A la recheche de la perle vestimentaire ♥ [pv Kawaguchi Yasuki]

♥ Lorsque la délicate rose déploie ces majestueuses pétales dans un amas de sable, rien ne peut lui arriver et elle peut se sentir chez elle à présent. Cette rose me représente et sert d’image pour dire à quel point je me suis attachée à ce village nommé « Suna », rendant un peu de calme au pays du vent après tellement d’année de souffrance. Ce sentiment, si étrange et pourtant tellement bénéfique… Un sentiment d’être chez soi… D’appartenir à quelque chose de plus grand et d’avoir envie d’y croire. Voilà ce que ce village m’a apporté personnellement, même si je ne suis pas d’accord avec toutes les décisions que ses dirigeants prennent, je resterais loyale et fidèle à « Suna » afin de connaître enfin la paix véritable. Ces mots sont bien trop sérieux à mon goût, je vais éviter de penser aux questions existentielles de la vie et me concentrer sur mon défi ultime de la journée… Trouver une nouvelle tenue digne d’être portée par moi-même, somptueuse rose du village qui l’illumine de sa simple présence.

« Le centre-ville… C’est certainement la plus belle création de l’homme, juste après les sources chaudes. »

♥ Des centaines d’habitants, des touristes et des commerçants faisant fleurir l’économie du village. C’était vraiment merveilleux rien que de les regarder, même si dans mon cas je préfère amplement être parmi eux et de profiter des incroyablement vêtement vendu dans cette fameuse boutique… D’un bond de plusieurs mètres je m’élançai vers la route sableuse la plus populaire, atterrissant au milieu des passants dans un petit tourbillon de poussière… D’une petite caresse sur mon Yukata j’enlevais les quelques grains de sable venus se poser dessus, puis j’entamais ma grande après-midi à dépenser sans compter pour mon plaisir personnelle.

« Nourriture, armes, encore nourriture… Je veux des vêtements bordel ! »

♥ Passant boutique après boutique, dans l’espoir de trouver la perle rare et qui ne se trouve pas déjà dans ma gigantesque collection. Ma démarche était enfantine, telle une gamine qui sautillait dans le sable les pieds nus avec un vernis rosâtre sur les ongles. Le regard des autres ? Je m’en contrefichais, je comptais bien profiter toute ma vie du confort qu’avait apporté ce village depuis quelques années maintenant…

La vie est parfois un long fleuve tranquille où rien ne se passe, les siestes sont donc monnaies courantes pour un homme comme moi qui, malheureusement, ne dort jamais complètement. Le traumatisme que m’avait infligé cette personne était toujours bien présent, je ne pouvais trouver le sommeil car je savais que mon esprit allait me faire revivre cette scène d’horreur. Bref, aujourd’hui était une journée merveilleuse, je n’avais pas de mission dangereuse, juste de garde à l’intérieur du village pour assurer la protection des civils. Un petit job pour moi qui était ces derniers temps plus habitué à enchaîner les missions en dehors de mon petit nid.

Naviguant dans les rues de Suna, je ne ressemblais pas à l’un de ces shinobis en tenue de flic prêt à bondir sur le premier incident. Bien entendu quand un vol se faisait entendre j’intervenais immédiatement pour que le coupable soit puni dans les plus brefs délais. C’est donc en tant que civil que je marchais, l’air décontracté regardant les boutiques et les diverses personnes environnantes. Les secondes étaient longues, les minutes interminables, franchement je préférais encore assassiner un déserteur, au moins je me ferais pas chier comme ici… Un signe du destin, un petit passage divin dans le coin, j’entendis la voix d’un commerçant qui se faisait entendre. J’approchais de la personne en question qui n’arrêtait pas de râler, je tendis l’oreille tout en me glissant dans la foule.

- Marre de ce c** de commerçant, il me vole tous mes clients ! Venez acheter mes robes, elles sont de bonne qualité ELLE !

Un véritable abruti, crier comme ça ne va pas te rendre ta clientèle pauvre boulet. En soi il n’était pas dangereux mais je voyais bien qu’il gênait les civils qui passaient par là, une petite restructuration allait donc devoir être dite. J’avançais encore un peu pour me retrouver face à cet homme un peu rond, c’était le cas de le dire.

- Je sais pas pourquoi tu cries comme ça mais ça sert strictement à rien donc calme toi ou je fais fermer ta boutique. »

- T'es qui pour me parler comme ça toi ! Dégage avant que je m’énerve !

- Shinobis de Suna gradé au niveau A+, ça te va .

L’homme eut comme une petite mimique, oui ça devait bien l’embêter de voir un homme comme moi ici mais je me devais la loi. En sortant de la foule, j’aperçus au loin une déesse qui avançait entre les gens comme un poisson dans l’eau. Sa finesse, son élégance, tout faisait d’elle une femme magnifique. Sa couleur de cheveux ressemblait étrangement à la mienne, curieux je décidai d’en apprendre un peu plus avec une façon bien particulière. Spécialiste dans le domaine du genjutsu, je suis un fan du mode télépathe et j’allais l’appliquer ici. Sans même fermer les yeux, je commençai à lui parler par la voix de l’esprit.

** Bonjour jeune demoiselle, excusez-moi d’utiliser cette méthode pour vous parler mais je ne voulais pas vous perdre de vue, au moins maintenant vous vous êtes arrêté. Votre couleur de cheveux ressemblant étrangement à la mienne, j’aimerais avoir une petite discussion avec vous si vous me le permettez. En tournant la tête vers la gauche vous me verrez sûrement, de toute façon mes cheveux vous guideront… **

Spoiler:

♥ Tout était terne autour de moi, les décors et le reste, monotone et sans aucune vie. Au milieu de tout ça, il y avait moi, illuminant le village de couleur et d’un magnifique sourire. Gambadant dans la ruelle l’air niaise, donnant l’impression d’être seul dans une bulle où personne ne pourrait m’atteindre. C’est devant une boutique de « Yukata » venant du pays de la pluie que je m’arrêtai, élégant et très agréable à porter, les artistes de ce pays me fascinaient vraiment. Enfin, pour tout vous dire, je n’ai vraiment pas de quoi m’acheter quoi que ce soit… Mais, qui ne tente rien n’a rien et ce ne serait pas la première fois qu’un commerçant me fait un petit geste de sympathie. Mes petits pieds sortirent du sable chaud et agréable pour venir se poser sur le plancher de la boutique, où quelques clients se trouvaient déjà. Le commerçant, que j’apercevais à peine, semblait mécontent de me voir débarquer sans rien aux pieds, mettant du sable partout… Faisant mine de rien, je fis juste léger sourire avant de me concentrer sur les vêtements qu’ils avaient à vendre. Mes mains glissaient d’un tissu à un autre, pendant que je j’avançais tout droit, faisant plusieurs dizaines d’allers-retours comme ça sans trouver quoi que ce soit qui m’intéresse, même un peu. Des boutiques si peu riches en couleur avaient le don de m’agacer, presque assez pour m’enlever gaieté naturelle et j’ai bien dit « presque »… Après une dizaine de minutes en immersion totale dans ma recherche, je sortais de mon état de folle furieuse en manque de magnifique couture… C’est là que je me rendis compte que presque tous les regards des hommes présents dans la boutique étaient posés sur moi, même s’ils essayaient d’être discrets. Est-ce qu’un homme est-il vraiment capable d’être ne serait-ce qu’un tout petit peu discret ? J’en suis pas vraiment sûre, honnêtement. Je faisais mine d’être blasée par cette situation, alors qu’intérieurement mon cœur battait la chamade, tellement j’adorais être… adoré . Sortant de la boutique déçue de la qualité des fringues, j’étais motivée pour continuer ma route, pendant que dans la boutique d’en face la tension semblais monter entre deux hommes, sans que j’y fasse vraiment attention plus d’une seconde. C’est exactement à ce moment-là, à l’instant où je me remettais à gambader telle une petite gazelle. Qu’une voie m’interloqua, je l’entendais alors que personne n’était assez proche pour me parler, non cette voie était à l’intérieur même de ma tête. Je vais être franche, cela m’a totalement fait paniquer et perdre les pédales, à tel point qu’au moment où elle se déclencha, prise sous l’effet de surprise un énorme cri de peur d’échappa… Tous les civils autours de moi s’éloignaient aussitôt, me regardant bizarrement et je ne pouvais pas leur en vouloir.

