[Mission Rang C]Le chaton et la Jeune Fleur

(#) Sujet: [Mission Rang C]Le chaton et la Jeune Fleur Dim 26 Jan 2014 - 20:54

Ordre de mission :

Le pays de l'eau avait deux facettes. D'un coté celle de l'union. On ne laissait jamais quelqu'un en arrières dans le pays de l'eau. C'est d'ailleurs ce qui avait valu ma récente libération du pays des nuages. Mais bon, tout cela était bien entendu un acte qui nécessiterait remboursement.
Comme-ci le fait de souffrir d'un grave traumatisme crânien serait une raison suffisante pour avoir un peu de temps afin de rembourser cette dette. À kiri ? Vous pouviez bien rêver.
Deux jours après être rentrée, j'étais déjà réquisitionné pour une mission. Maintenant que la guerre était finie, il fallait éliminer la vermine restante au pays de l'eau et cela commençait par l'élimination des petits trafiquants qui avait profité de l'horreur causer par la guerre pour faire fluctuer leur petit commerce.
C'est donc en attendant l'une de mes élèves que je m'étais installés sur l'une des murailles non détruite de la capitale, les jambes ballantes dans le vide, j'examinais avec attention la fiche descriptive du trafiquant que nous avions reçus en complètement de notre mission afin d'établir un rapide profil de l'individu, alors qu'au loin, le petit jour commençait à pointer le bout de son nez, je sentis une présence à mes côtés :

"Te voilà enfin Nodoka ! Il te faudra apprendre à être ponctuelle dorénavant ..."

Ce n'était pas parce que j'étais de cinq ans sa cadette que je devais laisser passer une bévue pareille. Sautant à pied joint de toute la hauteur de la haute muraille, je tomber au sol, fléchissant les genoux pour mieux me réceptionner, je me redresser de toute ma statue alors même que ma cape de voyage finissait de voleter dans mon dos. Mes yeux cristallins se portèrent sur la jeune femme et un léger sourire fini par transcender mon visage.

"J'espère que tu es en forme, aujourd'hui, nous allons beaucoup courir ..."

Un petit clin d'œil et un nouveau sourire enjôleur à son encontre alors même que j'attendais une réponse de sa part, avant de commencer la course.
Nous nous enfoncions alors dans la forêt, progressant rapidement. Nous devions rejoindre la côte et le village de pêcheurs ou avait été aperçus notre cible avant midi, autant dire qu'il allait falloir mettre les bouchées doubles. De quoi tester les compétences de la jeune Gekei.
Alors que nous commencions notre course, je choisis de la questionner :

"Je suppose que tu as lu l'ordre de mission ! Comment veux-tu procéder ? Je vais te laisser faire sur cette mission, j'aimerais voir comment tu te débrouilles, je serais juste là en soutient si tu as besoin !"

Bref, aujourd'hui, j'ai mission.

Je me suis levée pas très nette, la mine hagarde. Besoin d'une heure de sommeil en plus. Ou plus de dix. Hier, c'était soirée avec d'autres Gekei, et bah ça s'était terminé tard. Et comme le chaton que je suis, j'ai besoin de beaucouuuuup de sommeil ! Mais nan. J'ai une mission. Que je dois faire avec ce qui me sert de chef d'équipe. Une Samui, en plus. Vous savez, les trucs qui ressemblent, parlent et ont la capacité émotionnelle d'un glaçon. Bref, ça allait s'annoncer chouette. Ou pas. Oui, oui, sûrement ou pas. J'étais pas trop au courant de ce qu'il fallait faire, j’espérais qu'elle au moins avait une quelconque idée sur la question.

Bref, je sors du Quartier Gekei habillée à l'arrache, je suis en retard. Je bâille un bon coup, avant de tracer au lieu de rendez-vous. En espérant que ma responsable serait laxiste au niveau des horaires. J'adorais me plaindre de l'incompétence des autres, mais l'inverse n'était pas vrai. Ca me donnait des envies de meurtres, et tout le monde sait que le meurtre avant le déjeuner, ça se fait pas.

Voilà que j'arrive, mais je ne vois personne. Personne d'envergure, hein. Parce que mon responsable se doit d'en voir, v'voyez ? Bref, je renifle les alentours. Mais pas assez vite, voilà qu'une gamine tombe juste devant moi, du ciel. Je recule d'un pas, surprise, un unique sourcil se haussant. Et la voilà qu'elle me parle. Qu'elle connait mon nom. Et qu'elle m'engueule sur mon retard. Attendez, une seconde, STOP LA ! Non.

Je pose mon regard sur le sien, ce qui m'oblige à me pencher légèrement, vu qu'elle est plus petite que moi.
... Faut arrêter de déconner là. C'est CA ce qui me sert de chef ? Okay. Okay. Je le dis direct : C'est mort. Et je le fais comprendre dans ma première réplique, dite sur un ton tout sauf agréable.

- Hophophop là ! Y'a erreur sur la personne ! T'es marrante gamine, mais tu me feras pas croire que c'est toi ma responsable. Allez, dis la vérité : Tu me fais une blague, et ta grande sœur va arriver d'une minute à l'autre, c'est ça ?

