Tenzö aux commandes… Os’ecours ! Blague à part, ses directives n’étaient pas mauvaises et elle sied plutôt bien à la situation dans laquelle nous nous trouvions, ainsi donc  il se chargerait de retrouver les disparus, tandis que la miss et moi nous occupions des blessés et du déblayement des accès au village. Cependant en tournant ma tête vers elle après avoir acquiescé les dires de notre coéquipier, je découvrais Yuki sur le point de vaciller, elle avait surement dû tout donner pour la crue de tout à l’heure normal qu’elle soit à bout de forces. Alors quand elle déclarait être opérationnelle pour tout, seul un petit sourire niais sur mon visage se faisait et loin de manquer de tact avec elle curieusement, je la redirigeais gentiment vers un peu de repos.

=|-Attend Yuki, je vais m’occuper de déblayer les accès, c’est un travail de brute ça ! Donc pour moi. Par contre, j’aurais besoin d’un service plus personnel de ta part.

Sortant les gâteaux que le môme n’avait pas voulu manger, je les confiais à la demoiselle avant de la remettre en selle de force sur le même cheval que la gamin,  toujours un sourire de petite sainte, je lui exposais l’idée.

=|-Voilà, si tu pouvais t’occuper de lui, je pense que tu auras plus de succès que moi, essaie de manger avec lui, peut-être qu’il t’accompagnera et après cette petite pause, tu pourras t’occuper des autres hein !

Une tarte sur les fesses du cheval, le voilà qui les éloignait et de là j’attrapais le col d’un pauvre fou à proximité pour le charger d’une tâche à lui aussi.

=|- Toi tu seras l’assistant de la demoiselle à qui je viens  de parler, fais ce qu’elle dit compris ?

D’un simple mouvement de tête il acceptait avant de s’enfuir pour la rejoindre tandis que moi après un dernier regard pour mon cousin où je le narguais d’une langue tirée, je partais encore faire du ménage en extérieur… Eh bien décidément ! Bon, bah, retour au grand classique clonage, seule je ne servais pas à grand-chose, bon pour le coup je fatiguais un peu là, mais par chance je n’étais pas à bout de mes réserves et sortant la botte secrète de Shord de ma poche, je rendais ça moins difficile. Allez hop ! Une gorgée de bourbon pour tout le monde et curieusement elle était bien venue, car tous les pauvres diables qui m’assistaient dans ma tâche retrouvaient un sourire béat en l’engloutissant.  

Avec beaucoup d’huile de coude tous les débris se faisaient rassembler en contrebas du village avant d’être brûlés avec tous les malheureux morts ici. C’était radical, mais nécessaire pour éviter encore plus de galère. Soudainement, la pluie qui s’était arrêtée depuis quelque heures maintenant reprenait et une simple goutte éclatée un premier de mes clones, puis l’autre, ainsi de suite tandis que mes genoux rejoignaient  le sol boueux. Bon là j’étais à bout, comme nous tous, il était temps de prendre une pause et pour cela, tout le monde se rassemblait autour du campement de fortune où se trouver Yuki et les blessés. Me laissant littéralement écrouler sur le sol, je regardais Yuki avec de petits yeux ronds et un sourire lui encore bien en forme.

=|-Alors ta journée ici ? Ça se passe bien ? Tenzö à retrouver les disparus… ? D’ailleurs il est où ce bras cassé !

Nous nous étions mis d’accord donc. Parfait, je ne m’occupais même pas de Aoji et de Yuki, l’une étant fatigué l’autre s’en occupant sans parler de ce gosse que nous devions maintenant nous coltiner. Mais bon, je ne vais pas revenir là-dessus n’est-ce pas… Ma tache à moi, c’était donc de retrouver les rescapés et donc, de me diriger vers le quartier des habitations. Du moins si c’était bien là qu’ils vivaient. C’est pour cela qu'en chemin vers le lieu sinistré je m’adressais au jeune homme qui m’accompagnait pour en apprendre plus.

-C’est toi le chef du village ?
-Non, il est mort emporté par le torrent…
-Je vois, et les cadavres vous les avez entreposés où ?
-Au centre de la ville…
-Dans ce cas je te nomme chef du village.
-Mais…
-Mais rien, nous avons besoin de quelqu’un pour représenter la population. Et la première chose que tu vas faire c’est faire déplacer les cadavres hors de la ville ou y mettre le feu.
-C’est horrible pourquoi on ferait ça ?
-Parce qu’il fait humide, chaud, et que toute la ville sera frappé d’une fièvre si tu ne le fais pas…
-Soit…
-C’est quoi ton nom ?
-Sumisu…
-Alors tu n’as pas répondu à ma coéquipière tout à l’heure Sumisu. Personne ne sait où ils se trouvaient ces disparus ?
-Je sais que trois d’entre eux étaient chez eux mais les autres…
-On va commencer par ces trois la alors. Vous avez commencé un recensement des victimes ?
-Non…
-Tu t’en occuperas aussi et tu transmettras à mes coéquipières.

