Mon regard d’une couleur noisette, focalisé sur la petite fille, avait semblé s’assombrir lorsque le dénommé Froturak affirma que la mère de la gamine était décédée. Ainsi donc, la petite Usagi ne retrouverait donc pas sa figure maternelle ? Pourquoi cette dernière n’est-elle toujours pas au courant que sa maman ne reviendra jamais plus ? Peut-être la raison est-elle que la fillette s’avère tout simplement trop jeune pour affronter un choc comme celui-ci, une nouvelle qui serait probablement trop dévastatrice pour la jeune fille. Mes sourcils se froncèrent et ma tête hocha machinalement de gauche à droite, lentement. J’avais énormément de difficulté à voir où tout ceci déboucherait, où nous serions menés dans cette affaire. Mes prunelles sombres fixèrent désormais le Nukenin d’une taille gigantesque, vides d’expressions. Mes lèvres d’un rouge écarlate se pincèrent légèrement. Les évènements précédents me laissaient hésitante.

La Gamine ne devait absolument pas être blessée selon Leara et il s’avérait que je me montrais totalement d’accord avec elle. Un soupire s’extirpa d’entre mes lèvres et encore une fois mon regard marron se dirigea vers la fillette.

« Qu’allons-nous faire de toi… Mangeant son Chocolat, elle ne semblait apparemment pas se rendre compte de la situation actuelle. Probablement était-ce compréhensible. Vous savez quoi ? Oublions ce pourquoi nous sommes venus au Pays de la Foudre. Notre employeur ne sera probablement pas ravi, néanmoins nous n’avons d’autres choix que de la ramener chez elle. Après, oui, je me demande à quoi cela aura servi… M’enfin, vous avez vu les hommes qui étaient chargés de la ramener tout comme moi et je n’ai aucun doute que vous n’avez, vous non plus, aucunement confiance en eux. »

Si nous retournons la jeune fille à KumoGakure, rien ne nous affirme qu’elle y soit en sécurité. D’abord, il se montrait totalement primordial pour nous de connaitre la raison de sa fuite. Qu’est-ce qui nous dit que la dénommé Usagi a décidé de quitter le Palais du Raikage simplement pour retrouver sa mère ? À la limite, on pourrait supposer que le Kadoria ne s’occuperait pas convenablement de la petite… Il s’agissait de l’extrème, certes, cependant mieux valait s’informer davantage auprès de la dite fille d’Uriô.

M’accroupissant à la hauteur de la gamine, mes globes oculaires se posèrent sur les siens.

« Pourquoi as-tu quitté le Palais, petite ? Est-ce seulement pour retrouver ta maman ou y a-t-il d’autres raisons ? Tu l’aimes, Uriô, dis. »

Simple, mais j’espérais que ce serait efficace. Si elle refuserait de répondre, nous n’aurions d’autres options que de la reconduire directement au Pays de la Foudre. Nous ne pourrions pas nous défendre adéquatement contre les forces du village caché des nuages et j’en étais parfaitement consciente. Les deux tocards qui nous avaient affrontés n’avaient probablement pas le niveau, au contraire de ceux qui viendraient suite à leur retour au village. Le temps nous était compté.

Chibi il avait mangé la jolie rose pour qu’elle se casse pas. Il me la rendrait quand je voudrai, qu’il avait dit. Ce qui était bizarre, il était même pas lourd. Pourtant c’était lourd une rose en cristal. Moi, j’avais les yeux qui piquaient, plusieurs fois j’avais passé ma main sur mes yeux. J’avais mal. Chibi, il me disait de faire dodo. Sauf que je veux pas. Leara a dit que je verrai ma maman et si je dors, je la verrai pas. Chibi lui il fait dodo dans mes mains.

Leara m’a posé sur le sol, elle aussi elle disait qu’il fallait faire dodo. Elle avait dit ‘’fatiguer’’, c’était ce que disait Nana quand elle voulait que je fasse dodo. Elle me mettait au lit mais y avait pas de lit ici. Puis je voulais pas dormir. Mon pied frappa le sol mais aucun son sorti de ma bouche.

Leara, c’est pas une méchante ! Après la rose, elle me donnait un chocolat. Je lui fis un grand sourire alors qu’elle me demandait si c’était bon. J’aime bien le chocolat mais Nana, elle veut pas en donner souvent. Elle dit que c’est pas bon pour les dents ! Leara est pas comme Nana. Elle est encore plus pas méchante !

Mes sourcils se touchèrent alors que le drôle de monsieur, il met ses mains sur les côtés de ma tête. Moi, j’essaie de la secouer pour qu’il lâche mais il est fort, je peux pas bouger. Je suis pas contente mais je le dit pas, parce que j’ai plein de chocolat dans la bouche. Nana, dit qu’on peut pas parler la bouche pleine. C’est pas poli ! Je comprends trop ce qu’elle veut dire. Je sais juste que faut pas le faire. Alors je le fais pas. Comme ca, elle est contente et elle est pas méchante. La dame qui lance des trucs de glace, c’était une méchante mais maintenant elle l’est plus. Elle parle comme Nana et Leara. Sa voix est toute douce ! Comme les poils de Chibi.

-« Urio, c’est un menteur ! Il voulait pas se balader avec moi alors qu’il avait promis ! C’est juste un menteur ! Moi, j’étais pas contente. » L’enfant parlait d’une voix un peu boudeuse puis elle s’approcha de la brune, regardant ses chaussures vernies et une rougeur apparût à ses joues, alors qu’elle poursuivait. Sa voix n’était qu’un murmure.

-« Moi, quand je suis pas contente. Y a des objets qui volent partout ! Plein ! Y a le vase de Urio qui était sur le sol. Urio, il dit que c’est précieux. Urio, il va être méchant maintenant. Maman, elle l’était quand je cassais des trucs. Urio aussi il va l’être, il dit que c’est précieux ! » Répéta la gamine avec un faible sourire sur les lèvres, elle releva ensuite les yeux et attrapa la main de la demoiselle qui était en fasse d’elle.

-« C’est pas grave si maman est méchante. Maman, peut faire mal parce que moi, je suis vilaine. Je veux pas d’un Urio méchant ! Je préfère maman ! Je veux ma maman. Leara a dit que je peux ! Elle a dit qu’elle allait me donner ma maman ! » Expliqua la petite fille en désignant du doigt la jeune femme aux cheveux rose. Ses derniers mots avaient plus de force, un peu de crainte aussi.

Je sens mon corps trembler alors que je regarde la dame. Moi, je veux pas qu’elle me dise comme à chaque fois. Que c’est pas possible. Leara, elle a dit qu’elle avait vu maman. Je veux pas rentrer au palais, je veux juste maman. Je lui dirai que je serai plus méchante, je ferai tout bien !