J'avais limite envie de rajouter *Je t'en voudrais pas, mais si tu avoues pas vite fait j'te démolis*, mais c'est une petite fille, ça se fait pas. J'ai quand même des principes, nan ? Nan, mais bon. Pas de violence gratuite, surtout avec ce qui pourrait être un parent proche de ma cheffe d'équipe. Mais elle n'en démord pas. Elle commence à tracer, alors qu'elle continue à parler comme si de rien n'était. A me faire ses petits sourires de fouine. Nan mais, elle se prend pour qui ? Elle croit que je suis sa pote ou quoi ? On s'enfonçait dans la forêt, et la voilà qu'elle parle à nouveau. Mais là c'est trop.

- Nan mais arrête de te la péter. Tu devrais pas être au lit, ou à l'Académie à cette heure là anyway ? Bref. Bien sûr que je vais tout faire, t'es qu'une gamine. Tout ce que je te demande, c'est de pas être dans mes pattes, parce que, je le dis direct : Tu vas être un fardeau. Alors reste bien à l'écart, et regarde une vraie Kunoichi faire son taf.

Je lui avais parlé avec un dédain non dissimulé. Après tout, je trouvais ça abusé que ma cheffe ait envoyé ça pour me surveiller. Et surtout qu'il ait été aussi flemmard quoi. Moi aussi je voulais pas venir ! Pourtant je suis là, même si ça me fait chier ! Alors si en plus je dois faire la baby-sitter, je vais péter un plomb ...

Je prends les devants pour aller ... Heu, vers où ?
J'ai pas lu l'ordre de mission !

Je ne marque même pas la remarque de le femme chat lorsqu'elle me prend de haut en pensant que je suis ... En imposture. Un sourire narquois, mais néanmoins quelque peu dépité se dessine alors doucement sur mes traits alors que je secoue la tête négativement devant sa question.
Mon âge commence vraiment à devenir un problème, surtout quand je me retrouve confronté à des personnes t'elle que la Gekei, qui ne juge que par ça sans vraiment vouloir me connaitre.

Mais bon, je ne lui ai pas vraiment laissé le temps de la discussion et nous sommes déjà en bonne route pour la mission que nous devons accomplir.
Pourtant. Quelques minutes à peine après notre départ, voilà que je subis une sorte de ... Crise de nerfs. Impérieuse dans mon attitude, je m'arrête alors et me tourne vers elle pour l'observer avec beaucoup d'attention. Il est temps de remettre les choses à leur place et sans que la jeune femme, ne s'y attende, je tends le bras juste devant elle pour la stopper violemment dans sa course.
Mes pupilles cristallines se posent alors sur son visage pendant qu'elle me demande toujours aussi gentiment de lui laisser le champ libre pour la mission. Elle veut donc se la jouer ainsi. Parfait.

Je la regarde alors avec beaucoup d'insistance, la laissant passer devant moi avec toute la froideur dont je peux faire preuve avec ma petite taille et là, j'attends patiemment qu'elle se décide à agir, à avancer dans la mission.

Ben alors ? Que se passe-t-il ? La demoiselle semble figée dans l'espace-temps.

Un léger rire s'échappe alors de ma gorge en voyant la détresse dans laquelle elle se plonge toute seule et j'en profite pour m'adosser à un arbre en attendant qu'elle décide, voir même en jouant les naïves. Elle m'a pris pour la petite sœur de sa sensei ... Nous allons donc bien en rire. Je m'approche alors, en jouant les timides et demandes :

"Alors Sensei ... On doit faire quoi ?"

Mon regard et cette fois-ci innocent. Je sais jouer avec les émotions. J'ai appris ça sur le champ de bataille, mais surtout durant ma captivité à Kumo. Cette jeune femme à vraiment beaucoup à apprendre avant de devenir une parfaite kunoïchi. Mais elle a du caractère et j'aime ça ... En tout point, elle me rappelle mon amie ... Aoji ... Elle est comme elle. Voyons comment elle va réagir et se débrouiller à présent.

Je me sens particulièrement bête, pour le coup.

J'ai aucune idée de ce que je dois faire, et d'où aller pour le faire. Et l'unique personne pouvant me renseigner sur la question, c'est la petite demoiselle Samui que j'ai froissé en prenant de haut. Ce qui n'était pas dur d'ailleurs vu sa taille et son âge, mais là n'est pas la question. J'avais cru comprendre qu'on devait aller sur une île pour attraper un contrebandier, mais même ça, j'en étais pas très sûre on dira ... J'étais toujours immobile, cherchant à retrouver des informations que je savais parfaitement ne pas avoir.

Et naturellement, quand vous dégradez quelqu'un, cette personne n'hésitera pas à vous laisser dans la merde. Et ma vanité naturelle m'oblige à ne pas lui présenter d'excuses et à lui demander de montrer le chemin. Je passerai pour une conne. Bon, okay, certains diraient que c'est déjà le cas et que si je continue ça va être encore pire ... Mais ! Mais ! Vous comprenez pas. Je peux pas juste faire genre que tout est oublié. Voilà, alors quitte à me prendre un mur, je me contente de répondre avec un brin de dédain, même si on peut sentir un certain malaise dedans.