Nous arrivâmes vers le lieu des habitations. Mais pouvait-on seulement encore appeler cela comme ça… Pour moi, cela n’avait plus rien de maison. Des monceaux de débris enchevêtrés les un sur les autres et englués dans une boue omniprésente. Je demandais au jeune-homme qui m’accompagnait de m’indiquer l’endroit précisément. Je l’envoyais une fois fait, chercher plusieurs autres personnes, une bonne dizaine pour m’aider avec les débris. La suite n’était pas vraiment compliqué. Je me concentrais en formant un mudras, et je tentais de repérer le moindre chakra présent sur la zone. Le défaut de cela c’est que si la personne est morte, forcément niveau chakra cela va être difficile de la détecter… C’est bien pour cette raison alors que les deux premiers furent rapidement trouvés et envoyer aux soins de Yuki. Le dernier lui nous pris beaucoup plus de temps. Car c’est un cadavre brisé de toute part que nous découvrîmes pour celui-ci… Pour les trois autres, le soir allait tombé. Il était inutile de continuer et je préférais reprendre demain du coup…

C’était donc trempé, épuisé, sale et boueux, que je me dirigeais vers le campement de fortune où Yuki était sensé avoir accumulée les blessés. Mais alors que je pénétrais dans celui-ci je fus assez proche pour entendre parler Aoji de mon « bras cassé ». Je me stoppais dans son dos l’air de rien, sans émettre le moindre son d’abord, me contentant de baisser les yeux sur elle. Ils se firent plus médisant sur l’instant, puis tristement résigné. Je décidais alors de m’en retourner sans rien dire pour continuer de chercher les trois autres rescapés présumé avec mes talents de senseurs. Demain m’autoriserait peut-être plus de repos si je l’ai trouvais durant la nuit, et entre nous, je ne me sentais plus de supporter,… Enfin vous savez. La solitude cher lecteur permet toujours de s’assurer la quiétude.

Yuki semblait mieux et en bonne maman elle s’occupait même de moi en me fournissant un bol chaud de potage, quel amour cette petite ! En revanche mon sourire tendre pour elle ne durait pas longtemps en effet, allez savoir quelle mouche la piquait, mais après m’avoir reproché une bêtise, la voilà qui avait une mine triste. Qu’est-ce que j’avais fait encore, je venais pourtant à peine d’arriver, faisant la moue à mon tour, j’haussais des épaules tout en me relevant pour aller finir ma soupe en faisant la ronde du campement. Le tout me faisait apercevoir le petit Kyo avec d’autre enfant, il semblait aller mieux et sa simple vision me redonnait le sourire, pourtant quand je l’approchais, son expression se refaisait soudainement glacial à mon égard.

C’était plus tranchant qu’une lame de rasoir, plus assassin que les mots quand il se mettait à courir vers Yuki pour se cacher derrière elle, cela visiblement de moi. Blessée dans mon orgueil j’en cassais même le bol encore fumant en le serrant d’une main, stupide gamin, c’était moi qui l’avais sauvé et c’était là mon remerciement ? L’incompréhension vis-à-vis de lui était totale et plus je le regardais, plus j’avais l’impression de l’effrayer, la logique dans tout ça ? Jetant au sol ce qui restait du pauvre bol je m’éloignais de là un poil rageuse quittant rapidement le campement ma fatigue m’était passée sous la colère.  De là une silhouette familière se dessinait, visiblement Tenzö lui n’avait pas lâché l’affaire, enfin, il faisait bientôt nuit et nous avions tous besoin de repos.

=|- Hey ! Qu’est-ce tu fais encore là ! Je t’ai cherché au campement espèce d’idiot, il est temps de faire une pause, Yuki a préparé une soupe… Je te remplace si tu ne veux vraiment pas lâcher ton poste, allez casse-toi te reposer.

De toute façon je n’avais aucune envie de rentrer au campement pour le moment , ce sale petit monstre avait brisé mon morale, parfois les actes ou les mots aussi insignifiants puissent-ils paraitre étaient meurtrier. Soudainement je repensais à Yuki et cette bêtise, voyant le faciès de Tenzö, lui aussi avait sale tête et ce n’était pas que de la fatigue, bref, je n’étais pas du genre à tourner autour du pot.

=|- Quoi encore ? Yuki m’a  accusé d’une bêtise, qu’est-ce que tu as été lui raconter encore, tu boudes pour ce matin et ma taquinerie avec ton livre ou c’est le gamin qui ne passe toujours pas… ?

D’un long soupir, j’étais fatiguée et je ne comptais pas débattre dix ans, ni même m’excuser pour je savais trop pour quoi, enfin si, mais ma mauvaise foi avait le dessus. Pour le coup, je contentais simplement de l’attraper pour le ramener à la soupe et le trainant de grès ou de force, question d’habitude je poursuivais mon monologue.

=|-Je croyais que tu voulais que je te fasse chier, ce n’est pas toi qui disait que tu t’ennuyais moins quand je te pourrissais la vie ? Pour le môme,  quoi que tu en dises, si le destin a fait que j’étais pour le sauver c’est qu’il mérite de vivre, en soi, je ne vois pas en quoi il te gêne et que tu ne sois pas d’accord avec ça me surprend beaucoup vu qu’il m’a fait penser à toi pour être franche. Je suis la disciple chien chien à son Senseî tu te souviens, ça a ses avantages.

Stopper net, je ne comptais pas parler de ça en public et je profitais donc du lieu encore désert où nous étions, face à mon confrère Kaguya que je ne comprenais pas toujours, je reprenais donc en essayant d’être « gentille » pour compenser un trop plein de méchanceté accumuler.

=|-Il y a des gens naturellement gentils comme Yuki dans ce monde et des naturellement connard pour moi. Malgré tout, je ne cherche pas à te faire de la peine et je sais que je suis terrible dans mes propos bien souvent, mais c’est ma façon d’être, ça n’empêche pas que je tiens à vous aussi teigneuse je peux me montrer.

Soyons franc, j’avais très bien compris la leçon et les dires de Yuki, qui plus est, le petit avait assisté ces derniers en me rendant si bien ma façon de faire, très blessante.  Probablement la fatigue qui me rendait plus sensible à ce genre de chose, enfin il ne fallait exagérer non plus et récupérant celui que je venais chercher, je reprenais ma marche voulant éviter les commentaires en trainant toujours ce dernier.

