Escapade Dangereuse [Samui Rei | Mission Rang B]

Le commencement. Un évènement très important pour la vie d’un homme et encore plus pour celle d’un Genin. Ils ont tous ce rêve de grandeur, de décrocher les étoiles et la lune ou encore de devenir Kage. J’étais également dans ce cas de commencement mais, je n’avais pas totalement les mêmes buts. J’étais originaire du clan Gekei et de Mizu no Kuni mais je n’ai jamais vraiment connu mon clan et ses coutumes. Je vivais avec mon père, déjà âgé et j’étais isolé du reste du monde à cause de cela. Celui-ci me quitta un peu trop tôt, tué par des shinobis renégats. Je fus alors sauvé par une Gekei comme moi-même et me voici maintenant, tout juste âgé de dix-huit années. Je n’habitais plus chez celle qui m’avait sauvée depuis très longtemps déjà. J’avais emménagé dans une petite maison à l’ouest du centre du village car je n’aimais pas beaucoup les gens. Les bruits et l’odeur fétide que dégageait certains ne m’intéressait pas du tout, il valait mieux vivre seul et mal accompagné, même-ci ces gens en question, ne vivait pas chez moi. Pour en revenir à la réalité, c’était le matin et c’était le printemps je crois bien. Les arbres étaient de nouveaux verts et les fleurs repoussaient. C’était ma saison favorite également. J’adorais les fleurs donc ce n’était pas vraiment étrange. C’était d’ailleurs l’une des seules choses que j’aimais vraiment dans ce monde à tel point que je pouvais rester là et les regarder pendant des heures. Bref, nous ne sommes pas là pour parler de mes goûts mais de mon histoire. Pour l’instant, n’ayant rien à faire, j’étais parti me dégourdir un peu plus loin, croisant des personnes de toutes générations et de tous âges. Le principal était quand marchant, seul, au calme pendant des heures, je pouvais enfin réfléchir en paix tranquillement. Enfin, la pause fut de courte durée puisque quelque chose débarqua pour abattre ma tranquillité. C’était un pigeon voyageur en fait !

Les yeux écarquillés, je regardais cet animal et mon moral tomba d’un coup. Comment diable avait-il réussit à me retrouver ?! Pourquoi… pourquoi ? Mon sourire forcé venait de tomber, je relâchai un grand soupire et je levai alors une main en sa direction. Je me contentai alors de regarder l’oiseau voler en ma direction pour l’arrêter d’un coup rapide. Sa course s’arrêta et j’arrachai alors le mot qu’il avait sur sa patte. J’inclinai doucement la tête vers ce fameux mot, l’air intrigué, qui devait être vraiment important. C’est alors que celui-ci m’informa que j’avais reçu une mission importante. Il y avait du grabuge à Mizu no Kuni à cause des attaques de bandes organisées et je devais les arrêter, moi et un certain Samui Rei. Bref, la nouvelle causa un amusement intérieur en moi. Je pourrais combattre ! Cela faisait longtemps que je n’avais pas combattu sérieusement et j’en mourrais d’envie. Je relâchai alors le bout de papier au sol avant de m’éloigner un peu dans l’endroit paisible où j’étais. Le mot disait que je devais me rendre aux portes du Village de Kiri et atteindre mon fameux coéquipier. D’ailleurs, en parlant de lui, je ne le connaissais pas mais son nom était assez connu. Il faisait partie du puissant clan des glaces après tout et il devait sûrement être doué, enfin, même-ci je dis ça, je me considérais toujours comme supérieur malgré son grade de Chûnin. Seulement, avant de me diriger là-bas, je devais me préparer chez moi. Faisant un petit détour près de ma maison, je m’étais équipé en conséquence, embarquant avec moi des kunais et des shurikens ainsi que mon katana. Je m’étais également mit en tenue de combat : Mon fameux kimono en fait avec mon bandeau de Kiri attaché à mon épaule droite. J’étais finalement prêt physiquement et mentalement donc, je partis pour de bon à la rencontre de ce fameux Chûnin pour commencer cette fameuse mission.

Arrivé sur place, je décidai de me placer en hauteur, sur le toit d’une maison. En m’assaillant là-bas, je pourrais voir qui s’approchait et déterminait si ce fameux Samui Rei était la bonne personne. Oui, il ne fallait pas juger la peau de l’ours avant de l’avoir tué mais, encore une fois, ce n’était pas ma faute, c’est juste ma personnalité. Pendant ce temps, je réfléchissais également à des plans et des alternatifs pour réussir cette mission mais, ce n’est pas le plus important. Alors que j’observais, je vis un homme le long de la route qui marchait. Il avait une tignasse bleue et semblait assez grand. Quand celui-ci arriva vers les portes, je compris que c’était bien lui, mon fameux coéquipier du jour. Je descendis alors de mon perchoir pour atterrir au sol avec un petit air malicieux au visage et en faisant signe de la main.

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« Samui Rei ?... Je suis Kenjumaru Gekei, votre coéquipier.. »

C’était une présentation en bonne et due forme et je crois que je ne m’étais pas trompé, c’était bien lui. Enfin bref, qu’allait-il se passer et la mission, allait-elle être un succès ?

Spoiler:

L’art du maniement du katana bien que complexe est exceptionnel de par son efficacité. Deux tendances bien différentes se distinguaient, le Kenjutsu et l’Iaijutsu. La première, la plus répandue dans les combats et la deuxième moins connue consistait en de rapides coups tout en dégainant le katana. Rei bien que Chunin pratiquait maintenant depuis un certain moment ces différents arts afin de se rapprocher le plus possible du style originel. Élégance, rapidité, précision ainsi que de nombreuses autres qualités furent nécessaire à leur apprentissage. Seul le temps et les efforts pourront un jour en témoigner.

Ce jour-là Rei était en train de s’entrainer au maniement du sabre. Faute de pouvoir maîtriser le Fuinjutsu il se contentait de garder le fourreau de son katana dans le dos. Après plusieurs exercices physiques classiques, tels que des pompes, une courses à pieds et autres, il se mit à répéter ses katas. Lorsque son père vint le déranger une nouvelle fois. Une mission venait de lui être confier avec un nouveau Genin du village, encore une fois il devait se charger des nouveaux venus comme il avait pu le faire avec nodoka. Cela n’était pas pour lui déplaire, lui ne voyait que la mission et le profit qu’il pourrait en retirer. Une nouvelle réussite aux yeux de ses supérieurs, un entrainement personnel, un nouveau voyage. Quitter le village et l’ambiance qu’il pouvait y régner n’était pas pour lui déplaire, outre Ao’ il n’y avait aucune attache.