« À gauche ?! »

♥ Visiblement mon interlocuteur voulait que je regarde dans cette direction pour le voir, me précisant que c’était ma chevelure tellement bien entretenue qui avait attisé sa curiosité. Je me penchais donc vers la direction indiquée, là-bas se trouvait effectivement un homme se tenant droit et me fixant avec insistance. Son regard était vraiment intense, à tel point qu’il me faisait frémir, je ne savais pas si c’était de l’excitation ou de la peur, mais c’était une sensation agréable. Il semblait vraiment très beau de là où j’étais et ce pupille rougeâtre lui donnait encore plus de charismes, associer à une chevelure qui comme il me l’avait dit, était semblable à la mienne.

« KAWAI *-* » Il est vraiment beau gosse lui, tout à fait mon genre de mec. Pour une fois que ce n’est pas un gros dégueulasse qui m’aborde. D’ailleurs, si j’y repense… Il m’a pas vraiment abordé, j’ai juste entendu cette voix dans ma… Une voie ? Il… Tu… Tu entends tout ce que je pense là ?

♥ Je venais à peine de comprendre la situation, mais c’était trop tard et tout ce que j’espérais c’est qu’il n’avait pas entendu mes petites pensées de perverse le concernant. J’étais légèrement gêné, assez pour faire rougir mes joues, mais sans pour autant me décontenancer plus que ça, après tout j’avais l’habitude d’être aguicheuse, même en face.

Aborder une jeune fille de cette façon n’était pas vraiment ma façon d’être, j’étais normalement un gentleman, je les abordais avec une rose à la main, un sourire ravageur et des yeux de braise. Non je n’étais pas un homme à fille près à tout pour passer une magnifique soirée, j’étais plutôt du genre à dire la vérité, à les complimenter et pourquoi pas les protéger en cas de détresse. Mais aujourd’hui je ne voulais absolument pas qu’elle parte sans avoir eu une discussion avec elle, certes sa chevelure exquise me faisait frétiller et le reste de son corps me faisait rêver, je sentais que quelque chose d’autre se cachait derrière cette sublime femme. Comme si mon instinct me disait de ne pas la laisser partir, le suivre fait intégralement partie de ma vie et j’espère qu’il ne m’aura pas trompé en cette belle après-midi.

Dans tous les cas je venais de réussir à la stopper, de plus son regard était à présent posé sur moi ce qui avait souvent pour effet de faire bloquer les gens, aller savoir pourquoi. Parler à distance me dérangeait, c’était évidemment une grande contrainte vu qu’elle ne semblait pas capable de me parler par la voie de l’esprit. Je voulais entendre sa voix, la voir de plus près pour l’admirer et surtout qu’elle puisse répondre à ces questions qui remplissaient ma tête. Je me dirigeais donc vers cette charmante créature, oh que oui la nature était bien faite, drôlement bien faite dit donc… La perversité ne faisait pas partie de mon langage, la beauté humaine était ce qu’elle était, l’admirer n’était pas compté comme un péché, pas pour moi en tout cas. Les gens autour de nous ne sentaient pas ce feeling qui naissait, cette sorte de coup de foudre qui peut exister entre un homme et une femme. Il était peut-être trop tôt pour ce genre de discours, de plus en plus près, je lui fis un sourire qui en avait déjà fait rêver plus d’une. Une fois à proximité, je lui pris la main et l’embrassai comme un prince à sa princesse, qu’est-ce que j’avais souvent rêvée de faire ça…

Douce comme un ange, cet instant dura une éternité dans ma tête, j’aurais pu rester comme ça toute la journée mais je passerai pour un abruti. Me relevant je m’adressai à elle de vive voix pour la première fois, aucun stress, naturel comme toujours, un dieu s’adressant à une déesse.

- Je vous prie de m’excuser de cette intrusion dans votre esprit, je ne voulais surtout pas vous voir partir sans que nous ayons eu le temps d’être présentés. Kawaguchi Yasuki, shinobis représentant fièrement ce beau village qui est le nôtre.

Je pris une légère respiration avant de reprendre.

- Votre chevelure est tellement magnifique et différente comme la mienne que cela m’intriguait, pourrais-je savoir le nom que l’on vous a attribué, je suis certain que celui-ci gravera mon esprit.

Qu’elle était cette étrange sensation que je ressentais à la vue de cet homme, je le regardais avancer vers moi avec une démarche tellement classe. De plus en plus proche, c’était comme si nous étions deux atomes crochus, prédestiner à se rencontrer. Ces pupilles ne quittaient pas les miennes, tandis qu’il traversait la route sans prendre d’importance des autres, personne ne semblait pouvoir l’empêcher d’avancer vers moi. Ces cheveux volaient dans les airs telle des flammes et son regard était chaud comme la braise, tandis que sans m’en rendre compte il était juste là, devant moi. Sans rien dire et dans une confiance en lui vraiment grande, il prit ma main pour lui adresser un doux baiser. Moi qui suis d’habitude difficile à troubler, pour une fois un homme me surprenait drôlement, mais ce n’était qu’une stratégie de drague de plus, peut-être. Je restais méfiante et écoutais ses premières paroles de vive voix. Lorsqu’il se présenta je fus quelque peu désorienté, et cela se lisait bien sur mon visage, car son annonce était un véritable choc pour moi… Jeune femme d’un clan que je pensais pour presque la majorité décimée, je me retrouvais devant un homme qui portais le même nom de famille que moi, ce nom si puissant et qui en fait trembler plus d’un à Suna. Le temps était comme figée à cet instant, tandis que je ravalais ma salive et qu’une petite rafale de vent s’éleva dans les airs, faisant s’envoler entièrement ma chevelure dans les cieux, nous laissant juste nos regards l’un dans l’autre… Lorsque la bourrasque de vent s’arrêta finalement, c’était comme le signe que c’était à présent à moi de me présenter, même si je savais pertinemment que mon annonce allait autant le surprendre que moi.

