Citation :

Bonjour Kadoria Sho,

Vous êtes convoqué dans le bureau du Raikage pour parler des récents événements.
Merci de venir rapidement.

Bonne journée.

Karasu Tsumei

Ils étaient quatre. Quatre shinobis qui s’étaient illustrés lors de cette bataille à Tsuchi no Kuni. Mais ce n’était pas forcément une bonne chose. Et quand Tsumei fit savoir à un de ses conseillers qu’il souhaitait convoquer le jeune Kadoria Sho, il savait très bien que c’était un des exemples des situations… compliquées. Il s’était illustré oui, mais en ramenant une de ses camarades presque morte, qui avait survécu de façon quasiment miraculeuse. Et ce n’était bien évidemment pas tout…

Le Yondaime préféra ne pas y penser. Il se contenta d’attendre, assis dans son bureau, et s’attela à ses occupations. Signer des papiers, formulaires : la routine était revenue mais avait sans le moindre doute un goût amer. La fuite forcée qu’il avait assumé lui restait toujours au travers de la gorge. Y avait-il d’autres solutions ? Il y repensait souvent, trop souvent même. Si Sonoshee avait réussi un exploit, c’était bel et bien parce qu’elle s’était sacrifiée. Mais ça, c’était plus un sujet pour Koüga.

Bonjour. C’est exact, mais avant que tu me décrives les choses, laisse-moi te présenter quelques rapports qui m’ont été faits.

Le Genin était arrivé de façon relativement normale. Rien dans son comportement n’était excessif. Il avait probablement un certain stress, mais il ne voulait pas le dévoiler. Et si le pire était réellement arrivé ? On ne pouvait jamais savoir.

Hiryuu est saine et sauve, mais ça tient du miracle. Et il semblerait que tu sois l’une des personnes qui ait tenté de la tuer.

C’était sec, voire même violent non pas dans l’aspect mais dans les mots. Mais c’était la stricte vérité. Les preuves et les senseurs qui avaient été pointés à Tsuchi no Kuni avaient relevé ce point. Kadoria Sho avait attaqué Hiryuu. Pourquoi ? Etait-ce réel ? L’avait-il réellement voulu ? Tsumei aurait pu en dire bien plus, mais il avait décidé de s’arrêter là. La suite, c’était au jeune homme d’en décider. S’il avait été sous le choc au campement de soins, les choses n’étaient plus pareilles aujourd’hui.

La balle était dans le camp de Kadoria Sho. Qui était-il : un meurtrier, un inconscient, une victime ? Les éléments de réponse devaient arriver. L’avenir du Genin ? Tsumei s’était donné cet unique convocation pour en décider.

HRP:

Comment un jeune shinobi comme Kadoria Sho aurait pu tenter de commettre un meurtre en ces temps si troubles ? C’était tout bonnement impossible, inconcevable. Même les pires ennemis se seraient alliés pour faire face aux Furyous, bien trop puissants pour être contenus par quelques shinobis. Konohajins, Kirijins, Kumojins, Sunajins, autres shinobis : tout cela n’avait plus d’importance depuis l’arrivée de ce prétendu « Majesté ». Mais pourtant, les faits étaient là et bien réels, dans cet environnement qui tenait du miracle : Kadoria Sho avait participé à l’état critique d’Hiryuu.

Sa version était semblable à quelques rapports qu’on avait pu faire. Un mal de tête, de la tension et de la méfiance. Kadoria Sho n’était pas le seul à qui cela été arrivé. De là, il y avait plusieurs solutions envisageables. La première était la plus simple et peut-être même qu’elle aurait été préférable pour combattre ces Furyous : Sho mentait. Mais cela supposait que les autres sources eurent également menti. Etait-il possible que ces shinobis aient tous menti ? Non, il n’y avait aucun intérêt pour que des shinobis extérieurs à Kumo se soient bafoué dans un tel mensonge. Donc le Kadoria disait la vérité.

De là, ce ne pouvait être qu’un pouvoir tiers qui avait agi sur plusieurs shinobis. Mais il y avait tellement de pistes à envisager. La première question pouvait être l’origine. Etait-ce l’œuvre des Furyous ? Si le nombre de neuf était le bon, alors ils avaient tous combattu soit à Tsuchi no Kuni soit à Mizu no Kuni. Et dans ce cas, il était peu probable que les effets vinrent d’eux. Combattre tout en dégageant de tels effets en parallèles, c’était presque impossible. Mais les Furyous étaient tout sauf liés au possible.

Cette version est celle que j’ai pu recueillir par différentes sources. Je vais te croire, et tu n’auras aucune peine. Quant à Hiryuu, je te laisse faire ce que tu veux, c’est entre vous.

Il se reposa sur sa main droite, dont le coude couplé était accoudé sur la table. Plus que l’origine, il y avait le type qui était en cause. Qu’est-ce qui avait pu pousser certains shinobis à vouloir se battre au point de s’entretuer ? Un puissant Genjutsu était l’hypothèse la plus probable. Mais cela semblait tout de même compliqué. Et si c’était autre chose de plus puissant, alors ça pouvait provenir des Furyous qui dépassaient l’entendement : il ne fallait pas oublier qu’ils se battaient apparemment sans chakra.

Je ne sais pas ce qu’il s’est passé, et j’en sais probablement moins que toi. Mais le temps nous est compté. Il faut à tout prix que tu te remémores ce qu’il s’est passé et que tu me dises si jamais il y a quelque-chose que tu as oublié de mentionner. Qu’importe ce que c’est.