Ordre de mission:

Encore une fois, l’été était passé dans le temps de le dire. Je n’avais à peine eu l’occasion de profiter de toutes les joies de l’été que déjà le temps commençait à se rafraîchir et les feuilles commençaient à perdre leur couleur. Mon esprit encore légèrement embrumé par le sommeil divagua vers cette mission que j’avais faite avec mon ami Hyûga environ à même date l’an passé. Un arbre du quartier Nara ne voulait pas perdre ses couleurs, inquiétant les villageois. Qui aurait cru qu’une belle histoire d’amour se cachait sous ce mystérieux phénomène? En effet, l’arbre s’était avéré un Hayashi qui s’était transformé complètement en arbre pour sauver sa bien-aimée Nara. Je revoyais les événements comme je les avais vu alors, à l’exception que je sentais toujours le sol sous moi, on aurait dit un rêve éveillé.

Tout à coup, je sentis quelque bouger à côté de moi, comme si quelque chose m’avait frôlé pendant que je rêvassais. Me relevant d’un coup, toute trace de rêverie disparue, je me levai en moins de deux et regardai autour de moi les sens aux alertes. Je soupirai de soulagement et me maudit pour ma couardise devant ce qui était simplement Akamori qui s’était réveillé. Mais à bien le regarder, ce dernier était aux aguets à croire que quelque chose le dérangeait. Prenant aussitôt un kunai de ma poche qui trainait jamais loin de mon lit, je me dirigeai tranquillement et silencieusement vers la cuisine, qui était au bout du couloir. Lorsque finalement je pus jeter un coup d’œil dans la salle, il n’y avait pas âme qui vive. À la place, un simple morceau de papier était déposé sur le comptoir. Alors quelqu’un était bien rentré chez moi, c’était ce qui avait dû réveiller Aka. Je lis rapidement la note et mon expression s’assombrit alors que je faisais aussitôt brûler la note avec une minuscule flammèche.

- Allez, Aka, nous avons du boulot qui nous attend. Et pas n’importe lequel qui plus est.

En réalité je n’avais aucune idée de ce qui nous attendait, mais j’avais vraiment l’impression que cela allait être ma mission la plus ardu de ma jeune carrière de shinobi. En effet, la note disait simplement de venir au Palais pour recevoir une nouvelle assignation. Par contre, ce qui me mis la puce à l’oreille était la mention de garder cette rencontre totalement confidentielle et de ne parler de nos projets de la journée à quiconque. Et l’ordre d’immédiatement se débarrasser de ladite note une fois le contenu lu crevait vraiment les yeux qu’il s’agissait de quelque chose d’important.

Après un déjeuner frugal et une toilette rapide, je partis en direction du Palais de l’Hokage, où nous recevions tous nos missions. Prenant une mesure de précaution supplémentaire, certains appelleraient peut-être ça de la paranoïa, je fis même attention de regarder si nous n’étions pas suivi Aka et moi. Était-ce en lien avec la capture de Kibasuke dont nous avions fait partis? Voulaient-ils nous renvoyer à la chasse aux Nukenins? Tout me fut révélé une fois arrivé au Palais, où on nous amena dans une salle de conférence sortant de l’ordinaire dès notre entrée dans le Palais. Mon estomac se noua soudainement alors que j’étais pris de nervosité. Qu’est-ce qui allait nous arriver? C’est à cet instant que je vis un visage plus que familier se dessiner dans l’embrasure de la porte. Il s’agissait de nul autre que d’Hyûga Tenshi-kun, mon grand ami et coéquipier. Nous n’avions plus de nouvelle de notre sensei, mais nous nous considérions toujours comme une équipe. Nous nous saluâmes avant de rapidement prendre notre sérieux alors que des membres de l’ANBU rentrait dans la salle.

Ce que nous entendîmes là m’aurait jeté à terre si je n’avais pas été assis. Une révolte!? Comment cela pouvait-il être possible? De la part des Nara qui plus est, l’un des clans les plus fidèles à Konoha? Comme un éclair traversant mon esprit, je me demandais aussitôt s’ils n’étaient justement pas trop fidèles. Gardant cette idée en tête pour en parler plus tard, nous nous enquîmes plus en détails de cette faction rebelle. Malheureusement, cela avait déjà été très difficile de trouver cette information, ils ne pouvaient rien nous donner de plus. Pas de noms, pas de branches, rien? Je ne pouvais pas croire que le clan au complet était de mèche dans ce complot, ce devait sans aucun doute être un groupe isolé dans le clan lui-même. Avant de quitter pour débuter notre mission, l’ANBU nous mis en garde pour une énième fois de rester discret et d’éviter toutes suspicions. Plus facile à dire qu’à faire quand nous sommes censés enquêter sur un possible coup d’État envers le Rokudaime. Lorsque nous fûmes finalement juste nous trois, je me penchai vers Tenshi pour savoir ce qu’il pensait de toute cette histoire.

- Eh bien…toute une histoire, hein? Je n’arrive toujours pas à y croire, de tous les clans! m’exclamai-je avant d’aussitôt baisser le ton vu le sujet de notre conversation. Penses-tu vraiment que le clan Nara pourrait se… révolter? Par où devrait-on commencer?

Certainement que le quartier Nara serait un bon début pour commencer notre enquête, mais était-ce faire preuve de discrétion que de se jeter par la porte d’entrée? J’en doutais fortement, nous avions même au contraire plus de chances d’attirer les regards sur nous. Il fallait trouver un autre moyen de commencer notre enquête, et surtout un moyen de la poursuivre. Comment allait-on pouvoir plus en apprendre sur une rébellion sans élever les soupçons. Je me rendis alors compte de ce qui nous attendait et de la difficulté de cette mission. Nous étions bien loin de voir le bout de cette affaire, c’est moi qui vous le dit.

Comme à mon habitude, je me levai tôt de bonne heure ce matin. Mon horloge biologique était probablement programmée ainsi depuis heum, toujours en fait. C’était pratiquement comme si j’avais été élevé ainsi et mon corps avait tout simplement tout enregistré. Pas que je m’en plaignais, loin de là. En tant que shinobi, je trouvais plusieurs avantages à se lever tôt. Je débutai donc la journée avec un échauffement du corps directement en sortant du lit. Et oui, çà en est rendu que c’est la première chose que je fais au matin. Non plus sérieusement je m’échauffai ce matin-ci parce que j’avais une grosse journée en perspective. J’avais entendu parlé d’un épéiste hors-pair qui aurait élut refuge ici-même à Kohona. J’avais donc finalement pris la décision d’aller rendre visite à cet épéiste et, avec un peu de chance, apprendre une chose ou deux sur le maniement des lames. Depuis que j’avais reçu le tantô de mon père, j’avais eu une quasi-obsession avec l’objet. Honnêtement, je ne voyais pas beaucoup de faille au Poing Souple jumelé avec le Byakugan. Malheureusement, tout le monde sait que rien n’est parfait. Il fallait donc combler cette faiblesse et c’est avec la dague héréditaire que j’allais le faire.

Une fois mon réchauffement terminé, je m’habillai en enfilant mon traditionnel ensemble noir avec ma longue veste sans manche verte. Je passai mes manchons à mes bras puis lançai mes bottes pour ensuite me diriger vers une petite armoire munies de deux longues portes tout simplement. Mettant mes mains sur les poignées, je m’apprêtais à ouvrir les portes lorsque je sentis une présence étrangère derrière moi. Je me retournai rapidement, préparant un Tourbillon Divin lorsque je reconnus le masque animal. Un membre de l’ANBU se tenait dans ma chambre, me faisant face sans toutefois relâcher son mudra.

- Que puis-je faire…

Je n’eu même pas le temps de finir ma phrase que l’ANBU m’interrompis, me convoquant immédiatement au Palais de l’Hokage et qu’on m’attendait déjà là-bas. N’ayant même pas le temps de répliquer quoi que ce soit, l’ANBU avait déjà disparu. Je me retournai vers l’armoire puis ouvrai prestemment les portes, révélant un mur plein de différents outils ninjas. Je n’avais toutefois pas le temps de m’amuser, c’était du sérieux. J’apportai avec moi mes senbons, quelques kunaïs et quelques fumigènes « Konoha Special ». Je fourrai le tout dans ma sacoche qui fut aussitôt à ma cuisse puis je pris mon fameux tantô puis l’attachais à ma ceinture dans mon dos, pour la cacher de vue sous ma veste longue. En sortant de ma chambre, je me dirigeai directement vers la porte d’entrée puis je l’ouvris sans faire un seul son. Je la franchis puis le refermai derrière moi dans le silence le plus complet puis filai aussitôt vers le Palais.

