« Alors ils ont enfin décidé de se montrer à nouveau... » commenta Natsuki avec un détachement total.

Comme chaque jour au quotidien depuis son curieux réveil, il semblait se ficher de tout, et la nouvelle que Suna avait fait parvenir aux intendants de Konoha dont il était membre n'échappa pas à la règle. Pourtant, pour avoir affronté comme d'autres un Furyou de cette mystérieuse armée, il savait à quelle menace le monde faisait face. Un monde dans lequel il avait perdu la foi, jusqu'à lui-même. Qu'il puisse être détruit demain ne l'importait pas plus que la météo. Tous ses espoirs, ses attentes et ce pourquoi il s'était battu jadis, tout ceci s'étaient perdu depuis longtemps dans les brumes du mal qui le rongeait. L'univers tournerait probablement même mieux sans lui. Mais il ne pouvait pas mourir, pas sans que ce soit encore pire...

En compagnie des deux nouvelles têtes pensantes du Village de la Feuille, l'extrémiste Seitô Sabakyô et le trop tendre Raito Hayashi, ils s'étaient concertés afin de définir leur plan d'action en prévision de la sombre menace de Sa Majesté. Pour Natsuki, l'affaire était déjà plus ou moins pliée avant même de commencer. En effet, il était prévu qu'il parte prochainement en direction du Pays du Vent afin d'un rencontrer la Kazekage. Tant qu'à faire, au vu de la tournure des événements, il fut rapidement convenu qu'il y aille juste un peu plus tôt et avec quelques hommes en plus afin de prêter main forte au Village des Sables. A quoi bon ? L'idée était d'éviter qu'un drame semblable à Kiri ne se reproduise, mais le Nara tatoué savait qu'une poignée de shinobis de Konoha et lui-même ne suffiront certainement pas à empêcher l'inévitable si c'était ce que les Furyou avaient décidé. Il servait davantage à faire office d'épouvantail pour des corbeaux bien trop intelligents pour se laisser berner. Une action pour la forme donc...

Il avait déjà affronté le Messager de Sa majesté il y a plusieurs mois. Et même au sommet de ses capacités physiques et mentales, il n'avait rien pu faire. Alors que pourrait-il réussir maintenant, alors qu'il n'était plus qu'un sac d'os sur pattes ravagé par sa maladie ? Réunir des informations, tout simplement. C'était ce qui était attendu de lui, tout comme de tous les autres : regarder comment Sa Majesté allait opérer pour récupérer ce qu'Il désirait sans que personne n'ose lever le moindre petit doigt contre Lui. Il avait fait démonstration de sa puissance lors de l'avènement qui suivit la fin de la guerre des shinobis, Il ne lui restait plus qu'à en savourer les effets, regarder les peuples ninjas plier l'échine sous ses désirs.

Jusqu'où le monde ninja baissera les yeux, Natsuki n'en était même pas un peu curieux. Il se contentera d'observer, et de faire son rapport dans sa propre nation. N'importe comment, il n'était plus capable de se battre dans son état : un chûnin fraichement promu l'étalerait sans difficulté en moins de temps qu'il n'en faut pour le lire. Sa comparaison à un épouvantail de champs n'était pas que métaphorique.

Le lendemain même de cette lettre, il se trouvait sur la route en direction de Suna en compagnie de son escorte, la dizaine d'homme faisant office de renforts pour le Village du Sable. Grâce aux chevaux tirant les diligences, la majeur partie du trajet se résuma à un ennuie quelconque, pour peu que l'on fasse abstraction de la tension perceptible qui régnait dans l'atmosphère des villages environnant. Visiblement, l'information concernant les Furyou avait déjà commencé à filtrer.

A peine une journée après avoir traversé la frontière, et troqué ses animaux contre d'autres plus adaptés pour les plaines sableuses, le convoi se vit être intercepté par ce qui fut rapidement identifié comme un shinobi de Suna. Avait-il si peur qu'ils ne retrouvent pas le chemin de leur Village ? C'était quelque chose que l'on ne pouvait pas lui reprocher : même en sachant où le Village du Sable est, ce n'est pas aisé que d'y parvenir, le panorama du désert étant en constante évolution. Pourtant, il n'en était rien, car c'était avec Natsuki qu'il désirait s'entretenir. Tirant alors la capuche de sa cape pour se protéger du soleil, le concerné s'avança pour rencontrer le messager. Leur dialogue fut court, car l'interlocuteur du Nara n'attendait pas de retour : il transmettait seulement un ordre.

