Spoiler:

Cette fois, c’était dans un petit estaminet du village de la brume que l’on m’avait remis la missive qui m’annonçait mon départ pour une mission extrêmement périlleuse, classée de rang S. Ce n’était pas ma première, les missions à haut risque, ça me connaît. Nonobstant, cette sacerdose avait un arrière goût anormal, inusité. Le billet lègerement froissé que je tenais à la main relatait un phénomène à la pointe de l’effraie et de la science fiction. Mais ce trucs, ça ne me faisait plus peur. Ces petits contes, ces mystère dantesques qu’on s’amusait à narrer aux enfants, et qui laissaient un déplaisant arrière goût monstrueux et atroce, je n’avais pas connu. Pour moi, tout se résumait à « a+b=x » Rien d’autre n’entrait en compte, tout était à la limite du probable et du normal, mes seules croyances spirituelles se résumant à mes accoutumances religieuses et mon loisir astronomique, à ma lecture de l’espace. Le reste ? Des rodomontades.

Néanmoins, j’avais changé. Plus une volonté personnelle, mon désir de vivre ma vie, j’avais compris que le monde ne s’arrêtait pas à dieu et « a+b ». Le monde est beaucoup plus grand, plus mystérieux, et puis il y’a ces énigmes que l’érudit ne peut atteindre. Ces énigmes que l’on peut comprendre en ressentant. Aujourd’hui, je buvais au bistrot, discutant avec deux trois rencontres que je me faisais par ci par là, je parlais avec eux de tout et de rien, je m’efforçais de m’éloigner le plus de cette sombre et vide pièce, ou régnait le silence. Le même silence qui s’était propagé dans toute la maison. En ce qui concerne la susnommée mission, elle parlait, pour faire bref, d’une série d’agressions mortels qui se répercutaient entre le village de la feuille et celui de l’hydrométéore. Une sombre chaîne de sanglants homicides. Nombre de suspects sont identifiés, mais rien n’est concret, cependant, deux des principales cibles sont les suivantes : Un scabreux savant fou pseudo eisenin à la légère manie perverse, un mélange entre la pédophilie et l’homosexualité. Il a du être élevé parmi les pandas, ou dans une production de marijuana, ce n’est pas possible autrement. Le potentiel assassin se terre au pays de la cendre... Le pays de Makka. Mon poing se serre légèrement. Encore elle, elle est partout, mais elle ne fait pas parler d’elle. Elle va agir, dans l’ombre, sous peu. Elle, ou quelqu’un d’autre. Ils sont nombreux à vouloir le sang, la puissance. Et bientôt, tout va changer. Je le ressens, mon globe oculaire en trépigne d’impatience...

Il y’a aussi ces deux ombres. Des pseudos fantômes qu’un témoin miraculé à vu, même si ce dernier se trouve en ce moment même en hôpital psychiatrique, après qu’on l’eut trouvé baignant dans une marre de sang. Morbide... Je me levais, payant l’addition, restant tout à fait impassible. Je n’étais pas du style à être effrayé, ni à m’inquêter pour un rien. De plus, j’allais être accompagné de deux juunins d’assez haut niveau, même si je ne suis pas du genre à attendre l’aide des autres. En plus, il y’a un senseur parmi eux, celui de konoha. Qui sait, si on sympathise, pourquoi ne pourrait pas il m’insuffler mon bonheur d’autre fois, cette capacité à sentir, percevoir, prévoir, entendre... Cette particularité qui me manque tant...

Un lèger vent d’automne me frappa lorsque je sortit, une légère brise placide et calme, dans ton apaisant. Ce genre de brises qui me mettait à l’aise, me revigorait constamment. Légèrement pensif à la stratégie à adopter, je me dirigeais vers notre lieu de rencontre, retrouvant mon comparse de besogne d’orées et déjà sur les lieux, près à partir. Ce dernier se présenta sous le nom de Yuuki Setsuna. Soit. Je n’ai pas pris le temps de fouiller dans ses dossiers, et puis je n’en ai que faire de sa vie. Tout ce que je dois connaître sont ses capacités dans les grandes lignes. Un accoutrement obscur, un ton froid, teinté d’une pointe de mystère et de fermeté, des scarifications ou un semblant de badigeonnage sur son faciès, pour ainsi obtenir un compagnon de missive aussi glauque que son intitulé lui même. Cependant, son « san » rendait la conversation plus paisible, une sorte de barrière protectrice et apaisante qu’il n’était pas dans mes habitudes de briser :

• En effet, c’est bien moi. Nous pouvons bien nous mettre en route.

Nous tournâmes les talons, sortant du village, tandis qu’il m’informait que notre camarade d’action préférait agir en solitaire, commençant ses fouilles au village de la pluie, là s’étaient diriges les deux ombres. Nous devions donc nous occuper de dénicher des informations sur le savant fou. Et puis, il nomma le pays de la cendre d’un « cette « contrée. Connaissait il donc bien le pays où logeait Makka ? Un fin sourire se dessina sur mes lippes :

• J’y ait déjà fait halte en effet, mais je ne suis pas vraiment du genre à affectionner cette région. Je serais plutôt pour l’éradiquer, elle et les crapule qui la peuplent. Cependant, il y’a un truc que j’aime. Téléportation, ça vous dit quelque chose ?

Ma dextre se posa sur un pan de son habit. Je malaxais mon chakra Jisetsu, me téléportant vers cet arbre du pays de la cendre où j’avais insufflé mon chakra spatio-temporel. Un léger vide, mes pas refoulèrent à nouveau la terre ferme.

Spoiler:

La trace sonore de la fugitive se masquait de plus en plus, à mesure que l'averse gagnait en violence. Car cette fois-ci, le pays de la pluie n'avait pas failli à sa légende : des trombes d'eau s'abattaient sur la forêt. Survolant les arbres sur le dos de sa chauve-souris géante Monad, On' était trempé jusqu'à l'os. L'heure n'était pas au confort, mais bel et bien à la traque.


C'était une sale histoire. Une histoire de sang. Le luthier n'était pas hématophobe, mais il savait qu'il n'en était pas loin... Le jour de sa promotion au rang de jônin, Suguato lui avait dit « La cour des grands, faut se salir les mains ». Rien de plus vrai jusqu'ici, du reste c'était ce que l'ordre de mission laissait entendre.
Ce dernier faisait mention d'un témoin, qui avait été rapatrié à l'hôpital de Konoha afin de bénéficier du soutien psychologique et psychique que pouvaient lui offrir les génies du clan Yamanaka. Mais rien à faire, l'homme était fondamentalement déboussolé. Il fallait le comprendre : plongé dans des centaines de litres de sang par ses agresseurs... Ragoûtant. Et pourquoi lui, pour commencer ?
A l'heure actuelle, la réponse était vraisemblablement la suivante : « pourquoi pas ». L'homme s'était simplement trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Mais cette attaque au sang était-elle un simple geste de défense, ou l'occasion pour les malfaiteurs de tester une technique en développement ? Voire un message pour les nations du feu et de l'eau, comme une signature pour annoncer la venue d'un nouveau réseau d'ennemi commun à tous les villages ? Pas vraiment besoin de ça en ce moment, avait pensé Onpu.

Il s'agissait de remonter à la source. L'enquête en amont du recrutement de ce trio pour cette mission avait conduit à deux axes de recherche dans des coins opposés du continent. Il était donc logique de séparer les tâches ; avant de partir pour Ame, le luthier avait fait envoyer un billet à Kiri pour signaler aux dénommés Yuuki Setsuna et Jisetsu Xaldin qu'il s'occuperait des agresseurs du témoin, leur laissant le soin de se rapprocher discrètement du vieux pervers qui, disait-on, était à l'origine de cette sinistre affaire. C'était dans l'ordre géographique des choses... pour la suite, il s'agirait de s'adapter.

Aussi perturbé qu'il pouvait être, le témoin traumatisé avait clairement fait comprendre une chose : l'un des deux agresseurs était une fille aux cheveux rouge vif. Ce détail fut le point de déclenchement dans l'enquête d'Onpu, qui de fil en aiguille avait fini par trouver la trace d'une telle personne. C'est une des amies Sabakyô du luthier qui lui donna le témoignage décisif : non seulement on avait vu cette femme non loin d'un des grands villages du pays de la pluie, mais on avait réussi à l'identifier. De longues recherches et une foultitude d'indices plus tard, l'enquête convergeait désormais vers elle.


Et elle était à portée de main. Gogyou Tania, assimilatrice katon de renom et dangereuse partisane de Makka. Voilà qui était plutôt réconfortant, dans le sens où il ne s'agissait pas là d'un nouvel ennemi à combattre. Pourtant, Onpu doutait. Une Gogyou ne maîtrisant qu'une seule et unique affinité, elle ne pouvait certainement pas manier le sang, que ce soit pour l'ôter des victimes ou pour y noyer les témoins... était-ce donc son partenaire, la seconde ombre, qui s'occupait de ce sombre travail ? Difficile d'en savoir davantage pour le moment.

Pour l'heure, la partisane fuyait dans cette forêt, son chakra était palpable. Pourtant, son empreinte sonore l'était de moins en moins, quelque chose clochait.

-Je suis en train de la perdre, On', lui fit Monad.
-Je sais, moi aussi. Ne lâche rien, c'est juste un tour de magie de sa part. T'auras pas fait ces kilomètres sous la pluie pour tes cacahuètes, crois-moi...

Le senseur savait ce qu'il faisait. Il n'y avait aucun moyen pour que son ouïe lui fasse défaut, elle était simplement dupée. En regardant autour de lui, il put voir le paysage monotone. L'assimilatrice l'avait emmené dans un coin où elle pourrait le perdre. De plus... ces oiseaux, cela faisait trois fois qu'ils passaient.
Une experte en genjutsu ? Pas tant que ça, au final. On', tranquille malgré la pluie qui déferlait sur lui et le vent frais amplifié par le vol de sa monture, joignit ses doigts pour former le tao de la chèvre et chanta sa berceuse afin de s'extirper de la boucle dans laquelle il était enfermé.

