Spoiler:

Samumu Kenzo … Avec un nom pareil, c'est pas étonnant qu'il ait mal finit. À tous les coups, il a été martyrisé étant enfant ce qui l'a traumatisé et l'a poussé à haïr notre village, d'où sa désertion. En même temps, il ne peut s'en prendre qu'à lui-même. Certes son nom est pourri mais à défaut de pouvoir changer ce dernier il aurait au moins pu modifier son prénom. Kenzo … Qu'est-ce que c'est laid. Ça ne sonne pas du tout japonais qui plus est. Je suis prêt à parier cinq cent ryos qu'on l'a traîté d'étrangers plus d'une fois. S'il est vrai que son nom de famille fait penser à celui de ma partenaire – Samui – il est faux de dire que son patronyme est jolie ou même mélodieux. Ah les jeunes de nos jours... Ils désertent vraiment pour pas grand chose quand on y pense. Okay, il a un nom de merde et a sûrement été victime de brimades étant gosse mais ce n'est pas une raison pour déserter son village. Du moins s'il envisage bien de le quitter – car rien n'est sûr de ce côté là. Ajoutons de plus que rien ne dit qu'il parte de Kiri pour les raisons citées plus haut, ce ne sont que des suppositions farfelues de ma part. Je tiens tout de même à dire que si j'ai vu juste et s'il déserte bien à cause de ses noms et prénoms, je me marre.

Pour accomplir cette mission, je n'ai théoriquement pas besoin d'aide – c'est une traque et il n'y a pas vingt six personnes à pourchasser mais bien une. Cependant le village a jugé bon d'envoyer un genin afin de m'accompagner. Il faut dire que c'est un peu la politique de Kiri que d'envoyer des hauts gradés avec des genins en mission de niveau intermédiaire. En procédant de la sorte, on intronise les jeunes pousses du village aux missions de haut rang sans pour autant les lâcher seuls dans la nature. Le genin avec qui je vais en mission aujourd'hui porte un nom qui ne m'est pas inconnu : Samui Yuki. Je ne sais pas où j'ai pu croiser cette jeune fille – son nom m'indique qu'elle est de sexe féminin et son grade qu'elle est jeune – mais je crois la connaître. Je me gratte la tignasse et fouille dans mes souvenirs mais il n'y a rien à faire, je ne vois pas. Pourtant avec un nom pareil, je devrais m'en rappeler. D'autant qu'habituellement j'ai une bonne, voire même une très bonne mémoire. Bah ! De toute façon si je la connais les souvenirs devraient me revenir en la voyant. Pour cause, j'oublie rarement les visages des gens que j'ai croisé au cours de ma vie.

La mission risque d'être longue et éprouvante physiquement c'est pourquoi je prépare assez tôt. Ceci fait, je règle quelques soucis administratifs, lègue mes clés à mon second et m'en vais. Une fois arrivé au point de rendez-vous, j'attends ma partenaire de mission, la fameuse Yuki dont le nom ne m'est pas inconnu. Comme à mon habitude je suis en avance c'est pourquoi je dois attendre quelques minutes avant d'apercevoir la fillette au loin. En s'approchant, les traits de la jeune kunoichi de la brume deviennent plus nets, si bien que je suis désormais en mesure de l'identifier parfaitement. Il me semble que je l'ai aidé il y a quelques semaines. Oui c'est ça. J'avais voulu lui apprendre un jutsu mais malheureusement cela n'avait pas fonctionné. Du coup, à défaut de pouvoir lui apprendre à aller plus vite, je lui ai expliqué comment faire pour utiliser l'affinité pour laquelle elle est prédisposée, c'est-à-dire le Fûton.

« Salutations. »

C'est sobre mais ça fera l'affaire. Nous nous connaissons déjà alors évitons de perdre trop de temps en banalités.  

Ce n'est qu'au petit matin que je me suis dirigeait vers le point de rendez-vous fixé pour cette mission que je me vois le privilège d'accomplir sous le tutorat de l'ancien mizukage. Autant vous le dire de suite : je suis trop ... Non mais vraiment ... TROP, FIERE !

Oui, j'ai les chevilles qui gonflent ! Ça ne change pas trop de d'habitude, vous me direz vue qu'elles sont tout le temps gonflées à cause de la douleur que j'éprouve dans l'une d'elles quand je dois marcher. J'étais venue au point de rendez-vous à dos de cheval car mon opération était pour bientôt et mon sensei avait été formel la dessus. Pour que l'opération soit un succès, il fallait que ma cheville, soit le moins gonflé possible ! Autant dire que je ne m'en serve pas ou le moins possible.
En l'apercevant, je fis un petit salut polis à Kitase Shinichi avant de descendre avec précaution du dos de mon cheval et de rester à côté de ce dernier pour pouvoir avoir un appui m'évitant de poser le pied-à-terre. Observant une seconde le lutin bleu de Kiri, je finis par baisser timidement les yeux en demandant :


"Comment allons-nous procéder sensei ?"


