Ordre de Mission:

Konoha… Il faut croire que je n’avais pas encore finis d’entendre parler d’eux. A peine suis-je sortis de prison que l’Hokage me réclame pour une mission. Il est vrai que je dois quelque chose à Konoha mais encore plus à Kumo. La feuille à participer à ma libération sans vraiment le savoir alors ce n’est pas comme si je leur devais vraiment quelque chose. M’enfin, je devrais quand même éviter de faire des vagues.
 
C’est donc à contre cœur que je me dois d’accepter une mission classé de rang B pour laquelle le village caché de la feuille me réclame. Encore si sa avait été une mission solo, pourquoi pas mais je vais apparemment devoir me taper un coéquipier. Il risque d’être déçus si il est habitué à avoir des camarades bavards, parce que avec Shuji l’associable il ne risque pas d’avoir beaucoup conversation. Ah moins que ce soit un défenseur de la paix, ce qui m’étonnerait par ailleurs.
 
Il faut dire que la mission n’a pas l’air très dur non plus. Je ne sais pas combien de fois j’ai dû escorter des personnes haut placé ou d’autre connerie dans le genre. Surtout qu’avec mes techniques de sensorialité cette mission risque d’être d’une simplicité enfantine. Faut dire que la mission est classé B aussi, donc il y a de forte chance que je me retrouve avec un genin ou avec un chunin. Ma mission sera donc limite plus de le protéger qu’autre chose. J’espère en tout cas que je ne vais pas tombé avec Krystal…
 
Après quelques heures de marche, le feuillage se disperse de la même façon que la dernière fois, me révélant les portes du village caché de Konoha. Bien évidemment, Magatama est avec moi. Ses talents de senseur combiné aux miennes seront invincibles contre des attaques surprises. Manquerais plus que mon coéquipier d’une mission soit lui aussi un senseur et personne ne nous échappera.
 
Je m’avance lentement et découvre les deux personnes que nous devons escorter. L’un doit avoir la quarantaine et l’autre la jeune fille, un peu moins de 20 ans. A mon arrivée, les deux me dévisagent avec hésitation. Je ne sais pas si c’est parce que je suis un déserteur ou à cause de mes habits assez peu discret. M’enfin, je m’avance tout de même vers eux et m’incline pour leur présenter mes respects.
 

-Tsukuyomi pour vous servir.

 
Lançant des regards à droite et à gauche, je remarque que la personne qui est censé me servir de coéquipier n’est toujours pas arrivée. Je regarde donc dans le vide en attendant, pendant que Magatama se présente à son tour. Il ne me reste plus qu'a attendre que le ou la konohajin débarque.

~ Le ciel rosâtre indiquait l'heure de mon réveil, il était temps pour moi de me lever. L'air songeur, je réfléchissais à la situation. Je devais aider un Nukenin, à escorter un riche héritier et sa fille à Ame no Kuni. Pourquoi ont-ils choisis un shinobi qui ne fait pas partit du village pour une telle mission ? Et je ne pouvais être d'une grande aide, je connaissais évidement quelques coins du pays du Feu, mais pas assez pour guider quiconque sans éviter les guet-apens ou même de les mener à destination par des raccourcis et chemins inconnus par les bandits. Bien évidement je ne contestais pas les ordres, j'avais été choisi, il devait y avoir une raison. Un Nukenin avec un Genin, sur le moment, seul un manque d'effectif me venait à l'esprit. Le regard plongé vers ce levé de soleil, je ne pouvais que rêvasser, attendant l'heure du rendez-vous. Comme chaque début de printemps, le paysage des arbres mort laissaient place à une peinture verte. Les oiseaux reviennent retrouver leur demeure, après un long pèlerinage, pour échapper à l'hiver. Même la température était typique de ce mois, ni chaud ni froid. Une petite brise faisait avancer les grands nuages blanchâtres, lentement, très lentement, cachant qu'une partie du ciel, qui se réveillait après une nuit de repos. Ne réfléchissant qu'à la physique qui guidait cette cirrus dans le ciel, je m'apprêtais à partir, moi-même guidé par ce plafond terrestre, à présent devenu bleu.