=|- Puis franchement, niveau lecture tu pourras choisir mieux, c’est bien connu, aucun livre ne peut apprendre la vie espèce d’idiot et heureusement d’ailleurs, t’es vraiment gamin parfois et les mômes ça ne lit pas ça.

Taquinerie mise à part, je plantais le grand Dadé devant Yuki et le môme, lançant le Kaguya au soin de ma coéquipière à qui je faisais un clin d’œil pour dire que j’avais compris son message et agi dans ce sens, je me saisissais du petit monstre pour le tirer vers moi. Avant de dormir, je voulais planter nos bases, l’attrapant fermement sans lui faire mal par les épaules, je le mettais face à moi en m’accroupissant à son niveau un sourire tendre aux lèvres.

=|- Bon, je t’aime et tu m’aimes pas le môme, comment on fait ? Je te donne à manger au loup ou c’est moi qui vais me suicider du haut d’un pont pour que tu n’es plus à me supporter ? Car très clairement Kyo, si je t’ai aidé une fois et emporter avec moi ce n’est pas pour t’abandonner par la suite, toi et moi nous sommes liés et même si tu ne me le rends pas, je veillerais sur toi de grès ou de force.  Allez quoi fais pas ton cruel, je t’offrirais des bonbons ! Non ? Hum… Je peux te torturer aussi jusqu’à ce que tu cèdes.

Et ceci dit, j’entamais des chatouilles qui bien que le faisant sourire voire même rire après de grands yeux ronds me valaient un bon coup de pied dans le faciès avant qu’il ne se sauve pour reprendre sa place derrière Yuki. Déçue, boudeuse et sur les fesses, je le regardais dépiter avant de déclarer à l’intention de mes coéquipiers… Même si il valait mieux qu'ils ne me répondent pas !

=|-OK ! Qu’est ce qui cloche chez moi ? Pourquoi il aime pas lui ! Tss, je vais me coucher!

Bordel, la gentillesse de Yuki, du moins son aura avait de mauvais effet sur moi, vivement que je rentre pour me faire maltraiter par Shinichi et que je retrouvais par ce biais un bon niveau de garce attitude ! Gare à celui qui disait que j'avais du niveau là !

La nuit tombait sur les sinistres de cette catastrophe naturelle. Mais je ne m’arrêtais pas pour autant dans mon élan. Usant de toute la concentration possible pour détecter la moindre parcelle de chakra dans ce village. Il n y’avait plus que moi normalement, aussi n’étais-je pas troublé par toutes ces présences parasite. Cependant cela ne donnait rien de mieux pour autant. Cependant je fus tout de même au final troublé par une présence. Devinez qui ? Je vous le donne en mille, Aoji la furie ! Voilà qu’elle m’alpaguait sans me demande quoi que ce soit, en me tirant littéralement par le bras vers la tente et partant dans un flot de parole sans fin. Je fis une mine renfrogné, colérique, mais rien de mon regard ne l’atteignit, elle était lancé et on ne pouvait plus l’arrêter.

Première erreur. L’une des plus grave. Me comparer à ce jeune garçon recueillit par ses soins. Moi, j’avais été épargné par un Kaguya sur un champs de bataille. J’avais eu à lutter pour ma vie. Le destin m’avait récompensé par sauvegarder. Et l’homme qui m’avait sauvé je le considérais comme un père, pas comme un monstre. Ce que je le garçon avait l’air de considérer avec Aoji… Quand au fait qu’elle me les brisais. C’était une question de dosage. Je ne le supportais plus. Elle n’avait jamais compris, jamais, qu’avec quelqu’un d’autre qu’elle, ça ne passerait pas. Alors comme il était inutile de lui demander quoi que ce soit je préférais mettre de l’écart. Cela me semblait normal non ? Pour le reste je ne relèverais pas. Cela n’avait pas lieu. Simplement, qu’elle allait me faire exploser sans s’en rendre compte…

Arrivé sous la tente je n’avais encore rien dis. Rien du tout, elle tentait devant nous tous, de nouer un lien avec le môme… Ce qui fut entre nous, un nouvel échec cuisant. Pour une fois je la voyais touché personnellement. Comme quoi, elle aussi était peut-être de capable de compassion. Mais pas encore suffisamment puisqu’il semblait que c’était de Yuki que ce Kyo s’était entiché. Pas moyen, Aoji l’effrayait je crois. En même temps, à son âge, je serais tombé sur Ao j’aurais la flippe aussi. Ou peut-être pas, mais en tant que civil, ci surement… Cela fit retomber ma colère… Je regardais Aoji maintenant presque avec pitié… Puis je tournais un regard compatissant sur Yuki. Un simple regard, sans clin d’œil mais qui voulait tout dire. Maintenant quel était l’intérêt de m’avoir ramener ici ? Pour voir cette scène ridicule ? Il n’y avait plus cinquante mille solution. Et ce que j’allais faire, à coup-sûr, serait une dernière tentative… Mais avant d’agir je m’adressais à Yuki d’une part, mais aussi à ce jeune homme d’une autre.

-Il est à toi maintenant je crois. On va l’emmener avec nous. C’est de notre faute si il doit subir le poids de la vie. A nous de la porter pour lui. Et comme il t’a adopté sans réfléchir. Et bien c’est tout choisis. Toi petit, tu vas devenir un shinobi.