Bah quoi ? J'avais beau être intelligente ... C'était la première fois que j'accomplissais une mission de Rang B et je ne savais pas :

1°- Comment ça se passait,

2° - Quels étaient les risques,

Et tellement d'autres choses. Toujours étant que je m'en remettais à mon supérieur pour savoir comment aller se dérouler cette mission et surtout pour qu'elle se passe au mieux. Puis en l'observant, je vis le regard de ce dernier sur mon cheval. Je rougis alors fortement, me sentant obligé de donner une explication à cela :


"C'est que ... Je n'ai pas le droit de trop forcer sur ma cheville ... Je vais bientôt devoir me faire opérer pour résoudre ce maudit problème donc ... J'essaye de faire en sorte de respecter au maximum les consignes du docteur ! J'espère que ça ne posera pas de problème sensei ?"


Cela étant dis, j'attendis son ordre avant de me remettre en selle. Devais-je lui proposer de monter avec moi ou bien préférait-il courir ? Je ne savais pas trop comment aborder le sujet et finalement, je choisis d'y aller directement :


"Vous voulez monter en selle avec moi sensei pour éviter de vous fatiguer ?"


Et sans plus attendre, je me tournais dans ... Dans qu'elle direction déjà ? Bon peut être vers la sortie du village, cela me semblait le plus logique, mais ensuite ? Moi si j'étais le déserteur, j'aurais foncé derrière moi à travers la forêt pour essayer d'égarer mes poursuivants.

Yuki est arrivée sauf que bah … Elle est à cheval. Je regarde la bête effaré. C'est une blague j'espère ? La fille a des problèmes pour marcher et on me l'envoie pour une mission de haut rang ? Mieux, les gars de l'administration ont quand même eu la bonne idée de nous refiler une traque. Je sais pas si vous êtes au courant mais lors de ce genre de missions, les gens courent. Généralement, un gars s'en allant déserter ne le fait pas en marchant. Sauf s'il est vraiment idiot – ou sûr de ses capacités. Je me plaque la main contre le visage et regarde succinctement la Samui ainsi que la bestiole. Non seulement il y a des chances pour que je fasse tout le taff à sa place mais en plus, il se peut qu'elle me retarde. Pour cause il ne faut pas oublier qu'un cheval, c'est lent. Bien plus lent qu'un shinobi en tout cas. N'étant pas une sale enflure – encore que ça dépend des fois – je vais éviter de faire mon grincheux et ne rien dire.

« Ça ne me dérange pas plus que ça, non. »

Mon ton est neutre mais au fond de moi je soupire. Je crois que c'est la première fois de ma vie qu'on m'envoie un ninja infirme. De plus, il faut que le médecin m'explique. Il ne veut qu'elle force sur sa cheville mais ne la met pas à l'arrêt ? … Bah bravo. Vive la logique des eisei-nin de la brume. Pas de souci hein, de toute façon ils enchaînent les bourdes et les aberrations dans ce village. Et au final, c'est qui qui se tape un poids en guise de partenaire ? C'est bibi bien sûr. En un sens elle n'y est pour rien, c'est son médecin et les bureaucrates qui sont des idiots finis alors évitons d'être désagréable. D'autant qu'elle a l'air de faire des efforts la petite. Effectivement, elle me demande si je veux monter sur son cheval. Je n'ai pas besoin de réfléchir longtemps avant de rétorquer :

« Non. »

Ça, c'est fait. Soyons sérieux cinq minutes, je ne vais pas monter sur ce truc là. Certes le cheval est un animal noble néanmoins il n'est pas adapté à la situation. Sachant qu'on va sûrement devoir examiner des empruntes et courir dans tout les sens, je préfère rester sur la terre ferme. Étant tous les deux là, nous pouvons considérer la mission comme commencée. Je sais par expérience que les traques sont difficiles à aborder dans un premier temps. Il nous faut trouver une piste et ce n'est jamais simple. S'il paraît évident qu'il se trouve actuellement dans la forêt, on ne peut pas encore savoir par où va-t-il quitter le pays. Il y a tellement de ports à Mizu no Kuni que les points de chutes sont nombreux pour notre homme. Heureusement, n'étant pas totalement idiot, j'ai demandé au village de faire passer un message concernant notre homme. S'il tente de prendre un bateau dans un grand port, il se fera normalement arrêter. Ceci-dit je pense pas qu'il fera une erreur aussi grossière. Notre homme est shinobi, il connaît donc le système et va éviter de se rendre dans les endroits que nous contrôlons. En revanche, il est possible qu'il se rende dans un petit port de pêcheur afin de prendre une barque et rejoindre le grand continent. Si tel est le cas, nous devons l'arrêter. Je sors une carte et regarde quels sont les petits ports les plus proches de notre positions. Il y'en a à peu près trois à une bonne centaine de kilomètres les uns des autres – voire même un peu moins. C'est sûrement là que nous devrons chercher. Je réponds un peu tard à sa première question.