« J'ai vu un sauveur, un sauveur sur mon chemin,
J'aurais pensé le voir dans la froide lumière du jour,
Mais maintenant tout est clair, je n'existe que pour moi

Si seulement je pouvais voir, retourner à moi-même,
et reconnaître le poison en mon cœur
Il n'y a aucun autre endroit, personne en face de moi
Le remède se moulera sur ma vision des choses»

C'était là son kai le plus puissant. Vers après vers, tout revenait à la normale. Le paysage retrouvait sa cohérence, et les battements de la pluie sur les feuilles ne suffisaient plus à masquer le bruit de la fuite de Tania.

-Je l'ai retrouvée, je vais pas tarder à descendre. Fais comme si de rien n'était, Monad. Continue à avoir l'air perdue.

Sans acquiescer, la chauve-souris fit ce que lui dit son maître. Désormais, Tania pensait avoir l'avantage, c'était elle la traqueuse. On' ne connaissait pas son visage autrement que par son portrait dans le bingo book, mais il appréciait déjà son sens du jeu. Les choses s'annonçaient rigolotes.

Elle était en dessous d'eux, les suivait. Son chakra se compactait, elle frapperait bientôt.
Brusquement, On' se laissa simplement tomber de Monad, chuta jusqu'à la forêt, traversa une nappe de feuilles et se réceptionna en agrippant une branche et en tournant autour, pour finalement y poser ses sandales. Tania était là, en face de lui. Timing parfait.

-Surprise, lui fit-il, impassible.

Puis il claqua des mains devant lui, et amplifia le son provoqué au centuple en direction de sa cible. Tania, soufflée par la détonation, voltigea en arrière. On' crut voir des étincelles sortir de son corps pendant sa chute...
Tombée au sol, elle se releva. Toujours perché sur sa branche, Onpu fixait de tout sa hauteur son visage provocateur.



Gogyou Tania:

La Gogyou avait un certain charme, et semblait dégager un chakra encore plus brûlant maintenant qu'elle était si proche. Les grosses gouttes de pluie qui tombaient des feuilles glissaient sur ses cheveux et s'évaporaient sur ses petites épaules.
Elle était bien jolie. Dommage.

*Bien jolie dis-tu ? Arrête, tu vas me faire roussir. *

Diable. Non seulement elle était télépathe, mais elle était allée jusqu'à violer l'intimité psychique d'Onpu en lisant ses pensées. En voilà une fille mal élevée.

-Tania du clan Gogyou, criminelle de rang B, je t'arrête pour fraude, vol, attentats répétés au pays du feu, et comme principale suspecte dans l'affaire du bain de sang .

*« L'affaire du bain de sang » ? Lui transmit-elle en souriant malicieusement. N'espère pas m'impressionner. Et puis tu as oublié « assassinats », retourne réviser ton bingo book.*

-Ne fais pas la maligne avec moi, partisane. J'ai déjà vaincu un gogyou katon, je n'aurai aucun problème à te capturer.

*Tu parles de Raku ? *

On' écarquilla les yeux. Elle avait fouillé dans ses souvenirs à une vitesse prodigieuse. Cette femme était profondément dangereuse.

*Nan... t'es sérieux là ? T'es tombé sur Raku!? *

Elle partit alors d'un grand éclat de rire, On' put entendre sa belle voix physique pour la première fois.

*Ne te fous pas de ma gueule. Raku était un illuminé, il croyait pouvoir s'en sortir tout seul avec son ninjutsu puéril... Makka n'a jamais eu besoin de lui, et nous non plus. Et tu penses pouvoir me battre en ayant dompté un crevard comme lui ? Oh, attend, que vois-je... comment t'appelait-il ? « Ver de Terre » ? Comme c'est mignon. Je vais t'appeler pareil, tiens.
Une seconde ! Ce n'est même pas toi qui l'a tué, je me trompe ? T'as laissé ta pote faire le sale boulot à ta place ! La vaillante Hyo Misory. Tu l'aimais bien, pas vrai ? Dommage qu'elle se soit faite flinguer par le kazekage.

C'est chiant de plus pouvoir penser tranquille, hein ? Franchement, si tu voyais ta tronche...*

Des souvenirs douloureux remontaient. Tout ce qui touchait à Misory, en général, était plutôt sensible. Il serra les dents.

*Barre-toi de ma tête, sorcière.*, pensa-t-il fort en préparant son kai.
*Navré que tu le prennes comme ça... mais aussitôt que tu auras expulsé ma petite voix, ça sera la guerre entre nous. T'es sûr de toujours vouloir te frotter à moi?*

On' sourit en coin.

-Je suis payé pour ça.

Et il activa son anti-genjutsu, stoppant automatiquement la technique de télépathie de Tania. Sa tête était de nouveau sous contrôle.
La Gogyou eut un rictus, et éleva la voix.

-Alors ça va chauffer.

Spoiler:

Je dépoussiérais mon affublement, tout en regardant le paysage de mon œil ingambe. Le pays de la spodite. Le logement de Makka et de ses prosélytes. Le paysage morne et morose commençait à me revenir peu à peu, tandis que la cendre tombait sur ce havre condamné à disparaître. Je sentais la véhémence des volcans subaquatiques qui se trouvaient sous nos pédicules. La faune et la flore elle, était un semblable d’apathie. Oui, cette île était destinée à l’agonie, et à l’anéantissement. Mon compagnon scarifié fît quant à lui quelques pas, légèrement dubitatif apparemment. Etais ce ma téléportation qui était à l’origine de ce scepticisme ? Tout en me faisant dos, le jeune encapuchonné lâcha une interlocution qui me fît dessiner un léger sourire sur mes lippes.

• Pas vraiment. Cependant, la concentration que demande ce jutsu ne me permet d’en user que hors combat. Pour la rixe, j’ai un autre jutsu. Qui sait, peut être me verras tu l’utiliser...

A peine avais-je terminé circonlocution que j’entendis une légère détonation. Je retournais la tête, décomposant les images au maximum, grâce à une technique bien spécifique que j’avais développé. Je voyais maintenant le brasier de feu se diriger vers moi et mon acolyte au ralenti, alors qu’en réalité il devait bien fuser à vitesse grand V. Je restais stoïque, me préparant tout juste à esquiver l’exaltation incandescente au moment que je jugerai opportun. Cependant, je fus pris de court par le sabreur qui s’élança avec fougue sur la pétulance, la fendant sur deux d’un coup sec. Les bribes étincelantes, uniques rescapées du véhément jutsu, vinrent enlever la capuche du Yuuki, dévoilant sa crinière décolorée et monocorde.

• Ce pouvoir d’apparaître où l’on veut et ces technique de Kenjutsu… Vous êtes des Shinobis au service de Kiri

• Mais tu est un vrai génie dis moi !

Je n’avais pas pû m’empêcher de lâcher cette réplique sarcastique à l’encontre du quidam qui avait lancé cette piètre offensive sur nous. L’homme aux cheveux noir de jaïs arborait un faciés dérangeant, à la limite de l’horrible. Accoutré de couleurs opalines et pourpres, l’homme au teint basané faisait maintenant face à moi ainsi qu’au susnommé Setsuna. Ce dernier était d’ailleurs tellement amusé à jouer avec lui que je ne voulu point gâcher son plaisir. Après tout, c’était sa proie. Moi, j’étais décidé d’en avoir une plus grosse.

L’ancien encapuchonné murmura quelques mots, à la suite desquels l’alguazil de la Gogyou ardente prit un air hébété, comme absorbé par quelque chose, il se retournait à droite et à gauche, des traits d’effarement se formant progressivement sur son faciés. Ce sabreur serait il un expert en illusions ? Ou n’étais qu’une chimère lambda, une paréidolie destinée à être rompue sous peu ?

Le Sabreur me demanda de le soumettre à une torture afin de lui soutirer des informations, qu’elles aient un rapport avec la missive ou pas.. Lui allait se contenter d’effectuer une ronde, car, -et en effet ce n’était pas à exclure- il ne devait pas être ici seul.

• La vue du sang vous ferait elle peur ? Je me charge de lui, la torture, je sais faire.

Je me dirigeais vers notre potentiel prisonnier, sortant de ma doublure deux virulentes toxines, tandis que le jeune sabreur partait remplir sa tâche. Mon faciès toujours aussi sobre, je sortais un Kunai, prêt à torturer, et à lui arracher sa vie. Je le plantais dans son corps avec force, à 3 reprises. C’était de larges coupures que je lui avait fait, et la douleur devait déjà être omniprésente.

• Je ne plaisante pas, comme tu le vois. Alors, tu vas me dire qui t’envoies, de un, et de deux, où se terre une vieille amitié à moi. Un certain Dr « Rockso » (Kira c’est fait exprès pour toi, tu m’remerciera°°).

• Je ne parlerai pas.

Son visage se convulsait littéralement sous la douleur, mais il était toujours décider à ne pas parler. Je débouchonnais la première capsule, versant son contenu dans son corps. Un poison Paralysant. Et puis, je repris mon kunai ensanglanté, tranchant son doigt.

• Et maintenant ?

• Tu peux crever.

• Je vois que monsieur est un gros client... Voyons voir ce que jai en réserve...

Je débouchais la deuxième capsule, versant le liquide dans la deuxième entaille. Un poison qui allait l’atteindre d’une démence incorrigible. Ma main droite se chargea d’un halo céruléen, je commençais à lui trancher les organes, méthodiquement. A chaque coup, je croyais qu’il allait mourir. La crapule me faisait presque pitié. Cependant... Il y’avait ce presque.

• Le prochain coup, c’est le cœur.

• Tu n’aura rien.

• Soit, je ne te tuerai pas. Mais tu mourra dans d ‘atroces souffrances. Tes blessures sont assez conséquente pour te tuer. Or, je peux te soigner, mais cette option est apparemment à exclure.

Le pauvre croulait maintenant sous un poison qu’il l’avait atteint de folie et les multiples blessures internes et externes que je lui avais causé. Et il ne lui restait plus que quelques minutes à vivre... Mais il était drôlement coriace... Je pris une cigarette, l’allumant d’une véhémence qui avait jaillie de ma dextre, fumant lentement, tout en le regardant agoniser, impassible.