Avec mon Shunshin, ça n’avait pas été long que je me trouvais devant la maisonbâtisse blanche. Je montai les marches avec hâte puis franchis la porte. Je fus aussitôt accueillis pas deux membres de l’ANBU, l’un au masque d’oiseau et l’autre un mammifère quelconque, qui apparurent devant moi comme leur collègue venait sûrement de le faire. Ça avait l’air du Shunshin, mais il avait l’air plus fort d’une certaine manière. Je fus sorti de mes pensées lorsqu’on me demanda de les suivre immédiatement, ce que je fis. Suivant les deux ANBU, j’ignorais où nous nous dirigions. Masque d’oiseau ouvrit finalement une porte, où Masque de heum…. Chose, entra. Je lui emboitai le pas sans hésiter puis fut à mon tour suivi par Masque d’oiseau. À l’intérieur, un troisième membre ANBU avec un masque d’ours attendait aux côtés d’un membre de l’administration du village que je n’avais jamais vu. Pourtant, j’aurais pu jurer connaitre pratiquement tous ceux en charges des missions de rang C et B. je restai debout, pratiquement au garde-à-vous, attendant mes instructions. J,ignroais toujours ce qui se passait mais je devinais que c’était du sérieux.

- Hyûga Tenshi, vous devrez porter encore plus attention que votre collègue durant cette mission. Certain des ennemis pourrait vous connaître comme vous pouvez connaître l’un d’eux mais surtout, n’oubliez pas vos ordres, dit le membre du conseil.

La confusion prit pleinement possession de mon esprit, me demandant alors ce que ces paroles pouvaient bien dire. De qui parlait-il? Qu’avaient-ils fait? En quoi est-ce que tout ça me concernait? Qu’attendait-il de moi? Pourquoi MOI, surtout s’ils savent que je pouvais être impliqué dans l’affaire? Je fus soudainement sorti de mes pensées par la porte qui s’ouvrait derrière moi. Je me retournai par réflexe puis je reconnus mon ami Inuzuka, toujours avec son ninken. Une fois le duo sauvage dans la pièce, nous pûmes enfin nous asseoir et on nous expliqua la situation. Je n’en cru pas mes oreilles lorsqu’on nous informa des suspicions que l’Hokage avait eu à propose du clan Nara. Pourtant, si ça n’avait pas été fondé, je ne serais pas là en ce moment, j’en suis certain. Tout prenait finalement son sens. Nous allions devoir nous infiltrer dans le quartier Nara et nous enquêter sur cette révolte qui serait en préparation. Évidemment, un Hyûga était un excellent choix pour une mission d’infiltration chez les Nara. Être allez voir un membre direct du clan aurait été trop risqué, alors on se penchait sur les alliés de longues dates.

N’ayant pas de questions, nous pûmes sorir de la salle de conférence et nous mettre aussitôt au boulot. Je crois que les directive avais été assez clair. En résumé : « Ne vous faites surtout pas repérer ». Une fois dans le corridor, nous nous dirigeâmes vers la gauche, là d’où nous venions. Takeo me confia son étonnement, n’arrivant à toujours pas à y croire lui non plus. Je n’arrivais pas à croire qu’un clan aussi intelligent pouvait avoir une idée aussi stupide. En plein de temps de guerre, un Coup d’État était la dernière chose dont Konoha avait besoin. Takeo demanda finalement par où nous devrions commencer d’un ton pas très convaincu. Je me doutais bien qu’il savait où commencer, c’était la motivation qui y était moins. J’étais pareille. Les paroles du membre de l’administration me revinrent en tête, « n’oubliez pas vos ordres », avait-il dit. Je sus alors ce que nous avions à faire.

- J’aurais dit au quartier Nara mais de jour, ce n’est pas vraiment une bonne idée. En même temps nous n’avons pas vraiment le choix, nous n’avons pas d’autre piste. Essayons de resté discret, dis-je en relevant mon capuchon sur ma tête.

Comme moi, Tenshi-kun pensa immédiatement au quartier Nara. Évidemment, où d’autre pouvions-nous commencer? Je ne pouvais pas me bercer d’illusion, c’était vraiment la seule place d’où notre trio pouvait débuter nos recherches. Mon coéquipier répéta ce que les membres de l’ANBU nous avait dit, soit de rester discret, cependant je voyais une faille majeure dans notre plan. Je me détestais de penser cela, mais Akamori était tout sauf discret; nous ne pourrions rien fais avec lui à nos côtés. Je baissai le regard vers ce dernier, qui comme s’il avait lu dans mes pensées me faisait cet air piteux auquel je ne pouvais résister. Devant cette loyauté sans faille, j’eus alors une idée de génie et après quelques mudras Aka disparu derrière un nuage de fumée. Cependant, ce qui n’en ressorti n’était pas Aka, mais nul autre que… moi! Eh oui, simple technique de clonage Inuzuka.

- Voilà! Tu seras beaucoup plus discret ainsi, m’exclamai-je alors qu’un grognement sortis tout de même de sa bouche. Même s’il avait mon apparence, cela restait tout de même Akamori.

Tous les trois nous partîmes alors en direction du quartier Nara. En chemin, je réfléchis aux éventuels endroits que nous pourrions chercher. Car il ne fallait pas se le cacher, le quartier Nara était assez large. Même rendu là-bas, la question restait la même : par où commencer? Dans tous les cas, il nous faudrait sans aucun doute une carte de la ville, ou du moins du quartier. Je n’avais toutefois aucune idée d’où trouver une carte de la ville, encore moins du quartier Nara! Je repoussai cette idée de ma tête lorsque j’aperçus finalement un peu plus loin la grande arche de l’entrée du quartier que nous venions enquêter. Nous nous arrêtâmes cependant quelques toits plus tôt, cela nous donnait une meilleure vue du quartier avant d’y entrer. Il était impératif que nous nous fassions un plan des événements qui allaient suivre.

La première des choses qui fut décidé était que nous nous séparions afin de rester plus discret et couvrir plus de terrain. D’où nous étions, je constatai que contrairement à ce que Tenshi avait cru c’était une bonne idée de venir de jour. Il n’y avait pas un chat! Tous les parents étaient partis travaillé on ne savait où alors que les mères au foyer restait cloitrés à l’intérieur avec leur progéniture. Certes, il y avait quand même une certaine activité, ce n’était pas une ville fantôme tout de même, mais cela rendait notre travail beaucoup moins difficile s’il n’y avait pas beaucoup de personnes dans les rues du quartier. Ce n’est qu’à cet instant que me revins en mémoire qu’il nous faudrait peut-être une carte pour au moins avoir une idée de quoi avait l’air ce que nous devions chercher pour trouver une parcelle de rébellion. Lorsque j’en parlais avec Tenshi, ce dernier me dit que si nous restions sur les toits nous avions non seulement moins de chance de se faire voir – qui regardait fréquemment sur les toits? – mais aussi cela nous permettait de voir d’un point de vue plus large. En d’autres mots, nous n’aurions pas besoin de carte.

Cela ne prit pas de temps se donner chacun un endroit à regarder, Tenshi semblait avoir une meilleure connaissance du quartier que moi. Ses tempes me permirent de réaliser ce qu’il voulait dire par un point de vue plus large; il utilisait son Byakugan pour se faire une représentation du quartier. Nous nous donnâmes chacun vingt minutes afin d’enquêter dans nos secteurs respectifs puis nous donnâmes un point de rendez-vous avant de tous partir chacun de notre côté. Pour ma part, j’avais hérité d’un secteur au nord-est de notre position initiale ayant une forme un peu ovoïde. Quand j’arrivai à destination je compris la forme : la limite intérieure, qui était du côté du quartier Nara, était en fait une longue ruelle entre deux rangées de bâtisses. Dès que je la vis, elle me frappa parce qu’elle était très belle. Un peu usée et sale, c’était après tout une ruelle, mais une très belle ruelle néanmoins. Peut-être avait-ce été une belle rue dans lors de la construction du village il y a plusieurs années. Avec ce point de repère immanquable, je n’eus aucune difficulté à me faire une idée de mon secteur, une grande partie grâce aux indications de Tenshi-kun. J’avais été nomade une bonne partie de mon enfance alors j’avais beaucoup de facilité à me familiariser aux alentours.

Bondissant de toit en toit et jetant de coups d’yeux fréquents vers le sol pour voir si personne ne m’avait vu, je regardai pas mal partout où je pouvais aller, c’est-à-dire n’importe où à l’extérieur des maisons. À part la belle ruelle, je n’avais rien vue que m’avait particulièrement frappé. Je fus déçu de ne pas avoir vu la superbe entrée de la dame que nous étions venu voir l’an passé. Attendez un instant… Comment avais-je pus négliger ce fait important! Nous avions une personne de la place que nous pouvions aller interroger, comme l’an passé! Avec ce que nous avions fait pour elle, elle nous devait bien ça! Je partis aussitôt en direction du point de rendez-vous, réalisant pas le fait même que le temps que nous nous étions donnés était presque écoulé. Lorsque je rejoignis finalement mes collègues, je ne leur laissai même pas commencer que je leur révélai mon illumination.

- Nous pourrions aller voir la dame que nous avons aidée l’an passé! Avec ce que nous avons fait pour elle avec notre mission, je suis sûr qu’elle aurait des choses très intéressantes à nous dire.

J’attendis alors leur réaction, fier de mon coup. À cet instant, il ne m’était pas passé par la tête qu’un de mes deux coéquipiers avait sûrement rencontré la belle entrée et avait eu la même idée que moi.

Nous n’avions pas vraiment beaucoup d’options. La seule qui me paraissait logique était d’aller directement au quartier Nara. J’étais toutefois conscient que nous étions en plein jour, il faudrait donc rester discret. Takeo était d’accord avec ce plan d’action, ne voyant apparemment pas d’autres options lui non plus. Nous prîmes donc la direction du quartier Nara avec moi à la tête du groupe, sachant comment me rendre au quartier de n’importe où dans le village. Je m’élançai en courant puis, avec mon shunshin, je me rendis sur les toits où je continuai de courir. J’entendis Takeo et Akamori me rejoindre de par leur pas sur le métal des toits mais je l’entendis soudainement s’interrompre. Je m’arrêtai à mon tour puis me retourner pour voir de quoi il s’agissait. Je le vis alors regarder son ninken, probablement en pleine conversation psychique ou un truc du genre. À en juger par son expression, ça n’avait pas vraiment l’air d’aller, mais il sembla avoir eu une idée. Il effectua quelques mudras qui m’étaient étrangement familiers puis un nuage de poussière enveloppa mon ami à quatre pattes. Je compris finalement pourquoi ils m’étaient familiers lorsque je vis Akamori sortir du nuage en Takeo. Le jutsu de transformation bestial, très bonne idée. Ne voyant plus aucun autre obstacle, nous reprîmes la route vers le quartier Nara.

Nous arrêtâmes notre course quelques toits avant la grande arche du quartier Nara. Je ne savais pas encore de quoi ça avait l’air dans là-bas, mais ici, les rues étaient moins peuplé que ce à quoi je m’attendais. Heureusement, ça jouais en notre avantage. Bon, il nous fallait maintenant un plan avant d’entrée. J’essayai de réfléchir à ce que nous pouvions bien chercher pour trouver un rébellion lorsque Takeo me sortis de mes pensée, me demandant s’il ne serait pas une bonne idée de se procurer une carte du quartier, question de tenir compte de nos recherches ou quoi que ce soit. Ça m’avait l’air d’une bonne idée, mais sincèrement je ne voyais pas où nous procurer une telle chose. De plus, acheter une carte du quartier alors que nous n’y vivons pas risque d’éveiller un peu de soupçons, alors c’était trop risqué.

- Non, je ne crois pas que ce soit nécessaire. D’ici, nous avons un meilleur point de vue et pourrons nous repérer plus facilement.

Ne voyant aucune objection, J’activai mon Byakugan puis je répartis le quartier à nous trois. Nous convînmes de donner à Takeo et Akamori de plus petites sections et de me laisser le plus gros du déplacement, connaissant bien le coin. Nous nous donnâmes un maigre vingt minutes pour chercher quoi que ce soit puis nous décidâmes d’un point de rencontre dans le quartier. Nous partîmes ensuite chacun de notre bord, voulant profiter pleinement de nos vingt minutes. Avec mon Byakugan toujours activer, je pouvais voir qu’effectivement les rues étaient elles aussi très peu achalandées. Je voyais aussi les l’intérieur des maisons qui n’étaient étonnement pas tellement plus peuplés. Étant un quartier de familles shinobi, pratiquement tous les jeunes étaient à l’Académie, tandis que les parents étaient occupés soit à leur emploie, dans le domaine shinobi ou non, ou alors en mission. Il ne restait que les aînés et les mamans avec ceux encore trop jeune pour l’Académie. Si je voyais un quelconque attroupement dans l’une des maisons, je saurai immédiatement de qui il s’agit à l’intérieur. Malheureusement pour moi, je ne trouvai aucun attroupement suspicieux, juste quelques mémés qui jouaient aux cartes. Avec tout cela, les vingt minutes étaient presque écoulées. Je me rendis sans plus attendre vers le point de rendez-vous lorsque je fus rejoint par Takeo. Je lui demandai aussitôt comment avais été sa ronde, mais je reçu un aboiement en réponse. Je me maudis intérieurement de m’être fais prendre, mais je ne dis rien. Je fis semblant d’acquiescer, n’ayant évidemment rien pus comprendre à son aboiement. Nous arrivâmes au point de rendez-vous les premiers, mais nous fîmes rapidement rejoints par le vrai Takeo, qui prit immédiatement la parole en nous rappelant que nous pouvions tenter notre chance avec la vielle dame Nara que nous avions aidé l’an passé. Ça c’était un plan! N’ayant de toute façon aucune meilleure piste, nous nous dirigeâmes sans plus attendre chez la vieille femme.

Takeo se souvenait vaguement d’où c’était, mais â lui revint rapidement plus nous approchions de l’arbre, qui n’en était pas entièrement un en fait. Nous nous arrêtâmes devant l’arche avec la fameux insigne Nara pour reconnaître la maison de l’année dernière. Je rabaissai mon capuchon en secouant la tête de gauche à droite puis je suivi mon ami, qui avait déjà pris les devants, alors qu’Aka, lui, allait rester à l’arche et faire le guet. Une fois devant le portique, l’Inuzuka cogna à la porte puis nous patientâmes. Une minute… deux minutes…. trois minutes… toujours aucune réponse. Nous commencions à tourner le dos lorsque j’entendis la porte ouvrir derrière nous. Nous nous retournâmes tout aussi rapidement que l’autre pour voir la porte que très légèrement ouverte. Déjà, c’était pas un très bon signe.

- Allez-vous en, j’ai déjà dit non et ma réponse restera la même.

- Attendez! Peu importe à qui vous avez parlez, nous ne sommes pas avec eux. Nous avons besoin de votre aide, c’est vraiment important.

- La réponse reste la même : c’est non.

- Prenez au moins la peine de nous écouter. Faites-le pour ce que nous avons fait l’année dernière.

La dame prit un air interrogateur, ou alors elle nous dévisageait.

- L’année dernière? Mais qui êtes-vous? Qu’avez-vous fait l’an passé de SI grandiose?

Takeo lui expliqua tout comme s’il venait tout juste de lire le rapport de mission. Une mémoire vraiment phénoménale, je devais ajouter cela à la liste des compétences de l’Inuzuka. Je la vis sourire quelques instants puis elle reprit une expression de marbre. Elle ouvrit la porte un petit peu plus grande puis passa la tête l’ouverture, regardant à gauche, puis à droite, encore à gauche et une dernière fois à droite avant d’ouvrir la porte encore un peu plus grande.

- Aller, dépêchez!, dit-elle en nous faisant signe d’entrée rapidement.

Nous entrâmes à l’intérieur en vitesse puis elle referma la porte immédiatement derrière moi. Je ne réalisai que maintenant que ça pouvait bien être un piège, mais avec le peu d’entrain avec lequel elle nous avait répondu, je doutais qu’elle soit impliqué dans tout ça.

Comme pour moi, les recherches de mes compagnons furent infructueuses. D’un autre côté un résultat autre que ce dernier m’aurait étonné. Après tout, quand on prépare une révolte contre l’Hokage on essaie de rester un minimum discret et ce n’est pas un coup d’observation qui les aurait vendus. Toutefois, je ne dirais pas que je n’ai rien retiré de ce tour de reconnaissance; j’avais maintenant une bien meilleure représentation du quartier, du moins de la partie que j’avais scruté. C’est à cet instant que je leur partageai une idée que j’avais eu pendant que je cherchais. Nous étions venu l’an passé dans ce même quartier afin de régler un autre problème que le Palais nous avais confié, quoique bien différent de celui qu’on nous avait donné cette fois-ci. Tout ça pour dire que nous connaissions une personne de la place, membre du clan Nara qui plus est; les chances étaient très bonnes qu’elle ait eu vent de quelque chose. Comme nous n’avions rien de mieux pour l’instant, nous décidâmes d’aller à la quête aux informations que chez la vielle Nara.

Le chemin pour y aller ne fut pas très long, je me rappelais d’où c’était pour avoir croisé la maison il y avait quelques minutes de cela. En moins de deux nous étions devant l’arche caractéristique de la demeure, qui était d’ailleurs ce qui m’avait fait reconnaître la maison, sur le point de traverser le petit jardin à l’entrée. J’allais entreprendre le chemin lorsque je me rappelai qu’il y avait un autre moi qui se tenait à mes côtés. La dame avait déjà vu Aka, certes, mais jamais lorsqu’il me ressemblait comme deux gouttes d’eau. Afin d’éviter un trouble que je n’avais pas le goût d’expliquer, je lui intimai de surveiller les alentours pour voir s’il n’y avait aucun événement ou personne qui sortait de l’ordinaire. Ce dernier hocha la tête et s’accota sur l’arche alors que Tenshi et moi montions le petit sentier vers la maison. Je cognai une fois à la porte rendu devant celle-ci, sans recevoir de réponse. Je réitérai et attendit encore, pour me faire répondre encore une fois par un silence. Nous attendîmes cinq bonne minutes après que j’ai frappé pour une troisième fois avant de finalement décider que soit elle n’était pas là, soit elle ne voulait pas nous ouvrir. Tournant les talons, nous étions déjà en train de rejoindre Akamori lorsqu’un cliquetis venant de la porte nous fit aussitôt revenir sur nos pas. Cependant, nous n’eûmes pas l’accueil auquel je m’attendais, car cette dernière nous prenait de toute évidence pour quelqu’un d’autre. La première chose qu’elle nous dit était que sa réponse ne changerait pas, ce qui m’intrigua. Aurait-elle des ennuis? Tenshi tenta bien de résoudre la malentendu, mais la dame refusait obstinément de nous écouter.