Son paternel lui expliqua rapidement quel serait son allié, un Gekei du nom de Kenjumaru. Le jeune homme agé de 18 ans avait la possibilité de se transformer en une sorte de sangsue et maîtrisait le suiton. Encore une fois un Gekei, il en rencontra plus de fois ce mois-ci que durant toute sa vie. Rei se demandait bien en quoi pouvait consister la puissance de sa transformation, probable qu’il puisse user de poison diverses ou de soins, un art bien connu du ninja médical qu’était le Samui. Il prit une rapide douche pour laver son corps des efforts puis se prépara rapidement. Katana, kunais et shurikens faisaient partie de son attirail habituel, juste assez pour répondre aux situations inattendues. Une fois terminé, il sortit de la demeure familiale et se dirigea vers les portes du village, là où avait été prévu le point de rendez-vous. Après une bonne marche il arriva à destination, interpellé par un homme qui venait descendre d’un toit voisin. Celui-ci se plaça devant lui et se présenta sous le nom Kenjumaru Shutara.

« Bonjour, je suis bien Samui Rei. »

Il l’observa attentivement afin de vérifier qu’il collait à la brève description qu’il lui avait été faite de lui puis continua.

« Mettons-nous directement en route, je t’expliquerai durant le voyage. »

Lorsqu’ils furent à bonne distance du village, le Samui commença à exposer son plan à son coéquipier.

« Tu dois déjà être informé de notre consigne donc je vais être bref. Une fois arrivé là-bas nous allons commencer par mener l’enquête auprès des marchands afin d’en apprendre. Puis ensuite après être plus informé sur la situation là-bas nous choisirons un convoi intéressant possédant des biens de valeurs et facilement revendables et nous le protègerons en nous déguisant en marchands et en changeant d’apparence. Puisque notre but est simple il nous suffira de capturer ces brigands et de les torturer jusqu’à ce qu’ils nous en apprennent plus. Nous aviserons ensuite, est-ce que tu as des questions ? »

J’étais toujours présent devant la porte du Village et j’avais fait connaissance avec un homme. En effet, aujourd’hui j’avais reçu une mission par Kiri. Ils m’avaient donné l’ordre de me rendre hors du territoire du Village pour régler des affaires de meurtre et de vol, le quotidien des bandits, et tout ça avec un Chûnin du Village que je ne connaissais pas du tout. Enfin bref, je l’avais attendu et quand je cru voir quelqu’un avec sa description, je courus alors à sa poursuite. Après m’être présenté, je posai alors la question pour vérifier son identité et il s’avère que j’avais raison. C’était bien ce Samui Rei du clan Nordique, un puissant clan maîtrisant le Hyôton, pouvant ainsi créer de la glace avec aisance. Après ce bref échange, nous avons alors pris la route vers un dense brouillard. Le brouillard du Pays de l’Eau. À une bonne distance de Kiri, il ouvrit alors enfin sa bouche pour m’exposer ce qu’était son plan. Il voulait tout d’abord aller interroger des marchands puis de se déguiser en marchands pour mieux piéger la cible. Stratégie simple à vrai dire, ça ne m’était pas beaucoup, enfin, elle était
quand même assez probante, il devait en avoir dans la caboche celui-là. Je fis alors un léger mouvement de la tête pour signaler mon avis positif sur son fameux plan. En nous déguisant, ils allaient directement venir à nous et nous n’aurions qu’à les abattre et en garder deux. Oui, il est toujours bon de garder deux otages. En effet, c’est toujours celui qui en sait le plus, qui parle le moins mais, c’est aussi celui qui craque quand il y a bien trop d’émotions. J’avais dans l’idée dans déchiqueter en morceau « l’appât » à information devant le plus informer pour qu’il nous révèle ce qu’il sait. Au pire, nous allions le torturer un peu avant et les tuer tous les deux ensuite. Bref, pour l’instant, ce n’était pas le plus important.

Samui Rei et moi, sautions d’arbre en arbre et courions sur plusieurs chemins et je ne pus que remarquer qu’il était parfaitement silencieux, il ne disait pas un mot, il était un peu comme moi, très froid et ça ne venait pas seulement de sa famille des glaces. Lançant des petits regards au coin, il ne faisait aucun doute que cette mission serait un peu froide. Enfin ça ne me dérangeait pas tellement que ça, je voulais juste cerner mon partenaire du jour. D’un sourire moqueur, je détournai alors gentiment ma tête pour me remettre parfaitement dans l’objectif de la mission. En premier lieu, rassembler des informations, en second, créer une embuscade réussie et en dernier, revenir victorieux à Kiri. Quelques temps après notre petit voyage avec Samui Rei, nous étions enfin arrivés à destination : Kuekueshan. C’était un endroit boisé, très vert en fait. Il y avait également un grand lac et plusieurs petits points d’eau. Comme tous les endroits à Mizu no Kuni, enfin, ce pays portait bien son nom, c’est tout. Me posant discrètement sur une branche en hauteur avec mon coéquipier, j’observai alors une caravane tirée par des bœufs sortir de la zone commerciale. C’était le moment parfait pour agir en toute discrétion. J’avais dans l’idée d’être pacifique pour cette fois et de ne pas agir comme je le ferais d’habitude. Je proposai donc au Chûnin de descendre et ainsi interroger ce type en bas. Il ne fallait pas faire grand bruit sur notre venu, nous ne savions pas qui pouvait être mêlé aux bandits. En effet, il pourrait y avoir des traitres là-bas vendant la mèche et rapportant quelques informations aux chefs pour ne pas être volés eux-mêmes. Il fallait mêler une seule et unique personne et lui mettre la pression pour ne pas qu’il aille ouvrir sa bouche à n’importe qui. C’était une mission importante après tout.

« Samui Rei, pour le bon déroulement de notre mission, je crois qu’il ne faudrait pas y mêler trop de monde, il pourrait y avoir des fuites si vous voyez ce que je veux dire…»

Apparaissant directement devant la caravane, j’avais tout de suite entamé la conversation avec l’homme, le marchand. Bizarrement, il ne semblait pas craintif de nous voir apparaitre et ne semblait éprouver aucune anxiété à notre égard. C’était louche, très louche même. Kiri était réputé par abriter des sauvages et des fous furieux et un habitant de Mizu no Kuni qui n’avait pas la moindre « goutte » de peur, ce n’était pas très commun, voire d’une rareté exceptionnelle. Il s’avança alors devant son « véhicule » et c’est alors que je pus lui parler directement.