- On va par là.

Même si par là, c'était droit devant. Et j'avais aucune idée d'où aller. Résultat ? On vagabonde dans les bois une heure ou deux, à tourner en rond, à ne pas trop savoir quoi faire. Je sens les iris cristallins de la demoiselle sur mes nuques. Ce qui n'arrange pas mon animosité. Passer pour une conne, et n'avoir besoin de personne pour se faire me plonge dans une rage certaine. Et pourtant, il faudrait juste, juste ! Juste s'excuser auprès de la petite fille, et tout s'arrangerait. Mais nan. Jamais. JAMAIS ! Plutôt mourir !

Finalement, on atteint la côte. Comme ça. Je hume l'air, mais ne reconnais aucune odeur susceptible de m'aider. Je me stoppe à nouveau, incertaine. Mais je ne dois pas le montrer. Même si je fais fausse route, je ne dois pas. Et me contente de dire.

- Je sens l'odeur de traces humaines allant vers l'ouest. Il doit y avoir un village, on prendra un bateau et on ira sur les îles.

Mais sur laquelle, des îles ?! C'pas comme si il y en avait des dizaines voir des centaines, et pour toutes les explorer bonne chance !

... Mais je m'excuserai pas. C'est mort.

Un léger rire m'échappe alors que je vois la jeune femme plongeait petit à petit dans l'erreur. Pourtant, je ne dis rien, je me contente de la suivre longuement sans rien dire.

Cela fait bien une heure que nous suivons une mauvaise piste, mais plus l'erreur sera grande, plus la leçon sera efficace. Du moins, c'est ainsi que l'on m'a appris à vivre, aussi je hume à mon tour l'air lorsqu'elle dit sentir l'odeur de trace humaine et je prends à mon tour une grande inspiration avant d'expirer fortement et bruyamment tout en déclarant :

"Hum ... Tu as raison ... Ça sent très fort ...

Je laisse un petit moment de suspense durée alors que je continue à humer la délicieuse odeur qui s'échappe de la mer. Finalement, je me tourne vers elle et déclare d'une voix assurée :

"L'iode ..."

Mais rien à faire, elle était déjà partie en parlant de bateau ... De bateau ... Elle était sérieuse là.
Alors même que nous arrivions au bord de la plage, je la vis chercher une embarcation. Un léger frémissement s'échappa d'entre mes lèvres alors que sans réfléchir un seul instant, je me dirigeais vers la mer et commençais à marcher sur l'eau en parfaite maitrise du Suimen.
Un petit sourire goguenard aux lèvres, je me tournais une nouvelle fois vers la jeune femme léopard :

"Ben alors ... Tu viens ..."

Si elle ne maitrisait pas le Suimen, sérieusement, j'explosais de rire ... Compte tenu qu'elle venait juste de sortir de l'académie et que ce n'était pas quelques choses que l'on apprenait là-bas, car d'un niveau un peu plus ardu au niveau de la maitrise du chakra ... Pas de doute possible, j'allais vraiment beaucoup rigoler avec elle finalement.
Mes pieds glissèrent donc sur une dizaine de mètres alors que j'attendais que la jeune femme avance au travers des flots. Rien à faire visiblement. Je reviens alors vers la plage et me force à lui sourire, toujours de façon moqueuse avant de composer quelques mudras :

"Hyoton ! Rinko Kori !"

J'appose alors ma main sur le sol et gèle une partie de l'eau avant de m'adresser à la jeune femme :

"Dépêchons-nous s'il te plait ..."

Nous n'avions plus vraiment de temps à perdre à présent. Et nous en avions déjà perdu beaucoup surtout. J'avais envie que l'on passe a l'action.

On avait marché quelques minutes le long de la plage, sans rien trouver.

Je sentais le regard moqueur de la petite Samui sur ma nuque, alors que, dure comme fer, j'étais résolue à ne pas lui demander son aide. Mais en fait, je pense que celle-ci s'est épuisée de tourner en rond et de suivre une fille désagréable et qui n'a aucune idée de ce qu'elle doit faire. La preuve, la voilà qui prend les devants, commençant à marcher sur les eaux et m'appelant à la rejoindre. Ce que j'observe en fronçant très fort les sourcils. Elle veut que je la rejoigne ? Han la folle ! Pourquoi je ferai ça ? Pas que je peux pas ! Parce que je le peux, hein ! Enfin ... Enfin, plus ou moins. Je sais le faire, mais j'ai du mal à me maintenir. J'aime pas l'eau ... Et celui qui pense à chaton, je le dis direct, ça va très mal se passer pour lui ! Parce que c'est pas parce que j'aime pas être mouillée que direct, je suis un mignon chaton qui aime les câlins ! Même si j'aime les câlins. Et que je sais être mignonne.

Mais avec les humains, c'est mort. Je préfère crever plutôt que leur donner ce plaisir.