« Nos chemins se séparent ici messieurs, Suna a visiblement d'autres projets pour moi. » lança-t-il à l'attention du reste des Konohajins avec qui il avait fait route jusqu'ici, avant de reporter son attention sur le shinobi des sables. « Conduis-moi. Mais ne presse pas trop le pas, je ne peux pas courir longtemps. »

Natsuki ajusta un foulard sur le bas de son visage pour se protéger des grains soulevés par le vent, et se lança à la suite du ninja messager dans le silence le plus complet. Ce dernier le mena jusqu'au point de rendez-vous qu'il lui était prévu : le terrain d'entrainement numéro 14. Il y pénétra seul, et rejoignit l'homme qui l'attendait déjà. Un seul regard à sa tenue l'informa de son identité. Un membre du Kakumeigen, cela promettait...

« Nara Natsuki, intendant de Konoha. » répondit-il d'une voie monocorde en retirant son foulard

Une présentation qui se résuma en ces cinq mots, auquel il n'ajouta rien. Ni mot, ni poignée de main. Depuis qu'il était revenu à lui deux semaines plus tôt, Natsuki se montrait très avare en parole, et ne cherchait jamais à lancer le dialogue avec autrui. Les traits creusés de son visage amaigrit ne faisaient que renforcer le regard dénué de vie que ses yeux cernés portaient autour de lui. Il donnait à tout instant l'impression qu'il pouvait s'écrouler sur lui-même, telle une marionnette qu'un unique fil élimé retenait encore. La chaleur n'arrangeait rien non plus. De grosses perles de sueurs ruisselaient sur ses tempes, tandis qu'il s'efforçait de retrouver son souffle après cette courte course qu'il avait mené dans le désert.

Si Suna attendait de l'aide de sa part, c'était une bien triste désillusion qu'il offrait...

Cours ... Cours ... Cours petit être. Cours pour tenter de conserver ta misérable vie. Cours, sachant que je suis derrière toi, en train de te suivre dans l'ombre. Tu ne me vois pas, mais je te vois clairement. Tu sais pertinemment que t'as vie ne tiens non pas à un fil, mais un pas. Si jamais tu trébuches, tu sais très bien que je serais là. Qu'est-ce que ça fait de courir pour vivre ? Te sens-tu vivant ? Sens-tu la mort arriver ? Penses-tu vraiment pouvoir t'en sortir ? Crois-tu que je vais te lâcher comme ça ? Tu es ma proie, rien d'autre. Je te laisse juste de l'espoir. L'espoir de vivre alors que je sais que tu vas mourir. Je vais pouvoir observer cette douce lueur qui va s'échapper de tes yeux. J'ai hâte !

Comme je l'avais prédis, le bougre trébucha et sans attendre, je bondis sur en l'attrapant par le coup. Une simple prise du sommeil comme on dit et le civil perdit conscience. Je le scellai rapidement dans un parchemin afin de le transporter plus facilement. Sans attendre, je rentrai chez moi afin de boucler la soirée. Il était assez tard et j'avais déjà mangé. Qui plus est, j'ai dû faire beaucoup d'observation avant de passer à l'attaque et par conséquent, l'heure avait tourné. En rentrant chez moi, je sortis le corps afin de le placer dans ma pièce réfrigérée. Il restait deux autres corps qui allaient me servir de repas sûrement demain. Avec trois corps, j'ai de quoi faire quelques repas. Je pris brièvement une douche et partis me coucher. La nuit était bien entamée et je voulais être frais pour demain matin, car j'avais quelques trucs à faire.

