payait pas de mine, cependant une grande confiance émanait de lui, sans compter cette affreuse impression de contrôle. La colère ne paraissait en aucun cas pouvoir prendre possession de cet homme.

Je cassais d'abord mon regard pour m'approcher de lui au plus près. Puis en prenant une posture nonchalante je lui répondis d'un ton aussi ferme que suggestif.

Tu as oublié mon surnom... Le Démon Cendré. Sinon c'est un sans faute. Je suis assez pressé vois-tu. Alors a moins que cela ne soit important, je n'ai pas vraiment de temps à perdre avec un inconnu.

Je brisais cette fois ma posture pour en prendre une plus affirmé et plus ferme. Il éveilla en moi je dois l'avouer la curiosité. Seul un homme qui a des entrée dans le palais et l'entourage de l'Hokage pouvait connaitre ces informations. Aussi je donnais le change, pour cacher ce fait. Le fait qu'il m’intéressait plus que je ne voulais l'avouer. Je demeurais ensuite silencieux. Espérant intérieurement qu'il en vienne vite au vif du sujet. Puis une chose me fit rompre le silence en hâte. Il ne s'était même pas présenté.

Si tu connais mon rang. Tu dois comprendre que te présenter à moi de cette façon sans me donner ton nom. C'est à la limite de l'insubordination. Alors ?

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Le jeune homme se contenta de relever un sourcil alors que son vis-à-vis ne cachait pas ses menaces face à sa façon un peu cavalière de l’avoir aborder. Cependant, le brun, savait qu’il n’aurait pas attiré son attention autrement. Teichiro n’était pas le genre à faire attention ‘’aux petits personnels’’ à son contraire. Laissant jouer un léger rictus qui n’avait rien de joyeux, presque joueur, il se pencha légèrement en avant, une main dans le dos et de l’autre un peu en avant.

-« Senri Yue. » Il n’avait pas prononcé le ‘’pour vous servir’’ comme il se plaisait à le dire aux jeunes demoiselles. Ce genre de phrase toute faîtes qui lui donnait pendant quelques secondes un lien avec son vis-à-vis. Or, le jeune homme aurait bien aimé, qu’aucun fil ne le raccorde à ce personnage.

Mettant fin à sa petite courbette et laissant ses lèvres vierges de tout sourire, ses yeux améthystes rencontrèrent ceux du shinobi. Il se détourna légèrement afin de barrer le passage discrètement à son ‘’supérieur’’ alors que sa main gauche se plaçait vers les marches qui conduisaient aux jardins.

Cependant, l’homme n’accepterait certainement pas de le suivre, dans un lieu qui était moins exposé, sans avoir une bonne raison. Réfléchissant pendant quelques secondes à ce qui aurait le plus d’impact sur le ninja. Il remarqua d’ailleurs à cet instant, que son cadet, n’avait même pas relevé qu’il avait utilisé le prénom de leur dirigeante. Il n’avait pas été cérémonieux auprès d’elle et pourtant le brun était connu pour ses accès de colère, quand on manquait de respect à fleur de Konoha.

-« Je viens d’une famille d’artisan, je n’ai aucun mérite sur les quelques informations glanées. Votre sabre est d’un naturel bavard. » Laissa-t-il tombait en gardant dans son être un haussement d’épaule. Par contre malgré lui, les mots lui échappèrent. –« Il vous remercie d’ailleurs, du soin tout particulier que vous lui porter. »

Le jeune adulte maudissait parfois son don, dès que les objets se rendaient compte, qu’il pouvait les comprendre, ce n’était plus qu’une pluie de parole. Chacun voulait que son propriétaire reçoive ses mots et parfois, cela franchissait ses lèvres sans qu’il ne le souhaite vraiment. Enfin, si cela pouvait mettre en confiance, suffisamment pour qu’il le suive du moins, le guerrier, il n’allait pas s’en plaindre.

-« Acceptez-vous de m’accorder votre temps, dans ses conditions ? »

L'ambiance n'était guère tourné vers la joie. Pourtant, une étrange impression de déjà vu" imprégnait mes pensées à l'écoute, de la tenu, de la posture et du ton que prenait le jeune homme face à moi. Quelque seconde silence en l'observant pour chercher à qui il me fit penser. Et l'idée s’éclaircit alors brusquement. Il me faisait penser à moi...
Cette façon de parler, cette confiance en lui et cette étrange sagesse naturel qui flirtait avec sa voix.

Il m’intéressait alors au plus au point. Et toutes mon attention lui fut acquise. Chacune de ses phrases imprégné de mystère me faisait cligner de l’oeil en prendre un faciès toujours songeur et inquisiteur. Sa dernière remarque fut celle qui me fit le plus d'effet. Mon sabre me remercie du soin que je lui apporte. Il est d'un naturel bavard ? Un seul homme pouvait communiquer avec les objets... Et je savais qui était cet homme. Mes yeux s'entrouvrirent avec étonnement. Je rencontrais enfin mon "rival" en quelque sorte. Je ne pu retenir un petit fugace petit sourire. Et sous une sorte d'envie de démontrer le respect que j'avais pour l'homme qui malgré la situation était "princier", je m'inclinais à mon tour de la même façon qu'il le fit.

