J'avais fait en sorte de rapatrier les deux supposés Konohajin dans une dépendance non loin de l'hôpital, je n'avais en aucun cas l'intention de les laisser dans un lieu public. Une dépendance surveillée par deux chunin et moi même. Une journée complète avait passé depuis l'arrivée des deux hommes et je décidais de leur rendre une petite visite, en effet une infirmière m'avait dit qu'ils allaient mieux et aptes à parler. Et je comptais bien m'y rendre seul, en effet il fallait que j'en ai le coeur net, que mes doutes s'estompent ou au contraire se concrétisent. En effet trop de choses ne collaient pas, pourquoi deux Konohajin s'étaient retrouvés aux portes du village dans un état aussi mauvais. Ils disaient faire partie d'un groupe mais qu'il s'était fait décimer, pourquoi Konoha n'avait prévenu qu'une de leur unité s'aventurerait dans notre pays, et pourquoi n'avions nous aucune informations sur ce prétendu Nukenin ? Trop de questions étaient sans réponses et peut être qu'un autre goberait cette histoire, mais j'étais de nature méfiante et je ne comptais pas en rester là.

Mais ce n'était pas tout. J'avais passé les cinq dernières années à fuir comme un lâche, à me caché et à mentir. Je m'étais même retrouvé à feindre mon identité au coeur même du village de Konoha, on pouvait donc dire que j'étais une sorte d'expert dans le mensonge. Et ces deux là... Quelque chose n'allait pas et j'étais persuadé qu'ils n'étaient pas ce qu'ils prétendaient être. Mais même tout ce que j'avançais était vrai mon désir était juste de connaître la raison de leur venue. Car jusqu'à preuve du contraire ils n'avaient rien contre Kumo, mais c'était le cas il fallait que je le découvre. Clope au bec j'entrais donc dans la dépendance ou les deux hommes étaient confortablement installés. Je remarquais les quelques bandages qu'ils avaient sur le corps, au moins leurs blessures n'étaient pas simulées. Sans dire bonjour je fermais la porte derrière moi veillant bien avant que personne ne puisse épier la conversation qui allait avoir lieu. Puis je tirais une chaise pour m'y asseoir tout en fumant une cigarette, alors je prenais la parole.

"Messieurs vous avez l'air d'aller bien mieux que lors de votre arrivée je m'en réjouis."

Je me levais alors commençant à tourner en rond, puis je repris.

"Mon histoire est particulière. Vous avez surement entendu parler de l'As ou de Oeil de Faucon, le déserteur de Kumo. Et bien c'est moi, il y a 5 ans je désertais ce village."

Ils devaient surement trouver cela bizarre qu'un inconnu raconte sa vie, mais ils allaient bien comprendre ou je voulais en venir.

"Une désertion n'est jamais facile, et la nécessité de savoir se cacher et de se fondre dans le décors est très importante. Je dirais même que c'est une qualité primordiale. Mentir, se déguiser, inventer des histoires, on peut dire clairement que j'étais devenu expert dans cette discipline. Mais aujourd'hui je n'ai plus besoin de mentir, mais j'ai gardé une mauvaise habitude, me méfier de tout le monde tout le temps. Rassurez vous cependant, je dois être les seul à me préoccuper autant de votre cas."

Je tirais une nouvelle bouffée de fumée provenant de la cigarette puis reprenais la parole plus sérieux que jamais.

"Maintenant messieurs, essayez de me dire la vérité je vous jure que ça soulage. Qui êtes vous ?"

Je ne pouvais laisser mes doutes me ronger, et j'étais tellement sur qu'ils me mentaient qu'il fallait que je sache. Mais s'ils maintenaient leur version des fait je n'aurai d'autre choix que de les épier 24h/24 jusqu'à leur départ. Je n'avais aucune confiance en eux.