~ Comme à mon habitude, j'enfilais ma grande écharpe rouge ainsi que mes lunettes de soleil, d'une couleur jaune pâle. Celles-ci ne cachaient pas vraiment mes pupilles grises, elles me servent surtout à me dissimuler lorsque je ne souhaite pas être remarqué, ou encore à ne pas montrer la forme de mes yeux lorsque mes émotions devraient normalement être dévoilées. J'utilise ces binocles comme un masque, rendant mon visage énigmatique et inflexible. À présent, mes pieds se doublaient, l'un après l'autre, me dirigeant vers les portes du village, je songeais à la personne qui allait m'accompagner lors de cette mission, s'il avait été choisi, il devait y avoir des raisons. Tant de questions sans réponses. Était-il senseur ? Était-il fort ? Quoi qu'il en soit, je ferais mon possible pour ne pas être un fardeau et au contraire, faire mon possible pour réussir cette missive. Arpentant chaque intersection, chaque ruelle, j'arrivais devant les portes du village. Au loin, je pouvais voir un regroupement de personnes, quatre personnes pour être précis. L'un avait la quarantaine, quelques cheveux blanc ruisselaient sur sa tête brune. Des vêtements chiquent, brodés de beaux tissus, montraient sa richesse. Pas très malin le bougre, nous ne passerons donc pas inaperçu. À côté de lui, une jeune fille brune elle aussi, mais plus modeste dans sa façon de s'habiller, une tenue quelconque cachait partiellement sa peau pâle. Cette femme récemment majeure devait être sa fille. Tant qu'aux deux autres, ils devaient être des Shinobi. L'un avec des cheveux noir et des yeux rouges. Alors que l'autre était un énergumène avec ses yeux et ses cheveux verts, mais tout comme moi, il portait des lunettes. Ils étaient tous deux plus âgés que moi et sans doute beaucoup plus expérimenté. Pourquoi m'a-t-on assigné avec de telles personnes ? Ils peuvent très bien se débrouiller sans moi. Mais bon, je vais me servir de cette expérience pour progresser, comme à mon habitude, et ce, jusqu'à devenir le meilleur, pour aider à instaurer une paix impérissable. Mais bon, à mon niveau actuel, ce n'est qu'un rêve puéril. Reprenant mes esprits, je finissais de me dirigeais vers mes nouveaux compagnons. Je m'adressais alors à eux d'une voix timide.

◊ Bonjour, je suis Hayashi Mao, Genin de Konoha, envoyé pour vous aider dans votre mission. Je ferais mon possible pour ne pas être un fardeau.

Souriant, je me frottais le haut de la tête, du bout des doigts. Je continuais mon monologue.

◊ Je ne suis pas en retard j'espère ?

~ On pouvait voir le manche de mon petit sabre, au-dessus de mon épaule droite. Mon visage était toujours orné d'un léger sourire gêné. Mon regard montrait ma détermination. Je venais de me présenter et j'attendais patiemment qu'ils fassent de même.

Après quelques minutes, un homme  assez jeune débarque. Le première chose qui me tape à l’œil quand je le regarde, c’est ses lunettes. En effet, ce qui semble être mon coéquipier arbore une longue écharpe rouge ainsi qu’une paire de lunette teinté de jaune. Et bah… Heureusement que je n’ai pas mis mes lentilles jaune sinon on aurait fait une belle paire de canari…

Il commence tout d’abord par se présenter sous le nom de Hayashi Mao, puis en vient à me délivrer son grade. C’est bien ce que je pensais, il n’allait quand même pas envoyer un jonin pour faire une mission classé rang B en compagnie d’un déserteur anciennement Jonin lui aussi. Mais il y a quand même quelque chose qui me fait rire. Un Hayashi, comme le Hokage. Est-ce simplement du hasard ou est-ce qu’il m’envoie un membre de son clan pour me surveiller de plus près. A vrai dire je m’en fou un peu, c’est pas comme si j’avais des choses à cacher.

Alors que quasi tout le monde fixe le jeune genin, ce dernier se gratte nerveusement la tête du bout des doigts tout en demandant s’il n’était pas en retard. Juste histoire de le mettre bien mal à l’aise je serais tenté de lui dire qu’il est en retard de plus de deux heures mais je n’en fis rien. Déjà que certain Konohajin ne me porte pas dans leur cœur je vais éviter d’en rajouter une couche.

- Une minute de plus et tu l’étais, très bon timing donc.

Puis je lui dessine un sourire sincère pour essayer de lui donner un peu plus de confiance en lui et en moi. Parce que oui, il doit sûrement se méfier de moi vu que je suis un nukenin « Nukenin », vous savez ces trucs-là qui ne sont pas dans des villages, bah beaucoup se méfie de nous rien qu’à l’entente du mot Nukenin.

- Je ne vois pas pourquoi tu serais un fardeau, au contraire tu ne peux apporter qu’un plus dans cette mission, j’en suis sûr.