« Commençons par chercher des traces de pas, il y en a peut-être. »

Et à peine ai-je dis ça que j'en aperçois déjà de belles et de grosses. Elles vont vers l'est, c'est-à-dire vers un des trois ports dont je parlais précédemment. Ça sent l'attrape-couillon à plein nez ça. À tous les coups, le mec a dû faire un clone puis s'est barré ailleurs en effaçant ses traces de pas. Je me retourne vers Yuki, forme un clone de lave et dis :

« C'est un peu trop évident. Je parie sur une fausse piste mais il vaut mieux vérifier. »

Si ça se trouve, on a affaire à un débile. Ce serait bien remarquez, comme ça au moins nous pourrions vite fait finir la mission.
 

Je voyais bien que Shinichi n'était pas tout à fait comptant de me voir arrivé à dos de cheval, mais toujours étant que je n'avais pas trop le choix et que c'était comme ça et pas autrement. Je n'aurais qu'à mettre un peu plus de volonté encore dans la mission pour prouver ma valeur. Je n'allais pas me laisser démonter comme ça voyons.
Le moment de la traque était venu et bien qu'ayant un léger handicap pour courir, je pouvais encore marcher. Je mis donc pied à terre en me laissant glisser souplement jusqu'au sol et je me mis en quêtes d'indices tout comme était en train de le faire le jeune homme m'accompagnant. Il repéra bien avant moi (normal vu la différence de niveau entre nous deux, vous me direz) des traces de pas au sol. Mais genre pas des petites traces discrètes. Non des grosses marques bien profondes qu'on ne pouvait juste pas rater. Je les examinais à peine que déjà que j'allais ouvrir la bouche pour dire que ça paraissait un peu trop facile pour que ça ne soit pas une fausse piste, mais mon compagnon m'avait devancé dans la logique aussi, je me contentais de hocher très rapidement la tête pour approuver :


"Vous avez raison Shinishi Sensei ... C'est un peu trop gros à mon avis pour être vrai !"


Je le vis alors former un clone de lave pour sans doute suivre cette fausse piste. Pour ma part, je continuais à garder le regard rivé sur le sol pour essayer de repérer d'autres pistes. Mais je faisais peut-être fausse route, car si j'avais été à la place du Shinobi, plutôt que de m'embêter à effacer mes traces ... Je serais passé par un endroit ou les gens n'auraient peut-être pas l'idée d'aller et ou je n'aurais pas à me donner la peine d'effacer mes traces. Doucement, je finis alors par lever les yeux vers le ciel. En me rapprochant de mon cheval, je passais les rênes par-dessus son encolure afin qu'il ne se prenne pas les pieds dedans et le laisser libre d'aller où il voulait avant d'observer la végétation autour de nous. Je faisais le point depuis les traces que nous avions trouvé au sol, leur direction et ... L'arbre situé juste à côté de ce dernier. Un grand chêne à l'impressionnante ramure qui pouvait dissimuler n'importe quoi. Sans attendre et sans demander l'accord à mon sensei je me précipitais vers ce dernier et avec agilité je commençais à grimper au tronc, ne faisant pas de chichi lorsque je m'écorchais les mains, je finit par atteindre l'une des plus hautes branches et des plus solides. De là, j'avais une vue dégagée sur l'ensemble de la forêt. Une fine branche attira alors mon attention. Une branche cassée, ou plutôt arraché comme si elle s'était accroché à un vêtement :


" Sensei !!! Venez voir !"


J'observais la branche et l'humidité de cette dernière ... Ou plutôt l'humidité manquante sur cette dernière. Quelques choses m'intriguaient et presque naturellement, je m'accroupis vers le tronc et posais délicatement ma main dessus et composait le signe de la chèvre d'une seule main pour me concentrer. Mais yeux brillèrent alors plus que d'ordinaire alors que je murmurais :


"Hyouton, Awayuki !"


Une fine couche de gel commença alors à se former sur la branche de l'arbre, révélant par endroit des manques d'humidité ayant la forme caractéristique de traces de pas.