Nous avions déjà passé une journée entière dans le village de Kumo. Notre premier forfait avait été accompli, seulement qui pouvait le savoir ? L’accueil avait été digne de notre rang d’alliés. Même si une légère méfiance se lisait dans les visages, les regards, les gestes, nous étions plutôt bien traités. Quelques bandages sur le corps, je regardais d’un œil curieux tout ce qui se trouvait à portée de vue. Depuis le premier instant jusqu’à maintenant, mes yeux n’avaient cessé d’observer. Des différentes réactions des uns et des autres, je découvrais un village plutôt bien organisé. A aucun moment nous n’étions vraiment seuls. Surtout pas à l’hôpital. Quand bien même on nous laissait notre chambre pour nous deux, je devinais les présences d’infirmiers et de médecins non loin. Aucune paranoïa, je savais bien que leur but n’était pas de nous épier. Ils avaient bien autre chose à faire. Seulement, tout ce beau monde gardait un œil discret sur nous. Tous sauf, vraisemblablement le Hakushi qui nous avait accueilli à l’entrée du village.

A peine avais-je pensé à lui, que je le vis entrer dans notre chambre. Toujours cet air mystérieux emmêlé d’expérience. Courtois, le Jônin s’était mis à nous aborder très vite en nous expliquant sa vision des choses sur ce que nous étions. Notre présence ici ne l’agréait pas. Pas le moins du monde. C’était peu dire. Personnellement, je m’en moquais un peu, parce que tant qu’il n’avait pas de preuves, il ne pourrait rien contre nous. Même s’il avait tout le mauvais pressentiment du monde, il ne pouvait nous causer aucun tort car le risque était bien trop élevé s’il était avéré que nous étions des alliés. Silencieusement, j’observais ses manies, j’écoutais son histoire jusqu’à l’inévitable point de chute que j’avais deviné depuis le début de sa tirade.

Mon regard se porta sur Hiro. La pression, je ne la ressentais aucunement. Nous avions un plan le Yamanaka et moi. Pour l’instant rien ne le perturbait, alors pourquoi varier pour les seuls beaux yeux d’un Jônin qui n’était prêt à entendre que ce qu’il souhaitait entendre ? Comme je m’y attendais, Hiro maintint la version des faits que nous avions préparé depuis belle lurette. Tandis qu’il assénait « notre vérité » je clignais lentement des yeux en direction du Hakushi comme pour confirmer les propos de mon compère. Nous étions konohajins à l’instant présent. Que pouvions-nous être d’autre ?

_ Cher ami, votre histoire est tout aussi poignante que particulière. Vous pouvez vous estimer heureux d’être encore en vie et surtout réintégré à ce village. Chez nous, les déserteurs ne peuvent pas espérer cette chance…

Voilà ce que je disais à notre cher ami un temps après qu’Hiro se soit tut. Puis je reprenais.

_ La vérité, nous vous l’avons dite. Et je peux vous certifier, qu’effectivement, nous sommes en paix avec notre conscience…

Je caressais lentement le rebord du lit sur lequel j’étais à présent assis tout en continuant de regarder le Hakushi. Puis je poursuivais :

_La vie de déserteur n’a certainement pas été de tout repos. On le comprend bien car vous avez gardé quelque chose qui a certainement contribué à vous maintenir en vie : la méfiance. Je peux le comprendre. Les temps sont durs. Certes, mais je vous conseillerais d’apprendre la confiance… Je vous le jure, c’est un état émotionnel apaisant facile à vivre.

Je me levais alors et marchais vers la fenêtre. Il faisait sombre. La nuit était tombée. Un croissant de lune éclairait faiblement le village à cause de la présence de quelques nuages. Il devait faire bon dehors. J’ouvrais les fenêtres, un air frais pénétra dans la pièce. Je me laissais aller un iota et fermer les yeux pour profiter de cet air, de ces senteurs qui me parvenaient et qui m'étaient inconnues. Je rouvrais les yeux et regardait le village qui s'étendait à mes yeux. Les médecins nous avaient autorisés à sortir car nos blessures n’étaient pas si profondes que cela et nous récupérions vite. Nous étions justes astreints à dormir au village cette nuit après cela, nous pouvions le quitter. Je me tournais vers le Hakushi.

_ Cher ami ? Permettez-vous que je vous appelle ainsi ? Nous n’abuserons pas très longtemps de votre hospitalité. Peut-être deux ou trois jours tout au plus. Mais j'aurais une requête à formuler si vous me le permettez... Pourriez-vous nous accompagner faire une petite balade au sein du village ? Les konohajins racontent que Kumo est agréable à visiter de nuit. Et j'aimerai pouvoir en voir quelques endroits au moins une fois.