• Je vais parler ! Mais arrêtez ça je vous en supplie.

• Soit. J’extrais le poison de ton corps, mais sache que j’ai une autre gourde sur moi. Donc tu ferrais mieux de parler et vite.

-Alors ça va chauffer.

A peine eut-elle rejoint ses mains sous le mudra du tigre que de gigantesques gerbes de flammes s'extirpèrent de son corps, se déployant autour d'elle dans une danse destructrice et monstrueuse, ravageant les branches d'arbres alentours et carbonisant leurs épines. On' se protégea les yeux et fit un bond en arrière par réflexe, se réceptionnant sur une autre branche derrière lui.

Quand il regarda à nouveau devant lui, la Gogyou avait disparu, ne laissant derrière elle que du bois flambant. Une fois encore, c'était ni plus ni moins qu'un tour de magie, personne ne disparaissait comme ça. Il suffisait de tendre l'oreille...
La voilà. A sept heures, une vingtaine d'arbres plus loin. Elle avait prit de la distance. Parfait, il n'y avait rien à gagner en voulant s'occuper de quelqu'un comme elle au corps à corps.

De branches en branches, pour finalement redescendre sur la terre ferme, le jônin s'éloignait lui aussi. En tendant l'oreille, il comprit que Tania n'avait effectivement rien à voir avec le Raku qu'il avait autrefois combattu : elle ne gaspillait pas son chakra à le poursuivre dans les bois et à faire sauter les arbres les uns après les autres pour y voir plus clair. Non, elle attendait le bon moment, faisant elle aussi son propre chemin. Mais dans ce terrain forestier où la visibilité faisait défaut, c'était les senseurs qui avaient l'avantage. Le mélomane avait en permanence une idée précise d'où se trouvait sa proie.

Celle-ci se faisait plus mobile, plus imprévisible dans ses déplacements au delà des arbres, elle frapperait sous peu. On' se baissa, frôla le sol de ses doigts et en extirpa un kunai de terre dans lequel il injecta du chakra onkyôton. Puis il reprit de la hauteur, bondissant successivement entre deux troncs, pour finalement se propulser au delà des feuillages. La pluie n'avait pas diminué elle crachait toujours sur le territoire qui était désormais leur champ de bataille.


Tania se montra à son tour au dessus des arbres, elle avait décidé de fondre sur le konohajin en préparant une technique katon, une sorte de grande roue incandescente. C'était le moment : Onpu envoya son kunai droit vers la partisane. Quelqu'un de normal se serait contenté de le parer, mais ayant déjà affronté un Gogyou Katon, le jônin savait qu'ils leurs suffisait de changer leur corps en flamme pour que le kunai traverse leur ventre comme celui d'un fantôme. Au moment précis où l'arme passerait dans son corps de flamme, il suffirait d'activer sa technique onkyôton pour émettre des ondes démesurées par le kunai, et souffler les flammes de son ennemie comme une bougie.

Mais la partisane n'était pas de cette avis. Dans sa course, elle cracha une boule de feu moyenne qui suffit à dévier l'arme de sa trajectoire et à l'envoyer dans le décor.

-Tu m'auras pas comme ça, ver de terre ! Je sais comment tu as échappé à Raku, je l'ai lu dans ta tête !

Et alors, elle lança vers lui le grand disque de flamme qu'elle avait préparé. Celui-ci fusa vers Onpu à la manière d'un shuriken géant. Vite, une impulsion fûton pour gagner en vitesse et se propulser vers le sol ! Il plongea... mais la roue katon était téléguidée, elle commença à le suivre. Il lui fallait une cachette, le sol. Dés qu'il atteignit la terre ferme, il se creusa spontanément un tunnel dans lequel il s'engouffra, et qui se referma derrière lui. Le projectile téléguidé échoua alors sur le sol et disparut dans une explosion bruyante.

Coriace, la jeunotte. La pluie n'avait même pas l'air de la déranger. On' continua son périple sous-terrain pendant une dizaine de mètres avant d'émerger.

Malédiction ! Quand il sortir la tête du sol, le monde avait changé, il n'y avait plus d'arbre ni de pluie. La terre était blanche comme les nuages, et partout ailleurs, il n'y avait que le bleu du ciel. C'était un odieux genjutsu de zone ! Rapidement, un kai... mais le temps qu'il dissipe l'illusion, Tania, juste derrière lui, avait pu préparer sa nouvelle technique : un long dragon Katon. L'animal artificiel se jeta sur lui de toue sa masse. Mais le luthier était rapide. Une course-poursuite s'engagea à travers les arbres, On' slalomant entre les troncs et le dragon géant serpentant pour le rattraper, les crocs grand ouverts. La puissance de l'entité katon diminuait à mesure que le temps s'écoulait ; alors, quand le niveau de chakra contenu dans l'animal fut suffisamment faible, le konohajin se retourna, se jeta droit dans sa gueule et utilisa son ninjutsu onkyôton pour émettre des ondes violentes de toutes part, et ainsi chasser les flammes du dragon, qui finit par totalement se désagréger.


Bilan des courses : dragon éteint, et Tania loin. Une quarantaine d'arbres devait les séparer. Elle et lui venaient de dégueuler du chakra en grande quantité, mais la réserve d'Onpu était plus grande que la sienne. De plus, il lui restait un joker qui planait au dessus des arbres.

De là où il était, il pouvait entendre la Gogyou se déplacer sous son apparence humaine. Il piocha un shruriken dans sa sacoche, et se plaça de manière à posséder un champ de vision maximum, de voir le plus loin possible entre les troncs d'arbres. La portée de ses lancers n'était pas un problème, il suffisait d'attendre qu'elle passe. Il l'entendait courir. Si tout allait bien, elle devait passer dans sa ligne de mire d'ici 5, 4, 3... Il lança son shuriken droit devant lui, boostant spontanément sa vitesse grâce à une impulsion sonore. L'étoile fusa dans une ligne droite parfaite ; Tania, au dernier moment, plaça son bras devant elle, le shuriken vint se loger dans son coude. Mais aussitôt...

-Trouvéééé!!!!!

Elle arracha le shuriken de sa chair brûlante, tendit son bras valide et décocha une gigantesque rafale de flamme qui fit le chemin inverse qu'avait parcouru le shuriken. Heureusement, la vélocité de la salve était largement gérable, On' n'avait qu'à bondir pour esquiver. S'accrochant à un arbre, il sauta et voltigea de branches en branches, laissant la colonne de feu échouer en dessous de lui dans le décor. Il prépara un autre shuriken, et se débrouilla pour rester à distance constante de la partisane, mais celle-ci ne le lâchait plus. Elle continuait de se rapprocher. Alors qu'elle était à une quinzaine de mètres, le luthier tenta de la blesser à nouveau en lui jetant son étoile de fer, mais Tania n'eut qu'un mouvement à faire pour produire une légère vague de feu qui emporta le shuriken.

-Tu vas cramer, vermisseau...
Katon, Atsui Kadou !!!

« Vortex brûlant » ? Son corps s'illumina et commença à tourner sur lui-même, elle allait se transformer. Bientôt, elle n'était plus qu'une gigantesque torpille ardente qui gagnait en volume et en vitesse. C'était sans doute sa botte secrète, son katon le plus destructeur, et de loin le plus impressionnant. Heureusement, ce n'était pas un jutsu précis: les arbres se tordaient et se noircissaient sous son passage, mais sa trajectoire pouvait être facilement anticipée. Elle sortait la grosse artillerie, crachait ses dernières ressources de chakra, mais en fin de compte ce n'était qu'un vulgaire feu d'artifice dont il suffisait de rester loin. Les choses ne seraient pas si dures au final.


Sentant que son ennemie arrivait à bout, Onpu perçut également la présence de son alliée, qui se préparait à frapper, il suffisait de lui procurer une ouverture. Alors le luthier se tint à distance de la tornade de flamme, le bras devant sa tête en cas de besoin de protéger ses yeux. Quand la technique cataclysmique s'acheva, il fit mine de trébucher et de se vautrer par terre, en prenant soin de garder un kai actif pour empêcher la partisane de pénétrer dans son esprit. Revenue à sa forme humaine, Tania était essoufflée et son coude saignait toujours, mais en le voyant ainsi, son sourire malicieux et sadique se dessina à nouveau sur son visage. Elle bondit, se plaça non loin sur une branche au dessus de lui.

-Je t'avais laissé ta chance, lombric. Tant pis pour toi.

A ce moment précis, Monad, camouflée jusqu'alors, sortit de son buisson en un éclair et piégea la Gogyou entre ses ailes, avant de se laisser tomber au sol la tête en bas. Tania essaya de se débattre en vain, et ce fut son crâne qui heurta la terre en premier. Assommée, la partisane n'avait eu ni le chakra ni la spontanéité de se transformer une dernière fois en flamme pour éviter la collision.
Elle n'était pas morte, mais elle ne se réveillerait pas avant un bout de temps.

Le luthier se releva, Monad également, regardant le corps de la proie s'écrouler au sol.

-Gogyou Tania. T'étais pas beaucoup plus balèze que Raku, en fin de compte...
-Elle t'entend pas, On'.
-Je sais. Je pense tout fort.

Enfin, il avait la liberté de faire le tri entre les pensées qu'il voulait exprimer et celles qu'il voulait garder pour lui.

La pluie se calmait lentement. Un retour au village de la feuille s'imposait pour pouvoir continuer l'enquête. Car avant d'être jugée, Gogyou Tania serait bien entendu interrogée et torturée par une équipe de konohajin spécialisée dans les prisonniers de son genre. Elle avait certainement beaucoup à avouer sur l'affaire du bain de sang, et si elle voulait vraiment garder ses informations pour elle, les Yamanakas se feraient une joie d'aller les puiser directement dans son cerveau.

