La parole de l'ombre [Sommet des Kage]

(#) Sujet: La parole de l'ombre [Sommet des Kage] Lun 31 Mar 2014 - 0:12

Indications : Chaque Kage à le droit a un "invité" lequel peut répondre après lui.

Les messagers ont transmis leurs messages, et l'examen Chuunin de Suna s'est déroulé plus ou moins comme prévu. Chacun des Kage a répondu favorablement à la demande de sommet. Ainsi, leur réunion se déroula dans l'enceinte du village initiateur. Autour d'une table ronde, comme celle trônant au centre de la chambre du conseil du temple Habashi; sont réunis les quatre Kages et leurs disciples. Dans une pièce du couloir adjacent attendaient les membres du conseil de Suna.

Ordre de post :

Zanshi
Wada Eichi
Kentaro Hattan
Kaguya Aojikawamanashi
Myakudou On'
Nara Natsuki
Karasu Tsumei
Seki Zennosuke

-------------------------------

Les monstres de Gila n'avaient pas mis trop de temps à revenir de leurs périples respectifs avec les réponses que j'attendais. La date avait été fixée et le prérogatives transmises. La semaine précédente Suna connaissait son premier examen indépendant, tout s'était déroulé comme prévu à peu de chose prés, et cette semaine le village connaissait de la même façon son premier sommet officiel. J'étais à cet instant seule dans la grande pièce, rien de nouveau ou de crée spécialement pour l'événement, non simplement le tribunal de Suna reconverti en salle de réunion. La seule chose sortant de l'ordinaire si ce n'était cet acte lui même, fut la table ronde et les chaises qui trônaient au centre. Ces meubles avaient mis quelques jours à parvenir jusqu'ici. Je posai la main sur le bois abîmé en partie brûlé, cette place qu'occupait mon père jadis. Jusque là seule dans le silence, j'en fus tirer par un chuunin, il venait m'annoncer l'arrivée imminente de nos premiers convives.

"N'est ce pas un peu tôt ? lui adressais-je."

Il haussa les épaules semblant tout surpris que moi. Alors je m'empressai de me rendre jusqu'aux portes, traversant la voie illusionnée rapidement. Et là, au loin; je vis deux silhouettes approcher. Je reconnus les Kirijin. Lorsqu'ils furent à notre portée, je m'avançai d'un pas, vérifiant mes bras le temps qu'ils approchent, je ne voulais laisser transparaitre aucun élément suspicieux ou susceptible de soulever des questions auxquelles je ne souhaitais pas répondre, en effet j'étais plutôt du genre prudente. Prudence est mère de sûreté. Mon regard de feu les sonda rapidement et ma voix, douce; emprunta l'air.

"Mizukage -Sama, avez-vous fait bon voyage ? Habashi Zanshi, Kazekage, ravie de faire votre connaissance, vous êtes en avance sur le planning prévu, enfin... Nous entamerons les... discussions d'ici quelques jours. Prenez le temps de vous reposer. Si vous voulez bien suivre cet homme, il vous mènera vers vos quartiers."

Je ne puis dire si la question était appropriée, en effet traverser le continent, chacun des pays, subir certainement les caprices du climat et peut être même des quelques bandits assez fous pour les attaquer.. Puis le désert... Je me doutais qu'ils devaient être fatigués. De toute façon le programme des réjouissances n'était pas prévu pour aujourd'hui, ils auraient le temps de récupérer. Je les observai donc s'éloigner après une brève présentation. A quelques mètres, accompagnée du chuunin; je les suivi jusqu'au bout de la voie illusionnée.

-------------------------------

Quelques jours plus tard la scène se reproduisit et je fus successivement face au Hokage, et au Raikage. L'un des deux que j'avais connu par le passé mais qui avec le temps avait peut être tout aussi bien changé, et le second.. un homme comme il m'eut souvent été donné l'occasion de voir. Ceux-ci avaient scrupuleusement suivi les indications, et notamment quand à la date et l'heure convenue, à la différence du Mizukage qui, lui, était arrivé déjà quelques jours avant. Néanmoins il bénéficiaient tous des mêmes avantages et d'un temps de repos afin de se préparer aux futurs échanges. Les ombres du feu et de la foudre bénéficièrent tous deux du même accueil :

"Raï/Hokage-sama, avez-vous fait bon voyage ? Habashi Zanshi, Kazekage, ravie de vous rencontrer. Si vous le souhaitez, vous pouvez rejoindre vos quartiers, auxquels ce jônin vous conduira. La réunion débutera dès demain."

Ainsi, il ne restait plus qu'un jour avant le véritable sommet.

-------------------------------

Le lendemain, le sommet débuta...

"Messieurs les Kage, tout d'abord bienvenue à Suna. Je suis Habashi Zanshi, Godaime Kazekage. Si j'ai requis ce sommet c'est pour une raison particulière : déclarer la fin officielle des combats. Vous avez été mis au courant des derniers évènements, concernant Kyoshi Rei. Vous comprendrez alors que cette guerre n'aurait jamais dû être."

Ma voix s'inclina, je laissai aux quatre autres, et aux disciples ci-présent; le loisir de répondre. J'étais à cet instant étonnamment curieuse quant aux réaction de mes homologues.

Spoiler:

(#) Sujet: Re: La parole de l'ombre [Sommet des Kage] Lun 31 Mar 2014 - 17:38

Un très grand jour qui m'attendait, oui. C'est le genre de jour où tu te lèves et tu sens transporté bien plus loin que tu ne l'es d'habitude. Voilà désormais quelques jours, semaines, que j'étais élève de la Godaime Kazekage, mais mon honneur ne s'arrêtait pas là, bien au contraire : J'avais été convié, ou plutôt je m'étais invité, dans le Sommet des Kages. Réunion des plus puissants de ce monde, j'allais sans doute être écrasé par leurs présences, néanmoins, au delà du contentement que cela me procurait, je me savais dans la nécessité de connaitre les besoins des grands rendez-vous. Mes affaires étaient déjà prêtes de la veille, en effet j'avais tout prévu pour gagner toujours un peu plus de sommeil et me révéler dans la forme la plus éclatante que je pouvais me permettre d'avoir.

Durant les trois derniers jours, les délégations étaient arrivées au compte-goutte, accueilli assez diplomatiquement par Zanshi-Sensei et moi-même, me faisant discret. J'étais en quelque sorte le majordome de toutes ces personnes, si elles avaient besoin de quoi que ce soit, c'était à moi qu'il fallait demander. Et apparemment le service était pour le moment parfait. Je m'habillais donc avec mes habits officiels, petit kimono couleur sable et la poignée canalisateur de mon Raiton à ma taille. J'installais ensuite le bandeau de Suna à mon poignet en réduisant la sangle avec mon Kunai, comme un bracelet. J'embrassais ma Dulcinée avant de me précipiter dehors, assez excité par la situation et les évènements qui m'attendaient.

Le trajet fut le plus court que j'avais réalisé jusqu'ici entre chez moi et le Palais. Tout ceci était en grande pompe : Décorations, nombre accru de shinobis gardant le lieu et surtout les quatre bannières flottant au dessus de l'édifice. Je pris une grande inspiration avant d'entrer, bien droit. Les jônins en charge m'indiquèrent le lieu précis du rendez-vous : La Grande Salle. À l'intérieur une table ronde, sans doute pour ne pas favoriser l'un des villages par rapport aux autres, bref. Je pris place exactement derrière le fauteuil où vint s'asseoir quelques minutes plus tard l'Écarlate. Devant nous vinrent se remplir chaque siège par les Kages, suivis de près par chacun de leur "invités". Ils semblaient tous plus compétents que moi, néanmoins cela soulignerait peut-être le fait que le village du Sable avait de belles jeunesses devant lui.

Chacun pu assister au discours d'ouverture de la Kage hôte de ce rassemblement, qui entra dans le vif du sujet de suite : La guerre n'avait pas été juste. C'était vrai, nous avions été abusé par cet Homme Masqué et désormais tout était fini, il fallait que les villages s'associent pour lutter ensemble contre un même ennemi. Ma Sensei se tue, je pris donc la parole, sur un ton calme mais néanmoins assuré, pour d'une part me présenter et de l'autre évoquer mes ressentis, bien que ma parole ne devait que peu incomber à tout ce beau monde.

- Je suis Wada Eichi, élève de la Godaime Kazekage, c'est moi qui vous ai fourni votre confort depuis votre arrivée et je m'excuse si il y a eu un motif de non contentement. D'autre part, pour succéder à ma Sensei, je dirais simplement que nous avons été aveugle, tous, et que cette guerre n'a plus lieu d'être face à la menace que représente l'Homme Masqué.

J'exécutais alors deux petits pas en retrait pour retourner derrière la Kazekage. Une plutôt belle intervention pour une entrée en matière. Ce n'était là que l'avis d'un jeune shinobi en début de carrière. Après j'étais disposé à prendre de l'importance et c'était à présent que cela devait se montrer, que je devais apprendre.

(#) Sujet: Re: La parole de l'ombre [Sommet des Kage] Lun 31 Mar 2014 - 23:20

Suna. Soleil et souvenirs brûlés dans un océan de sable. Il avait eu un regard en arrière en quittant les berges de Kiri, mais ça n’avait duré qu’un instant. Hattan était un voyageur depuis sa naissance après tout. Mais la brume était devenue son chez-soi, sa maison. Et son refuge, il l’avait trouvé à l’intérieur, en la personne de Kaguya Aoji, la femme aux cheveux blancs qui l’escortait, un titre bien ironique vu leurs antécédents. Qu’importe.

Peut-être contrairement aux autres participants du sommet, le Kentaro n’en avait pas de grandes attentes. La guerre serait clôturée avec ou sans son accord, la vue internationale portée sur le fameux Kyoshi Rei. C’était un jeu politique surtout, de savoir de quelle manière Kiri serait perçue dans cette affaire, quel rôle prendrait-elle. Un jeu bien lassant. L’épéiste n’aimait pas l’ombre, les plans compliqués, les étapes. Simple chemise, son Tachi légendaire attaché au dos. L’entraînement avait fait évoluer sa prise à travers le perfectionnement de l’Iaijutsu dans son style de combat, surtout lorsque implémenté au Susanoo Saiketsu, cette entité qui lui prêtait le pouvoir de changer l’issue de son propre destin. Mais sa force ne serait pas nécessaire à Suna… Non ?

Lui et la princesse restèrent silencieux la majorité du voyage. Ils avaient eu le temps de discuter longuement les jours précédant. Leur relation était plus ou moins officielle à Kiri. Aoji prétendait n’en avoir rien à faire mais le Kentaro pouvait sentir son malaise, elle était presque aussi mauvaise pour les secrets… Que lui. Force est d’admettre que la pluie harcelante de Kiri lui manquait déjà, remplacé par ce soleil impitoyable. Difficile de croire que des gens s’étaient mobilisés ici pour créer un village. Voilà une époque de légendes que Hattan avait proprement manquées, perdu dans le nord du monde à ce moment-là, là où Makka n’avait été qu’une rumeur, le Kakumeigun, un nom murmuré au fond d’une ou deux tavernes.