Mes yeux scintillaient. Mihawk y verrait peut être le signe d’un quelconque intérêt. Il n’aurait pas tort. Quel voyageur n’aimerait pas visiter la ville dans laquelle il sait qu’il ne passera qu’un bref séjour ?

On apprend pas au vieux singe à faire la grimace. C'est cette expression qui me venait naturellement en tête alors que j'écoutais les paroles décousues de mes deux protagonistes. Le premier d'ailleurs resta presque impassible à ma précédente remarque, je ne discernais qu'un regard furtif vers son collègue avant qu'il ne me confirme sa version de l'histoire. C'est comme s'il venait de me réciter sa leçon, comme s'il avait appris tout par cœur avant de venir dans nos contrées. Mon sentiment restait donc inchangé même suite à sa remarque. Le deuxième cependant était plus bavard, et essayait tant bien que mal de m'embobiner. Et malgré tous ses efforts, ses manières, sa façon de tourner ses phrase afin de se rendre le plus poli et crédible à la fois, et bien tout ça ne marchait pas sur moi. Comme je l'avait pensé plus tôt, ils n'avaient pas eu de chance de m'avoir rencontré.

De nature méfiante ? Oui je l'étais, et à raison. Je n'avais accordé ma confiance qu'à peu de personnes dans ma vie de Shinobi, et elles étaient soit mortes soit disparues à l'heure qu'il est. Et pour certains autres cas, je n'avais plus qu'être spectateur à de nombreuses trahisons, et malgré moi j'avais été impuissant et je m'étais juré de ne plus jamais me faire avoir Et aujourd'hui ces deux hommes me posaient un véritable dilemme. Car si effectivement ils étaient de Konoha, nul doute que leur rapport une fois de retour ne serait pas des plus affectueux envers ma personne et je serai automatiquement mis sur la sellette. Et dans un autre cas, si mon intuition était la bonne, et si ils causaient ne serait-ce qu'un peu de bordel alors qu'ils sont sous ma responsabilités, j'en prendrai assurément pour mon grade également. Et, alors que ma cigarette se terminait je réfléchissais à toute vitesse pour trouver une solution.

La première idée qui me venait était de me débarrasser d'eux, chose facile si j'avais été encore un Nukenin, mais aujourd'hui je ne pouvais pas me permettre de tels écarts. Mon regard perçant se fit plus sérieux que jamais, à me voir ils devaient voir que je ne rigolais pas. Peut être n'avaient-ils jamais entendu parler de l'As ou d’Oeil de Faucon, mais dans un sens peut être était-ce le mieux, au moins ne savaient-il pas à quoi s'attendre s'ils se jouaient de moi. Mon regard traversa donc la pièce et une idée fit son chemin dans mon esprit. Je pris donc la parole m'adressant tout d'abord sur le dénommé Ly.

"Ça fait deux fois que tu crois que je suis ton ami, ce que je ne suis pas. Mon petit discours sur ma désertion était juste pour vous prouver ma bonne fois, pour vous indiquer une voie de sortie si effectivement vous êtes des Nukenin car j'ai été dans ce cas et j'aurais pu vous faire sortir d'ici sans trop de problèmes."

J'écrasais la cigarette dans le cendrier qui se trouvait sur la table à mes côtés puis reprenais.

"Malheureusement je ne crois pas votre histoire, et si j'ai tort vous ferez un rapport disgracieux à mon égard cela ne me dérange pas. D'autre part je n'ai aucun conseil à recevoir de vous à propos de confiance, rien que le fait de m'encourager à vous faire confiance me donne encore plus envie de me méfier de vous."

Je remarquais alors le regard plus qu'insistant de Fusaaki sur mon paquet de cigarette alors que j'en sortais une autre pour la consommer. Dans un élan de bonté je lui en offrait une avant de m'allumer la mienne.

"Trois solutions s'offrent donc à vous. La première et je n'en démordrais pas, dîtes qui êtes vous et que faites vous ici, et je verrai ce que je ferai de vous ensuite. Je précise que c'est la meilleure solution pour vous. La deuxième, je vous vire dans l'heure du village avec un bon coup de pied au cul avec les compliments du village de Kumo et vous retournez chez vous, j'en assumerai toutes les conséquences si effectivement j'ai fais erreur sur votre compte. Et la troisième, je vous autorise à rester deux jours de plus sous une surveillance permanente, et puisque j'aime bien les dessins j'en profiterais pour faire de joli sceaux de localisation pour qu'à tout moment je sache ou vous êtes. Si vous choisissez cette troisième option sachez que dehors j'ai un gars qui pourra aussi sceller votre chakra au cas ou."