« Pas de problème, c’est une manière très audacieuse de communiquer avec une demoiselle. Je suis véritablement enchantée de te rencontrer Kawaguchi Yasuki… »

J’esquissai un léger sourire en prononçant son nom, qui était également le mien et je savais à présent qui se trouvait face à moi… Un manipulateur du sable… Pour ma part, la façon de me présenter était devenue très claire, sans même que je prononce le moindre mot j’étais sûre qu’il comprendrait. C’est à ce moment que je décidais de concentrer mon chakra et que petit à petit des grains de sable minuscule se mettaient à flotter autour de moi, m’entourant et flottant dans les cieux prêts à me protéger. Mon regard et mon attitude n’étaient plus celle de la gamine qui s’amusait à faire les boutiques, mais bien celui d’un véritable membre du clan Kawaguchi…

« Mon nom est Ka…wa…du…chi… »

Prononçant doucement chaque syllabe et les enroulant bien pour les accentuer…

«Hanako. Ravis de te rencontrer, après tellement d’années je ne pensais plus revoir ces yeux et ces cheveux si particuliers… »

Kawaguchi Hanako, cette fille était vraiment fascinante de par sa beauté mais aussi de son pouvoir qui, après tout, était égal au mien. Si je m’attendais à une telle révélation, alors comme ça mon clan avait été séparé dès le départ laissant libre chaque famille. En y réfléchissant je n’avais jamais vécu en compagnie d’autres personnes possédant le même don que moi, je pensais simplement être un élu capable de faire d’une dune de sable un tas de poussière. Mais ma foi, cette rencontre était donc bien un signe du destin, rencontré ici même dans la rue, en pleine après-midi, une jeune fille sublime et qui en plus venait de la même branche que moi. Je ne savais que répondre devant des paroles si étonnantes, le prénom d’Hanako ne me disait strictement rien, l’interroger sur sa famille serait sans doute délicat vu que les survivants sont presque inexistant, une orpheline comme moi je suppose… Maintenant que j’avais eu fait sa connaissance, je ne pouvais pas la laisser traverser seul ce chemin qu’était la voie du shinobis.

- Je savais que nous étions faits pour nous rencontrer, ton regard et ton chakra ne sont pas trompeurs bien que je constate qu’il n’est pas encore très développé. Le temps fera de toi un ninja capable de grandes choses, je n’imagine même pas les possibilités infinies de techniques que nous pourrions mettre au point…

Avoir devant moi un ninja capable de faire les mêmes choses que moi me rendait vraiment heureuse, moins seul? Peut-être pas. J’ai toujours été un homme solitaire et cela ne changera jamais, m’attacher à quelqu’un est une faiblesse que je ne peux pas avoir. Le risque est trop grand lors des combats, il suffit d’un otage et de trop de sentiment pour que les choses dérapent, je ne serais pas témoin d’une chose pareille. Au final je devais quand même dire à cette sublime fille que me rencontrer n’était peut-être pas une bonne nouvelle pour elle, s’attacher à moi . La plus grosse erreur de sa vie… Tout en touchant ses cheveux, je lui racontai une partie de mon passé.

- Ma famille est morte durant la Grande guerre, le coupable est un homme possédant un don dans l’art de l’illusion. À cette époque-là je ne savais pas quoi faire, voilà pourquoi j’ai décidé de partir sur le chemin de la vengeance, malgré tout je ne vis pas pour tuer cet homme, loin de là. Je vis pour rencontrer des gens comme toi, des personnes avec qui je me sens à l’aise et avec qui je peux discuter toute la nuit sans arrière-pensée.

Reprenant un peu d’air, la chaleur était m’empêchait d’énoncer des discours de longue durée.

- Notre rencontre va me permettre d’en savoir un peu plus sur le chemin que je dois choisir, que dis-tu d’aller parler plus calmement auprès d’un bon verre ..

♥ Une rencontre déstabilisante, tellement mon enfance parmi mon clan m’avait laissé des séquelles qui jusqu’ici ne sont toujours pas parti, marquer au fer rouge dans mon esprit. Sans pouvoir dire pourquoi, sa présence à mes côtés me rassurait et je me sentais plus puissante à chaque seconde qui passait. Grâce à mes capacités spéciales en tant que Kunoichi du type sensoriel, je pouvais ressentir la puissance de son chakra et le sien faisait froid dans le dos… Terrifiant et rassurant à la fois, dur et tendre en même temps, une sensation impossible à décrire raisonnablement. Mon esprit n’arrivait plus à fonctionner normalement, mais je n’en avais que faire, puisqu’enfin après tellement d’années je conversais avec un homme de la même lignée que la mienne. Je l’écoutais, tandis qu’il me racontait quelques lignes de son histoire qui comme les histoires de chaque clan, était tragique.

« La vengeance n’entraîne que la douleur, à mon avis tu as pris la bonne décision sur le chemin que tu poursuis… »

♥ Même si la plupart du temps j’avais l’air d’être une fille simpliste et niaise, une sorte de gamine puérile n’ayant rien connu des drames de la vie… Cette façade s’effritait de temps en temps, face à des gens qu’il était inutile d’essayer de berner, ces personnes qui eux aussi ont souvent vu la mort sous leurs yeux. C’était donc là, ma vraie nature qui s’exprimait au monde, celle qui se souvient des moments cruels et auxquelles je tentais d’échapper.

« Pour ma part, le sang n’a que trop couler sous mes yeux, peut-être est-ce le destin des Kawaguchi de vivre à travers les âges dans des bains de sang… Tant de vie gâchée pour des questions de fierté et d’égo d’homme surdimensionné. Mon plus grand souhait c’est de voir notre village réussir là ou presque tout à échouer, je souhaite voir un monde capable de s’entraider sans aucune rancœur et animosité… Un monde utopique, certes… »

♥ Mon cœur était lourd d’espoir et de regret et je savais qu’il fallait me modérer, sinon je pouvais parler pendant des heures lorsque je partais dans des discours comme ça. Pourtant, même en parlant du sujet qui me touchait le plus, je gardais une voix douce et sensuelle et le calme d’une princesse. Mes mots n’étaient pas que des simples mots pour moi, ils étaient vivants, vivant dans mon âme et j’avais de réelles convictions dans ce que je disais.

« Comment refuser une aussi douce et alléchante invitation à boire un coup, c’est avec plaisir que j’accepte. »

Elle venait d’accepter mon offre de repas, j’allais enfin pouvoir lui poser toutes ces questions qui trottaient dans ma tête. En lui montrant du doigt un bar non loin de là, j’admirais le peuple de Suna entrain de dépenser son argent en vêtements et bijoux de toutes sortes. Je pourrais peut-être lui faire un cadeau, en tant que gentleman cela serait sûrement bien vu, mais je ne le fis pas pour la simple et bonne raison que je ne voulais pas que cette fille tombe amoureuse de moi. J’étais un homme bien trop dangereux et bien trop solitaire pour me mettre en couple avec une fille si radieuse. De plus nous étions du même clan ou autant dire des cousins éloignés, cela serait mal vu par ma famille qui me regarde depuis là-haut. Non j’allais être un ami, un protecteur peut être mais pas un cavalier avec qui on passe des soirées romantique. Bref, l’emmenant vers ce bar, les hommes nous regardaient comme un couple à moins qu’ils ne la regardent elle avec des pensées perverses. Que voulez-vous y faire, être accompagnés d’une demoiselle si belle, les regards ne pouvaient que s’intensifier autour de moi. Je rentrais en premier dans le bâtiment pour qu’elle ne soit pas perdue, lui montrer le chemin était la moindre des choses. Je choisis une table un peu reculée pour pouvoir parler tranquillement, il n’y avait pas grand monde à cause des nombreuses ventes de vêtements ce qui allait nous permettre de bien discuter.