- Prenez au moins la peine de nous écouter. Faites-le pour ce que nous avons fait l’année dernière, suppliai-je la dame en désespoir de cause.

Je ne voulais pas jouer cette carte, ce n’était pas dans mes habitudes de rendre un service en échange de quelque chose, mais si elle refusait de nous écouter… Mais mes paroles eurent l’effet escompté, je vis dans son regard la confusion. Ne nous reconnaissait-elle pas? Elle nous demanda effectivement ce que nous lui avons fait l’an dernier qui mériterait un tel traitement et j’entrepris alors de lui rafraîchir la mémoire. C’était si important pour elle, c’était même elle qui avait fait la demande, je ne comprenais pas comment elle avait fait pour déjà oublier, mais je me fis tout de même un plaisir de lui raconter les grandes lignes de notre mission. Lorsque j’eu terminé mon récit, elle sembla finalement se rappeler de nous et nous fit rapidement entrer à l’intérieur tout en jetant un rapide coup d’œil de chaque côté. Elle nous dirigea prestement vers le salon de thé où elle nous avait déjà reçu. Avant même d’avoir pu lui poser une question, ce fut elle qui prit la parole, nous demandant immédiatement de quitter le quartier, peu importe ce qui nous y amenait. Après quelques questions bien placés, nous apprîmes que le quartier Nara n’était plus ce qu’il était; une véritable ombre d’elle-même. Quand je demandai pourquoi, elle refusa de répondre. Il y avait de ces choses que l’on ne pouvait dire à voix haute. Même si l’entretien n’était pas très informatif, il était clair que quelque chose se passait ici. Elle l’ignorait, mais nous étions probablement déjà au courant de ce qui se passait ici : la rébellion. Je décidai d’arrêter de tourner autour du pot.

- Nous sommes au courant pour les plans de révolte, alors inutile de nous cacher quoi que ce soit. Au contraire, si vous souhaitez garder votre Hokage, il serait dans votre avantage de tout nous dire ce que vous savez.

Elle ne s’attendait certainement pas à cette réponse, elle nous regarda premièrement avec beaucoup de surprise, puis son regard redevint normal, se rappelant sûrement qu’elle avait des shinobis devant elle. La suite de l’entretien fut beaucoup plus constructive, sans pour autant nous donner plus d’informations. Malheureusement pour nous, elle ne savait pas grand-chose de la révolte puisqu’elle n’en faisait pas partie, mais elle pouvait nous confirmer que c’était bien ce qui se tramait dans l’ombre du clan Nara. Elle nous donna bien quelques pistes où nous pourrions nous tourner si vous voulions nous jeter dans la gueule du loup, mais elle ignorait où les réunions se tenaient. Nous la remerciâmes tout de même pour ce qu’elle avait pu nous donner, c’était après tout mieux que rien du tout, puis nous rejoignîmes Aka, qui au début fut introuvable. Je le trouvai alors accroupi derrière l’arche, son attention sur quelque chose que je ne pouvais voir d’où j’étais. Sans un bruit, nous vînmes le rejoindre et je vis enfin ce qui captivait mon ninken, et avec raison! Puisque devant nos yeux, un homme se glissa entre deux maisons en jetant de fréquents regards autour de lui. Lorsqu’il disparutre, Akamori s’empressa de me mettre au courant de ce qui venait de se passer, ce que je retransmis aussitôt à Tenshi.

- Aka vient de m’apprendre que c’était le quatrième depuis que nous sommes rentrés chez la dame qui passe par là. Pour une femme qui ignorait tout de ce qui se passait, elle était bien près... Évitons toutefois de rentrer tête baissée.

J’ignorais si c’était le cas pour lui, mais de mon côté j’avais plus qu’envie de simplement rentrer là-dedans et tabasser tous ceux que l’idée de renverser notre Hokage leur avait frôlé l’esprit. Mais je savais qu’il nous faudrait un peu plus de préparation que cela. Si cela se trouvait, c’était tous des Jônins qui étaient à la tête de la révolte. Non, il nous faudrait planifier notre match un peu mieux que cela si on voulait étouffer cela dans l’œuf.

Nous entrâmes rapidement chez la vieille dame, qui regarda une dernière fois derrière nous avant de refermer la porte. Une fois à l’intérieur, elle nous envoya dans la salle de thé dans laquelle nous nous étions retrouvés il y avait environ un an de cela. La maison n’avait pas changé en apparence, mais l’ambiance qui y régnait était loin d’être la même. Nous prîmes donc place dans les divans, moi et Takeo assit dans un et elle dans l’autre. Nous n’eûmes même pas le temps de dire quoi que ce soit que la vieille femme Nara nous suppliait presque de quitter le quartier, que nous pourrions y trouver de bon. Takeo et moi échangeâmes un regard, déjà au courant de ce qui s’y tramait. Il fallait tout de même lui tiré les vers du nez, car elle en savait possiblement plus que nous sur le sujet et pas très encline en nous en parler. Nous posâmes tout de même des questions, essayant de la pousser à parler de la rébellion mais elle tenait bon. Après quelques minutes d’entretiens qui ne menait à rien, Takeo décida de jouer carte sur table et annonça alors à la dame la vraie raison de notre venue. Le visage de la vieille dame témoignait la surprise, ne s’attendant définitivement pas à ça.

L’interrogatoire se passe plus facilement, maintenant que nous avions la coopération de notre informateur. Nous apprîmes beaucoup de chose, mais malheureusement rien de concret. Elle nous donna des noms, des endroits où nous pouvions commencer nos recherches. Elle nous refila même les noms de quelques personnes qui tout comme elle était contre la rébellion. Nous pourrions aussi tenter notre chance là-bas. Ne pouvant donc plus rien faire pour nous aider, nous la remerciâmes la dame Nara de ses informations précieuse puis, nous sortîmes de la demeure aussi furtivement que nous pûmes nous le permettre. La première chose que je remarquai en sortant fut l’absence d’Akamori. Je me tournai aussi vers Takeo, qui venait probablement de faire la même constatation que moi. Toutefois, rien ne peut séparer un Inuzuka et son ninken, si bien qu’il fut retrouvé quelques instants plus tard, accroupie derrière le muret qui entourait la maisonnée. Nous l’y rejoignîmes et nous plaçâmes à sa hauteur, nous retrouvant donc tous les trois accroupies derrière notre cachette.

- Takeo, que se passe-t-il? A-t-il remarqué quelque chose?

Je n’eu que le silence comme réponse. Ils avaient sûrement sentit quelque chose tous les deux et essayaient de mettre le doigt, ou plutôt le nez, dessus. Quelques instants plus tard, je fus enfin mis au parfum. Takeo me pointa une ruelle de l’autre côté de la place et m’informa qu’en tout, quatre personne y était entrée depuis que nous étions à l’intérieur. C’était définitivement louche, mais nous n’avions aucune autre piste. Et bien, nous ne pouvions pas être plus synchronisés. Nous venions de mettre le doigt sur ce qui était probablement leur lieu de rencontre, ou du moins l’un de leur lieu de rencontre car ils devaient sûrement en avoir plus qu’un, à notre grand malheur.

- Non, en effet, nous ne pouvons pas entrée tête baissée. Même que nous ne devrions pas y entrée du tout, ça serait plus sûr. On nous a demandé d’investiguer, pas de réglé l’affaire. Je crois que nous un peu surpasser en nombre pour faire un raid. Non j’ai une meilleure idée. Je vais rester ici avec Akamori et attendrons qu’ils sortent de là pour les suivre jusqu’à leur demeure. Avec leurs adresses, nous pourrons mettre un nom sur leur visage et avec un peu de chance, nous pourrons dresser une liste de citoyens potentiellement rebelle. Pendant ce temps, Takeo, tu pourrais essayer de faire un tour de l’autre côté de la bâtisse et essayer d’identifier la maison où ils se trouvent en ce moment. Question?... Action!

Takeo se leva et disparut de devant nos yeux, nous laissant Aka et moi derrière le muret. Je trouvais un peu étrange de rester avec Aka et d’envoyer Takeo en solo mais nous étions plus efficace ainsi. Avec mon Byakugan, je pourrai suivre plusieurs rebelles à leur sortie. Pour la mission d’éclairage, et bien c’était plus sûr d’envoyer un vrai humain là-dedans. Le moindre petit accrochage, autant de la part de Takeo que du ninken, pouvait mettre fin au jutsu. Nous ne pouvions pas nous permettre cela en pleine foule, je l’avais donc gardé avec moi où nous pourrions l’utiliser sans risque.