« Bonjour, nous sommes deux Shinobis de Kirigakure no Sato et nous sommes là pour enquêter sur différentes catastrophes qui se trament ici. Si vous êtes au courant de quelque chose, je vous conseille de coopérer… Maintenant, je laisse la parole à mon acolyte. »

J’avais laissé la parole à mon « supérieur » lors de cette mission. Ayant l’expérience dans les missions, je pense qu’il serait plus apte pour moi de le laisser faire et de regarder un peu. Attention, ce n’était pas pour prendre exemple sur lui, voyons. J’ai bien trop de fierté !

Le voyage se déroula comme tous les voyages qu’il avait effectués alors, pas un seul élément ne vint perturber celui-ci. Le brouillard se fit dense et il était impossible à qui ne maîtrisait pas l’art de la sensorialité de maîtriser son environnement. Dans une telle purée de pois, comme il y en avait tant d’autre à Mizu no Kuni, les odeurs ne portaient pas loin de même que les bruits, le son étant freinés puis stopper par l’épaisse couche d’eau qui emplissait le paysage. Pour finir, il fallait abandonner l’idée de se repérer avec ses yeux. Rei se dirigea donc en partie à l’instinct, étant habitué aux humes et coutumes du temps du pays de l’eau, mais également grâce à une boussole qu’il prenait soin de prendre à chacune de ses missions. Cet objet aussi simple qu’il puisse être essentiel se trouvait être le plus fiable des guides. Malgré vents, marées, nuits et jours, elle ne perdait jamais le nord magnétique dans la ligne de mire, outre quelques rares périodes n’arrivant qu’une fois dans une vie, lors desquels ce nord se trouve inversé avec le sud, ou encore de puissantes éruptions solaires chamboulant le champ magnétique terrestre.

Poser le pied sur l’arbre qui suivait, garder une vitesse constante, conserver un sentiment de confiance en dépit du manque total de visibilité se trouvait être un exercice ardu pour toute personne n’y étant pas habitué. Rei avait comblé cette peur, même ce n’était pas aussi fort, par une technique simple qu’il avait créé. Celle-ci lui permettant, grâce à son contrôle du Suiton, de détecter toute présence vivante à moins de 50 mètre de lui, ainsi il pouvait continuer son chemin en gardant un contrôle sur son environnement, in fine en toute confiance. Son coéquipier se trouva être aussi silencieux que lui, une qualité rare dans la mentalité de l’époque. Nombreux furent ses partenaires de missions qui se trouvèrent être de vrais bavards. L’absence de bruit ne le dérangeait pas, bien au contraire il profita de cet instant afin de réfléchir sur de nombreuses choses.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin à Kuekueshan, un terrain boisé se présentait à eux. Le village se fondait avec la forêt parsemé de rares champs. De nombreux lacs faisaient eux aussi parti du paysage, donnant un aspect marécageux à l’endroit. Il devait donc être aisé, dans un environnement aussi boisé et sous la main mise de la nature, de trouver des cachettes discrètes de même que de tendre des pièges. Rei se demanda qu’elles devaient être les raisons qui avaient fait de ce lieu un point important des routes commerciales, puis en se retraçant les principaux axes commerciaux, il comprit alors que cette zone faisait partie de cette route. Ainsi elle avait pu profiter des richesses qui la traversaient afin de croître. La terre était sèche malgré le temps humide, facilitant ainsi le transport de marchandise, un phénomène probablement due à la composition de cette même terre. Le jeune homme ne manquerait pas de s’informer sur le sujet en temps voulu.

Kenjumaru proposa à son supérieur de mêler le moins de personnes possibles à leur plan, une chose à laquelle il avait également pensé. Afin de s’assurer le moins de risques possible, comme pouvaient l’être les collaborateurs des brigands, il fallait limiter les sources potentielles, en conséquence les personnes aux courant de leur mission. Il fit un signe de tête en approbation à ce que venait de dire le Genin, puis ils apparurent devant une caravane tiré par des bœufs, conduit par une seule personne. L’homme ne semblait pas craintif à la vue des ninjas et s’avança même devant sa charrette afin de discuter avec eux. Kenjumaru se présenta ainsi que son acolyte puis l’invita à faire part de ses informations tout en laissant la parole à son supérieur. Rei se plaça alors face à lui et l’invita à agir comme le lui avait demandé le gekei.

« Eh bien, ça fait longtemps que ça dure et ce n’est que maintenant que vous réagissez ? Je sais bien que c’est la guerre pour vous, mais ça l’est également pour nous et on en pâti. Déjà que les affaires tournent assez mal ces derniers temps, si en plus on doit y perdre la vie… Enfin, peu importe, je ne sais pas grand-chose sur ses brigands, outre qu’ils s’attaquent à des convois riches ou peu défendus. Ils se déplacent le plus souvent en groupe de 5 ou de dix et nous agresse à toute heure de la journée ! »

« Vous ne craigniez pas d’être attaqué ? »

« Si bien sûr mais je n’ai pas le choix. Je vais rejoindre certaines de mes connaissances afin qu’on puisse faire le chemin ensemble. »

« Je vois, merci de vos informations, nous permettez-vous de venir avec vous ? Mais il ne faut pas que le reste du groupe sache que nous sommes ici, est-ce que nous pouvons nous cacher dans votre charrette sans avoir la menace d’une fouille ? »

« Oui, ça me serait bien utile, et non ils ne me fouilleront pas ! J’espère que vous pourrez mettre un terme à tout ça. »

Ils s’éloignèrent alors du sentier et les deux kirjins se cachèrent dans les marchandises de l’homme. Au bout d’une quinzaine de minutes ils arrivèrent à une sorte de place où étaient déjà arrêtés d’autres marchands, puis après un rapide discours ils se mirent en route. La tension était palpable et les échanges se firent courts. Après une heure de trajet pendant lequel Rei avait fermé les yeux, sans pour autant s’assoupir, des cris retentir à l’avant du convoi. Le Samui tendit l’oreille et apposa sa main devant son coéquipier afin de lui faire comprendre d’attendre le bon moment avant d’agir. Leur hôte ne manquerait pas de les appeler si besoin ait, de plus il fallait qu’il soit certain que la menace était la bonne.

Une mission très palpitante ! J’étais toujours en compagnie de ce « Samui Rei », Chûnin de mon village pour une mission dont je faisais partie. Nous étions enfin arrivés à Kuekueshan, un grand et luxurieux Village marchand où se déroulait cambriolage et meurtre. Nous étions venus pour arrêter cette « peste » et ramener la paix là-bas. Ayant imaginé la base d’un plan, je proposai donc au Chûnin une de mes idées. Il ne fallait pas faire grand bruit sur notre venu, nous ne savions pas qui pouvait être mêlé aux bandits. En effet, il pourrait y avoir des traitres là-bas vendant la mèche et rapportant quelques informations aux chefs pour ne pas être volés eux-mêmes. Il fallait mêler une seule et unique personne et lui mettre la pression pour ne pas qu’il aille ouvrir sa bouche à n’importe qui. Il me fît un petit signe d’avis positif sur mon idée et nous descendîmes alors interroger un homme. Laissant la parole à ce Samui, il avait une certaine poigne dans ce domaine, il fallait l’avouer. Je ne parlais pas du Samui mais, de l’homme qu’il interrogeait en fait. Ce type avait confiance, il avait confiance en deux Kirijins ? Il commença par nous reprocher de ne pas être venus plutôt et qu’il s’en foutait pas mal de la guerre qu’on avait subi, on était fautif, c’est tout ce qu’il fallait s’avoir. Il prétendait alors rejoindre d’autres personnes également en caravane pour partir en groupe. Le Chûnin lui proposa alors de se cacher dans sa charrette avec moi sans que personne ne puisse le savoir. Il avait dans l’idée d’une défense surprise ? Surgir et sauver les gens n’étaient pas dans mes habitudes en tout cas. J’embarquai quand même là-bas, m’entassant dans ce cargo quasiment vide et inintéressant. Il n’y avait pas beaucoup d’objet de valeur mais, par contre, il y avait beaucoup de vivre. Il vendait sûrement de la nourriture.

Je m’étais tassé dans le noir, les yeux ouverts et les sens à l’affût. Seulement, juste par prévention, je décidai alors de « piéger » en quelque sorte l’endroit où nous étions. Il nous fallait à tout prix une bonne protection et un coup d’avance sur nos adversaires. J’avais placé une bonne dizaine de note explosive autour de nous. Il y en avait sur le plafond, en-dessous et sur les quatre murs de bois nous enfermant. Je ne savais pas si Rei les avait vus, je ne l’avais pas remarqué en tout cas. Mais, c’est alors que je trouvais le voyage un peu long qu’un bruit se fit entendre. C’était les cris des marchands, hurlant à l’agonie. Il y avait des bruits de tranchages, de sang giclant au sol. C’était un massacre. Alors que je m’apprêtais à bouger, mon partenaire du jour opposa alors sa main contre ma personne. Il ne voulait pas intervenir ? Il voulait sûrement attendre un peu. M’arrêtant sur le coup, j’essayais alors de regarder à travers les draps de la calle. Il se passait vraiment quelque chose. C’est alors à ce moment que je vis l’homme qui nous avait aidés. Enfin, plutôt celui qui avait obéit à nos ordres. Il semblait avoir été projeté au sol. Ce type était obèse, à moins d’avoir un vrai colosse comme adversaire, il ne pourrait pas sa faire projeter aussi rapidement. Nous étions donc ennemis avec des gens entraînés. C’est alors qu’apparaissait devant lui deux types. Ils étaient masqués aux visages. L’un d’entre eux avait des cheveux longs et une silhouette plus svelte tandis que l’autre, un peu chauve était un peu plus brute et je dis un peu. Ils frappèrent pendant un petit moment notre marchand avant de sortir des couteaux et de parler un peu.

« Mais qu’est-ce que vous faites ? J’ai fait tout ce que vous vouliez ! Regardez, je vous ai même livré mes camarades, bon sang. Relâcher ma fille s’il vous plait…»

« Ta gueule bouffon. HA-HA-HA, relâcher ta fille ? Tu rigoles ? Tu n’as même pas encore fait la moitié du travail qu’on te donnera. Tu auras ta fille après ! »

« Quoi ? Bande d’enfoiré, j’ai sacrifié des vies humaines pour vous, non !? »

« Ne nous manque pas de respect le porc, nous n’avons aucune obligation de te laisser en vie. D’ailleurs, Le Padre nous a confié un petit truc pour toi. Tu reconnais ce doigt non ? C’est celui de ta fille et pour récupérer entièrement celle-ci et en un seul morceau, tu devras faire une petite chose pour nous. T’embarqueras le plus d’or de Kuekueshan avec environ six autres marchands et tu passerais par Kakuso. Nous te ramènerons ta fille si ton travail est satisfaisant. »

« J’ai pas trop aimé le Bande d’enfoiré que tu viens de lancer gros con. Comme punition, tu vas perdre ta cargaison aujourd’hui ! »

« Quoi ? Ma cargaison…Oh vous allez être surpris. »

Il l’avait fait. Un clin d’œil ! C’était le signal. Le signal pour nous dire d’intervenir. Au même moment, j’entendis alors des pas au-dessus de la charrette. Il y avait approximativement deux ou trois personnes qui venaient tout juste de monter en haut. En se référant à ce que le vieille homme avait dit, il devait sûrement être cinq au total. Donc trois sur la charrette et deux autres devant. C’était le moment parfait. Un timing en béton. Il nous fallait deux otages à interroger et les autres, ils ne servaient à rien du tout. Les tuer était l’unique option pour eux. J’utilisais alors un langage simple composé de signe avec ma main pour communiquer en silence avec Samui Rei. Il devait comprendre que nous allions sauter du cargo pour attraper les deux hommes. Ils étaient assez approchés et c’est alors que d’un bond, projetant du pain en dehors par la même occasion, j’étais en l’air pendant quelque secondes, en dehors du caravane. Empoignant le cou du type aux cheveux longs, je l’avais projeté avec moi vers l’arrière, tombant ainsi au sol. En espérant que mon coéquipier allait faire pareil, j’exécutais un « mudra » avec ma main. Ce n’était pas dans le but d’activer une technique mais, plutôt d’enclencher un automatisme. Les notes explosives ! Elles avaient explosées en chaîne dans le chariot le réduisant en charpie puis en cendre à cause des flammes. Il y avait bien trois pauvres idiots dessus et ils avaient tous connus le même sort. Explosés puis cramés par mon plan stratégique. Bien sûr, la marchandise du marchand était fichue mais, j’avais tout ce que je voulais. Deux otages à torturer et un piège qui avait marché. Frappant alors mon « prisonnier » à la tête de façon à l’assommer, je me relevai pour finir le travail. Il n’était pas nécessaire que les flammes brûlants le bois sec du cargot alertent d’autres bandits et c’est dans cet optique que je décidai d’utiliser du Suiton pour régler ce gros problème.

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Une grande pluie venait tout juste de tomber sur la zone, réduisant ainsi les flammes jusqu’à les éteindre complètement. Regardant de l’autre côté, mon « otage » était toujours dans les vapes, au sol, assommé et le marchand était à côté de lui, respirant fort. Son rythme cardiaque augmentait beaucoup trop, c’était sûrement la peur. De l’autre côté, je regardai alors si mon acolyte avait réussi. La mission était sur le point de changer drastiquement !