Cependant, tout ne se passa pas comme prévu. Quelqu'un frappa à ma porte. Je me levai tout doucement et entendis quelques cris dans la rue derrière moi. Quelque chose n'allait pas ... En ouvrant la porte, je vis un simple messager de Kumo me remettant un message indiquant qu'il fallait que je me rende immédiatement au terrain n°14 de Suna. Bon, ne perdons pas de temps alors. Je pris une douche, m'habillai, pris des affaires importante et fonça sans attendre vers Suna. Le problème était que ce n'était pas la porte à côté comme on dit. J'en avais bien pour 5 jours de voyage si j'avançais à une vitesse régulière. Cependant, comme vous vous en doutez, je n'ai pas 5 jours. Pas le choix, je vais devoir utiliser un peu de mon chakra. Maîtrisant le son, j'activai un simple boost de vitesse afin de fonce tout droit. Je ne pouvais me permettre de perdre plus de temps.

La route fut longue, car je devais passer par Hi no Kuni et ainsi parler avec quelques Konohajins. Ils étaient aussi en état d'alerte, mais ils ne savaient pas vraiment ce qui se passait. Enfin, je n'avais pas le temps d'aiguiser ma curiosité de toute façon. Il me fallait continuer en direction de Suna. J'arrivai finalement au sein du village en montrant le message pour rentrer sans problème. Bien entendu, je demandai aux gardes où se trouvait ce fameux terrain. En me donnant une vague indication, je trouvai le terrain au bout de cinq minutes. Au loin, je vis deux personnes se tenant debout. Alliés ? Ennemis ? Impossible de savoir à cette distance. Je me rapprochai doucement et vis finalement des bandeaux confirmant leur statut. J'arrivai en marchant lentement et en regardant les deux protagonistes. Ne les connaissant pas, je décidai de rester silencieux. Le Sunajin s'exprima en nous remerciant pour la future aide. Tu ne devrais pas nous remercier tout de suite. Après tout, tu ne sais pas ce qui va se passer. Enfin, le Konohajin répondit froidement en donnant son nom et sa fonction. Ne voulant pas froisser ces derniers, je me devais de faire une présentation en bonne éduforme.

« Monjara Shinji, Jônin de Kumo. Ravie de vous rencontrer. »

Excuse:

Les trois shinobis s’étaient retrouvés au bon endroit, et au bon moment. Leur appel n’avait rien de surprenant, vu les récents évènements, et c’était ce dont un Jônin du village était chargé de leur rappeler. C’est en courant que ce dernier arriva, la hâte faisant de son atterrissage un moment bien moins strict et élégant qu’à l’accoutumée. Car dans la situation actuelle, même les Sunajins paniquaient. Il était essoufflé, et regarda l’ensemble des trois personnes présentes, avant d’esquisser un sourire, ravi de voir que cette équipe pouvait partir pour enquêter.

« Bonjour… On m’a envoyé ici pour vous faire état de… ce que vous avez à faire. Le… village a été attaqué… mais la première équipe envoyée sur place n’a rien pu… trouver… »

La situation n’était pas dramatique. Mais elle pouvait rapidement le devenir. Personne ne pouvait ignorer la possible présence de Furyous dans le village. Après tout, seul le village de Suna avait reçu la lettre. Et dans ces conditions, qu’une explosion ait retentit le même jour que les évènements attendus au Pays de l’Herbe…

« Les dégâts ont été causés à l’Est de la Voie Illusionnée… Votre mission sera d’enquêter ! »

Sur quoi il dirigea le trio s’aventurer jusqu’au lieu ciblé par l’attaque. Cela prit à peine deux minutes.

Lorsqu’ils arrivèrent, ils ne purent ignorer le grand trou présent dans une partie du rempart du village. Quelqu’un avait forcé ce rempart pourtant des plus robustes. Aux alentours, il n’y avait rien, hormis des traces de pas qui se confondaient dans le sol et le sable. Aucun cadavre, aucune trace de sang. Juste la peur.