Soit dit en passant j’ai remarqué qu’il porte une épée accroché dans son dos, j’en déduis donc qu’il doit être un expert en Taïjutsu. Enfin, le mot expert est sûrement un peu beaucoup pour un genin, disons plutôt adepte. Toujours en le fixant, je me décide à lui dévoiler mon identité dans les moindres détails. Après tout, Konoha connait déjà quasiment tout de moi après mon séjour en prison alors pas besoin de caché des choses.

- Moi c’est Shuji. Déserteur et ex-Jonin du village caché des nuages. Manipulateur de la gravité et du son. J’excelle dans l’art des sceaux et je suis aussi un assez bon senseur, raison principale de pourquoi Konoha m’a demandé de faire cette mission. Quant à lui c’est juste Magatama mon « Garde du corps » en gros, c’est un assez bon senseur mais fait comme si il n’existait pas. Je suppose que tu es un manipulateur du Bois ainsi que des Fleurs comme tous les membres du clan Hayashi et je pense pouvoir deviner que tu es un adepte du Taïjutsu vu l’épée que tu portes dans ton dos, je me trompe ?

Il est toujours bon de connaître les capacités de ses coéquipiers, surtout si on va devoir faire un combat lors de cette mission. Personnellement je ne peux pas faire plus clair...

~ Les yeux rivés sur cet homme aux yeux rouges, je me sentais rassuré. Il était bien le ninja qui venait m'aider pour cette mission. Il était vrai que ce soit un ancien prisonnier de Konoha, mais il avait été libéré et aujourd'hui, il allait même aider notre beau village de la feuille. Se devait être quelqu'un de bien, personnellement si un village m'avait arrêté, je n'aurais pas fini par revenir, surtout pour les aider. Surtout que dans notre monde, gouverné par la rancœur ainsi que la haine, les hommes comme lui se font rare. Je ne voyais aucune rancune dans son regard, bien au contraire, il me souriait, comme pour annihiler ma gêne et mon manque de confiance. J'avais de la chance d'être tombé sur une telle personne. Comme quoi les histoires qu'on raconte aux enfants sur les nukenin ne sont pas forcément avérées. Ils ont beau avoir quitté leur village, ou ne jamais avoir eu de remparts autour de leurs demeures, les protégeant, les isolants, ils n'en restaient pas moins des hommes civilisés et éduqués. Je repris soudainement mes esprits en entendant des mots sortir de sa bouche. Ils savaient donc même parler ! N'est-ce pas magnifique.. Ce shinobi qui semblait avoir la vingtaine me rassura une nouvelle fois en me disant que je n'étais point en retard. J'étais donc arrivé pile-poil à l'heure, quel soulagement, je ne voulais pas faire passer tout Konoha pour des branquignols, et ce, à ma première rencontre avec un déserteur. Ce n'était pas totalement vrai, j'avais déjà croisé cette petite fille qui m'avait confié ce nouveau-né, que je m'empressai d'apporter à mon Senpai, Onpu. Mais là n'étais pas notre histoire.

~ Je lui souriais à mon tour lorsqu'il ajouta que je ne pouvais pas être un fardeau, au contraire, je ne pouvais qu'apporter un plus à cette mission. Pouvait-il juger ma force d'un regard ou bien pensait-il cela de quiconque ? Acquiescent humblement de la tête, je le pensais bien courtois, ou bien n'avait-il jamais croisé certain de mes camarades ? Il y avait bien des ninjas inutiles, d'ailleurs, ils sont plus nombreux qu'on le pense, c'est d'ailleurs, l'une des raisons pour laquelle je m'entraine seul. Une fois de plus je pouvais voir sa gentille dans ses propos, même si j'y percevais une certaine pudeur ainsi qu'un certain recule. Il ne devait pas être habitué à tant de civilité, tout comme moi d'ailleurs. Voulait-il lui aussi faire bonne impression ? Il termina son dialogue par une présentation détail, quelle bonne idée, si nous allions faire équipe nous devions connaitre nos forces et nos faiblesses. Il a donc déserté le village caché de Kumogakure no Satõ alors qu'il était Jônin. Une question étrange mais pourtant tellement humaine effleura ma curiosité, pourquoi. Pourquoi avait-il fuit sa demeure ? Il avait tout abandonné en désertant Kumo, je me demandais donc, naturellement, les causes. Mais je ne le connaissais pas assez bien pour lui demander, je mettais donc la question de côté, pour si un jour l'occasion se présente. Il manipule la gravité ainsi que le son, quel être dangereusement surprenant. La gravité, cette force qui nous tient clouer au sol, même si nous autres, ninja, arrivons à l'adoucir grâce à note chakra, en grimpant à un arbre ou même en sautant plus haut, lui pouvait carrément contrôler l'apesanteur. Quel pouvoir terrifiant et à la fois magnifique, ma curiosité et mon désir de le voir se battre n'en étaient que décuplé. Bizarrement, notre mission consistée à escorter ces deux personnes aux frontières d'Ame, pourtant, je désirais, au fond de moi, que ça ne soit pas aussi simple. Après tout, pour m'améliorer, il me faut de l'entrainement et rien ne vaut le danger de mort, pour s'améliorer rapidement. Je ne suis pourtant pas suicidaire, mais je ne connais pas la peur de tomber au combat, ce qui est à la fois une qualité et un défaut. En effet, un homme qui n'a pas peur de la mort accomplit sans rechigner ses missions, mais souvent ces hommes-là, meurent assez jeunes. Peut-être n'étais-je pas apeuré, car je n'avais pas encore aperçu les portes de la mort et de l'enfer ? J'y en avais expédié, mais je ne les avais jamais vus par moi-même. Un être humain à l'article de la mort, change. Shuji était donc senseur et son compagnon aussi, heureusement, car je ne m'y connaissais pas du tout. Comment éviter une embuscade ou des pièges sans l'aide de sensorialité. Une fois sa présentation et celle de son camarade fini, je me sentais un peu gêné, je n'avais pas pensé avant à me présenter, alors que lui venait de me divulguer tous ses talents. Me grattant la tête comme précédemment, je lui souriais.