J'étais prête à lui balancer une remarquer cinglante du genre : Nan mais arrête de te la péter gamine, tu veux vraiment être à cours de chakra quand on sera arrivé sur la bonne île ?! Que la voilà, rapide comme le vent, créant un passage de glace pour ma pomme. Elle essaye de me ridiculiser ou quoi ?! Okay, ça sait faire des tours de passe-passe, bah moi aussi, et je me la pète pas pour autant ! Puis ça va la vider encore plus de son chakra, alors bravo je dis ! BRAVO ! Je m'en moque, c'est pas mon problème. Quand tu seras vidée et que t'auras la bave aux lèvres, j'te jure, j'te balance à la flotte pour que tu te noies.

Mine renfrognée, moue boudeuse, je suis la disciple des glaces dans sa course sur la glace.

Et je me rends compte qu'elle est toujours au sommet de sa forme, alors que ça fait plusieurs minutes qu'on se déplace sur la mer avec ce passage improvisé. Et là, je commence à me sentir mal à l'aise. Je veux dire ... Moi, si je marchais sur l'eau normalement, je serai déjà en train de me noyer y'a au moins cinq minutes ! Alors que là, ça doit faire quoi ? Trente minutes qu'on trace ? Qu'elle réussit à utiliser assez d'énergie pour geler l'eau et lui donner forme ? Je commence à avoir un doute, que j'exprime à voix haute ...

- Dis, c'est quoi ton nom ..?

Oulàh ... Je crois que j'ai fait une bourde à la prendre de haut ... Oups ?

Nous traversons donc l'espace entre les deux terres en profitant de ma création glacée pour traverser avec plus de facilités.

La glace est comme un second élément pour moi, je m'y sens comme sur le plancher des vaches et j'y glisse avec autant d'aisance que je marche habituellement sur la terre. Ce qui ne semble pas être le cas de ma coéquipière ... Il va falloir qu'elle s'habitue rapidement pourtant à ce genre de déplacement, car je suis une adepte de cette méthode.

Je l'attends donc patiemment, ne lui proposant pas mon aide, qu'elle refuserait vue ce que j'ai pu voir de sa personnalité.

Finalement en y réfléchissant bien, je repense à la lettre qu'elle m'avait écrite et je souris en mon fonds intérieur. Moi qui pensais avoir affaire à une personne calme et posée, je me suis bien trompée en fin de compte, mais nous devons poursuivre la mission quoi qu'il en coute et je ne parvins même pas à retrouver le sourire lorsque, quand nous atteignions enfin l'autre coté de la mer, elle me demande mon prénom.
Le regard qu'elle reçoit alors suite à cette demande et glacial, tout comme mon pouvoir spécial et je lui réponds d'une voix dénuée de sentiment :

" Je m'appelle Samui Yuki et je suis la petite fille de Chifumi Samui et Oniruku Samui ! Je suis fille unique et je n'ai pas de sœur. Je suis la dernière descendante d'une branche ancestrale de notre famille et la seule avec ma grand-mère, de tout notre clan, à savoir maitriser le feu de glace !"

Je lui laisse quelques secondes à partir de ce moment la pour assimiler les informations que je viens de lui transmettre, histoire que ça lui descende au cerveau et que ça remonte lentement jusqu'à la bonne partir de ce dernier. Mon regard n'a pas changé d'un poil et alors que mes pieds touchent le sol, je laisse quelques secondes ma glace en place avant de la faire disparaître, dans un grand fracas, dans l'océan :

"Maintenant que tu as fini de me prendre de haut parce que je suis plus jeune que toi, pouvons-nous nous concentrer sur la mission ? Car malheureusement, je veux bien te concentrer du temps, mais pas dans ses conditions, si tu continues à te comporter de cette façon, je me rends seule résoudre cette obligation et je rentre à la capitale en te laissant te débrouiller pour rejoindre l'île principale ! J'ai beaucoup de choses à faire et la santé des miens m'importe beaucoup plus que la tienne a l'instant présent compte tenu de ta parfaite présence d'esprit !"

J'ai peut-être été un peu dure dans le ton-là, non ? Du moins, ça lui fera ouvrir les yeux, voyons comment elle se comporte à présent, je n'attends plus rien de sa part et sans attendre une quelconque réplique, je m'enfonce dans la forêt.

Bon, d'accord. J'avais été méprisante avec la personne qu'il ne fallait pas. Vu que c'était, potentiellement, ma cheffe d'équipe. Que j'allais me la taper un long moment. Et que contrairement à tous les connards que je croisais habituellement, elle, bah, je devrai la tolérer. Que je le veuille ou non. Oh. Bon, ça arrive, autant essayer de réparer les choses tant que c'était possible ! Sauf que, vous voyez ... Je suis pas ce genre de filles. Au lieu d'essayer d'être humble, maintenant que la vérité était dévoilée, je m'étais contentée de répliquer, apathique.

- Je t'ai demandé ton nom, pas une biographie.