Spoiler:

Le quatrième arrivant manquait de souffle lui aussi, mais visiblement pas pour les mêmes raisons. La situation devait être plus catastrophique que ce que Natsuki imaginait. Et il allait rapidement avoir l'occasion de savoir à quel degré. Après une présentation tellement succincte que le Nara tatoué lui-même n'aurait même pas vu comment la raccourcir davantage encore, le messager les conduisit à l'endroit de l'attaque, l'état des lieux permettant de se faire une bien meilleure idée que ne saurait l'exprimer un millier de mots. Par chance, ce n'était pas très loin : l'intendant de Konoha pu suivre le rythme sans trop se laisser distancer par le reste du groupe.

De tous, il est probablement celui qui regarda les dégâts dans la muraille avec le plus d'indifférence. Peur et tension emplissaient l'air jusqu'à saturation, mais ricochaient sur lui aussi naturellement que la proue des bateaux fendaient les eaux. L'impact dans la muraille était certes impressionnant, même pour un monde où un ninja était capable de fendre une montagne en deux d'un simple coup de poing, mais il n'y avait pas de quoi s'extasier devant non plus. Chacun connaissait la puissance d'un Furyou, suffisante pour dévaster à trois un Village shinobi entier. Et comme ces derniers pouvaient se déplacer librement où bon leur semblait sans qu'aucun ne soit capable de les arrêter, il n'était pas plus surprenant de les voir dans un Village fortifié qu'au bord d'un lac à profiter du beau temps.

Natsuki haussa finalement les épaules, sans gravité.

« A quoi bon s'affoler ? Ce ne serait pas la première fois qu'un Furyou s'introduit à Suna. Celui-ci a simplement fait preuve d'un peu moins de discrétion que le précédent. Et s'il ou s'ils avaient voulut ravager le Village ou s'en prendre à quelqu'un, ils l'auraient déjà fait, ne laissant ici que davantage de sables pour alimenter le désert de votre Nation. Nous avons tous vu de quoi ils sont capable. »

C'était typique des moins expérimentés que de croire qu'ils étaient en danger seulement parce que la menace se trouvait sur le pallier de sa porte plutôt que loin, là où ils ne la voyaient pas. Cela faisait plus d'un an que le monde entier était en danger, depuis que ces créatures surpuissantes avaient fait leur apparition. La menace d'extinction pesait sur la tête de chacun au quotidien, même au cours de ces derniers mois où les Furyou n'avaient plus donné de signe de vie. Natsuki soupira, lassé. Bienheureux devaient être les individus de la trempe de Kibo, capable d'ignorer la gravité d'une situation jusqu'à ce que le danger leur pende directement sous le nez.

« Bien, essayons de trouver qui est le responsable de tout cela, et ce qu'il cherche à faire. L'on pourra toujours lui demander gentiment des réponses. »

Le Nara amaigrit tourna ses yeux vers Kibo, lui montrant qu'il s'adressait clairement à lui cette fois-ci.

« Ceci ne regarde peut-être que votre Nation, aussi je ne vous oblige pas à me répondre, mais est-ce que vous cachez quelque chose sous les fondations de Suna ? Une cave ou un sceau peu importe... qui pourrait intéresser notre intrus ? Puisque visiblement, c'est un beau trou qu'il a creusé : peut-être espère-t-il récupérer quelque chose sous le désert ? »

Ce n'était qu'une hypothèse hasardeuse, mais pas plus que n'importe quelle autre piste à ce stade de l'enquête. Le messager étant parti chercher ce que Kibo lui avait demandé, Natsuki devra attendre son retour pour lui demander ce qu'il était advenu de la première équipe envoyé sur place.

Mettant le temps qu'il avait devant lui à profit, il se lança dans l'exécution d'une vieille technique. Cela faisait plus d'une saison qu'il n'avait plus eu recourt à son chakra de la sorte, mais sa mémoire musculaire retrouva d'elle-même le geste à effectuer pour malaxer le chakra. La circulation était difficile, comme une vieille machine couverte de rouille qui tente de se remettre en marche, si bien que sa première tentative se solda par une simple légère explosion de fumée blanche. Soulignant son échec d'un simple soupir lassé, il recommença une seconde fois et créa un double à son image. Le clone étant issu de son esprit, il n'avait pas besoin de lui donner de consigne pour qu'il sache quoi faire : le clone s'élança vers l'étrange tunnel qu'avait causé l'explosion, à la recherche d'un indice quelconque : résidu d'énergie, de matière, passage recouvert etc...