Je le fixais alors. Mon regard ferme et décidé exprimait sans mal le fait qu’il était inutile de me rétorquer quoi que ce soit à ce sujet. Du moins pas sur l’instant. Je fis montre par ce moyen que je m’intéressais enfin à son sort. Preuve de compassion à son égare que je garderais bien mes compagnons de relever en un moment si haut en tension. La suite allait être tout autre. Je décidais de ne pas me contenir. Je me dirigeais vers la couchette d’Aoji. Puis défaisant la couverture je l’attrapais au sens propre par le col pour la trainer dehors, ornant cette prodigieuse action d’un simple et rude « j’ai à te parler à toi ». Chacun son tour. Comme on dit. Une fois dehors je la trainais sur quelques mètres pour presque la jeter devant moi. Je lui fis montre de tout mon mécontentement et qu’il valait bien mieux écouter si elle ne voulait pas qu’il y est de grabuge.

-Plus jamais tu m’attrapes comme ça pour me tirer comme un petit chien en lesse c’est clair ? Je me fou de ce que tu penses. De ce que tu crois. De ce que tu juges. Notre amitié est forte et c’est bien pour cette raison que tu ne manges pas un os dans la gorge. Apprend à te doser, à savoir quand les choses sont permise ou non. Je ne suis pas ton jouet. Je suis ton ami. Si tu ne parviens pas à saisir la différence dirige toi vers un autre souffre-douleur.

Sur ses paroles dur et direct je m’en retournais vers les maisons sinistrés pour reprendre mes recherches. Mais je ne pouvais cependant me retenir d’ajouter ceci.

-Si ce gosse peut pas te blerer. C’est parce que tu ne sais pas faire différence entre blague, et méchanceté. Ton aura exprime sans mal que tu ne te sens concerné que par toi-même. Voilà ta noblesse. Ceux qui t'aiment finiront par tous t'abandonner sauf peut-être les abrutis dans mon genre.

Stupide gamin, je croyais bien que je lui faisais peur au fond, j’avais assassiné un homme aussi froidement que d’autre lui avaient ôté ses parents. Ce n’était pourtant qu’au moment où Tenzö annonçait son avenir en tant que shinobi que je ne comprenais ce détail, il était un gamin, perdu dans sa vie de civil et ce qui pour moi avait été « rien » devait être un choc pour lui.  Tout le monde n’était pas moi et parfois je l’oubliais, mais il en avait un aujourd’hui qui avait envie  de se plaire à me le rappeler, à la bonne heure. Sauf, que rien qu’avec le môme je n’étais pas d’humeur à me faire souler, malgré cela l’humeur était bien plus massacrante chez Tenzö il faut croire et c’était docile, ce qui était très suspect que je le suivais, bon un peu forcée, mais aussi que j’écoutais.

Un état des lieux bien sombre sur ma personne, quoi seulement ça ? Et après j’écoutais mon donneur de leçon et surtout je retenais bien le mot qu’il utilisait, parce qu’il croyait que je cherchais à être appréciée ? Quelle idiotie et très clairement, je ne courais pas après ce genre de niaiserie, quant à sa désinvolture sur ma façon de le traiter, c’était à lui qu’il le devait, lui qui c’était mis dans cette place de « victime » si on peut dire.  Et bien que mon « ami » se disait rester malgré tout, j’en avais de sacrés doutes, même si je devais avouer que ce dernier était tenace, à voir quand il céderait, pour le coup je le sentais proche de ses limites.  Alors poussons et d’un sourire narquois, je levais un doigt de ma main pour sa gouverne.

=|-Déjà de un ! Tu refais ça c’est moi qui vais planter ta gorge et surement pas que ça.

Un autre doigt se levait…

=|-De deux, le môme fera ce qu’il veut, qu’il m’aime ou pas n’est pas la question, c’est même mieux tu vois, au moins je n’aurais pas de parasite dans les pattes.

Encore un autre…

=|-De trois, tu te plains, mais c’est toi qui a joué au chienchien je te rappelle et si je me souviens bien j’étais ta « meuf » dans ton esprit tordu, ça inclus une lesse et jouet non ?

Fini, des trois doigts levé, je refermais mon pouce qui formait un signe de « v », victory ce que était assez arrogant en soi, je comptais pas le faire mentir, bien au contraire. Pour l’abrutit, je ne relevais même pas, car c’était reconnaitre qu’il n’allait pas perdre patience avec moi. Il voulait la jouer dur et direct, moi je restais dans mon optique cruelle, chacun son truc et tandis qu’il avait entamé ses pas vers les ruines, je lui avais balancé tout cela sans plus attendre de reste et retourner vers la tente, car mine de rien, demain nous avions du boulot et s’il était tentant de jouer, nous  n’en restions pas moins en mission.  Face à Yuki, je n’avais qu’une chose à dire, la pauvre elle qui était au milieu de nos affaires sans avoir rien demandé.

=|- La prochaine fois t’ira le cherché toi à cet abrutit, tu vois, je ne suis pas faite pour être gentille, ça c’est un boulot pour toi mon petit ange… Penses à dormir, toi aussi le gnome.

Quoi qu’il en soit, il avait eu le don de m’énerver, même bien qu’un peu, c’était assez pour ne pas perdre de temps avec un sommeil et pour être franche la balade par le col ce n’était pas mon truc. Le manteau remit, je plaçais une main délicate sur la tête de Yuki avant de disparaitre dans la pénombre, faute de dormir soyons utiles non ? Puis le travail au clair de lune m’avait toujours plu, c’était calme et tranquille, le noir ne me gênait en rien et une clone pour me tenir compagnie me faisait aussi office d’assistante pour jeter au feu toujours vivant les débris encombrant les routes. La pluie s’était arrêtée, autant en profiter non ?

