S'il n'y avait que moi, finalement je ne porterais pas tant d'intérêt à faire autant attention à tout, mais en réalité j'ai peur que si j'arrive avec une mauvaise attitude cela pénalise gran... Yuki, Kibo et ma famille ainsi que mon clan. Ainsi je me dirige avec la compagnie et protection de la personne de confiance du Kakumeigun qui n'est pas n'importe qui non plus loin de là. Évidemment, même sans être experte en sentiment, j'imagine bien qu'il est froid et je ne peux pas lui en vouloir au vu de ma situation.

Je pourrais entrer comme une tempête de sable et dire tout ce que j'ai à dire pour ne pas lui faire perde le moindre instant, mais je ne souhaite pas être impolie et la contrarier, je vais donc faire ce que l'on attend, je pense de moi : Être sage et attendre d'avoir des questions avant d'y répondre. Ainsi d'un pas lent et un visage neutre je marche vers le bureau de la personne la plus importante du village si on exclut tout traité philosophique voulant que le peuple... Enfin c'est une autre histoire.

Elle n'a aucune raison de me faire confiance et au moins j'ai la décence de le savoir, si elle ne me croit pas alors tant pis, mais il fallait que je vienne lui dire de vive voix ma vision de mon problème. J'espère qu'elle prendra en compte le fait que plutôt que revenir depuis les frontières du nord, j'aurais très bien pu m'enfuir et qu'il serait au moins maladroit de la voir directement afin de lui annoncer clairement que j'ai cette marque sur moi en venant la voir en personne.

J'ai le coeur qui bat fort, même si je suis une coquille delester depuis la création d'une certaine puissance de sentiments, je n'en suis pas non plus dénué et ce que je pense être la peur me le rappelle sans passer par quatre chemins. Bien sûr j'ai laissé à Kibo tout mon matériel et je me présenterai devant la Kazekage dans une tenue simple composée d'une robe blanche et légère offerte par la ninja du Shukai et tout ce qu'il faut pour que cela soit décent. J'ai déjà contre moi cet infâme F je ne vais pas ajouter à cela de l'armement de pointe venant de notre clan si je souhaite faire patte blanche et je n'ai donc rien de plus sur moi que ces simples habits ne cachant rien et encore moins la marque sur mon poignet droit... Ils ne se sont pas contentés de faire un F, non, c'est une pièce de belle calligraphie, finement tailler au scalpel de sorte à me déposséder du plus de peau et de chair possible pour la rendre des plus reconnaissables sans permettre l'ombre d'un doute, fine et le tout sans dommage collatéral. Cela serait une pièce d'art imitant à la perfection le signe qui fut perçu dans le ciel si ce n'était pas également une telle infamie que je porte comme un boulet de bagnard.

Ainsi, je suis maintenant devant elle, je soutiens son regard avec un certain respect, je ne baisserai pas les yeux simplement, car je suis je le pense innocente... Enfin si un de mes yeux, mais cela est dû à mon strabisme bien que mes lunettes avec le temps et même encore maintenant atténuent ce défaut au mieux possible. Je suis silencieuse, c'est à elle de parler en première. Le souffle légèrement court, j'attends que sa voix apporte au fil du temps la sentence de l'acte d'autrui sur ma personne.

Je suis donc devant elle, devant la Kazekage. Pour le peu que j'en ai entendu parler elle est bien plus prompte à la réflexion, la négociation et au calme que toute forme d'action irréfléchie ce qui dans un sens me rassure. Le fait que je ne sois pas déjà pied et poings liés me conforte dans cette pensée, en même temps un simple genin face à une personne de son expérience et avec le chef du Kakumeigun juste derrière moi le seul facteur indéterminé serait la vitesse à laquelle ma tête tomberait ou que je serait au sol sous une quelconque forme d'entrave.

Pendant les longues minutes de silence avant qu'elle ne s'occupe de moi, je n'ai pas bouger d'un pouce, je suis pas forcement bien placer pour évaluer la somme de travail qu'elle doit abattre chaque jour, mais je pense qu'elle a bien d'autres chats à fouetter et c'est pour cela que je n'ai pas bouger d'un pouce en attendant qu'elle m'accorde son attention. Pas un bruit, pas un mouvement, ce n'est à peine si j'avais l'air de respirer... Enfin aucun mouvement si on exclut mon cœur qui bat à tout rompre et des tremblements dus à des frissons d'angoisse bien sûr. Je n'ai pas de mouvement nerveux et je ne fais pas l'effort de faire semblant d'en avoir puisque je ne compte pas mentir ou tricher d'une quelconque manière, seul un sentiment de peur grandissant m'anime et c'est le pourquoi de mon rythme cardiaque anormal et de mes frissons ainsi que de quelques sueurs froides.

J'écoute ce qu'elle me dit, malheureusement je ne pourrais pas réellement lui être utile puisque je n'ai pas assisté à la création de la marque elle-même.

"N'ayant pas eu accès au moindre calendrier ou indicateur temporel je ne peux donner de dates exactes, donc désolées pour le manque de précision temporelle : Il y a peu j'ai réussi mon examen pour devenir Genin cela fut à peu près en même temps que le message de l'être nommé "Sa Majesté". Suite à cela, trois des membres lors de la fondation du clan Saibogu sont venues me voir, ils m'ont expliqué qu'ils ne voulaient pas voir le fruit plusieurs décennies de recherches, moi, mourir stupidement et ont donc essayé de me convaincre de me graver le F et de les suivre en dehors du pays ce que j'ai refusé catégoriquement. Comprenant que je ne changerai pas d'avis, ils m'ont certainement assommée puisque suite à une légère douleur à la nuque j'ai perdu connaissance. Quand je me suis réveillé, j'étais enfermée dans une tente avec divers liens et sceaux pour me retenir, j'ai entendu des voix et entre autres celle de l'émissaire du Shukai que je ne connaissais pas encore donc. Elle m'a libéré puis m'a escorté jusqu'à la capitale."

Je laisse le temps à mon interlocutrice d'analyser et réfléchir suite à ces informations, puis vais entrer sur l'ordre de l'imaginaire.

"Que cela soit celons vos dire : Une simple marque comme celle qu'on inflige au bétail; ou quelque chose de plus élaboré, comme un sceau. Ne semble pas changer quelque chose au final, puisqu'ils ont pris un soin tout particulier lors de la calligraphie pour que cela ressemble trait pour trait au signe apparu dans le ciel lors d'un précédent incident. Néanmoins pour avoir vu le F de ces trois personnes, l'emplacement et la typographie ne semblent pas changer quoi que ce soit temps que cela est gravé dans la chair et qu'il y a un signe en forme de F. J'imagine donc que l'important est la forme ainsi que la présence de sang qui l'active peut-être d'ailleurs. J'ai scrupuleusement évité dans le doute de dire leurs noms à voix haute si on exclut le surnom de leurs chefs que je viens de citer et encore plus à ce que mon sang entre en contact avec la forme. Néanmoins si d'aventure vous souhaitez pratiquer des tests contrôler ou examiner la marque je vous laisserai bien évidemment le faire sans m'y n'opposer d'aucunes manière que cela soit."

Une fois fini, je baisse la tête et le regard en signe de respect et de soumission, puis attends sans un mot supplémentaire le jugement de l'ombre de Suna.