Je restai en silence quelques secondes, laissant le temps à Tenshi de digérer ce que je lui avais appris. Sa réponse vint rapidement, comme s’il s’était déjà préparé à cette éventualité. S’il l’avait vraiment été je ne le sus jamais, à ce moment-là je vous avouerai avoir été plus préoccupé par la suite de son discours. En effet, le plan qu’il venait juste de me faire part semblait être la meilleure chose à faire pour l’instant, puisqu’ils étaient largement plus nombreux que nous trois. Comme Tenshi l’a dit, il était beaucoup mieux d’attendre et de les prendre tous individuellement; nous devions nous contenter d’observer. Redoutant immédiatement le pire, n’étant pas vraiment du genre à m’asseoir et ne rien faire, je secouai tout de même la tête lorsqu’il me demanda si j’avais des questions. Dans le temps de le dire, j’étais déjà reparti, laissant Akamori avec l’Hyûga.

Je traversai rapidement la rue et sautai sur un toit adjacent la bâtisse dans laquelle les hommes étaient entrés. Je ne voulais tout de même pas qu’ils m’entendent tomber sur leur toit, ça les alerterait aussitôt. Mon but n’était pas d’aller les confronter, je devais m’en rappeler. Au lieu, je traversai le toit et traversai la nouvelle rue sur laquelle j’étais tombé. À mon grand bonheur, une ruelle en peu en diagonale de l’immeuble, qui s’avéra être un salon de thé, m’offrait la couverture parfaite pour les observer sans se faire voir. Arrivé à ma cachette, je m’accroupis aussitôt et portai mon regard vers la seule porte que je voyais. J’avais une vue imprenable de tout l’avant du salon; quiconque tenterait d’y entrer se ferait voir soit par Tenshi, soit par moi. Je commençai alors à prendre mon mal en patience et attendis que quelque chose se passe. Je n’aurais pu dire combien de temps j’attendis, mais au bout d’une attente pénible un homme se dirigea finalement vers le salon et y entra sans hésitation aucune. Si jamais il tramait une révolte, il n’avait pas l’air d’avoir peur qu’on le sache. Même si un autre s’était rajouté aux autres, je ne pouvais tout de même pas entrer; il fallait que je reste à observer. Il vint cependant un moment où j’étais incapable d’attendre plus longtemps.

- Merde… Désolé, Tenshi…, soufflai-je avant de me relever et de sprinter vers la porte du salon de thé.

J’entrai sans faire de bruit dans le salon, passant en-dessous du drap qui faisait office de porte. Un rapide coup d’œil du coin d’un muret et le silence total qui régnait dans la place m’apprirent qu’il n’y avait absolument personne dans le salon, comme si ce dernier était fermé. Où étaient-ils donc? Amenant mes recherches un peu plus en profondeur, je continuai d’avancer jusqu’à ce que des éclats de voix parvinrent à mes oreilles. Une chance qu’ils criaient, sinon je ne les aurais probablement pas entendu. Toujours aussi discrètement, je m’approchai de la source des voix jusqu’à ce que je puisse les entendre assez clairement pour deviner qu’ils étaient juste de l’autre côté du mur derrière lequel je me cachais.

- Allez, met tout sinon tu es dehors! dit l’un, suivit de plusieurs rires.

- Vous êtes vraiment les pires rapaces, les gars! Je vous le dis! finit par dire celui qui devait apparemment tout mettre.

Ce qu’il devait mettre je l’ignorais, mais plus je les écoutais moins je comprenais le lien de leur paroles avec une potentielle révolte. Leurs paroles avaient-elles tous un double-sens? Communiquait-il d’une façon que je ne pouvais voir, ne voulant pas risquer de jeter un œil par peur de me faire voir? Je pris finalement mon courage en main lorsqu’un des gars fut mis dehors, événement qui fut accueillis par des clameurs de ceux qui restaient et les plaintes de celui qui partait. C’est alors que je compris tout. Ces gars-là ne fomentaient aucun plan de révolte, ils se rassemblaient simplement entre copain pendant l’après-midi pour jouer au tiàoqí, ce jeu de dames fait en étoile à six branches. De mes souvenirs de ce que ma grand-mère m’avait raconté un jour, des marchands venant de lointaines contrées avaient ramenés ce jeu avec eux. Comment je me rappelais de ça, ne me le demandez pas; je m’en rappelle, tout simplement. Je ne connaissais pas les règlements, mais ils pouvaient au moins jouer à six. Me maudissant pour m’être emporté pour un rien, je me repliai rapidement et subtilement. Ce n’était pas comme s’ils auraient pu m’entendre avec le boucan qu’ils faisaient. Une fois sortie du salon, je regardai de chaque côté pour voir si j’étais observé puis prit la ruelle qui s’ouvrait juste à côté du salon pour aller vers l’arrière lorsque je vis qu’il n’y avait personne. Tenshi sembla surpris de me voir et inquiet par l’air colérique que je devais avoir. Pas que j’étais en colère contre lui, c’était plutôt contre moi.

- Ne restons pas ici plus longtemps; ils ne sont pas les hommes que nous cherchons. Ces hommes ne font que jouer, filant en douce de leur travail pour jouer une partie de dames! Allons plutôt à l’adresse qu’elle nous a donné, nous aurons sans doute plus de chance.

Je ne m’étendis pas sur les circonstances entourant ma découverte, ne voulant pas plus en parler qu’il le fallait. J’étais carrément fait le contraire de ce qu’il m’avait demandé; s’il voulait réellement le savoir il me le demanderait. En chemin vers cet endroit que Tenshi semblait connaître, je me mis à penser que finalement j’avais peut-être bien fait de rentrer. Combien de temps serions-nous resté là à attendre que quelque chose se passe alors qu’au final il n’y avait rien?

Une fois seule avec le ninken, nous nous mîmes aussitôt au travaille, c’est-à-dire fixer l’entrée de cette ruelle. Avec chance, ils ne sortiraient pas bien tard e nous pourrons les suivre en filature. Akamori fixait l’entrée, tous les sens aux aguets, alors que moi, je m’adossai tranquillement au muret puis je relâchai mon Byakugan. J’eu alors une vue d’ensemble sur le petit coin de quartier que nous occupions tous les trois. Je vis Takeo sur le toit d’un immeuble adjacent qui épiait lui aussi la bâtisse mais de devant. J’enlevai le focus de sur mon ami pour balayer rapidement l’endroit. Je ne trouvai toutefois rien de suspect. Tout avait l’air normal dans ce quartier pourtant si loin d’être paisible. Le clan était sur le bord de la rébellion après tout, comment pouvait-il être paisible. Je portai finalement toute mon attention sur l’entrée de la ruelle. Je pouvais voir une demi-douzaine d’hommes, tous assis autour d’une table. Malheureusement, mon Byakugan ne me permettait évidemment pas d’entendre ce qu’ils disaient.

Je les observai encore quelques instants jusqu’à ce qu’une septième trace de chakra fasse son apparition non loin des hommes attablés. Il se plaça tout près du groupe d’homme, mais ceux-ci ne semblèrent pas lui porté attention. Presque comme s’il ne le voyait pas. Peut-être ne faisait-il pas partit du groupe… Je n’eus même pas le temps de trouver la raison de sa présence qu’elle avait déjà disparu. Je failli la poursuivre, mais je restai plutôt concentré sur ma mission et sur nos rebelles. Quelques instants plus tard, je sentis une trace de chakra se diriger droits vers nous. Takeo apparut sur un toit quelques instants plus tard alors que je relâchais mon Byakugan. Une fois à nos côtés, je remarquai ses sourcils légèrement froncé, ce qui ne lui était pas habituelle. Il me coupa net dans mon fil d’idée et nous informa que c’était une fausse piste, ne s’agissant que de simples joueurs de cartes qui jouaient en douce pendant les heures de travail. Je devinai aussitôt que c’était lui que j’avais vu à l’intérieur, probablement pour épier leur conversation. Il suggéra aussitôt l’une des adresses obtenues par la vieille dame Nara, ce à quoi j’acquiesçai par un hochement de tête. Le seul problème était que nous ignorions où c’était. Je connaissais le quartier Nara, certes, mais pas à ce point. Je pris la listes de suspects puis inspectai les adresses.

- Bon, voyons voir. Ça, je ne sais pas où c’est, dis-je en pointant la première adresse. Celle-là non plus… Elle non plus… Elle oui! Je crois déjà être passé par-là. Cella-là non plus, celle-ci me dit quelque chose et la dernière adresse ne me dit rien du tout. Bon et bien au boulot.

Prenant les devants, les deux Takeo me suivirent jusque sur les toits, où nous pourrions nous déplacer plus rapidement et plus discrètement. Nous filâmes vers un coin de quartier que nous n’avions pas vérifié tout à l’heure. Sachant qu’il y avait une potentielle poche de résistance, je m’en voulais un peu de ne pas l’avoir fait. Ça nous aurait sûrement sauvés du temps précieux, mais en même temps nous ne serions pas aller voir notre contact et nous n’aurions pas la liste détaillée que nous avons en ce moment. Je me sortis de mes pensées alors que nous arrivions à destination. Je nous arrêtai quelques maisons de distances puis je leur désignai la maison en question du doigt, leur décrivant sommairement la maison : grosse maison entouré d’un haut muret.