Les deux ninjas en missions se payaient le luxe d’avoir une bonne vision des événements. Grâce à une fente prévue à cet effet au travers des draps qui les recouvraient, ils pouvaient observer le déroulement des opérations. Rei n’avait pas confiance en leur hôte, restant attentif au moindre geste suspect. Les gens n’agissaient pas par simple bonté, ou dans de très rares cas, l’homme qui les cachait devait donc avoir de bonnes raisons de se faire, restait à découvrir les quelles. Malgré sa période de rétablissement, certaines séquelles restaient imprégnées à jamais dans l’esprit du Samui. Il n’avait confiance en personne d’autre que lui-même et les amis dont il estimait la valeur, telle que Aoji’ pour qui il serait prêt à donner sa vie. Le stress commençait à se montrer, ses battements de cœur s’accélérèrent. Kenjumaru avait, sans son ordre, piégé le convoi pour plus de précaution, une décision qu’il jugea intéressante. Il le laissa donc faire sans intervenir. Pour se prévenir de tout danger, il avait déjà dégainé son katana, se préparant au moindre imprévu.

Le sang giclait de toute part tandis que les brigands continuaient leur massacre, mais Rei restait immobile. Qu’importaient les pertes, leur seul objectif était de démantelé le groupe afin de rétablir une route commerciale sûre, non pas d’assurer des vies. Son visage ne marqua aucune expression particulière autre que la concentration, impassible comme à son habitude, la pitié n’était pas pour les faibles. Les marchands se défendirent tant bien que mal mais ils étaient désarmés face à un groupe entrainé et bien préparé. L’homme qui les avait accueillis se trouvait maintenant au sol, tenu par deux autres hommes, l’un svelte, l’autre plus musclé. Ils portaient des tenues similaires ainsi qu’un masque cachant leur visage. Ce n’étaient pas de simples voleurs, mais un groupe bien organisé. Ils commencèrent tout d’abord par tabasser l’obèse, puis ils sortirent des couteaux de leurs sacoches.

« Mais qu’est-ce que vous faites ? J’ai fait tout ce que vous vouliez ! Regardez, je vous ai même livré mes camarades, bon sang. Relâcher ma fille s’il vous plait… »

Ses intentions étaient donc égoïstes, ne faisant qu’affirmer les pensées de Rei, bien qu’elles soient compréhensibles, elles expliquèrent également bien des choses. Afin de s’assurer de la coopération et d’un réseau d’information important, la bande organisée prenait en otage des proches de certains marchands, afin de s’assurer d’une entière coopération ils les menaçaient de les tuer s’ils ne travaillaient pas pour eux. En l’occurrence ils avaient kidnappés la fille de ce père de famille, il était donc compréhensible qu’il fasse tout pour la retrouver. Malgré tout, il semblait vouloir s’échapper de cette situation, et il avait trouvé dans les, deux kirjins la parfaite solution. Cela expliquait pourquoi il n’avait montré aucune peur lors de leur rencontre, lui qui vivait déjà dans la peur constante de perdre son enfant avait pu apercevoir une fin positive à son enfer. Qu’importait les vies sacrifiées pour cela, il voulait la sauver, un comportement typiquement humain, biaisé par les sentiments plutôt que par la raison.

L’homme ne s’était pas laissé tromper par les promesses de ses tortionnaires, il se doutait qu’il ne lui laisserait pas sa fille saine et sauve. Ils allaient encore se servir de lui jusqu’à qu’il ne leur soit plus d’aucune utilité, s’en débarrassant probablement à ce moment-là. Le brigand à l’apparence svelte brandit alors un doigt qu’il décrit comme celui de la fille de son otage, lui confiant une autre mission. Mais alors qu’ils le menacèrent de prendre sa cargaison, il leur répondit un regard confiant plein de haine. Trois hommes apparurent au-dessus de la cargaison, se faisant entendre par leur pas lorsqu’ils se posèrent. Kenjumaru fit alors signe à Rei qu’il allait attaquer, sortant de sa cachette, il se dirigea vers l’un des deux interrogateurs afin de l’immobiliser, tout en veillant à faire exploser les parchemins explosif afin de se débarrasser des autres gêneurs. Rei fit de même, sauf qu’il ne saisit pas simplement le coup de sa proie. Des bruits de fracassement d’os et de chairs se firent entendre alors que son sabre s’enfonçait lentement dans l’épaule de l’homme qui gisait maintenant à terre. Il le planta totalement, puis bloqua les deux mains de l’homme à l’aide ses pieds. Afin d’empêcher que le feu se propage, son coéquipier utilisa une technique de Suiton afin de faire tomber de la pluie. Rei quant à lui utilisa une technique de sensorialité afin de s’assurer qu’aucun autre homme ne leur tendait de piège. Il sentit alors une présence derrière un arbre, puis lorsqu’il put l’identifier à cause du bruit qu’il cause par réflexe afin de se protéger lors de l’explosion, il prit un shuriken qu’il nourrit de son chakra Fûton, puis l’envoya en direction du pauvre homme. Le shuriken traversa l’arbre sans le moindre mal, faisant de même pour le crâne de la victime qui éclata, laissant s’échapper la matière cérébrale. Quelques secondes après il vint s’écraser

« Voilà ce qui vous attend si vous ne coopérez pas. »

Rei se releva pointa du regard le marchand et lui fit signe de rentrer à la ville la plus proche, l’homme refusa et insista pour leur venir en aide afin de sauver leur fille.

« Non. Vous en serez qu’un poids pour nous. Si vous voulez sauver votre fille et lui donner le plus de chances de survivre, laissez-nous faire notre travail. »

Il hésita un moment à défier une nouvelle fois le Chunin, apeuré, il s’inquiétait pour sa fille. Mais les propos que tenait Rei étaient justes et il finit par se résigner, rebroussant chemin en boitant.

« Bien, à nous maintenant. »

Il enleva son katana de l’omoplate de sa victime puis lui saisit le bras qu’il plaça dans son dos afin de l’immobiliser. Il fit signe au genin de le suivre puis se mit en route vers un autre lieu. A cause du bruit qu’ils avaient causé, Rei ne voulait pas se risquer à interroger les brigands ici, il décida donc de choisir un lieu plus sûr. Lorsqu’ils arrivèrent près d’une petite faille, prenant garde à maintenir sa technique de sensorialité active, il commença l’interrogatoire.

« Je vais faire simple, je vous posez des questions, vous ne répondrez pas, je vais alors vous faire souffrir le martyr puis vous soigner, vous refaire souffrir puis vous resoigner, puis vous craquerez, comme le ferait n’importe qu’elle homme au bout d’un moment. Je prendrai même un plaisir sadique à vous torturer donc je vous laisse le choix. Préférez-vous directement sauter à la dernière étape ? »

Il attacha alors son patient contre la paroi à l’aide de cordages, puis plaça son sabre sur son index.