Miss inutile – c'est le nouveau surnom que je lui ai donné – souligne la pertinence de ma remarque. Elle trouve cela trop gros elle aussi. J'ai envie de dire : « Encore heureux qu'elle ait tilté ». Déjà que physiquement elle ne va pas m'être utile alors si en plus elle a le cerveau d'une oie, elle ne risque pas de m'être d'une grande utilité pour cette mission. Comme dit précédemment mon clone part en éclaireur, suivant la piste laissée par le déserteur au patronyme hideux. Nous continuons de chercher des pistes et c'est Miss inutile qui, dans un élan de génie, trouve quelque chose, un indice. C'est paradoxale quand même de s'appeler miss inutile et pourtant de contribuer à la réussite de la mission. Je propose donc de l'appeller l'handicapée. C'est tout de suite plus glorifiant à mon sens. J'aurais pu opter pour le boulet mais ça aurait été un tantinet trop sévère et on sait tous que je suis quelqu'un de noble et de gentil... Ne riez pas maintenant s'il vous plaît, je risquerais de mal le prendre.

Bref, Yuki trouve donc des traces de pas sur un arbre. Cela prête à croire que notre homme se déplace via les végétaux, sautant de branches en branches et d'arbres en arbres. Compte tenu de l'emplacement de la trace et des différents lieux vers lesquelles le déserteur est susceptible d'aller, je propose que nous partions vers le port d'Aeriko. C'est sûrement là-bas que va le fameux Samumu. Nous avançons tranquillement à une vitesse modérée – le cheval oblige – quand soudainement : un piège. En courant, j'ai sûrement dû couper un fil ou bien une corde sans m'en rendre compte. Quoiqu'il en soit, un grand tronc d'arbre tombe d'on ne sait trop où afin de nous écraser, Yuki, le cheval et moi. Par réflexe, je prends la gamine, m'envole en pétant des flammes et laisse le dada prendre tout dans la face. Bim ! Ça doit faire mal. Pauvre bestiole, la voilà hors service. C'est tellement triste que j'ai presque envie de lâcher une larmichette … Non je blague, en vrai je m'en fiche. Vu qu'il est hors d'état de marche – je parle de lui comme s'il s'agissait d'une machine – je serais même prêt à proposer qu'on le fasse cuire. C'est vrai après tout, le cheval, le cheval, le cheval c'est génial ! … Dans une assiette. Sentant que cette vanne n'aurait pas fait rire la Samui, je m'abstiens et la pose à terre. Je sais pas pourquoi, je sens qu'elle va me demander de la porter maintenant. Mais je préviens tout de suite : c'est mort. Je ne remplacerai pas le dada.

« N'y songe même pas. »

Je croque mon doigt, plaque ma main au sol et appelle Vladimir, une salamandre assez grande pour servir de monture. Au final, je tiens quand même à faire remarquer qu'elle comme moi sommes gagnant au change. On a troqué un vieux truc moche contre une superbe salamandre bleue nuit qui fait peur – et qui correspond bien plus à ce que nous sommes ; des ninjas. De plus, sans vouloir faire le rabat-joie, Vladimir va très vite, lui. Il sera donc capable d'esquiver seul les pièges s'il y en a. Pour cause, il est capable de me suivre et d'aller à la même vitesse que moi. Il n'y a pas à dire, on est très clairement gagnant au change. La Samui devrait me remercier ! Puisque c'est Vlad qui porte ma partenaire de mission, je peux me permettre d'aller beaucoup plus vite. Bien sûr il y a encore quelques pièges ci et là mais ceux-ci sont facilement évitables. De plus, plus il y a de pièges, plus cela signifie que nous sommes sur la bonne voie. Je fais exploser mon clone, jugeant qu'il ne sert à rien. Les traces de pas étaient bien un leurre.
Il faut nous rendre au plus vite au port d'Aeriko

A peine redescendu de l'arbre, nous nous sommes mis en chemin. Moi à terre et Shinichi dans les airs. Je vous fais alors la scène au ralentie pour que vous voyez mieux la chose. Parce que nous l'oublions pas ! Dans l'histoire, c'est moi la genin, c'est moi l'élève et donc moi qui doit apprendre. Pourtant je vous la fait dans le mille. L'ex mizukage progressait rapidement à travers les arbres et je gardais le regard rivais sur lui et la pourtant, il marcha sur ce fil tendu comme une lingerie féminine. Un fil si énorme, que même un aveugle aurait pu le voir ! Il luisait au soleil. Comment pouvait-on dire que l'on avait élu Mizukage et rater une chose pareille.


"SENSEI ATTENTION !!!" M'écriai-je ... Trop tard.


Il venait de marcher sur le fil et le tronc d'arbre dégringola. La suite vous la connaissez car il me saisit dans ses bras pour me faire échapper à de graves blessures. Mais ce ne fut pas le cas de Mekong. Dans un craquement sourd et puissant, le cheval fut percuté par l'arbre et tomba à la renverse quelques mètres plus loin en se débâtant faiblement avant de rester immobile en poussant des petits cris d'agonies. Je me débattis comme un diable, griffant presque le jeune homme pour échapper à son étreinte en voyant mon cheval dans cet état :


"Lâcher moi !!! Lâchez moi !!!"