Quelques fenêtres pour faire passer la lumière, ce soleil qui ne cessait pas de frapper le sol de ses puissants rayons. Levant la main, je faisais signe au serveur de venir nous voir pour que nous puissions prendre notre commande, bien entendu c’est moi qui offrais. Elle devait pertinemment le savoir mais je préférai lui rappeler pour qu’elle se lâche complètement, enfin je ne voudrais pas la ramener chez elle tout ivre en milieu de l’après-midi… « J’espère que tu as soif, c’est moi qui offre bien entendu ! »
J’avais mon beau sourire habituel qui faisait chavirer le cœur de toutes ces dames, admirant avec passion la couleur de ses yeux, j’aimerais tellement pouvoir vivre une vie paisible près d’une belle femme, sans combat, sans guerre et avec simplement des sentiments. Halala, l’espoir était là, je savais que tout ceci n’était qu’un rêve et que seules mes siestes pourraient m’offrir ce doux repos. La mort était aussi la solution, être assez lâche pour terminer sa vie dans de telle condition, impossible pour un homme de ma trempe. Le serveur s’approchant de nous, je regardais rapidement la carte pour être sûr que mon délicieux saké soit bien présent. Ouf, il était bien là. Je pris donc la parole.

- Pour moi ça sera une bouteille de saké s’il vous plaît. Que prenez-vous Hanako ?

Je me permettais de l’appeler comme ça, nous étions du même clan après tout, nous avons vécu des moments difficiles, se serrer les coudes étaient tout à fait normales. J’attendais donc sa réponse en espérant que mon somptueux saké ne lui est pas fait peur, non je ne suis pas alcoolique, simplement amateur d’alcool.

♥ Le temps défilait rapidement en la présence de Yasuki à mes côtés et je commençais un peu à cerner le personnage, me ressemblant vachement dans la manière d’aimer charmer les gens. J’étais depuis bien longtemps, une fille qui apprécie la compagnie d’un beau jeune homme et surtout qui apprécie les regards flatteurs. Quant à lui, c’était le même genre de bestiole, surtout qu’on voyait tout de même qu’il prenait soin de son apparence et même s’il faisait comme si de rien n’était, il appréciait les jolies femmes. Je doute qu’une autre que moi, peut-être d’une beauté moins éclatante au grand jour aurait eue l’honneur d’être abordé de la sorte, enfin tout ceci ne compte plus puisqu’il faisait partie intégrante de mon clan familial. Le suivant dans une sorte de restaurant/bar, celui-ci se conduisait d’une manière très respectueuse et formelle, honnêtement, j’adorais vraiment cela. Quoi de plus valorisant pour une femme que d’être traité telle une véritable duchesse, avoir l’impression d’être le centre du monde et d’avoir toute l’attention que l’on souhaite. Dans ma tête, je me disais que Yasuki devait vraiment être un homme à femmes, impossible qu’avec son charme et ces manières il soit le genre à se priver des plaisirs charnels qu’offre la vie. Même si c’est vrai qu’il reste un Shinobi, vouant sa vie au village, en dehors il lui reste parfois un peu de temps pour avoir une vie privée… Après un parcours sans aucun faux pas dans sa conduite du parfait gentleman, galant et généreux, vous imaginez ma surprise lorsque, au moment de s’asseoir il ne prit pas la peine de venir derrière ma chaise afin de m’installer confortablement… J’étais certainement folle, après tous moments sans aucune fausse note, une après-midi qui sonnait comme une parfaite chanson romantique… C’était comme si le pianiste venait tout à coup de perdre la page de sa partition et se mettait à improviser une bonne partie des notes suivantes, jusqu’à qu’il retombe sur les bonnes pages, mais le mal était fait.

« Hum… Voyons-voir… Pour moi ce sera un gyokuro, si vous en avez dans vos thé. »

« Oh, je vois que Madame est connaisseuse. Nous en avons et d’une qualité incroyable, vous nous en direz des nouvelles, je vous apporte cela tout de suite. »

♥ Je suis une fille qui aime le luxe, qu’est-ce que j’y peux ? Surtout que c’est monsieur qui régale, alors autant prendre ce qu’il y a de mieux et donc évidemment de plus cher… Je ne pouvais m’empêcher d’esquisser un petit sourire à mon compagnon de table, au moment de mon choix sur la boisson.

« Je vais en revenir un peu à notre conversation de tout à l’heure, lorsque tu m’as dit que ton but n’était pas la vengeance… Mais, le jour où tu retrouveras cette personne, celle que tu sais responsable de beaucoup de tes peines, pourras-tu oublier ta vengeance pour accomplir autre chose de ta vie ? Est-ce que tu seras capable de maîtriser la colère qui va monter en toi, ce jour-là ? »

♥ Je préférais en revenir un peu à nos discussions préalable, beaucoup plus intéressante à mes yeux que le choix de nos boissons, même si j’avais hâte de goûter ce fameux thé renommé pour être le plus luxueux de tous.

Elle venait de choisir la boisson hors de prix qui allait me coûter les yeux de la tête, son sourire en disant long sur sa personnalité. Une déesse qui cachait un vrai démon, ou bien simplement un goût prononcé pour le luxe. Dans tous les cas j’allais payer de ma poche, tant pis, si c’était le prix pour discuter avec une personne de mon clan, je payerais ! Bref, revenons aux choses sérieuses et pour cela demoiselle Hanako savait y faire, elle entra directement dans le vif du sujet en parlant de l’agresseur de mes parents. Enfonce bien le couteau dans la plaie, j'ai déjà pas assez souffert, tue- moi une seconde fois sal*** ! Elle s’inquiétait pour moi, ou peut-être qu’elle voulait juste être sûr que ma vengeance ne s’accomplirait jamais et que quoi qu'il arrive, je resterai sur le droit chemin…

- Si un jour je retrouve cet homme, chose improbable vu que je ne connais si son nom ni son visage, je pense que ma colère éclaterait et que je le tuerai à petit feu. Cela peut paraître cruel mais je ne me sens pas capable de pardonner à la personne qui a tué mes parents, le pourrais-tu toi ?

À dire vrai je ne m’étais jamais vraiment posé la question, si je rencontre cet homme demain, que ferais-je ? Courir . Fuir . L’attaquer sans réfléchir . Sans doute que je mourrai vu mon niveau actuel. Elle venait de mettre son doigt sur quelque chose d’important, si j’avais une faiblesse elle se trouvait bien ici. J’allais poursuivre quand le serveur arriva déjà avec nos commandes, posant ma bouteille de saké accompagné d’un petit verre et de la boisson de ma camarade. Une fois son départ je pus reprendre la conversation pour terminer mon discours si on pouvait dire.