« Commençons. Pour qui travaillez-vous ? »

Spoiler:

Il était déjà temps pour nous d’entrer en jeu. En effet, cela faisait depuis plusieurs minutes que nous étions enfermés dans cette caravane. Le marchand nous avait hébergés pour le protéger. Enfin, on voulait surtout tendre un piège aux bandits et le plan fonctionna parfaitement. Samui Rei et moi étions sortis rapidement de notre cachette, sautant sur les deux hommes devant. J’avais également fait exploser la caravane pour « flamber » les autres, étant inutiles. J’avais empoigné le cou de mon otage avant de le plaquer au sol et le frapper à la nuque pour l’assommer. Quant à mon supérieur hiérarchique, il avait opté pour une approche beaucoup plus directe. Le sang gicla d’un coup avant que je puisse voir la scène. Ce type était franchement très sanglant. Il avait planté son gros sabre directement dans l’épaule du bandit, brisant par la même occasion ses os. Son bras était sans doute inutilisable pour très longtemps. Le Samui pouvait donc être une personne d’une cruauté très accrue. C’est assez plaisant chez une personne ce genre de trait de caractère, en tout cas plaisant pour moi. Seulement, il était aussi prévoyant. Par je ne sais quel moyen, il avait réussi à détecter un bandit se cachant derrière un arbre et l’élimina alors sur le champ avec un shuriken amplifié d’un truc ressemblant à du vent. Fûton ? Bref, l’arme découpa l’arbre et par la même occasion le sommet du crâne de l’espion, rependant son cerveau très peu développé au sol. C’était d’un répugnant ! Fronçant les sourcils pour montrer mon dégoût, je me retournai alors en direction des deux otages au sol. Le Samui menaça alors les deux otages.

Enfin, c’était un peu con vu que le mien ne pouvait rien entendre, étant toujours dans les bras de Morphée. Pour finir, il renvoya de façon brève le vieile homme tabassé chez lui. Celui-ci voulait venir avec nous mais bon, c’était impossible. Nous étions des shinobis, pas une garderie pour personnes âgées. Il serait un grand poids pour nous en effet. Après ça, il me fit signe de le suivre avant de prendre son otage par le bras et de l’emmener de force. Empoignant une corde, je l’attachai alors aux deux pieds de mon otage avant de maintenir l’extrémité pour trainer celui-ci au sol. Et bah oui. Il puait la transpiration et le saké. Je n’avais aucune envie de me l’imprégné sur moi et en plus, j’allais très vite me faire repérer avec ça. Il s’était arrêté près d’une faille et commença alors son petit interrogatoire. Ce type était plus sadique et cruel que je ne l’imaginais. Il avait imaginé une torture morale et physique. Il allait le blessé et le soigner, puis refaire le même geste jusqu’au moment où celui-ci allait craquer. Une souffrance éternelle. N’importe qui ne supportait pas une telle torture et finirait par parler. Laissant alors mon coéquipier à ses petites affaires, je décidai alors de réveiller mon otage. Balançant alors de l’eau sur son visage, il semblait surpris sur le coup mais, se braqua alors rapidement, détournant le regard. Je décidai alors de l’accrocher sur un très gros arbre. Accrochant un kunai sur ses mains et ses pieds, il était comme crucifié. Maintenant alors sa tête vers ma direction, je lui forçais alors à croiser mon grand sourire sadique. J'avais imaginé une très belle idée de torture pour lui.

« Alors, ça va, vous êtes enfin réveillé ? Ah oui, bon allez, ouvrez les yeux et regardez-moi... j’ai dit regarder moi ! On ne va pas perdre notre temps, ça sera du gâchis pour vous et pour moi également. On fait un petit jeu ? La réponse est oui évidemment. Je poserais une question et vous devrez répondre par la vérité. Seulement, si vous osez me mentir, je le saurais tout de suite. Je suis capable de me transformer en sangsue et c’est très connu, non ? Les sangsues peuvent s’introduire facilement dans le corps d’une personne. J’entrerais en vous et aussitôt que vous mentirez, votre rythme cardiaque augmentera. Ça sera le signal et je vous mangerais quelque chose à l’intérieur. Je m’arrêterais quand il ne restera plus rien du tout ! HAHAHA »

Plaçant alors ma main au fond de sa gorge, je commençais alors la transformation, débutant par le bas du corps. Le sourire sadique, je parlai alors avant de voir ma peau devenir grisâtre rapidement.

« Première Question. Pour qui travaillez-vous ?»

« Va t’faire voir ! Je ne te dirais rien enfoiré !...Attend, attend.. Heurk… »

Je m’étais transformé afin de parvenir dans la gorge de mon otage, avant de descendre d’un coup sec, tombant dans tous ce qu’il avait mangé aujourd’hui et hier. Il fallait faire vite avant les sucs gastriques. Parvenant jusqu’aux parois de son estomac, j’arrachais alors avec ma bouche maintenant circulaire un morceau pour ainsi passer à travers. Il avait poussé un énorme cri. Je pense qu’il avait senti son estomac se faire percer violemment. Il avait sûrement craché du sang où peut-être vomis, en tout cas, j’étais maintenant dans son corps, hors de son estomac. Enfin bref, il faisait sombre mais bon, la vue d’une sangsue est thermique donc bon. Je pouvais donc repérer les organes et le sang. Je m’étais posé alors ce qui semblait être son rein. J’avais adapté mon corps depuis le début pour garder mes cordes vocales et ainsi pouvoir parler, assez clairement. Dans son ventre, j’étais obligé de crier en plus.

« Je ne répèterais pas une deuxième fois… Pour qui travaillez-vous. Je veux savoir l’identité, son âge, son sexe, sa date de naissance, tous ! »

Commençant alors à arracher de petits morceaux de son rein, j’entendis alors sa voix.

« Je ne le connais pas, je te promet…Putain mais arrête ! Pitié »

Son cœur battait encore bien trop vite pour être la vérité. Commençant alors à entrer profondément dans son organe, son rythme cardiaque commença alors à baisser et j’entendis à nouveau une voix

« Vous êtes des malades putain d’merde. Attend, attend, mais tu fais quoi ? Bon ok d’accord je te dis tout ce que tu veux, pitié, pardon, arrête toi. »

Nageant petit à petit jusqu’à l’estomac de ce type, je m’étais ensuite agrippé avec mes ventouses avec de faire le sens inverse de ce que j’avais fait à l’allé. Sortant alors de sa bouche, j’étais retombé au sol avant de reprendre petit à petit ma forme normale. Et bah voilà, il pouvait être très coopératif quand il le voulait. Comme je l’avais dit, il y avait en effet des traces de sang et de rejet au sol. Il avait également changé un peu de couleur, il était devenu un peu bleu, la fièvre sûrement. J’ai mangé un morceau de son estomac et de son rein donc bon. Il reprit alors petit à petit son souffle avant de parler.