Il n'ajouta rien, attendant la suite. La chaleur lui coupait toute initiative, et la soif toute envie de parler, inutilement ou non.

Tout le monde semblait plutôt calme. Malgré le fait que nous avons été appelés en catastrophe, je sentais que les deux autres protagonistes maîtriser leur émotion. Il n'y avait pas d'impulsion des sentiments où autre saut d'humeur pouvant compliquer le bon déroulement de notre mission. Cependant, ce calme ne dura que quelques secondes.

En effet, un shinobi du vent s'avança à toute vitesse en notre direction. Je lui lançai un simple regard, puis plus rien. Le garçon était essoufflé et semblait agité. Le message reçu venant des Furyous avait vraiment retourné l'esprit de certain. Enfin, je n'allais pas commencer à m'inquiéter de voir quelqu'un arriver en courant. Bien au contraire. Si je vois et j'entends quelqu'un arriver, je suis bien moins inquiet que si je n'entends et ne vois rien. Enfin, ce n'est que mon avis, bien entendu. Pour l'instant, le brave gars reprenait son souffle afin de tenter une tirade qui semblait tragique.

Après quelques secondes de récupération, le Sunajin cracha enfin sa pastille. Il expliqua qu'on l'avait envoyé ici afin de transmettre des ordres. Il ajouta que le village avait été attaqué et que les dégâts se trouvaient au niveau de la dite Voie Illusionnée. Ainsi, notre petite troupe devait mener l'enquête. Pour le coup, j'étais assez satisfait. Une mission où il ne fallait pas forcement se taper dessus pour un oui ou pour un non. J'utilise déjà assez la violence afin de manger mes victimes, alors laisser moi quelques jours répit.

Sans attendre, notre équipe fraîchement créée se dirigea vers le lieu de l'attaque. Nous suivions, bien entendu le messager afin d'arriver à notre destination. Un énorme trou se présentait devant nos yeux. Un bout de rempart avait totalement disparu pour laisser place au vide. D'un rapide coup d'œil, je regardai autour de moi. Pas de traces de sang, pas de cadavres, seulement quelques traces de pas dans le sable chaud. Que c'était-il passé ?

Alors que je commençais à réfléchir sur cette énigme, le jeune homme à la crinière blanche me sortit de mes pensées. Il commença à donner des ordres au messager tout en disant qu'il fallait protéger la Kazekage et les villageois. Je n'avais même pas eu le temps de me poser la moindre question que cet homme avait déjà parlé. Avait-il réfléchit rapidement ou n'avait-il pas réfléchit ? Je n'avais pas le temps de répondre à cette question et je ne le ferrais pas de toute façon. Je me devais de reprendre mon enquête.

Du moins, c'est ce que je croyais. En effet, le Konohajin indiqua que cela ne servait à rien de s'affoler. Qui plus est, comme il le dit, un Furyou s'est déjà introduit une fois dans Suna, alors bon, un de plus. Il ajouta que s'il avait voulu faire du mal à quelqu'un ou même détruite le village, il l'aurait déjà fait. Par conséquent, il n'y avait aucune raison de s'agiter ainsi. Pour le coup, j'étais tout à fait d'accord avec lui. La différence est que je n'avais pas eu l'envie de formuler une réponse pour lui expliquer, chose que mon homologue shinobi avait eut. Le shinobi du village de Konoha posa ensuite quelques questions sur des choses cacher sous Suna, tout objet pouvant attiser la curiosité d'un individu étant prêt à détruire le rempart de Suna. Sur ces quelques paroles, je décidai d'entrer en scène.

« En effet, il nous faut rester calme et concentrer. Nous ne devons pas nous affoler ou même paniquer. Nous avons une mission, tentons de la finir au plus vite. Sunajin, je vous conseille vivement de répondre aux questions de mon homologue. Plus nous avons d'informations, plus nous aurons la capacité de vous aider. Après tout, nous sommes là pour ça. »

Un léger sourire se dessina sur mon visage. Je voulais mettre le Sunajin dans de bonnes dispositions pour que nous en sachions plus sur le village et le pourquoi du comment comme on dit. En attendant le retour du messager, je décidai de regarder attentivement les traces de pas afin de peu être, comprendre quelque chose.

