Sous les vents et la neige. [PV]

L'hiver dans le pays de la neige est quelque chose d'interessant à vivre. Cruel et sans aucune pitié, le froid mordrait la chair de quiconque met le pied dans le pays, jusqu'à ce que toutes les chaleurs du corps disparaissent dans le néant. Dehors n'est que vent et neige, même les animeaux se sont completement camouflés au yeux de la saison meurtrière et sauvage. Les paysans et citoyens de l'endroit se sont tout simplement mit à hiberner, eux aussi. Les rues sont calmes et les champs sont vides, il n'y a que le vent qui est maitre des lieu, profitant de la neige pour demeurer seul pratiquement partout sur le petit pays.

La Nomade avait l'habitude d'être traquée mais ne s'en était jamais vraiment soucié jusqu'à present. Les inquisiteurs du Misuto elle les connaissait bien et elle était une des plus fortes au côté d'autres très, très forts eux aussi. Toujours cette saleté de nostalgie qui la reprenait, Le loup des cendre lui manquait quelque part. Il était là pour la guider, il était là pour lui dire ce qui était juste ou pas et la laissait après faire sa propre reflexion. Il était peut être hais par les villages mais c'était un homme juste et droit, elle n'en doutait pas une seule seconde.
Mais elle était seule, dans cette clairière de neige. Ni Teichirô, ni les deux gnomes, ni aucun agents de l'Antei. Pas même les inquisiteurs de Kiri n'étaient dans les parages. Elle avait fait attention à ne pas se faire reperer contrairement à d'habitude, elle était peut être une idiote mais elle avait l'instinct de survie alerte. La jeune femme était faible à présent. Oh, elle avait toujours un niveau bien respectable pour un Ninja, mais elle n'était à présent que l'ombre du fléau de l'Antei qu'elle était. Seule et blessée, elle s'est trainée comme un animal le plus loin possible dès que sa cage s'était ouverte dans le pays du vent et du sable.
Mais le temps est la chose la plus immuable qui existe, un Jisetsu le sait bien et même si les Sunajins n'avaient pas déçidé de l'executé comme lui avait promis Kenji... Le temps, lui avait fait son oeuvre. Une année entière dans les geoles du village du sable et la force de la nature qu'était Gabushi en avait pris un sacré coup.

Donc elle se terrait à present dans une profonde forêt figée par l'hiver du pays de la neige. Elle avait choisis l'endroit parce qu'elle le connaissait bien, l'Alcool d'ici était surement son préféré parmis tous et elle n'hesita pas une seule seconde à se fournir dans la taverne la plus proche de la liqueur qu'elle avait rêvé mainte et mainte fois dans sa cellule., quoi que bien couvert pour ne pas se faire repérer. Autant pour le froid que pour ne pas se faire demasquer dans un moment de faiblesse qui dure depuis quelques semaines maintenant.
Elle s'entrainait dans cette forêt depuis quelques heures ç present, virvoltant en tout sens, crachant des flammes et créant des murs entier de terre jusqu'à epuisement et peut importe que l'environement se deformait sous ses techniques et ses coups. Le vent et la neige reprenaient automatiquement leurs droits au bout de quelques secondes, recouvrant et assaillant tout le paysage comme il en a toujours été les hivers à Yuki no kuni.
Le froid était une gêne certaine pour la Shinobi, mais l'alcool, ses mouvements à repetition et son endurance faisaient en sorte de laisser le froid à l'êtat d'obstacle en plus pour l'entrainement au lieu de l'empecher. C'est inhabituel pour la Nomade de faire ce genres d'exercices, naturellement douée et veritable genie du combat. Elle ne s'était pas entrainé de cette façon depuis bien longtemps et l'année à l'Ergastule ne l'avait pas aidé à se maintenir en forme.

Il fallait reprendre des forces, s'était une question de vie ou de mort et sa determination n'était que plus grande. Les rêves de paix pour le monde étaient bien loin dans son esprit, la priorité était à present de survivre. Elle avait vu tellement de gens mourrir et savait que bien d'autres êtres chers avaient trepassés eux aussi, il n'était pas question de renonçer. La solitude n'était enfin de compte qu'une vielle enemie qu'elle combattait avec l'alcool et ce, depuis son depart de la demeure du clan Jisetsu il y a de cela pratiquement une vingtaine d'année maintenant.
Elle combattait ses fantomes avec force, envoyant technique après technique et sachant qu'elle serait seule dans un endroit aussi reculé du monde. Se battant comme une jeune fille, sans aucune reserve et sans faire attention à ce qui l'entourait. Disparaissant et réapparaissant avec sa vitesse incroyable qui, malgré le fait qu'elle n'était pas intacte, restait tout de même prodigieuse. Crachant des flammes à toute vitesse et donnant des coups dans le vide comme une tigresse, elle était aveugle à ce qu'il pouvait bien se passer autours d'elle et ce fut une erreur qu'elle se promit de ne plus recommencer, bien plus tard après cette journée d'hiver.