Du côté du cyclope membre du clan Jisetsu, la torture débutait tandis que la reconnaisse touchait à sa fin pour le manieur du Dual Blades. Notre protagoniste à la chevelure argentine se fondait dans le bois piteux qui se retrouvait derrière le partisan de plus tôt à la recherche de d’autres potentielles menaces. Longeant quelques troncs avec précaution, il aperçut la silhouette d’un camp. Par chance, il se camoufla derrière un buisson pour observer les quidams présent sur le lieu suspect. En effet, c’était un petit regroupement de Shinobis qui fêtaient apparemment. Ils étaient déjà à la limite de perdre contact avec la réalité et beuglait pour absolument aucune raison. À l’intérieur de son territoire, l’ennemi est insouciant, constata le Sabreur Noir.

• Hips… T’es nouveau dans le coin ?

Un homme ivre avait discerna Setsuna dans sa cachette. L’individu devait faire une quarantaine d’année, possédait un katana à la ceinture et marchait maladroitement. Une surdose d’alcool en est la cause principale de son dilemme. Par simple caprice, le Yuuki avait laissé le partisan s’approcher pour analyser par la suite si ce dernier serait potable pour lui arracher des informations par la force. Or, il semble que ce ne soit pas le cas, il n'était pas en état de révéler quoi que ce soit. Et le Yuuki allait réparer son erreur. L’homme n’eut la chance de dire ne serais-ce qu’un mot de plus, même avertir ses coéquipiers auraient été impossible. Dès qu’il eut été repérer, ses deux lames ténébreuse et incarnate se logèrent dans la peau de la crapule pour ensuite faire place à une spectaculaire pluie de sang. Et personne n’entendit le moindre bruit ou soupçon, trop occupé à faire la fête alors que leur prétendu camarade faisait la patrouille plus loin. Ils étaient dans un stade d’allégresse et de détachement. Peut-être serais-ce toujours le cas dans l’au-delà ?

Les rayons de l’astre solaire frappèrent notre personnage de plein fouet qu’il sortit enfin du petit boisé ou un massacre aphasique passa inaperçu et le restera pour un bon bout de temps, espère le Lutin Martyr. Tandis que celui-ci se mit à découvert, il entendit les supplices d’angoisse de sa victime qu’il avait enfermée dans une illusion de bas niveau. Xaldin, qui paraissait prendre un malin plaisir à jouer avec le moins que rien, lui promis qu’il allait extraire le poison qu’il lui avait administré en échange de renseignements sur l’hématologue. Il analysa avec soin les dommages qu’avaient occasionnés son compagnon de missive sur leur cible : quelques entailles sur le corps, un poison paralysant semble-t-il et un doigt tranché. Il parle seulement après cela, pensa un Setsuna surpris de voir le sang-froid du sbire de la salope des flammes flancher peu après la séance débutée. D’un timbre oral dégringolant, la pauvre proie dévoila ce qu’il savait sur le médecin que recherchait le duo de Kirijin.

• Per-Personne ne sait où il est véritablement. On dit qu’il est partit faire des expérimentations au pays de l’eau et de la feuille dernièrement, mais il revient dans son laboratoire fréquemment qui se situe à environ dix kilomètres au nord d’ici. Vous ne pouvez pas le rater, c’est une petite maison aux allures bien alléchante à première vue sur une petite colline déserte passé le premier village que vous rencontrerez.

Il parlait à une vitesse folle, il s’accrochait après son seul espoir qui lui permettrait de vivre plus longtemps. Les éclaircissements qu’il apporta sur la localisation du logement de ce soi-disant docteur sont affreusement précis et utiles, à un tel point que le Lutin Argenté remania mentalement ses plans pour la suite de la mission au cas où ils tomberaient dans un piège. La probabilité que leur recherché ait prévu une telle éventualité similaire à celle-ci est proche de zéro, mais mieux ne vaut pas prendre de chance lorsqu’on affronte un connaisseur de la trempe d’un intellectuel réputé dans un domaine telle la médecine. Le prisonnier à l’extrémité de la mort implora la pitié au borgne et jura dans sa même tirade qu’il avait révélé tout ce qu’il savait. Pour un simple soldat, il en connaissait pas mal. Avant de passer à autre chose, l’épéiste tapota sur l’épaule de son comparse pour lui faire signe de le laisser faire pour la suite avant de se placer devant le supplicié à une hauteur Makka.

• Parle-nous de Gogyou Makka. Dis-nous tout sur elle et tu auras la vie sauve.

Ces mots percutèrent l’esprit du mec au teint basané comme un ouragan qui détruit un village. Son regard plongé dans les perles hétérochromiques de notre héros, la frayeur et la panique était décryptable comme eau sur roche.

• Si… Si je parle, c’est la fin de mes jours assuré… Comprenez, elle n’a aucune pitié et c’est toute ma famille qui va-

• Soit… Je comprends.

Setsuna cacha un peu sa déception. Bien sûr, il pourrait bien laisser continuer son coéquipier pour lui extorquer quelques infos primordiaux sur l’ennemi public numéro un du monde ninja. Enfin, seulement s’il en possède. Se relevant tranquillement, il apposa ses douces prunelles de jade et de braise scintillantes sur la victime du duo.

• Alors… Vous allez me sauvez, hein –

La lame pourpre de Genesis se planta dans la bouche du sbire de la dame des Cendres, traversant la nuque et par la même occasion, coupant la langue et les dents avant. D’un coup brusque, le Yuuki leva son bras vers les cieux. Son sabre coupa sans résistance le cerveau humain et la boîte crânienne. Le sang gicla sous forme d’une petite pluie qui tacha le manteau de cuir obscur de notre personnage. Le regard livide de l’homme témoignait de sa mort souffrante, mais aussi instantanée. Son corps tomba dans les vapes, le cerveau détruit ne pouvant plus envoyer des signaux via les nerfs, tout ce qu’il en restait était un cadavre bien amoché. Tout Shinobi aura comprit l'acte du Sabreur noir ; tout allié de Makka... doivent être éléminé. Faisant un mouvement théâtrale avec son épée, il envoya le fluide vital qui dégoulinait sur la lame du décédé sur le sol rocheux avant de rengainer son arme à l’intérieur de son fourreau, créant ainsi un léger éclat métallique. Il tourna ensuite les talons en direction du Nord, où le vent soufflait d’ailleurs et passa aux côtés du Lutin Ambré. Ces cheveux opalins virevoltant au gré de la brise, la prochaine destination n’était nul autre que l’incertitude de découvrir ou non où se terre ce chien d’hématologue.

Spoiler:

J’obliquais légèrement du dos pour me mettre à niveau de l’alguazil sous l’ordre dela véhémente carne des brasiers, ce dernier était maintenant captif de deux de mes poisons, celui hémorragique et l’autre qui l’imprégnait de démence. Je me rappelle d’ailleurs que c’était le régent de Kiri, alias Ryûzoji Yoru, le Lutin Pourpre, qui m’en avait donné la brillante perspective. Maintenant c’était un atout de torture non négligeable. Mais passons donc. Je malaxais mon chakra, donnant soudainement une puissante impulsion primitive afin de faire ressortir la toxine ayant pour but de corrompre l’esprit de notre détenu. Alors que le Yuuki faisait à nouveau son apparition, ayant apparemment fait le ménage sur la contrée, où du moins ses alentours, notre relégué commençait à revenir à l’instant présent, lui qui devait être entrain de lutter dans un monde plus proche de l’enfer que du paradis quelques minutes auparavant.

Je me relevais, entendant l’olibrius parler d’un débit extrêmement rapide, comme-ci le garçon était en plein exercice de rap devant une agglomération black au détour d’une rue de Harlem. Dans son idiome, le piètre gazier évoquais que personne ne savait où se terrait précisément ce Dr adepte de Rock n roll, d’après ce que j’avais lu dans les quelques renseignements que l’on m’avait donné sur l’affaire. Le sectateur donna cependant quelques informations cruciales. Il était bien parti faire des expérimentations à Kiri et à Konoha. Son laboratoire se situe quant à lui, d’après les dires du Partisan, à une dizaine de kilomètres d’ici. Une pimpante demeure située sur un monticule désert une fois le premier regroupement civil dépassé . Le scénario lambda. Cependant, il était très difficile de savoir si tout ceci était vrai, ou bien si ce n’était qu’une poignée de rodomontades.

Des informations utiles, cependant, je pouvais être quasi sûr qu’il disait la vérité. Mon poison avait fait son effet, cela se voyait. Et puis, j’étais un quasi expert en torture. Je connaissais nombre de méthode, et c’était un « art » que j’avais étudié, tout comme l’astronomie. Et puis, la façon dont il m’implorait, lui, le sbire de Makka, qui soit disant était l’ennemi publique numéro 1, tellement puissant que l’on pourrait parler d’un ninja de rang SSSS. Alors, si la peur l’avait consumée à ce point, il était très certainement probable qu’il eusse dit la vérité. Mais je n’allai pas lui laisser la vie sauve, il ne me faisait pas pitié, loin de là. Ca ferait une crapule de moins dans ce monde. Même si mes dires présageaient , si on le libérait de lui laisser une subsistance dans ce monde. De toutes les façons, si on le libérait, il allait retrouver Makka, et l’informera de tout. Nous serions traqués, peut être par l’assimilatrice elle même. Et en mission, nous ne devons pas prendre de risques pouvant être évités. Alors, il ira faire un tour du côté de l’ardente terre de Satan et ses amis de pénitence.

Une légère tape dans mon dos, le sombre personnage m’accompagnant me demanda de le laisser jouer avec notre souris un peu avant de la tuer. Lui aussi avait des questions, mais d’un autre genre, et qui portaient sur une toute autre personne. La maîtresse de ces lieux. La véhémente impératrice, Makka. Il avait une dent contre elle, mais contrairement à moi, cela avait des allures plus... Personnelles. Comme-ci sa propre vie en dépendait. Etait il de ces hommes qui avaient vus leur clans décimés par la Gogyou ? Ce n’était pas à exclure, non... Et le zig sous les ordres de cette dernière fut ébranlé une tierce fois. On dirait qu’on lui avait de nouveau injecté un poison, ou plongé dans une mortifiante illusion. Ou bien, étais ce pire.. Oui, ce l’était. Car sur ses yeux, ne se dessinaient plus une peur ordinaire, non. La pusillanimité qui l’imprégnait, c’était celle de perdre la vie sous la torture, par le plus effroyable des monstres. Aussi, il ne parla pas, essaya de décliner intelligemment. Et la réaction du Setsuna fût la même que la pensée qui m’imprégnait. Il ne nous servait plus à rien. Autant sauver sa famille, en espérant que sa progéniture ne soit pas une fécondation de crapules. Au fond, on l’avait aidé plus qu’autre chose.