◊ Comme je te l'ai déjà dit, je suis Mao, Genin de Konoha. Je n'ai donc pas beaucoup d'expérience en territoire inconnu, et ce, même si c'est dans mon propre pays. Nous ne sortons que rarement des alentours du village pour nos missions, mais cela ne m'empêche pas de connaitre un peu le pays du feu. En ce qui concerne mes talents, tu as vu juste, je contrôle bien le bois et j'excelle d'avantage en Taïjutsu.

~ Maintenant que nous nous connaissions un peu mieux, nous pouvions entamer notre périple. Commençant à marcher, alors que le soleil n'était pas entièrement réveillé, je regardais le vieux et sa fille. Il ne manquait plus que leur présentation. Le regard insistant, força l'homme à prendre la parole.

◊ Moi, je suis riche, très riche. Comme mon père avant moi et le sien avant lui. Je compte sur vous pour me protéger.. Et protéger mon argent.

~ Les yeux de la fille se détournèrent, regardant à présent le sol. Elle ne devait sans doute pas apprécier que son père l'oubli. Mais surtout qu'il place la sureté de son argent avant la survie de sa propre vie. Les gens riches sont-ils tous ainsi ? Si c'est le cas, je ne veux pas être riche. Il n'avait même pas indiqué son nom. Lorsque la voix timide et tremblante de la jeune femme vint remplacer celle de son père.

◊ Nous nous appelons Oatsu, mais moi vous pouvez m'appeler ...

Elle n'eut même pas le temps de finir que son père lui coupa la parole, d'une voix sèche et rock.

◊ Ne donne pas ton prénom à des inconnus, surtout de cette espèce. Et puis ils s'en moquent de comment tu t'appelles, qui s'en soucierait.

~ Je comprenais donc le mal-être de la jeune femme, son père était une personne abominable, rongé par la cupidité et l'orgueil. Mes yeux croisèrent ceux de Shuji, pensait-il la même chose que moi ? Mais après tout ce n'était pas à nous de les juger et de nous en soucier, notre mission était simple, les escorter, rien de plus, rien de moins. Mes yeux se détournèrent vers les plus hautes branches des arbres, nous n'avions fait que quelques mètres, mais ce vieux commençait déjà à m'énerver.

Actuellement, on peut admirer une sorte de bataille de sourire entre Mao et moi-même. Je me demande bien si on n’a pas l’air un peu con à sourire h/24. Enfin bref, là n’est pas vraiment la question. Le jeune homme m’explique à son tour ses capacités, que j’ai par ailleurs parfaitement devinées. Un maître du Mokuton ainsi que du Taïjutsu comme prévu. J’ai bien hâte de voir ce que donne cet élément bien particulier à Konoha qu’est le bois. Qu’elles sont ses faiblesses, ses points forts et surtout, quelle utilisation il en fait, car chacun peut interpréter son pouvoir d’une façon différente. Comme moi avant. Quand j’excellais dans l’art du Genjutsu que j’avais couplé à la gravité afin de faire endurer à mes ennemis les pires souffrances imaginable.