J'aspirais une bouffée de fumée tout en surveillant les deux compères, assurément je les avait déstabilisé et ils ne s'étaient surement pas attendus à une telle méfiance. Je souhaitais donc me justifier avant de leur rendre la parole.

"J'ai toujours aimé mon village, même lorsque j'étais Nukenin je faisais en sorte d'agir pour le bien de Kumo. Vous auriez surement eu plus de chance si vous étiez tombé sur quelqu'un d'autre mais voilà, vous êtes tombé sur moi et vous n'avez pas d'autre choix que de vous plier à mes règles. Je ferais donc tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger Kumo d'éventuelles menaces, et ces derniers temps on reçoit pas mal de menaces, et aujourd'hui vous êtes, en tout cas c'est mon opinion, des potentielles menaces. Les menteurs sont une menace."

La dernière phrase était un bluff parfaitement calculé, car suite à celle-ci mon regard était à l'affut de la moindre réaction. Car si je ne pouvais obtenir la vérité de leur bouche je l’obtiendrais par leur langage corporel. On peut faire attention à ce qu'on dit mais pas à tous nos mouvements.

J’écoutais Hakushi Mihawk à présent avec un certain étonnement. Non il n’était pas feint. Moi qui pensais que le bonhomme était prêt à collaborer un minimum, je m’étais trompé sur le personnage. L’homme n’était pas là pour faire des cadeaux. Loin de là. Son but premier restait de nous déstabiliser de nous pousser à nous dévoiler. Avions nous commis quelques impairs mon ami Hiro et moi pour qu’il ait eu le don de déceler notre roublardise ? Était-ce le passé de déserteur qu’il nous avait si aimablement peint qui lui avait donné cet espèce de sixième sens ?

Presque las par cet entêté, je gardais les lèvres pincées. Il m’agaçait. Oh oui. Si nous étions hors de ce village, il y a longtemps que les éléments du décor auraient volé en éclat tout autour de nous. Car à vrai dire, je lui aurait fait ravaler son assurance, son sixième sens son regard perçant avec. Je me tournais alors face au bonhomme. Mes mains croisées au dessus de ma poitrine je le dévisageai avec quelque mépris quoique mon visage restait autant que possible souriant. Je l’écoutais tandis qu’il prenait un malin plaisir à parler de lui, de son expérience et du fait qu’il ne croyait pas le moins du monde à notre thèse. Quelques options s’offraient à nous : révéler la vérité et lui trouverait le moyen de nous faire sortir du village, nous faire virer illico presto sans ménagements avec tous les risques à encourir, rester à Kumo avec une surveillance permanente…

Je réfléchissais. Au bout de quelques secondes, j’avais opté pour la démarche à suivre. Hiro me suivrait probablement encore un peu. Je savais qu’il était plutôt impatient, je savais que lui aussi, souhaitait plus que tout, étaler ce kumojin un peu trop prétentieux. Pour autant il nous fallait rester calme et maîtres de la situation. Je portais à nouveau mon regard en direction d’Hiro. Lui et moi nous comprenions à merveille. Même avec les regards, nous savions communiquer. A l’instant, lui aussi comprendrait mon exaspération masquée. Mais il comprendrait également la nécessité pour nous de rester calmes.

Je me rapprochais du kumojin sans aucune brusquerie à pas mesurés. Mon regard fixement rivé sur mon interlocuteur je m’adressais sans détours à celui qui semblait prendre un malin plaisir à nous faire chier…

_ Comme je l’ai dit tantôt, nous respectons ton histoire Hakushi Mihawk, mais ne va pas prendre ton cas pour une réalité. Je ne sais combien de fois il faudra le répéter : nous sommes de konoha. C’est une vérité qu’il te faudra accepter quelle que soit la décision que tu comptes prendre. Par ailleurs, je te ferai remarquer que les médecins ont préconisé que nous passions la nuit ici. C’est bien ce que nous comptons faire. Et si tu le juges si opportun, flanques nous donc toute la garde que tu jugeras utile. Pour le reste, je ne crois pas que tu nous aurais laissé entrer dans Kumo si c’était pour nous en faire ressortir aussi vite.