- Je ne sais pas comment ta famille est morte, mais si tu pouvais ne serait-ce que faire disparaître ce qui ta tout enlevée, je pense que tu le ferais. Dans tous les cas je ne pourrais jamais pardonner à cet homme, il est donc logique pour moi de le réduire à l’état de poussière dès que je le rencontrerai. Comme je te l’ai dit, je ne connais rien de lui, il pourrait être assit dans ce bar aujourd’hui que je ne le saurais pas.

Attrapant la bouteille de saké, j’en versais un peu dans mon verre, voyant le liquide coulé je repensais à tout ce que j’avais déjà accompli dans ma vie, toutes les étapes que j’avais franchi. Je n’étais plus le même homme, mon objectif était peut-être à changer en fin de compte, tout ceci se fera de lui-même.

- Hanako, j’aimerais beaucoup être présent pour toi, tout du moins jusqu’à ce que tu arrives à un certain niveau. Après tout tu es comme ma cousine, je ne voudrais pas que tu nous quittes prématurément…

♥ Une véritable conversation avait été entamée, enfin plutôt nous la reprenions là où on l’avait laissé un peu plus tôt. Dans la réponse à ce que je lui avais demandé, il me disait clairement qu’il ne pourrait pas épargner l’être qui lui avait enlevé ses parents et que s’il devait se retrouver face à lui, il laisserait sans doute éclater sa colère dans son désir de vengeance… Hélas, c’était bien ce que je pensais, puisque c’est là tout le problème de notre monde, que ce soit dans ce pays où dans d’autres… Les hommes vivent selon leurs sentiments, certains sont dépourvus de compassion et d’amour, mais regorgent d’énormément de haine, tandis que d’autres sont de véritables anges, ne pouvant faire de mal à personne. Même le plus grand des barbares a au fond de son être, des sentiments qui font de lui qui il est devenu, et pour moi le plus grand problème et toutes les causes de tellement de guerre dans le monde c’est ça, les sentiments… L’amour, la haine, la jalousie et tellement d’autres choses qui font que les hommes s’entretuent.

« Je ne pense pas de la même façon que toi, même si je regrette chaque jour qu’ils soient morts. Mes parents m’ont légué un héritage, une éducation, bien que très courte. Mais, une éducation tout de même. Aujourd’hui, je me dois de vivre en honorant leurs mémoires, je me dois de penser par moi-même, sans suivre bêtement la voie que presque tout le monde semble suivre de nos jours… Tant qu’il y aura de l’amour dans ce monde, il y aura des guerres et c’est pour ça que la paix n’existera jamais vraiment, du moins c’est mon avis. Tout le monde pense la même chose et se dit qu’il ferait tout pour ceux qu’ils aiment, lorsque nos sentiments sont trop forts c’est là que le danger apparaît. Mes parents sont morts pour le clan Kawaguchi, ils croyaient en l’avenir et avaient décidé de tout miser sur les prochaines générations, sur les enfants… Sur nous… »

♥ Je me laissais un peu de répit en prenant une légère gorgée du thé qui avait été servis, un service très rapide d’ailleurs, qui m’avait totalement échappé. Tenant ma tasse de thé d’une main avec le petit doigt légèrement pointant vers les cieux et tenant ma petite assiette avec l’autre, je reprenais de plus belle en déplaçant légèrement mes cheveux sur le côté d’un geste gracieux de la tête.

« Pour répondre à ta question, je ne sais pas comment je réagirais à ta place et dans le scénario où je me retrouverais face à l’auteur de tel acte. Tout ce que je sais, c’est que la vie humaine est précieuse et qu’on devrait tenter de trouver une solution afin que les morts tragiques cessent enfin… Il n’y a pas si longtemps nous étions encore réunis afin de rendre hommage à un homme, pourtant celui-ci était sûrement l’un des plus puissants de Suna. Tu dois te dire que je suis une fille bien naïve, or je sais pertinemment que jamais les hommes ne pourront mettre de côté leurs sentiments pour le bien collectif, nous sommes bien trop égoïstes pour faire preuve d’une telle dévotion aux autres… Un sacrifie qui serait pourtant bien moins lourd que celui de nos parents, qui ont donné leur vie pour que nous trouvions enfin une solution… »

♥ J’arrêtais enfin de dévoiler mes pensées, puisque je pense que j’en avais assez dit pour le moment et qu’il comprenait certainement quel genre de fille j’étais à présent. Ce sujet était vraiment épineux et franchement il ne faisait que tourner en rond, puisque c’est un cercle sans fin, malheureusement.

« Maintenant que nous nous sommes retrouvé ce serait bête de se perdre de vu. Pour ma part, je ne vois pas d’inconvénient à ce que nous gardions contact. »

Son caractère, sa façon de penser, je comprenais de plus en plus sa façon de penser, elle était différente de moi, enfin c’est ce qu’elle disait. En soi elle n’avait pas répondu à ma question et ne sait pas comment elle réagirait, la preuve que les sentiments finissent toujours par prendre le dessus. La haine, l’amour, la jalousie, tant de choses qui font du shinobis une faiblesse à lui tout seul, j’avais beau me dire qu’aucun sentiment ne me touchera, la vengeance fait bien partie de mon quotidien.
Ses paroles étaient belles mais oui en effet elle était naïve, naïve de penser qu’une solution existait dans ce monde pour éradiquer toute la haine. Il faut parfois faire preuve de réalisme, ce cycle d’horreur ne s’arrêtera jamais, seuls les utopistes peuvent penser ainsi. Il n’est pas mauvais d’avoir un tel comportement, il est juste bien difficile d’assister à tant de bêtise dans ce monde.
Ses parents, elle les respectait, ça se sentait. Les miens aussi je les respectais mais ils étaient morts dans des circonstances bien différentes…

- Nos parents ont donné leur vie pour que l’on trouve une solution . Pas les miens en tout cas… Ils sont morts sans le vouloir, tués par un shinobis. Ils ne se sont pas sacrifiés pour moi, ils n’en ont pas eu besoin vu que leur assassin a eu pitié de moi. Ils auraient sûrement donné leur vie pour moi s’ils avaient pu, mais ils n’ont pas eu cette chance.

Avalant un second verre de saké, je repris la parole. Ma voix était dure sans pour autant être violente, je ne voudrais pas lui faire peur.

- En effet je te trouve naïve, c’est mon avis mais ta vision est bien trop utopiste. Peut-être n’as-tu pas encore tout vu de la vie, pas vu mourir un ami devant toi, un compagnon, un camarade, une personne à qui tu tiens… Sache que ce sentiment de haine, une fois qu’il est en toi, il ne part pas, ça serait bien trop simple. Il arrive parfois que cette haine s’empare de toi et à ce moment-là, ta vie ne se résume plus qu’à un seul objectif, tuer cet homme et ce peu importe la façon. Ne le prend pas pour toi, mais les utopistes n’avancent pas dans ce monde.

A force de m’entendre, je me rendais compte que j’étais partie dans un monologue sans trop de logique. Après tout c’est moi qui l’avais invité, je me devais d’être polie pour faire bonne impression face à elle.

- Alors ce thé, te plaît il ? Vu le prix je me dois de te poser la question haha !!