- Bon, s’il y a effectivement des rebelles là-dedans, alors attendons-nous à ce que ce soit un minimum gardé. Takeo, toi et moi allons nous rendre sur place, incapacité les gardes les plus silencieusement possible s’il y a lieu et avec un peu de chance, nous pourrons entrée discrètement et en découvrir un peu plus. Dis aussi à Aka de rester sur les toits et de monter la garde. S’il sent quoique ce soit, qu’il nous avertisse sur le champ, d’accord?

Takeo hocha la tête puis transmis les directives à son ninken, qui sembla acquiescer à contrecœur. Il avait beau être efficace, il ne s’agissait malheureusement pas d’un humain, quoi que avec cette apparence peut-être mais ce qu’il y à l’intérieur ne l’est pas. Le prendre avec nous élèverait le risque qu’on nous découvre et nous avions besoin d’un guet. Donc Takeo et moi avançâmes encore de quelques maisons puis je relâchai mon Byakugan à nouveau, détectant aussitôt les gardes en question. Comme je m’y attendais, il s’agissait plus que d’une simple adresse : c’était un QG, comme probablement chacune des adresses sur la liste. Elle servait de base pour la rébellion, planifiant Dieu sait quoi. Comment je faisais pour le deviner? Par le nombre de gardes. Il y avait deux gardes derrières chacune des entrées de la résidence, donc il y avait du combat assuré avant même d’entrée sur la propriété. Il y avait aussi beaucoup de monde à l’intérieur de la maison, donc nous pouvions tout de suite mettre une croix sur la maison. L’ordre de mission était clair : « Restez discret! ». Je continuai mes recherches pour finalement trouver à l’arrière une remise. J’attirai aussitôt l’attention de Takeo puis lui montrai la remise en question.

- Il y a deux gardes qui attendent derrière les deux entrées de la « forteresse ». Donc on se charge rapidement des gardes et on file sur la remise.

Takeo demanda ce qu’on ferait des corps, si jamais quelqu’un sortait pendant que nous étions encore dans la cabane. Heureusement que nous étions deux, je n’avais pas du tout pensée à ça. Je suggérai de les trainer avec nous jusque dans la remise, mais le poids de deux gardes nous ralentirait trop si nous parvenions même à traîner deux adultes inconscients sur notre dos. Ce fut Takeo qui nous sauva la mise, utilisant son odorat surhumain pour réussir à identifier des buissons dans la cours arrière qui séparait la maison de la remiser. Ça nous ferait une cachette au cas où. Notre plan étant maintenant en place, nous passâmes à l’action sans plus attendre. D’une rapide série de mudra, je disparus derrière une couche de chakra puis je me lançai vers les gardes qu’on m’avait désigné alors que Takeo prenait les deux autres. Doté de mon invisibilité temporaire, je disposai aisément des deux gardes qui ne virent littéralement pas ce qui les frappa. Relâchant aussitôt mon jutsu d’invisibilité, je me dépêchai à dissimuler mes gardes puis je me dirigeai vers la remise, où j’espérais déjà voir Takeo.

Tenshi dut lire mon expression, puisqu’il ne posa aucune question sur mes sources. J’étais loin de me douter qu’il savait déjà tout, mais comment pouvais-je le savoir? Au lieu, il jeta un regard sur le bout de papier où notre informatrice avait écrit ce qu’elle pouvait nous transmettre, soit une liste d’adresses. J’avais pensé à tort que Tenshi connaissait bien le coin, en fait il ne pouvait nous mener qu’à une des adresses. S’il était déçu de ne pas ne pouvoir plus nous aider, je le rassurai d’une tape sur l’épaule alors que nous nous commencions notre chemin vers la maison. Une maison, c’était toujours mieux que rien! Au bout d’un moment, je le laissai toutefois prendre les devants puisque c’était lui qui savait où on allait. Nous prîmes le chemin court en passant par les toits et nous fûmes rapidement dans une section du quartier que je n’avais pas surveillé, donc que j’ignorais.

J’eu toutefois de la chance, car peu de temps après, Tenshi nous arrêtas sur un toit et nous pointa une maison quelques rues plus loin. Il nous décrivit alors à Aka et à moi la maison sommairement, et quelle maison. C’était une grosse maison, ce qui voulait dire que ça serait plus long chercher pour une évidence, et elle était entouré d’un haut muret. Bonjour la discrétion! Il souleva aussi le point que la place risquait sûrement d’être occupée, gardé même si c’est pour empêcher qu’on découvre leur petit complot. Son plan d’action consistait en lui et moi qui allons fouiner dans la maison tout en d’occupant des gardes alors qu’Aka lui faisait le guet. J’étais déçu qu’Aka ait encore le rôle secondaire, celui de rester en arrière, mais je savais faire la différence entre ce que je voulais faire et ce que je devais faire. Je ne pouvais pas renier les grandes capacités de détection de mon ninken, qui en faisait un excellent guet. J’hochai donc la tête à Tenshi et me tournai vers Aka.

- Bon, t’as compris; gardes l’œil ouvert! Au moindre signe d’excitation tu viens nous avertir, pas question de te laisser en dehors de l’action!

Je lui frottai alors affectueusement le dessus du crâne, ce à quoi il me répondit par un grognement à moitié convaincu. Il n’aimait pas plus que moi rester là à faire le guet, mais j’essayais de le garder dans les combats le plus souvent possible. Bien sûr, il y avait eu des exceptions, comme dans ce repaire de pirates, mais c’était une exception. Je retournai alors mon regard vers Tenshi et lui fit signe que nous étions prêts. Nous avançâmes encore de quelques maisons, laissant Aka derrière nous pour surveiller notre chemin, avant de nous arrêter. Après quelques secondes d’immobilité, mon coéquipier Hyûga m’appris qu’il y avait deux gardes par chaque entrée et qu’il faudrait au moins s’occuper d’eux si on voulait se rendre à la remise dans se faire repérer. Il restait toutefois quelque chose qui me tracassait.

- C’est bien beau tout ça, mais que fait-on avec les corps après ça? Il y a sûrement un tour de garde, voir leurs copains K.O. va aussitôt les alerter, non?

Tenshi me regarda quelques secondes, je compris qu’il n’y avait pas du tout pensé. Je lui offris un sourire complice alors qu’il concoctait déjà une modification à notre plan. Selon lui, on pourrait simplement traîner les gardes avec nous dans la remise, mais j’intervins aussitôt. Leurs poids nous ralentiraient trop, nous aurions encore plus de chance de nous faire repérer si nous ne nous dépêchions pas. C’est alors qu’une odeur familière parvint à mes narines, une odeur que je connaissais bien, trop bien. Une recherche plus approfondi m’appris que l’odeur venait justement de la propriété qui nous intéressait. Mettant aussi mon ami au parfum, je l’informai des buissons aux feuilles mauves foncées, dont les racines avaient des propriétés somnifères très puissantes. Le simple fait de le coucher à la base des buissons sera suffisant pour les garder endormi assez longtemps pour que nous puissions faire notre enquête. Il hocha la tête, me félicitant au passage pour l’information puis disparut devant mes yeux. Décidément, je ne m’habituerai jamais à sa technique d’invisibilité.

Je ne pris pas plus de temps à m’émerveiller des techniques de mon coéquipier et partis m’occuper de ma tâche. Avançant furtivement jusqu’au muret, je marchai silencieusement jusqu’à ce que j’entende distinctivement mes deux gardes. Heureusement, ceux-ci se plaignaient de l’inactivité de cet emploi; qu’il ne se passait rien pendant la journée. Leur geignardise me permit de bien les localiser et après être monté sur le muret je pus directement leur tombé dessus. Le premier des gardes alla se fracasser la tête au sol pour avoir amorti ma chute, le mettant aussitôt hors d’état de nuire. Ce qui me laissa avec un seul garde, qui était maintenant, c’était le cas de le dire, sur ses gardes. Cela paraissait néanmoins qu’il était pris par surprise, j’effectuai une ou deux feintes avant de lui assené un coup qui lui fit perdre conscience. Mon nez m’indiqua rapidement où je pouvais trouver un buisson d’azalée des nuits, ce buisson dont j’avais parlé à Tenshi, je pus donc dissimuler mes garde efficacement et arrivai à la remise presqu’en même temps que lui. D’un bref hochement de tête, nous essayâmes d’entrer dans la remise; elle était toutefois verrouillée. Qu’à cela ne tienne, je tendis l’un de mes doigts griffus et l’insérai dans la serrure. Quelques cliquetis plus tard, la porte s’ouvrait devant nous.

- Va à gauche, je vais fouiller ce qu’il y a à droite, dis-je en prenant soin de refermer la porte derrière nous.

Nous nous mîmes à la tâche, qui fut terminée plus vite que je ne l’aurais cru. En même temps, on parlait bien d’une petite remise, presque un cabanon. Il y avait quand même beaucoup d’information, ce qui nous aiderait beaucoup à faire notre rapport de mission, mais on faisait rapidement le tour de la maison. Je marchais lorsque soudainement mon pas sonna creux. Quelques tests autour pour en venir à la conclusion qu’il y avait un endroit où notre pas résonnait, comme s’il y avait un trou. J’entrepris alors de déplacer les meubles afin de pouvoir libérer ce qui devant sans doute être une trappe. Cela ne pouvait être que ça. Mes efforts, sous le regard intrigué de l’Hyûga, me donnèrent finalement raison, lorsqu’un anneau en fer apparut sous une bibliothèque.

- Ça alors, une trappe secrète! Si ce n’est pas suspect ça… On y va?

Je demandais, mais je savais déjà la réponse; Tenshi devait être aussi curieux que moi d’aller voir. Sans plus de préambules, je pris l’anneau dans mes mains et tirai de toutes mes forces jusqu’à ce que finalement une ouverture apparaissent. Je jetai un regard à Tenshi puis sautai dans la noirceur.

Ayant la porte de la remise en vue, je vis Takeo arriver pratiquement au même moment que moi. Nous retrouvant donc tous les deux devant la porte, j’essayai alors d’entrer, mais la porte ne voulait pas bouger. Elle était verrouillée, évidemment. Heureusement pour nous, Takeo avait déjà la solution et se mit aussitôt à la tâche. Il ne lui fallut que quelques secondes avant de finalement venir à bout de la serrure. La porte effectua un petit clic puis Takeo tourna la poignée de la porte qui s’ouvrit à son tour. Le félicitant d’une tape dans le dos, je le suivi dans la remise en prenant bien le soin de refermer la porte derrière nous. Takeo me confia la gauche alors que lui irait voir à droite. N’y voyant aucune objection, je me rendis sur place et commençai fouiller. Heureusement pour moi, j’étais arrivé pile en face d’une bibliothèque parsemé de rouleaux parchemins et de livres à reliure et de feuille lousse carrément. Il y avait aussi au pied de celle-ci des boîtes, contenant sûrement des informations compromettantes elles-aussi.

J’étais encore en train de lire une missive que je fus interrompu, ou plutôt déconcentrer, par Takeo qui commençait à faire du grabuge. Levant les yeux de ma lecture pour le voir en plein réaménagement intérieur. Intrigué par mon ami, je laissai la lettre sur mon siège puis me rendis à ses côtés, ou du moins aussi près de lui que je pouvais me permettre d’aller sans finir écraser par un meuble. Il n’en eut toutefois pas pour longtemps et je pus constater en même temps que lui la petite trappe qui se cachait sous tous ces meubles. Takeo prit la peine de me demander si nous y allions. Il n’eux qu’à lire mon visage pour comprendre et entreprit aussitôt d’ouvrir la trappe. Nous jetâmes tous les deux un premier coup d’œil pour y voir du noir, que du noir. Je relâchai mon Byakugan, mais je n’y vis rien de plus. Takeo, se fiant sûrement sur un instinct animal quelconque, sauta dans le trou sans préavis. Ne voyant maintenant plus d’autres choix, je sautai à mon tour pour rejoindre l’Inuzuka. J’atteignis le sol étonnement rapidement, atterrissant sur un sol dur, sec et stable. Jusqu’à maintenant, tout allait bien. Je jetai un coup d’œil aux alentours et pu enfin voir quelques masses de chakra. Malheureusement, il m’était impossible de distinguer qui était un rebelle et qui non. Il faudrait se fier au tunnel et espérer tomber sur une ouverture. Dans une noirceur, nous n’irions toutefois pas bien loin. J’eu soudainement souvenir d’être pris dans ce même genre de situation et me souvint évidemment de comment nous nous en étions sortie.

- Il y a beaucoup trop de masse de chakra pour que je puisse différencier quoi que ce soit. Il va falloir suivre le tunnel et espérer tomber sur une trappe. Rassure-toi, nous ne sommes pas si démuni que ça. Je vais garder mon Byakugan pour tenir informé de ce que nous avons au-dessus de la tête. Mais d’abord, nous allumerais-tu quelque chose?

Je pus enfin voir le visage de Takeo à nouveau, maintenant éclairé pas la petite flamme qui dansait dans sa paume. Nous n’avions pas le meilleur des plans, mais ça allait devoir faire. Sans plus attendre, j’indiquai à Takeo où se trouvaient les cibles potentielles les plus près puis il nous guida au travers le tunnel. Le processus était long et ardue, mais nous étions déterminés à ne pas abandonner, surtout quand on considérait qu’il fallait bien sortir de ce tunnel aussi. Après ce qui parut comme des heures, Takeo identifia enfin une trappe. Pendant quelques secondes, je me demandai si ce n’était pas celle par laquelle nous étions descendus, mais je chassai cette pensée de mon esprit, me concentrant de nouveau sur la mission. Je repérai un trio d’homme d‘âge adulte qui se tenait en cercle et à en juger par leurs gesticules, ça n’avait pas l’air d’aller. Heureusement pour nous, aucun des hommes ne se tenait sur la trappe. Je ne pouvais malheureusement pas dire pour les meubles, comme ça avait été le cas dans la remise tout à l’heure.

- Bon, Ils sont trois là-haut et aucun d’eux ne se tient sur la trappe, alors bonne nouvelle, chuchotai-je à mon coéquipier. Je vais monter et essayer de voir si je ne peux pas entre-ouvrir la trappe. Sois prêt à réagir à tout moment.

Takeo hocha de la tête en signe d’approbation et se tassa pour me laisser passer. Il me posa la main sur l’épaule, probablement pour essayer de me rassurer. J’en fis de même, lui signifiait qu’effectivement tout irait bien. Nous nous lâchâmes et je m’agrippai au petit barreau d’échelle creusé dans le mur pour commencer à les monter. L’échelle n’était pas très haute et j’atteins rapidement la trappe, toujours illuminé par le feu de Takeo. Gardant l’une de mes mains pour me tenir à l’échelon, j’utilisai ma main libre pour essayer d’ouvrir la trappe. Je posai ma paume sur la trappe puis je poussai légèrement jusqu’à finalement entrevoir un fil de lumière et des voix fortes. J’ouvrai la trappe d’à peine quelques centimètres et ce fus suffisant.

- Tu ne peux pas abandonner maintenant, Matahide, pas après ce que tu, non…nous avons fait pour la Cause., dis un homme aux cheveux noirs hérissés sur la tête et doté d’une paire de lunette soleil avec des petits verres parfaitement rond. Le seul autre point distinctif était son imperméable aussi noir que ses cheveux.

- Non, non, tu ne comprends pas Hotomi. Je n’abandonne pas la Cause, franchement… c’est juste que heum …en fait, c’est compliqué à expliquer. Je ne peux tout simplement plus participer. C’est juste heum… une petite pause, ouais, une pause. Une toute petite pause hein, d’accord?, répondis un petit maigrelet quant à lui richement vêtue, il n’y avait aucun doute là-dessus.

- Non, pas de pause! Nous avons un coup de prévu ce soir-même auquel tu es assigné. Sans parlé de la Nouvelle Aube qui approche bientôt!, riposta M. Hérisson.

- Hotomi!!, lâcha une voix forte et autoritaire qui venait sûrement de celui qui me faisait dos. Un vieillard pouvait-il vraiment prendre une telle voix? Apparemment, oui.

- Pardon, Maître Ying. Non, aucune pause pour qui que ce soit. Aller, hors de ma vue, rendez-vous au restaurant habituel., dis M. Hérisson d’un voix elle aussi autoritaire, ne laissant visiblement aucune place à la discussion.

Voyant que la discussion portait à sa fin, je rabaissai un peu la trappe sans la refermer. Cette fois, je ne me fierais que sur mes oreilles. Malheureusement, les deux occupant de la pièces passèrent les minutes qui suivirent à parler de simples commodités, presque comme s’ils évitaient un sujet. Je rabaissai complètement la trappe puis sautai en bas de l’échelle, atterissant aux pieds d’un Takeo prêt à agir, comme prévu.

- Allez, il faut qu’on bouge., dis-je à Takeo déjà en joggant.

Aussitôt dans la noirceur, je fis attention à bien me réceptionner et roulai immédiatement sur le côté, pour éviter que Tenshi ne me tombe dessus. J’entendis ce dernier atterrir à mes côtés quelques secondes plus tard et se réceptionner en roulant comme je l’avais fait quelques secondes plus tôt. Nous restâmes silencieux quelques secondes, ce qui nous permis de déduire que notre atterrissage n’avait alerté personne et qui permit à Tenshi de balayer la place de son Byakugan. Malheureusement, comme il me l’apprit peu de temps après, il y avait tellement de personne qu’il ne pouvait faire dire qui étaient leurs cibles. Le seul moyen de trouver quoi que ce soit serait de marcher le long du couloir jusqu’à ce qu’on trouve quelque chose. Ce n’était rien de vraiment nouveau, il dut cependant me rappeler que c’était moi qui devait m’occuper de l’éclairage. M’excusant aussitôt, je m’empressai de créer une petite flamme qui, même si elle était petite, était amplement suffisante pour voir où nous mettions les pieds.

Moi avec ma flamme, lui avec son Byakugan, nous longeâmes le long couloir interminablement, s’arrêtant à chaque signature que Tenshi repérait afin de vérifier s’il ne s’agissait pas de nos conspirateurs. Je crois que ce fut la partie la plus longue, puisque nous devions chercher les petits passages secrets qui, comme leur nom le disait, étaient secrets. À chaque fois je me demandais si je ne me faisais pas avoir pas un passage secret, mais à deux je dois dire que nois faisions du beau boulot. Heureusement que nous étions seuls dans ce couloir, il ne semblait pas très achalandé de jour. C’est alors que je trouvai finalement une petite trappe qui cachait une échelle.

- Pssst! Tenshi, par ici! chuchotai-je à mon coéquipier.

Ce dernier leva le regard vers le haut, les épiant à travers le mur, et sourit. Il semblait satisfait de ce qu’il voyait. Il m’informa rapidement que personne ne se tenait sur la trappe, contrairement à la trappe de la remise, ce qui lui permettrait d’épier leur conversation. Avec le ton qu’il prenait, il semblait sûr qu’ils s’agissaient de ceux qu’on cherchait. Lorsqu’il me dit de me tenir prêt, j’hochai la tête d’un hochement bref et me tassai de l’ouverture afin de le laisser passer. Si vous saviez la nervosité qui m’a tenaillé alors que j’attendais qu’il revienne. Lorsque ce n’était pas la peur que ça ne soit pas nos gars, c’était la peur qu’il se fasse voir. Mais je m’inquiétais pour rien, plus que personne je pouvais certifier les habiletés de l’Hyûga.

Pris dans mes pensées, plutôt dans mes préoccupations, je sursautai lorsque je vis Tenshi apparaître soudainement à mes côtés. Il m’intima alors de me dépêcher alors qu’il partait dans un jog. Je le rejoins prestement et lui demandai si tout allait bien. C’est sur le chemin du retour vers la remise me mis au courant de ce qu’il avait appris. Un coup? Ce soir? Quel était cette Nouvelle Aube dont il avait été question? Je comprenais pourquoi nous devions nous dépêcher, il fallait empêcher ce coup d’arriver! Pour importe ce qu’était cette Cause, elle n’était certainement pas pour le bien du village. Nous arrivâmes finalement à la trappe, que je reconnus grâce à l’odeur que nous y avions laissé, puis remontai dans la remise et replaçai le meuble à sa place. Nous apprêtâmes à quitter les lieux lorsque je lui demandai si ce n’était pas une bonne idée d’apporté quelques preuves matérielles avec nous. C’était bien beau avoir entendu une conversation, il faudrait probablement plus que ça pour convaincre l’ANBU d’intervenir. Ce dernier approuva et nous continuâmes nos recherches où nous les avions laissés avant que les gardes ne se réveillent. Dans la noirceur, je n’avais eu aucune idée de combien de temps avait passé; il était néanmoins évident que nous ne devions pas traîner. Je ramassai ce que j’avais trouvé de plus intéressant et retrouvai Tenshi.

- Alors, tu as trouvé quelque chose d’intéressant? J’ai ici quelques papiers qui pourraient très bien les intéresser , dis-je avec un sourire complice tandis que je les pliaient avant de les fourrer dans ma pochette ninja.

Nous partageâmes nos trouvailles avant de rapidement quitter les lieux, nos méfaits accomplis. Notre prochaine destination, c’était Akamori. Ensuite, ils nous faudrait étaler nos preuves et convaincre l’ANBU à temps afin de prévenir le coup qui allait se produire… on ne savait pas où! C’était justement pourquoi il fallait se dépêcher, pour leur laisser assez de temps pour trouver où cela allait se passer. Cette fois-ci, je doutais qu’il s’agisse de simple gars jouant aux dames circulaires.

Une fois en bas de l’échelle, je m’étais aussitôt mis en route vers le chemin du retour. Takeo me rejoint rapidement et me demanda si tout allait bien. J’hochai la tête en lui disant que tout allait, qu’il fallait seulement se dépêcher. Sur le chemin du retour, je lui appris ce que j’avais entendu, à propos du coup de ce soir et de la Nouvelle Aube. Nous ignorions de quoi il s’agissait, mais ça ne sonnait comme rien de bon. Mais notre priorité restait le coup planifié ce soir même. Grâce au nez de Takeo, nous retrouvâmes rapidement la trappe encore ouverte par laquelle nous étions descendu. Tout comme à l’autre trappe, une échelle montait jusqu’en haut. Une fois en haut, je me ruai vers la porte lorsque Takeo m’arrêta dans mo élan, me demandant s’il n’était pas mieux de prendre quelque preuve matériel avant de partir. Nous avions première la liste de noms, qui s’était avéré de bonne source, et puis la conversation que je venais d’entendre, mais ce n’était effectivement pas assez.

- Ouais, tu as raison. Mieux vaut jeter un coup d’œil avant de partir. Mais faisons vite, mieux ne vaut pas tarder ici trop longtemps.

Nous reprîmes chacun notre côté du petit bureau, ayant maintenant quelques mots clés pour aider mes recherches. Je remis le nez dans la bibliothèque, ne me fiant qu’au titre du document pour juger de son importance. Je trouvai un dépliant sur la Cause, par exemple, ainsi qu’un journal contenant des sortes de rapports de missions, mais je n’aurais su dire. Je décidai finalement de revirer complètement une des boites pour la remplir de ce que je jugeai important. Je rempli ma boite environ à moitié lorsque je fus interrompu par Takeo qui me demanda si j’avais trouvé quelque chose. J’avais trouvé plus que quelques papiers, j’avais une boite de papiers et de documents.

- Ouais, j’ai trouvé plusieurs documents intéressant moi aussi. J’ai même commencé à me remplir une boite.dis-je en levant la boite des mains pour la lui montrer.

Takeo me dévisagea légèrement, trouvant peut-être que j’étais aller un peu trop loin, mais je préférais avoir du matériel à leur offrir pour appuyer notre théorie. Je la remplie environ à moitié avant de finalement décider d’y aller. Nous avions déjà assez tardé comme ça. Takeo ouvrit lentement la porte, reniflant dehors pour repérer la présence de gardes. Ne voyant rien avec mon Byakugan, celui-ci confirma qu’il n’y avait que les gardes encore endormis. Nous sortîmes alors en trombe puis nous précipitâmes sur les toits. Une fois sur les toits, nous nous mîmes aussitôt à la recherche d’Akamori. Ce fut lui qui nous trouva quelques secondes plus tard, attendant sûrement notre retour avec impatience. Ce n’était toutefois pas le temps au réunion, nous avions un coup à arrêter. Nous nous dirigeâmes sans plus attendre vers le Palais de l’Hokage où nous avions d’importante nouvelle pour eux. Je gardai mon Byakugan tout au long de la route, m’assurant que nous n’étions pas suivis. Une fois au Palais, nous nous dirigeâmes directement au bureau des affaires intérieurs, qui nous avait chargé de la mission, pour leur annoncer la nouvelle.

- Hyûga Tenshi et Inuzuka Takeo au rapport, Monsieur. Nous avons ici des informations qui vont sûrement vous intéressez., annonçai-je en déposant ma boite sur le bureau. Takeo ajouta quant à lui les quelques papiers qu’il avait ramassé avec lui. la Nouvelle Aube, la Cause, ça vous dis quelque chose? Ces documents ont été collectés dans l’un des bureaux rebelle que nous avons fouillés. Vous trouvez aussi une liste d’autre potentiel emplacement de bureau similaire.

Je leur laissai le temps de tout enregistrer puis les ANBU présent prirent aussitôt la boite et disparurent. Ils ne s’attendaient probablement pas à ce que le pire soit déjà à nos portes. Je pris une grande inspiration, sentant la nervosité me gagner.

- Ce n’est pas tout, Monsieur. J’ai pu épier l’une de leur conversation et selon eux, un coup serait planifier pour ce soir. Nous ne savons malheureusement rien ni de l’heure ni de la cible. Nous ne savons seulement qu’ils vont se rejoindre dans un restaurant avec lequel ils sont familiers. Nous suspectons un dénommé « maître Ying » d’être derrière le coup, ça vous dis quelque chose?

Le conseiller resta silencieux pendant plusieurs secondes avant de sembler se souvenir de notre présence. Il nous remercia pour notre bon travaille et nous assura qu’ils allaient s’occupé du reste. Je proposai aussitôt mon aide pour la révision des documents que nous avions trouvé mais on m’assura que tout cela était déjà entre bonne main. Avec l’urgence de l’affaire, ils avaient probablement mis plusieurs effectifs déjà sur l’affaire. Je saluai donc le conseiller une dernière fois alors qu’il nous répétait encore une fois le bon boulot que nous avions fait.