Récemment, beaucoup de choses avaient changées. L'assaut des Nations shinobis, sur Haï no Kuni, envers Makka avait aboutie à une victoire certes mais pour qui ? Les ninjas qui revinrent chacun dans leur village respectif, ne revenait pas comme ils en était partis. Les traumatismes touchaient tous les shinobis qui avaient participé au démantèlement de la sordide équipe de Makka. Mon frère avait participé à cette pseudo-guerre et son retour ne fut pas de toute gaieté. Il fût marqué par les atrocités de cette guerre, il aurait surement préféré mourir las-bas plutôt que de revenir et d'être tourmenté par les âmes des défunts. Lors de son retour, il fût immédiatement conduit à l'hôpital du village, il tomba dans le coma. Cela faisait déjà deux mois qu'il était las-bas, le diagnostique des médecins ne rassurait ni moi ni ma soeur. Je tentais de lui rendre visite, dès que mon emploi du temps me le permettait mais voir mon frère dans un tel état m'étais insupportable, lui qui était d'habitude hyperactif, le voir couché jour et nuit agonisant me déprimait. Une banale matinée, je pris la décision de lui rendre visite de bonne heure. J'enfila un costume à la hâte, enfilant par la suite trois beignets dans ma bouche puis je sortit de chez moi. Je me mis en route pour l'hôpital qui se situait en centre du village, une ballade matinale, quoi de mieux pour se réveiller. Les rues du village étaient déserte, vu l'heure hâtive cela ne m'étonnait pas vraiment. Sur la route, plusieurs questions me chamboulait l'esprit, allait-t-il s'en sortir indemne ? Pourrait-t-il continuer ses activités de ninja ? Et bien d'autre question... Une pensé me traversa alors l'esprit, pourquoi avait-t-il participé à cette guerre ? Ma haine envers le système shinobi ne cessait d'augmenter et pour l'instant rien ne pourrait l'atténuer. J'arriva enfin à l'hôpital, la route m'avait semblé longue pourtant cela ne prenait qu'une dizaine de minutes. Me voilà dans la chambre de mon frère, les larmes coulent le long de mes joues. Quelle horreur de le voir ainsi, branché à des machines... Toutes les questions qui m'avait tourmentés lors de ma route avait disparues, sauf une.

- Nii... Niisan... Pourquoi ...?

Pourquoi ?! Pourquoi avait-il participé à cette guerre ?! Tout en sachant, la peine et la haine que sa mort aurait engendrée ! Pourquoi avait-il été si imprudent ?! Pourquoi avait-il été aussi idiot ?! Pourquoi protégé ce village ?! Tant de questions sans réponses, tant de questions dont lui seul avait la réponse. Je m'assis quelques minutes, mes larmes ne cessaient de couler, je posait ma tête sur son bras, espérant qu'il puisse ressentir ma présence. J'aimerais tant réentendre le son de sa voix, j'aimerais de nouveau le voir debout sourire aux lèvres... Mais pour le moment, tout ce que je constate c'est qu'il respire à peine, la souffrance se lit sur son visage... J'aimerais tellement pouvoir faire quelque chose, je me sens si... Impuissant.

Une bonne heure passé, me voilà de nouveau dans le village, je n'ai plus aucun sourire, ma tête est un chantier. Je n'arrive plus à réfléchir, que faire ? Pour le moment, dans ma situation, rien n'était possible. J'avais besoin de réfléchir, il y a bien un endroit dans ce pays dans lequel j'arrive à réfléchir mieux qu'ailleurs. Les bois qui entoure le village me sont en quelques sortes familier. Il n'est pas rare que je m'exile dans ces bois pour pouvoir respirer, être déstresser et c'est exactement ce dont j'avais besoin en ce moment. C'était décider, j'allais me promener en forêt, j'eu à peine le temps de m'en rendre compte que j'y étais déjà arriver. Cet air frais des bois, pour une raison inexpliqué me remontait le moral du moins parvenait à m'apaiser un temps. Comme à mon habitude, je m'installa confortablement dans les branches de l'arbre le plus grand de cette forêt se situant au centre. Je ferma les yeux n'écoutant que le chant des oiseaux qui me soulageait, la tension que je ressentait au village s'était subitement envolé, mais sans même que je m'en rende compte quelqu'un venait d'arriver près de moi. Qui était-ce ?

