Je ne saurais dire si je devais avoir de la chance ou non, je me retrouvai avec l’individu que je qualifiais de pervers assidu. Personnellement, je dirais que non j’ai pas de la chance. Enfin peut-être que si, si on y réfléchit bien… Oh ! Et puis merde aussi, je vais pas commencer à me prendre la tête pour un mec non plus ! A croire que je devenais l’une de ces nenettes qui devenait complètement cinglé quand l’homme de leur vie venait à être près d’elle. Je me rassure, je vous rassure cet homme-là n’est pas celui que j’ai cité plus haut. Encore heureux mais maintenant que j’y pensais, il serait parfait comme mon nouveau joujou. Après tout les anciens commençaient à me lasser, il faut bien renouveler les vieilles choses non ? Autant dire qu’il avait intérêt de convenir à mes critères cas en effet je restais quand même une femme très dur à atteindre malgré mes activités provocatrice.

Or, on allait être associé dès à présent et je me demandais bien que pouvait être les capacités de ce jeune homme. Son caractère en groupe, son attitude face à des situations inattendues. Bref, je voulais savoir la totale sur lui. Après tout, c’était comme ça qu’on était censé fonctionner en binôme ? Connaitre les points forts mais surtout les points faibles… Hmm, une véritable aventure qui allait sûrement promettre, ça je pouvais en être certaine. Je le sentais comme la roue tournait. De plus notre lieu de rendez-vous avait tout son charme, un peu trop chaud à mon goût, étonnant. Les verres coulaient à flot, la musique transportait la foule. Un endroit de paradis pour moi qui adorait ces ambiances festivals. Un terrain parfait pour une chasseresse comme moi, au moins je savais où aller pour ma prochaine expédition à la recherche de la perle rare. D’ailleurs j’en avais profité pour être accordé à la scène de fête présente en grande partie. Simplement vêtue d’un maillot, j’en avais profité pour me laisser glisser dans l’eau de la piscine. Jouissant de la fraîcheur qu’elle pouvait apporter à mon corps sensible aux rayons du soleil.

Après tout, j’avais tout mon temps avant de rejoindre ce fameux coéquipier. Je ne doutais même pas qu’il puisse se retenir de ne pas accoster les nombreux Nymphette du coin. En faite ce mec ne serait pas normal si agit contre nature. Sortant de l’eau, je n’eus pas le temps de prendre un linge offert au client qu’un charmant jeune homme m’offrit un verre aux extraits de fruit exotique légèrement alcoolisé. Un pur régal, un clin d’œil pour le remercier et je trouvais déjà celui qui m’avait invité en ces magnifiques lieux. Je le laissais débiter son discours tout en sirotant le liquide fruité.

x Non je ne connaissais pas cet endroit, je te remercie même d’y m’avoir emmené c’est tout simplement sublime pour moi, je m’y sens très l’aise. Par contre je connais d’autres Oasis… Un autre clignement de ma paupière pour lui puis je repris la conversation. Bien puisqu’on est là, je pense qu’on est censé se dire tout le blabla de l’un à l’autre et en suite ? Eh bien je propose de profiter de ce qui nous entoure, ensemble si tu vois ce que je veux dire...

Tellement de manière de comprendre mes dires que même moi je ne saurais clairement déclarer ce que je souhaitais en cet instant précis. En tout cas rien n’allait gâcher ma joie, cela était certain.

Hmm, quelle tristesse de ne voir qu’il n’a pas profité du moment présent pour s’accorder avec ce qui l’entourait, j’aurai bien aimé regarder sa peau scintiller grâce à l’eau ou alors par le flux de l'alcool qui pourrait malencontreusement tomber sur son torse. Dommage, peut-être que l’occasion se présentera une autre fois ou je m’y attendrais le moins qui sait ? De plus j’aimais être surprise, attendons de voir si cet homme-là réaliserait ma pensée coquine. Et à vrai dire il me suffisait de le regarder minutieusement pour légèrement deviner ses pensées, son caractère… Ses yeux, son visage pouvait en dire tellement de choses sur sa manière de penser, de voir les situations que je n’étais nullement surprise de constater qu’il possédait une bien belle vue sur ce qui me servait de poitrine. N’est-ce pas un spectacle intéressant mon cher ? Dit moi non et je trouverais bien trop réservé pour ce genre de malice entre deux être de sexe opposé ou voire du même, après tout il est peut-être intéressé par ses semblables ? J’imaginais bien la scène entre lui et Manzo, enlacer comme jamais, uni comme jamais. Un bruit ou plutôt des cris qui parvenaient à mes oreilles. Le rêve de toute femme passionné par ces activités interdit à un public trop jeune.