♥ Nos deux visions de la vie étaient bien différentes et nos caractères également, pour lui le monde n’avait aucune autre issue que l’autodestruction, pour moi la vie me prouvait chaque jour qu’il y avait une infime chance que cela change un jour. Nos vies sont tracées et nous ne faisons que les découvrir peu à peu, avec son lot de mésaventure et de chagrin. J’écoutais avec une grande attention ces paroles, respectant sa vision des choses, puisque chacun a le droit de voir les choses sous son angle. Certains pensent être sans cœur, prétendant ne jamais être guidé par leurs émotions, ceux-là sont des hypocrites et rien de plus. Ma faculté à percevoir les choses était telle que lorsqu’il me parlait de la douloureuse disparition de ses parents, je sentais à quel point cela le torturais, lui qui ne montrait presque aucune émotion en me l’expliquant. Puis, il se mit à critiquer légèrement ma façon de voir les choses, comme s’il n’y avait de place dans la vie que pour une seule vision… Qu’est-ce que je pouvais détester cette pensée primitive, ceux qui ont des rêves d’un meilleur monde sont forcément inconscient et minable… Dans une période aussi cruelle que celle que nous vivons actuellement, est-ce qu’il croyait vraiment que je n’avais pas vu la mort devant mes yeux, celle d’ami et de proche…

« Tu dois être aussi naïf que-moi si tu crois que je n’ai jamais perdu d’être chères… Il n’y a pas si longtemps, aucun village n’était présent dans ce pays et tu sais mieux que n’importe qui d’autres, que notre clan était une des cibles privilégiées à l’époque… D’ailleurs, cela me fait rire, puisque nos ennemies d’autres fois, où sont-ils aujourd’hui ? Yasuki ? Ils vivent à même pas cent mètres de nos maisons… Ceux qui ont tué de nombreux membres de notre clan et peut-être même des amis de nos parents, aujourd’hui ils sont à nos côtés en tant qu’allié et nous partageons la vie de leur descendance… De toute manière, je n’essayais pas de t’imposer ma manière de voir les choses, comme je ne changerai pas la mienne pour les mêmes raisons… »

♥ Cela me faisait rire d’entendre de tel discours, quand on savait que nos clans qui à l’époque s’entretuaient, composait actuellement le village de Suna et que pour cela beaucoup avait dû mettre leurs rancœurs de côté. Cette conversation avait été vraiment intéressante, nous pouvions à présent un peu plus cerner nos personnalités, même si les questions politiques ne m’intéressaient pas beaucoup plus que ça… Je soupirais un grand coup en passant ma main derrière mes cheveux et les jetant d’un geste vers l’arrière, en finissant mon thé qui avait vraiment été délicieux. Celui-ci était extrêmement gouteux et raffiné, pensant revenir très bientôt ici et pourquoi pas, devenir une cliente régulière de l’établissement.

« Oh. Désolée je ne voulais pas te ruiner, mais j’ai des goûts plutôt luxueux en matière de boisson et… Dans tous les domaines, en fait. En tout cas, merci, il est vraiment somptueux, c’est un délice de saveur et de goût. Je pourrais vite m’y habituer, même si la routine n’a jamais le temps de s’installer dans nos vies… Hélas… » Plongeant mon regard de braise dans le sien.

Cette fille était bel et bien une Kawaguchi, ce caractère bien trempé, qui jamais ne se laissera marcher sur les pieds. J’étais fière de l’avoir en face de moi, d’échanger nos opinions sans pour autant se prendre la tête, c’est tellement rare de nos jours. Moi, un naïf ? Sur ce coup-là peut-être, en effet elle avait forcément perdu des êtres chers avec la précédente guerre qui avait été un véritable massacre. Elle semblait être orpheline comme moi, logique que la mort de sa famille l’avait marqué, parler ainsi n’était pas digne d’un gentleman comme moi. Je devais me ressaisir et vite pour ne pas passer pour un connard, je l’avais fait en quelque sorte en changeant de sujet. Parler de ce genre de chose, non ce n’était pas le but de notre conversation d’aujourd’hui.

Son thé était bon, mon saké, excellent, nous passions une après-midi sympathique malgré des paroles un peu dures.

- Ne t’inquiète pas, je gagne de l’argent avec mes missions mais je ne m’en sers presque pas. Manger durant les missions, c’est tout payé par les villageois du village en question. Et vu que je ne dors pas, pas besoin de me payer des auberges hors de prix. Comme quoi ça a des avantages de ne jamais dormir haha !

Les gens ne le savaient peut-être pas mais oui je ne dormais jamais, la vie de nuit est très passionnante. Le bruit n’existe plus, les notions du temps sont complètement différentes. Combattre dans des conditions pareilles, cela change tout. Voilà pourquoi je m’entraînais aussi la nuit, pauvre villageois qui habitait non loin du terrain d’entraînement, les bruits ne devaient pas aider à trouver le sommeil. Remplissant encore une fois mon verre de saké, oui c’était mon troisième, je me demandais si cette jeune Kawaguchi possédait une équipe ce qui était bien pratique pour remplir des missions. Moi-même j’étais en train de penser à en créer une, après tout cela pourrait être intéressant d’avoir des élèves ou des camarades avec moi en mission. Mais je ne voulais pas posséder une équipe banale avec des gens inutiles et peu motivés, non mon équipe devra être décisive pour des conquêtes ou des guerres. Voilà l’un de mes objectifs du moment, enfin disons que ça me trottait dans la tête depuis quelques nuits. Ben oui parce que la nuit, tout le monde dort, alors moi je n'ai pas vraiment grand-chose à faire à part donc je pense à ma vie.

- Dit moi Hanako, es-tu dans une équipe ? Un sensei qui te protège peu importe la nature du danger, cela pourrait être sympa pour toi non ?

♥ Le sommeil… Pour moi c’était vraiment important de respecter un certain cycle, afin de rester en forme pour affronter les journées de ce monde, même si parfois celui-ci était relativement dur à trouver. Lorsqu’on passe des heures et des heures à tenter d’arrêter de penser à ces choses de la vie qui nous tracassent l’esprit, sans y parvenir et nous empêchant de fermer les yeux… Malgré ça, pour les autres jours je n’avais pas vraiment à me plaindre de mes nuits, bien au contraire. En l’écoutant je ne pouvais même pas imaginer une vie sans dormir ou même faire des petites siestes pour récupérer. Comment pouvait-il survivre à une vie de Shinobi sans jamais reprendre des forces et se requinquer avec une bonne et longue nuit régénératrice… Après tout, pourquoi pas et cela le regardait s’il n’arrivait pas à trouver le moyen de se reposer, en même temps avec tout le saké qu’il engloutissait ça pouvait se comprendre… Il est peut-être toujours bourré au moment où il s’endort et une fois réveiller il ne se souvient plus avoir dormi, pensant être resté debout jusqu’alors…

« Oui, je vois. J’ai vraiment hâte de repartir voyager vers les pays voisins, cela me manque depuis mon arrivée dans le village… Je me souviens étant petite, que notre petit groupe du clan allait souvent visiter des pays étrangers, mais même là-bas la guerre faisait rage… »

♥ Je me souvenais que d’une petite partie de mon enfance au sein de mon clan, pour la majorité des souvenirs ils n’étaient pas bons et me laissait un goût amer dans la bouche lorsque je les évoquais… Mais, quelques moments de bonheur étaient encore enfouis en moi et cela faisait un bien fou de me les remémorer. Yasuki me parlait de quelque chose que j’avais souvent vu, mais que je ne comprenais pas entièrement, malgré le fait que j’étais une Génin du village et mes responsabilités en tant que telles… Le reste du fonctionnement du village m’était encore très incomplet, donc forcément je ne connaissais pas le moyen de faire partie d’une équipe, ni même les conditions pour y rentrer.