Les questions fusaient dans ma tête, j'avais beau me creuser le crâne, je n'arrivais pas à trouver les réponses. Mes yeux fixaient l'horizon, cette vue dégagé me redonnait quelque peu le sourire. Le vent frais sur mon visage avait un effet relaxant sur moi, étant tellement perdu dans mes pensées. Mon corps se mit à bouger tout seul, effectivement ma main droite vint chatouiller la cravate que je portais, mon genou gauche se plia et mon bras du même coté s'apposa dessus. L'horizon était si beau, les rayons de soleil venait éclairer la partie inférieur de mon visage ainsi que mon corps. Je souleva la tête, pour observer ce qui masquait le soleil de me taper sur les yeux et je vis une branche solitaire qui fleurissait. Bien que j'étais déjà venu plusieurs fois me reposer sur cette arbre je n'ai jamais su quel fruit donnait-il ? Tant de questions sans réponses. Le chant mélodieux des oiseaux commençait doucement à me bercer. Il faut dire qu'il est rare pour moi de me lever aux aurores. Un spectacle, voilà ce que c'est de voir le soleil se lever. La vue était magnifique, j'en étais ébloui, la brume commençait lentement à s'installer ainsi que quelques nuages dans le ciel. La première fois, c'était la première fois que je pouvais contempler cette scène. Mes yeux se fermaient doucement malgré moi, je ne voyait plus rien, je me sentais doucement chaviré dans les bras de Morphée...

Soudain, une voix vint troubler ma quiétude. La voix appartenait à un homme, j'en était sur mais je ne l'avais encore jamais entendu. Qui était-ce ? Je n'en avais pas la moindre idée et cela commençait à m'intriguer au plus haut point, j'ouvris finalement les yeux afin d'apercevoir la personne qui avait troubler ma somnolence. D'après moi la voix venait de la terre-ferme, mon regard s'orienta alors vers le sol. Je distinguais la silhouette d'un homme, un léger sourire en coin m'échappa, je n'était donc pas le seul à apprécier cette vue ? Ne voulant pas non plus troubler ma tranquillité, je ne pris pas la peine de descendre de mon arbre pour lui répondre.

- Rien de plus apaisant que ces Bois, en effet.

Reposant ma tête contre le tronc de l'arbre, je me demandais qui pouvait bien être cet homme mais disons que je n'avais pas tellement la tête à cela pour le moment.

Spoiler:

Seki Hiruzen, voilà le nom de l'homme qui avait troublé ma quiétude. Je ne cessait d'admirer le paysage qui s'offrait à moi, lorsque cet homme m'interrompis de nouveau pour se présenter à moi puis me demanda amicalement de le faire à mon tour. Il posa son sac à terre puis s'assis sur une souche d'arbre non loin de lui, attendant ma réponse surement. J'ouvris de nouveau les yeux, cette fois-ci, je pris la peine de descendre de mon perchoir pour lui faire face. En réalité, beaucoup d'éléments avaient changé en peu de temps, du haut de mon perchoir je n'apercevais que la silhouette d'Hiruzen. Une fois tombé face à lui, je me rappelais l'avoir déjà aperçu au village. Disons que ses cheveux verts ne passaient pas vraiment inaperçu dans le paysage. Sans dire un mot, je m'installa sur une souche d'arbre qui se trouvait en face de lui. Cet homme avait réussi à me trouver dans cette forêt gigantesque, sans doute un ninja sensoriel qui m'avait trouver grâce à ma signature de chakra. Je ne m'attendais pas à trouver des shinobis de ce niveau à Kumo, finalement le village est bien protéger. La nouvel régente n'a pas à s'inquiéter des intrus qui tenterait d'attaquer notre village celui-ci est entre de bonne mains.

- Satô Hayate, tout comme vous, je fait partis de Kumogakure no Satô. Je comprend votre inquiétude pour le village.

L'homme qui me faisait face m'inspirait respect, étant donné son grade plus élevé que le mien, je préférais le vouvoyer. En descendant de mon perchoir toutes les questions oubliés à propos de mon frère me revinrent en tête en un éclair. Lui qui était plus gradé que moi avait-il participé à cette guerre ? Surement. Participer à cette guerre était-il un acte de folie ou d'héroïsme ? Je n'avais que les questions en tête mais Hiruzen aurait peut être quelques réponses pour moi.

- Je me demandais... Vu votre grade... Vous avez surement participé à la guerre contre Makka. Pourquoi... Pourquoi avoir tenté la mort ?

Mon visage n'exprimait aucune émotion, je ne voulait pas pleurer devant un inconnu puis encore moins devant un Shinobi de mon village.