x Abandonne toi encore de cette manière, tu finiras par perdre ta garde et alors je pourrais enfin laisser la folie envahir ton être, tout ce que tu es disparaîtras alors à jamais. Rien que les mots me procurent une joie si immense que je peux imaginer le résultat d’ici quelques mois… Je serais le maître et toi celle qui m’est soumise, tu verras, tu seras heureuse de me servir comme je le désire. Laisse moi le contrôle, ne résiste pas !

Encore cette voix, je ne pourrais donc jamais lui échapper ? Si je n’étais pas en la présence de ce jeune homme, je crois bien que je me serais laisser aller sous l’influence du dégout de ces paroles, laissant le sourire s’estomper au fil des secondes pour afficher une mine méprisante sur ce deuxième côté de ma personnalité. Elle arrivait toujours dans les moments les plus importants, gâchant ainsi le charme du moment. Cependant, il était hors de question de lui donner raison en ne continuant pas ma comédie. Comme si j’allais m’abandonner, que de foutaises qui ne me feront jamais lâcher prise. Surtout pas maintenant alors que j’étais en plein dans ma période de réussite au niveau de mes proies. Chaque fois que j’en laissais une, j’en trouvais pratiquement aussitôt une autre victime consentante. Après tout, les hommes étaient pour moi des jouets, qui fonctionnaient bien un certain temps puis hop à la poubelle. Une véritable enfant pourrie gâtée.
Reprenant mon attention sur l’objet de mes désirés, je fis un mouvement léger sur moi-même, lui laissant l’occasion de juger ce qui allait être bientôt une chose qu’il aurait la chance de convoiter au-delà de toute espérance. Enfin peut-être que je le jugeais trop ? Pouvait-il être parmi le peu d’individu qui se refuse à ce genre de chose ? Il m’arrivait bien parfois de tomber sur des coriaces, alors il était tout à fait possible qu’avec lui cela semble aller dans ce sens-là.

x Colonel ? Devrais-je être le soldat qui obéit à tous vos ordres ? Quel qu’il soit ? Bref, la réalité est que ce cher Manzo a su attisé ma curiosité dans les propres qu’il a pu énoncer rapidement, avide d’en savoir plus je le suis sans chercher à comprendre si ce que je vais faire est bien ou non, mais à mon avis de ce que je vois je pense que marche sur le droit chemin enfin il nous arrive à tous de savoir se tromper de route un cours instant n’est ce pas ?

Un claquement de doigt envers un serveur, je me pressai de lui dire la commande pour nous. Sans attendre, il acquiesça d’un signe de la tête puis parti promptement vers le bar. Autant boire un peu tout en parlant, ainsi on ne sera pas en manque d’inspiration pour trouver les mots qui pourrait cacher un autre sens.

Je n’avais rien à craindre de qui ce soit, et encore moins de moi-même. Cette double de mon être n’avait qu’à bien se tenir, rester cloitrer au fin fond de ma personne sans jamais intervenir de manière perverse. J’étais maître de mon destin et je redoutais en aucun cas tous ce qui pouvait bien m’entourer. Ayant connue la véritable peur, je m’étais juré de ne plus me laisser envahir par ce sentiment si atroce. Vous ne pouvez imaginer les dégâts mentaux qui s’en suivent. A vrai dire, c’était à partir de ce sombre jour que j’ai eu cette voix m’appelant sensuellement. Elle me prédisait être le pire danger pour moi et c’est ainsi que je suis aussi devenu ce genre de femme à la quête de trophée plus captivant les uns que les autres. Un moyen de m’assurer que je frôlais chaque jour des risques aux côtés d’inconnu comme ce Karas. Même s’il abordait cet air d’homme qu’on pouvait faire confiance je n’avais pas ce trait qui nous liaient. D’ailleurs qui se serait assez fou pour tisser une véritable amitié avec moi ? Personne… La preuve, je passais la plupart des journées seules, le soir en compagnie de la gente masculine puis je repartais. Un quotidien qu’aucun être ne pourrait accepter de vivre en tenant compte de ces critères.

