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 Les pansements [Konohajins]

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Konoha
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Message(#) Sujet: Les pansements [Konohajins] Les pansements [Konohajins] EmptyMer 11 Sep 2013 - 23:59

Les Hayashi étaient des pivots dans ces moments-là. Les remparts du village étant en bois, c'était donc à eux de faire jaillir la matière première pour leur refaire une jeunesse.

Konoha se relevait difficilement de cette attaque surprise. La plupart des gens n'y voyaient aucune logique, et donc un retour au chaos. Comme si la chute de Makka n'avait finalement servi à rien, que leur ville était destinée à être la cible d'attaques sanglantes. La disparition du Godaime n'arrangeait pas les choses.

Après la réunion avec Nikkou et la Racine, Onpu avait réussi à faire la part des choses. Un peu plus éclairé sur la question que le Konohajin moyen, il avait la conviction que ce n'était qu'une phase difficile, et il était très conscient que ce n'était pas le cas de tout le monde.

Aidé par un Akimichi nommé Kuma (qui avait autrefois été son batteur), il portait de gigantesques planches de bois le long des remparts. Des membres du clan Sarutobi s'occupaient de réduire en cendre les morceaux irrécupérables, et alors qu'une unité de Hayashi unissaient leur sueur pour faire jaillir du sol de gigantesques pavés de bois, d'autres se chargeaient de les amener à bon port. Miko était là, tout en gardant un œil sur l'extérieur des remparts elle assistait le chef de chantier et les ouvriers en dressant de gigantesques flèches composées d'essaims de moucherons qui faisaient du sur-place. De nombreux travailleurs trouvaient cela répugnant.

Kuma et On' posèrent leur pavé à terre pour se reposer. Une minute, pas plus, pensa-t-il.
Pourtant, un des chefs du chantier vint à leur rencontre.

- Au boulot, chiffes molles.

Kuma, pas fatigué pour un sou, prit un air gêné. C'était les bras d'Onpu qui flanchaient, pas les siens.

- Y'a plus le feu, « chef », fit le luthier, essoufflé. Une minute, c'est tout.

- … au fond t'as raison. Dégage, on a pas besoin de toi.

Interpellé par cette remarque piquante, il tourna des yeux un peu outrés vers le chef de chantier. Un grand maigre avec des Byakugans, une grande cicatrice en travers du nez.

- T'as beau être « Sennin », c'est hors de question que t'aies droit à un régime de faveur. Tu reprends ce pavé, ou tu t'arraches, c'est toi qui vois.

On' regarda autour de lui. Des dizaines de travailleurs prenaient leur pause, certains l'avaient commencée depuis près d'un quart d'heure. Ce type avait beau être un Hyûga, il n'avait pas l'air d'avoir les yeux grand ouverts...

- Si vous avez un problème, on peut en parler tranqui *ffhuh*

C'est de justesse qu'il esquiva la paume agressive du Hyûga. Il fit une pirouette en arrière puis un bond de quelques mètres pour s'en éloigner.

- Un problème ? Ouais, c'est toi le problème, lâcheur !!!

- Calmez-vous...

- Où t'étais pendant l'attaque, hein ? Se permit un travailleur à proximité. « Monsieur le luthier » protégeait ses bôôs instruments, peut-être ?

- Tu parles, il était sûrement en train de changer la couche de son bâtard de fils...

Il se contenta de serrer les poings et de se mordre la lèvre. La violence n'aurait fait qu'empirer les choses. Les Konohajins voyaient autrefois en lui un ange gardien ; passée cette défaite cuisante, il n'était plus qu'un ange déchu, incapable de protéger ses remparts, et incapable de les reconstruire.

- Je défendais le centre-ville, répondit-il avec lassitude.

- Le centre-ville était sous contrôle, c'était les remparts qu'il fallait surveiller. Hokage-sama a été capturé !!!

- Et alors, j'étais sensé faire quoi ? Rattraper le malfaiteur, lui coller deux claques et ramener Daïki dans son berceau, c'est ça ?

- Tu as bien collé deux claques à Makka, pourtant !

- Je ne l'ai pas vaincue...

- AHA !! C'est un aveu !!!

Quel abruti. Il ne l'avait même pas laissé finir sa phrase. « Je ne l'ai pas vaincue tout seul », voulait-il dire.
C'en était trop. On' bondit sur le pavé de bois pour se placer au dessus de la plupart des têtes du chantier, et hurla en amplifiant volontairement sa voix.