En me redressant je me décidais enfin à lui répondre. Prenant un ton beaucoup supérieur. Plutôt neutre, sans fioriture et d'une impassibilité peu commune. Je commençais à marcher dans la direction qu'il désigna en signe d'acceptation.

Je suis honorer de rencontrer un homme tel que vous. Même si nous avons tous les deux qu'une amitié serait de mauvais gout. Mon sabre parle trop donc... Mais pourrais-je lui en vouloir ? Il m'accompagne depuis des années. Mon ami le plus précieux dans les moments les plus sombres de ma vie.
Mais je suppose que vous n'êtes pas venu me voir pour parler du passer. Plutôt du présent ? A moins qu'il s'agisse d'avenir... Sachez que les mise en garde ont toujours l'effet inverse sur moi. L'esprit de contradiction est un défaut dont je n'ai su me séparer.

Je lui parlais donc sans détour. A quoi bon cacher ce que tout le monde ou presque savait. Nous ne devions pas faire de faux semblant. Lui et moi n'étions pas des amis et ne le serions jamais. Une seule chose nous unissais. Miyu. Je me doutais bien que sa présence n'était pas pour la courtoisie. Cependant, je du admettre que je trouvais en lui un personnage des plus intéressant. En une autre vie, nous aurions certainement été de bon amis. C'était une évidence. Mais le destin en décida autrement. La politesse et le respect était donc les seule marques que je pouvais lui offrir.

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Un nouveau rictus ne put s’empêcher de naître sur les lèvres du brun au propos de son cadet. Celui-ci ne rougissait même pas et reconnaissait même que son cœur battait pour son épouse. Yue s’avoua qu’il ne croyait pas qu’il aurait autant d’audace, il pensait que celui-ci aurait tut le seul lien. Ce n’était pas juste par défi ou même qu’il pensait que sa personne n’était qu’un faible obstacle. Sinon, il ne se serait pas renseigner sur lui.
C’était vrai que son don n’était un secret pour personne mais beaucoup avait tendance à oublier que l’oiseau qui voletait d’un coin à l’autre du village avait le privilège d’avoir la main du Hokage.

D’un autre côté, cela allait faciliter la conversation, parce qu’il n’était pas venu pour marquer son territoire et il allait encore moins le faire, si cela pouvait déclencher un vrai esprit de compétition pour le Seika. Pas qu’il pensait pouvoir perdre mais il ne prendrait jamais un tel risque, après tout celui-ci avait réussi à gagner la confiance de Miyu. Et il savait pour être passé par le même chemin, que c’était loin d’être évident. Laissant de côté la nostalgie qui s’emparait de lui, il secouait la tête de gauche à droite.

-« La seule mise en garde, que je n’aurai jamais contre vous, c’est de vous abstenir de la blessée. Cependant, je ne suis pas venu pour tenir un long discours sur son comportement à son égard. » Commença le jeune adulte d’une voix égal.

Comme s’il parlait du beau temps et non, qu’il reconnaissait pleinement que l’homme pouvait tourner autour de sa femme, comme si cela ne lui importait pas. Or, ce n’était pas du tout le cas. Sauf qu’il savait que s’il venait à causer des blessures également à celui-ci, c’était à Miyu qu’il en ferai. Et il ne pouvait la privé du seul ami, qu’elle avait. Lui n’ayant plus ce rôle depuis le jour, où elle lui avait enfin dit oui.

-« Il est vrai par contre, que je viens m’assurer que ce petit voyage dans votre terre natal, n’ait changé votre patriotisme envers cette nation. » Poursuivit-il une lueur un peu moins lumineuse dans ses prunelles améthyste à ses simple propos.

Quand Yue annonça la réelle raison de sa présence. Je me stoppais soudainement. Lui tournant le dos sans retenue pour qu'il ne puisse décelé le fait que ce qu'il dit m'avait troublé au plus au point. En effet, cette question me retrouver des souvenirs passé, et tomber dans une nostalgie que je cherchais à fuir chaque jour de ma vie. J'allais me montrer très clair avec lui. Peut-être un peu violent dans la parole. Mais ce n'était pas pour paraître encore plus arrogant que je ne l'étais, c'était juste que ce sujet était pour moi une chose bien difficile à aborder.

Finalement mon sabre n'est pas si bavard... Ce voyage à Kiri n'a rien changé. J'aime Konoha. Et quoi il puisse arriver. Jamais je ne chercherais à lui causer du tord. Ma vie est voué à ce village et à son Kage. Le pays de l'eau m'a former. Mais il m'a prit, mon sang, mon âme, ma famille, mes amis et mon humanité. Konoha m'a rendu tout cela par bride. La seule chose qui me rattache à Kiri aujourd'hui est la haine que je lui porte et le rêve de voir ce village maudit périr dans un brasier que j'aurais moi-même déclenché. Vous ne pouvez comprendre ce qu'est d'avoir le sentiment de n'être q'un instrument, vide et fade. Dont l'ignorance sert les ambitions d'un fou pour qui on combat sans jamais l'avoir rencontré.
A la vérité, si je trahissais Konoha, je me trahirais moi-même. Cela je ne le peux pas.