Je m’étais arrêté à bonne distance. Mon regard était plongé dans celui du Hakushi, je n’étais point troublé, je n’avais point peur. Au final, la décision revenait au kumojin, mais en ce qui nous concerne, nous savions déjà comment la suite des événements allait se dérouler. Alors Mihawk quelle est la prochaine carte que tu abattras ? Fais bien attention que ce soit la bonne car le jeu peut prendre fin d’un moment à un autre.

Je portais le maximum de mon attention sur les attitudes des deux personnages, il fallait que je trouve quelque chose qui les discrédite, quelque chose qui puisse m'indiquer que j'avais raison. Mais ce que je voyais n'était pas suffisant, via les quelques gouttes de sueur et les lèvres pincées des deux hommes je comprenais qu'ils en avaient marre de me parler, ce que je comprenais. Seuls leurs rapides échanges de regards étaient doutés, mais ça ne serait jamais suffisant pour les démasquer ! Le plus petit et le plus laid des deux hommes décida finalement de se rapprocher de moi, étonné de le voir prendre autant d'aisance je lâchais un petit sourire amusé alors qu'il commençait sa tirade. Mon air amusé ne reflétait pas mes pensées, j'étais concentré sur ses paroles et je devais admettre qu'il avait non seulement du cran, mais aussi une certaine intelligence. D'ailleurs les deux avaient réussi remarquablement à rester dans leur personnage, malgré quelques airs apeurés je n'avais rien pu déceler de vraiment concluant. Pourtant je restais convaincu de ma thèse, je ne pouvais faire défaut à mon instinct, et d'un autre côté je ne pouvais continuer de les harceler de cette manière.

Sa dernière phrase ne plaisait guère en revanche, comment pouvait il prétendre connaître mes pensées ? Ou comment même pouvait il prétendre se mettre à mon niveau ainsi, ne se rendait il pas compte qui il avait en face ? Cette nouvelle pensée me fit à nouveau sourire, car j'imaginais un affrontement avec ces deux énergumènes. Et je ne pouvais que constater leur envie d'en découdre avec moi, il fallait dire que j'étais sur leur dos depuis le début. Son regard était planté dans le mien, je voyais bien comment il était concentré pour tenir la lourdeur de mon regard perçant, si déstabilisant, j'affichais un nouveau sourire tout en levant les yeux au ciel, j'abattais suite à cela ma main sur mon visage en signe de dépit. Finalement je prenais la parole en relevant la tête, l'air plus sérieux que jamais, comme s'il ne s'était rien passé.

"Messieurs, les recommandations du médecin sont claires concernant votre état, et vous avez donc l'autorisation de séjour au village de Kumo pendant encore deux jours. Vous êtes autorisés à visiter le village bien sur, profitez de ce peu de temps parmi nous pour admirer la magnificence de notre culture, mais je me dois de vous informer que cet endroit est surveillé par deux Jonin du village, le premier a pour instruction de vous poser un sceau pour contenir votre chakra si vous manifestez votre envie d'aller vous balader, simple précaution bien sur. Je reviendrais vous voir au terme de votre temps impartis ici pour vous indiquer la sortie, passez donc un bon séjour !"

J'affichais un sourire simulé, puis tournais les talons et finalement sortais de cette pièce. Les deux hommes avaient eu l'occasion de me dire la vérité et ne l'avaient pas fait, ils avaient donc fait la connaissance de Mihawk, simple Jonin de Kumo. Mais il ne connaissait pas encore l'As, plus déterminé que jamais. Cette petite maisonnée était peut être surveillée, mais pas assez à mon goût, j'avais posté deux hommes supplémentaires, et moi même. Je décidais de consacrer mes deux prochains jours à surveiller nos deux énergumènes. Il était important de préciser que le Jonin qui leur apposerait le sceau retenant le Chakra était un membre du clan Hakushi, le sceau servait aussi de localisateur, à tout moment je saurais donc ou ils se trouvent pendant toute leur durée de leur visite.

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