Ils arrivèrent en après-midi. La princesse semblait aux anges, mais aussi nerveuse. Hattan ne lui posa pas de question, sachant déjà la raison de cette joie. Il espérait que ce séjour lui ferait du bien. Après tout, Aoji n’avait eu aucun répit depuis la mort de son mari. L’épéiste s’étonnait lui-même à ce genre de pensée. Jamais il n’avait pensé au bien-être de quelqu’un d’autre que lui. Lui et Saïtan, mais une épée n’était que pauvre compagnie.

Les gardes semblaient étonnés à son arrivée, et ils durent confirmer son identité. Deux fois. Hattan savait qu’ils avaient de l’avance, mais le problème ne lui semblait pas de grande gravité. On les conduisit directement au palais pour rencontrer la Kazekage sous les regards des curieux. Les choses ne changeaient pas au moins, et Saïtan récoltait la majorité de l’attention.

La Kunoichi qui leur adressa la parole était d’une éclatante beauté, l’image de la perfection née du désert. Son niveau de chakra indiquait aisément sa force, et son regard, le lourd vécu. Les dossiers du Misuto étaient bien garnis à l’égard d’Habashi Zanshi. Son passé était obscur. De nukenin irascible à bras droit d’un Kazekage menant son village d’une main de fer, de nouveau nukenin après sa chute. Et maintenant, à la tête d’un village qui lui avait, au final, pris tout ce qu’elle avait. Mais n’es-ce pas le lot de tous ceux qui joignent leur destin aux puissances shinobis ? Il eut un regard pour la princesse avant de le reporter sur l’Écarlate, replaçant son épée en hochant de la tête, un sourire sympathique aux lèvres.

« Le plaisir est mien. J’espère qu’il en sera toujours ainsi à la fin de ce sommet. Mes excuses pour l’avance. Je souhaitais prendre un peu de temps pour visiter le pays de nos alliés plus en profondeur et ainsi élargir mes connaissances. J’aimerais vous présenter ma seconde, Kaguya Aoji, Himehana de Kiri. Le voyage a en effet été long. Nous nous reverrons donc d’ici quelques jours, Kazekage-sama. »

Les appartements étaient parfaits, sauf pour un seul détail qu’il porta au responsable, un certain genin nommé Wada Eichi.

« Nul besoin de deux chambres. Une seule suffira. »

***

La Kazekage parla, mais Hattan n’avait d’yeux que pour le Raikage. Karasu Tsumei, celui qui porte une épée qui ne lui appartient pas. Pour peu qu’il n’ait pas conclu un accord avec son émissaire, Bakushô Kal, le Kentaro n’aurait pas hésité à attaquer ici et maintenant. Mais le Mizukage qui n’en était pourtant pas encore un en vérité n’avait qu’une seule parole, et la tiendrait. Myakudou On’ , il connaissait déjà. Un homme honorable, mais dont les principes étaient différents des siens. Ce n’était pas une mauvaise chose, car c’était la diversité qui créait la vraie richesse. Il portait pour l’occasion la robe officielle d’Ombre, modifié pour accommoder son rang de sabreur : les manches étaient raccourcies aux coudes et le manteau incorporait une prise pour y dissimuler son arme, dont la poignée était visible à travers le capuchon. Aoji, à ses côtés, était également en tenue des plus officielles, rivalisant sans peine avec la beauté d’Habashi Zanshi. Le Kentaro jeta un regard à tout seul entourant cette table, puis hocha la tête. Après l’introduction du genin précédemment nommé…

« Pour ceux que je n’ai pas rencontré jusqu’ici, je suis Kentaro Hattan , Godaime Mizukage et voici ma seconde en chef, Kaguya Aoji. Kiri approuve les dires de la Kazekage et est disposée à cesser les conflits en cours, en autant que l’indépendance ou la conservation des territoires neutres soit laissée à la discrétion des villages dont ils sont à la charge. Autrement dit, une politique de Maître chez soi. »

Il se replaça plus confortablement sur sa chaise.

« Cependant, Kiri ne voit pas de raison de s’impliquer dans la capture de Kyoshi Rei. Cet homme a causé une guerre, mais Kiri ne s’oppose pas aux conflits habituellement. »

**Xia Chao Seng** Informations **Messages** : 1554

Ce n'était pas la première fois qu'on foulait ce désert ensemble et même un passage précis, un obligatoire me faisait ricaner, alors j'avais toute mon attention prise dans son épée. Ici même il l'avait récupéré après se l'être si facilement fait dérober par mes soins, pourtant, ni l'un ni l'autre n'ouvrait le sujet, pour conserver sa salive sûrement, terre trop sèche dans ce pays, mais une chaleur si agréable. En toute franchise je n'en avais pas grand-chose à faire de cette histoire de sommet, probablement que le Kentaro ne l'était pas davantage intéressé, la différence entre nous ? Un titre, un qu'il devait subir, un avec lequel je le taquinais parfois, comme là, persuadée que j'étais qu'il irait à la réunion, tandis que moi j'irais rejoindre ma Lucy. Aussi, pas d'excès de rage quand il se plaisait à me décrire de plusieurs façons de plus dérangeantes.

Juste des regards parlant pour le Himehana, ou encore son manque de tact plus tard devant notre hôte à qui je ne pouvais offrir qu'un « désolée » sous un sourire... En vrai je voulais décrocher la tête de son corps au Mizukage. Mais Bref. Heureusement que l’accueil avait été fait par cette femme dont Lucy m'avait fait tant d'éloges. Je m'étais plus attardé sur elle que les dires du Kentaro que je reprenais à un moment...

~ Aojikawamanashi...

Ao' ou Aoji' pour les intimes. Cet homme n'apprendrait donc jamais rien, ni même qu'il aurait dû prévenir pour s'inviter plus tôt, comme je disais, il n'y avait pas pire politicien que lui, même moi j'arrivais à avoir parfois plus de bon sens. C'était dire. On ne me laissait pas ne placer une, aussi je n’insistais pas, trop pressée d'en finir pour retrouver ma belle et c'était un jeune homme, celui au fameux « désolée » qui se chargeait de la pire besogne... Être aux petits soins de pareils énergumènes. D'ailleurs, j'avais longuement lorgné dessus, jusqu'à ce qu'il se présente, s’il s'agissait du fameux Kibõ qui sait ce qui se serrait passer... Sourire carnassier et si Hattan ne semblait pas intéresser par ses services, c'était loin d'être mon cas, surnom de princesse oblige...

~ Tu t'y connais en chevaux jeune homme... ?

Et voilà comment il venait de se voir confier les soins dePanach, la jument de Yuki... Le temps de mettre la main sur l'autre et le plier en quatre avant de lui exposer les faits... M'enfin, une autre histoire, celle-là se reportait au jour de la fameuse réunion...

Frustrée, à peine la journée commencée, je suivais déjà pas ravie de devoir m'asseoir et perdre mon temps, mais en plus, en prime, il avait fallu qu'il laisse ses abrutis de conseillers choisir ma tenue. On aurait dit que j'étais emballé dans un amas de tissu aux couleurs de Kiri... Heureusement, dans un temps lointain, Yuki m'avait montré comment mettre ses horreurs de Kimonos, je mourrais de chaud, pouvait à peine bouger et mon chignon tirait sur mes cheveux. Il ne me payait pas assez cher pour ça, c'était certain. Je m'empêchais de souffler toutes les trente secondes, c'était déjà un exploit en soi sous la demande d'un Kage qui espérait que je « me tienne ».

Je sortais un calepin tient, au moins j'occuperais mon temps bien, en écrivant à Lucy, mais mon attention se releva avec l'Hokage, comme si le voir changeait mon humeur en repensant à Konoha. Les dents qui se serraient un instant et une pensée pour Yuki, suivi d'un regard pour Hattan, il tiendrait son engagement ?

Mais lui s'avérait perdu ailleurs, sur un autre Kage, un sur qui j'avais remarqué une lame, celle dont le Kentaro avait parlé, mon reflet azur le quittait pour se concentrer sur la même chose que lui de façon insistante et le sourire mesquin. Ça parlait paix et j'étais presque sûr que trois têtes ici pensaient sang, au moins deux, sûr, dont une la mienne se glissait dans celle de son acolyte.

¤ Arrête de le manger du regard, tu vas nous rendre suspects si on l'escorte en rentrant ou pas en fait... ¤

Un sommet de la paix c'est vrai... Pardon. Je ricanais pour retourner à mes écrits, non pas sans adresser un dernier sourire au Raikage, dommage Hattan savait se tenir lui et quand il relevait le pourquoi il devrait participer à la capture de l'ancien Kazekage...

~ Le plaisir de la traque...

Ne trouvais-je qu'à lui répondre dans un murmure, peu soucieuse que j'étais de l'assistance nous entourant et le hasard me laissait face au regard du jeune majordome, il était tout fier, c'était amusant, avais-je été un jour comme ça ? … non. Mon sourcil s'arquait, qu'est-ce que je faisais là encore.

Professionnelle comme jamais, Zanshi s'était montrée presque froide. Elle n'accueillait pas l'ami ni le confident ni même le correspondant, mais bel et bien l'Hokage. Fort heureusement, il était devenu beaucoup plus facile pour Onpu de masquer sa déception depuis qu'il s'était gravé des cicatrices sur le visage, rendu bien moins expressif qu'autrefois.

Sa toge d'Hokage lui procurait l'impression à la fois confortable et très gênante d'être en pyjama, mais il n'était pas le seul à la porter autour de cette table. Hattan était le premier à l'accompagner dans ce carnaval.
La seconde de ce dernier lui avait soufflé quelques mots dans l'oreille, qui échouèrent dans celle d'Onpu malgré lui. Il retint un sourire.

- On', Hokage, fit-il finalement comme pour se retenir de répondre à Aoji'.

Il préférait laisser à Natsuki le soin de se présenter à son tour. Il ne faisait pas que le seconder aujourd'hui : le jeune homme avait été un soldat dans ce conflit, bien plus que ne l'avait été Onpu. Il était un témoin de l'absurdité de l'affaire, et saurait apporter un point de vue essentiel dans le cas où la politique viendrait à prendre trop de place dans cette affaire.

- J'approuve l'arrêt des combats.

Il brûlait d'envie de se répandre en arguments, mais ils n'étaient d'aucune utilité ici. L'heure était à la concision.
Son regard fit un bref écart vers Hattan. Une fois encore, il préféra s'en tenir à l'énoncé de sa propre position :

- Kyoshi Rei a déclaré vouloir tous nous exterminer jusqu'au dernier. Il me trouvera donc sur sa route.

Pas de philosophie. Pas de grande réflexion sur le rôle du shinobi dans le continent, pas d'envolée lyrique sur la pertinence du système actuel. Le chemin, pas l'horizon.
On' se surprenait presque lui-même, et il se demanda si à force d'employer autant de mots simples et de phrases courtes, il n'allait pas passer pour un simple d'esprit auprès de ses homologues ; en particulier Karasu Tsumei, son allié qu'il rencontrait pour la première fois.