Il rajoute par ailleurs qu’il n’est que Genin comme je le pensais et que malgré qu’il n’est pas souvent sortit de son village, normal pour un genin, il connait quand même un peu les alentours, ce qui ne peut être qu’un avantage. Suite à cela nous nous mettons doucement mais sûrement en route sous le soleil qui commence tout juste à se lever. Le début de la mission risque d’être un petit barbant, voir toute la mission si personne n’essaie de nous attaquer. Pas que je sois maso au point de vouloir me faire attaquer, mais juste que la mission est de rang B. Alors comparé au rang S que j’ai déjà accompli c’est limite une promenade de santé.

Mais à peine sommes-nous partis que, sous le regard insistant de mon collègue du jour, le riche se présente. Enfin, présenter est un bien grand mot. Le mec nous dit juste qu’il est riche, que sa famille est riche et que nous devons protéger son argent. Le genre de personne que je déteste, surtout que le mec ne prend même pas la peine de présenter sa propre fille, comme si son argent valait plus que la chaire de sa chaire. La jeune demoiselle à l’air quelque peu vexé d’ailleurs. Pauvre d’elle.

Le pire c’est que je ne peux que comprendre ce qu’elle endure, vu que je suis moi-même issu d’une famille de noble, celle des Kadoria. Mais malgré tout, elle prend à son tour la parole nous dévoilant ainsi leur nom. Avant qu’elle ne finisse sa phrase où elle allait nous révéler son prénom, son père la coupe sèchement. A mesure qu’il parle, mon visage devient dur et froid, avec un expression tellement neutre qu’elle doit donner froid dans le dos alors que je me retourne doucement en sa direction, stoppant notre avancer. Je n’aime pas ce genre de personne, et je ne suis pas du genre à m’écraser. Je n’ai de compte à rendre à personne, je suis un Nukenin mon cher.

- Je vous prierais de bien vouloir fermer votre gueule, sans vouloir vous manquer de respect. Les personnes de cette espèce comme vous dites on votre vie entre leurs mains alors à votre place je m’écraserais. Surtout que vous jugez sans savoir.

Doucement, je sors une bourse en soie de ma poche. On peut clairement dire que cette bourse est pleine à craquer de pièce d’or. Je pourrais acheter une maison rien qu’avec cela mais non. Je préfère piocher dedans pour donner de l’argent aux personnes dans le besoin. Vous devez d’ailleurs vous demander d’où je sors toute cet argent… C’est ce qu’il me reste de l’argent que j’ai volé a mon clan en partant bien sûr ~

- Vous voyez. Je suis sûrement aussi riche que vous. Pff. Vous êtes typiquement le genre de personne que j’ai envie de lâcher en pleine nature histoire de vous faire comprendre la valeur de la vie. Et puis soit dit en passant, le nom de votre fille m’intéresse moi. On est pas tous des gens qui ne pensent qu’à leur gueule, retenez bien ça.

Sur ce coup-là j’ai un peu oublié les deux autres personnes. A savoir mon coéquipier et la jeune demoiselle. Le visage de cette dernière est d’ailleurs peint d’une expression mélangeant la reconnaissance et la surprise. Par contre je n’ai pas envie de voir la tête que tire le Konohajin. Moi qui voulais donner une bonne image des Nukenin, je ne suis pas sûr d’avoir bien réussi son coup. Surtout qu’il fait lui aussi partit d’un clan, celui des Hayashi, et on peut dire que ce n’est pas un clan de crève la dalle.

~ Mes yeux regardaient toujours vers la cime des arbres, voyant le ciel azure entre le feuillage. Lorsque nous nous arrêtâmes tous ensemble. Que se passait-il ? Shuji ne semblait pas de très bonne humeur, contrairement à quelques minutes, lorsque nous nous étions rencontrés et présentés. Ce vieux sénile semblait l'avoir mis hors de lui. Il est vrai que je déteste aussi le caractère du riche, mais après tout, je n'avais pas pris la parole pour expliquer mon point de vu. Mais mon nouveau camarade ne s'en empêcha pas, il le démolit tout simplement. Cela me faisait certainement plaisir qu'il prenne les devants et clarifie la situation. Comme ça, le vieil homme se tiendrait à carreau et surtout arrêtera son comportement snob et irrespectueux. Il avait beau être riche et venir d'une famille bourge, on ne lui avait pas inculqué la plus importante des choses, le respect. Au lieu de nous offrir sa gratitude pour le protéger lors de son voyage, il préférait nous démolir, essayant de nous accabler par son argent. Mais ce qu'il ne savait pas était la richesse de Shuji, j'en fus également surpris, mais l'argent ne représente rien pour moi. Je n'ai jamais eu de manque quelconque lors de ma jeunesse, bien au contraire, je ne manquais pas de richesse. Enfin si, le seul manque que j'avais, était la tendresse et l'amour de ma mère, ne l'ayant jamais connu. Mais bon, je donnerais tout l'or du monde pour la rencontrer, ou tout simplement la connaitre. Qu'est-ce que l'argent face à bonheur incommensurable. Mon camarade l'avait bien compris, malgré sa richesse, il vivait simplement, donnant aux plus pauvres. Tous les riches ne sont donc pas comme ce vieux couillon.