Le métal certainement froid de la pseudo alfange se planta dans le cortex du sbire, mettant fin à ses jours. Et puis, nous partîmes vers la nouvelle destination. Cette colline assez proche. Au fond, moi et le sabreur formions un bon duo. Il était le bourrin du groupe, celui qui était friand d’action. Moi, j’étais celui qui analysait de loin, n’agissait que lorsqu’il le fallait. Mais mes agissements étaient toujours efficaces. En bref, ce Dr Rockso avait intérêt à craindre notre imminente visite.

Une demi heure d’errance, peut être un peu plus pour toucher à notre but. Une belle villa, d’où se dégageait un débit assez particulier. Une étrange tonalité dans la voix combinée au grincement d’une guitare. Et puis, la pseudo musique cessa. Il fit un pas dehors. Je haussais un sourcil... C’était donc lui, Dr Rockso. Etrange personnage.

• I DOOOO COCAIIIIIINE !

Et moi des beignets au sirop d’érable.

Spoiler:

Plus tôt dans la journée, sur la côte Est de Hi no Kuni




Lieu:


La mer était grise comme la cendre. Assis sur un rocher, le bruit des vagues et l'odeur du sel rappelait à Onpu la côte de son pays natal, celui du Riz... la nostalgie aurait peut-être été plus profitable si Monad n'avait pas été en train de dévorer un poisson mort à côté de lui; étrangement, ça cassait un peu l'ambiance. Enfin, après ce long vol depuis Konoha, il fallait bien qu'elle se ravitaille.

La capture de Tania remontait à quelques jours. De retour au village, l'interrogatoire de cette dernière avait mené aux conclusions suivantes: c'était effectivement le dénommé Rockso qui les avait engagés elle et son binôme, et c'était bel et bien ce même mystérieux binôme qui s'occupait de faire le sale boulot, à savoir pomper le sang des victimes; il s'agissait d'un expert en fuinjutsu qui maîtrisait le kinton, et bien sûr le chi'ton. Mieux ne valait pas tomber sur lui, il semblait être d'un autre niveau que Tania.
C'était également lui, sans aucun doute, qui avait plongé le témoin dans cette effroyable mare rouge. Impossible d'en savoir plus sur lui, mis à part son nom: Nokio du clan Futagi. Contrairement à Tania c'était une figure inconnue des bigno books, cela dit on était en droit d'imaginer qu'il s'agissait également d'un partisan, plus discret sans doute. Mais maintenant que le lien entre eux et Rockso avait été établi, la traque de Nokio pouvait attendre.

Le Rockso, quant à lui, siégeait sur l'île de la Cendre, et c'était là l'inévitable destination d'Onpu. Avec un peu de chance, ses équipiers Kirijins étaient déjà sur place. La question était: valait-il mieux retrouver Rockso, ou d'abord les retrouver eux? On' ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, la description de son ennemi hémopédophile n'inspirait guère confiance, mais il avait toujours eu un petit problème avec les Kirijins: leur réputation faisait pâlir d'angoisse. Quoique, après tout ils avaient tous signé le même contrat, pas de raison que le courant ne passe pas entre eux.

Le bruit blanc de la mer modulé par le va-et-vient des vagues fut brusquement rompu par Monad. La bête avait fini son poisson.



-Au fait, pour traverser l'océan tu te démerdes. On est bien d'accord?
-Ah? Fit Onpu, mi étonné mi déçu. Déjà fatiguée? Tu as déjà fait des trajets plus longs pourtant.
-Ouais je sais. Mais là, j'le sens pas. Autant les montagnes, ça me dérange pas, mais la mer ça me stresse-

Soudain, On' lui fit signe de se taire. Sa sensorialité venait de repérer quelque chose d'anormal. Cela ne venait pas de loin, c'était même extrêmement proche, mais la trace sonore semblait être masquée par quelque chose. Quant à l'empreinte de chakra, il n'y en avait simplement pas: juste la sienne et celle de Monad.



-Un problème?
-Non, rien. Je dois fatiguer moi aussi.


Quelques secondes de silence. Les sons suspects continuaient à se propager sous eux, dans la pierre. Ils se rapprochaient à une vitesse dangereuse, bien trop proches pour être ignorés davantage. C'était comme un embryon de séisme. Danger.



-Détale!!!

Monad s'exécuta et déploya ses ailes géantes de chauve-souris pour s'envoler tandis qu'Onpu utilisait une impulsion fûton pour s'élancer dans les airs de son côté. En bas, là où ils se trouvaient une demi-seconde plus tôt, des chaînes métalliques venaient de jaillir du sol, comme dans un cauchemar. Elles grandissaient, s'allongeaient dans un vacarme effroyable à mesure qu'elles s'extirpaient de la terre, à la façon d'une colonie de guivres enragées.



-T'aurais pas pu prévenir plus tôt, zigomar !?


Sans prendre le temps de répondre, On' rejoignit sa monture aérienne en plein vol et s'accrocha à son dos. Non, il n'aurait pas pu prévenir plus tôt, car leur adversaire était un senseur. Il avait su camoufler parfaitement son chakra, et même filtrer sa trace sonore.

En bas, des dizaines de chaînes d'acier s'agitaient, grouillantes comme des lombrics. Au milieu d'elles, l'adversaire avait finalement fait son apparition, s'extirpant de la terre à son tour. C'était lui qui manipulait ces chaînes, et il les faisait sortir directement de portails spatio-temporels depuis ses bras. Autrement dit, ce type n'était pas qu'un vulgaire senseur, c'était un expert en fuinjutsu. Comme le présumé binôme de Tania... quelle curieuse coïncidence!



Futagi Nokio:


Contrairement à ce que le luthier s'imaginait, leur ennemi était frêle, avait les cheveux courts et semblait porter des lunettes de vue. Il n'avait pas le profil de la brute épaisse avec un style bien défini, mais bel et bien celui du surdoué sobre et antipathique. Voilà qui le rendait plus flippant encore.
Pas la peine de tenter la diplomatie, Nokio voulait clairement sa mort, à lui et sa chauve-souris. Et il ne les lâcherait pas aussi facilement. Toujours dans les airs, Onpu chevauchait Monad qui décrivait des tours dans les airs tandis que leur ennemi les regardait de son visage scandaleusement lisse et impassible.



-Je tente une approche directe. Comme la dernière fois, couvre mes arrières!

Et il se laissa tomber, utilisant le vent pour amortir sa chute sur le sol, à une vingtaine de mètres de son adversaire. Aussitôt, Nokio fit jaillir horizontalement ses tentacules d'acier et les dirigea directement sur Onpu, qui dût faire usage de ses meilleurs réflexes pour esquiver l'assaut. Une chaîne le frôla, c'était l'ouverture dont il avait besoin: il en saisit un maillon de sa main, et déploya dans celle-ci une décharge raiton suffisante pour remonter toute la longueur de la chaîne, jusqu'au bras de l'assaillant.

Perturbé par l'électrocution mineure qu'il venait de subir au bras droit, Nokio eut un mouvement de recul, et perdit le contrôle de ses chaînes pendant un instant. On' en profita pour se diriger vers la mer, et utiliser son Suimen pour marcher sur l'eau. Le terrain aquatique serait peut être moins favorable à cet empaffé...

Pas du tout. L'homme aux chaînes le suivit, et dans une course d'élan plongea droit dans l'eau sans prendre la peine de marcher dessus. Il s'appropriait l'avantage; Onpu pensait avoir un meilleur contrôle sur ses mouvements et sa position grâce à sa perception des ondes, mais il avait oublié que ce combat, c'était senseur contre senseur...
Des chaînes sortirent de l'eau, à quelques mètres de lui. Une fois encore, il en attrapa une, et cette-fois ci il libéra une violente onde onkyôton qui se propagea le long de la chaîne. Mais sous l'eau, Nokio ne se laissa pas avoir une nouvelle fois, et désolidarisa la chaîne en question de son bras, gardant un total contrôle sur toutes les autres. L'une d'entre elles s'enroula autour de la jambe d'Onpu; il n'eut pas le temps de se débattre, son ennemi utilisa sa maîtrise du kinton pour faire valser la chaîne et traîner le konohajin comme un vulgaire sac à patates, afin de l'envoyer avec violence droit contre les pierres de la plage.

Le luthier put amortir in extremis la collision avec les pierres en déployant des ondes onkyôton pour compenser le choc, mais il n'avait pas pu se réceptionner. Par ailleurs, la chaîne était toujours enroulée à sa cheville.
Mais bientôt, une autre sortit du sable et s'enroula autour de son bras, puis de son autre bras. Le jônin avait été ligoté, cloué au sol en un rien de temps. Nokio émergeait de la surface de l'eau, se frayant un chemin à travers les vagues, et se rapprochait en enchaînant une quantité inquiétante de Mudras.

Grâce à son ouïe hors du commun, Onpu put l'entendre murmurer:



-Aka Numa...

Littéralement, "Marais rouge".
C'est alors que le luthier réalisa que la terre s'était creusée autour de lui. Non seulement était-il prit dans les chaînes, mais il se trouvait dans une sorte de baignoire que Nokio venait de creuser avec une technique dôton. Sur les bords de cette baignoire, des sceaux se dessinaient à mesure que l'assaillant approchait.
L'angoisse était à son comble. Onpu savait qu'il était sur le point de subir le même sort que le témoin, que d'une seconde à l'autre un fluide rouge pourpre allait s'écouler des sceaux et remplir la cavité dans laquelle il était piégé. Le marais rouge, c'était sans aucun doute un marais de sang...