Des larmes roulaient déjà le long de mes roues alors que je sautais des bras de l'homme pour atterrir sur le sol et me précipiter en courant vers mon cheval mais je savais qu'il était déjà trop tard. Une grande partie de sa cage thoracique était enfoncé et il ne respirait pratiquement plus. Ses yeux étaient révulsés de douleur. Me tournant vers le responsable je lui lançais un regard le plus mauvais que j'étais capable de produire vue l'état dans lequel je me trouvais.


" Ne me dites surtout pas que vous n'aviez pas vue le piège !!!"


Je m'en retournais immédiatement vers mon cheval. Je savais ce qu'il me restait à faire car faire souffrir ainsi un animal n'était tout simplement pas humain. D'un geste rapide et précis je pressais un point sensible sur l'encolure de l'animal, qui ferma les yeux et s'endormit. La suite je ne vous la décris pas car la mise à mort d'un animal n'est pas une chose facile à décrire, tout ce que je peux vous dire c'est qu'il ne me fallut pas plus de deux minutes pour le faire et que je pris tout ce temps, sans même tenir compte des protestations de mon supérieur. Puis me redressant, j'essuyais d'un geste rageur mes yeux en méprisant du regard mon ainé. Regard qu'il pris pour autre chose car il me dit de ne pas y compter. Avait-il cru que je comptais le tuer ? Car si s'était le cas, j'y avais effectivement songé. Mais non, sans même attendre, je sautais en l'air alors qu'il faisait apparaître sa salamandre ou autres bestioles dont je n'avais fichtrement rien à faire. Je n'avais que faire à présent de ma cheville, j'avais besoin de me dégourdir les jambes.
Faisant agir mon pouvoir Samui, dans le même instant, je propulsais mon givre en avant pour découvrir les traces de pas de mon fugitif et je courais dans la même direction qu'elle avait prise à en perdre haleine, désireuse de m'éloigner le plus rapidement possible de ce piètre shinobi, alors que les larmes continuaient à ruisseler de mon visage. La douleur ne tarda cependant pas à me rattraper et de façon maladroite, alors que je courrais toujours, mon pied fragile se tordit au contact d'une branche et le vide s'ouvrit à moi alors que je tombais la tête la première.

Elle est sérieuse la fille à chialer comme une madeleine pour un dada ? C'est un sketch qu'elle me joue là, y'a pas d'autres possibilités. Honnêtement … ? Elle se paie ma tronche … Ah bah non. Yuki est très sérieuse je le vois au regard assassin qu'elle m'adresse. Olà bambina, on va se calmer tout de suite, j'ai pas fait exprès de buter ton cheval et ce, quand bien même – disons le clairement – il me les brisait au plus haut point. Entre nous, je comprends vraiment pas pourquoi elle pleure. C'est qu'un animal, un être dénué de conscience propre et doté simplement d'instincts primaires. Ressentir de la peine pour lui est d'un ridicule alors pleurer à sa mort … On va dire que je suis quelqu'un de froid mais dites-vous que je n'ai pas lâché de larme lorsqu'Encho ou Nai sont morts, pourtant j'étais un de leurs compagnons et eux étaient humains. Entre nous qu'on se le dise, si demain mon chat, Shinini, crève, je vais peut-être être malheureux pendant un court instant mais ça s'arrêtera là.

Non contente de sa nouvelle monture, la petite décide de se faire violence et de marcher. Bha voilà ! Comme quoi tu peux quand tu veux, ah ah. Yuki n'avait pas besoin de son vieux dada, elle peut avancer toute seule. La preuve elle … tombe.
… Mince. Si mes souvenirs sont bons elle ne sait pas encore voler, je dois donc l'aider. À cette hauteur, la chute ne sera clairement pas mortel – on est des shinobis hein – mais risque d'être douloureuse. Sachant qu'elle a déjà des problèmes de santé, tomber d'aussi haut risque de mettre un terme à sa carrière ninja. En soi ce serait marrant. Cependant je risque d'avoir de gros problèmes. À tous les coups, on va me coller un procès au derrière pour non assistance à personne en danger et quand bien même j'ai la justice dans la poche – merci le poste d'ex Kage – ce serait d'être assigné en cours de justice shinobi. Étant un noble lutin je vais aider la petite. Pour ce faire, je fonce en me propulsant via des flammes puis la tiens par le col. De là, je la pose sur Vladimir et nous reprenons notre route. Je crois que maintenant, elle va arrêter de me gueuler dessus ou même de se plaindre ce qui au fond n'est pas plus mal. Ce n'est pas que j'aime pas le son de sa voix, disons juste que le silence est quelque chose d'essentiel lors d'une traque. D'ailleurs, je crois entendre des bruits.

Sachant qu'il a posé plusieurs pièges à bien des endroits, notre cher Samumu a perdu pas mal de temps. Cela explique pourquoi nous le retrouvons maintenant. Mettant mon doigt devant ma bouche, je fais comprendre à Yuki de ne faire aucun bruit. Cachés derrière une masse feuillue, nous observons le déserteur. Notre cible trifouille quelque chose dans l'herbe. Peut-être est-il en train de mettre au point un énième mécanisme pour nous piéger et nous faire perdre du temps. Sans faire un bruit, je croque mon pouce une nouvelle fois puis invoque Suppai, une petite salamandre douée pour l'espionnage. Sa petite taille étant, la salamandre va se faufiler et lancer quelques senbons sur notre ennemie afin d'engourdir certains de ses membres. Ceci-fait, nous pourrons intervenir. Afin d'être bien coordonné, je murmure le plan à la Samui :

« Dès qu'il crache ses projectiles, nous lui fonçons dessus, toi la première. »

Elle la première … Ainsi s'il y a un piège, c'est elle qui se le mange. Ne suis-je pas malin ? Indubitablement si, je le suis ! Je suis aussi une belle grosse enflure mais ça c'est autre chose. La salamandre se faufile et vise le dos du Samumu. À priori, Suppai a touché le bon ! On peut donc y aller ; Go Yuki, go !

C'est par un sauvetage, on peut le dire, miraculeux, que je me retrouvais à présent perchait sur le dos d'une immense et visqueuse Salamandre. Je pleurais encore toutes les larmes de mon corps en me laissant aller contre le dos de l'animal, me maintenant comme je pouvais sur dernier, peu habitué à chevaucher un tel animal. Il était rapide, efficace et pouvait se fondre dans le paysage avec discrétion. Je ne pouvais le nier, c'était une meilleure monture que mon pauvre et défunt Mekong. En un rien de temps, nous avons rattrapé le fugitif qui semble t'il était en train de poser des pièges. Et alors que la grosse salamandre disparaissait alors que nous nous plaquions au sol pour rester le plus discret possible. Mon sensei fit apparaitre un nouveau Kyuchiose, ce dernier beaucoup plus petit que l'autre. Apparemment cette jolie salamandre avait des capacités assez spéciales et je dus me contenter de l'observer tout en écoutant les consignes de mon sensei. Ok ... Foncer dans le tas ça ne me ressemblait absolument pas. Pourtant, au top, je m'exécutais, me préparant à lancer mes sembons de glace sur notre adversaire pour paralyser ses mouvements et l'immobiliser afin que nous puissions le ramener au village. Mais ce fut un petit parchemin qui attira mon attention et qui fit stopper immédiatement ma course. J'analysais alors rapidement ce que je venais de voir et d'après les hiragana que j'apercevais, il ne pouvait s'agir que d'une chose, des parchemins explosifs ! Si nous l'attaquions maintenant, il allait sauter sur place et la mission serait un échec.


"Des explosifs !" Murmurai-je à l'intention de mon supérieur.


Nous devions être plus malins que lui, car pour l'instant, il était immobilité.

D'un geste rapide des deux mains, j'invoquais alors un loup de glace l'orientant de façon à ce qu'il se saisisse de notre fugitif au passage pour l'écarter de la bombe que j'enclencherai alors avec mes boules-de-neige.

Le loup apparut difficilement dans une petite tornade de glace sortant du sol avant d'attendre de mon ordre :


"Fonce !" M'écriais-je


Je le vis foncer vers le shinobi de la pluie et le saisir au col de son vêtement je formais une boule-de-neige pour enclencher le piège. La question était donc la suivante. Arriverait-il à trainer l'homme assez loin pour éviter l'explosion.

Yuki avance et remarque qu'il y a des notes explosifs disséminées un peu partout. Mais bon sang, qu'est-ce qu'ils ont tous à faire les kamikazes en ce moment ? Lors de la dernière mission que j'ai effectué avec Tenzô, il y avait déjà des gens qui, allez savoir pourquoi, ont eu la bonne idée de se faire sauter et maintenant c'est au tour de ce Samumu d'avoir cette idée stupide. Je commence sincèrement à en avoir ras le bol. C'est à croire qu'ils font tout pour que nous échouons dans nos missions. La Samui, afin de sauver notre cible, crée un loup de glace. Ce dernier fonce et tente de sauver l'homme de l'explosion provoquée par une boule de glace lancée par la petite elle-même. Je ferme les yeux et tourne la tête afin de ne pas subir de projections lorsque les parchemins font boom. Le flash issu de l'explosion se dissipe et je peux à nouveau ouvrir les yeux. Le loup de glace n'est désormais plus qu'une simple flaque d'eau et notre cher Samumu a disparu. Il y a deux possibilités. Ou bien il a profité de l'explosion pour se tirer, auquel cas, il n'est pas très loin. Ou bien il s'agissait d'un clone. Dans ce second cas de figure, nous aurons plus de mal à le retrouver car cela veut dire qu'il a de l'avance sur nous. J'ai beau essayé de réfléchir, j'ai bien du mal à rester sérieux cinq secondes. En vrai, là je me demande si Yuki ne va pas chialer pour son vieux loup de glace. C'est vrai après tout ; il est mort ! MORT ! Mort mon dieu ! Diantre, saperlipopette que c'est grave ! Je suis sûr qu'elle doit être triste au fond d'elle. Avec un peu de chance, l'enfant est au bord de la dépression. Après son dada, c'est son loup inanimé qui rend les armes.

Je blague, je blague mais je n'en oublie pas pour autant la mission. Je vois quelques traces de sang ci et là et décide de les suivre. La piste du clone est à écarter. C'était bien lui, le vrai Samumu, et il souhaitait réellement se faire exploser. On peut penser que les traces de liquides pourpres ont été laissées exprès mais bizarrement je n'y crois pas trop. Il a dû avoir peur et, accessoirement, il doit être dans un sale état. Le port est à quelques kilomètres, notre cible doit donc penser être apte à arriver là-bas saine et sauve. Je montre les traces à ma partenaire puis les suis. En route, la chasse continue. Je rappelle Vladimir afin qu'il serve de monture à la petite et c'est bon ; nous pouvons y aller. Après quelques minutes à le poursuivre, les traces de sang s’arrêtent. Il a dû cautériser sa blessure ou bien s'être rendu compte que celle-ci révélait sa position. Dans tous les cas, il n'a pas pu aller à trente six endroits différents, on sait tous quelle direction il a pris ; celle menant au fameux port au nom imprononçable.

Je crois voir quelqu'un portant un long bandage le long du torse et dégaine alors mon arme. Je la place devant moi, comme s'il s'agissait d'un revolver, vise, puis ; bam. La lame s'allonge et j'effleure l'épaule. Mon coup est râté ? Pas vraiment non. Je ne vais pas non plus dire qu'il était calculé au millimètre près mais je ne souhaitais pas le tuer, juste le gêner grandement. D'ailleurs le voici qui, déséquilibré comme jamais, trébuche. C'est notre chance.

J'observais de ma cachette, aplatie dans les herbes hautes et verdoyantes de l'endroit ou nous nous trouvions, mon loup se précipiter vers notre ennemie. Son pelage de neige flottant au vent, il s'écrasa contre sa cible et s'éparpilla en un million de flocons de neige volant à travers l'horizon avant de se reformer de l'autre côté du shinobi du village caché de la brume. Le saisissant par son col d'un blanc laiteux, je vis l'animal essayer de le traîner à travers la prairie alors que ce dernier se tenait encore immobile. Ma boule-de-neige quant à elle, arrivait tranquillement sur sa cible, à savoir l'imposant amas de fils entremêlé ou se trouvaient attacher une multitude de parchemins explosifs. Et puis ce fut le choc.

Une grosse déflagration s'en suivit, me propulsant légèrement en arrière et faisant se détacher mes cheveux alors que je mettais mon bras devant ma figure pour me protéger d'éventuels projectiles.


"Oups ..."


Je déglutis difficilement, j'y avais été peut être un peu fort sur le coup et j'avais sans doute lancer ma boule un peu trop tôt. Notre fuyard s'était volatilisé en même temps que mon canidé. Immédiatement alors dés la fin de l'explosion, je me dirige en totale inconscience vers le lieu de cette dernière pour pouvoir observer la zone. J'arrive à déduire qu'il ne s'agit pas d'un clone au simple fait que la morsure de ma technique ne la pas fait disparaitre. Mon supérieur m'a rejoint tout aussi rapidement et examine déjà le sol aux alentours, repérant bien avant moi des traces de sang sur ce dernier. Notre fugitif et dans le coin, c'est à présent une certitude et la petite fille que je suis se met en position de sécurité, prête au combat au corps-à-corps, si cela est nécessaire, car on ne sait pas d'ou va venir l'attaque. Finalement, j'aperçois Shinichi se précipiter dans une direction et c'est donc maladroitement, de la démarche la plus assurée que je suis capable de fournir, que je m'élance à sa poursuite. Mais je sais déjà que j'ai fait une bêtise. Ma cheville recommence à me jouer des siennes et je souffre. Je finis par boiter, puis trébucher, quand soudain, j'aperçois la grosse Salamandre orange. Ce coup-ci, je ne fais effectivement pas de chichi et grimpe sur cette dernière m'accrochant à son dos afin de pouvoir suivre notre ennemi. La traque ne dure pas vraiment longtemps bien que nous traversions multitudes de paysages, passant de la plaine à la plage au fur et à mesure que nous arrivons non-loin du port et donc de l'océan.

Vladimir fini par s'arrêter de lui-même et disparaître aussi rapidement qu'il est apparu alors que je reste moi-même derrière mon ainé, le laissant agir, car il est plus en mesure que moi de combattre notre ennemi.