Je déambulais durant toute la nuit à la recherche de nos trois disparus… La vérité c’est que leur sort m’était égal, mais cela avait le mérite de me faire bien voir auprès des habitants d’une part, puis de m’occuper l’esprit d’une autre, quoi que cette partie fût un plus un échec qu’une réussite. Car si je m’efforçais de repérer la moindre parcelle de chakra environnante sans en apprécier la moindre saveur, le gout des paroles d’Aoji lui, me restait en travers de la gorge quoi que je puisse en dire… Certes, j’avais préservé toute ma constance en lui octroyant qu’un intérêt mineur. Car un simple soupire devint la seule réponse envisageable. Nous n’allions pas nous tenir la bavette toute la nuit tout de même. Elle en revanche trouvait le sommeil puisqu’elle était repartie sous la tente. Je m’arrêtais alors pour apprécier en levant le regard un ciel légèrement voilé. Les étoiles peinaient à traverser cette brume nuageuse qui ne fit qu’annoncer une nouvelle pluie pour demain. Cependant, moi qui en dehors du paraître, se trouvait être d’un naturel romanesque, je ne trouvais pas la moindre mélancolie en cela. Me visage ne se déridait pas.

Où allions-nous enfin de compte ? Aussi étrange que cela puisse paraître, alors que nos rapports paraissaient s’envenimer de jours en jours, nous nous rapprochions en réalité plus que de raison. Du moins c’est ce que je croyais. Et elle ? Cette de buche refusait d’admettre la moindre d’affection ou de compassion alors qu’elle en fit preuve en laissant la vie à ce garçon et encore plus lorsque nous tous avons pu apprécier la teneur de son faciès quand il la fuit pour se réfugier derrière Yuki. Je commençais alors à la considérer comme une louve apeurée. Effrayée par elle-même en fait. Pourtant avec Yuki elle se montrait tout à fait généreuse. Mais à qui Yuki pouvait-elle inspiré de la haine… Nul homme ou femme je pense. Je continuais ma marche sans me sortir de mes pensées. Sans savoir vers où me diriger ni pourquoi. Peut-être combler un vide inopérant à la condition actuelle. Un jeune shinobi qui ne sait pas qui il est et partager dans une sorte d’affection autodestructrice. Cependant à bien y réfléchir, il me semblait important de préciser que je n’étais pas le seul dans ce cas. Seulement moi, je m’autorisais tant bien que mal à l’admettre. Quoi que cela puisse être douloureux j’en convenais.

Voilà que sans m’en rendre compte je sortais du village. En pleine nuit, sous un éclairage quasiment inexistant. En tant de m’habituer à la pénombre je découvris que j’avais débouché dans une sorte d’ancienne forêt dévasté par le torrent de boue. Le bruit de mes pas et les odeurs me le confirmait. C’est alors que je compris qu’il était temps de rentrer. Mais me trompant de chemin, où plutôt n’employant pas le même. Je fis une chute vertigineuse. Je ne saurais dire de quelle hauteur. Cela dans le noir le plus complet. Je déployais mes os pour qu’ils se ripent aux parois de la cavité où je m’enfonçais pour ralentir la chute. Cela me permit surement de ne rien me casser. Et devinez qui je découvre au fond ? Mes trois disparus… Nous voilà bien… Quatre cons pris dans le même panneau si ce n’était pas honteux ça… Avec le risque que personne ne vienne nous chercher dans un endroit pareil…

Les hommes qui étaient dans cette cavité m’expliquèrent qu’ils étaient bûcherons et que l’eau les avais aspirés ici en se déversant pendant qu’ils travaillaient à couper le bois… Ce qui était ma foi assez logique. Ce qui expliquait aussi que la chute ne leur avait causé aucune blessure. Car à vue d’œil, nous étions bien à soixante mètres au-dessous de la surface… Les parois étaient de pierre. Jamais ils n’auraient pu la grimper. Et leurs cris étaient étouffés par la distance… En gros, j’étais dans la merde… Il avait fallu que je les retrouve comme ça quoi… Tout  ce qu’il me restait à faire c’était de grimper cette paroi rocheuse pour revenir les sauver une fois sortit. Seulement on parlait de meulière là. Si vous ne savez pas ce que c’est, et bien c’est l’une des pierres les plus solide au monde… Ça allait être sportif à n’en pas douter…

Très vite dispatché pour le coup, je n’avais qu’une vague idée de ce que pouvait faire mes coéquipiers en ce moment, un devait ruminer encore c’était certain, l’autre était surement dans les bras de Morphée à cette heure, eh bien non. J’étais retournée sous cette tente vers l’aube qui serait là dans moins d’une heure pour attraper de quoi grignoter et à ma plus grande surprise je ne trouvais pas à l’intérieur la présence de Yuki, seul Kyu dormait dans sa couchette et cela à poings fermés. Intriguée je faisais alors le tour en silence, rien à faire, elle n’était pas ici et le fait m’inquiétait assez pour que je sorte la chercher. Personne aux alentours, ni de traces d’elle, ni de Tenzö d’ailleurs, génial, pas question que je parte le chercher à nouveau, néanmoins je me ravisais vite et si Yuki était partie à sa recherche, s’il lui était arrivé quelque chose dans ce terrain dévasté. Les battements de mon cœur s’accéléraient et je revoyais mes mots défilés dans ma tête, j’avais été amère en les disant et les avait-elle ressentie… ? Certainement, car Yuki était ce genre de personne une vraie éponge à émotion, une enfant encore emplie d’humanité, mes poings se serraient tandis que mes pas se pressaient eux aussi. Il fallait en plus que je ne réalise l’erreur que maintenant et au milieu des ruines et la pénombre pas âme qui vit.