« Son nom est Milo… Milo et c’est un très grand homme d’affaire. Il a organisé ce « gang » pour s’enrichir encore plus. Le groupe est organisé et nous sommes une cinquantaine de mercenaire en tout genre. Il y a aussi son garde du corps, un nukenin de Kiri peu connu. Son emplacement….il doit se trouver dans le nord, un peu plus loin de Kuekueshan, se cachant dans une espèce de vieux bâtiment. Le QG est surveillé par plusieurs bandits bien cachés. La seule présence ennemi suffit à… à les mettre en alerte. Ils vous attaqueront si vous allez là-bas… »

Milo ? Il venait d’une autre planète avec un nom pareil. Enfin bref, ce n’était pas important. L’important est qu’il avait avoué mais, après ma petite expédition dans son organisme, il n’allait sans doute pas vivre très longtemps. Le rein de fonctionnant plus et son estomac troué. Il ne servait plus à grand-chose en effet et c’est dans cette optique que je décidai d’empoigner mon Kunai avant de planter celui-ci directement sur son thorax, à gauche, logiquement dans son cœur. Il cracha alors une dernière gerbe de sang avant de rendre l’âme. Ramassant alors mon katana et mon « Haori » que j’avais laissé au sol pour me transformer plus tôt, je les enfilais alors avant de m’approcher de mon coéquipier et supérieur hiérarchique.

« Ne le tuez pas, nous aurons sûrement besoin de lui. Vous avez entendu l’autre ? Nous avons tout ce que nous voulions savoir. Prochaine destination, le QG dans le nord de Kuekueshan, donc en partant de l’autre côté, le sens inverse. Seulement, il est bien surveillé et nous ne pouvons pas nous permettre de courir un tel risque alors j’ai un plan. L’homme que vous torturiez sera notre « Cheval de Troie », si vous voyez le principe. Je me transformerais en sangsue pour m’infiltrer dans son organisme. Vous serez alors son pseudo prisonnier. L’homme sera censé vous livrer à ce Milo en personne avec moi à l’intérieur. Si jamais il essaye de se rebeller, je le tuerais en crevant son cœur. Vous serez attaché avec une corde assez souple pour vous libérez rapidement. Une fois devant Milo, je sortirai, vous vous libérerez et on l’attrape. Advienne que pourra par la suite…»

Exposant mon plan à ce Chûnin, j’espérais alors vraiment qu’on allait réussir cette fameuse mission.

L’homme regarda Rei avec dédain puis lui cracha au visage.

« Je ne te dirai jamais rien ! Tu peux crever pour avoir une bride d’info ! »

« Bien bien. »

S’il y avait bien une chose que le jeune homme exacerbait, c’était l’irrespect. Il prit donc la peine de commencer son jeu sadique. Prenant un katana dans la sacoche pendant dans son dos, il découpa la cher de la paume de la main de son otage puis tira dessus afin de lui infligé une douleur maximale. Celui-ci cria de toutes ses forces mais rien ne sortait de sa bouche. Il prit la peine de nettoyer la salive à l'aide de son Suiton, puis reprit la parole.

« Peut-être que perdre ta virilité te rendra plus loquace, voyons voir lequel des deux est le plus efficace. »

Dit-il alors qu’un sourire carnassier se dessinait sur son visage. Chacun de ces instants lui rappelait ce qu’il avait vécu lorsqu’il fut aux mains des Yukijins. Il y ressentait une forme de vengeance personnelle, un moyen d’extérioriser toute la rage et la souffrance qui l’habitait encore. Bien que cela puisse paraître étrange, Rei était parfaitement en paix avec lui-même. Afin de se protéger de ses idées et ainsi garder ce qui lui restait de sa personne, il ne causait jamais de torts à quelqu’un ne le méritant pas. Cette règle ne s’appliquant pas ici, le médecin ne ressentit aucune peine ni pitié à l’égard de son patient.

Reculant d’un bon pas, il leva le pied dans l’appareil génital de son opposant, qui cria de plus belle alors que sa main ensanglantée continuait à dégouliner de sang. Il répéta ce geste encore et encore, ponctuant ces coups d’autres sévices corporels, tout en prenant soin de cautériser les anciennes plaies en lui infligeant toujours plus de souffrances. S’il continuait ainsi, le corps du mercenaire ne ressemblerait plus qu’à un vulgaire tas de chair traumatisée, des cicatrices parsemant l’intégralité de son corps et ses testicules broyés sous les attaques de son tortionnaire. Avant qu’il ne puisse en arriver là Kenjumaru lui fit signe d’arrêter, son patient ayant la langue plus pendue que celui de Rei. D’après les informations qu’il avait données, le responsable du groupe serait un puissant homme d’affaires ayant eût l’avidité de s’enrichir encore plus. La bande se composait d’une cinquantaine de mercenaires plus un garde du corps Nukenin. Leur QG se trouvait au nord de Kuekueshan, dans un bâtiment miteux afin de ne pas éveiller les soupçons. Pour finir les lieux étaient surveillés par les membres embusqués du groupe, donnant l’alerte à la moindre présence humaine étrangère.

Le Gekei avait utilisé une façon très intéressante pour parvenir à ses fins, se métamorphosant en sangsue, il s’était introduit à l’intérieur du corps de sa proie afin de littéralement le dévorer. Plusieurs de ses organes semblaient y être passés avant qu’il ne se décide à sauver ce qui lui restait de matière. Puis quand il eût fini de partager ses informations, Kenjumaru le tua en planant son Kunaï dans son cœur.

« Alors c’est ça qui m’attend si je coopère ? Dans tous les cas je meurs, je ne vous dirai rien… »

Rei le fixa puis prit un temps avant de lui donner une réponse.

« Si tu parles je te laisserai la vie sauve et je la garantis. Je t’en donne ma parole et je n’en ai qu’une seule, si toutefois tu ne trouves pas cette motivation nécessaire, n’oublie pas que tu pourrais souffrir pendant des jours sans jamais trouver le repos éternel avec mon Iroujutsu. Ça devrait être une motivation suffisante non ? »

Le suspect fuyant le regard de son tortionnaire, il comprit bien vite qu’il n’avait d’autre choix que de parler. Le Samui ne suivrait aucune des règles concernant sa recherche d’information, il y parviendrait à tout prix.

