La porte ouest… voilà ce qui a été confié à Meia pendant toute la journée. Habituellement, les remparts sont protégés par beaucoup plus de personnes… des chunin pour être exacte. Seulement, avec le manque d’effectifs actuel et la puissance de la femme rousse, personne ne s’inquiétait. Aujourd’hui, la porte ouest va assurément être bien protégée par n’importe quelle attaque. Personne, je dis bien personne ne peut résister à la manipulation de Meia. Actuellement, elle est classée dans le top 3 des Yamanaka que personne ne veut affronter.

Du haut de son mètre quatre-vingt et de sa chevelure rouge flamboyante, Meia observe tranquillement les horizons. Depuis le début de la journée, la seule chose qui s’est passé dans les environs est la sortie de Samui Yuki, une réfugiée kirijin à Konoha. Bien évidemment, la Jonin a vérifié de loin que toutes les précautions aient été prise. Pendant un moment, elle a même hésité à placer une infime partie de son esprit dans le corps de la jeune Samui, afin de savoir exactement où elle est, et ce, à n’importe quel moment. Mais elle n’en fit rien. Pourquoi ? Tout simplement parce que sa fille lui a dit que la kirijin était une personne en qui on pouvait un minimum avoir confiance.

D’ailleurs en parlant d’elle, la voilà qui revient. Seulement, elle semble bien plus chargée et avec un camarade… Qu’est-ce que la Samui a ramené à Konoha ? Meia ne veut pas attendre plus longtemps pour le savoir. Instinctivement, elle saute du rempart sur lequel elle était perchée, afin d’atterrir face à un jeune homme aux cheveux blancs. Voilà une couleur bien étrange… encore plus bizarre que la chevelure rouge de Meia, actuellement attaché en queue de cheval. Quelle magnifique transition pour parler du cheval qu’à ramener Yuki ! Qu’importe, ce n’est pas à la Yamanaka de s’occuper d’elle. Son interlocuteur à elle n’est autre que le jeune homme.

Ce dernier ne tarde d’ailleurs pas à se présenter à la femme d’âge mûr. Kibô… ninja de Suna. Sans plus attendre, la Jonin lui attrape le laissez-passer signer de la Kazekage elle-même. Sans un mot ou un regard au jeune homme, elle lit la lettre qui stipule que Suna prendra responsabilité des actes de Kibô et que ce dernier n’est là que pour affaire personnelle et rien d’autre. Une simple visite de courtoisie ou un peu plus donc. Pas de quoi fouetter un chat. Meia lui retend alors le laissez-passer avant de lui répondre de sa voix rugueuse mais toujours aussi féminine.

- Bienvenue à Konoha, Kibô. Espérons que ton séjour se passe sans problème, même si je ne vois pas pourquoi il y en aurait.

La jonin se décale alors d’un pas vers la gauche afin de libérer le passage et, l’invite à entrer d’un geste des bras.

- Je vous en prie.

Voilà une bonne chose de faite, voyons voir si d'autres personne vont avoir la chance de croiser la route de Meia aujourd’hui. Heureusement pour eux, elle est de bonne humeur aujourd’hui.