- Je m'engage personnellement à traquer cet homme et à en faire notre prisonnier à tous. Je déploierai les moyens nécessaires.

Silence. Un regard furtif vers Zanshi.
Il n'en parlerait pas. Pas avant d'être seul avec elle, et de s'être assuré de ses propres oreilles que personne n'écouterait aux portes.

Le luthier était bien conscient que tout cela commençait définitivement à devenir un jeu pour lui. Il savait aussi que c'était un jeu dangereux. Ça ne l'inquiétait plus vraiment. Après tout, il avait fait ses preuves au monde, il était en droit d'y apporter sa touche de fantaisie. De prendre des risques.

S'il vivait dans un cartoon, il aurait probablement recraché le contenu de son verre. S'il existait dans un manga, sans doute sa mâchoire aurait frappé le bord de la table en tombant. Mais c'était la réalité ici, aussi Natsuki se contenta d'observer stoïquement son Hokage durant plusieurs secondes, attendant de savoir si sa proposition était sérieuse. Elle l'était.

Une heure plus tard, les affaires du Nara tatoué étaient prêtes, contenues dans un sac unique. Mais tout de même, il s'interrogeait : pourquoi son On' l'avait-il choisi lui plutôt qu'un autre pour l'accompagner au Sommet de Suna ? Les ninjas de confiance ne manquaient pourtant pas dans son entourage proche, pour ne citer qu'Iji et Maïka. Surtout que dans son cas, Natsuki était... enfin, Onpu savait, ils en avaient discuté assez longuement. Il lui avait fait son offre en pleine connaissance de cause, à lui maintenant de se montrer à la hauteur de la confiance qui lui était accordée.

*************************************

Cela faisait longtemps que Natsuki n'avait plus mit les pieds dans le Pays du Vent, pas depuis l'examen chunin qui s'y était déroulé voilà deux ans. Une participation qui avait bien faillit lui coûter la vie, un certain Tenzö Kaguya ayant trouvé amusant de s'acharner sur le presque cadavre qu'il était sur la fin de l'épreuve. L'essentiel était qu'il vivait toujours aujourd'hui, diront certains. Ils n'avaient pas tort.

Aux abords du Village même, sur ce qui était appelée localement '' La Voie Illusionnée '', ils furent reçu par celle qui se présenta comme la Kazekage en personne ainsi que sa suite, qui prirent les mesures nécessaires pour assurer leur confort au sein de Suna. Non pas que le voyage eu été particulièrement épuisant, mais le changement de climat presque abrupte nécessitait tout de même un temps d'adaptation : un peu de repos ne fera de mal à personne. N'importe comment, c'était tout ce que Natsuki pouvait faire : il se voyait mal visiter les environs. La guerre avait beau toucher à sa fin, les blessures étaient probablement loin d'avoir cicatrisé dans le cœur des populations l'ayant subit. Les étrangers, et plus particulièrement ceux venu des nations ennemis, ne bénéficieront probablement pas d'une bon accueil si d'aventure l'idée de se promener seuls leur germait à l'esprit. Peut-être qu'il s'y essaiera tout de même avant de partir, selon comment ce Sommet se termine. Non pas que le Nara tatoué présentait les caractéristiques primaires du touriste aux bourses pleines et en manque de breloques, mais maintenant qu'il s'était remit à la cuisine, il trouvait dommage de rater l'occasion de ramener du voyage quelques ingrédients exotiques du pays. Le genre que l'on ne trouvait à Konoha qu'en import, et dont le commerce avait naturellement cessé en même temps que s'étaient faites ressentir les premières frictions de la guerre.

**************************************

« Je m'appelle Natsuki, du clan Nara. » déclara-t-il d'un ton neutre.

Une présentation sobre et plus que concise alors qu'il semblait que le premier tour de table était destiné à l'identification de chacun. Probablement plus pour la forme qu'autre chose : il était difficile d'ignorer qui était chaque Kage. Quant à ceux qui avaient été choisi respectivement pour les accompagner, ce n'était pas comme s'il allait réellement avoir de l'importance dans ce Sommet, si ?

Assit à côté de son Hokage, Natsuki avait opté pour une tenue de circonstance, mais qui ne sortait pas de ses teintes habituelles : sombre, unicolore, et sans motif, à l'exception de celui de son clan – insigne qu'il n'affichait qu'en de très rares occasions. Les manches courtes de son haut révélaient une partie ses bras tatoués, et n'était pas du luxe : le doux printemps de Suna dépassait largement les températures du plus aride des étés au Pays du Feu.

Pour le moment, il se cantonna au silence, écoutant alternativement les différents Kage lorsqu'ils prenaient la parole. Il n'en montrait rien derrière le masque impassible dont il savait si bien draper son visage, mais il ne se sentait clairement pas à sa place ici. Un endroit de choix pour un Nara, penserait la plupart, mais ce n'était pas son cas : il était bien plus apte à s'illustrer pour ses stratégies martiales que pour la politique. En présence des représentants des cinq plus importantes puissances du monde shinobi, il avait conscience que le moindre mot de travers pouvait, eu mieux, réduire à néant la crédibilité de Konoha. Et au pire... Ce n'était pas comme s'il n'avait pas l'habitude de toujours peser lourdement ses mots avant d'ouvrir la bouche, mais il avait conscience que personne n'était à l'abri d'une gaffe. Surtout ceux qui se persuadaient du contraire.

Toujours est-il que dans l'instant, il ne voyait ni l'importance ni la nécessité de se manifester, aussi il ne le fit pas. A la place, il passait son regard sur les différents membres présents au Sommet qui tentaient d'arriver à conclure la fin de la guerre, et étudiait attentivement ce que leurs visages laissaient entendre. Au-delà des mots, le langage corporel révélait beaucoup sur le courant de pensée de l'individu – ou au contraire, induisait à l'erreur pour qui savait le contrôler.

Et pour ce qu'il en voyait actuellement, il semblait qu'il n'y avait pas que le sujet du jour qui en intéressaient certains.

Lorsqu’il eut accepté la demande spéciale d’Habashi Zanshi, Tsumei savait très bien qui il allait choisir pour son escorte. Seki Zennosuke, son premier successeur en tant que shinobi de l’ombre. Un premier test pour lui, qui allait être des plus grands de sa vie. Et lorsqu’il prit encore mieux connaissance des règles de ce futur sommet, son choix devint encore plus justifié, puisqu’il n’avait le droit qu’à une seule personne au maximum. Mais bien entendu, ce sujet ne fit qu’un rapide passage dans l’esprit bien demandé du Yondaime.

En effet, que ce soit avant, pendant ou après le voyage jusqu’aux terres arides du Pays du Vent, le Karasu n’eut de cesse de penser à tous les enjeux de cette réunion. Elle jouait d’ailleurs en faveur de ce qu’il avait demandé à Kentaro Hattan, à savoir de se voir tous les deux. L’occasion allait être toute trouvée, mais là encore des questions se posaient d’elles-mêmes : allait-il falloir mêler les sujets de leur discussion à priori privée à ce sommet ou non ? La politique avait toujours été une chose compliquée, comme la psychologie ou toute autre chose du genre que le Raïkage avait pu voir et regarder pendant ses longues années au service de Kadoria Uriô et des services secrets.
J’ai jugé bon de te faire venir avec moi, ce sera ta première mission en tant que shinobi de l’ombre et sans doute l’une des plus enrichissantes et dangereuses. Cependant, il t’est interdit de causer la moindre offense à l’équilibre des nations, quoi que tu aies envie de dire ou de répondre. Mes compères vont sans doute aller dans le sens de la paix, nous devons en faire de même.
Il avait eu vent de certains agissements, comme de la colère qui avait fait se battre Seki Hasaki et un shinobi de Suna alors même qu’ils étaient en face de l’Homme Masqué. Les conflits devaient cesser, mais toute parole déplacée était assez puissante pour empêcher cela.

L’heure du conseil venue, Karasu Tsumei prit soin de regarder chacun des invités. Myakudou On’ et son shinobi, toujours alliés mais rencontrés pour la première fois. Habashi Zanshi et un Genin pourtant présent malgré son grade. Et Kentaro Hattan, qu’il rencontrait pour la seconde fois, accompagnée d’une kunoïchi qui semblait savoir quelle épée le Raïkage portait.
Je me nomme Karasu Tsumei, et en approuvant la fin des combats, je nous permets de mettre officiellement fin à cette guerre. Concernant Kyoshi Rei, même si je pense qu’il ne représente pas une réelle menace tant que nous serons tous en paix, je mettrai à disposition toutes les informations que j’ai pu recevoir à ceux qui voudront le traquer. Cependant Kyoshi Rei ne doit pas forcément être notre priorité…
Il plaça sa main droite dans son vêtement, et en ressortit un dossier très mince. Lorsqu’il l’ouvrit, tout le monde put voir qu’il n’y avait qu’une seule feuille de parchemin, écrite à la main.
Ce parchemin m’a été écrit et envoyé par Yakidote Tochirô, maître des Samouraïs, alliés de Kumo. Il aurait été approché par d’autres clans et diverses petites organisations pour des réunions importantes concernant à la fois les grands pays et les petits, ou plutôt les… pays neutres.
Il poussa le parchemin au centre de la table ronde, afin de faire comprendre à tout le monde qu’ils pouvaient tous la lire. Ils y trouveraient alors les informations qu’il venait d’énoncer, à savoir le chef des Samouraïs qui expliquait que divers clans des petits pays voulaient se rencontrer et aviser de certaines choses.
Il semblerait que même chez certains pays alliés aux grands villages, certains groupes commencent à douter de leur sécurité. Il faut dire que la guerre a en grande majorité eu lieu sur d’autres pays que les nôtres. Je vous préviens juste afin de soit vérifier si vous ne me croyez pas, soit commencer à réfléchir à cette question. Car comme l’a dit Kentaro Hattan, nos relations avec les autres pays restent de l’ordre du privé.
Les Samouraïs eux-mêmes commençaient à cogiter. Certaines conquêtes s’étaient voulues violentes, les guerres avaient toujours causé de lourds dommages aux petits pays… Cette réaction qui commençait à se faire globale était compréhensible. Dans ce désir de paix entre les grandes puissances, il avait semblé nécessaire pour Tsumei d’avertir ses confrères sur ce point.

Le Seki fut surpris d’apprendre qu’il avait été désigné pour accompagner le Raikage au sommet des Kage. Il le fut encore plus lorsqu’il apprit qu’il était le seul compagnon de l’Ombre à cet événement. Ainsi celui qui était auparavant un Genin plein de détermination, un Genin qui hurlait à la face du monde son envie de gravir les échelons du monde ninja, était parvenu au seuil de ses ambitions. Pas à pas, il s’approchait progressivement de son but, et c’était un véritable motif de contentement pour lui, que de constater cet avancement. Nul ne pourrait affirmer que c’était volé, tout ce qui lui arrivait, il l’avait mérité d’une certaine façon. La main du destin guide les gens à la volonté sans faille.