Logiquement, je me disais que pour remettre la main sur Tenzö elle allait suivre les chemins où les recherches n’avaient pas encore été finies, en clair la zone la plus escarpée du village sinistré, ce qui me faisait encore plus stresser pour le coup. Quelque « Yuki » se perdait en écho alors au milieu de tous ses débris sans réponse jamais et en moins d’un quart d’heure j’avais bien dû faire le tour de cette moitié de village en vain. Accroupie je tapais du poing  le sol boue en perdant patience, j’étais furieuse et déconcentrée, probablement pour cela que je n’avais pas remarqué avant les traces de pas encore fraiches. À la vue de la taille du pied, ce n’était pas Yuki, mais c’était bien une sandale de chez nous, par là j’entends  Shinobi, donc Tenzö, appelant encore ma coéquipière en vain je me tâtais sur le choix à faire.

Remonter la piste de Tenzö ou bien faire la marche à contre sens  pour trouver Yuki… ? Yuki j’aurais dû déjà la voir et si j’avais raté un épisode ? Bref, j’allais déjà mettre la main sur un sûr et lui qui était senso me la retrouverait facilement qui plus est. En revanche, plus j’avançais avec la timide éclaircie de l’aube, plus je ne comprenais pas ce qu’il venait faire ici. C’était un bois dévasté, que comptait-il trouver ici ? Allez savoir, franchement je m’en foutais j’ai trop inquiète pour les détails bien que son cheminement me parut étrange de peu, quand je revenais sur mes pas je manquais de me tuer  en glissant vers un trou béant dans le sol.  Je m’étais rattrapé les griffes plantées au sol avant d’approcher le trou. Par chance, la lumière m’avait aidée dans mon esquive, faut dire que vu tous les débris naturels sur le sol, cette cavité représentait un sacré piège, ainsi bien dissimulée... Je peux vous dire que j’allais faire attention où je mettais les pieds maintenant et après un long soupir, je ne tiltais qu’à ce moment-là que Tenzö avait très bien pu tomber !

Du chakra sous mes pieds, je marchais en étant collée à la parois plus gênée maintenant par une quelconque inclinaison du sol, ni même sa texture, c’est quand même cool d’être Shinobi hein. Là je voyais un pecnot se réveillait en sursaut une fois que j’étais arrivée silencieuse à sa hauteur, il faisait sombre là-dedans et je pouvais comprendre qu’il ne m’avait pas vu venir…  Le pauvre avait manqué de faire un arrêt, c’était presque vexant, vu que je n’y voyais rien ici, armée d’une petite boule de feu dans la main, vive le katon et d’être shinobi encore, je lui demandais le plus naturel du monde…

=|-Tu n’as pas vu une gamine ou un grand brun par hasard… ? ... … sinon je suppose que tu voudrais aussi sortir de là nan ? Bah ça attendra sauf bonne réponse de ta part.

Oui, oui, toujours à 90° de ce pauvre gars et donc avec ma vue toujours d’en haut je me permettais encore de faire ma « connasse », on ne se refait pas et vu que ce crétin ne voulait pas en placer une j’éclairais la zone avec toujours le même nom à la bouche… « Yuki… ? » … Bah non, en revanche je voyais clairement Tenzö, mais laisse tomber l’état de ses bras, oui vraisemblablement il était tombé avec après décompte, trois pecnots, ah mais ce n’était pas ceux qui nous manquaient justement ?  Ce qui pouvait expliquer qu’il soit ici, vu les molosses, impossible de les porter pour les monter, mais vu comme il faisait sombre, difficile aussi de les abandonner, clairement je les aurais tués… Mais bon, passons..

=|-Ah bien ! Toi non plus je ne peux pas te laisser seul quelques heures, Yuki est avec toi ?!! Elle était introuvable y a un quart d’heure quand je suis retournée au campement, bordel, heureusement que j’ai déjà  mes cheveux blancs d’origine, parce que avec vous…

Lorgnant sur eux, visiblement aucun blessé et je me doutais déjà qu’il avait dû faire la cavité de long en largue pour trouver un moyen de remonter, mais tout le monde n’était pas shinobi et à vrai dire, de leur poire, je n’en avais rien à cirer. Toute mon attention se portait alors sur mon homologue masculin et c’était un visage sérieux qui s’affichait, non l’envie de jouer ne me venait pas dans pareille situation.

=| - Yuki a disparue,  toi tu peux la retrouver facilement, va t’assurer qu’elle n’a rien s’il te plait, je vais rester avec ceux-là en attendant pour la lumière entre autres et réfléchir comment les sortir de là si vous ne revenez pas assez tôt.

Une façon de dire si tu ne reviens pas avec Yuki assez vite, je ne vais pas m’encombrer d’eux l’affaire sera vite réglée, mais le mieux dans tout ça avait été un « s’il te plait », un qui me faisait lâcher un long soupir agacé une fois mon faciès énervé tournant vers nos disparus. La faiblesse de l’âme, celle d’un sentiment, je la sentais encore passer  amèrement, je m’étais définitivement attachée à des tiers, c’était évident et l’agacement me faisait placer une tatane  aux trois zigotos pour qu’ils dorment et que j’ai la paix en arrêtant mon katon dans cette obscurité. Quoi ?!! Il fallait que quelqu’un prenne, ça avait été eux, pas de chance.