Une pause se fit dans ses enchainements et pendant qu'elle reprenait son souffle, figée dans la position de son coup, elle sentit soudainement quelque chose qui n'appartenait pas à cette forêt. Tout comme elle, un autre intru était là, quelque part. Mais malheureusement, elle ne l'avait pas découvert à temps pour eviter ce qui allait suivre...

MAIN
______________________________

C’est des deux pieds enfoncés dans la neige que Kyoshi Rei apparut. La femme qu’il avait en face de lui ne s’était pas cachée mais s’était simplement immobilisée. Redoutait-elle ce qui allait se produire sous peu ? Difficile à croire, tant le futur de la Jisetsu était incertain.

─ Bonjour Jisetsu Gabushi.

Sans vraiment le vouloir, le Changeur se ressassa tout ce qui s’était déroulé jusqu’à présent, à propos de la célèbre Nukenin de Kiri.

***

La préparation de la future réunion à Ta no Kuni était la principale priorité des Sunajins. Le Conseil soutenait fortement l’initiative prise par le nouveau Kazekage, puisque cette dernière semblait la meilleure qui soit : pacifiste tout en étant interventionniste. Ce soutien fut récemment étendu mais pour une triste nouvelle malheureusement. Ao Kuroi était mort, des mains de Kumojins. Cela était allé trop loin, et la mission diplomatique allait laisser place à une future réunion mouvementée. Et l’approche de cette réunion était l’occasion de retrouver et prévenir Anami.

Comme la première fois, Rei trouva un prétexte aisément pour sortir du village, après avoir récupéré un objet de l’Ergastule et activa son sceau du zéro pour se faire téléporter dans un repère inconnu. Une cabane… C’était donc l’une des deux cachettes de Kawa no Kuni. Anami était là, portant son masque au cas-où.

─ La réunion de Ta no Kuni est pour bientôt. L’un des Sunajins envoyés en mission là-bas a été tué par des Kumojins. Empêcher la conquête de Kumo dans ces conditions sera normalement plus simple que prévu.

─ Il va donc falloir t’effacer tous tes sceaux…

─ Oui, impossible de savoir s’il y aura des shinobis sensoriels là-bas.

Tout en terminant cette phrase, Rei se mit torse nu et s’approcha d’Anami. La jeune brune posa sa main sur le sceau du zéro présent dans le bas de son dos, et le brisa. Le Kyoshi se rhabilla, puis tendit un parchemin scellé à sa belle-sœur.

─ Qu’est-ce que c’est ?

─ Mes travaux sur le Nibai. Je n’ai pas envie qu’ils tombent entre de mauvaises mains pendant mon absence.

Anami hocha de la tête, puis rangea ce que le Changeur lui avait donné. Rei se courba, et posa sa main au sol après avoir composé un unique mudra. L’Artefact miniature apparut.

─ Qu’est-ce que tu comptes faire ?

─ Je veux savoir où se trouve Jisetsu Gabushi, elle est importante si je me fais connaître en tant que Kazekage sur le plan mondial.

Il sortit alors un parchemin sur lequel se trouvait un sceau. Il le plaça dans l’Artefact.

─ C’est un sceau qu’elle possédait lors de son enfermement à l’Eragastule, je l’ai facilement récupéré. Maintenant que je vais me confronter au Raïkage, il est important d’avoir Jisetsu Gabushi avec moi. Ainsi, je pourrais avoir de l’influence sur Kiri si jamais j’en ai besoin. Même si je doute que ces deux villages s’allient un jour…

Un minuscule point lumineux apparut, et la carte enroulée de Yuki no Kuni s’éclaira.

─ Le Pays de la Neige ?!

Rei n’avait pas réussi à cacher sa surprise. Jisetsu Gabushi se trouvait à Yuki no Kuni, alors que ce pays était sous-tutelle Kirijin ?

─ Elle doit avoir été capturée et emmenée par des Kirijins.

─ Pas forcément.

─ Pourquoi ça ?

Kyoshi Rei se pencha et déroula la carte de Yuki no Kuni.

─ Jisetsu Gabushi a été enfermée pendant plus ou moins un an. Il est possible qu’elle n’ait pas su pour la conquête de Yuki no Kuni.