Insolence, quand tu nous tiens. Je m'aime.
Elle ne le prendra pas très bien, c'est certain. Après tout, je montrais un peu que j'en avais rien à faire de tout ce qu'elle m'avait dit. Mais je suis comme ça, et on me refera pas. Je pense. Je vois qu'elle est prête à reprendre la route, sauf que la glace qu'elle vient de créer, elle vient de la faire exploser. Avec ce qui ressemble à de la violence. Oh. Je crois que j'aurai du me taire ... Elle me lâche un dernier avertissement, me dit en gros *Ou tu te calmes ou ça va mal se passer*. Pas que ça me dérange en temps normal, mais là ... Elle pourrait faire un mauvais rapport. Et si c'est le cas, je risque de ternir la réputation du clan. Et ça, ça ... C'était la dernière chose que je souhaitais. A contrecœur, je me contente de baisser la tête, et de répondre.

- Compris.

Je la suis maintenant qu'elle s'engouffre dans la forêt. L'île semble inhabitée, à en croire l'état sauvage des lieux. Mais pourtant, pourtant ... Il y a une odeur bien trop familière. Une odeur d'acier. Et une autre. Une humaine. Et vu comment je les perçois aisément, c'est soit proche, soit nombreux. Ce qui est parfait, ou mauvais, selon le point de vue. Un sourire en coin s'étirait sur mes lèvres, vous laissant deviner ce que j'en pensais.

- Il y a quelque chose d'humain, au-delà, petite maîtresse.

Je pointais d'un geste de la tête l'ouest, attendant la suite des évènements.

Je ne tiens pas compte de la remarque de la jeune femme et lorsqu'elle conçoit enfin à faire preuve d'un peu de bonnes volontés, je tourne la tête, intéressé dans la direction qu'elle m'indique.
Ainsi donc, elle possède quelques capacités intéressantes. Cela me fait revenir en mémoire la lettre qu'elle m'a écrite lorsque j'étais au front. Mes yeux se tournent alors vers elle, avec un intérêt non dissimulé et je me redresse et pose mes mains sur mes hanches d'un air assez provocateur. Je m'adresse alors à elle tandis qu'une légère brise souffle sur la plage, soulevant ma longue chevelure au gré du vent.

"Dis-moi Nodoka ... Je crois me souvenir que tu as un secret ?"

Un petit sourire enjôleur se dessine alors sur mon visage alors que je m'avance prudemment dans la forêt tout en lui faisant signe de me suivre. Nous traversons plusieurs mètres avant que finalement, je trouve un lieu qui me semble convenir. Je me retourne alors vers la jeune femme et lui déclare :

"Tu sais moi aussi, j'ai un secret."

Puis, sans attendre, je relève ma manche, découvrant ainsi l'impressionnante cicatrice sur l'ensemble de mon avant-bras gauche. Une entaille plus tard, j'apposais ma main couverte de sang à même le sol formant autour de nous un cercle d'invocation ornée de divers symboles. Puis, tout disparut dans un nuage de poussière et Sunilda apparut.
Droite et fière. Elle me regarda dans un premier temps de son regard maternel, protecteur, puis se tourna vers la Gekei et la renifla de loin :

"Animal ... Comme moi ... Une Gekei ..."

Elle secoua la tête à plusieurs reprises avant d'éternuer comme si l'odeur l'importunait. Puis, je me suis doucement rapprochée d'elle et je lui ai caressé le flanc avant qu'elle ne se couche et me permette ainsi de monter sur son dos beaucoup plus facilement.
Mes pupilles cristallines se sont alors portées sur mon élève alors que Sunilda se remettait droite et que je m'accrochais férocement à sa fourrure durant toute la durée des opérations, pour éviter d'être désarçonné.

"Et toi Nodoka ... Quel est donc ton secret ?"

Que dires de plus à partir de ce moment-là ? Rien, j'attendais à présent qu'elle me montre de quoi elle était capable, qu'elle était ses véritables attributs génétiques.
Pendant ce temps-là, je sentais le pouls de Sunilda se ralentir, elle était en train d'user de sa perception animale pour repérer notre ennemi. Parfait.

hrp:

Je regarde la petite Samui alors qu'elle commence son manège. Je vous avoue, je suis assez directe comme fille, donc tout ce qui est jeu et autre sous-entendu tordu, je les capte pas trop. Alors quand elle me dit que j'ai un secret, j'ai presque envie de lui répondre : Bah comme tout le monde. Sauf que quelque chose me dit que c'est par rapport à quelque chose. Quelque chose que j'aurai pu lui dire. Depuis qu'on s'est rencontrées ? Nan, je lui ai juste craché dessus, pas moyen qu'elle ait pu concevoir un quelconque truc. Alors d'où elle sort ça ? D'OU ?! Bon aucune idée. Autant être sincère.

- J'vois pas de quoi tu parles.

Il n'y a peut-être ni le ton ni la forme, mais le fond y est.