~ Les bourses du nekunin semblaient bien pleines, tellement pleines, qu'on pourrait penser qu'il a besoin d'aide pour les vider. Mais là n'est pas le sujet. D'une voix plate et monotone à faire peur, il lui disait de fermer sa gueule. Lui montrant qu'il était tout aussi riche que lui, il lui expliqua que nous étions là pour le protéger, sa vie était donc entre nos mains et qu'au moindre problème, nous pourrions tout aussi bien le laisser crever. Le vieil homme n'avait pas l'habitude qu'on lui parle comme ça, d'où la forme surpris et apeuré de son visage, qui l'amochissait d'avantage d'ailleurs. Je ne vous explique même pas sa réaction lorsque le ninja déserteur lui disait que le prénom de sa fille l'intéressait. Après ce déluge de bonne parole, nous reprîmes la marche, plus personne parlait. Durant les prochaines minutes, ça ne s'arrangea pas, seulement après, la jeune femme prit les devants, nous parlant d'une voix aimable et redevable.

◊ Je m'appelle Oatsu Kisumi. Enchantée de vous connaitre.

~ Elle regardait admiratif mon coéquipier, d'un regard bien particulier, plus intime. Elle devait avoir appréciée qu'il prenne sa défense et qu'il ait de l'intérêt pour elle. Quant au père, il marchait, la mine basse, n'osant même plus marcher. Nous n'allions donc pas passer une si mauvaise mission. Nous nous trouvions à présent un peu plus enfoncés dans la forêt, l'ombre du feuillage dansait sur le sol. À présent, nous suivions toujours le sentier, mais en silence, aucun bruit ne venait réveiller la forêt endormir. Pas après pas nous avancions dans notre mission. M'ennuyant à marcher sans rien faire, je me tenais l'arrière de la tête avec mes mains, les coudes écartés. Je m'adressais alors à eux, d'une voix calme et ennuyée, tout en bayant.

◊ On va marcher encore longtemps ?

Au fur et à mesure que mes mots traversent mes lèvres, le visage du vieux riche  se déforme avec une expression de surprise et d’impuissance. Je me doute bien que seul très peu de gens ont osé lui parler ainsi et encore moins un inconnu qui plus est Nukenin. J’espère que cela lui servira de leçon, ce sera dommage qu’il redevienne con dès que la mission sera terminé. Je n’ai pas envie de m’être énervé pour rien non plus.

Suite à mon intervention, nous avons repris notre marche dans un silence de mort. Même mon coéquipier ne semble pas vouloir reprendre la parole. En plus je ne peux pas vraiment relancer un sujet quelconque sinon ça ferait un peu genre le genre schizophrène si vous voyez ce que je veux dire. Déjà que je les ai choqué tout à l’heure alors je ferais mieux de ne pas trop en rajouter quand même. C’est donc à la jeune demoiselle que revient la dur tache de briser ce silence déjà gênant depuis longtemps. Elle nous dévoile son prénom avec quelques politesses, tout en me lançant des regards redevables. Normal après tout, elle ne devait pas être habituée à ce que des inconnues prennent autant sa défense.

Nous continuons de marcher pendant de longues minutes de silence, traversant la forêt de Hi no kuni. Je pense qu’il est temps d’activer nos techniques de sensorialité respective. Je jette rapidement un regard à Magatama qu’il comprend directement. Il a beau ne pas être mon garde du corps à la base, on dirait bien qu’on commence à bien se comprendre, sans même prononcer un mot, ce qui est plutôt pratique. Nous regardant dans les yeux, nous exécutons tous les deux le même mudras, afin d’utiliser la même technique. Avec ce jutsu nous allons pouvoir scanner la zone sans rater une seule personne. Puis, le voyage reprend, tranquillement.