Le Sunajin était choqué, comme avait pu l'être son compère qui était resté là pour assister au début de l'enquête. Mais les deux autres shinobis, Konohajin et Kumojin, semblaient être plus calmes et avoir mieux conservés leur sang-froid. C'était facile, pensa le messager, qui se doutait bien qu'il était plus aisé de rester calme quand c'était un village étranger qui venait d'être attaqué. Après tout, c'était peut-être ce Kibo qui avait la réaction la plus normale parmi les trois. Dans tous les cas, il avait prononcé son premier ordre, et si on l'avait repris, on ne s'était pas opposé à ce qu'il avait demandé.

« D'accord je vais chercher cette personne, je vous retrouve ici. »

Mais au moment où il s'apprêtait à partir, quelqu'un d'autre été arrivé. Un autre gradé de Suna, et apparemment, porteur d'un autre message. Un message qui allait être encore plus grave.

« L’unité sensorielle du village a découvert un lieu truffé de parchemins explosifs et à la vue de nos effectifs et du but de votre mission, vous devez vous rendre sur place ! »

Le trio, devenu quatuor s’était encore élargi. Ce fut donc cinq shinobis qui parcoururent une partie du village, pour trouver près de l’académie, derrière un arbre des tas de parchemins explosifs. Certains semblaient d’ailleurs être dans une position étrange et aller jusqu’à un buisson. Le regard des shinobis s’en alla vers ce dernier, et y découvrit un cadavre recouvert de parchemins.
Mais ce n’était pas n’importe quel cadavre.
C’était celui de…

« Saibogu Rioni ?! »
« Mais c’est impossible, elle est partie diriger une équipe à Kawa no Kuni contre les Furyous. »
« Je vais faire un rapport immédiatement, je vous laisse vous occuper de ces parchemins ! »

Le premier messager s’en alla, laissant les quatre shinobis gérer ce qui pouvait s’avérer une catastrophe. Car au vu du nombre de parchemins présents à la fois sur le corps et ailleurs, et aussi compte tenu de la proximité de ces derniers et de l’académie : une explosion serait fatale.
Mais il y avait sûrement autre chose qui pouvait occuper l’esprit de ce quatuor, surtout pour les Sunajins. Comment le cadavre de Saibogu Rioni pouvait se trouver ici, alors qu’elle était partie combattre les Furyous ?

Spoiler:

HRP:

Natsuki toisa le nouveau Sunajin venu tout juste avant que le premier messager ne mettent les voiles. Visiblement, il y avait encore d'autres projets de prévu pour eux. L'arrivant révéla son information, et chacun eu le loisir de l'apprécier à sa juste valeur. Ainsi donc quelqu'un s'était amusé à truffer d'explosifs les environs. Enfin une tâche qui rentrait dans le domaine d'expertise d'un ninja. Même si les shinobis devaient être capable de faire face à toute situation – l'attaque d'un Bijuu comprit -, Natsuki s'était accordé depuis longtemps sur l'incapacité de l'humanité à faire face aux Furyous. Ou du moins, cet espoir lui avait été volé. Du coup, quelque chose de relativement commun comme une zone piégée passait presque pour de la promenade de santé au vu des récents événement. Silencieux, il se contenta de soupirer : il allait encore devoir courir.

La cavalcade fut plus longue que la précédente à travers le Village du Pays du Vent, et très vite, il fut distancé, si bien qu'il arriva à destination une bonne minute après le reste de ce groupe à tendance Sunajin. Tandis qu'il retrouvait son souffle, il observait le terrain, aussi souillé de parchemins explosifs qu'un sol peut l'être de confettis après la grande parade des carnavals. Au moins, le coupable avait eu les moyens de ses ambitions : il n'avait pas réalisé son travail à moitié. Le cadavre trouvé sur place n'évoqua rien à l'Intendant de Konoha. Tout ce qu'il en apprit était qu'il était un hait placé à Suna, et surtout qu'il n'aurait pas dû être ici.