Sur tout ce qu’il arriva de mauvais durant cette foutu mission à la con. Il aura fallu clore ce malencontreux épisode de la chute par l’évènement qui ne pouvait être pire. Être découvert par Aoji la furie en personne… Ne vous y trompez surtout pas. Pour le moment elle était docile, aimable, le simple « s’il te plait » évoquait à lui seul son inquiétude et surtout ses futurs moqueries une fois qu’elle serait rassuré. Car il était absolument certain que j’allais prendre extrêmement chère une fois que j’aurais retrouvé Yuki. Entre nous, pour le moment je m’inquiétais plus pour les trois bons hommes coincés dans la cavité avec elle… Que pouvait-il y avoir de pire que d’être confiné dans un lieu clos avec Aoji la furie ? Difficile de l’imaginer clairement… Le fait qu’elle accepte de rester avec le temps que je retrouve Yuki était déjà assez impressionnant en soit pour que je ne me fasse pas prier. Grimpant la paroi rocheuse aussi vite que je pouvais les abandonnait à leur sort… Moi je devais donc retrouver Yuki.

S’il ne me fallut pas longtemps pour sortir de la cavité. Il m’en fallu beaucoup plus pour tenter de comprendre ce qui lui était arrivé. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de disparaître elle aussi ? Alors que par une chance insolente nous étions proche d’en finir avec cette mission… Elle qui était en quelque sorte le pilier de sagesse qui empêchait des deux imbéciles que nous sommes Aoji et moi de nous entretuer… Peut-être le besoin de souffler, le besoin d’être seul… Vraiment je ne savais pas… A moins que cela ne fut à cause d’une parole malencontreuse de Aoji… Avec son tact de marcassin à celle la hein, nous ne sommes jamais à l’abri de rien. Faut dire Yuki est aussi du genre ultra-sensible… Son jeune âge ne doit pas l’y aidé et elle a été témoins de nos petits conflits tout à fait puéril… A sa place je n’aurais baffé chacun notre tour d’une volée… Mais enfin, Yuki reste Yuki…

Enfin bref. J’avais surtout intérêt de me dépêcher de la retrouver. Sinon, devinez qui allait alors en prendre pour son bien qu’absolument pas responsable de la situation ? Moi bien sûr ! Aoji me taperait de nouveau sur le système et comme d’habitude, nous nous opposerions dans un corps à corps épique. Ce qu’il était tout à fait préférable d’éviter bien entendu. C’est pourquoi je m’employais à repérer le plus vite possible le chakra de Yuki dans la ville en premier lieu… Je n’eus pas grand mal à la retrouver pour le coup. Elle se situait au milieu des décombres, positionné assise sur un balcon qui ne s’était pas encore effondré par miracle. J’ai immédiatement sentis que quelque chose n’allait pas. Que faisait-elle toute seule là-haut ? Le besoin de s’isoler en générale, découle de problème d’ordre émotionnel. Je pris mon regard le plus aimable et joyeux tandis que grimpant je l’y rejoignais.

-Et bhé ? On te cherchait partout, Aoji est super inquiète quoi. Faut prévenir quand tu fais des trucs comme ça, nous on panique sinon… (se penchant sur elle) Mmmmh, toi ça va pas… Tu vas m’expliquer ou bien m’envoyer chier ? Je tiens à préciser que question dépression et mélancolie je me défends pas mal alors je pense quand-même pouvoir t’aider…

Enfin seule si je puis dire, enfin presque, mais vu les tatanes que nos « disparus » avaient pris, il n’était pas prêt de me faire chier, ce qui était arrangeant pour la suite, bah oui, je me voyais mal jouer les nounous compatissantes et rassurantes avec mon humeur massacrante. De retour vers les hauteurs, un peu d’air frais faisait du bien, tout comme la lumière se levant d’ailleurs, Tenzö avait disparu de l’horizon preuve qu’il avait trouvé une trace de Yuki, en un sens ça me rassurait, dans l’autre je regrettais de ne pas y être parvenue moi-même, mais bref, là n’était plus la question tandis que je balayais la zone du regard. Hum, une corde ? Elle ne serait jamais assez longue, de même pour une échelle ou autre truc du genre, mais le bon côté de l’affaire restait que les trois zigotos K.O n’allaient pas nous faire de crise d’angoisse ou un truc du genre… Bref, je me résignais à la première option, à savoir les remonter nous-même en accrochant nos pieds à la paroi grâce au chakra.  Étant seule pour le coup, il me fallait une double, voire même plus pour le coup vu le poids que devait faire certain molosse en bas, plusieurs bonds plus tard j’étais face à eux et je popais  une assistante tout en lorgnant sur le plus fin des trois, qui faisait déjà quasiment trois fois moi…  

Bref cela n’allait pas être simple et deux assistantes de plus ne furent pas de trop pour le soulever et commencer à le pousser à le trainer vers le haut, vingt bonne minutes plus tard, voire plus et quelques dizaine de fois où le bougre avait manqué de faire une chute mortelle et moi avec, nous étions dehors. Enfin si je puis dire ! Le trainant tant bien que mal sous un arbre pour le protéger de la pluie qui commençait à tomber, je voyais mes clones une à une s’envolait en fumée, même la dernière m’abandonnait ce qui valut à l’inconscient de m’emporter dans sa chute sur les feuillages. Un « Bordel de *** » plus tard, j’avais repris mon souffle et toujours guettant l’horizon, pas de traces de Yuki, clairement j’allais tuer Tenzö s’il lui était arrivée malheur, je le jugerais ! Par chance pour lui, tandis que j’étais redescendu pour ne plus faire grande chose finalement, devinez qui j’apercevais en me retournant après avoir sentie une présence. Yuki, dans le mille ! Mauvais réflexe alors, pas même le temps pour elle d’arriver au sol que je l’avais harponné de mes bras pour la rabattre contre moi, peut-être plus violement que tendrement même vu ma douceur naturelle inexistante…