Kenjumaru fit part de son plan à son chef d’équipe, un plan très intéressant selon Rei qui avait toutes ses chances de réussir. Alors qu’il s’infiltrerait dans le corps du brigand, le Chunin se ferait passé pour son prisonnier, leur permettant ainsi de passer les contrôles afin d’atteindre leur cible. Il acquiesça tout en ajoutant une précision d’importance.

« Si jamais il nous trahit ne le tue pas, rend le juste dans l’impossibilité de s’enfuir. Je compte bien m’occuper de son cas si jamais il fait échouer le plan. »

Le sourire sadique qu’il brandissait encore une fois vers leur pion semblait lui faire froid dans le dos, comme pouvait l’indiquer sa réaction apeurée et fuyante. Rei prit la peine de soigner la plus grande partie des plaies afin de ne laisser aucune trace de leur interrogatoire, le visage de son patient se décrispa petit à petit alors que les douleurs s’atténuaient. Puis Kenjumaru ficela le Samui avant de pénétrer à l’intérieur du corps de leur guide.

Après plus d’une demi-heure de marche, ils parvinrent au niveau de la bâtisse évoquée plus tôt. Comme prévu, les trois hommes parvinrent à passer les contrôles sans trop de difficulté, leur homme leur expliquant qu’après plusieurs pertes ils étaient parvenus à capturer le ninja qui avait pour mission d’enquêter et d’arrêter les agissements du groupe. Une quête de la plus haute importance dont il voulait informer lui-même son chef, puisqu’il possédait toutes les informations s’y rapprochant. Ils parvinrent ainsi à se retrouver dans le bureau de Milo, une vaste pièce luxueuse en total contraste avec l’aspect extérieur du bâtiment. Son bureau en cèdre et ses nombreuses décorations montrait bien toute l’importance que cet homme se donnait. A sa gauche se tenait le Nukenin en question, il semblait plus fort que le reste des hommes mais ce n’était rien en comparaison de l’entrainement qu’avaient subis les kirijns. Pour finir une dizaine de mercenaires se tenaient dans le fond la pièce. Lorsque Rei put faire face à l’homme d’affaire, il se détacha puis lui assena un violent coup de poing au niveau de la tempe afin de l’assommer, puis il chargea à une vitesse prodigieuse le Shinobi et apposa ses deux mains sur ses épaules afin de lui sectionner les tendons, se débarrassant ainsi de l’adversaire le plus dangereux. Ne restait plus que les autres mercenaires abasourdis par ce qu’il venait de se passer. L’un d’eux tenta de trancher le dos du Samui, qui parvint à esquiver cette attaque de justesse, puis il assomma le Nukenin avant de se saisir de son sabre. Ne restait plus qu’à Kenjumaru de se débarrasser du reste, et la mission se trouverait être un succès.

Kenjumaru ne postant plus, je me permets de finir cette mission.

Le Gekei se servit habilement de ses techniques de Suiton afin de se défaire de ses ennemis. Grâce à de puissantes billes d’eau, il parvint à tuer cinq des mercenaires qui se tenait alors encore dans la pièce. Rei, lança un dragon aqueux afin de mettre KO le reste de leurs adversaires. Ne restaient plus que Milo et le Nukenin, gisant inertes au sol de la pièce. Kenshi se tourna vers son coéquipier afin de s’adresser à lui.

« Maintenant, le plus dur reste à sortir de leur base. Avec tout le tapage que nous avons fait, ça ne fait aucun doute que nous allons avoir un comité d’accueil. Tu restes ici surveiller nos otages, pendant ce temps je nous débarrasse des autres. »

Fermant l’un de ses yeux, le Samui se servit de l’une de ses techniques afin de créer un œil aqueux en dehors de la pièce. Là l’attendait une vingtaine de mercenaires armés jusqu’aux dents. La sensation de purifier toutes ces âmes perfides. Ou plutôt, celle de tenir une vie entre ses mains puis de délicatement l’ôter, en observant les yeux terrifiés de sa proie. Agréable, dangereuse. Rei ne devait pas satisfaire ses pulsions. Il savait que le ravin se trouvait tout près de son chemin, un seul pas suffirait à y pénétrer. L’escalader n’était pas une mince affaire. Bien plus difficile que d’y tomber, le jeune homme avait déjà fait cette expérience par le passé, en tant que victime. Il secoua furtivement la tête afin de se défaire de celle-ci, puis se prépara à concentrer son chakra dans ses jambes.

Brandissant son sabre en direction de la porte, il brisa celle-ci d’une puissante lame de vent. Le fer se croisa de nombreuses dois dans une mélodie funeste, accompagné de pluies de sangs et de cri. Personne ne réchappa de cette tuerie. Les termes de sa mission étaient clair, démanteler la bande organisée et ramener les têtes pensantes au village. Là se trouvait l’unique raison qui l’avait poussé à agir ainsi. Lorsque Rei eut fini son aube à la mort, il retourna près du Gekei. Il se tenait là, assit sur la chaise du bureau, les deux criminels ficelés à ses côtés. Attrapant sa sacoche de l’un de ses mains, Rei saisit deux pilules qui se trouvaient dedans, puis les fit avaler aux deux otages. Des drogues qui leurs assureraient un coma artificiel, jusqu’à ce que la mission ait rejoint le village. Plaçant les deux hommes sur ses épaules, il fit signe à Kenjumaru de se lever.

Quand Rei eut fini de descendre les escaliers qui menaient au rez-de-chaussée, il entendit des basfonds des voix appeler au secours. Jetant ses deux poids sur le sol tels de simples sacs de sable, il ouvrit plusieurs portes avant de trouver celle tant recherché. Une lourde porte en métal qui menait jusqu’aux sous-sols de la bâtisse. Là se trouvaient plusieurs dizaines de femmes et d’enfants emprisonnés. Un souvenir…. C’était à cette place que se trouvait Rei des mois plus tôt. Un traitement peu enviable, qu’il connaissait mieux que personne. Le dégout se dessinait sur son visage tandis qu’il se rapprocha de la première cellule. Une aura bleuâtre habilla son sabre tandis qu’il brandit celui-ci. Tranchant la serrure de la première cellule se trouvant devant lui, il fit de même jusqu’à qu’il eut fini de libérer toutes les âmes retenues prisonnières.

« Vous êtes libres. »

Aucun mot de pitié, ni même de tendresse. Cachant son inconfort dans sa froideur, il repartit vers le hall d’entrée afin de continuer sa route. L’une des jeunes femmes retenues ici lui demanda son nom. A ses dires il s’arrêta un court instant, puis repartit sans un mot. Reprenant ses deux otages, il se mit en route vers le village, accompagnée de son camarade, le cœur lourd de sentiments. Une solitude pesante, intemporel. Une solitude qu'il savait à jamais gravée dans son cœur.

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