Il ne le vit sans doute pas, mes yeux devinrent presque larmoyant rien qu'a l'évocation de ce sujet. Ma seule patrie était aujourd'hui le pays du feu. Et je sacrifiais volontiers ma vie pour le baigner de gloire. J'attendis alors dans le silence que mon faciès puisse redevenir las et impassible pour lui faire de nouveau face. Faisant preuve à ce moment d'une détermination quasi fanatique par mon regard.

J'effacerais des mémoires, et me baignerais dans le sang de chaque individu qui portera atteinte à Konoha. Quitte à sombrer dans l'infamie et le déshonneur. Nul homme ou femme, ne pourra s'en prendre à Miyu ou Konoha sans avoir à supporter la colère d'un fou. Que la menace vienne de l'extérieur ou de l'intérieur. Est ce assez clair ?

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Yue écouta sans un mot ni même un changement d’expression le discours de son vis-à-vis. Et malheureusement les phrases qu’ils crachaient ne l’apaisaient pas, bien au contraire. Il n’avait jamais sous entendu que l’homme retournerait dans son pays d’origine, ni qu’il reprendrait le bandeau du village de la brume. C’était précisément cette haine qui avait fait que le shinobi avait attendu pendant de longue heure la venue du Seika. Si cela ne tenait qu’a lui, il aurait laissé le brun s’enfoncer dans les abîmes de la haine, celle-ci étant bien plus puissante parfois que l’amour. Or, cela ne dépendait pas uniquement de lui. La disparition de Teichiro, non seulement de blessé profondément sa moitié se sera un coup dur pour Konoha. Malgré son orgueil souvent mal placé, il était apprécier au sein de cette nation et remplissait son devoir avec dévotion.

Chose que son cadet ne manquait pas de lui souligner par des propos muni d’une certaine agressivité. Le jonin à la retraite n’était pas venu pour entamer un quelque conque conflit avec le bras droit de Konoha. Bien au contraire, il devait juste s’assurer que la flamme, sa volonté de faire passer sa nation d’adoption, ne vacillait pas.

Un rictus vint quand même se placer sur les lèvres du jeune adulte, une chose dans les propos du shinobi n’avait pas manqué de le titiller. Ce sentiment qu’il décrivait avec temps de hargne qui lui avait fait perdre tout goût à la voie ninja. Cette voix perfide qui l’avait saisit plus d’une fois, implorant de rejoindre la faucheuse pour cela cesse. Peut-être qu’à l’époque, il aurait pu le faire, alors que son don lui apparaissait de plus en plus comme un poison. Sauf qu’une image avait capturé son cœur et il avait été sauvé. Tout comme l’homme devant lui l’avait sûrement était.

-« La haine. Si vous ne voulez pas devenir un poison pour cette nation que vous chérissez, il va falloir que vous y renonciez. Il n’y a pire maux, elle perverti les cœurs et gangrène tous à quoi vous tenez. Je n’ai jamais mit en doute votre dévouement envers notre nation. » Commença l’artisan d’une voix glacial pour trancher avec le ton empli de colère de son vis-à-vis.

Contrairement au lys de Konoha, il était parfaitement calme et cela se traduisait par cette voix qui n’était pourtant pas cassante ni sec. Elle était juste froide, comme pour essayer de refroidir par ses mots, le ninja.

-« Je ne veux pas que vous vous consumez, ni même votre ami à votre ceinture et même si cela me déplait fortement, il en va de même pour Miyu. Pensez-vous qu’elle ne s’est pas rongé les sangs pendant toute la durée de votre absence ? Vous avez tenu à partir afin de vous prouvez quelque chose. J’espère que les réponses en valaient la chandelle… » Termina Yue d’une voix qui n’était plus qu’un souffle.

Il allait se diriger vers la porte du palais laissant ainsi le jeune homme reprendre sa route mais il s’immobilisa après avoir fait trois pas. En jetant un regard par-dessus son épaule, embrasant les prunelles améthyste, il lâcha une simple phrase.

-«Si vous voulez lui éviter le poids des larmes, vous n’aurez pas le choix. Parce que je ne retirerai aucune satisfaction en contemplant votre cadavre. »

Sur cette dernière note, il rejoint l’épais panneau en bois et s’apprêtait à rejoindre ses appartements alors que l’homme allait devoir rejoindre son épouse. Malgré ce qu’il avait dit peu avant, il savait qu’il aurait droit à une scène, il ne faisait aucun doute que les gardes lui raconteraient leur petite intercalation. Ainsi, elle lui reprocherait surement, d’autant plus qu’elle avait envie de voir Teichiro au plus vite. Aussi bien pour des affaires politiques que pour se rassurée.

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