─ Mais dans ce cas…

─ Oui, il faut se dépêcher, téléporte-nous au sceau le plus proche de sa position.

Anami prit la carte, la regarda et réfléchit quelques instants. Puis elle la remit à sa place dans l’Artefact, que Rei fit disparaître d’un mudra. Une fois cela fait, la jeune brune composa un sceau, et les deux shinobis se retrouvèrent au pays enneigé. Ils regardèrent autour d’eux pour être sûrs de ne pas être suivis. Anami pointa une direction du doigt.

─ Par-là, si tu cours tu devrais y être dans cinq minutes environ.

─ Bien, retourne à la planque.

Elle disparut, et il courut.

***

Les vêtements de Kazekage indiquèrent à la Nomade la position de son interlocuteur. Mais Rei se présenta tout de même.

─ Je suis Kyoshi Rei, Yondaime Kazekage. Je ne sais pas pourquoi tu es ici, dans un pays sous-tutelle Kirijin, mais tu sais sans doute qu’en restant ici un jour de plus, tu seras capturée… ou tu mourras.

Avec un aller-retour du regard, le Changeur vérifia encore une fois qu’il n’y avait personne d’autre. Après tout, il n’était pas ninja sensoriel.

─ Tu n’as jamais attaqué Suna directement, et contrairement à mon prédécesseur, je n’ai rien de personnel contre toi. Cependant, tu n’as rien fait de bien non plus. Mais une chose est sûre : tu peux m’apporter beaucoup, comme je peux t’apporter beaucoup.

Pour montrer son calme et sa certitude, le Kazekage approcha de deux pas. Jisetsu Gabushi n’était qu’à deux mètres grand maximum.

─ Si je te capture, ou si je signale ta position à Kiri, cela sera bénéfique pour mon village et donc pour moi-même. Cela me permettrait même de négocier une alliance, ou de pouvoir demander la pareille un jour ou l’autre. Mais il y a une autre option…

Le Yondaime baissa les yeux et embrassa la neige du regard, avant de fixer une nouvelle fois son interlocutrice.

─ Deviens une Sunajin, et bats-toi pour le village caché du Sable et pour moi-même. Je me doute que tu as un sens de l’honneur, et que tu sauras tenir cet engagement si tu le prends. Et de toute façon, le moindre faux pas de ta part te tuera ou avec un peu de chance, te laissera errer dans un monde où tu seras traqué par deux des quatre plus grandes puissances de ce monde.

Le Kyoshi s’approcha encore un peu plus, et tendit sa main droite à la jeune femme.

─ Avant que tu prennes décision, sache que tu ne pourras pas me tuer. Et même si tu y arrivais, Suna et Kiri s’allieront pour te faire subir les pires douleurs que tu puisses imaginer, avant de t’autoriser à mourir. Quant à ce que moi, j’ai à t’apporter, tu l’auras compris, c’est la chose qui doit t’être la plus importante…

Malgré la situation, Rei arracha un semblant de sourire.

─ Je t’offre la vie, et en plus une ambition et une raison de te battre, et de vivre.

Sa main était toujours tendue, mais pour combien de temps ?

La surprise fut grande pour Gabushi de voir pas moins qu'un autre Shinobi, dans la tenue du Kazekage, juste devant elle dans ce paysage de neige après s'être retourné pour faire face à l'intru et ses salutations. Elle ne savait pas très bien ce qui était le plus surprenant, le fait qu'un autre être vivant se retrouve au même endroit qu'elle dans un lieu aussi loin de la main des hommes, ou le fait que ce sois semblerait-il, le nouveau Kazekage.

Dès sa deuxième phrase, Gabushi savait qu'elle avait en face d'elle quelqu'un du calibre de Teichirô, de Kenji ou de Haru. Il ne se prend pas pour de la merde et pense être superieur, à croire qu'une grande partie des grands de ce monde soient tous un peu megaloman sur les bords. Ce qui était plus ou moins en opposition avec ce qu'était la Nomade. S'il voulait negocier, il était pour le moment très mal engagé.
Mais il donna une information gratuite qui était sympathique, le pays de la neige était à présent sous la tutelle de la brume. Comme quoi ces idiots du démon à trois queues voulaient aggrandir leurs frontières et annexer les petits pays alentours ? C'était tout de même particulièrement pretentieux de leurs part au yeux de la Nomade.

Elle restait silencieuse pendant son discours. Celui-ci avait apparament préparé ce qu'il allait dire à la Jisetsu et l'interrompre serait une perte de temps qui ne ménerait à rien. Elle poserait ses questions plus tard. Et puis comme l'avait prévu Gabushi, ce n'était que de l'esbrouffe pour montrer à quel point il était fort et intelligent. Elle avait le chic pour tomber sur des gusses du genre.
Finallement vint la proposition, devenir une shinobi du vent suivie d'autres menaces futiles et pernicieuses, jamais explicite, qui prouvaient encore une fois sa première impression.

Il s'arrèta de parler, finallement, pour tendre sa main après tous ces mots qui sonnaient l'absurdité pour la Nomade, et avec sa franchise legendaire il n'était pas question de ne pas lui faire remarquer qu'il était outrageusement pretentieux.

- C'est bon là ? Pas une autre menace en stock ? Du genre si je bouge le petit doigt une météorite me tombera dessus ? Vous êtes sûr hein ?

Elle soupira un moment, retirant son bandeau à son cou pour pouvoir s'eponger le front avec, ignorant completement la poigné de main qui était pour elle simplement non avenu pour un debut de discussion. Malgré le froid mordant, elle s'entrainait depuis un long moment et était plus que fatiguée. Elle ne gagnerait pas un combat dans son état, c'était sûr et certain mais peut importait, elle n'allait pas s'ecraser devant un Natsumi en puissance.

- Attendez deux secondes, que je reflechisse. Vous m'offrez la vie, donc vous possedez ma vie ? Et vous maitrisez mon destin tout ça ? C'est passionant. Non, vraiment !

dit-elle, feintant la fausse admiration.

Et vous croyez que je n'ai pas entendu ces mots déjà ? Que j'ai déclaré la guerre à tous les villages sous le drapeau de l'Antei sans avoir les épaules pour supporter les represailles ?

Elle rajouta, plus serieuse.

Elle fit une pause, dans sa réponse. Son ton était à l'agacement plus qu'autre chose, rien de menaçant. Mais de toute façon si ce bonhomme voulait de la Nomade dans son village, il fallait bien qu'il touche du doigt le temperament de feu de la jeune fille.

- Vous avez bien placé vos pièces, je dois l'avouer. Mais vous sous-estimé ma pauvre petite personne je pense. Si Kiri et les autres villages n'ont pas réussis à me mettre la main dessus pendant tout ce temps... Enfin, comprenez, vous me menacez de ce qui est déjà là, je ne serais pas dans ce trou paumé à m'entrainer pour reprendre des forces, si personne n'était à ma poursuite.

Elle se mit à soupirer, attrapant une bouteille à sa ceinture pour en boire une gorgée avant de continuer, sur un ton un peu plus serieux et reflechis.

- Je suis autant en position de faiblesse que vous n'avez rien à m'offrir. Je peux me battre pour ma vie et je préfére même cette solution que d'être à la merci du premier Shinobi venu. Mais vous avez éludé un sujet pourtant très interessant. Outre ma sois disante "mort imminente". Le sable n'aura pas de problèmes avec la brume ? Pourquoi viendrais-je à Suna ? Quel est votre but dans ce monde sanguinaire, à vous, les Sunajins ? Je vous ai déclaré la guerre, comme à tous les villages, cela ne vous intrigue pas ?

Elle fit une longue pause, mais fit trainé sa phrase comme pour rajouter quelque chose, ne laissant donc pas la place à une réponse pour le moment.

- Je suis quelqu'un de loyal si j'ai une bonne raison de l'être. La mort n'en est pas une, sinon je n'aurais pas prit le risque de quitter le village de Kiri il y a des années et risqué autant de fois ma vie depuis.

Elle fixa un moment son interlocuteur, curieuse de ce qu'il pourrait bien répondre à toutes ses questions et affirmations, tout en continuant de descendre sa bouteille à une allure plutôt alarmante.

SUNA
______________________________

Compte tenu de la kunoïchi qu'il avait en face de lui, Kyoshi Rei oublia rapidement la poignée de main qu'il avait au début proposée. Les menaces ne lui faisaient rien. Plus grand encore que des mots, les actes et la réputation de Kiri ne semblaient pas lui apporter la moindre crainte. Inutile d'aller chercher d'autres informations, ou de prolonger le dialogue pour comprendre que Jisetsu Gabushi n'avait peur de rien. Ni même de la mort. Cela faisait d'elle l'une des plus puissantes kunoïchis de ce monde. Car outre la renommée, le Ninjutsu ou la force : lorsque l'on a plus rien à perdre, on en devient presque invincible. Et Rei en était le parfait exemple.