Ce fut Monad qui lui sauva la mise. Piquant sur Nokio, elle hurla vers lui une détonation fûton qu'il fut forcé de parer, relâchant son emprise sur les chaînes le temps d'une seconde. Ce fut suffisant à Onpu pour malaxer une quantité conséquente de chakra onkyôton qu'il déploya autour de lui, pour expulser les chaînes. Et alors qu'il s'extirpa de la cavité terreuse, il pouvait la voir se remplir des premiers litres de sang. Il n'en serait probablement pas ressorti psychologiquement intact.

Il prit ses distances par rapport à ce dangereux expert du sang, en faisant de grands bonds en arrière, une fois de plus poussé par le vent. Monad ne tarda pas à le rejoindre.


-Il est balèze, lui fit-elle, mais il ne sait pas gérer deux adversaires à la fois, c'est son point faible.
Invoque Aaron, on va le retenir pendant quelques temps. Toi, tu traverses la mer à toute allure, et tu traces jusqu'à Hai no kuni.

On' acquiesça, sans relâcher saconcentration. Il ne s'attendait pas à un plan B aussi spontané venant de Monad, il fallait croire que dans les situations vraiment périlleuses elle savait prendre les bonnes décisions.
Il se mordit donc le pouce jusqu'au sang, puis invoqua Aaron et son étrange gueule; lui et Monad avaient l'habitude de bosser ensemble, ils feraient un bon duo. Ils pouvaient perdre le combat, mais certainement pas mourir.

L'homme aux chaînes n'était pas loin. Le luthier garda ses distances, et sans saluer ni se retourner, il activa son boost de vitesse pour fuser au ras de l'eau droit vers l'Est, direction l'île de la Cendre.
Comme prévu, Nokio n'était pas à prendre à la légère; il fallait partir du principe que cela ne suffirait pas à le retenir, et qu'aussitôt qu'il en aurait terminé avec Monad et Aaron, il irait flairer le luthier au delà des mers, comme il l'avait fait jusqu'ici.

Spoiler:

HRP:

Imagine un être humain au physique plus hideux, plus absurde et plus effrayant encore que celui de Shiajin Suguato.
Imagine un être humain dont l'enfance, ravagée par l'irresponsabilité de parents drogués jusqu'à la moelle, a fatalement abouti à une catégorie de schizophrénie dont même les experts en la matière n'osent pas prononcer le nom.
Imagine un être humain si psychologiquement instable qu'il nourrit une obsession pour le sang, le bas-ventre des petits enfants, et le sang du bas-ventre des petits enfants.
Imagine !

…

Pas évident, hein ?
Allez, un petit coup de pouce. Selon la croyance populaire, une image vaudrait mille paroles.

Docteur Rockso:

Le nez de notre docteur Rockso se perd sur une petite ligne de poudre blanchâtre quand le système de caméras cachées de sa résidence lui indique la venue de deux curieux personnages, tout près de la porte d'entrée. Alors il arrête son rail, coupe le son de sa chaîne hi-fi, mettant ainsi fin à l'immonde vomissement de basses saturées des enceintes, s'arme d'une de ses nombreuses « guitares » personnelles (un bien grand mot pour désigner des ballons de baudruches entrelacés les uns aux autres), et ouvre la porte avec violence pour effectuer son épique et habituelle entrée en scène rock'n'roll.

- I DOOOO COCAIIIIIINE !

Devant le regard dubitatif du plus borgne des deux, Rockso ne prend pas la peine de s'indigner. Il est bien trop perché dans son délire pour se soucier de l'avis des autres sur son style. Son rond nez rouge ponctué de curieuses verrues coniques hume l'air ambiant, et sent comme une odeur de chakra. Comme si les petits lutins ici présents étaient d'ores et déjà prêts à en découdre. Faisant mine de rien, il continue son petit numéro.

- On ne dit pas bonjour ?! C'EST TRÈS VILAIN, LES ENFANTS ! Allons, docteur Rockso vous pardonne. MAIS NE RESTEZ PAS PLANTÉS LÁ, ENTREZ DONC !

Sur cette proposition incongrue et spontanée, il s'introduit dans le grand hall occupant l'essentiel de l'espace de sa demeure, faisant des mouvements étranges avec sa guitare de baudruche pour les inviter à le suivre.
Ce hall d'entrée, mon ami lecteur, a des allures d'usine. Le long des murs jaunes de crasse, imagine ! Des cuves, des dizaines de cuves géantes juxtaposées les unes à côté des autres ! Elles sont faites d'une matière juste assez translucide pour laisser suggérer la couleur pourpre du liquide qu'elles contiennent. Au centre de la pièce, une gigantesque table couleur nacre, dont l'élégance contraste avec à peu près tout le reste. Enfin, au bout du hall, un mur entier d'enceintes, et un épais fauteuil décoré à la façon d'un trône royal.

Laissant ses invités avancer, Rockso se courbe et enchaîne quelques paires de mudras avant de poser les mains au sol en hurlant comme un demeuré :

- KUCHIYOSE NO JUTSUUUU!

Lazar:

Notre ami a-t-il vraiment signé un pacte avec le peuple des tamanoirs, ou s'agit-il là d'un cadavre animal manipulé par Rockso via quelque sombre tour de magie, à l'image des familiers utilisés par certains nécromanciens ? Difficile à dire.

- Lazar, installe donc nos invités !

Le tamanoir se déplace en traînant les pattes, et tire des chaises comme pour pousser les lutins à s'asseoir, puis s'écarte discrètement.

- J'espère que vous appréciez l'esthétique lieu, c'est toujours un plaisir d'accueillir les touristes !
MAIS AVANT DE CONTINUER LA VISITE...

Il s'approche du lutin aux yeux vairons, place délicatement une main contre sa cuisse, et lui murmure tout bas comme dans un cauchemar :

- Avec ou contre la reine des flammes ?

Derrière Xaldin, Lazar le tamanoir s'ést armé d'un des nombreux clubs de golf qu'il porte dans son dos.

♪♪♪

Deux heures et demi plus tôt, Onpu posait une sandale moite sur la plage de Hai no kuni. Il avait craché beaucoup de chakra pour fuser à cette vitesse, mais Nokio était hors d'ouïe, sans doute encore de l'autre côté de l'océan. Reprenant son souffle, il s'engagea furtivement à travers les terres chaudes de l'île.

Le quidam se tenant devant notre duo était loin d’être un vulgaire gazier. J’avais peut être perdu l’usage de mes capacités sensorielles, mais je pouvais tout de même l’affirmer. Ce mec était un coriace. Sa force était égale à son insanité. En plus, on peut dire que le doc’ était un sacré numéro. Ah, il me plaisais déjà celui là, j’allais bien me marrer avec lui. Je l’écoutais sans l’once d’envie entamer un combat pour l’instant, même si je restais sur mes gardes. Le drogué nous convia ensuite à pénétrer sa demeure au bout d’un palabre destiné peut être à nous faire sourire, ou peut être juste à faire le con. Quoiqu’il en est, d’un hochement de tête bref et indicatif, j’invite Setsuna à suivre le savant-pédophile. Ahah, en parlant de ça, ‘fallait que je fasse gaffe à mes fesses. En espérant qu’il ait une préférence pour le sabreur. Mais bon, il était tout de même Sexy notre clown là.

Tout ça pour dire, nous pénétrons enfin dans la villa du présumé-assassin. Oh, original comme déco’, vraiment original. Ca devrait faire fureur à Kiri ça. « Jaune et Rouge, Pisse et Sang, la déco’ parfaite pour une lune de miel ». Ah ouais, c’est sûr que ça en ferait quelques heureux. Détournant mon regard de la crasse qui jonchait les murs, et les tâches de sang enduisant les différents supports de liquide, je jetais mon soupirail d’ambre envers le reste de la pièce, qui contrastait ma foi assez bien avec le reste.

Et soudain, il hèle le nom d’une incantation. Kuchiyose no jutsu ? Je vois déjà mon coéquipier sauter sur lui comme un puceau pour l’égorger, et à vrai dire j’ai failli faire la même chose. Mais apparemment la... Chose qu’il avait invoqué n’avait elle aussi aucune intention hostile envers nous. En tout cas, ça devenait de plus en plus moins nette, quoique je puisse en dire. Mais c’est pas grave. Essayons de lancer la conversation.

Alors que j’allais demander au doc’ l’adresse de son décorateur d’intérieur, ce dernier pris la parole avant moi, tandis que son Tamanoir nous dégageait une place pour nous asseoir. Mieux, il avait même pris l’initiative de nous questionner à propos de l’esthétique du lieu, chose à laquelle je m’empressais de répondre, en fin connaisseur que j’étais.

• Uhuh, je kiffe. Je reconnais bien là la touche excentrique et originale de Valerû Damidô, n’est ce pas ?

Ah bah. Soudainement, j’ai un mauvais pressentiment. Pas dans le sens où Rockso veut apparemment assouvir ses pulsions sexuelles sur Setsuna plutôt que moi, mais plutôt à cause de la dernière question. Bon, ‘allait y avoir baston apparemment. Dommage, j’aurais bien aimé éviter ça.

• Je couche avec elle, ça réponds à ta question ?

Venais-je juste de terminer ma phrase que j’entendis le son caractéristique d’un bâton fendant l’air pour me frapper de dos. Reflexe, je me retournais pour la stopper de mon bras. Mais ce ne fût pas suffisant. Le tapir avait insufflé du chakra onkyôton dans son club, et résultat, tout mon corps était tailladé plus ou moins gravement. Me maintenant sur pieds, et faisant face à la douleur, je malaxais mon chakra pour user de deux techniques simultanées. La première consistait tout simplement à créer un halo d’irou-no-jutsu pour recouvrir de ses blessures, et le deuxième consistait à influer sur la rapidité de mon corps par cinq. Et quand je dis « rapidité », ça veut dire tout. Même régeneration. J’envoyais la bête une dizaine de mètres plus loin grâce à un coup de pied violent, et vint la rejoindre pour lui donner un combo beaucoup plus incisif et rapide.

Le kuchiyose subit tout ça en silence, et croyant l’avoir achevé, je fus surpris de le voir m’agripper par ma dextre pour littéralement m’envoyer valser en haut, à travers la toiture, jusqu’à ce que je me retrouve dehors, à travers un gros trou causé par mon propre corps. Ce truc... Il était vraiment coriace. Si j’étais pas un Médecin, je serais déjà K.O à l’heure qui l’est.

Stoppant mes soins et ma vitesse de régénération accrue maintenant que je m’étais quasiment totalement soigné, j’attendais que mon adversaire me rejoigne en haut, ce qu’il ne tarda pas à faire.

Le jeu vient juste de commencer.~

Spoiler:

Abject, abominable et monstrueux d’apparence. Un physique absurde, encore plus aberrant que l’hétérochromie et la crinière incolore de la fine-lame de la Brume Sanglante. Encore plus ridicule que sa physiologie inhumaine est son accoutrement peu agréable au regard. L’homme de cirque ne porte qu’une combinaison moulante d’un vert pomme éclatant, ne cachant même pas son torse, endroit du corps qu’il mettait certainement en évidence pour démontrer fièrement sa pilosité portugaise. L’humain – supposant qu’il en soit un – porte également des bracelets sur chaque poignet et un collier tour de cou, muni de petites pointes acérés. D’ailleurs, ce fut les premiers détails que remarqua le chevalier noir : ces objets peuvent être utilisés comme des armes. Sa longue chevelure sarcelle ébouriffée était loin de posséder la même beauté que sa coéquipière. Si cette dernière serait ici dans le plus grand des hasards, voyant la hideur du personnage faisant face au Jisetsu et au sabreur, son estomac aurait rejeté vers le haut ce qu’elle avait avalé à son dernier repas. Pour ajouter la cerise sur la cime du gâteau, l’individu arborait du maquillage et un nez rouge en forme de sphère, déguisement fidèle aux hanteurs de la rêverie pour les petits inopportuns. Ce clown… Tout sur lui l’enlaidissait. Et encore, nos protagonistes n’ont qu’observé la surprise de l’extérieur.

Le borgne était dubitatif face à une telle approche, venant d’un adversaire potentiel. Il était certainement le plus choqué du binôme. En voyant le personnage sortir de son gigantesque palace et crier à tue-tête une ânerie, Setsuna inclina légèrement la tête vers le bas, sombrant dans un océan de mutisme. L’hématologue avait beau se prononcer comme étant débile sur ses airs de bouffon et de déficient intellectuel, il restait tout de moins un suspect dans l’affaire des bains de sang. Face à l’absence de réponse et de réaction que lui offrait le duo, l’intitulé Docteur Rockso invita après une brève moralité les transgresseurs de son territoire à l’intérieur de son chez-lui. Ne serais-ce que par foutaise ou crainte de subir des approches de la part du pseudo pédophile, le dompteur de l’espace et du temps invita son comparse de missive à ouvrir la marche suite à cette proposition spontanée. Pourquoi entrer dans un piège si évident, aurait voulu demander le Lutin Argenté. Mais il se retint. Peut-être était-ce là toute la beauté du plan. Prenant les devants, notre sombre héros resta tout de moins sur ses gardes lorsqu’il pénétra dans la majestueuse demeure du médecin spécialiste en sang. Bien sûr, dire que cet endroit crasseux et dégoûtant est solennel est preuve de sarcasme.

Ce qui est certain, c’est qu’aucun être humain normal ne pourrait survivre dans un tel environnement malpropre. Le sentiment de se retrouver dans un milieu industriel non entretenu depuis des années est présent. Poursuivant son expédition dans l’immense hall d’entrée, Xaldin couvrant ses arrières en cas d’embuscade – du moins, il l’espérait – le clown amena ses invités dans une pièce. Cette salle n’était composé qu’une grande table nacre, dont l’esthétique ne s’assimile pas au reste du lieu. Alors qu’il avançait vers la table, le Yuuki ne put s’empêcher de jeter un œil interrogatif à son compagnon. Ne serait-ce plus simple de le faire parler suite à une interrogation et de fouiller l’endroit ? Coupé net dans sa réflexion par un cri sauvage, un nuage de fumé apparu de nulle part. Sa senestre vint chercher vif comme l’éclair la poignée de son sabre adamantin, prêt à tuer. Mais la brune se dissipa, laissant place à un tamanoir géant, que son invocateur ordonna de mettre ses invités à l’aise.

Cela devenait de plus en plus ridicule, pensa sur un ton blasé le sombre spadassin, quoiqu’il affichait toujours son légendaire faciès absent d’émotion. Si ce n’était pas du Jisetsu, il y a longtemps que le clown aurait été interrogé, de manière douce ou grave selon les circonstances. Peut-être le borgne voulait se la couler douce. Soudain, le clown vint à ses côtés, mais disons, d’un peu trop près… Et il apposa sa main sur la cuisse du Martyr, demandant si nos protagonistes étaient du camp de Gogyou Makka. Aussitôt, la dextre de Setsuna attrapa le cou de Rockso. Son regard vairon donnait des frissons au clown et ses ongles, quoi que coupé, pénétrait profondément la peau et la chair de l’infâme Partisan. D’un ton plus ténébreux que les creux des abysses et plus glacial que les blizzards du pays de la neige, le guerrier argenté répondit à son interlocuteur par une autre question, tout en se relevant de sa chaise et levant un clown vers les cieux, proche de mourir étranglé.

• Prochaine destination : la prison… ou les Enfers ?

Alors que le Lutin Ambré s’occupait de l’animal invoqué, le jouvenceau à la crinière terne balança sa victime sur le premier mur qu’il aperçut. La cloison éclata en quelques morceaux à l’impact, projetant le toxicomane dans une pièce voisine. Dans sa main, le sang de son ennemi dégoutait sur le sol crasseux. Il allait le faire parler. Le démembrer si nécessaire. Mais oh, ce sbire de la véhémente carne des brasiers allait lui fournir les informations dont les Jônins de la brume cherchaient, peu importe le prix de la souffrance il allait devoir endurer.

Le Henge. Les techniques de rang E avaient parfois le mérite de sauver une mission au prix de quelques ridicules traces de chakra.

Onpu avait choisi l'apparence de Gogyou Tania, sa première adversaire de l'aventure, pour vagabonder à travers la dangereuse île de Makka. Sa nouvelle tête féminine ne passa pas inaperçu : il lui suffit de se lancer sur un sentier pour croiser des partisans qui lui adressaient un bonjour froid, auquel il se contentait de répondre avec un signe de tête pour ne pas griller sa couverture.

Il finit par adresser la parole à l'un d'entre eux, en modulant artificiellement sa voix pour la rendre aussi claire et acide que celle de Tania. Plutôt jeune, il n'avait pas l'air particulièrement dangereux.

- Hep ! Toi là bas ! T'aurais pas vu le docteur Rockso, des fois ? J'ai des news pour lui.

- … Rockso ? Il est pas chez lui ? Fit-il en montrant du doigt ce qui semblait être la direction du foyer du docteur. Il n'en fallait pas plus à Onpu.

- J'suis pas encore allée vérifier, mais j'demande au cas où.

Et il repartit d'un pas de course dans cette direction, laissant derrière lui un partisan un peu surpris d'avoir croisé Gogyou Tania sans subir ses habituels forages télépathiques. Elle devait être de bonne humeur, se dit-il.

♪♪♪

Drôle de façon de se comporter avec son hôte ! Le sabreur semblait vouloir prendre les rennes de la visite guidée, en projetant Rockso dans la pièce voisine. Hilare, l'effrayant docteur fit quelques galipettes avant de se relever acrobatiquement parmi les décombres de la cloison qu'il avait perforée malgré lui, et s'en alla vagabonder joyeusement à travers la salle où se trouvait désormais. Sa tête répandit une traînée pourpre sur la moquette pendant une poignée de secondes, puis s'arrêta miraculeusement de saigner. A croire que le « docteur » était Eisen-nin.

- NI L'UN NI L'AUTRE, MON ENFANT ! Prochaine destination, the living room...

En effet, la salle que Setsuna avait rendue accessible ressemblait à un vaste salon. De nombreux canapés d'un blanc cassé, à moitié en lambeaux, séparaient des piles de coussins multicolores et des sièges en plastique aux teintes flashy. Au fond, un aquarium occupait tout un mur, colonisé par des centaines de piranhas.

Se dirigeant déjà vers une autre porte au fond de la pièce, il enchaînait déjà une combinaison de taos.

- NINPO ! LA SALLE VIVANTE ! AAAHAHAHA !!

Un coup de pied au sol de sa part provoqua comme une décharge de chakra à la moquette, qui se mit à gondoler violemment, se soulevant comme des vagues fonçant à toute vitesse vers Setsuna. Un mouvement de bras de la part du docteur suffit pour établir un contrôle sur les coussins, qui s'empilèrent de façon à créer un golem arachnoïde d'une dizaine de mètres de hauts. Enfin, dans un bond acrobatique, il exerça une pression suiton monstrueuse sur l'eau de l'aquarium, brisant ce dernier dans un fracas effroyable. L'eau se répandit à travers la salle, pour finalement se rassembler sous la forme d'un gigantesque dragon filiforme, possédé par la colonie de piranhas au grand complet.

Des vagues de moquette, une araignée de coussins et un dragon aqueux remplis de piranhas, voilà qui allait occuper ce jeune impoli ! Rockso aurait largement le temps d'emprunter l'escalier qui menait au sommet de son bâtiment. Une fois là-haut, le docteur n'aurait plus rien à craindre, et il pourrait tuer tranquillement son invité, en attendant sagement que Nokio se pointe et lui pompe son sang d'hérétique.

♪♪♪

En escaladant furtivement le bâtiment, On' avait perçu des vibrations violentes à travers les murs.  En bas, sur la colline, il croyait distinguer un shinobi qui se battait avec vigueur contre un tamanoir armé d'une paire de clubs de golfs. Sans doute un des deux kirijins... ils étaient donc passés à l'action.

Une fois arrivé sur le toit, il constata avec dépit que ce dernier ne possédait aucune cheminée. Il allait lui falloir s'en creuser une. Il invoqua sa basse en activant le sceau sur son épaule, la souleva lentement, et libéra une onde dans la caisse de résonance en frappant sous ses pieds. L'impact démolit une partie du plafond de la salle située en dessous de lui ; après avoir enfilé sa basse en bandoulière, il s'y laissa tomber.