- KONOHAJINS !!!

De nombreuses têtes s'étaient déjà tournées vers le conflit, mais Onpu venait d'attirer toutes les autres.

- Ne vous laissez pas perturber par la situation ! Nous nous redresserons quoi qu'il arrive !

- Hokage-sama est mooort ! Rugit une voix une vingtaine de mètres au loin.

- Non, il est juste porté disparu, et je vous promet de le retrouver. Cela prendra des mois s'il le faut.

- Et qui gérera le village pendant ce temps ?

Troublé, Onpu mesura l'importance de cette réaction. Certains voyaient donc en lui un leader, lui qui n'avait pas l'ombre d'une expérience en politique.

- Le Sandaime sera parmi vous.

- Le Sandaime est un TRAÎTRE !!!

Des réactions similaires retentirent dans l'assemblée. Personne n'allait laisser Nikkou reprendre officiellement son poste, car personne ne connaissait les réelles circonstances de son départ; dans sa destruction, le conseil avait réussi son dernier mal, à savoir ruiner l'image du Sandaime. Onpu aurait voulu leur expliquer, mais c'était tellement dur. Si seulement Maïka avait été dans le coin pour l'épauler dans son discours et compenser son éloquence approximative...

- Avez-vous donc oublié tous les enseignements que Suguato nous a laissé ? VOUS êtes votre propre Hokage !

- Ah ouais? Et il est où ton Suguato maintenant, hein? Tocard!

L'évocation du nom du Yondaime fit grimacer les uns et rire les autres. Au final, ils étaient très peu à avoir compris.
Miko s'était rapprochée, et jugea bon de mettre son grain de sel.

- Redescends Onpu, tu te rends ridicule. Ils n'ont pas tort. Daiki n'est qu'un nom de plus à rajouter à la longue liste des Hokages qui ont failli à leurs devoirs. Suguato était un traître. Nikkou, un bon à rien.

Elle se tourna vers la falaise où étaient gravés les visages géants des trois premiers, et après un soupire sonore, s'exaspéra publiquement de plus belle:

- Il faudrait penser à effacer leurs visage. Au moins, heureusement que Suguato a eu la bonne idée d'épargner son faciès au flanc de la montagne...

Le luthier eut alors la terrible impression de perdre son temps, et pire encore de le faire perdre à tout le monde.

Citation :
RP ouvert à tous les villageois!
(Valentin m'a autorisé à faire parler sa Miko, les paroles viennent de lui)


Dernière édition par Myakudou On' le Mer 18 Sep 2013 - 4:34, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Les pansements [Konohajins] Les pansements [Konohajins] EmptyJeu 12 Sep 2013 - 19:23

Moi j'avais rien à faire, hein ! J'avais niqué l'autre abruti de pompier et puis c'tout ! D'où on m'obligeait à passer les outils à un débile profond, là ?! Ouais nan, ça m'a saoulé, il pouvait toujours aller se faire mettre une racine ! Oh et puis y'avait toujours les blaireaux qui se balançaient des "Ouais pour le bien du village", que dalle, ouais ! Chui pas maçon, moi je suis shinobi, et Streamwalker de surcroît !

Evitant au mieux les quelques bons ouvriers qui le réprimandaient, Suiatsu des rivières se fraya un chemin à travers le chantier géant qu'était devenu Konoha pour aller trouver son mentor qu'il avait apperçu. La place du Myakudou dans le village lui permettrait forcément d'obtenir une dispense afin qu'il se concentre sur son devenir de légende. Nous dirons qu'il arriva au meilleur moment. "T'étais où", "Lâche", "Menteur", etc... La rapidité de son cerveau lui permit de monter sur un bout de mur une fois l'altercation terminée.

-Non, le Godaime n'est pas mort !! Je l'ai juste congédié pour cause de mauvais résultats à ses entraînements !!

-Mais ta gueule, avorton !

- OH !! Et non, Onpu n'a pas tué Makka !!! C'EST MOI !!
Une pierre. Une ruade. Le Streamwalker était à présent à terre, aux prises avec un épais shinobi.

-Eh mais lache-moi là putain d'ta maman !! Il rendait les coups qu'il recevait au fil des mots. Eh comment j'vais t'niquer !!

-Quoi ma mère ?!

-Ouais ta mère elle me rend l'argent que j'lui donne pour voter pour moi !! Il s'arrêta de frapper et ouvrit grand la bouche. BOUHAHAHAHAHAHA comment j'tai niké !

Les deux "hommes" se firent séparer. Suiatsu, le visage en sang, continua ses assauts verbaux tandis que son opposant bouillait de rage, faisant peser se force physique pour enfin se débattre et charger le petits corps que l'on trainait à terre. Non content d'être entravé par son sauveteur, Suiatsu, à la vue du sanglier qui se ruait sur lui, continua à lancer les pires insultes que la langue ait créé.

La tension qui gagnait peu à peu le village débordait en véritable dépression. Les larmes de la Feuille commençaient à couler, laissant ses enfants dans l'obscurité de la culpabilité, su soupçon, de la colère et de la frustration. La violence dont faisaient preuve les Konohajins était significative d'un peuple dans la souffrance du manque de repères, d'un peuple réduit à l'état d'enfant sans parents se débrouillant avec les moyens les plus caverneux offerts à l'Homme. Cette violence, elle traduisait l'absence totale de structure, l'explosion des sentiments, la détresse d'une nation.

Lorsque nous en vînmes aux kunais, on nous stoppa pour de bon. Cette saloperie de merde était mort !

-Moi j't'OS !!

Putain ! Mon entrée triomphale venait d'être discréditée par un bouffon d'gras du bide ! Sans doute un Akimichi... pour frapper aussi fort...

-C'est le disciple du luthier à ce qu'on raconte...

La situation pourrirait vite...
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Message(#) Sujet: Re: Les pansements [Konohajins] Les pansements [Konohajins] EmptyJeu 19 Sep 2013 - 1:39


Comme tout le monde, je devais mettre la main à la pâte. L’attaque que le village avait subie l’avait laissé comme une ombre d’elle-même,  reflétant bien le moral des Konohajins. Tout s’était déroulé si vite, nous n’aurions rien pu faire. En fait, je pense que nous pouvions nous compter chanceux que les dommages que nous ayons essuyé n’étaient pas plus importants. Tout ça pour dire que je me retrouvais, en cette journée fraîche d’automne, du côté des remparts où tout le monde s’entraidait pour les rebâtir. Nous ne ferions pas long feu si nous laissions nos remparts dans un tel état. Pour la cause, tout le monde était rassemblé et on tirait profit au maximum des talents de chacun. Comme on tirait profit de la maîtrise du Mokuton des Hayashi pour nous fournir en bois, la force brute des Akimichi nous aidait à transporter tous les matériaux. Quant aux Inuzuka, dont j’étais l’un des rares représentants, je m’affairais là où on avait besoin d’aide.

Parce qu’on n’avait pas vraiment besoin de l’aide d’Akamori, enfin ça serait plus juste de dire qu’il ne pouvait malheureusement pas faire grand-chose, ce dernier se contentait de marcher à mes côtés, m’accompagnant dans les diverses tâches que je faisais. J’aurais bien aimé qu’il puisse m’aider un peu, cela aurait alourdit ma tâche de travail, mais les chiens ne sont pas très utiles dans le domaine de la construction… Parfois il allait se promener, allant fouiner un peu partout pour voir ce que les gens faisaient, mais il n’allait jamais bien loin. C’est justement lorsqu’il mit un peu plus de temps qu’à l’habitude pour revenir que je me détournai de ma tâche actuelle. Ce n’était pas son genre de disparaître comme ça, je jetai donc un regard circulaire afin de trouver une boule de poil écarlate. Caché à travers une foule qui commençait à grossir, cela me prit deux coups avant de l’apercevoir. Intrigué, j’allai rejoindre mon ninken qui s’était assis aux premières loges pour ce qui semblait être une altercation.

Jouant un peu des coudes, pour me rendre jusqu’à lui, j’arrivai à rejoindre Aka devant et pus enfin voir de quoi il en retournait : un Hyûga, que je reconnus par ses pupilles, semblait invectiver un autre shinobi, que je reconnus rapidement. Il s’agissait de Myakudou Onpu, un des shinobis les plus célèbres de Konoha s’il n’était pas le plus connu. Tout le monde savait qui il était, celui qui avait aidé à la mort de Makka. Pourquoi lui cherchait-il des noises? N’était-il pas celui qui avait vengé le village après l’attentat de la Gogyou? Je n’étais pas encore arrivé, mais ça aussi tout le monde en avait entendu parler. C’est alors que la conversation s’envenima et que d’autres travailleurs parmi la foule commencèrent à joindre leur voix à l’Hyûga. Ces derniers l’accusaient de ne pas avoir été là pendant l’attaque, malgré ce que le Sennin leur disait. C’est l’apparition d’Aburame-sensei qui calme les ardeurs de tous, rabrouant Myakudou-san et leur apportant une vision bien cynique des différents Hokage à avoir dirigé la Feuille.