Je peux le comprendre. Mon coéquipier, Mao, commence déjà à se demander quand est-ce qu’on arrive. Il est vrai que ce genre de mission est assez long et ennuyant, surtout quand tu n’as rien à faire. Moi encore ça va, je peux m’occuper en essayant de deviner à qui sont ces petites sources de chakra que je repère. La plupart doivent être des insectes du clan aburame en reconnaissance je pense. Après tout leur clan est très efficace pour ce genre de tâche.

- Il nous reste encore envi…

- Tsukuyomi-sama.

La voix de Magatama. Rien qu’a le première lettre qu’il à prononcer, je me suis reconcentré sur mon repérage, et j’ai bien fait. Une multitude de personne fusent à toute vitesse dans notre direction. Leur vitesse est telle qu’ils vont être devant dans moins de trente secondes, et vu leur nombre, je ferais mieux de prévenir Mao. D’un simple mudras, cinq copie de moi apparaissent et viennent se placer tout autour des deux riches. Pendant ce temps-là, je prends bien soin de prévenir mon coéquipier.

- Attention Mao, on va avoir de la visite dans quelques secondes.

Technique utilisé:

~ La mission tournait à une monotone marche sous les arbres. Quand est-ce qu'il y aura un peu d'action, je ne suis pas compliqué, seul quelques brigands de grands chemins me suffiraient. Le mouvement de main de mes deux coéquipiers vint perturber cette balade ennuyante. Enfin un peu d'actions pensais-je. Je pouvais reconnaitre des mundra lorsque j'en voyais, mais pour quelle raison étaient-ils exécutés ? Ils ne parlaient pas, se regardant l'un l'autre, rendant ma tâche que plus difficile à cerner. Je regardais à gauche, puis à droite, mais rien. Je me disais donc qu'ils utilisaient une technique de senseur, pour analyser tous les environs. C'est donc ça la sensorialité. Nous avions dépassé la zone sûre de Konoha, nous étions donc enfin en territoire dangereux et ils utilisaient une technique pour localiser une quelconque source de chakra.

~ Malgré ça, nous continuions de marcher, toujours aussi tristement. Mais cette fois les deux ninjas avaient une excuse pour ne pas parler, ils devaient se concentrer. Je me décidais donc de parler un peu pour alléger l'atmosphère, parlant de la pluie et du beau temps avec la jeune femme, ou des biens terrestres avec le vieil homme. Celui-ci se forçait à me répondre, je voyais bien que ça lui coutait de parler à « une personne pauvre », mais il devait avoir peur que Shuji se remette à lui crier dessus. Le jeune ninja aux habits jaune se décida alors à parler, nous indiquant surement le temps qu'il nous restait à marcher, mais son ami lui coupa la parole. Il se passait quelques choses, mais quoi ? Je sentais enfin un peu d'excitation monter en moi, j'avais passé trop de temps à rien faire, je voulais enfin me dégourdir un peu. Comme je le pensais des ennemis en plus ou moins grands nombres approchaient. Du moins, je savais qu'on allait avoir de la visite et j'espérais que ce n'était pas un homme seul qui viendrait nous demander son chemin. Mais vu la voix que Shuji avait utilisée en m'alertant, je savais que ça n'allait pas être une visite de courtoisie. J'espérais donc seulement, qu'il y aurait assez d'adversaires pour moi et que mon camarade ne les tue pas d'une seule technique.

◊ Ok, je m'en occupe.

~ Je n'eus pas le temps de dégainer mon sabre qu'une dizaine de brigands nous tombèrent dessus. Ils commencèrent par nous demander gentiment tout notre argent et nos biens. Les pauvres, ils ne savaient pas à qui ils avaient à faire. Mais je ne voulais pas les sous-estimer, par crainte d'être surpris. Je sortis alors mon katana de son étui, qui se trouvait être dans mon dos. Espérant que mes camarades ne veuillent pas négocier, j'entamais le combat, profitant de l'effet de surprise. Balançant mon sabre sur l'un d'eux, tout en exécutant quelques signes, pour ensuite cracher des boules de feu entre mes mains, sur deux autres scélérats. Une fois une dizaine envoyée, je pris mon élan et me mis à courir, je voulais m'amuser un peu avec que Shuji règle cette histoire. Je ne voulais pas pour autant gaspiller tout mon chakra et une simple technique de ce niveau ne m'avait quasiment rien utilisé. Dans ma course, je récupérai mon arme qui était plantée dans le corps qui gisait au sol d'un des malfrats. Les ennemis étaient en ligne droite, tous en face de nous, les trois du milieu étaient au sol et j'avais pris leur place. Il y avait donc encore des ennemis sur ma droite et ma gauche, mais ils ne pouvaient pratiquement pas me voir avec les arbres qui me cachaient. Par chance pour moi, sinon, j'aurais reçu leur contre-attaque sans chance de les esquiver. Ils étaient encore nombreux après tout et j'étais en plein milieu. Heureusement pour moi, je n'étais pas seul, j'avais deux déserteurs dans mon camp et pas n'importe lesquels. Mais éliminer les autres en face ne serait pas aussi facile, ils ne se laisseront pas surprendre une seconde fois.