Curieusement, Tsumei avait pris le soin de brieffer le Jônin avant leur arrivée à Suna. Le Raikage avait exprimé ses attentes quant aux réactions du Seki face aux thèmes qui pourraient être abordés lors de ce sommet. La consigne était claire : pas de grabuge. Un sourire s’afficha au coin des lèvres du Seki lorsqu’il entendit cette seule et unique consigne. Automatiquement, l’homme comprit les plans de l’Ombre et par extension probablement celles de toutes les Ombres. Cette rencontre ne serait pas le lieu approprié pour laver le linge sale comme on dit. Il s’agirait plus de diplomatie. Vous savez, cet espèce de style lyrique qui pousse les gens à tourner autour du pot, user de métaphores, d’allégories, pour plaire, trouver un consensus, un compromis. Si le Raikage pensait ainsi, nul doute que les autres également. La paix était déjà là. Obtenue avant même que ce sommet ne débute. Dès lors, il n’y avait aucune raison valable pour blesser quiconque ou attiser des tensions inutiles.

D’un hochement de tête, le Seki fit comprendre à l’Ombre qu’il appliquerait sa volonté. Cependant, il ne put s’empêcher de comparer le choix de sa propre personne par rapport à un autre Jônin que le Seki savait parfaitement taillé pour ce genre d’événement. Un des rares Jônins kumojins qui aimait à arrondir les angles lorsqu’il s’exprimait… Akeno. Lui aurait été parfait pour ce rôle. Zennosuke, lui était plus direct, plus chaud, plus passionné. Surtout lorsque le sujet de discussion se révèle être Kumo… Au final, l’homme se tiendrait aux propos du Raikage. Sa première mission de shinobi de l’Ombre débutait avec ce sommet. Soit !

Arriva alors le fameux moment. Cet instant où était supposés réunis les grands du monde autour d’une table. Un curieux moment que le Seki grava dans sa mémoire. Tout était fidèlement enregistré. Les têtes, les réactions, les gestes, les mots. Car tout avait une valeur, une signification pour qui sait décoder les signes. Le Seki gouta avec surprise à la participation d’un Genin autour des sept autres membres de ce sommet. A en juger par le regard, l’expression corporelle des autres qui étaient assis là, il devait être le seul à avoir ce grade ou du moins, il devait être le moins expérimenté. Ça sautait aux yeux. Pour autant, ce Genin ne semblait rien craindre. Il n’avait pas froid aux yeux et exprimait le fond de sa pensée clairement. A la suite de cette qu’on nommait l’écarlate, la belle Zanshi que le Seki avait déjà croisé lors de la seconde guerre de Hai no kuni, le Genin de Suna, mis cette guerre sur le compte de l’aveuglement, de l’erreur, comme pour disculper les siens de leur rôle actif dans cette mascarade. S’il parlait ainsi, c’est que l’écarlate aussi pensait de la sorte. Elle qui s’était contenté de souhaiter l’arrêt des hostilités…

Un regard se posa sur Tsumei qui fit mine de ne rien remarquer. Puis le Seki regarda à nouveau la modératrice de ce débat : Zanshi. Zennosuke avait bien envie de rappeler à ces sunajins quelle était leur place, leur rôle, leur responsabilité face au carnage qui avait eu lieu depuis le début de cette guerre. Ce village que Kumo avait contribué à créer, s’étaient dressé contre le monde pour un motif des plus fallacieux en suivant un Kage qui avait été parachuté d’on ne sait où. Quel aveuglement y a-t-il dans cette histoire ? Il n’y a que lâcheté. Lâcheté d’une multitude face au pouvoir d’un seul… Pour autant le Seki ne dit rien. Parler ne serait que créer du grabuge inutilement. Tout était déjà acté. Les Ombres ici présentes ne faisaient qu’entériner une décision qu’ils avaient déjà prises depuis longtemps. Le regard du Seki se posa sur le Mizukage et sa suivante. Tous deux semblaient très liés, très complices. De même leurs regards assassins semblaient attirés par l’arme du Raikage. Ils comprenaient que c’était une épée à pouvoir. Peut-être même la reconnaissaient-ils.

*Vous perdez votre temps… * Pensa le Seki en détournant son regard sur les konohajins. Cette épée resterait à Kumo tant que le souhaiterait le Raikage. Le Mizukage, pendant ce temps, déclinait d’un ton détaché quelle était la position de Kiri sur les suites à donner à ce conflit. Etait-ce la peine de prendre le temps de l’écouter ? Chacun ici sait que Kiri a participé aux hostilités dans le seul but de prendre part à une guerre. La guerre pour la guerre, le sang pour le sang. Un credo bien ancré dans le patrimoine génétique des kirijins. La preuve en était qu’ils refusaient de laisser libre Taki no Kuni. Eux qui étaient, soient disant, pour la libération des pays dits neutres. Ridicule…

Zennosuke regardait à présent l’Hokage. Cet homme, le Seki l’avait croisé au même moment où il avait vu Zanshi et bien d’autres ninjas, kirijins comme konohajins. On’ à l’époque était différent, le poids des responsabilités ne pesait pas sûr lui, quoique déjà il devait savoir inconsciemment qu’il aurait une quelconque importance à venir dans le monde. Ce jour-là, On’ s’était adressé aux shinobis rassemblés là, en visionnaire, en leader. Savait-il qu’il deviendrait un jour Hokage lorsqu’il faisait ce speech à Hai no kuni ? Le Jônin nota les balafres qui gâchaient l’harmonie du visage de l’Hokage.

L’homme à côté de l’Hokage semblait lui aussi pris par le poids des responsabilités. Son allure laissait cependant présager d’un guerrier, un homme habile au combat. Tous comme semblaient l’être d’ailleurs, chaque membre de ce sommet. Hormis peut-être le Genin. Celui qui accompagnait l’Hokage était un Nara. Vous savez, ces ninjas qui usent de leur ombre pour combattre. Etonnant ! Zennosuke aurait apprécié voir de quoi il était capable réellement.

Sentant le tour de table dévier vers Kumo. Le Seki prit les devants. Lui, ne comptait rien dire pour le moment. Tant qu’il ne serait en mesure d’apporter une quelconque valeur ajoutée au sommet ou tant qu’il risquerait de rompre l’équilibre des nations en se prononçant, il lui faudrait faire silence. Difficile position dans laquelle il se trouvait, mais position compréhensible. Après tout, les seules paroles valables qui seraient prononcées ici seraient probablement celles des Ombres, car c’était elles qui représentaient toute la nation derrière eux. Zennosuke se trompait-il ? Seul le futur allait trancher sur cet aspect.

« Seki Zennosuke, Jônin de Kumo. » Dit le Seki d’un ton qu’il voulut neutre avant que la parole ne revienne à Tsumei. Ses yeux à cet instant se posaient sur Zanshi. Pour quelle raison ? Lui-même n’en savait rien. Peut-être était-il attiré par sa beauté ? Ou peut-être était-ce le fait qu’il la considérait comme la modératrice des débats. Ce fut par la suite le tour du Raikage. L’ombre déclara la fin des hostilités en marquant un quatrième accord à la cessation des conflits. La guerre était terminée. Officiellement. Aussi vite et aussi absurdement qu’elle avait commencée. Restait à présent à vider les autres sujets. Kioshi Rei, les menaces provenant des pays dits neutres… Les informations que ne manqueraient pas de donner les uns et l’autres allaient s’avérer croustillantes pour le nouveau rôle du Seki.

Spoiler:

**Envizib** Informations **Messages** : 24 **Rang** : ?

Le sommet des Kages avait donc eu lieu à Suna. Alors qu’il écoutait les premiers pourparlers avec attention, l’homme à l’unique œil repense à son voyage jusqu’aux terres du Pays du Vent. Une tâche extrêmement simple, puisqu’il s’était tout simplement infiltré dans le village. Personne ne l’avait vu, personne ne l’avait entendu. Et c’était ainsi qu’il s’était rendu autour de cette table ronde, collé à un mur, et ce depuis le début.

Car oui, il était présent depuis l’ouverture de ce sommet. Sa mission était d’ailleurs d’une simplicité aussi grande que son infiltration : les avertir. Mais sa Majesté avait voulu attendre un petit peu. Car il fallait d’abord savoir ce que les fausses Ombres auraient décidé à propos de la guerre qu’ils avaient déclenché il y a déjà trop longtemps. Et ils semblaient avoir décidé de l’arrêter, comme son chef l’avait prédit.
Shinobis, je suis le messager envoyé par sa Majesté.
Sa voix avait été très claire, prononcée dans la bonne langue mais pourtant, personne ne pouvait encore le voir. Il avait parlé fort et cela avait marqué un contraste entre la puissance de sa voix et son « absence ». Cette dernière ne dura pas, puisqu’il se dévoila aux yeux des parlementaires au fur et à mesure qu’il marchait vers eux.

Un homme grand, fin mais pourtant musclé avec une épée rangée dans son fourreau à la main. Sur son visage à la peau métisse, une sorte de bandage recouvrait plus ou moins son œil droit.
Elle vous donne exactement quatorze jours pour laisser le sceau renfermant Gogyou Makka seul.
L’homme était terrifiant, mais ce n’était pas pour son physique plutôt commun. Non, ce n’était pas cette espèce de bandage. Ce n’était pas non plus son chakra, au contraire.
Il ne dégageait aucun chakra. Pire encore, il ne dégageait aucune forme d’énergie ou de présence. On pouvait le voir, l’entendre mais il y avait comme un sentiment de vide. Un fantôme qui semblait pourtant bien consistant.
Si vous tentez la moindre forme de rébellion face aux instructions de sa Majesté, elle ordonnera votre punition.
Calme et serein, celui qui s’était proclamé « le Messager » avait parlé sans la moindre crainte. Et c’est de la même manière et avec le même sentiment qu’il disparut. Aucun shunshin, aucune technique particulière. Et comme sa présence n’avait jamais été ressentie, l’atmosphère semblait avoir ignoré ce départ.
Il restait à savoir si les Shinobis allaient ignorer cet avertissement.

La réunion se déroulait comme prévue, tous semblaient d'accord avec ce que je demandais, et tous devaient être plein d'arrières pensées quant au fait que ce soit un Kazekage qui le demande, compte tenu de l'implication de Suna dans la guerre. Mais je me fichais pas mal de ce qu'on pouvait penser que ce soit de moi ou du village. La seule chose qui importait n'était autre que la paix, un peu idéologique dit comme ça; mais c'était mon crédo, ma dernière règle, l'absolue. J'allais maintenant soulever un autre point sans plus attendre, le sujet des prisonniers de guerre, leur libération, ce qui devait en théorie découler de la fin de cette guerre. Toujours assise à cette place, là où s'était tenu des années durant mon défunt père, prête à soulever des problèmes et prendre des décisions au moins aussi importantes qu'à l'époque des Senju et des Uchiwa.

"Eichi, peux-tu demander à ce qu'on nous amène les accords ?."

Comme pour une transaction commerciale, j'avais fait préparer des accords écrits afin de bien inscrire dans les mémoires et dans l'histoire ce qui s'était dit ici. Je tenais cette attachement au papier et l'encre de mes origines, de ma famille et de son histoire. Les Habashi étaient une famille de négociant en affaire avant de se joindre à la première grande guerre... Enfin. Je repris la parole.