J’assistais à toute cette scène dans un silence de mort, comme la plupart d’entre nous. Rares étaient-ceux qui voulaient s’interposer dans ce qui avait tout l’air pour devenir une bagarre générale. Comme de fait, à peine pensais-je à cela qu’un jeune garçon d’environ mon âge se frayait un chemin à travers la foule et commença alors à raconter des âneries. J’ignorais si son but avait été de détendre l’atmosphère ou s’il pensait réellement ce qu’il disait, mais les choses virèrent aussitôt au vinaigre comme je l’avais craint. Tout à coup, je me retrouvai face à une vraie baston, qui heureusement fut rapidement tué dans l’œuf. Les principaux concernés furent séparés et éloignés l’un de l’autre pendant qu’un semblant de calme retombait sur la foule. Cependant, j’avais le mauvais pressentiment que ce n’était que le calme avant la tempête. Même si je n’étais qu’un inconnu, je devais essayer de rétablir la situation; nous avions mieux à faire que de s’entretuer!


-Non, mais vous avez pas fini!? criai-je par-dessus le brouhaha. En entendant ma voix monter d’un cran, Akamori se redressa et grogna légèrement. Regardez autour de vous un instant, ne voyez-vous pas que nos efforts devraient aller quelque part d’autre que dans nous sauter au cou?

Je me tus, ayant passé mon message, et Aka se rassit à mes côtés. Il savait qu’à chaque fois que je haussais le ton c’était parce que j’étais de mauvaise humeur, alors il prenait aussitôt une attitude menaçante Et, la plupart de temps, cela calmait les ardeurs de mes interlocuteurs, à savoir tous les autres shinobis dans ce cas-ci. Notre priorité devait aller dans la reconstruction du village, nous ne pouvions pas laisser le village dans cet état. Qui sait quand la prochaine attaque allait nous tomber dessus?
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Les pansements [Konohajins] Les pansements [Konohajins] EmptyVen 20 Sep 2013 - 14:48

Les jours qui suivirent l'assaut furent éprouvant pour tous, autant moralement que physiquement. Tous avaient perdu des proches, leur gagne-pain, ou parfois même leur espoir en l'avenir. Qui pouvait les en blâmer ? Personne n'avait vu venir cette attaque massive sur Konoha, pas plus que l'on en comprenait les raisons. Le temps hélas n'était pas à la compréhension : en ruine, le Village devait être rebattit. Les premiers jours furent consacrés aux morts, autant pour faire le bilan des pertes que pour évacuer les nombreux cadavres avant qu'ils ne pourrissent, et soient à l'origine de nouvelles épidémies dont personne n'avait besoin maintenant. La suite se concentra uniquement à redresser le Village. L'Arbre qu'était Konoha avait été coupé, mais ses racines devaient prouver qu'il pouvait encore renaître. Même plus que pouvoir, c'était une nécessité. Pas seulement pour la puissance militaire qu'il représentait, mais aussi pour le bien de tous ses habitants, tristes victimes de l'échec de leurs protecteurs.

Comme beaucoup d'autres, Natsuki, s'était battu durant cette nuit sanglante, et en portait encore les marques. Il s'était vus coincé dans l'hôpital débordé à cause de ses blessures, mais n'espérait qu'une seul chose : sortir. Il avait survécu, et son pronostic vital n'était plus engagé. Il ne se sentait plus que comme un poids, un lit inutilement occupé alors que beaucoup s'activaient dehors. A la première occasion, il avait quitté sa chambre blanche pour aller où devait être sa place maintenant : à la reconstruction de son Village. Dans son état, il n'avait pas pu s'acquitter des tâches les plus physiques, notamment pour le transport de matériel sur les remparts, l'un des endroits les plus touchés. Aussi il s'était limité aux travaux délégués aux femmes et aux enfants, principalement dans l'aide à la personne. Ce n'était peut-être pas grand chose, ni même concret, mais se relever après  un échec ne se limitait à reconstruire des murs. Le peuple avait aussi besoin que soit entretenu l'espoir et la confiance, que la Flamme de la Volonté pour laquelle s'étaient battu les précédents Hokages continue de brûler. Aussi faible soit-elle, elle ne devait juste pas s'éteindre : car c'est à ce moment que Konoha serait considéré comme définitivement perdu. La fin d'un idéal, et l'avènement de nombreuses nouvelles guerres par les autres nations pour conquérir le pays. Un avenir que Natsuki ne souhaitait pas, mais qu'il devait malgré tout envisager, si le pire des cas venait à se produire.