Finalement, il tourna ses yeux dans la direction opposée, et scruta les environs, comme s'il s'attendait à voir une nouvelle personne arriver.

« Bien, nous avons vu le terrain d'entrainement numéro 14, la muraille trouée, et maintenant le champs de mines. Un nouveau guide va-t-il nous emmener vers l'attraction suivante du Village de Suna, ou bien est-ce ici que nous allons maintenant pouvoir travailler ? »

Ce n'était même pas une tentative d'humour de mauvais goût : rien dans sa voix ne laissait voir autre chose qu'une absence de vie, avec éventuellement une pointe de lassitude profonde. Ce qu'il craignait surtout, en réalité, n'était pas de se faire trimbaler à travers tout le Village et ses environs par les Sunajins, mais plutôt que ce soit à dessein du coupable en vadrouille : de scène de crime en scène de crime, il pouvait très bien les observer et chercher à le ou les emmener dans un endroit précis. Et probablement pas pour prendre le thé...

En d'autres temps, le cadavre ambulant qu'était devenu Natsuki se serait occupé avec efficacité de ce problème, mais désormais, il n'en était plus capable. Non pas par manque de volonté ou d'empathie pour son prochain, mais parce que son corps lui était devenu une prison de chair dont le sang continuait de corrompre son âme. Une bataille qu'il avait abandonné, renonçant à la lutte du pouvoir pour simplement repousser sa défaite irrémédiable en restant sur la défensive.

En d'autres termes, Natsuki ne leur sera d'aucune aide ici, et fera probablement plus de dégâts que de bien s'il tentait quoi que ce soit directement, il le savait. Pour autant, il était loin de maudire son impuissance face à la situation : n'attendant plus grand chose de la vie, il acceptait le cours des événements comme une fatalité. Tenter de faire fléchir le Destin comme il le faisait jadis n'était plus de son âge.

Aussi encore une fois, il se contenta d'une position passive, limitée à la réflexion plutôt qu'à l'action. Kibõ avait prit la bonne décision une fois de plus en envisageant l'évacuation de ce qui apparaissant comme étant l'Académie Shinobi du Pays du Vent plutôt que se jetant vers le cadavre éventuellement piéger. Un mort le restait en général, se presser pour ce Saibogu Rioni ne rimait donc à rien : il pouvait attendre encore un peu. Inutile de féliciter le Sunajin cela dit, personne n'attendait de remerciement pour faire son travail. Ce que le jeune homme espérait par contre était une solution de la part de ses ainés d'expériences. Natsuki dans son cas n'en avait pas vraiment. Il avait apprit à repérer les pièges les plus grossiers et à la éviter, mais pas à les désamorcer autrement qu'avec du fil ou clone, faisant résulter un gros boom. Or c'était précisément ce que l'on voulait éviter ici.

« Si vous disposez de shinobis maîtrisant l'art de la terre ou assimilée, vous pouvez toujours tenter de recouvrir la zone sous un dôme renforcé pour contenir l'explosion, ou le faire individuellement avec chaque parchemin en les isolant les uns des autres. Je ne suis pas capable d'identifier les explosifs à cette distance, mais s'ils sont du type à exploser en réaction de l'approche d'un chakra suffisamment dense, mieux va falloir agir vite si l'on recourt à des techniques. »

Ne serait-ce qu'un an plus tôt, Natsuki aurait pu s'en charger lui-même. Son pouvoir était grand, et sa maîtrise de la terre avancée. Il avait apprit à la modeler selon ses désirs, et surtout ses besoins. Mais désormais, c'était une tâche bien trop ardu pour ce qu'il restait de lui. Et compte tenu de l'enjeu important, il ne pouvait pas se permettre d'essayer avec incertitude.