"Ces documents, une fois signés, engagent chacune de nos nations à libérer les ninjas faits prisonniers durant la guerre. Il me semble que c'est une condition Sine Qua None pour que nous puissions vivre dans un semblant de paix... et.... m'interrompis-je."

Comme un arrière goût, une impression de déjà vu, oui c'était exactement ça. Chacun parlait, chacun acquiesçait et l'improbable se produisit. Un homme visiblement inconnu avait réussi à faire apparition au milieu de la l'assemblée, face à certains des ninjas les plus redoutables de leur génération. Lors du premier écho, j'eus la désagréable sensation d'être la victime d'une hallucination auditive, et lorsqu'il apparut, et que tous posèrent ses yeux sur lui, je fus rassurée; enfin, tout restait relatif. Alors qu'il parlait, je me levai préparant à intervenir. Il eut le temps de dire ce qu'il avait à dire, et il disparu comme il était apparu. Mon regard fixa successivement les ninjas ici présents et ma voix s'éleva instinctivement. Majesté, Makka ? Son apparition comme sa volatilisation avait immédiatement soulevé dans mon esprit nombre de questions.

"Qu'est ce que... Laisser le sceau de Makka ? Dis-je avec un rictus ressemblant fort à un sourire."

Chaque grand nom, représentant les villages cachés, parlait quand venait leur tour, suivi directement de leurs invités. Je remarquais non sans une quelconque déception certains regards dans ma direction : Je devinais aisément que je devais leur paraitre sans réel intérêt et peu m'importait finalement, je ne voulais pas leur plaire, je voulais simplement rendre honneur à mon village et au choix qu'avait fait la Kazekage de me convier à cette petite sauterie entre amis. Après m'être présenté, je reçu comme demande de m'occuper d'un cheval par une demoiselle de Kiri, soit il en serait fait selon son désir. Je fus par ailleurs le seul "second rôle" ayant pris durablement la parole, cela ne passerait sans doute pas inaperçu auprès des personnes ici présentes. Bref, j'écoutais patiemment les discours de paix que chacun faisait, le seul point divergent concernait des choses comme les pays neutres ou encore l'Homme Masqué.

Quand revint le tour de ma Sensei, elle me demanda les accords de paix qu'elle avait au préalable préparé. Sans un mot, et avec une seule révérence comme réponse, je fis quelques pas en retrait avant de m'accaparer l'important feuillet que je venais lui rapporter, en le lui posant face à elle. Je me replaçais alors dans son ombre et j'attendais, l'écoutant attentivement lors de son explication jusqu'à ce qu'un évènement hautement improbable se déroule sous nos yeux : Un homme, ou plutôt une présence, intervint dans le Sommet, tout en posant un ultimatum aux Ombres et en évoquant le sceau de Makka. Je me retournais alors brusquement vers les shinobis en garde devant la salle qui n'avaient rien vu venir. La Godaime, réagissant sans doute nerveusement, répondit par un petit sourire de coin. De mon côté, inquiet, je me permettais immédiatement d'appeler les Sunajins qui étaient chargés de la protection sensorielle du lieu par radio, pour m'assurer de la situation et qu'aucun danger ne menaçait :

- Vous ressentez quelque chose ? Je sais pas moi, une invocation, une diffusion de chakra ?

- ... Bzzzt... Non Eichi, rien du tout, incroyable, comme si il n'existait pas... On se met en état d'alerte.

Discrètement j'allais prévenir la Kazekage de la situation. J'approchais me bouche de son oreille, cachant le tout par ma main. L'objectif étant de ne pas montrer de stress et de rassurer tout le monde en ne laissant filtrer aucune forme de faiblesse du village.

- Sensei, les senseurs et les équipes de protection n'ont rien senti : Ce type était moins qu'un fantôme, il ne dégageait aucune énergie. Les équipes sont en état d'alerte. Vous souhaitez que je fasse quelque chose en particulier ?

Pourquoi est-ce que je demandais ça ? Sans doute pour m'assurer de mon utilité. En réalité dans cette situation, celle où cette "chose" avait été capable d'outrepasser les capacités plus grands shinobis de ce monde, mon rôle me paraissait ridicule. J'avais ordonné par ailleurs les choses à faire dans de pareils cas et désormais je ne pouvais qu'attendre les autres commentaires. Déjà j'avais placé ma main sur la hampe de ma lame, prêt à la moindre occasion si cet homme se représenterait. Pourtant était-ce un homme ? Dire qu'aucun senseur n'avait pu le détecter... Une image, un genjutsu... Un clone ? Et cette question...

Je savais qui était Makka : ça avait été le plus grand danger de notre époque, obligeant les shinobis à la sceller devant son immense pouvoir car étant dans l'incapacité de la contrôler. Puis qui était cette "Majesté" voulant à tout prix libérer cette diablesse ? Je sortais mon petit calepin pour y notifier chaque information venant d'être soulevée par cette intervention pour pouvoir y faire le tri plus tard ou bien les donner aux Kages les moins attentifs. Mais cette sorte de puissance qu'il dégageait... Incroyable. Néanmoins je gardais le plus grand calme possible, et ça fonctionnait parfaitement : Mes battement de cœur étaient normaux, réguliers, ma respiration également, je gardais une grande concentration quant à la possible suite des évènements. Je me replaçais, cette fois ci plus proche de la Kazekage au cas où elle souhaitait me dire quelque chose et j'attendais, toujours en liaison direct avec les autres équipes à l'extérieur au cas où des nouvelles se feraient savoir.

Voilà un sommet qui risquait de ne pas durer longtemps, avec les parties qui acceptaient tous sans condition la demande de cessation des combats demandée par Habashi Zanshi. Il avait apprécié le regard malin et taquin de sa princesse qui semblait essayer de rendre le tout plus agréable. Il posa la main sur la sienne sous la table sans rien ajouter à son murmure. Kentaro Hattan n’avait jamais traqué personne, mais il avait été traqué dans le passé. Et lorsqu’on a joué à être la proie, on hésite à rejouer, même dans le rôle du prédateur…

Aoji et les autres accompagnateurs avaient un point en commun : peu de mots. Hattan n’avait jamais participé à ce genre de chose, c’était peut-être normal que les seconds ne disent rien. Pourtant ils semblaient en avoir sur le cœur, surtout ce Zennosuke de Kumo qui leur adressait de brefs regards. Si Hattan avait su ce qu’était de l’arrogance, il l’aurait sûrement pointé du doigt. La belle rousse demanda un document officiel et Hattan commença à croire qu’ils s’étaient vraiment déplacés pour dix minutes de conversation. Ils ne pourraient pas forcer Kiri la Sanglante à donner des effectifs pour traquer ce Kyoshi Rei. Suna pouvait faire comme elle le souhaitait. On’ pouvait jouer au justicier. Et Tsumei… C’est lui qui avait donné le plus d’information. Mais au final, peu d’impact.

« Si mon collègue veut suggérer l’éventualité de guerres entre nos villages et nos conquêtes, et bien… C’est fort possible. Je ferais sans doute la même chose à leur place. Kiri ne tentera pas de négocier diplomatiquement la paix. Si on doit en venir au sang, il en sera ainsi. »

Ce n’était pas sa pensée, mais bien celle de Kiri. Son regard croisa le bleu plus clair de la Kaguya. Le Kage prenait toute la place. Habashi Zanshi se mit à parler mais elle fut interrompue par l’arrivée impromptue de l’homme à la peau sombre. Saïtan cliqueta et Hattan porta la main à la poignée, surpris malgré tout. Ses sens ne relevaient aucune signature de chakra. Dans cette salle se trouvait certain des meilleurs senseurs du monde entier. Ils étaient au cœur d’un village fortifié ! Impressionnant…

Le message du « messager » eut tôt fait d’obscurcir cet émerveillement. Le sceau de Makka. Il était sous la garde de Kiri depuis que la tyrante des flammes avait été vaincue conjointement par l’Hokage actuel, le Kazekage précédant l’Écarlate, et un des plus grands Mizukage et régent de l’histoire, Yoru. Le Kentaro se leva quand l’homme disparut aussi vite qu’apparut. Pas de signature, pas de traînée d’énergie, rien… Il se tourna vers Aoji en baissant le ton.

« Même les cadavres issus de la nécromancie utilisent du chakra. Peu importe qui est cet homme, il utilise une ressource inconnue… »

Il se retourna vers l’assemblée, plus précisément le gamin, Wada Eichi.

« Personne n’entre ou ne sort de cette pièce avant que nous n’aillions discuté sur ce nouveau sujet. »

Le Kentaro décrocha l’arme de son dos pour la tenir en travers de ses genoux en réfléchissant.

« Le sceau de Makka est actuellement sous la garde de Kiri. Je ne vois qu’une seule raison de vouloir le récupérer ; la faire revenir en ce monde. Les raisons de vouloir agir ainsi m’échappe : de ce que nous savons des furyous, ils n’obéissent à personne. Ce « Majesté » supposerait que quelqu’un puisse les manipuler ? Puisque nous avons avec nous un des membres du trio l’ayant scellé, peut-être pourrait-il nous aider sur le sujet ; on dit même que vous en avez combattu un autre, Myakudou On’ ? Qu’-est-il arrivé à celui-là ? »

Ce n’était pas son genre d’utiliser des chemins détournés, mais il avait promis à Aoji… Puis ce laps de temps lui donnerait le temps de réfléchir un peu.

**Xia Chao Seng** Informations **Messages** : 1554

Ça tournait en rond comme je pouvais m'y attendre, ça me rappelait les conseils infinissables où j'accompagnais Tenzö pour la forme plus que par intérêt. Où le jeu était de l'empêcher de se concentrer, ce qui avait tout l'effet inverse en fait, il se focalisait sur sa réunion pour m'ignorer... Petit jeu d'antan et bref nostalgie en capturant des doigts venus se posait à l'abri des regards et très vite l'homme détestable qu'était le Kage qui pointait le bout de son nez... Il aurait été si simple de les lui briser ses foutus doigts... Regard assassin contre regard neutre, désaccord évident, mais le maître était celui aux yeux sombres. Je serrais les dents si tôt ignorer de toute façon. Soumise à cette idée ? Vite dit, mais c'était là un autre sujet, en parlant de ça un invité surprise en mettait un autre sur la table. D'où il sortait celui-là ?

Un bref regard sur tous, aucun capable de l'avoir vu venir, je croisais les bras curieuse, enfin attentive pour la première fois dans cette salle. Au moins il savait jouer ses entrées et le mot « majesté » me faisait étouffer un rire très mal dissimulé. Il voulait quoi ? Rien que ça... Amusant, pas autant que de voir le réflexe du Kentaro se relevant, je fixais son regard alors qu'il commentait, oui et après ? Il n'attendait pas une réponse de moi j'osais espérer, mal barré, ce n'était qu'un détail que d'autres élucideraient, non, moi ma surprise était ailleurs... C'était le Samidare que je m'attendais à voir débarquer pour exposer son idée comme à Kiri. Une ombre de déception, mais en même temps, une certaine excitation et une pensée... Les voilà bien emmerder... Surtout lui, Mizukage... Pourquoi j'aimais bien ? Le Kentaro grogna sur notre jeune hôte et moi j’enchaînais...

~ S'il vous plaît.

En souriant à l'ordre de mon Kage. La diplomatie Hattan... On inversait les rôles, c'était limite effrayant en y repensant... Pas autant que le voir décrocher Saïtan, je soupirais sans commenter avant de jeter un long regard au second du Raikage. Je n'avais pas oublié l'état de Yuki, les secondes défilaient et il se pouvait qu'il se fasse mauvais... Plus fort que moi. Faisait-il parti de ceux qui avaient torturé ma sœur pour.... Rien ? Heureusement un autre terme attirait à nouveau mon attention sur mon brun et mon sourcil s'arquait Furyou ? Comme la bête que traquait Yuki ? Mes bras se croisaient à nouveau et le regard perçant fut cette fois pour On', puisque Hattan voulait y aller avec des pincettes...

~ Où est-il plutôt ? Il pourrait nous mener aux autres, si c'est de ça qu'il s'agit. Vous parlez d'accord, alors on va parler partage d'atout maintenant, non ?

Un qui en manipulait d'autres ? C'était nous qui étions en train de nous faire manipuler plutôt, un sentiment personnel néanmoins, vu la capacité de l'homme a se fondre, pourquoi si ils étaient plusieurs ne pas aller le chercher lui-même ? Il cherchait la division pour mieux frapper ou à l'inverse l'unissons pour tout frapper d'un coup ? J'étais perplexe et lassée à la fois, enfin une réflexion intelligente me venait, le tout aurait été tellement mieux autour d'une tasse de thé, au moins On' savait ce détail, peut-être la raison pour laquelle j'avais fait glisser une tasse fumante de mon art à travers la table après ma question. Petite technique qu'Hattan connaissait bien mêlant fuinjutsu et ninjutsu à des fins futiles. Mes lèvres bougeaient, mais le son était si bas que même le Kentaro aurait pu avoir du mal à déchiffrer ça... Pas lui, j'avais vu son regard à ma remarque, je me souvenais de Konoha.

~ Nous n'avons jamais bu ce fameux thé si gentiment proposé, j'ai été impolie. La musique apaise les bêtes sauvages parait-il aussi, peut-être qu'il est tant de jouer. Kiri veut le Furyou, est-ce bien sage?

Sourire de carnassier. J'avais laissé Yuki à Konoha, l'Hokage ne pouvait pas être aussi naïf que ça. Il était confiant, tant mieux pour nous. Tant d'avancer trop de temps perdu et peut-être un peu coupable, je me rachetais auprès de l'homme que je venais de vendre en rejoignant sa main libre. Le Kage avait pris toute la place, dommage, je n'aimais pas cet homme ni ses manières auxquelles je devais obéir, en théorie, pas me soumettre. La guerre? Moi j'en étais lassée, autant que de Kiri qui ne savait que gronder...

Debout.
180 battements par minute.
Un sifflement qu'Onpu avait déjà perçu, à Suna, mais en bien plus perçant. Qui disparut avec l'homme.

L'Hokage tremblait. Il venait de déployer une quantité conséquente de chakra pour étendre son ouïe à bien des kilomètres à la ronde autour du village, mais rien à faire. Ce « messager » n'était pas un senseur hors norme, c'était une hallucination. Aucune autre explication. Dans le cas contraire On' l'aurait entendu disparaître plus loin, il aurait senti son énergie.

Pourtant, son intrusion n'avait laissé personne indifférent. C'était donc une hallucination collective.

Il se rassit, ravagé, le front entre les mains. Comme si toute sa vie il avait aiguisé son ouïe pour rien. Ce sentiment lui donna la nausée, et l'empêcha d'analyser les mots que l'homme avait prononcé avant de se volatiliser, et ceux que ses homologues Kage déclaraient déjà à son sujet.

On l'interpella. C'était Hattan. Sa bien aimée le suivit, adressa au luthier des mots qu'il était le seul à pouvoir entendre, comme une confession.
Du thé.
Pas soif.

- Tsura est mon prisonnier. Comme l'a dit votre Mizukage, c'est mal connaître le mythe des Furyou que de compter sur l'ombre de leur coopération. Le mot « atout » est inapproprié.

Vidé de son sang-froid, il souffla un grand coup, et but la tasse d'une traite en quelques secondes, comme pour se donner l'illusion d'un nouveau départ après la dernière gorgée. Il mis les informations murmurées par Aoji dans un coin de sa tête, les ajoutant à la file d'attente. Il faudrait les traiter plus tard.

- Je n'ai fait qu'assister Yoru dans sa tâche le jour du scellement de Shizu – puisque c'est là le vrai nom de l'entité qui habitait Makka. Le fûinjutsu est une science obscure à mes yeux, cependant il me paraît difficile de ramener une âme scellée à la vie. Mais nous parlons de Furyou, c'est différent.

Il sentait son discours faire stagner le débat. Un regard vers Natsuki, comme pour chercher une base, un soutien, même silencieux. Puis il reprit.

- Nous ignorons tout de cet... ennemi – il prononça le mot avec une étincelle d'ironie mêlée de tristesse dans le regard, écœuré de reconnaître qu'un nouveau s'ajoutait sur la liste. Tout ce que nous savons, c'est que son messager nous prend tous un par un quand il veut, ma sensorialité en soit témoin. J'implore votre prudence.
Céder au chantage n'est pas non plus une option. Nous devrions cacher le sceau à l'abri des convoitises, dans un endroit où nous pourrons le défendre sans mettre les peuples en danger en cas d'attaque...
Et nous préparer à unir nos forces pour le défendre malgré cela. Sa « majesté » semble être quelqu'un de très informé.

Le dégoût l'envahissait à mesure qu'il parlait. N'auraient-ils donc jamais aucun repos ?
Onpu nourrissait secrètement l'espoir que « sa majesté » était Kyoshi Rei. Cela aurait été cohérent, rassurant, parfait.

Le consensus pour un cessez-le-feu fut rapidement trouvé, sans que personne n'avance ne serait-ce qu'une esquisse d'un projet contraire. Ce Sommet promettait d'être bien court si là était son seul but. Le Kage du Pays de la Foudre amena des nouvelles sur la situation et la politique des nations ne disposant pas d'un Village shinobi – annexées ou non -, tandis que celle de Suna proposa de coucher par écrit les accords convenu sans perdre de temps, afin d'officialiser le tout. Et probablement que toutes les Ombres présentes l'auraient signé, s'il n'y avait pas eu au préalable un événement impromptue auquel visiblement personne ne s'attendait : l'arrivée d'un invité surprise.

Sa voix se fit entendre d'abord, marquant la surprise sur le visage de chacun bien avant qu'il n'apparaisse au grand jour, en chair et en os. Enfin, c'était vite dit : ce curieux personnage, outre son allure singulière, semblait inexistant. Même un en ne disposant d'aucun don de sensorialité, un shinobi était toujours capable de repérer quelqu'un, que ce soit en percevant sa présence, en sentant sa signature d'énergie, ou même son regard se poser sur lui. Mais là, il 'y avait rien, Natsuki n'avait conscience de la présence de l'homme à l'œil masqué que parce qu'il le voyait : s'il fermait les yeux, il jurerai qu'il n'y avait personne.

L'homme, quoi qu'il soit, commençait par sa simple présence déroutante à déclencher un début de crise chez Natsuki, dont le sang maudit se mit à bouillir et à réveiller des pulsions de mort qu'il s'efforçait de tempérer au quotidien. Il fallait qu'il se calme, ce n'était pas le moment de laisser se libérer la bête – idéalement, cela ne l'était d'ailleurs jamais. Qui plus est, rien ne garantissant que le Messager était '' réel ''. Il touchait certains de leurs sens certes, mais avait été totalement absent au préalable, comme s'il était le résultat d'une illusion sans trace résiduelle de chakra, déclenchée l'on ne sait comment au moment le plus propice à son apparition. Un peu trop propice pour être un hasard... Dans le doute, Natsuki le considéra comme bien présent, et agit en conséquence.

D'un geste sûr et rapide qui trahissait son habitude d'utilisation, Natsuki composa sous la table les mudras nécessaire à l'exécution de la plus célèbres des techniques de son clan, la Manipulation des Ombres. Il ne savait pas qui était cet individu à la peau basanée, ni comment il s'y était prit pour parvenir ici sans que personne ne le remarque, mais une chose était sûre : il – ou plus exactement cette '' Majesté '' qu'il prétendait servir - , venait de proférer une menace bien loin d'être anodine. Immobile, et le regard braqué sur sa cible, le Nara tatoué laissa son ombre silencieuse ramper sous les tables jusqu'à lui, dans l'optique de rendre l'arrestation beaucoup plus simple. Car soit le messager était trop sûr de lui, soit il lui avait un plan d'évasion qui lui permettait de l'être. Les secondes qui suivirent donnèrent raison à la seconde option : à la barbe de tous, le mystérieux serviteur se volatilisa sans que rien ni personne ne puisse tenter de l'arrêter. Son passage avait duré moins d'une minute et pourtant, cela avait suffit pour faire voler en éclat la fragile atmosphère de paix qui s'était timidement installée dans la salle.

Calme en apparat, l'agitation était pourtant perceptible. A commencer par Eichi, responsable de la sécurité visiblement en plus d'avoir assuré le service à ses invités la veille. Il était en effet embarrassant pour un Village, que celui-ci puisse voir si aisément ses défenses être traversées, avec des témoins si importants qui plus est. A moins que la Kazekage était à l'origine de cette mascarade ? Cela n'avait pas de sens. Qu'avait-elle à gagner, sinon un maigre alibi par sa présence, à agir de la sorte ? Il en allait de même pour les représentants de Kiri, lesquels gardaient d'ailleurs sous bonnes gardes les sceaux servant à conserver le Furyou qui parasitait Maka. Pourquoi s'intéresser à Meteora maintenant, la créature '' hébergée '' par Konoha actuellement ? L'irone de cette phrase avait un horrible goût de réalité. Onpu croyait probablement savoir ce qu'il faisait...

Cela ne servait à rien de faire des supposition maintenant, mieux valait y penser à froid. On' lui lança un regard désemparé. Natsuki ne l'avait jamais vu perdre autant contenance, à croire que la situation lui échappait totalement. Comme si jusqu'à présent, à tous les jeux dangereux et paris risqués auxquels son Kage s'était adonné, il perdait pour la première fois... Hochant alors la tête, le Nara tatoué lui offrit un maigre réconfort : pour une fois, même si On' était impuissant dans la tournure des événements – comme tous les autres ici présents – il n'en était pas fautif dans le déclenchement par ses décisions d'apparence hasardeuses. Du moins, pas de prime abord.