Alors qu'il portait des seaux, il entendit une dispute éclater, comme il en avait entendu de nombreuses ces derniers jours. Le nombre impressionnant s'expliquait facilement, mais c'était la première fois qu'il voyait l'une d'entre elles concerner une des légendes en chair et en os de Konoha. Une dispute très virulente, qui n'aurait sans doute jamais germé autrement, dans un environnement sain. Mais le Village de la Feuille était loin de l'être, en proie au chaos. Les villageois et les shinobis, personne ne comprenait pourquoi cette attaque, comment avait-elle pu se produire. Face à tant d'incertitudes et de doutes, ils avaient besoin d'un coupable. Ils avaient besoin d'un responsable pour accepter la situation catastrophique dans laquelle ils étaient malgré eux désormais. Un moyen de défense psychique on ne peut plus naturel chez l'être humain. Mais même s'il le comprenait, Natsuki ne parvenait pas à le justifier. Konoha avait besoin plus que jamais que ses habitants, militaires ou non, restent soudés. Mais maintenant que le Village avait été décapité par la disparition de Daiki, la foule était perdue. Elle avait besoin de quelque chose contre lequel crier sa rage et son désespoir. En trouvant contre quoi s'opposer, elle pouvait à nouveau se sentir unit en partageant un sentiment commun avec les autres, trouver un but et une motivation dans laquelle investir son énergie. Il semblait impossible que cette cohésion puisse se faire sans le sacrifice de certains. Et quelle meilleure victime que l'un des héros de Konoha ? S'en prendre à Onpu ne rendait que la situation plus perverse au sens de Natsuki. Comme il était facile de s'en remettre entièrement à quelqu'un, puis ensuite l'accuser lorsqu'il échoue. C'était sans doute là le triste destin des héros de guerre, être admirés par une foule qui n'attend qu'une chose : leur déchéance.

Peut-être que Onpu l'avait comprit aussi. Son cri avait-il un autre but que celui de faire appel au bon sens de la foule anonyme pour qu'elle reste soudée dans l'effort, quitte à en faire de lui le martyr nécessaire à la cause ? Pour l'héritier Nara, cela évoqua tout autre chose, l'émergence d'un nouveau leader. Les situations de chaos étaient propice à ce genre d'avènement, et c'est ce qui était d'autant plus regrettable. Elles offraient des voies d'accès directes au pouvoir, acceptées dans la précipitation par un peuple souvent aveuglé par son sentiment du moment, et aisément manipulable. Le meilleur comme le pire pouvait résulter, pour des conséquences bien trop souvent irréparables. L'Histoire ne pouvait qu'être d'accord avec lui.

Bien qu'il ne pouvait tout entendre, Natsuki sentait la foule s'embraser autour de lui, où se mêlaient tous les avis. Une guerre allait peut-être se livrer avec des mots aujourd'hui, des paroles que beaucoup ne voulaient pas entendre. Un guerre qui pouvaient rapidement en venir aux armes si elle n'était pas gérée d'une main de maître. La situation allait de mal en pis. Konoha parviendra-t-il vraiment à se relever ? Le genin tatoué voulait y croire de tout son être.
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Message(#) Sujet: Re: Les pansements [Konohajins] Les pansements [Konohajins] EmptyMer 25 Sep 2013 - 1:24

LES PANSEMENTS



    Ce matin, le ciel arborait une couleur de vomi de chat.
    Assez nauséabond pour te faire baisser les yeux, ce panorama saumon ne te rappelait que de trop quelle fut ta place lors des dernières semaines. Les Hyôs n'étaient plus des guerriers. Ils s'étaient planqués comme des rats, attendant que l'heure tourne.

    Mais et si l'heure ne tournait pas ? Et si elle stagnait éternellement, aux crochet d'une volonté impropre à la votre ?
    Et si. Et si. Et si.