« Je dois dire que mon intégration dans le village se fait en douceur, pour le moment je ne suis pas au courant de tout sur son fonctionnement et ces coutumes. Effectivement, j’ai aperçu des Shinobi encadrer des simples genins tout comme moi, mais sans pour autant comprendre comment trouver une équipe, ni même le but d’en rejoindre une… Généralement, le chef d’équipe est celui qui organise les attaques et gère son groupe en fonction de ces facultés, mais ce que je vois ici semble diffèrent des équipes connues lors de la guerre. Je pense qu’il est toujours bon d’avoir quelqu’un pour nous protéger, mais il faudrait voir comment cela se passerait la collaboration avec d’autres ninjas du village… »

Elle semblait ne pas savoir comment intégrer une équipe, il était vrai que pour les nouveaux arrivants, rien n’était expliqué. Le travail du Kazekage avait été mal fait, quoique, je ne pense pas que cela fasse vraiment partie de son boulot. La dernière fois que je l’avais croisé, il marchait dans la rue et m’avait brièvement parlé de sujets très sensibles de nos jours. Ne sachant pas si Hanako était au courant, je préférais ne pas lui en parler, après tout certaine histoire du village doivent rester secret. Il est parfois bon de ne pas tout savoir. Comme j’étais un ninja supérieur, il était de mon rôle de lui expliquer un peu plus clairement le rôle d’une équipe et surtout comment rentrer dans l’une d’entre elles.

- Il n’est pas étonnant que tu ne saches pas comment rejoindre une équipe, après tout ce n’est expliqué nulle part.

Je pris un peu d’air dans mes poumons, la chaleur augmentait rapidement et j’essayais de bien respirer pour ne pas paraître idiot.

- Bien entendu le rôle d’une équipe est de permettre à des ninjas plus faibles de progresser. De plus il est toujours important d’apprendre à des shinobis peu expérimentés l’art de combattre en équipe, c’est souvent ce point-là qui fait la différence en combat. Voilà pourquoi il est souvent important de faire partie d’une équipe au moins une fois dans sa vie de ninja.

J’avais à peu près décris le terme d’équipe, bien entendu je n’en avais pas encore assez dit. Il fallait qu’elle sache plus précisément de quoi cela s’agissait, après tout il fallait bien réfléchir avant de se lancer dans une aventure comme celle-ci.

- Pour faire partie d’une équipe, tu peux toujours faire une demande auprès du Kazekage mais je ne suis pas certain que cette méthode fonctionne. Faire partie d’une équipe, cela ne doit pas t’être imposé, ça serait la pire des choses pour un sensei ou un élève d’être obligé de faire partie d’une équipe. Le travail qui vient ensuite est tellement important qu’il faut une volonté et une grande motivation pour y parvenir.

J’allais à présent parler de moi, je n’aimais pas beaucoup ça, prétentieux n’était pas vraiment le terme approprié pour me décrire, enfin je crois…

- Pour ma part je pense que très bientôt je formerais une équipe, après avoir appris énormément de choses, j’aimerais faire part de mes connaissances à d’autres shinobis de Suna. Je ne sais pas encore qui prendre dans mon équipe car bien souvent, c’est le chef d’équipe qui choisit ses élèves, voilà pourquoi faire partie d’une équipe n’est pas si simple que ça…

♥ Je comprenais tout doucement l’importance pour les villages de faire en sorte que leurs effectifs s’intègrent dans des équipes et apprenne à combattre ensemble dans des situations toutes plus complexes les unes que les autres. L’entente du groupe était primordiale pour que les membres puissent parfaitement collaborer lors de missions avec de gros enjeux. Tout ce sérieux d’un coup me mit légèrement mal à l’aise, moi qui ne fais que fuir mes responsabilités en tant que Kunoichi depuis bien trop longtemps… Est-ce que j’étais réellement de taille pour apporter ne serait-ce qu’un petit changement à ce monde en tant que tel ? Plus les jours passaient et moins la réponse me réjouissait, me rendant compte petit à petit que peut-être le raisonnement de Yasuki est celui qui est le plus réaliste après tout… Comment prétendre à une paix si tous les pays s’entraînent à faire la guerre, la contradiction entre les actes et les paroles des chefs de village était frappante d’absurdités…

« Hum. Je vois, c’est donc la suite de la préparation théorique qui est enseignée au plus jeune. Sauf que lorsqu’on rejoint une équipe, la théorie devient réelle et nous devons nous montrer aptes à la pratiquer dans une véritable mission. »

♥ Après tout, cette vie serait probablement moins triste en rejoignant un petit groupe, en espérant tomber sur des personnes aussi classe que Yasuki. Le pire des scénarios pour moi, serait de me retrouver avec des abrutis comme celui que j’avais rencontré lors d’une mission et qui m’avait valu une douche d’encre. Maintenant, je ne savais pas vraiment si c’était une proposition de sa part de rejoindre l’équipe qu’il souhaitait former sous peu, puisqu’il ne l’avait pas demandé explicitement… Est-ce que mon profil l’intéressait, franchement cela m’étonnait puisque j’étais plutôt inutile en tant que Nina, même avec des capacités sensorielles, je restais bien plus habiller à négocier qu’à me battre.

« Je suis désolée si cela est légèrement déplacé, mais est-ce que me parler de ça était une manière de me demander si je voulais rejoindre ta future équipe ? Car, j’avoue ne pas être sûre de moi, mais ça ressemblais plutôt à une demande, donc… Sache que pour l’instant je n’ai rejoint aucune équipe du village, puisque je n’étais pas très bien informé, mais je ne pourrais pas trouver un Sensei plus adéquat, je pense. Sachez que si vous désirer faire de moi votre élève, j’en serais très fière et je me donnerais autant que je le peux. »

♥ C’était rare que je doute de mon intuition, mais là j’avoue être un peu larguée sur l’intention de sa question. Je m’étais peut-être un peu avancée en pensant qu’il voulait de moi, mais c’est ce que mon flair me disait et j’allais lui faire confiance, une fois de plus.

Comme je venais de lui expliquer le fonctionnement d’une équipe, il était logique pour moi de lui faire part de mes intentions. Créer une équipe pour résoudre des conflits importants, voilà l’objectif que je voulais atteindre d’ici peu de temps. Bien entendu je savais pertinemment que la symbiose dans une équipe ne venait pas toute seule, il fallait des jours et des jours d’entraînement et des combats pour arriver à une très bonne entente. Malgré tout il se peut qu’une équipe n’arrive jamais à ce niveau de performance, les mentalités doivent aussi être prises en compte, certains caractères ne sont pas faits pour travailler en équipe, c’est une réalité. Je m’entendais bien avec Hanako mais ne savais rien de ses talents, elle avait vu juste en flairant une demande de ma part, on pouvait au moins remarquer un bon instinct. Je ne voulais pas la blesser en lui disant que ce n’était pas vraiment ce que je pensais, mais comme il y avait du vrai je pris la parole pour lui expliquer tout ça.