Ca ne l'empêche pas de continuer son petit jeu, et bien malgré moi, je suis obligée de la suivre alors qu'elle s'enfonce dans la forêt. C'est dans un espace assez dégagé qu'elle s'arrête finalement, et elle me dit qu'elle a un secret elle aussi. Ce à quoi j'ai envie de répliquer à nouveau : Bah OUAIS comme TOUT le MONDE !! Je fronçais les sourcils, assez exaspérée tout compte fait. Mais d'un autre coté, je pouvais m'attendre à quoi de la part d'une gamine, aussi gradée soit-elle ? Tssk ... Je secouais la tête en fermant les yeux, dépitée. Pourtant, il y eut un petit "pop" qui m'arrachait à mes sombres pensées. Voilà qu'il y avait un PUTAIN D'OURS qui venait d'apparaitre, comme ça ! Nan sérieux, d'où ? D'où il se permet d'arriver comme ça ?! J'allais un peu le tuer, parce que bon, c'est pas comme si il était une menace hein. Mais en fait nan. La petite maîtresse semble connaître la bête. Et en fait à bien y réfléchir, c'était quand même un peu louche que ça soit apparu comme ça, sans que je l'ai repérè nan ? Oui ... Oui, ça doit être ça. Un ... Kuchiyose ..?

J'imaginais ça plus impressionnant.

N'empêche que ça sait parler, et que ça s'adresse à moi. Animal, oh oui ... J'adressais un sourire dévoilant tous mes crocs à l'ours parlant, histoire de confirmer (même si c'était un peu inutile, l'odorat est ce qu'il y a de plus fiable, croyez-moi !). Bref, la petite humaine monte sur la bête, et me demande quel est mon secret. Et là je m'en souviens. Ce que j'ai écrit dans la lettre, aah ... Ah. Elle aurait un peu pu deviner, en regardant mes oreilles. C'est pas comme si je les cachais, et qu'elles pouvaient laisser planer le doute.

Je me contente de sortir les griffes, avant de lui répondre dans un ronronnement.

- Chaton.

Je ne souriais pas, après tout, j'aimais pas le son que ça avait, chaton. Mais j'en étais un. Un chaton qui ne faisait que jouer. Kaguya Ao ... Oh oui, Kaguya Ao, me l'avait bien fait comprendre ...

Mais je deviendrai une tigresse. Et pour cela, je me dois d'être comme telle.

Le vent se levait petit à petit et le frémissement qui envahissait l'air autour de nous faisait voleter mes cheveux autour de mon visage alors que je ne quittais pas des yeux la jeune femme.
Ne le cachons pas, j'attendais un acte de la part de la jeune femme. La seule chose à laquelle j'avais eu droit c'était le mot "chaton". Comme-ci un chaton allait me convenir. Mes yeux affichèrent alors une lueur de dureté tandis que mon front se fronçait légèrement, preuve que j'attendais plus que des paroles de sa part, mais bel et bien des actes.
Sunilda bougea légèrement sur place tout en grognant :

"J'ai repéré notre ennemi ! Je peux vous y conduire ?"

Ma main se pose alors sur la tête de l'animal que je caresse doucement tout en reserrant mes pieds autour de sa taille de ses épaules pour rester en place :

"Merci Sunilda, garde le en visu ... J'ai quelques choses à faire avant !"

Mes yeux se posent alors sur la jeune femme et c'est d'un ton assez froid que je m'adresse à elle à présent. Elle ne semble pas avoir compris ce que j'attends vraiment. Au diable les phrases détournées et les subterfuges pitoyable. Les jeux de mots ne m'intéressent plus à présent, je veux voir de quoi elle est capable :

"Transforme toi !"

Une ordre, clairement! Je veux que la jeune femme me montre de quoi elle est capable et qu'elle laisse s'exprimer son instinct animal. Je veux savoir jusqu'ou elle est capable d'aller avec son pouvoir. Qu'elles sont ses limites.
Mes mains frémissent dans la fourrure de mon ourse et je suis impatiente de voir enfin de quoi est capable la jeune femme. Je ne lui ferais pas perdre de temps alors je m'exprime une nouvelle fois gravement :

"Dépêche toi ou notre suspect va s'envoler ! C'est toi qui dois le capturer je te rappelles !"

Inutile d'attendre plus longtemps, je sais qu'elle va s'exécuter, je tourne alors les yeux dans la direction que Sunilda m'a indiqué et je raffermis ma prise alors que l'animal commence à prendre une allure rapide, s'élançant vers notre destination. Il reste à présent à savoir si le jeune chaton va s'exécuter et suivre le mouvement ou retourner pitoyablement, la queue entre les jambes à Kiri en prenant le risque de mouiller sa belle fourrure.

J'ai pas trop compris son regard, à la petite demoiselle. Je l'ai soutenu longuement, sans ciller, nullement impressionnée. C'était une gamine, comment moi, une femme mature et bien formée, pouvait être intimidée ? Un peu de sérieux voyons ! Surtout qu'en plus, je lui ai pas menti. Et j'ai même pas été désagréable ! Nan, sérieux, okay, j'aurai pu être plus précise sur ce que je suis, mais je prends déjà sur moi pour pas lui répliquer de façon agressive ! Nan mais, sérieux quoi ! J'essaye d'être cool et on me balance des regards comme ça ? Ils sont vraiment stupides, ces humains. Je soupirais de façon dédaigneuse, me contentant de suivre Boucle Brunes et son petit ourson.

Sauf qu'en fait, on avance pas.

On reste sur place, et la gamine se permet de me regarder de haut. Okay, elle est perchée sur Winnie, mais c'est pas une raison quoi ! J'veux dire, j'la domine moi, qu'elle fasse pas la maline ! Alors quand en plus elle me parle comme ça, j'ai direct eu envie de lui foutre une. Nan mais le respect à tes ainés ?! On te l'a pas appris dans ton clan de consanguins ?! Quoi quoi quoi ?! J'suis pas la mieux placée pour parler de ça ? Rien à faire, j'ai aucune limite ! Et surtout aucune cohérence, mais passons. Je me contente de répliquer un unique mot monosyllabique.

- Nan.

Déjà parce que j'ai pas envie. Peut-être qu'elle aurait été plus agréable dans sa façon de dire (nan, okay, vous y croyez pas et moi nan plus ... elle aurait pu se mettre à genoux en chialant que je me serai contentée de rire à gorge déployée en lâchant un truc désobligeant) je l'aurai fait, mais c'est pas le cas. Et y'a aussi le fait que, je pouvais pas. Enfin, si, je pouvais ... Mais pas comme je crois qu'elle le voudrait. Pas totalement. Je peux adopter une forme hybride, mais ... C'est très ... Très "demandant". Le temps de quelques secondes, pour une action bien précise. Et y'avait pas lieu, là. Bref.

J'sais pas, moi, je serai déjà contente si j'étais une petite humaine et qu'un Gekei quelconque me fasse le plaisir de se montrer aussi animal qu'il le peut.

Tssk ...

N'empêche qu'il va peut être s'échapper, c'est vrai ! Il faut se déplacer, vite. Si bien qu'après tout, je trouve un intérêt à concilier son souhait avec la situation. Je prends l'espace de quelques secondes l'aspect d'un hybride entre l'once et l'humain, et je gonfle les muscles de mes jambes, les gonfle à en exploser.

Ce qui me donne une poussée formidable, me faisant disparaître dans les bois où la victime attend ...

Peur. Ça sent la peur. J'adore quand ils ont peur.

Ce n'est pas vraiment ce que j'attendais de la jeune fille, mais c'est déjà plutôt pas mal. Elle se déplace à présent avec rapidité dans la forêt, même si elle n'a pas entièrement l'apparence du félin que j'aurai aimé qu'elle prenne. Manque de force, de puissance et de connaissance en son sans doute les causes, il va falloir qu'elle s'entraîne dur pour parvenir à maitriser cela. Mais nous aurons tout le temps qu'il faut pour cela.
Alors, me penchant légèrement en avant sur l'encolure de mon kuchiyose, je laisse cette dernière donner toute la puissance dont-elle est capable, rejoignant sans vraiment beaucoup de problèmes la Gekei qui cavale après notre bandit.
Il nous faut alors bien peu de temps pour atteindre ce qui semble être un semblant de planque pour notre homme. Je profite alors de l'arête de mon animal pour reprendre un peu de contenances et observer les environs afin d'établir un rapide état des lieux et de la situation.
Partout, des tables dressaient à la hâte ou son exposer divers outils d'alchimies, servant sans aucun doute possible à la fabrication des narcotiques que nous avons retrouvés sur le marché. Cet homme n'est décidément pas fin de faire cela en cachette alors que la drogue a été légalisée à Kiri sous le règne de Tenzö. Mais nous sommes ici avant toutes choses pour le capturer et pourquoi pas en profiter pour mettre le feu à toute la marchandise.
Alors que je vois Nodoka au loin qui semble humer l'air pour trouver des traces de notre méchant en utilisant de ses dons sensoriels, je profite moi, de ces quelques secondes d'inattention pour malencontreusement et tout à fait par hasard, faire tomber l'ensemble de fioles par terre et également activer tout à faire par erreur l'une de mes techniques Katon.
L'ensemble des liquides s'embrassent alors que je regarde d'un air tout à fait innocent mon élève en sautillant dans sa direction :

"Quelle maladroite, je fais ! Décidément, je suis une bien mauvaise fille ! Il va falloir me punir !"

Je m'avance alors vers la vieille bicoque ou semblais se trouver notre homme et d'un magnifique coup de pied retourné, j'envoie la porte valsée contre le mur non loin avant de rentrer dans la maison en m'écriant à tue-tête :

"Bonjour ! C'est nous !!!"

Je ne courrais pas aussi vite que je le pouvais, soyons sincères. J'avais une bonne vitesse de déplacement, mais elle pouvait être améliorée, et ce de pas mal. Pas mal se trouvant entre *Plus que beaucoup* et *Nan déconne pas t'es pas une lumière !*, ce qui était en soit bien. Mais, vous savez, quand j'ai vu ma petite maîtresse se retrouver à mes cotés, ça ne m'a pas plu. Parce que, vous savez, mon corps est une source de fierté pour moi. Alors qu'il y ait quelqu'un d'aussi frêle et chétif, même si monté sur un ours (sans armure), qui réussissait à tenir mon rythme de course, ça me déplaisait assez.

C'est pour ça que par orgueil, je me suis sentie obligée d'accélérer. A tel point qu'arrivées sur place, alors que la petite Yuki était fraiche comme une fleur, moi, j'avais limite envie de mourir tellement j'étais crevée.

Alors je me suis laissée tomber sur les fesses, haletante, alors que j'essayais de reprendre mon souffle. J'avais pas pris d'eau, naturellement. Parce que je pensais pas en avoir besoin. Après tout, on est un peu au Pays de l'Eau HEIN ! Mais comme ils aiment bien se moquer des espoirs des gens, ils ont fait en sorte d'être un pays de l'eau à perte de vue mais carrément IMBUVABLE ! Pays de merde. Vie de merde.

Mais voilà que pendant que je me reposais, j'entends un bruit de verre brisé. Puis un crépitement. Je me retourne, pour voir tout le matériel d'alchimie de notre petit apprentie sorcier au sol, cassé de partout, et brûlant vivement. Et je vois ma comparse me regarder avec des yeux faussement innocents en me disant à quel point elle est maladroite. Je fronçais les sourcils, sans dire un moment. Pas parce que je voulais pas lui faire une remarque, mais parce que si je l'avais fait, ça aurait été saccadé et ça aurait été vraiment moche. Or, je ne suis pas moche, alors je me contente de laisser couler, même si je comprends pas trop son petit manège ...

Quoi qu'en fait, j'vais lui dire un truc.

- Ouais ... Punie ... De ... Dessert ...

Je respire un grand coup, puis finalement, part derrière elle assez docilement. On arrive devant la vieille bicoque, et voilà que le petit flacon de neige décide, comme ça, de démolir SAUVAGEMENT la porte d'un grand coup de pied.

- Ah ouais, ça déconne pas.

Le tout dit sur un ton vaguement impressionné, naturellement.

Voilà que je m'avance au devant de ma partenaire pour faire face à l'homme acculé, dont la douce fragrance de terreur m'excite. Il ne compte pas être pris aussi facilement, il a un misérable bout d'acier entre ses mains. Inutile, vu comment il tremble. Il essaye de l'abattre sur moi, je bloque son bras, le tord pour qu'il le lâche. Et après, juste après, je le plaque contre le mur, le soulevant par le col, une lueur folle dans mon regard alors qu'il bégaye des paroles sans sens.

- Petite maîtresse ... Vous voulez qu'on s'amuse avec lui avant de le ... Ramener ..?

Je souriais. Espérer qu'elle dise oui.

Le bois vole en éclats sous le contact brutal de ce dernier contre mon pied et c'est avec un sourire non contenu que je m'avance la première dans la petite pièce sombre, bientôt rejointe puis doublée par mon élève qui s'occupe du pauvre homme acculé contre un mur. Elle me demande alors, sans pour autant relâcher la poigne qu'elle exécutait sans ménagement sur la gorge de notre prisonnier. M'avançant alors d'une démarche sautillante vers elle, je pose une main apaisante sur son épaule pour lui faire signe de moins serrer avant de me mettre à parler tout en regardant l'homme droit dans les yeux :

"Beelzébub Akitori ?"

J'attends que l'homme se décide à approuver, ce qui prend de longues minutes, le temps qu'il réfléchisse et qu'il arrive à suffisamment dégager son cou pour hocher la tête de haut en bas :

"Vous êtes e état d'arrestation pour recel et création de stupéfiant sans l'accord des autorités de Kirigakure no Sato ! Nous allons vous ramenez à la capitale où vous serez jugé pour vos actes et soumis à une peine exemplaire ! Toutes résistances sont inutiles et pourront être utilisées contre vous !"

Je ne me défais pas de mon petit sourire satisfait durant toute la durée de mes paroles et j'attends que Nodoka me regarde pour lui faire signe de relâcher entièrement le prisonnier avant de lui passer des menottes.
Nous pouvons à présent rentrer à Kiri et je regarde la jeune femme du coin de l'œil alors que nous marchons chacune d'un coté du prisonnier, l'encadrant pour lui éviter de fuir :

"La mission s'est plutôt bien passée, mais tu as quelques lacunes qu'il nous faudra combler ! Tu as un peu de temps libre demain ? J'aimerais que tu apprennes à marcher sur l'eau rapidement ! Je ne serais pas toujours là pour combler tes ignorances et il faudra que tu apprennes à te débrouiller seule si nous devons un jour être séparé !"

Un regard entendu dans sa direction, malgré tout ça me fait un peu bizarre de devoir dire des choses pareilles à une jeune femme un peu plus âgée que moi, surtout après ce qui s'est passé durant la guerre.
Malgré moi, mes mains se portent à mon estomac où je porte encore les stigmates des tortures que j'ai subies au pays des nuages.
Je frémis légèrement à cette pensée et créant un nouveau passage de glace, nous revenons doucement vers l'île principale.

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