    Que d'hypothèses qui ne faisaient que confirmer une unique chose : tes pensées fusaient, bien trop vite pour que ton faible esprit ne puisse les contenir. Alors qu'en était-il des autres ? Qu'advenait-il du peuple, alors que tu demeurais pieds et poings liés à ce nom, ce clan, cette métaphore enchaînées. Scellée à un faux destin, tu scrutais, impassible et pour la première fois depuis plusieurs semaines, un village qui se relevait tout juste.

    Tu dors, tu te réveilles, Konoha ?

    Cette léthargie fut brisée par un appel déterminée. Une voix que tu connaissais déjà, et à laquelle tu répondrais volontiers.
    C'était l'occasion pour toi de justifier une sortie, de t'investir à ta manière, sans que ton clan ait son mot à dire. Au fond, tu les respectais, profondément, mais ils avaient vieillis, et la vieillesse les avaient rendus amers de toute cette vie. Une aigreur qui empoisonne les cœurs, assèche la volonté.

    Sans surprise, ton regard croisa celui d'Onpu. Il ne sembla pas te remarquer, pas tout de suite. Tu savais te rendre discrète quand il le fallait. Assez pour qu'on ne te surprenne pas en train de slalomer entre les hanches, jouant des coudes dès que cela était nécessaire. L'enfant que tu étais ne payais pas de mine, mais rien ne pourrait t'empêcher de parvenir jusqu'aux premières loges. Sans réellement comprendre pourquoi, tu ressentais ce besoin d'être à l'écoute de cet homme, d'entendre ce qu'il avait à dire.

    Tu te surpris encore plus à dévisager les personnes qui te semblaient un poil impertinentes envers le Senin.

    De quoi, d'où ? C'est quoi leur problème ! C'est quoi ces accusations alors qu'ils n'ont pas étés plus utiles que lui. C'était quoi CA ?
    CA, ça ressemblait à une bande d'idiots, submergés par le chagrin, la peur et le doute. Des gamins pas capable de mettre ce genre d'émotions de côté, afin de raisonner avec clairvoyance.

    Traître. Bon à rien. Bon à rien. Bon à rien.

    La dernière phrase d'une parfait inconnue résonna dans ta tête à maintes reprises. Tes lèvres se pincèrent.

    T'as qu'à faire mieux, si t'es pas contente.

    Et voilà, tu mangeais tes mots, ravalait ton calme.
    Avant que ton tempérament ne l'emporte, et que tes paroles ne scindent l'ambiance, une deuxième voix interpella ton attention. Avec cette allure, ces aspects criards, cette folie débordante, pas de doutes, il était ton pseudo-équipier. Pseudo, car tu étais loin de saisir toute l'étendue de son monde imaginaire. Il beuglait, comme à son habitude, mais rien de cohérent ne parvint jusqu'à toi.
    Un troisième encore, trouva judicieux de recadrer tout ce beau monde en ciblant les objectifs principaux. La reconstruction.

    Et il n' avait pas eut tord de le faire.

    Tes bras se croisèrent sur ta poitrine.

    - Quand on peut pas gommer, on redessine par dessus, ou on change de page, songea-tu à voix basse.
    C'était ainsi que tu le concevait. Il ne fallait pas se précipiter dans la défaite, car celle-ci n'existait qu'une fois acceptée par notre pensée. Donc non, ce n'était la fin. Un jour on gagne, un jour on perd. Mais Konoha est loin d'avoir perdu la guerre. Un seul arbre, plusieurs feuilles, ce n'était pas terminé.
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Konoha
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Message(#) Sujet: Re: Les pansements [Konohajins] Les pansements [Konohajins] EmptyDim 29 Sep 2013 - 6:17

Le marcheur de rivières ? Lui ici ? Pourquoi, nom du renard à neuf queues !

De toute sa hauteur, le luthier put assister à cet affront affligeant et cette innommable provocation dont fit preuve son disciple. Il osa à peine regarder, conscient que des gens faisaient le nécessaire. Hésitant à feindre l'indifférence, il se décida finalement à intervenir pour condamner ce genre de comportements, mais c'est un Inuzuka rouge de cheveux et de chien qui lui ôta les mots de la bouche.

L'attention se décentralisait de lui, pour son plus grand bonheur. Au fond, être au devant de la scène ne lui plaisait pas vraiment, et il estimait l'avoir fait plus par nécessité qu'autre chose. Il dut cependant remarquer que de là où il était, il avait une vue imprenable sur la diversité des réactions des gens, et un axe d'observation globalement plus objectif. Eux le ne voyaient déjà plus alors qu'il ne les voyait que trop bien.

Les plus matures avaient eu la présence d'esprit d'intervenir pour limiter les dégâts, mais d'autres restaient en retrait, bras croisés, comme des spectateurs. Parmi ceux-là, On' reconnut le chûnin que Maïka lui avait décrit : un jeune gaillard aux cheveux d'argent et avec ce qui s'apparentait à des motifs tribaux tatoués sur le bras. Il avait eu son rôle à jouer pendant l'attaque, et la Haruno lui accordait une attention toute particulière. Quant au luthier, la première impression lui donna à la fois l'image d'un garçon discret et prudent - probablement un peu trop - et celle d'un shinobi à l'aise, pleinement conscient de tout ce qui se passait autour de lui. C'était un profil à garder à l’œil.

Quant à Rena, il avait aperçu l'éclat de sa chevelure rouge dans la foule, mais n'avait pas pris le temps de stabiliser son attention sur elle. C'est pourtant avec une précision professionnelle qu'il perçut sa petite phrase presque chuchotée. Son timbre, sa diction avait immédiatement frappé son attention dans le brouhaha d'indignation et de murmures. Ses oreilles se montraient parfois rapporteuses malgré elles. Elle avait encore cette vision très imagée des choses, ces métaphores très personnelles, témoignant de sa maturité.

Des réactions composites qui lui donnaient l'impression agréable que Konoha était composé d'éléments très différents et très complémentaires les uns les autres. Les fougueux, les cyniques, les altruistes et les rageux ; tous finissaient par se compenser mutuellement pour faire tendre la situation vers un nouvel équilibre. L'attention était toujours focalisée vers ce noyau humain, mais la plupart des gens avaient repris leur activité, tournaient simplement la tête en passant. On' sentait son assurance lui revenir, imprégné de toutes ces volontés du Feu aux allures très différentes.

Alors il décida de montrer l'exemple, descendit du bloc de bois et invita en quelques signes une poignée de villageois à l'aider.
Le chef de chantier l'interpella.


- Pas si vite, Luthier. Ne crois pas t'en tirer aussi facilement...

- J'amène ce bloc à bon port, et je m'arrache d'ici, t'inquiète. Je ne suis pas fait pour le bâtiment, je finis ça et après je retourne faire ce que je sais faire.

- Tailler des banjos ?

- Trouver notre chef.

- Et si tu le trouves pas ?

- Je le trouverai.

- Et si vous le trouvez mort, Onpu-sama ?

- Alors je ramènerai des réponses.

Et si.
Il arrêta de répondre, fit signe à ses camarades de soulever le bloc et se mit en route vers le rempart.
Toutes ces questions convergeaient vers l'anticipation du pire cas possible. Onpu était conscient qu'il risquerait d'être propulsé dans les hautes sphères du kageïsme à son retour de la chasse, mais il lui paraissait à la fois inutile et désagréable d'y penser. Il lui fallait se consacrer exclusivement à ce qui allait suivre.

A celui qu'il allait suivre.
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Message(#) Sujet: Re: Les pansements [Konohajins] Les pansements [Konohajins] EmptyMar 1 Oct 2013 - 0:55

Etait-elle la seule mature ici ? Entre les discours flamboyants du Myakudou, le rabrouement des uns, les illusions enfantines des autres, seule elle avait eu la bonne idée de faire redescendre le luthier de son promontoire en douceur ? Peut-être un peu sèche, il lui rappelait un enfant qui aurait voulu se donner plus d’importance qu’il n’en avait en réalité. Sa participation dans la défaite de Makka lui avait-elle monté à la tête ? Peut-être. Que de peut-êtres… Il n’était habituellement pas du genre à se mettre en avant. Un progrès ? Pour un chef d’une unité secrète il attirait bien trop l’attention. Mais l’attention il en avait été victime depuis un bon bout de temps. Depuis que ses aptitudes de ninja avaient été prouvées à vrai dire. Si seulement il continuait à s’affirmer de la sorte …

Pourquoi ne descendait-il pas ? Il avait déjà fait un pas en avant, pas besoin de s’exposer davantage à la critique des autres qui pourrait le déstabiliser. Comique comment un comportement méprisant de sa part cachait en réalité un souci pour la personne du Myakudou. Voilà déjà que les premières remarques désobligeantes parcouraient la foule. Quelle idée de se défendre derrière un personnage aussi impopulaire que le Yondaime. Même si Suguato avait eu son moment de gloire, sa disparition soudaine et vivement critiquée n’avait pas du goût de tout le monde. Et elle la première, elle l’avouait sans complexe. Mais le mal était fait. Déjà le Genin légèrement retardé qu’Onpu avait eu la bonté de prendre sous son aile commençait à se faire entendre. Le luthier ne lui apprenait donc rien ? Pas même quand il fallait faire profil bas ? Au moins c’était vers lui que bon nombres de regards noirs et agressifs s’étaient détournés, mais à son grand malheur même pas sûr qu’il s’en soit rendu compte au vu du début de bagarre qu’il venait de provoquer. Dégageant une nuée d’insectes entre les deux protagonistes le temps que des mains plus fermes les éloignent l’un de l’autre, l’Aburame toisa le plus grand et le plus qualifié des deux shinobis. Le gamin avait ça comme excuse qu’il était dans son monde, mais quelle excuse avait l’autre ? Elle avait passé la journée à faire les panneaux de signalisation à assister le maître du chantier, la jouer moralisatrice la réjouissait intérieurement plus que d’habitude.

C’est Takeo qui la ramena à la réalité comme sûrement bon nombre de shinobis dont les nerfs commençaient à flancher comme les siens probablement, s’ils ne l’avaient pas déjà comme cet Akimichi. Il n’y avait pas à dire la jeunesse était bien naïve et optimiste. On le voyait à leur visage ils partageaient les idées du jeune Inuzuka à qui elle avait appris un vulgaire tour de passe-passe il y avait de cela maintenant quelques temps. Se tournant vers Onpu, Miko eut la ‘‘bonne’’ surprise de voir le même élan de clarté briller dans l’œil de son jusqu’à présent chef si effacé. Il n’y avait pas à dire, ce musicos ne perdait jamais son nord. Toujours à bailler aux corneilles, souvent ailleurs, cependant il n’avait de cesse de vouloir améliorer les choses. Il était talentueux, mais niveau charisme, avait encore un long chemin à parcourir. Avec le temps et un peu d’aide de la part de Maïka parviendrait-il à s’endurcir et à s’affirmer à la hauteur de ce qu’il valait. Des expériences il en avait connu bien plus que bon nombre de shinobis ici autour de lui, mais il n’avait jamais eu cette capacité à s’en revêtir. Ça viendrait. Quand le poil lui pousserait du menton.

- Alors je ramènerai des réponses.

Soufflée, l’Aburame ne bougea pas, ses yeux légèrement écarquillés derrière ses verres teintés. Il semblait sûr de lui. Peut-être plus que jamais. Même lors de son départ pour le combat sur l’île des cendres il semblait plus victime de la guerre qu’élément phare. Il murissait à vue d’œil. Tous les préjugés qu’elle avait accumulé sur lui s’estompaient progressivement au fur et à mesure qu’il se faisait une place à Konoha. De gamin talentueux à chef en devenir, il avait passé un nouveau cap à ses yeux. Mais cela plutôt brûler vive que de l’avouer. Elle n’avait déballé le fond de ses pensées qu’à une seule personne dans sa vie, et même si elle tendait à placer de plus en plus sa confiance dans les autres, elle était loin de s’épancher sur chacun de ses ressentis.

- Prend soin de toi Onpu.

Il y avait peut-être trop d’ondes positives dans le timbre de sa voix. Quelle honte pour celle qui se faisait passer pour la matriarche glaçon de la Racine.

- ALLER TOUT LE MONDE, RETOURNEZ AU TRAVAIL.

Haussant la voix, ce qui ne lui ressemblait pas habituellement, elle s’était néanmoins à nouveau replié sur elle-même, dressant un mur entre elle et le monde extérieur, effrayée qu’on découvre qu’elle n’était pas aussi rabat-joie que ce qu’elle voulait faire croire. Fléchant les différentes directions au cas où on ne l’aurait pas compris, elle se promit de récompenser ses insectes d’une manière ou d’une autre pour l’effort qu’elle leur demandait et le ridicule des situations auxquelles ils se livraient. Où était cet Hyuga, râleur de première, il avait intérêt à reprendre du service sinon elle l’assommerait dans un coin et prendrait ces fichus plans. Elle avait beau être kunoichi, elle était probablement aussi capable que lui.
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