Il ne tarde d'ailleurs pas à repérer notre ennemie et je le vois sortir sa lame et la brandir devant lui comme pour embrocher l'homme. Au final, c'est ce qui se passe, car la lame grandit et transperça notre fuyard le faisant tomber au sol. C'était notre chance et aussi le moment d'agir. Je m'avançais en courant du mieux que je pouvais au travers de la plaine nous séparant car j'avais encore du mal à effectuer mes techniques à une distance plus importante. À une vingtaine de mettre de notre homme, je formais quatre Taos les uns à la suite des autres et prononçais distinctement :


"Hyouton ! Yomi no Yuki !"


Une étendue de neige se forma alors sous le shinobi et l'homme commença à s'enfoncer dans cette dernière comme dans des sables mouvants. S'il ne s'en sortait pas, il serait alors pris au piège et notre mission serait accomplie.

L'attaque a réussie et Yuki profite de l'ouverture que j'ai crée afin de gêner encore plus le fuyard. Ce dernier a les jambes bloquées par la neige et ne peut désormais plus faire le moindre pas. Même plus la peine de courir, il ne peut plus rien faire dorénavant. Marchant tranquillement vers notre homme, je me saisis de ses bras ainsi que de ses jambes et les lie avec de puissants liens. Au moins, on est sûr qu'il ne tentera rien de bien dangereux. Car s'il est vrai qu'il ne peut pas bouger, rien ne dit qu'il est à court de chakra et ne peut pas tenter d'utiliser une technique de haut rang qui nous causera bien du souci. Paranoïaque, moi ? Non. Je suis prévenant, c'est tout. Je préfère prendre toutes les précautions afin de ne rien regretter. Au moins là, je suis à peu près sûr qu'il ne fera rien pendant toute la durée du voyage qui, croyez-moi va être long. Je me gratte la caboche, me tourne vers Yuki tout sourire et lui explique que la mission est terminée. Comme vous pouvez vous en douter, c'est un succès. Ainsi, notre tandem peut marcher en direction du village et y rentrer la tête haute.

Le monsieur au nom bizarre a été arrêté. Qu'adviendra-t-il de lui au juste ? Je n'en sais trop rien. Vous savez, ce qui se passe après une capture, ce n'est pas trop mon dada. Je crois savoir qu'il sera interrogé par des membres du Misuto, torturé. On cherchera à savoir le pourquoi du comment puis on lui demandera tout les détails de son escapade. Ceci-fait et noté précieusement, nous jugerons de sa punition, celle-ci pouvant aller de l'emprisonnement à vie à l’exécution sur place public. À titre personnel, étant donné la gravité de son méfait, je pense que notre homme est bon pour un p'tit sejour en taule, accompagné d'une petite séance de Fouetto-thérapie et on peut ajouter à cela, un p'tit passage par la case guillotine. En voilà un beau programme, vous ne trouvez pas ?

Bref, Yuki retourne sur le dos de sa monture – qui est en fait mon Kuchyiose – et nous reprenons le chemin inverse accompagné de notre Samumu. Une fois arrivés, nous envoyons ce garçon aux geôles de Kiri et de là, je fausse compagnie à la petite Samui. Si elle veut rentrer chez elle, elle devra par ailleurs user de ses propres ressources car ma disparition étant, sa monture elle aussi s'envole. Une fois le déserteur livré aux autorités compétentes, je m'en vais rentrer chez moi. Là-bas, un bon bain m'attend. Puis après m'être accordé cette pause, je me mettrais à écrire un ou deux papier pour les hautes instances du village. Cela fera office de rapport. Parce que oui, c'est qui qui doit faire le rapport ? C'est bibi, bien sûr. Pour ne pas changer, ça tombe sur ma pomme. M'enfin d'un côté, ce serait drôle si une gamine de douze ans pouvait écrire un rapport alors que dans cette même mission, il y a un jeune adulte de plus de dix ans son aîné qui par ailleurs a occupé et occupe encore aujourd'hui des postes à hautes responsabilités. Je suppose que c'est le juste retour des choses. Être haut gradé vous confère des avantages mais aussi des responsabilités. En ce qui me concerne, cela ne me dérange pas, j'ai un secrétaire. Dans le pire des cas, si cela me gave de rédiger ce fichu rapport, je lui demanderais de le faire pour moi. C'est dans ces moments là quand même que j'apprécie la présence de Katsuo. Mon ami d'enfance a en lui de multiples talents, dont parmi eux celui d'être une plume fantastique. Il écrit vite et bien, de quoi rédiger ce rapport en moins de deux. Bref. Quoiqu'il en soit, la mission est terminée, le rapport bientôt écrit et envoyé, on peut donc dire que ce fut une bonne journée.

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