J'avais visé juste, le Chuunin avait bien participé à la guerre qui opposait les quatre nations à Makka. En comparaison à lui je me sentais ridicule, lui qui avait l'air d'être un fervent ninja prêt à mourir pour son pays, c'était bien tout le contraire de mon côté. Dans ce monde seul deux personnes m'étaient chers, disons que le village en lui même ne m'intéressait pas vraiment. Pourquoi frôler la mort pour des gens qui nous utilisent comme des pions dans leurs guerres ? Je ne comprenais pas, quel était leur intérêt à se battre à mort ? Si le village n'avait été qu'un champ de ruine, cela ne m'aurait fait ni chaud ni froid. J'avais déjà traversé les guerres par le passé, faire profil bas, la meilleure solution pour rester en vie dans les conflits. Lui et mon frère quel était leur but ? Décrocher une pseudo-gloire en mourant sur le champ de bataille ? Mon poing se serra, mes dents se collèrent, je ne comprenais pas. Cela m'énervait au plus haut point. Je repensais à mon frère, à l'hôpital... Hiruzen vint me couper dans ma réflexion en me demandant de quel troupe je faisait partie lors de cette guerre. Je réfléchis un temps, puis ma colère s'évanouit, je lui répondit calmement et avec autant de courtoisie que lui.

- Je faisait partis de la défense territoriale, je ne suis qu'un Genin sans expérience... Disons que pour moi c'était le meilleur poste.

Quelle était cette sensation ? Ce sentiment que portait en lui Hiruzen. Quelque chose que je ne possédais pas, la confiance ? Non, c'était bien plus... Un sentiment émanait de cet homme, quelque chose de fort... Lui qui avait affronté les atrocités de la guerre, sa ne pouvait être qu'une seule chose. Pourtant, je pensais l'avoir déjà ressentit... Le courage ! Est-ce que sous mes airs d'homme prudent et avisé, je n'étais en réalité qu'un peureux ? Nan, je n'étais pas un froussard, du moins je ne pensais pas. Les oiseaux avaient stoppé leurs chants mélodieux pour laisser place à un silence pesant. Ce silence m'était réellement pesant. Mes idées me perturbaient, étais-je réellement un froussard ? Une personne sans une once de courage ? Mon regard était vide, je me perdaient dans mes pensées. Mon poing se serra de plus en plus fort et mes dents firent de même, les larmes me montaient aux yeux.

- Hiruzen-san... D'après vous, un Shinobi qui ne va pas au front... Est-il, considéré comme... Un peureux ..?

Une question des plus idiotes surement, même si la réponse de l'homme au cheveux vert était négative. Je ressentirais toujours en moi cette honte de me sentir si... Inutile.

Je ne parlais plus, écoutant le monologue du shinobi expérimenté qui se dressait devant moi, Seki Hiruzen, Chûnin de Kumogakure no Satô. L'homme au cheveux vert accaparait toute mon attention, j'aurais tant aimé lui ressembler. Il disait que certaines personnes était fait pour la guerre et d'autre ne l'était pas, je comprenais sa vision des choses. Pour moi, c'était impossible de me battre à mort, disons que le sang avait un effet assez néfaste sur moi. Oui, la simple vu du sang permettait de me tétaniser. J'avais beau être vaillant, cette peur m'anéantissait complètement, sur le front je ne serais qu'un fardeau pour mes équipiers... Le chûnin avait raison, je n'étais pas fait pour la guerre du moins je n'avais, pour le moment, trouver la force de lutter contre ma phobie. Handicapant n'est ce pas ? Être un bon shinobi mais avoir la phobie du sang, disons que c'est quelque chose de très ironique. Un ninja ne pouvant aider ses amis ensanglanté ou même blesser quelqu'un, voilà ce qui était risible avec moi. L'homme prit son sac puis me tourna le dos, humant comme si c'était la dernière fois l'air ambiant, il m'affirma qu'il ne laisserait jamais le village devenir la réplique de la Brume Sanglante.

- Arigato... Hiruzen-San.

Mes larmes commençait à affluer au niveau de mes yeux, jamais je ne pourrais remercier cet homme qui m'avait fait comprendre ce qu'était réellement la vie d'un shinobi. Les shinobis ne sont pas des pions du gouvernements, ils ont chacun un libre arbitre bien à eux. Je me levais essuyant les quelques larmes qui commençaient à parcourir mes joues, j'étais fin prêt à m'en aller. Je pense que le chûnin m'avait compris et je ne pouvais que lui dire Merci... De me redonner espoir en ce monde. Merci... D'égayer ma journée !

HRP:

Spoiler: