Apprentissage d'un art inné

Rencontre

Spoiler:

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Dix huit ans, c'est un bel âge n'est-ce pas, on a enfin terminé l'âge que l'on nomme chez les garçons l'âge ingrat, on a mûri, on est plus sûr de soi , on a l'impression que plus rien ne peut nous arrêter, je ne m'arrête plus, je suis entrain de dégringoler d'une colline ! Combien de temps mes jambes vont-elles me portées ? C'est la question que je me pose à l'heure actuelle. Malheureusement la réponse ne se fit pas priée puisque en un instant je trébuchais et me voilà qui chute et qui entame une longue descente en roulant. Je prends de la vitesse du moins j'en ai l'impression. Au loin je vois des gens... Qui cela peut-être, s'il s'agit de Ninja ils peuvent prendre cela pour une agression. Je dois faire quelque chose mais quoi ? Je n'ai aucune idée. C'est là que mes pouvoirs familiaux auraient pu être utile si tenté que je savais les maîtriser ce qui n'était absolument pas le cas.

Je commence à discerner un peu plus distinctement les personnes se trouvant au loin, je crois qu'ils sont vieux, mais je dois avouer qu'avec toutes ces roulades je ne parviens pas à les décrire avec exactitude. Cette fois c'est sûr je vais les percuter, j'espère qu'il ne s'agit pas de ninjas sinon je vais aux devants de gros problèmes. Dix mètres... Deux mètres. EH bah non pas de boum. Je suis stoppé dans ma course par une force invisible, je ne parvenais pas à décrire de quoi il s'agissait mais toujours est il que cela venait de sauver ces personnes. La question maintenant, était-ce eux qui étaient à l'initiative de cette technique ninja. Car oui je présume que ce n'est pas une divinité qui est à l’œuvre ici mais bien un jutsu appartenant à un individu tiers ou bien au groupe devant moi.

Je me redressais sur mes deux jambes, puis je battais des mains sur la tenue officielle de mon clan. Pas que j'en étais particulièrement fier, mais depuis la mort de mon père j'avais pris soin de mon nom de famille et cette tenue était en quelque sorte une de ses lettres de noblesses. Le plus âgé des hommes présents qui devait avoir quelque chose comme une cinquantaine d'années me regardait fixement. Enfin du moins c'est celui qui paraissait le plus vieux mais j'étais presque sûr qu'ils avaient tous dans cette tranche d'âge, hein. Je ne comprenais pas ce qui me valait cette joute verbale mais toujours est-il que je soutenais le regard farouchement. Finalement après quelques secondes il chargea vers moi avec un simple coup de poing, ceci dit la vitesse de sa charge était importante.

Je fis valser mon pied vers le haut, touchant son poignet mais une chose imprévue se produit puisque au moment où je fis le geste, il ouvrit la main et me toucha le pied. En un instant je sentais du chakra parcourir mon corps et c'est comme si mon pied pesait beaucoup plus lourd. Je venais en un instant de me faire immobilisé par un vieil homme et je devais vous avouer qu'il s'agissait de quelque chose de vraiment rageant. Finalement après quelques secondes d'attente, il s'adressa à moi avec un air autoritaire. On pouvait presque lire un soupçon de colère dans ses yeux.

« Qui a été ton instructeur pour avoir autant négligé les bases du style de combat de la famille Kadoria ? »

« Mon père ! Mais attendez, vous êtes des Kadoria ? »

« Oui, nous le sommes, qui était ton père ? »

« Un-wol. »

« Tu lui diras de la part de l'ancien Kwon, qu'il est en retard de dix ans sur ton entraînement ! »

« Tu lui diras toi-même quand tu canneras papy, il n'est plus de ce monde. »

On pouvait lire une sorte de colère enfantine au fond de mon regard. Même si je savais que face à des adversaires de cette trempe, je n'avais aucune chance dans mon état. La question qu'il était important de se poser, c'était, que faire ? Je voulu tenté quelque chose donc je commençais à malaxer mon chakra. Mais le vieil homme bondit sur moi encore plus rapidement que tout à l'heure et en un instant il me toucha au niveau du cou. Je tombais alors dans un profond sommeil. Tout était sombre, je me voyais entrain de courir dans un long tunnel, je ne savais pas pourquoi j'étais entrain de courir, ni même ce que j'espérai au bout du chemin mais pourtant je continuais cette course effrénée. Finalement après un long moment, je pouvais apercevoir une lucarne de lumière au fond du tunnel. Une lucarne qui devient peu à peu une porte. Une porte qui devint peu à peu une arche. Et finalement j'émergeais dans le monde des vivants.

Lorsque j'ouvris les yeux, j'étais dans une grotte. Elle était éclairée au moyen de torches disposées à même la paroi et cela à plusieurs endroits. Le vieil homme était toujours là, seul cette fois-ci. Il me regardait sans rien dire comme s'il attendait à ce que je m'exclame en premier. Les minutes passèrent dans un silence le plus total avant que je ne daigne ouvrir la bouche. Ce n'était pas les questions qui manquaient mais l'envie de les formuler. Finalement celle-ci fut ma première interrogation.

« Quel est cet endroit ? »

« Ton lieu d'entraînement pour les dix prochaines années. »

« Que veux-tu dire vieil homme ? »

« A partir de maintenant c'est Kwon-senseï pour toi. »

« Et tu comptes m'entraîner à quoi au juste, Kwon-sensei ? »

« A la politesse pour commencer, au pouvoir héréditaire qui sommeil en toi comme en tout enfant Kadoria par la suite. Sauf si tu vois quelque chose à y redire ? »

« Non. »

Ma dernière réponse fut courte. Non pas parce que je voulais qu'elle le soit, mais surtout car je n'avais rien d'autres à dire. Bien sûr que j'aurais pu poser des questions invraisemblable sur le pourquoi du comment mais j'étais de ceux qui pensaient que dans la vie il y avait des opportunités à ne pas manquer. Et apprendre les arts martiaux de cet homme en était une. Du moins à mon avis ! Peut-être que le futur me donnerait tord.

Début & Fin

Une journée entière passa où nous ne fîmes que discuter, je ne comprenais pas la visée de ce genre de parlotte, comme s'il souhaitait me connaître sur le bout des doigts avant de m'instruire. Pendant cette journée j'avais appris néanmoins qu'il était un instructeur du clan Kadoria et qu'il en avait maté des moins pires selon ses propres dires. Au moins il donnait directement le ton des dix prochaines années à venir hein ! Il me précisa aussi que nous nous trouvions dans une des cavernes d'entraînement du clan Kadoria et que je n'aurais le droit de sortir et de manger que quand lui le déciderait. Sympa ça aussi, ça sentait pas les vacances à se dorer la pilule ça ! Au contraire je dirais même que ça puait un peu du cul. Bref j'avais acquiescé à toutes ses paroles, j'avais hâte de commencer, mais j'avais le pressentiment qu'au bout de quelques mois, j'en aurais déjà marre.

Le lendemain, le debout se fit aux aurores, du moins c'est ce qu'il me dit, je n'avais aucune preuve de la véracité de la chose à vrai dire mais au fond je n'avais pas vraiment le choix je suppose, je devais simplement lui faire confiance et me plonger à fond dans ce que je faisais. Après tout il m'avait prévenu que je risquais ma vie à chaque instant à partir d'aujourd'hui. Nous nous tenions dans une salle construite dans la roche, où des fresques étaient dessinées sur les murs représentant l'histoire de notre clan. Enfin de mon point de vue c'était des graffitis foutrement bien dessiné mais bon. Je fixais le papy du clan Kadoria dans les yeux. Qu'allait il me faire faire ? De la gymnastique ? De la course ? Du combat à main nue ? Du combat au sabre ? J'étais prêt à tout. Il s'exclama enfin.

« Aujourd'hui tu vas apprendre la base du pouvoir des clans Kadoria. Tu vas apprendre à réduire le poids de ton corps afin de planer et d'éviter des douleurs dues à une chute. »

Il frappa du pied et en un instant un haut monticule de terre en forme d'escalier apparu. Il mesurait au moins dix mètres de haut. Oui car j'avais oublié de vous préciser, la salle était immense au niveau hauteur c'est comme si toute la montagne avait été creusée juste pour faire des entraînements efficaces pour les gens de mon clan. Je commençais à monter les marches, mes pas étaient lourds. Au sens figuré cette fois par contre. Une fois arrivé en haut je lançais en direction du vieil homme.

« Et maintenant ? »

« Tu sautes et tu prends la forme d'une boule, tu malaxes ton chakra et tu essaies de flotter en l'air, imagine toi être une plume. »

S'imaginer être une plume ? Était-il sérieux là ? En tout cas une chose est sûre j'allais me fracasser là si je ne réussissais pas du premier coup. Putin quelle journée de merde. Oui, notez le revirement de tendance entre l'excitation qui précédait et le dégoût viscérale de vivre qui m'habitait maintenant. Vous conviendrez qu'il ne s'agissait plus du tout de la même chose n'est-ce pas ? Enfin toujours est-il qu'il était maintenant temps de sauter. Je faisais comme il venait de me dire, j'imaginais être une plume et sautait en boule dans le vide. Quelques secondes plus tard, j'étais au sol, le dos éclaté sur la terre ferme. Je peux vous dire qu'une chute de dix mètres, shinobi ou pas, je l'avais senti passée et ça faisait pas du bien du tout. L'ancien se mit à me hurler dessus.

« Mais de quel imbécile ai-je hérité, tes parents auraient mieux fait de chier une bouse ensanglanté que d'enfanté un enfant de putain comme toi. Pas foutu de réaliser une chose qu'un gamin standard est capable de faire en sortant du berceau. T'es qu'une vieille merde, t'es tellement une vieille merde qu'on devrait t'emballer dans un paquet cadeau à offrir au plus gros trou du cul du monde, au moins la laideur de son anus couplé à ton odeur fétide ferait le plus charmant couple de tantine qu'on puisse trouvé dans des kilomètres à la ronde ! »

C'est moi, où je venais de me faire injurier comme un putain de malpropre ? En plus il me balance ça alors que je viens de m'éclater comme une putain de merde au sol. Bon je reconnais qu'au moins vu comment je venais de me rétamer il était dans le thème. Par dix fois je sautais de son escalier de terre et par dix fois je me ramassais la gueule comme un gros étron sur le sol. Comme une pèche dans la cuvette des toilettes pour ceux qui n'aiment pas la première comparaison. Par dix fois il m'insulta comme si j'étais la pire des sous-race existante. Autant dire que la motivation de lui fracasser le museau était grande au dixième essai. Mais finalement c'est encore lui qui prit la parole et il décida de rajouter une difficulté qui n'était pas forcément nécessaire. En un instant l'escalier qui faisait dix mètres de haut se transforma en un qui en faisait cinquante. Je connaissais la hauteur parce qu'il l'avait dit lui-même car comme vous le devinez d'en bas on ne voyait pas le sommet. Il s'exclama à nouveau.

« Comme t'es pas foutu d'être aussi doué qu'un garçon de quatre ans, on va passer à la technique d'enseignement ancestrale du marche ou crève. Tu vas sauter de là haut et pour ma part je vais te regarder soit réussir, soit te ramasser. Mais aucune chance que tu t'en sortes sans te casser les os p'tit gars, alors j'espère que tu as envie de réussir. »

Alors que je montais les marches de grosses gouttes de sueurs apparaissent sur mon front, là c'était plus un entraînement, les mots perdre la vie prenaient tout leurs sens. Je n'étais clairement pas prêt à réussir cette technique je devais trouver une solution pour accumuler encore un peu d'expérience avant de faire moi-même le grand saut. Au fur et à mesure de mon ascension la lumière était de moins en moins présente jusqu'à disparaître complètement une fois que je fus en haut. Mais pourtant ce fut avec le sourire que j'atteins le sommet car j'avais trouvé une solution pour compenser mon manque d'expérience. Je joignis les mains et en un instant cinq clones apparurent. Un après l'autre ils sautèrent de la montagne, un après l'autre ils s'écrasèrent au sol. Mais quand ce fut enfin mon tour de sauter, je finissais par poser le pied au sol de manière délicate après avoir planer pendant de longues minutes, avec difficultés certes, mais la technique était apprise. Au final l'instructeur me sourit.

« T'as triché, mais tu as réussi c'est le principal. La suite ne sera pas aussi facile jeunot ! »

Aussi facile ? J'avais failli crevé pour réussir à planer dans les airs en utilisant les dons héréditaires. Oui parce qu'au fond j'aurais pu utiliser le Fûton, mais je pense pas qu'il aurait apprécier et il y aurait eu des chances pour qu'il me latte la gueule quelque chose de concret quand j'arrive en bas. Enfin, c'était finit pour aujourd'hui.

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Cela faisait maintenant dix années que je m'entraînais sans relâche auprès de maître Kwon, Dix années que je suivais ce putin de vieux fou dans toutes ces aventures et je devais bien admettre que cela n'avait pas été de tout repos quoi qu'on en dise. Il m'en avait fait bavé le vieux avec toutes ses techniques et avec le fait que j'incarnais maintenant l'héritage du clan Kadoria. Je n'avais pu sortir que très peu durant toutes ces années. Je n'étais pas au courant de comment le monde avait évolué. La première fois que j'étais venu ici, le monde était en guerre. Aujourd'hui marquait mon dernier jour d'effort. J'étais devenu bien plus fort et bien plus vif. J'étais devenu un dragon. Le dragon des neufs arts comme aimait m'appeler mon maître, Goomoonryong.

Je fixais maître Kwon sans détourner le regard. Il avait vieilli lui aussi. Il avait quarante-huit ans lors de notre venue ici. Il en était donc à cinquante-huit aujourd'hui. Oui je sais ajouter dix à un nombre je suis une vrai star, c'est certainement ce que vous vous dîtes. Physiquement nous avions tous les deux mûris, bien que l'un de nous soit plus pourri que l'autre. Mon visage avait prit les traits d'un adulte tandis que mon corps s'était musclé. Le sien avait prit les traits d'un véritable vieillard et sa peau s'était flétri c'était le lot que la vieillesse offrait à chacun de nous, même au meilleur n'est ce pas ? Enfin. Il était maintenant temps pour moi de m'en aller, mais pas sans des réponses concernant certaines petites questions que je me posais encore.

« Comment se porte le monde aujourd'hui, Kwon-senseï, vous ne m'avez pas informé pendant dix ans. »
« Nous sommes toujours en guerre. Sur ce point rien n'a changé. Cependant nos forces ont grandis, des alliances se sont formés, la guerre ne durera plus dix ans je pense. »
« Soit, quelle doit être ma prochaine action ? »
« Voir ta mère, mon garçon, cela fait dix ans pour elle aussi et pour une mère, ces années sont plus longues que les autres. »

C'est un éclair de stupeur qui frappait mon visage. Pendant toutes ses années passées ici, j'avais pensé à elle à chaque instant. Et au moment de ma liberté, ma première réponse ne fut pas celle qui la concernait, c'était étrange n'est-ce pas. Enfin à mon sens ça l'était. Mais je ne pouvais l'expliquer. Enfin l'ancien Kwon avait raison il était temps pour moi de rentrer à la maison, la guerre attendre bien quelques semaines de plus pour m'étreindre de ses bras glacés.

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