- Haha, au moins toi quand tu as quelque chose dans la tête tu ne tournes pas autour du pot. En effet j’ai de plus en plus envie de te prendre dans mon équipe mais ce n’est pas aussi simple que cela. Je ne te connais pas encore assez pour prendre une telle décision. Le sable est ton élément, je l’avais compris, mais tu as sûrement d’autres capacités au fond de toi et c’est cela que j’aimerais bien découvrir.

J’allais à présent lui faire part de ma seconde idée, car oui j’avais pensé à autre chose pour permettre à cette jeune fille de me prouver sa force. Il me fallait des shinobis fort aussi bien physiquement que mentalement pour mener à bien mon objectif.

- Avant de prendre une décision comme celle de t’intégrer dans mon équipe, je veux voir de mes propres yeux tes capacités en tant que shinobis. Une sorte de test si tu préfères, pour voir de quoi tu es capable. La diplomatie est bien évidemment importante dans un conflit, mais les armes le sont tout autant, être capable de se défendre peu importe la situation n’est pas en option. Que dirais-tu d’aller au terrain d’entraînement dans les jours qui viennent pour me montrer un peu l’étendue de ton pouvoir ?

Je n’avais jamais vraiment testé un shinobis de cette façon, une première fois pour moi aussi du coup. Stresser n’était pas dans mes habitudes mais je devais surtout ne pas être trop dure avec elle durant cet examen de passage. La blesser n’était vraiment pas l’objectif, mais voir comment elle réagirait face à certaines situations, voilà la clé de ce test. J’attendais sa réponse avec impatience, sachant déjà que sa motivation allait prendre le dessus et relever ce défi. Un petit verre de saké pour me rincer la bouche et mes yeux fixaient les siens en attendant que le son de sa voix prenne les devants.

♥ S’il y avait bien une chose qui me faisait frissonner d’angoisse, c’était les examens, surtout que là il s’agissait de montrer mes aptitudes à combattre et à me défendre contre plus fort que moi-même… J’avais beau chercher une idée où une solution pour éviter de devoir y passer, mais rien ne me venait directement et je restais un peu bête. Le gros problème avec les combats, c’est qu’au moment de devoir tout donner et prendre des risques, j’hésite toujours, ayant bien trop peur d’être blessée et d’avoir des cicatrices sur ce si parfait visage… Qu’allait-il penser de moi en voyant cela ? Comme n’importe qui, il se dira que je suis une fille superficielle et que m’intégrer à son équipe ne servirait pas à grand-chose et je peux le comprendre… Comment faire confiance à quelqu’un qui a plus confiance en son physique qu’en ses capacités de Shinobi. Qui sait, je pourrais bien me dépasser lors de cet entraînement, bien que l’espoir soit très maigre, me connaissant. Bien sûr, je ne suis pas du genre à laisser tomber, en sachant pertinemment vers quel ennuie je me dirigeais, tant pis il faut bien qu’un jour je progresse et j’arrive à passer par-dessus l’angoisse d’être blessée…

« Je n'ai jamais vraiment été friande des tests, mais si c’est ce que tu désires pour faire ton choix. Alors soit. Nous nous verrons sur le terrain d’entraînement, je te montrerais ce don je suis capable et le destin nous dira si nous étions faits pour être dans la même équipe. »

♥ Je tentais de garder l'air serein, bien qu’à l’intérieur je flippais totalement de devoir affronter un Shinobi aussi grader et surtout je n’avais aucune idée sur le genre de test qu’il voulait me faire passer. Maintenant, contre un homme, je connaissais quelques stratégies particulièrement efficaces et je pensais justement m’en servir à ce moment-là. Après tout, lors d’un entraînement les contacts « corporel » sont autorisés et ça j’allais bien en profiter. Je rigolais moi-même de mes pensées perverses en souriant à Yasuki tandis qu’il se rassasiait avec son saké. En fait, en y réfléchissant il était vraiment mon type de garçon, classe et super-bien foutue, pour rien lui enlever c’était un ninja confirmer du village et qui voyait surement beaucoup. S’il n’avait pas été du même clan que moi, peut-être que nous nous serions vue autrement que de simple cousin éloigné…

HRP :// Un petit manque d'inspiration sur ce post.

Ma nouvelle cousine ne semblait pas enchantée de participer à un test, il faut dire que beaucoup craquent sous la pression et perdent leurs moyens. Il était logique d’être un peu tendu, après tout elle aurait à faire à un ninja plus fort qu’elle ce qui n’est pas toujours très facile à gérer. Mais elle n’était pas bête, elle savait pertinemment que je n’allais pas utiliser toute ma force dans ce test, encore fallait il que ce test soit un combat. Je n’avais rien dit par rapport à celui-ci, oui je voulais voir l’étendu de son pouvoir et oui il se passerait au terrain d’entraînement ce qui logique amenait à penser à un combat, mais rien n’était dit pour autant. Laisser les esprits imaginer, voilà ce que j’aimais en tant que shinobis. Faire croire des choses et montrer tout l’inverse, un effet de surprise souvent très intéressant à observer chez l’espèce humaine.

Malgré sa réticence à participer à cet examen, elle semblait tout de même déterminée à me montrer de quoi elle était capable. Son caractère ressortait petit à petit et j’aimais beaucoup ça. Après tout c’était bien le véritable but de ce test, la force est importante mais l’esprit est primordial. Un homme sans tête, même très fort ne pourra vaincre un homme plus malin même moins fort. Je répondis donc à cette charmante jeune fille qui était après tout un camarade de Suna.

- J’espère que tu vas réussir à me montrer de quoi tu es capable, je serais déçu de voir un shinobis de mon clan être faible. Mais je ne me fais pas de souci, je sens que tu as des choses à me montrer, en espérant que tu ne te rates pas. Les règles seront un peu différentes durant cet examen…

Je laissai un peu de temps avant de reprendre la parole.

- Bref tu verras bien tout cela dans les prochains jours. Je te contacterai comme il se doit pour te donner la date et l’heure du rendez-vous.

J’attrapai la bouteille de saké pour me remplir un dernier verre, et oui il était temps pour moi de partir et de laisser cette jeune fille seule. Je n’étais pas heureux de faire un tel acte, mais le devoir m’appelait. Les missions je ne les choisissais pas tout le temps, attraper un déserteur ou bien assassiner un traître, j’obéissais aux ordres pour servir mon pays. Ce n’était pas toujours facile mais tel était la vie d’un shinobis. Avant de partir je déposai de l’argent sur la table, il y avait largement de quoi payer nos consommations et même de reprendre quelques boissons pour Hanako.

- Je vais à présent te laisser Hanako, ce fut un réel plaisir de m’entretenir avec toi. Rencontrer une personne de mon clan, voilà longtemps que j’attendais ce moment et grâce à toi cela c’est réalisé. Merci.

Je la saluai et quittai la pièce pour ensuite disparaître dans un nuage de sable, un déserteur attendait sa punition vers le pays de la foudre.

Citation :: Merci pour ce rp, on se retrouve au terrain d'entraînement ^^

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