x Il est vrai que les gens qui t’accepterai comme amie, devrait avoir des problèmes au niveau de leur conscience… Retourne dans la passé pour le savoir, ce fameux week-end de folie, dans le bon comme dans le pire. Magnifique décor de constater la mare rouge qui emplissait d’une forte odeur la pièce. Cette chair tranchée par ci, par là. Ce visage horrifié. Ces yeux remplissent d’une peur incontrôlable. Ce jour-là tu n’étais pas y aller d’une main morte. Pauvre garçon. Qui prétend que tu ne recommenceras ?

En effet, je gardais ce secret enfoui au plus profond de mon être, car la réalité était que j’avais perdu le contrôle, j’avais perdu pendant plusieurs secondes la maitrise de moi-même. Bien évidemment mon autre avait su intervenir au beau moment. Le temps que je me reprenais il était déjà trop tard. J’avais souillé mes mains de son sang, j’étais la coupable, la responsable qui devrait être châtier. Pourtant sans attendre, j’ai fui sans crainte mais fui quand même. Comme si je ne m’autorisais pas à admettre l’évidence même de mon acte répugnant. Encore aujourd’hui, je sais que c’était mon corps, mais pas mon esprit qui avait ordonné son exécution. Mais bref, on se retourne pas sur ce qui était fait, on peut changer nos plus grandes bêtises. Au pire, on continue d’en faire mais avec plaisir…

x Je crois que tu n’as pas compris une certaine chose, lorsque le jeu à démarrer les règles était toutes déjà fonder par une unique personne, dont moi. Donc en ce qui concerne les ordres les rôles seront inverser et si tu refuses, les idées que j’ai seront faite dans la douleur. Intéressé ? Et pour finir le 7 eme ciel n’était que l’entrée, ne connais-tu pas ce qu’il y a plus loin ? Passant du menu principal, au dessert pour finir par le digestif ? À croire que tu n’es qu’un petit joueur dans la cour des grands… Mais ne t’inquiète pas, je peux toujours te guider.

Qu’il était bon de jouer, surtout à mon jeu favori j’adorai déstabiliser mes victimes et dans le cas présent, je souhaitais réellement le prendre au dépourvu. Je ne savais pas s’il s’en rendait compte, mais il était couloir qui le menait directement dans un piégé confectionner par mes soins. Me levant d’un seul coup, je profitais de m’installer directement sur lui, tel un siège qui me conviendrait parfaitement. Mes lèvres s’étirait dans un rictus volupteux, et je laissais alors un murmure se faufiler jusqu’à son oreille.

x Tu peux imaginer l’influence que je peux avoir sur les hommes, autant que les femmes. Si je le voudrais je pourrais monter un business pour empocher tout le pactole et devenir tellement riche que je n’en saurais plus quoi de toute ce pognon. Reprenant un ton au dessus, je continuai de m’exprimer afin de répondre à ses dernières attentes. J’ai beau avoir des ambitions personnelles, elles pourraient peut-être s’avérer utile pour le groupe. Une sorte d’aide d’une associée en quelque sorte. Si votre idylle réussi réellement, je demande si je ne pourrais pas alors vraiment crée ce projet de recherche de plus d’argent ? Qu’en dis-tu ?

Je me sentais dominante sur toute la ligne, assise de cette manière provocatrice, être celle qui avait décidé d’aller plus loin. Je n’avais pas de limite, il faudrait m’enchainer pour m’empêcher d’agir telle une féline. Pourtant ça serait pas ce bon vieux Karas qui allait faire quoi ce soit pour me contredire dans mes paroles ou dans mes gestes. Je l’avais senti frissonner sous mes chuchotements et autant dire qu’il m’animait un sentiment de désir si profond. Que dieu me pardonne pour tout mes péchés, la luxure en passant l’orgueil pour finir pas la cupidité. Tant de contrainte allant contre les lois que le seigneur a pu nous dire afin que l’on soit guidé sur le bon chemin. Si je devrais calculer le nombre de fois ou j’aurai dû être puni, même de simple cahier ne pourrait pas retenir les coches une à une. Incroyable non ? D’ailleurs à ce propos si vous oseriez me poser la question auquel je ne puisse répondre, non pas parce que je l’évite de tout mon être mais que j’ai réellement oublié le début de mes aventures en tant que fille de joie. Je m’amusais à voir les hommes tourner tous autour de la même convoitise même les plus solide et résolu ne parvenait pas à me résister, cela montrait à quel point ces individus ne pouvait pas être comparé à moi et mes semblables. Nous les femmes si malignes de nature, si intelligente et désireuse de prouver notre valeur à ces débiles masculins se croyant supérieur dans tous les domaines.

Et dire que toi, Karas tu oses encore me défier et annoncer que mes paroles n’étaient que mensonges ? Attend mon cher, tu verras bien et tu me diras si mes mots ne sont pas que vérité. De plus, je doute sur le sens de ta blague comme si tu souhaitais masquer ta gêne et te détendre un peu. Je ne pouvais m’empêcher de sourire en t’imaginant qu’au fond de toi, tu étais totalement complexé et mal à l’aise. Ne sachant plus ou te mettre. Mais malgré cela, je pouvais lire l’agitation qui t’habitait, mes yeux se plongeait dans les tiens cherchant le moindre signe à l’horizon. Honnêtement j’avais l’impression d’y voir comme des étincelles signifiant ton humeur comme heureuse, impatiente. Vient dans mon jeu, dans mon propre territoire aucun repère pour t’aider, tu étais livrer à toi-même. Cependant, je sentais que tu y allais à pas de loup, une méfiance à mon égard pour ne pas tomber dans une feinte n’est-ce pas ? Pauvre garçon, tu es pour moi un livre ouvert qui m’en disait si long. Je tressaillis légèrement quand sa main se glissa le long de mon corps, une caresse douce dans une poigne ferme, par instinct mes dents s’étaient resserrer sur ma lèvre inférieure la mordillant avec joie sans pour autant aller jusqu’à me blesser. Lorsqu’il eut fini de boire, j’en profitais pour mieux coller nos corps l’un à l’autre, je lui laissais l’occasion de me murmurer à son tour dès dires.

x Qui te dit que je suis venu pour tirer de l’argent ? Mon bénéfice est que tu seras pour moi un associé de long date comme si l’on avait passé un accord en cas de problème, qu’en dis-tu ? Aucun être masculin ne peut renoncer à succomber à ce que nous les femmes avons à offrir de si voluptueux.

Effleurant sa joue de mes lèvres, je fini par plonger mes mains dans ses cheveux afin qu’il puisse doucement retiré sa tête en arrière. Plusieurs baisers se fit sur son cou jusqu’à que je remonte à son oreille et que je la mordille délicatement tout en rajoutant un peu plus de vigueur. Mes sens s’accentuaient de plus en plus, et je fini par lâcher prise, ne tenant plus à jouer à ce jeu. Mes mains tenaient sa figure avec sensualité et sans une seconde de plus je déposais bouche sur la sienne. Les secondes défilaient et j’approfondissais d’avantage cet échange. A l’allure que ça se déroulait je ne privais pas de glisser mes doigts sous son vêtement supérieur. Sa chaleur m’attirait à chaque instant, son odeur aurait pu me faire perdre la tête si je ne décidais pas d’arrêter. Subitement je mis fin à notre étreinte, il semblait si perplexe alors que j’avais le sourire, m’approchant je fini par lui dire sensuellement.

x A ton tour, séduis-moi…

Et sans lui laisser comprendre, je m’enlevais aussitôt de lui prenant au passage mon verre avec la liqueur exotique, je me retournai pour le fixer tout en mordillant la paille qui ornait ma boisson. Je te teste Karas alors ne me déçoit pas fait en sorte que nous échangions les places et que tu me domines, que la folie s’empare de ton esprit et que tu t’ordonnes de me plaquer contre un mur dont je ne pourrais me défaire de ton emprise. Tu as carte blanche après tout, ne gâche pas l’opportunité que je te donne car tu peux t’estimer heureux d’être le premier a qui j’autorise de commander entre nous deux. Fais de moi l’objet de tes désirs, que je puisse admirer cette flamme dans tes yeux étant la totale opposé à la glace qui habitait les miens.

Répondra-il à ma demande si explicite ? Si attirante qu’il faudrait être complètement cinglé pour louper ce genre d’aventure aux sensations si intense. Le problème est que je vais finir par me lasser à force de connaitre les points faibles de nos homologues masculin, aucun n’avait encore réussi à me perdre la tête réellement et je dois dire que je m’en sentais carrément frustré de savoir qu’il ne connaissait rien à la gente féminin. Rien n’est difficile dans cet apprentissage, il suffisait de prêter une grande attention à l’autre pour réussir, faire gagner le septième ciel de façon si exaltante que tout autre relation ne serait pas aussi forte malgré tout la volonté des deux individus. C’est pourquoi, je laissais la chance à Karas, il me semblait jusqu’à lors celui le plus apte pour l’instant à raviver les flammes qui me brûleront toute mon entité. Cependant, il faut savoir que ça ne fera pas de lui un être à mes yeux de différent des autres, il faudrait alors m’atteindre d’une autre manière, faire en sorte que je sois lier plus que ça. Chose qui arrive à la plupart des filles en quête du prince charmant alors qu’elles tombent toujours sur le bon vieux connard, comment on appelle ça déjà ? Ah oui, de l’amour. Tomber amoureux, c’est trop con comme sentiment et pourtant on m’avait dit que dès que tu ressens cela, tu ne peux en échapper. C’est là que je me dis, je suis contente comme je suis. Je ne m’attache à personne, je passe de très bon moment en compagnie de tout individu mâle. De véritable bête sans une bonne intelligence, de bons petits jouets que je fini toujours par jeter parce qu’ils finissent par m’ennuyer.

C'est alors que je commençais à me détourner de lui afin de me faufiler à travers la foule pour qu’il puisse me chercher désespérément au plaisir de me faire rire à le voir galérer. Quel mignon petit idiot. Je sais comment t’avoir, je le vois dans tes yeux, tu serais capable de me suivre aveuglement jusqu’au bout du monde n’est ce pas ? Cependant mon idylle de te voir me courir après au milieu de tout ce monde s’efface à regret, tu m’avais déjà rejoint, ta main me tenant par le bout de mes doigts si fin. Sans plus attendre, tu me ramenais à toi, décidant que ça serait à moi de me laisser guider et que tu seras la personne qui décide à partir de maintenant. Je m’étonnais pas de te voir m’emmener dans un lieu un peu plus privé, le mieux reste de voir le regard d’un autre mec te regardant me conduire avec assurance dans les toilettes pour hommes, un malchanceux vu la tête qui tirait ou alors tout simplement jaloux. Cependant mon sourire s’estompa lorsque je vis un autre homme mal en point, j’ai toujours dit qu’il fallait savoir s’amuser jusqu’à ces limites mais sans jamais les dépasse lorsque cela concernait l’alcool. Les gens de ce genre me dégoutaient au plus au point, c’est limite si je n’avais pas envie de le dégager de là.

Toutefois je n’en fis rien, j’avais une autre occupation bien plus plaisante à faire et puis ce n’est pas comme si je pouvais réellement m’échapper. Mes deux bras était tenu au dessus de ma tête, totalement plaquer sans que je puisse les décoller d’un centimètre de la paroi. Ses baisers sur ma peau me faisaient frémir à point ou c’était moi-même qui plaçait ma tête en arrière en fermant les yeux de contentement, instinctivement je me courbai en avant frôlant mon bassin au sien. Je ne résistais point à ses mouvements néanmoins je me sentis contrarier lorsquil énonça nos places respectives à chacun. En un souffle je laissais échapper mes dires concernant ses rapports d’un chef et d'une soumise.

x Ne te méprend et ne te surestime pas, tu seras jamais que pour moi un jouet et jamais le titre de patron ne te seras accorder, je t’ai laissé l’occasion de commander mais cela ne fait pas de toi mon supérieur, jamais tu le seras à mes yeux, que cela soit clair…

Je pus continue lorsque ses caresses m’atteignirent, mon souffle se laissait envahir d’une grande satisfaction face à ses gestes qui restaient doux. Libérer de ses poignes, je l’enlaçai afin de nous resserrer un peu plus, que le contact entre nous soit plus fort. Mais je pouvais me contenter de seulement un frôlement et je repris l’avantage d’un mouvement brusque je me saisis de son vêtement et lui enleva subitement afin d’avoir accéder à sa musculature abdominale. Très plaisante par de là. Ensuite je ramenais à nouveau visage vers le mien, j’y mettais bien plus d’ardeur et de passion dans le baiser que le précédent allant jusqu’à lui mordre la lèvre inférieur pour y voir une petite coupure en sang. S’il fallait jouer à celui qui arrive à le mieux charmer, soyons clair j’étais bien plus efficace que lui. Tentant de reprendre mon souffle, je restais à quelques centimètres de sa figure, plongeant mon regard ensorcelant dans le sien. Si je pouvais l’envouter afin qu’il m’obéisse à mes moindres directives je l’aurais fait depuis belle lurette. Mes propos sortirent en un murmure sensuel.

x C’tout ? Ne me dis pas que je devrais prendre ma véritable place de meneuse, car si c’est le cas tu as échoué sur toute la ligne. Comme je serais déçue…

Je m’attendais à te voir agir comme une bête qui se jette sur sa nourriture affamé et dont l’envie se répand sur tout son corps telle une maladie incurable et dangereuse. Mais rien de tout cela, tu agissais tel un homme dont l’exemple devrait être suivi de tous. Je le devinais à tes yeux ta véritable identité, je l’avais dit que tu étais un livre ouvert pour moi et c'est qui se passait en ce moment même. Les secondes défilèrent à l’allure qui me semblait si long et pourtant c’est seulement après qu’on réalise que c’était trop court. A regret on en espère un peu plus à chaque fois. Se retrouver dans cette état de personne qui plane, cet instant où on se sent différent, dans un autre monde. Que plus rien ne pouvait atteindre. Comme si tu rêvais les yeux ouverts. C’était dingue de savoir qu’on pouvait arriver à des situations où l’on oublie à quel endroit on était, c’est comme si on était le centre du monde et rien d’autre à part immense néant. Vous me diriez que c’est obscène, égoïste de penser de cette façon là, je vous répondrais que c'est tout simplement humain. Qui n’avait jamais rêvé de vivre un quotidien d’insouciance et de pure extase ? En tout cas pas moi, je me laissais libre recours à ce genre d’activité. On ne vit qu’une fois et surtout, je m’arrêtais pas au préjuger des autres, s’ils veulent rester des coincés, qu’ils le fassent.

D’une délicatesse insoupçonnée il frôla ma peau sur le ventre de façon à ce que je pouvais sentir des vibrations sur son passage. Les yeux mi-clos, j'attendais la suite comme s'il n'y avait que lui qui commandait, je sentais cette ambiance spéciale qui régnait dans la pièce. Mais avant de passer directement au plat principal je me dégageais de lui pour être mieux placer, le lavabo fera très bien l’affaire tandis que le dernier bouton lâcha prise et que son dernier vêtement s’enleva. A partir de là, je ne pouvais plus rien lui reprocher, ses mouvements avaient chacun été calculé de manière si précis que je pouvais clairement dire que je prenais sincèrement du plaisir. J’avais réellement abandonné mon rôle de meneuse, à l’heure actuelle le guide n’était que Karas. Je n’opposais aucune résistance à chacune de ses décisions. Concrètement, l’idée que j’avais de moi ne me plaisait pas à vrai dire, mais l’occasion était si rare alors pourquoi refuser ? Savoir que son souffle agissait en plein sur mon cou me donnait des pulsations si puissantes que si je ne me maitrisais pas un minimum, je crois bien que je serais devenue folle. Ce qui rendait le travail autant bien n’était pas la brutalité, je rechignais dessus voire même crachait sur ce genre d’agissement. Il suffisait d’avoir la passion et de montrer de l’ardeur, tel était le secret de la réussite. D’ailleurs, cela atteignait un si au niveau que je me trahissais moi-même, plus précisément mon corps parlait pour moi-même. Je ne pouvais retenir certain soufflement, certain son d’extase. Même mes griffes métallique de chasseresse ne purent rester stoïques face à tant de satisfaction, qu’elles finirent par tailler sa chair en plusieurs lignes parallèles entre elles. Chose qui ne m’était jamais arrivé avec le nombre d’année d’expérience.

L’apogée de notre union ne tarda pas à arriver et lorsque fut le cas, chacun laissa cour à son état d’esprit actuel, puis tout s’évanouit aussitôt que cela est arrivé. On restait là à reprendre notre respiration, c’est comme si on me l’avait privé depuis trop longtemps et que je pouvais enfin en chercher un peu pour mes poumons. Plusieurs frémissements me parcouraient encore vigoureusement. De légères gouttes de sueur s’écoulaient lentement sur tout mon corps. La tête en arrière posé sur le miroir froid, je fermais instant les yeux comme si j’avais de la peine à réaliser ce qui c’était déroulé dans cette pièce, je fini par me redresser un peu pour voir la touffe de cheveux de Karas, sa tête restait posé sur ma poitrine comme si j’étais un agréable coussin vivant. Mes yeux se baladèrent sur son dos meurtri dont le sang s’échappa des plaies. Me sentant fautives, je me mordillais la lèvre tout en ayant un sourire satisfait. On va dire que c’était le prix à payer pour subir. Machinalement, ma main caressa la chevelure de mon compagnon. Je repensais à ces mots qu’il avait su dire en plein milieu de l’acte. J’en sourirais d’avantage, car il n’avait pas totalement tort. A nouveau je pus m’empêche de murmurer de douces phrases lui étant dédié.

x J’avoue que tu viens de gagner une bataille, je te reconnais en bien mieux qu’un jouet mais ne va pas croire que c’est une victoire facile, tu n’as pas encore gagné la guerre et à ce jeu-là, je suis plus douée pour me défendre…

Et pourtant je me sentais vaincu sur un point qui m’avait trahit si aisément que je pouvais littéralement m’auto détester : mon corps. Il en avait la joie d’être arrivé à un stade ou Karas pouvait à son tour lire en moi et jusqu’à présent je n’avais jamais ressentit cette sensation de perdre le contrôle autant que cela. Tandis que nous restions là patientant calmement, je pu jeter un coup d’œil en face et découvrir le minable alcoolique complètement vautrer sur le sol piquant un bon p’tit somme. Ce qui m’étonne vu le bruit qu’on a dû faire. Soudainement la porte d’entrée des toilettes s’ouvrit à ma gauche et je reportai mon regard vers ce nouvel intrus. Un homme d’une taille correct nous fixait longuement sur toutes les coutures possibles. Je pouvais clairement voir une teinture rougit sur son visage malgré ce fait, il ne bougeait pas d’un seul de ses muscles. Sans plus de formalité mon comportement changea radicalement de celui d’une passionnée à une agressivité méconnue.

x Eh sale dalleux de merde, va voir ailleurs j'y suis, t'es tellement naze que t'es obligé de matter au lieu de chopper ? Dégage, loser !

Aussitôt menacer, aussitôt il a fuit. Nan mais sérieusement, ne pouvait-on pas rester dans nos petites affaires tranquillement ? Tapotant la tête de mon acolyte, je lui fis comprendre qu’il fallait se bouger, pas que ça me dérangeait mais je n’aimerai pas être là dans cette position alors qu’une grosse bande pourrait d'un seul coup se ramener. Je dis clairement non merci, donc autant ne pas tarder. Quoique pour moi à part le maillot de bain c’était vite terminé. Mais avant de m’échapper, je fini par prend d’une main le visage de Karas avant de laisser un dernier baiser. Plus doux que les précédents mais il n’avait en rien du genre passionnant, je ne voulais pas raviver la flamme, juste clôturer comme il se devait.

x Prend le comme tu veux, mais sache que c’est une sorte de remerciement pour cette journée.