Quoi qu’il en soit, c’était plus affectueux qu’autre chose et l’envie de me défaire d’elle ne me venait pas, mission ou pas, il y avait des choses qui passaient avant tout et elle en faisait partie et chose rare un curieux murmure s’échappait de ma bouche outre ma volonté : « Je suis désolée. ».  À peine réaliser, la niaiserie se cessait, lâchait sans ménagement orgueil oblige, je me m’étais à grogner, forcément…

=|-NON mais franchement YUKI ! Si je ne peux même plus compter sur toi où va le monde ! Règle un ! Ne prend pas exemple sur lui ! –pointant du doigt Tenzö- Quand quelque chose ne va pas, dis-le, met des gifles, rebelle toi, tu as le droit qu’être triste en colère ou fâchée,  ce que tu veux, mais ne part subir seule dans ton coin. J’envie ta douceur ma petite Yuki, mais parfois elle te fait défaut, à nous deux nous avons un juste milieu au moins !

Eh bien non, mon humeur tyrannique n’avait pas voulu rester pourtant ce n’était pas faute d’efforts, rien à faire, sa vue me faisait étirer le coin des lèvres, j’étais niaise, terriblement même, à tel point que j’arrivais à me gonfler toute seule. D’ailleurs,  pour ma part, remonter les autres zèbres c’était foutu, si bien que tournant l’attention vers le dernier de notre trio, je lui indiquais sa nouvelle tâche en faisant un effort devant Yuki, pas oui, j’étais stupide, mais j’avais des limites, la petite n’allait pas bien, elle avait ôté des vies, peut-être même pour la première fois et nous en parfait égoïste ne nous étions occupé que de nos petites personnes la laissant même en retrait. Ce qui était fait, était fait et clairement, nous n’avions pas assuré c’était certain, c’était donc avec un regard assez désolé qui exprimait ma pensée que j’expliquais la suite, niveau mission j’entends.

=|-J’en ai remonté un près du grand arbre, mais il pesait un âne mort, j’ai besoin d’une pause, Tenzö tu t’occupes des autres… S’il te plait. Toi Yuki dis-moi où tu étais passée ! Kyu va s’inquiéter de ne pas te voir, lui aussi a besoin de toi, d’ailleurs il est veinard que tu sois de la partie, tu l’imagines, seul avec moi !

Le s’il te plait je me l’étais arraché de la gorge, mais presque il aurait pu passer pour naturel, nous étions en progrès ! Pour Kyu, vu les inconscients de la zone, elle avait un parfait exemple de comment ça aurait pu se finir pour lui, non on ne se refaisait pas ! Mais je me doutais bien que ce côté "gentille", n'allait pas suffire malheureusement...

Bon, j’avais retrouvé Yuki. Un bon point pour moi, je n’allais pas me faire tuer par Aoji. En plus elle était entière… Heureusement entre nous… La moindre coupure et ma tête qui risquait de tomber… Elle avait l’air troublé. Yuki, dans toute sa splendeur. Une éponge à émotion. Trop c’était trop pour elle. Je pense qu’elle était encore trop jeune pour regarder le monde en face. Comme quoi, le mythe des villages qui protègent leurs jeunes enfants shinobi est bien infondé… Cela nous faisait comprendre que nous devions déjà en terminer avec cette mission de malheur… Aoji, avant de commencer à brailler comme un bœuf en rut, nous avait déjà extirpé l’un des hommes de la cavité. Bien entendu, les suivant cela être pour bibi. Cependant cette fois je ne rechignais pas. Tout le monde était plus ou moins épuisé par cette mission. Mine de rien, classé en rang C il me semble, elle n’était pas des plus simple. Ou plutôt nous n’étions pas les shinobis idéal pour ce genre de mission. Oui c’était plus ça. M’enfin, je redescendais la cavité pour aller chercher les derniers bougres… Le fait même du deuxième « s’il te plait » de Aoji m’avait boosté. Je ne sais pas qu’il lui arrivait à celle-là, je devais me méfier tiens…

Je m’adressais à eux une fois en bas. Pour leur expliquer comment cela allait se passer. L’idée était assez simple. J’allais les sortir tous les deux en même temps. Maintenant qu’ils n’étaient que deux c’était possible. Pour se faire, je ferais sortir deux os se finissant sur un crochet où ils pourraient s’agripper. Os sortit de mon dos. Puis usant de mon chakra raïton pour augmenter considérablement ma force. C’était maintenant à la force des bras donc que j’allais les extirper de là-dedans. Ne vous y trompez pas. Cela n’allait pas du tout être facile. Mes os glissaient souvent malgré la force que j’y mettais pour grimper. Et d’ailleurs les cris de frayeur des deux autres abrutis ne m’aidaient surement pas à me concentrer. C’est pourquoi de temps à autre je les gratifiais de superbe et habituels « vos gueules ! ». C’est pourtant certes épuisé, et transpirant que j’atteignais le bout de la cavité. Là j’avais besoin de reprendre mon souffle. Faut pas croire, ils pesaient leur poids les bucherons… Normal me direz-vous dans ce métier ce n’est pas des allumettes qu’on prend. Je n’allais même pas attendre un « ça va ? », connaissant mes coéquipières, quoi que, je suis un peu mauvaise langue sur ce coup. Mais pour le moment. Ce que je voyais. C’était que cette mission était terminée. Enfin !!! Je m’adressais alors à chacune de mes amies en tentant de cadencer mon souffle.

-Bon bah je crois que c’est bon là on peut rentrer ? Pour tout vous avouez je rêve d’une douche là moi… On a fait tout ce qu’on pouvait faire… Je préviens d’avance en passant. C’est Aoji qui se tape le rapport !