La mission allait enfin devenir un minimum intéressant. Jusque-là nous n’avons fait que des présentations barbante et  des joutes verbale, en gros, rien de bien intéressant en soi. Et il semblerait que mon coéquipier d’un jour soit du même avis que moi vu son comportement blasé. C’est alors que suite à ma déclaration sur les ennemis qui arrive, mon camarade m’assure qu’il s’en occupe. Ouais m’enfin, t’es bien gentil mon coco mais vu leur puissance tu ne feras pas long feu si je te les laisse tous. Par ailleurs je me demande si Magatama va combattre… Après tout je ne l’ai jamais vu combattre, je ne sais donc pas trop à quoi m’attendre venant de lui.

Une dizaine de brigand débarque en nous encerclant. Comme on pouvait s’y attendre la jeune demoiselle et sont peur sont terrifié, mais ils n’ont pas vraiment à s’inquiéter. Ils commencent, comme dans tout bon roman, par nous demander tout notre argent. Rien qu’a cette phrase, le visage du vieux riche devient pâle. Et oui mon coco, si on n’était pas là ils t’auraient pris toute ta tune auquel tu tien tant. Bizarrement je doute qu’il va se plaindre à l’heure actuelle.

Mais c’est sans compter sur la jeunesse fougueuse de konoha ! Mon cher camarade entame les hostilités sans même me prévenir à l’avance en lançant son sabre sur un de nos adversaires. Ce dernier se fait littéralement transpercer par l’effet de surprise alors que le genin continua dans sa lancé en crachant des boule de feu sur d’autre ennemis. Je le regarde, l’observe. Il fonce droit sur nos adversaires, comme si il se sentait en sécurité. Pense-t-il pouvoir foncer tête baissé car il a un coéquipier pour surveiller ses arrières ? Il est bien naïf de faire confiance à un déserteur, même si il a eu raison de me faire confiance.

Même si je n’approuve pas forcément les meurtres qu’il commet je me dois de protéger ses arrières. C’est donc sans une once d’hésitation que j’entre à mon tour dans le combat au moment où une personne tente d’attaquer Mao par derrière. Laissant mes clones s’occuper de la protection des riches, je m’élance à la suite de mon camarade. Au moment même où un bandit essaie de trancher Mao par derrière, je sors ma clé du paradis et lui donne un coup latéral d’une puissance phénoménale. Impact météorique. Un mélange d’un jutsu onkyoton libérant des ondes à l’impact et d’un sceau de gravité augmentant le poids de mon arme de plusieurs tonnes. Avec un tel coup il ne devrait pas se relever de sitôt sans pour autant le tuer.

- Fait gaffe à tes arrières Mao ~

Mais au moment précis où je dis ça, j’entends un bruit étrange derrière moi. Réflexe oblige, je me retourne en position de combat et vois le visage d’un bandit, le corps figé. Six Magatama sont positionné autour de lui, plaquant tous un kunaï sur sa gorge. D’ici on dirait presque qu’il porte un collier de kunaï prêt à lui trancher la gorge e toute part à tout moment.

- Il est va de même pour vous Tsukuyomi-sama.

Je surveille les arrières de Mao et lui surveille mes arrières… Pas mal comme stratégie, même s’il faut qu’on se débarrasse d’eux le plus rapidement possibles. J’entends, je ressens. D’autres arrivent, c’est comme si il y en avait à l’infinie, surtout que mes clones ne sont pas des dieux, ils ne tiendront pas éternellement face aux bandits qui ont les riches pour cible. Bref, il faut vite finir le combat, et pour cela j’ai une technique bien spécifique. Je vais faire l’appel de Gaïa.

- Mao, Magatama. Il faudrait que vous me protégiez le temps que je prépare une technique afin de tous les éliminer d’un coup. Il me faudrait tous vos kunaï et Shuriken pour ça aussi.

Je me serais bien protégé moi-même mais mes clones sont déjà occupés alors bon. Le plus important maintenant est de mettre en place cette technique. Je m’assoie en tailleur, comme si de rien était et sort tous les kunaï et shuriken que j’ai en ma possession. Je m’applique  à leur déposer un sceau chacun, tous identique.