« J'ai l'impression qu'il s'agissait plus d'un '' message '' à faire passer que d'une unique menace. » commença-t-il en prenant la parole après le Hokage. « Je veux dire, s'il est arrivé jusqu'ici sans encombre, c'est qu'il avait les moyens de le faire à Kiri aussi, alors pourquoi est-il venu ici poser son ultimatum plutôt qu'aller récupérer le Furyou Shizu ? Il me paraît trop bien informé pour ne pas savoir où trouver les restes scellés de Maka. Donc soit je surestime sa capacité à braver les défenses mises en place pour défendre le corps, soit cette intervention a un autre but que simplement exposer les exigences de sa '' Majesté ''. N'importe comment, ne nous pouvons les laisser mettre la main dessus. Si leur but est de libérer tous les Furyou, nous savons ce que cela engendrera comme chaos. Et cela coïnciderait avec les objectifs de Rei Kyoshi. »

Peut-être encore un peu tôt pour faire le lien... Natsuki parcourra des yeux la table. Il se permettait probablement plus que ce qu'il devrait, mais il ne doutait pas que l'on aurait tôt fait de lui intimer le silence s'il dépassait les bornes de son statut.

« Nous avons donc deux options. Soit déplacer Shizu dans un lieu désert, et concentrer toutes nos ressources pour nous tenir prêt à la défendre corps et âme – ce qui je pense ne sera pas de trop -, soit utiliser des leurres, en répartissant nos défenses entres différentes positions géographiques afin que personne ne sache où sera vraiment Maka, pas même ceux qui la protégeront... Cela divisera nos forces, certes, mais aussi celles de nos ennemis – dont nous ignorons actuellement presque tout. »

Le Nara tatoué ne brillait pas de génie militaire dans l'instant : il s'agissait là de tactiques de bases, que probablement chacun avait à l'esprit. Mais cela ne faisait pas de mal de déjà donner des mots à l'idée.

Les accords et immédiatement un problème de taille apparut. Dans toute l’ironie de la situation, un homme s’était invité à ce sommet. Comment était-ce possible ? Dans son élan d’incompréhension, Tsumei jaugea la plupart des shinobis et gardes présents : comment diable n’avaient-ils pu rien voir ? Pour l’occasion, le Karasu aurait bien aimé faire partie des experts en sensorialité et autre domaine ressemblant. Mais apparemment, ce type n’était ni un invité ni une farce.

Car appeler quelqu’un sa Majesté, c’était bien là les prémices possibles d’une farce ou d’une folie. Mais cette dernière semblait être causée par quelqu’un d’hors du commun. Il avait passé la sécurité sans le moindre soucis. Discrètement, le Raïkage avait posé une main sur le manche de Kuchibashi. Quatorze jours pour libérer le sceau de Gogyou Makka sans quoi il y aurait une punition. Analyser le comportement, la voix, les facteurs extérieurs et ce… jusqu’à son départ ou plutôt sa disparition.

Une disparition qui n’avait rien changé au climat et à une sorte de tension qui était née dans la pièce. Tsumei n’avait jamais eu de talents pour le repérage mais il semblait bien que cet inconnu avait surpassé les meilleurs d’ici. Les discussions fusèrent, et Kentaro Hattan démontra à son homologue qu’il était resté le même qu’avant. Tout comme le Yondaime Raïkage…
Kyoshi Rei a certes trahi la confiance de nos villages, mais il a donné l’identité de l’inhibiteur de Gogyou Makka. Cette action ayant conduit à son scellement, décrit par le Hokage, je ne vois pas pourquoi l’Homme Masqué chercherait maintenant à la libérer. De plus, face à nos villages, il n’a pas la moindre chance.
Le Nara avait eu de bonnes idées. De toute façon, il était obligatoire qu’importe les décisions qui seraient prises, de déplacer le sceau. Tsumei réfléchit un court instant, il avait étudié la carte du monde au vu des informations sur les pays neutres qu’il avait rapportées.
Tsuchi no Kuni sort de la guerre civile, nombre de lieux sont encore détruits. Afin de ne pas nuire à des innocents, nous pourrions installer divers campements là-bas. Le mieux serait d’ailleurs que personne sur place ne sache qui a réellement le sceau.
Déplacer le sceau, c’était bien ce qu’avait dit ce messager. C’était chose évidente qu’ils avaient un minimum d’informations. Et les talents de cet homme ne pouvaient être pris à la légère.
Nous ne devons d’ailleurs pas oublié que pour ce ou ces nouveaux individus, c’est Kiri qui a le sceau. Même si ça m’étonnerait fortement, ils pourraient ne pas être au courant que nous déplaçons le sceau : il faudrait donc envoyer quelques hommes en soutien au village caché de la Brume.
Sur quoi il croisa les bras, ayant lâché le manche de Kuchibashi. Le messager pouvait encore être là, mais de toute façon il n’était pas repérable, cela ne servait donc à rien de recourir à des astuces pour communiquer secrètement…

Zennosuke avait calmement observé les réactions de chacun face à la mascarade qui venait de se dérouler devant leurs yeux. Il avait vu la réaction de chacun tout en se préparant lui-même au pire à tout moment. Son objectif, depuis que cette chose avait violé le secret des lieux, était de veiller à l’intégrité physique du Raikage. En principe, au cours de cette réunion, rien n’aurait pu lui arriver. Du moins, tant qu’ils étaient sagement assis autour de la table des négociations. Seulement, l’arrivée de l’intrus avait totalement changé la donne. Il venait de prouver que les défenses de Suna n’étaient pas optimales, du moins par rapport à ce type d’être qui semble-t-il était un Furyou. Curieuse chose, curieux être doté de pouvoirs que même les meilleurs senseurs, dont l’Hokage pourtant présent en ces lieux, n’avait su détecter. Lorsque le Mizukage, comme s’il était chez lui, avait ordonné que nul ne bouge tant que ce problème qui leur était posé soit élucidé, le Seki secoua la tête de gauche à droite. Désolant. Si cette chose avait su violer le secret de ces lieux, apparaître et disparaître sans que personne n’ait pu réagir assez vite pour le maîtriser, qu’est ce qui pouvait garantir au Mizukage que ce Furyou était réellement parti ? Rester sur place n'était-ce pas s'exposer inutilement ?

Le regard du Seki se posa tour à tour sur chacun des participants. Écoutant avec attention les konohajins, le Seki nota que ces derniers donnaient des informations très intéressantes et pragmatiques sur la démarche à suivre. Il acquiesça aux propos du Nara, qui étaient en droite ligne avec ceux de son Kage. Puis le Raikage prit la parole, émettant une proposition qui complétait celle des deux précédents interlocuteurs. L’Ombre du pays de la Foudre émit la proposition de déplacer le sceau du Furyou à Tscuchi no Kuni. Un pays désert, du moins, non habité par citoyens des puissance du monde, un pays à l’abri des guerres, jusqu’ici à l’abri des influences et intrigues du monde. Un havre de paix, certainement, pour ceux qui y habitaient. Un havre de paix qui allait être détruit par une décision entérinée par quatre personnes très influentes.

Le Seki acquiesça à cette proposition. Lui, au fond, malgré les dégâts qui seraient infligés à ce pays, soutenait cette proposition. Tsuchi avait l’avantage d’être bien moins peuplé que toutes les autres régions du monde. Ce pays était également plutôt éloigné des grands villages ninjas. C’était en vérité l’endroit idéal, excepté les territoires kirijins qui auraient épuré le monde, de cette nation barbare... Une pensée qu'il était bien évidemment inutile de clamer tout haut. Imaginez le désordre. Zennosuke émit le besoin de recadrer les choses car ce Conseil semblait divaguer de sujets en sujets comme si les gens ici présents n'étaient pas conscients de certains dangers pourtant évidents. Du moins, aux yeux du Seki. Allez-t-ils tous rester là bien sagement assis sur leurs sièges alors que leur réunion au sommet venait d'être interrompue ? Décidément, pour des Ombres, la seule qui vraisemblablement ait un minimum de poigne semblait être le Mizukage. Même si celui-ci en faisait un peu trop. Se raclant la gorge, Zennosuke s'adressa aux membres de ce sommet.

« Je crois que fusionner les deux options proposée par Nara Natsuki, alliée à celles du Raikage est une bonne chose. Nous devrions tous aller en ce sens. Cependant, il me semble que l’intégrité de ces lieux n’est plus garantie. Nous n’avons plus aucune assurance que cet endroit n’est pas investi par ces… êtres. Peut-être ce messager est-il toujours là ? Aussi, devrions-nous faire attention aux informations que nous délivrerons. Pour ma part, je crois que ce sommet devrait être suspendu. » Le Seki marqua une courte pause. pour bien laisser entrer le message dans les esprits des uns et des autres puis il poursuivit. « Puisqu'il nous faut nous allier à nouveau, il m’apparaît urgent de définir des réseaux de communication appropriés qui nous permettront de faire face efficacement à cet ennemi qui se dresse contre-nous. Le but sera surtout d'échanger un maximum d'informations dans la plus grande discrétion. » Le Seki se tut à nouveau un instant et observa les réactions de chacun. L’échange d’information entre alliés par temps de guerre est facteur décisif pour la victoire finale. Il fallait espérer que chacun ici en soit conscient car ce monde est vaste et vraisemblablement les Furyou sont capable de tout même de pénétrer dans une réunion censée être sécurisée. Le Seki poursuivit alors : « Je propose que Konoha se charge de mettre en place ce réseau d’information inter-allié. Il me semble qu’ils ont les ressources humaines pour le faire. » Un choix peut être subjectif, mais par expérience, pour avoir combattu avec bon nombre d’entre eux contre les sunajins et les kirijins, le Seki savait que les Konohajins avaient de nombreux senseurs, d’illusionniste, mais surtout possédaient un clan dont les membres savaient faire la différence pour tout ce qui avait trait aux communications, à la manipulation de l’esprit, de la mémoire etc. Konoha pourrait se charger parfaitement de cette tâche.

Sans tourner la tête vers le Raikage, le Seki lui parla par le canal télépathique.

*Raikage Sama, la sécurité de ces lieux n’est plus optimale. Nous devrions faire cesser ce sommet. Poursuivre plus en avant est très risqué pour chacun d'entre nous.*

Si lui, Seki Zennosuke, avait été Raikage, il aurait fait en sorte que ce sommet prenne fin.

J'écoutais et j'observais chacun des ninjas ici présents. Chacune de leur réponse répondait à la plupart des mes interrogations, et m'apportait nombre de d'informations. Je ne relevai aucune des répliques, n'apportai aucun élément supplémentaire. Je ne savais trop quoi penser à propos de cette situation, de ce qui avait été dit. Malgré tout, je gardais un calme incroyable, fixant chaque interlocuteur jusqu'à ce que le dénommé Seki Zennosuke intervienne, en dernier. La fiabilité de ces lieux après l'intrusion de ce... fantôme ? Un sourire vint éclaircir mon visage, un sourire amusé alors que la situation ne l'était et bien au contraire. En effet, nous ne pouvions pas être sûrs du départ de l'intrus, être sûrs de rien.. Mais si cet homme avait pus s'introduire jusque dans cette salle en déjouant et le Hokage, et les senseurs du palais, alors nul endroit ne serait jamais suffisamment sûrs à partir d'aujourd'hui.