La main était à ce Shinji

La situation était plutôt ennuyante. Il n'y avait pas grand chose à dire sur ce qui se passait et vraisemblablement, nous étions seulement deux sur quatre à rester assez calme pour analyser calmement la situation. Les émotions ... Si ce n'est pas l'une des pires choses au monde. Je pense que seul le fait de me voler mon repas pourrait me mettre dans un état proche de celui de mes compères.

Enfin, ce n'était pas le moment de penser à manger. J'ai un devoir à effectuer et je compte bien le remplir. Nous étions tous silencieux après ma prise de ma parole. Il faut croire que mes derniers mots n'ont pas dû plaire aux Sunajins. Après tout, nous leur forcions la main à nous révéler leur secret. Ce n'était pas une situation appréciable, mais bon, nous sommes là pour sauver leur village, le reste nous est bien égal. Après tout, pensez-vous vraiment que je m'intéresse aux secrets de Suna ? Je ne me préoccupe pas de ceux de Kumo, c'est pour vous dire !

Alors que la tension allait se débloquer, un autre protagoniste fit son entrée sur scène. Sa tirade ? Simple. Une nouvelle catastrophe. Des parchemins explosifs ont été repérés dans le village. Par conséquent, nous devions intervenir au plus vite afin d'analyser et tenter de régler se nouveau problème. Décidément, Suna n'est définitivement pas une destination de vacance.

Sans attendre, la joyeuse troupe entreprit, espérons-le, son dernier voyage. Nous traversions le village le plus vite possible afin d'arriver au dis lieu. C'était l'académie. Enfin, c'était l'académie et un cadavre, sans oublier de très nombreuses notes explosives. Une certaine Saibogu ... Je ne sais plus. Je n'avais pas trop écouter les Sunajins jacasser. Je regardais le spectacle qui s'offrait à moi et je tentais de le comprendre. Avec tous les éléments que nous avions actuellement, je ne pouvais tirer de conclusion. Cette affaire possédait bien trop de zones sombres pour en extraire rien qu'une théorie. Pour l'instant, nous devions régler ce problème et ensuite comprendre ce qu'il se passe.

Bien entendue, tout cela se faisait dans la joie et la bonne humeur ! Un homme partit faire son rapport alors que le Konohajin indiqua qu'il en avait assez de se faire balader et que maintenant, il espérait pouvoir travailler. J'étais plutôt d'accord. À force de parcourir Suna, nous n'avions encore rien fait d'important. Enfin, espérons que ce soit le bon moment !

Le Sunajin qui semblait diriger cette opération demanda directement l'évacuation du secteur et nous demanda si nous savions quoi faire. Pour ma part, je savais exactement ce que je voulais faire. Prendre le cadavre et en faire mon souper. Il était là, en train de m'attendre. J'avais du mal à lui résister. Ses cuisses étaient parfaites et j'aurais sûrement pu préparer un très bon met. Néanmoins, je devrais tuer les trois autres personnes pour faire cela et je ne pense pas pouvoir faire cela. Dommage, je n'aurais pas dit non à une petite collation.

Enfin, revenons à nos moutons. Le Konohajin prit la parole pour indiquer au Sunajin que s'il dispose de shinobi maîtrisant le Dôton, il était possible de faire quelque chose pour contenir l'explosion. Cependant, il était incapable de savoir la vraie nature de ses parchemins explosifs et que par conséquent, il ne pouvait pas faire grand chose. Le problème était que sans cette information sur les notes, je n'étais pas en mesure de faire la moindre action. Si je m'approche et que tout explose, je pense que Suna ne m'invitera plus au sein de son village. Qui plus est, je ne possédais aucune technique permettant de réellement identifier ses explosifs. Je pourrais tenter de m'approcher en me tenant prêt à sceller l'explosion, mais je ne pourrais pas empêcher l'intégralité de l'explosion. Pour résumé, nous ne pouvions rien faire.

« Je pourrais sceller l'explosion la plus proche de nous, mais je ne peux sceller l'explosion dans son intégralité. Comme l'a dit le Konohajin, ne sachant pas la nature de ses parchemins, tenter quelque chose à l'aveuglette serait stupide et dangereux. »

C'était frustrant de se retrouver dans une situation où on ne peut rien faire, mais bon, il me fallait l'accepter.