Contre les murs, des casiers. Des centaines de casiers, juxtaposés empilés les uns sur les autres, comme dans une morgue. Au beau milieu de la salle... un billard??? Ou plutôt une table d'opération, à en juger les deux grosses bandes de cuir noir installée en travers. Une quantité d'instruments métalliques s'étalait au sol tout autour, les scalpels y côtoyaient les haches et se noyaient au milieu des senbons...

Un nouveau scan auditif lui permit de percevoir des pas précipités dans l'escalier voisin. Fini de rire.

Le sang. Ce nectar aniline inconsommable découlant le long de sa dextre et de ses doigts avant de chuter sur le parquet, sous formes de quelques gouttelettes. L’impact entre le pédophile et la cloison avait soulevé un moindre nuage de poussière, mais le choc fut assez puissant pour engendrer un soulèvement d’air. Les pans de sa tenue de voyage s’étaient soulevés de manière théâtrale et ses franges d’argent virevoltèrent devant son regard cinabre et outremer. D’un geste violent, il éjecta le fluide sanguin qui collait à sa main couvert d’un gant obscur avant de pénétrer l’autre pièce en marchant, s’arrêtant à la frontière séparant les deux salles juxtaposées, frontière où se trouvait la murette précédemment. Quoiqu’atteint d’une blessure plus ou moins mortelle, le déficient garda un sourire hilare sur son faciès maquillé tout en vagabondant dans des directions hasardeuses, évitant les décombres du mur. Il bougea la tête dans tous les sens, ce qui résulterait normalement à un empirement de la plaie. Néanmoins, à la vue de cette scène, le Martyr fronça les sourcils. La lésion se referma d’elle-même, comme par magie. Évidemment, on ne le nomme pas Docteur pour rien ; il s’agit bel et bien d’un adepte de la médecine.

Face à un Eiseinin, le chevalier noir se devait de rester aux aguets et acérer ses sens au maximum. Mis à part les capacités de régénération qui ne sont qu’un détail pour notre héros – car les entités divines savent qu’il démembrera sa cible peu importe le nombre de fois que c’est nécessaire – il se doit de faire gaffe à des pièges ou bien toute sorte d’arme blanche. Nul ne sait si un poison a été appliqué sur l’une d’elles.

Se dirigeant vers une porte au fond de cette nouvelle pièce accessible, ressemblant étrangement à un salon de mauvais goût – tout comme le reste de cette demeure assurément – le clown fit volte-face en direction de son adversaire et effectua une série de signes incantatoires avant de gueuler un type de Ninjutsu qui est bel et bien nouveau à la connaissance du guerrier d’argent. La moquette se souleva comme par magie avant de charger sous forme de déferlante sur notre héros, offensive qu’il contra en dégainant son sabre des ténèbres, et vif comme la foudre, répliqua également par un croissant d’énergie noir et pourpre. Le tapis détona en un millier de fragments de laine avant qu’il atteigne sa cible. Mais ce n’était que le début du cirque. À peine qu’il eut terminé de s’occuper de la première attaque qu’une seconde arriva pour l’écraser. En effectua un bond acrobatique à haute vitesse vers l’arrière, le Yuuki réussi néanmoins à éviter une mort certaine. De retour dans la salle précédente, il put scruter de ses prunelles vaironnes le golem : Un énorme arachnide formé de coussins. Comme si ce n’était pas suffisant comme cela, Rockso ajouta une cerise sur le gâteau : un dragon aquatique.

• Je m’en occupe.

Détournant son attention des nouvelles menaces, le sabreur d’élite tourna la tête vers son comparse de missive. Il semblerait que le cyclope ait terminé de s’occuper du tamanoir sans grande difficulté. Craquant ses jointures, le Lutin Ambré pointa du doigt la sortie vers laquelle leur rat s’est échappé.

• Je vais faire diversion, rien de bien compliqué. Fonce là-dedans et nique-le pour moi.

• Bien reçu.

****

L’apparence de certains peut être trompeuse ; cette règle ne s’applique pourtant pas sur l’antagoniste du jour : le diabolique et malfaisant clown de la déesse des brasiers. Escaladant les escaliers, à bout de souffle, il arriva enfin audit lieu. De sa bouche, son souffle échappait une aire nauséabonde, de couleur presque souffre. L’homme à la longue chevelure sarcelle inspecta sa pièce favorite avec un regard narquois, jusqu’à ce qu’il tombe sur un nouvel intrus qui a percé une entrée à partir du toit. Pas le temps de quémander l’identité du nouveau jouvenceau qu’il entendit un bruit derrière lui. Ni une, ni deux, un poing se fracassa violemment sur son nez rouge, l’envoyant valser sur la table de billard qui se brisa sous le choc. La chimère avait réussi à outrepasser les gênes adverses grâce au Jisetsu.

• OOUUUUUUUUUUUH !! I do cocaine ~

Se tordant de douleur sur le sol, ses mains crasseuses appliquées sur son nez fracturé pour stopper le saignement, le détraqué mental n’eut le temps d’apercevoir son bourreau ainsi que son coup. Serrant fort la main de sa senestre, les traits sur son faciès ferme et sa capuche abaissée à son dos, quiconque pouvait ressentir la soif de sang du garçon scarifié. Malheureusement pour lui, il avait besoin de cet énergumène en vie. Alors qu’il avança d’un pas en direction de sa victime, l’escrimeur aux doubles lames constata que sa main avait chuté lourdement, ne répondant plus à ses volontés et totalement engourdie. Toujours dans son hilarité, le scabreux savant fou se releva tant bien que mal, son nez de nouveau impeccable.

• Ouhouhouhouhou ! Quel bel effet instantané ! Voyez-vous, mes enfants, mon maquillage est en fait un poison qui recouvre mon visage ! Quiconque le touchant se retrouvera paralysé du membre avec lequel il m’a touché. Une ingénieuse idée de votre seul et unique Docteur Rockso ! OUHOUHOUHOUHOU !!

Tu parles, admit étrangement dans un murmure inaudible la fine-lame de la Brume Sanglante. Après tout, n’importe quel adepte des affrontements au corps à corps pourrait tomber dans ce piège s’il cible particulièrement la tronche de cette infecte créature. Mais ce n’est pas un bras invalide qui va stopper Yuuki Setsuna de commettre un carnage certain, c’est un fait écrit dans les cieux même.

Spoiler:

Et VLAN. Une entrée fracassante.

Au beau milieu de la pièce, Onpu avait été aux premières loges. Un odieux clown venait de défoncer la table d'opérations et de la fendre en deux, tandis qu'un élégant chevalier semblait douiller sur le pas de la porte. Qui était l'ami, qui était l'ennemi ?

La réponse ne coulait pas sous le sens, on reconnaissait souvent la soif de sang des kirijins : ce « docteur Rockso », s'il n'avait pas fait l'erreur de se présenter, aurait aussi bien pu être l'équipier du luthier. Par ailleurs, On' savait qu'il aurait à faire équipe avec un sabreur, et cet intrépide garçon au loin semblait coller à la description.

Rockso s'était pointé trop rapidement pour laisser à On' le temps de se camoufler, mais pas assez pour l'empêcher de préparer son plan de bataille. Le luthier tendit les bras, un portail d'invocation géant se déploya devant lui.

Le docteur eut seulement le temps de finir sa phrase avant qu'une déferlante de chauve-souris enragées ne lui déchiquetent le visage, non sans abîmer leurs crocs et leurs griffes immédiatement attaqués par le poison du maquillage. Elles disparaissaient aussitôt après avoir fait leur travail. Rockso, à peine relevé, bascula en arrière et se vautra à nouveau en encaissant cet assaut.

Son visage absurde avait été touché jusqu'au sang à de multiples endroits, son blanc infecte était désormais ponctué du brillant rouge de son propre sang. Ses plaies s'étaient refermées instantanément, mais sa folie n'avait fait que croître avec la douleur.

- Vous êtes... VILAINS...

Il se redressa en un sursaut, et attrapa une paire de scalpels éparpillés autour de la table d'opération. Pourtant, il les lâcha aussitôt, comme frappé par la foudre. Onpu ne lui laissa pas le temps de comprendre qu'il avait eu le temps de charger électriquement les objets métalliques au sol avant son entrée ; lorsque la décharge électrique prit fin, il était déjà derrière lui, brandissant sa basse. Un violent coup de caisse de résonance dans le dos propulsa l'odieux docteur une seconde fois à travers la pièce, droit vers une baie vitrée qu'il fracassa dans son élan.

On' fit un bond et se percha au niveau de la fenêtre brisée, puis admira la fin de la chute du docteur le long des murs de son immense demeure. Quand il heurta le sol, ses membres semblaient s'être déboîtés ; il le vit rester immobile, comme mort... pendant une poignée de secondes seulement.

- Un eisen-nin, hein... murmura-t-il pour lui.

Il tourna ensuite la tête vers son équipier, surpris par son allure, sa cicatrice et les couleurs de ses yeux.

- Le sabreur... tu es Setsuna, c'est ça ?

Bientôt, une série de sons inquiétants résonnèrent en lui. Au delà du rampement de Rockso qui, miraculeusement intact, escaladait les murs de son bâtiment pour remonter à la source de son malheur, il distingua un fracas métallique qu'il connaissait bien. Des chaînes qui s'abattaient sur le sol, comme les pattes d'une entité monstrueuse.

Nokio avait traversé l'océan.

Il fallait réagir, et vite. Rockso grimpait, il s'approchait à vue d'oeil.
On' fit volte-face et se rua vers l'escalier, croisant le regard du sabreur.

- Il remonte ! FINISH HIM !!! Lui lança-t-il avec énergie.

Puis il s'élança avec vélocité le long des marches, descendant dans le bâtiment le plus vite possible. Il avait craché beaucoup de chakra, et sans l'aide de ses chauve-souris un nouvel affrontement avec Nokio serait peut-être fatal. Il avait une idée en tête pour favoriser sa victoire, mais le facteur chance serait décisif.

HRP: