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| | | Dans une guerre, il y a toujours trois camps. { Tokonatsu Ayako } |  |
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 | | (#) Sujet: Dans une guerre, il y a toujours trois camps. { Tokonatsu Ayako } Jeu 16 Jan 2014 - 14:43 | |
| Une guerre ne comporte pas deux camps, mais trois. Il y a l'assaillant et le défenseur, évidemment. Mais il ne faut pas oublier les habitants, les civils, ceux qui n'ont rien demandé. Ce sont des victimes innocentes. Encore plus que les ninjas qui ne font qu'obéir aux ordres, car ces derniers peuvent choisir de ne pas obéir. Mais les civils avaient-ils leur mot à dire quant au lieu où se déroulera la bataille ? Je crains qu'on ne leur a pas demandé leur avis…
Et voilà, alors que nos villages respectifs restent intacts, les leurs tombent en ruine. Les pays qui subissent nos rixes périclitent. Lors d'une trêve, ou plutôt un temps mort de la guerre, je marchais sur ce champ de bataille ou beaucoup tombèrent. Le regard triste, j'observais les affres de la guerre. Après chaque affrontement, il y avait une sorte de trêve, moment où on rapatriait les morts, moment de recueillement. Hormis le respect des défunts, cet instant de deuil servait souvent à attiser davantage la colère des combattants, rendant la lutte encore plus véhémente.
Mais pour le moment, calme plat. Nous étions en plein dans ce temps. D'ailleurs, certains ninjas m'avaient suivi pour trouver des amis disparus, découvrir s'ils gisaient quelque part sur le sol, ou s'ils avaient été capturés. Je les laissais à leur recherche tandis que je continuais de marcher. Je regardais les maisons en mauvais état. La plupart des indigents eurent la sagacité de fuir avant le début des hostilités. On trouvait donc des bâtisses abandonnées en proie aux brigands et aux voleurs qui bénissaient le ciel pour cette guerre. Ca et là, des personnes entraient dans les restes de foyer et ressortaient avec des coupes, des colliers, l'argenterie, …
Cependant, il y a aussi ceux qui ne sont pas partis, et qui se retrouvent à présent entre deux feux. S'ils sortaient à présent, ils risquaient bien plus qu'en restant timorés dans les restes de leurs foyers. A travers l'entrebâillement de certaines entrées, on pouvait apercevoir une famille recroquevillé dans le coin d'une pièce, la plupart à l'allure décharné. Mon visage se rembrunit. Voici donc les effets de la guerre ? Ce n'était pas la première à laquelle je participais. Je me demandais d'ailleurs si le pays s'était également trouvé dans cet état lors de la bataille contre Makka. Je ne saurais le dire, j'étais tombé en pâmoison juste après avoir trouvé le corbeau. Pourtant, à cette époque, les quatre villages combattaient ensemble, ils étaient du même côté. Et pourtant, nous voilà à lutter les uns contre les autres. L'homme cherche-t-il toujours un adversaire, qu'importe lequel, pour assouvir sa soif de violence ?
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| | (#) Sujet: Re: Dans une guerre, il y a toujours trois camps. { Tokonatsu Ayako } Dim 19 Jan 2014 - 11:31 | |
| Je traînais les pieds, seule au milieu des ruines qu’étaient maintenant le village. J’avais refusé de participer à la guerre, entre autre pour cette raison. En marchant dans ces anciennes rues pleine de vie, les fantômes des habitants à mes côtés, je croisais les corps calcinés, déchirés, parfois méconnaissables, et je me demandais : qu’ont-ils fait pour mériter ça ? Etaient-ce des ninjas ? Des ennemis d’une quelconque nation ? Non. Bien sûr, comme tout à chacun, ils devaient sans doute avoir des ennemis, ils devaient sans doute ne pas avoir fait que des bonnes actions au cours de leurs vies… Mais ils n’avaient rien demandé à personne. Ils n’aspiraient qu’à vivre leur vie de paysan, assez souvent méprisé par les brigands, les Nukenins et autres shinobis imbus d’eux-mêmes qui passaient par là et se croyaient les nouveaux rois du village.
Dans ma marche, je croisai certains corps qui respiraient encore très faiblement. M’agenouillant à leurs côtés, je leur prenais la main mais, n’étant pas médecin, et n’ayant absolument aucune compétence en la matière… Je ne pouvais qu’abréger leur horrible souffrance, toujours avec un pincement au cœur. Je ne les connaissais pas, mais la compassion l’emportait sur la raison. Serrant les dents, je continuai mon chemin, en quête de nouvelles âmes à secourir.
J’arrivai bientôt dans un nouveau village dévasté, mais le semblant moins : les combats devaient avoir eu lieu à quelques pas d’ici, mais sans le traverser. Conclusion, de nombreux bâtiments endommagés, des centaines de blessés, mais encore beaucoup de personnes vivantes. On était bien loin du spectacle d’horreur de l’ancienne ville que j’avais traversé. J’avais gardé mon bandeau de Konoha, me demandant s’il fallait que je l’enlève pour éviter de les effrayer. J’avais décidé l’inverse, et les gens, à mon passage, me regardaient du coin de l’œil comme pour espérer que je n’étais pas venue ici pour achever le travail commencé par les autres ninjas de ma nation.
Soupirant, je commençai par aider une famille qui essayait de sortir le maximum d’affaire de leur chaumière, puis tentai de rassembler du mieux que je le pouvais les derniers errants dans les points de secours de fortune que les villageois ayant de pauvres connaissances en médecine avait créé pour les blessés. En moins de trois heures, j’étais devenue leur amie, une aide précieuse qu’ils ne craignaient plus, traduisant l’état de désespoir dans lequel ils se trouvaient : au fond du trou, ils acceptaient volontiers l’aide d’une kunoichi, alors que c’étaient ces derniers qui les avaient ravagés.
Plus tard dans la journée, un homme vint en courant me voir. Il avait repéré un autre shinobi qui entrait dans le village, avec, sur son bandeau frontal, un sablier. Un Sunajin ? Qu’est-ce qu’il faisait ici ? Serrant les dents, j’allais à sa rencontre, bien prête à en découdre s’il le fallait. Je ne laisserai plus personne faire de mal à ces habitants.
Je ne pris pas la peine de me cacher. Je me mis face à lui, sur son chemin, mes cheveux volant derrière moi. Le calme renforçait la tension qui habitait cette rue. J’avais toujours cet air blasée et ennuyée qui me caractérisait, et qui s’accompagnait du ton de ma voix, tout aussi neutre. L’homme était blond, assez grand et élancé et était, effectivement, du village du sable.
- Je ne sais pas ce que tu veux, Sunajin, mais il n’y a plus rien à voler, à combattre, à tuer ou à faire ici. Rentre chez toi.
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| | (#) Sujet: Re: Dans une guerre, il y a toujours trois camps. { Tokonatsu Ayako } Dim 19 Jan 2014 - 12:48 | |
| Marcher, gambader, errer. Voilà tout ce que je faisais. La vue de mon bandeau faisait fuir certains indigents, tandis que d'autres étaient trop affaiblis ou trop désespérés pour avoir la force de se lever et partir. Je regardais le visage de ceux encore en vie, et je me dis qu'ils seront peut-être les prochains à mourir. Je regardais le visage des morts, et je me dis que bientôt plus personne ne se souviendra d'eux. Voilà le cycle de la vie : vivre et agir, mourir en souvenir, disparaître dans l'oubli. Il faut dire, la vie n'est qu'un empilement de souvenir qui s'éliment petit à petit jusqu'à disparaître dans le néant.
Cependant, la demoiselle qui s'érige là-bas n'est en rien semblable aux autres. Trop propre, pas suffisamment triste. Un portrait se trompant de tableau. Un flocon de neige en plein été. Un rayon de soleil en pleine nuit. Elle n'avait rien à faire ici, elle non plus. J'aperçus bien vite son bandeau frontal. Konoha hein ? Ceci pouvait expliquer sa réplique quelque peu asociale. Mon regard se posa sur sa chevelure aussi verte que la feuille. A la façon dont un supporteur porte les couleurs de son équipe, elle portait ceux de son village ? Si je voulais faire pareil, j'aurais des grains de sables dans mes cheveux…
" Tant mieux, je ne suis pas là ni pour voler, combattre, ou tuer. "
J'avais répondu sur un ton froid également, bien que j'esquissais un léger sourire. C'était la pause syndicale de la guerre, je n'avais donc pas spécialement envie d'entamer un combat, qu'importe le rang de la demoiselle en face. De plus, je n'avais rien de particulier contre Konoha. En effet, j'avais passé l'examen de Chunin aux côtés de certains habitants de ce village, en plus d'un camarade de bataille Konohajin contre Makka.
" Mais s'il n'y a rien à faire ici, alors que y fais-tu ? "
Derrière elle, un peu plus loin, quelques personnes tentaient d'observer la scène tout en restant discrets. Leur position signifiait-elle qu'ils étaient de son côté ? Ils se trouvaient à l'endroit même d'où la demoiselle était apparu dans mon champ de vision. Peut-être y avait-il un lien, peut-être pas. Malgré tout, je me devais de rester sur mes gardes. Il se pourrait qu'elle ne partage pas mon idée de repos de guerre. Il se pourrait même qu'elle ne soit pas seule et que je tombe en ce moment même dans une embuscade. Un Jonin de Suna devrait être un beau trophée de chasse, n'est-il pas ?
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| | (#) Sujet: Re: Dans une guerre, il y a toujours trois camps. { Tokonatsu Ayako } Mer 22 Jan 2014 - 10:12 | |
| Les émotions sont les armes les plus puissantes qu’un ninja peut donner à un autre. Connaître les sentiments de son adversaire permet à bien des égards de remporter la victoire la plus précieuse dans un combat : la victoire psychologique, qui prédomine bien souvent sur la victoire physique. Ainsi, chaque Shinobi avait appris, durant sa formation, à dissimuler ce qu’il ressentait. Ce n’était pas mon cas. Les hautes instances Konohajins m’avaient souvent loué cette expression neutre et ennuyée, qui avait fini par me caractériser, persuadées que ce n’était qu’un genre que je me donnais pour cacher mes ressentis. Mais c’était juste ma façon d’être. J’ignorais pourquoi, j’ignorais comment, mais j’avais du mal à exprimer physiquement ce que je ressentais moralement. Si bien que j’avais l’air constamment blasée, même en situation de grande joie ou de grande détresse.
Il n’était donc pas là dans de mauvaises intentions, apparemment. Mais pourquoi était-il donc ici ? Avait-il les mêmes idéaux que moi ? Les mêmes préoccupations ? Avait-il envie d’aider les gens, ou s’était-il juste égaré pendant sa balade matinale ? Non, la dernière proposition semblait absurde : il ne semblait pas être un amateur, il savait que les villages alentours avaient été réduits en cendre par les combats des villages. Il était donc ici par volonté et non par hasard. Ce que j’y fais ?
- Tu n’es pas sans savoir que certaines régions du monde ont été gravement affaiblies par la guerre, alors qu’ils n’avaient rien demandé à personne. Avec tout le respect que je dois aux Kage, ils ont, trop préoccupé par leur propre avenir, occulté les dommages collatéraux importants qu’ils ont causé.
J’avais le plus grand respect pour l’Hokage-Sama, bien que je ne connusse pas personnellement les trois autres. Onpu était un homme bon et juste, adoré voire adulé par les Konohajins. Il faisait de son mieux pour subsister aux besoins de son peuple, mais pour le coup, il avait trop en tête les habitants de Konoha, oubliant en parti les habitants des villages qu’ils rasaient sur le chemin de leurs combats.
- Je suis là pour tenter d’aider du mieux que je peux ces habitants.
Je tournai ma tête vers les dizaines de personnes qui regardaient, avec l’angoisse de voir un nouveau combat éclater, notre échange. Non, définitivement, je ne me battrai pas contre ce Sunajin ici. Tournant les talons, je me redirigeais vers eux pour continuer à sauver ce qui pouvait l’être.
- Je ne me battrai pas avec toi, ces gens ont assez souffert. Fais ce que tu as à faire, mais ne nous importune pas. La guerre a fait assez de victimes innocentes.
Plus qu’à espérer que cet homme avait une raison qui n’était pas que dictée par les ordres de son village, qui devaient sans doute ordonner la mort des Konohajins à vue s’ils étaient shinobis et potentiellement dangereux. |
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| | (#) Sujet: Re: Dans une guerre, il y a toujours trois camps. { Tokonatsu Ayako } Mer 22 Jan 2014 - 18:44 | |
| Certaines régions du monde, gravement affaiblis par la guerre ? Non, c’est vrai ? Heureusement que tu le précises, je ne l’avais pas remarqué. J’avais fait tout ce chemin en fermant les yeux, ou en regardant le ciel, si bien que je n’avais rien vu… Evidemment que je sais tout ça ! Sinon je ne serais pas là. Je serais entrain de me préparer pour le prochain assaut, ou bien je fêterais avec certains camarades d’être encore en vie. Mes parents doivent être morts d’inquiétudes… Dès que je rentrerais, j’irais les voir pour les rassurer. Etant leur dernier enfant encore en vie, il est naturel que la guerre ne les enchante pas.
D’ailleurs, elle n’enchante personne. A part ceux qui ont des comptes à régler. Une guerre contre Konoha ne me réjouit pas, eux que je considérais comme des alliés, mais Kumo… Enfin je saurais si mes entraînements porteront leur fruit.
Cependant, je ne pouvais partager ton avis sur les Kages. Une guerre possède forcément des effets collatéraux. Le devoir des Kages est de protéger leur village, donc de trouver la stratégie la plus à même et la plus rapide d’obtenir la victoire. Plus vite il y a un vainqueur, plus vite la guerre se termine, et moins il y aura de répercussions. Quelque part, ils y pensent tout de même. D’un autre côté, on pourrait très bien se battre dans un lieu désert comme… le désert. Mais ce serait trop proche de Suna, trop de risques que l’ennemi ne tienne pas parole et attaque les habitants pour obtenir un abandon des Sunajins. Et même, il n’y aurait plus l’élément de surprise pourtant crucial dans toute bonne stratégie. Donc une guerre va toujours de pair avec les ruines.
La demoiselle me tourna le dos, était-elle si confiante ? Savait-elle au moins qui j’étais ? Elle avait de la chance que je n’étais pas là pour ça, mais surtout qu’elle ne venait pas de Kumo. La ninja rejoignit le groupe qui s’exclamèrent lorsqu’ils virent un clone apparaître à mes côtés. Pas d’inquiétude, ce n’était pas pour combattre. Cependant, ce genre de techniques leur rappelait de mauvais souvenir. Sans doute la dernière bataille. Sauf que, sans vouloir la vexer, elle s’y prenait mal pour les aider.
" Je ne pense pas qu’ils m’écouteront, mais toi ils semblent t’apprécier. Dis leur de suivre mon clone, je te prie. "
Certes, tu pouvais leur donner un foyer, à manger, des médicaments et des pansements, mais cela ne modifiera en rien leur situation. Sitôt cela consommé, ils retourneront au point de départ. Mais surtout, ce n’était pas ça le problème. Le souci était : sont-ils en sécurité ici ? Le prochain affrontement pourrait très bien avoir raison d’eux. Si nous ne pouvons arrêter la guerre, nous pouvons néanmoins les faire évacuer le champ de bataille jusqu’à ce qu’elle soit finie. C’était surtout pour cela que j’étais venu.
" S’ils restent ici, ils mourront. Mon clone les amènera au-delà de nos lignes, à l’abri des rixes. Là, ils pourront se panser et se nourrir, chercher un foyer aussi, mais ils ne seront pas tués par notre chaos, au moins. "
En effet, en me voyant, ou plutôt en voyant mon clone, ils me laisseront traverser les lignes. Ainsi, ces indigents ne survivront pas forcément dans la pauvreté, mais ils survivront à la guerre. Ensuite, ils pourront retrouver leur chez eux, s’il en reste quelque chose…
- Spoiler:
Le clone est un banal clone one-shootable de rang B ^^ Si tu veux absolument que je cherche la description, dis le moi. (C'est surtout qu'on va pas combattre et que je suis sur un ordinateur très lent...)
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| | (#) Sujet: Re: Dans une guerre, il y a toujours trois camps. { Tokonatsu Ayako } Mar 28 Jan 2014 - 10:51 | |
| A entendre les petits cris et à en voir leur air ébahi, je devinai que le Sunajin avait lancé une offensive. Me tournant à moitié, je pivotai ma tête pour voir que le grand blond s'était décuplé. Un Kage Bunshin, hein ? Il comptait donc réellement m'attaquer ? Les ninjas du sable n'avaient donc aucun cœur, et étaient-ils réellement prêts à tout pour servir leurs intérêts ? Qu'il me voulait morte, passe encore, mais qu'il implique toute une population morte alors qu'elle était déjà au plus bas, c'était déplorable. Plissant les yeux, je bouillonnais à l'intérieur, restante toujours impassible à l'extérieur. Je te battrai, crois le.
- Je ne pense pas qu’ils m’écouteront, mais toi ils semblent t’apprécier. Dis leur de suivre mon clone, je te prie.
Mon chakra en ébullition calma doucement ses ardeurs. Il ne voulait pas se battre, mais voulait apparemment... M'aider à les aider ? Enfin, si tant est que l'on puisse se fier à ses dires. Ils n'étaient pas dénués de sens, la trève temporaire épargnait ce village, mais les combats n'allaient pas tarder à repointer le bout de leur nez. Leur village était à quelques kilomètres des derniers affrontements, rien n'affirme que les prochains combats se dérouleraient loin d'eux. Sauf si, effectivement, on les rapprochait d'un des deux villages, auquel cas l'arrière-garde se fera une joie de les protéger, vu que la destruction d'un seul arbre au-delà d'une certaine limite est impossible au vu des moyens déployés pour la protection.
Mais fallait-il lui faire totalement confiance, au point d'envoyer tous ces civils du côté de Suna ? Je ne connaissais pas le village, ni sa politique, ni même sa façon de gérer les conflits et les étrangers. Et si ce ninja les menait vers un guet-apens ? Et si tous ces villageois finissaient par mourir sous les coups des Sunajins pour avoir accepté l'aide d'une Konohajin ? Il était vrai que le village se trouvait plus proche de la forntière protégée de Suna que de celle de Konoha, mais tout de même : comment me fier à lui ?
Mon hésitation devait sans doute se faire ressentir par le silence qui s'était installé entre nous. Je finis par me tourner vers les villageois.
- Regroupez vos affaires, et prenez tout ce que vous pouvez sauver. Vous venez de l'entendre : la guerre n'est pas finie, et vous risquez pour vos vies à rester ici. Nous suivrons le Sunajin.
Puis, me tournant et me rapprochant de ce dernier.
- Et je dis bien « nous ». Il est hors de question que je laisse ces villageois sans protection jusqu'à ce que je sois certaine de leur sécurité. |
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| | (#) Sujet: Re: Dans une guerre, il y a toujours trois camps. { Tokonatsu Ayako } Mar 28 Jan 2014 - 18:32 | |
| Silence. Une hésitation sans doute ? Une réflexion sûrement. Peut-être croyait-elle que je mens. Pourtant, je n’avais aucun intérêt à m’amuser avec ces indigents. S’ils ont quelque chose que je souhaite, je pourrais très bien me servir sans tout ce stratagème. Et les tuer ne m’apporterait rien, si ce n’est du sang sur les mains et un poids sur la conscience. Donc non, je ne leur ferais rien. Goren l’aurait fait, sans doute, pour les punir d’être si faible. Oui, ça collerait au personnage, mais être comparé à lui sur ce domaine me ferait mal. En effet, je suis une brebis aux côtés du loup qu’il est. Du moins, une brebis qui sait garder ses crocs pour le bon moment, tout simplement.
Enfin, elle finit de réfléchir. Etait-elle parvenue à la même conclusion que moi ? Elle leur demanda de préparer leurs affaires. Très bien, très bon choix. Mais elle ajouta une condition. Etait-elle folle ?
" Et bien, peut-être vaudrait mieux que l’original soit le guide et que le clone continue de patrouiller dans ce cas… "
Oui, je préférais garder un œil sur elle. Sa décision était bien trop suspecte. En nous accompagnant, elle s’approcherait de nos lignes, et augmenterait le risque d’être attaquée. Pourtant, cela ne semblait pas lui faire le moindre effet. Par manque de réflexion, ou par rouerie ? Et si ces indigents étaient en fait des Konohajins camouflés afin de percer nos défenses ?
Comme elle approchait, je fis également quelques pas vers elle, mais toujours sur mes gardes. Je n’allais tout de même pas avoir peur d’elle ! D’un geste lent, pour lui montrer l’absence d’hostilité de ma part, je passais ma main sur sa joue, mon pouce frôlant son bandeau frontal.
" Il te faudra ôter ceci, de préférence. Mes confrères ne sont peut-être pas tous aussi pacifistes que moi. Cependant, même sans cela, on ne peut te confondre avec les indigents. Trop propre, trop en forme. Et je ne garantirais pas ta sécurité à toi, tout comme tu devras faire demi-tour sitôt nos lignes en vu. "
Elle imposait des conditions, je pouvais alors le faire aussi, non ? Je ne pouvais tout de même pas permettre qu’une ennemi visite tranquillement nos défenses. Ce serait… malsain. Je restais là, face à elle. Je n’allais pas lui tourner le dos, au cas où il s’agissait vraiment d’une embuscade de Konohakins. Mais durant le trajet, j’aurais tout le loisir de bien les détailler afin de m’assurer s’ils sont authentiques ou non. Il ne restait plus qu’à attendre la réaction de la demoiselle, notamment par rapport à mon avertissement concernant sa propre protection. Ensuite ma condition.
Oh, et pour rappel :
" Mais si tu ne me fais pas confiance, il te suffit de les mener derrière vos lignes à vous. Le résultat sera le même pour moi. A moins que tu n’aies pas l’autorité ou le courage nécessaire pour cela ? "
Voilà, simple rappel qu’elle pouvait très bien faire la même chose si elle doutait encore de mes intentions. Cependant, je subodorais des siennes, à cause de son accompagnement notamment.
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