"J'entends bien vos informations. Par contre, que ce soit ici ou ailleurs, je doute que nous puissions encore parler d'intégrité et de sécurité dans ce monde. Pour ce qui est de Kyoshi Rei, je le traquerai et l'éliminerai qu'il nous ait aidé ou pas, il a juré devant moi d'éliminer les shinobi. Libre à ceux qui le veulent d'aider à la tâche, mais je ne tiendrai rigueur à personne d'un quelconque non-investissement compte tenu de cette nouvelle affaire. Cette intrusion aura au moins eu le mérite de nous mettre d'accord sur certains points, peut-être que nous tirerons quelque chose de positif de tout ceci, finalement."

C'était assez navrant de devoir faire face à un tel évènement pour finalement arriver au but recherché, et surtout pour accélérer le processus. Les shinobi ne pouvaient ils se fédérer que lorsque la menace se profilait ? Un constat attristant mais malheureusement bien réel comme le reste et l'apparition de cet homme au milieu de notre réunion. Quelque part, mon grand père n'avait une pensée complètement faussée sur notre monde, seule la façon de s'y prendre différait. Déjà lors de la première grande guerre que j'avais connu il fallut une menace croissante pour faire en sorte que les individus, shinobi ou autres, s'entendent. Je soupirai discrètement.. Tout ceci m'avait fait perdre le fil de ma propre pensée, quels sujets voulais-je aborder ? Avaient ils une quelconque importance vis-à-vis de l'annonce de l'intru ? J'en doutais.

Fort heureusement, je savais garder mon calme, comme mes homologues des autres grands pays. Céder à la panique et faire les choses à la vite n'aiderait à rien..

"Bien... Faisons donc comme ça.. Nous parlerons à un autre moment, ailleurs si vous le souhaitez. Je dois informer le conseil de Suna. Messieurs les Kage."

Dis-je en me levant et me dirigeant vers la porte. Je fis signe à Eichi de rester dans la salle de réunion, histoire qu'il y ait une présence Sunajin, et qu'il soit aussi mes yeux, et mes oreilles. Sait-on jamais.

Chacun y allait de son petit commentaire, pertinent ou non, ils semblaient tous vouloir faire valoir leur voix, aussi insignifiantes ou impuissantes soit-elle dans des situation pareilles. Je ne prenais pas la parole, restant bien à ma place et recevant les informations des unités de protection en temps réel : Rien à signaler, tout était redevenu calme. Certes le Sommet était touché et ne pouvait plus être assurée, néanmoins voilà que ma Sensei avait raison : Où pouvions nous être en sécurité face à une entité capable d'aller et venir au milieu de l'endroit le plus sécurisé au monde à l'heure actuelle ? L'interrogation et le questionnement quant à la marche à suivre émanait de toutes les bouches, Kages ou suivants, chacun avisait les autres de leurs points de vues. Je n'en avais aucun, alors je ne faisais que les écouter, ne prenant finalement parti pour aucun des discours tant ils s'emmêlaient au lieu de faire front commun. Le Raikage mis hors des conflits l'Homme masqué et son argument se tenait à moins que celui ci ai scellé les derniers furyous pour s'attirer notre sympathie et confiance.

La Kazekage gardait un calme religieux assez impressionnant face aux multiples informations qui circulaient dans la pièce, d'ailleurs elle prit soin de prendre toutes les informations et les limiter à sa seule réponse : Elle avait vraiment les épaules pour son rang, rien qu'à voir cette façon de centraliser les conversations et les regards incitait mon plus grand respect. Elle annonça par ailleurs son départ pour informer le conseil de Suna des décisions, ou plutôt des évènements. Elle donnait également du crédit aux procédures de défense que nombre des invités ici présents avaient proposé. En dernier lieu elle me demanda de rester en présence de chacun des invités. Soit alors je partirais de cette salle en dernier.

- Bien Kazekage-Sensei.

Je m'écartais pour la laisser passer. Gardant la tête tournée vers les débats. Je mettais ma main sur la hampe de mon katana avant de m'échauffer la voix pour prendre la parole et indiquer la suite des débats, qui dépendrait surtout d'eux.

- Bien, chers Kage, si jamais vous souhaitez continuer la conversation ici sans la présence de la Kazekage, je vous en prie. Dans le cas contraire et si vous souhaitez prendre congé, alors il vous suffit de demander et un shinobi de Suna vous escortera jusqu'à vos nouveaux appartements.

Je fis un geste du bras derrière moi et trois ninjas du village du Sable se manifestèrent à mes côtés, bras dans le dos en attendant les ordres, un pour chaque Ombre. Je restais ensuite en place, bras croisés dans le dos face à eux. Nouveaux appartements car face à la menace qu'était cette présence, j'avais secrètement demandé de changer le placement des délégations dans des maisons plus reculées, plus isolées et ainsi plus facile à protéger. Je ne bougeais dès lors plus, en attendant de savoir si certain allaient rester ou plutôt s'en aller.

Le Kentaro observa avec appréhension ce qui se passa dans la salle. Les idées fusèrent, les suggestions vinrent peu après, mais le Mizukage resta sans mot devant le spectacle, jetant un regard presque surpris à sa princesse dont il caressait les doigts sous la table.

Étaient-ils vraiment sérieux dans leur logique ? Ça semblait presque utopique pour Hattan. Déplacer le sceau de Makka hors de Kiri… Le pire, c’est qu’ils complotaient déjà sur la destination du sceau et la réponse à la visite impromptue de ce messager, comme si… Comme si Kiri n’avait pas un mot à dire sur le sceau et sa localisation. Le Kentaro songea qu’il pourrait aisément se lever et refuser le déplacement. Tous les envoyer paître. Kiri était le village le plus dangereux du monde. Quiconque s’intéresse au sceau de Makka hésiterait avant de tenter de forcer son entrée dans la brume, sur un territoire isolé et sans avantage stratégique pour l’envahisseur.

Mais rien n’empêcherait dans ce cas les autres Kages de le prendre en otage ou de lui déclarer la guerre. Konoha n’aurait certainement pas le cran, mais le Raikage n’hésiterait pas. Habashi Zanshi s’était retournée contre son propre village dans le passé. Sans la juger, Hattan ne pouvait assurer qu’elle n’en ferait pas de même contre son allié si elle pouvait en tirer profit. Autrement dit, il était coincé et presque obligé d’accepter les mesures proposées par le sommet. Le tempérament calme d’Hattan l’empêcha de déclarer son indignation mais il ne fallait pas être devin pour lire le mécontentement sur son regard. Le tout ne dura que quelques secondes et il finit par soupirer.

Si le sceau était déplacé, les risques que Kiri soit attaqué sont réduites. Une mentalité qui appartient davantage à Konoha, Kumo ou Suna que Kiri, qui n’évite jamais les conflits. Cela supposait aussi des garnisons supplémentaires de shinobi au village de la Brume, pas une mauvaise chose en soi mais la philosophie de Kiri ne l’approuverait pas non plus. Ce sommet faisait passer Kiri pour un village faible.

Tsuchi… C’était sans doute le meilleur choix, si ce n’est que c’était le meilleur choix d’une mauvaise décision. À moins que ce messager et ses confrères soient aveugles, ils remarqueront à coup sûr les activités de constructions. Et c’était sans doute ce que cherchaient les autres Kages. Mais dans ce cas, tout ce qu’on faisait, c’était diviser les forces disponibles entre deux endroits. Pourquoi ne pas concentrer les défenses ? Pour un village qui préférait l’offensive, Kiri semblait mieux comprendre la logique de la guerre que ses homologues… Un autre regard à la princesse puis Hattan se leva.

« Kiri va coopérer, mais je désapprouve vos décisions. Je doute que vous auriez décidé de réduire les défenses de votre village comme vous le faite, si c’était le vôtre qui avait le sceau. Nous prenons congé. »

Après ce truc, il n’avait qu’une idée, aller s’échouer sur le canapé de ses appartements.

**Xia Chao Seng** Informations **Messages** : 1554

Hum... A la limite du guet-apens, ce sommet était définitivement un mauvais plan. Pas moyen d'attraper un Kumojins histoire de lui usurper l'identité de ceux qui avaient torturé ma soeur pour... rien. Pas moyen d'au pire se consoler en rendant la main du Raikage orpheline de l'épée des Kentaro, pas moyen de faire trembler cette salle, ni casser un bout de Suna. Voilà même que l'élément de la chose captive de Konoha n'aboutirait pas. Pure perte de temps, un seul effet, beaucoup trop de boulot avec le Mizukage derrière... Tu parles de vacances.

Je roulais des yeux, le Roi soupirait, échange de regard et une évidence, il vaudrait mieux se faire mignonne dans les prochains jours... Même dès les secondes qui suivaient, encore que, j'étais déjà genin au pire... Il ne pouvait pas me rétrograder plus bas... Si... Bref, pas le moment de jouer, le maître de la brume mécontent avait décidé que c'était la fin de la mascarade nous concernant. Cela me convenait parfaitement, un sourire pour retour à son regard à lui, avant de lui suivre en offrant un pour ma part à On'...

Mieux valait qu'il ne met jamais la main sur le Furyou, rien de pire qu'un Mizukage frustré... Il suffisait de regarder ce que ça avait donné avec Tenzö... Et là le regard pour l'Hokage se fit mauvais avant de jongler sur le Sunajins. Où était notre alliée maintenant?... Je comprenais quelque peu, mais à quoi s'attendait-il...? Qu'importe. Moi je savais d'avance que notre présence n'était pas nécessaire, la petite salamandre accrochée à mes vêtements en rentrant était resté à mon ancienne place, sagement accrochée sous la table. Brave bête, utile presque, au moins au minimum amusante. Grâce à elle fini la corvée d'écouter, les rapports? Son boulot à elle... On pouvait dire que Lapis était mon assistance...

L'assistante de l'assistante du Kage... Dix centimètres de long, trois, autre de large...

Chacun son boulot, l'invocation suivre la suite de la conversation si il y aurait, son invocatrice celle qu'elle aurait inévitablement avec celui qu'elle accompagnait. Logique, bien qu'à ça je n'aurais qu'une chose à dire... La même dite à Tenzö... La même moquerie que Shinichi... Kiri n'était pas le village des négociations, des alliances, quoi qu'il arriverait, la réputation ferait toujours son chemin avant les nouveaux enfants qui l'entraîne. La brume était puissante seule grâce à son côté farouche...Brisé ce cercle parfait de barricades n'avait apporté que des ennuis.

~ Et maintenant?

Osais-je à peine demander en suivant le manteau blanc... A quoi bon, je connaissais la réponse quand ma main se levait pour un dernier salut à ceux resté derrière nous.

La salamandre:

**Contenu sponsorisé** Informations

» Therapie par la parole 1.0
» Une dernière parole ?
» Thérapie par la parole
» Prêcher la bonne parole [B - Ketsuen&Orion]
» L'étranger et le Kage

La parole de l'ombre [Sommet des Kage]

La parole de l'ombre [Sommet des Kage]

Sujets similaires

Sujets similaires