Les réponses de la Nukenin de Kiri montrèrent bien son aspect dangereux. Elle n'avait que faire de Kiri, du risque et elle n'avait pas la moindre crainte, à tel point qu'elle se permettait de boire dans des conditions qui lui étaient pourtant défavorables. Décidément, cette femme avait du caractère, et une certaine intelligence. Mais Kyoshi Rei ne l'avait pas sous-estimée. Le Kazekage soupira.

─ Pourquoi prends-tu ce que je t'ai dis comme des menaces ? Je ne fais que t'exposer les différents futurs auxquels tu t'exposes. Si tu veux, je peux même t'en exposer un autre... Imaginons que tu t'enfuies sur le champ, tu éviteras d'être capturée par Kiri et tu n'auras plus à te soucier de moi. Pourtant, je te retrouverai, je peux te l'assurer.

Et le Yondaime ne mentait pas, puisqu'il avait l'Artefact. Est-ce que l'ex-Kirijin était en train de vérifier sa tension pour voir s'il mentait ? Peut-être, en tout cas dans ces cas-là elle pourrait voir que le bluff n'était pas au rendez-vous.

─ Je ne te suis pas supérieur, je ne te sous-estime pas. Après tout, je ne te connais que par ta renommée et par des dossiers. Et toi non plus, tu ne sais rien de moi. Pourtant, je te sais forte à l'image de ce que tu as fais à l'An'tei. Et je te sais aussi intelligente...

De la main droite, le chef de Suna remit sa coiffe de Kazekage, sans fixer les pupilles de la Nomade.

─ Alors réfléchis, si je t'ai retrouvée, pourquoi je ne pourrais pas le refaire encore et encore ? Je ne suis pas Kiri, et je ne suis pas l'An'tei. Fais-moi confiance, ou tente le coup. Après tout c'est pas à moi de décider, c'est à toi. C'est ta vie.

Le Changeur relâcha son bras droit, et redevint dans sa position droite et neutre.

─ Je n'ai que faire de Kiri. Je me bats pour Suna en premier temps. Ce n'est que lorsque mon village et mon pays connaîtront véritablement la paix que je m'intéresserais à l'élargir. Nous vivons dans un monde où le plus fort cherche toujours plus de force, où les shinobis quels qu'ils soient oublient le droit commun et la liberté de chacun. C'est d'ailleurs sur le fruit du monde shinobi que tu marches : un pays neutre qui ne demandait rien et qui pourtant s'est retrouvé sous la tutelle de Kiri. Les autres villages ont cette même optique de conquête.

Une nouvelle fois, Kyoshi Rei leva la main droite non pas pour replacer sa coiffe mais pour pointer le symbole du vent qu'elle arborait.

─ Seul Suna n'a jamais essayé de conquérir un autre pays. Et pourtant les trois autres puissances semblent vouloir continuer. Si c'est le cas, cela marquera ma première décision sur le monde extérieur. Un village qui lutte pour son pays, pour les siens, et qui dans les rares cas où il intervient à l'extérieur, luttera pour la paix d'autrui. Voilà ce qu'est Suna.

C'est pourquoi si jamais Jisetsu Gabushi venait à Suna, Kyoshi Rei n'aurait que faire du village de Kiri. Il saurait trouver une solution, car la priorité était la protection et la paix pour Suna et pour Kaze no Kuni. Et pour y arriver il fallait de puissants shinobis, comme cette kunoïchi.

Il toucha un point sensible dans la phrase qu'il sortit par la suite. Elle était en position de faiblesse mais pouvait toujours tenter sa chance dans la fuite, elle était une des plus rapides Shinobi qui existait grace à ses yeux et il lui restait assez de force pour un sprint hors de cette forêt. Mais le fait est qu'il était semblerait-il capable de la retrouver avec aise, comme le prouve sa presence dans un coin aussi perdu du pays de la neige. Cela serait regretable d'avoir une autre force avec des moyens aussi grand aux fesses, c'était certain.
Elle resta silencieuse, observant le Kazekage qui restait lui aussi de marbre, allait-il depenser ses forces dans une traque sans fin avec l'inssaisissable Nomade ? Qui gagnerait ce duel entre elle et le village de Suna qui, semblerait-il, était capable de la retrouve peut importe où elle pouvait aller.
Cette histoire sentait pas bon, elle le savait et cette menace contrairement aux autres avait du poids. Pas qu'elle changea d'avis et que cela lui faisait réellement peur, mais que cela risquait d'être une sacré épine dans le pied si elle restait du côté illegale de ce monde.

Il continua son petit discours sur quelque chose qui n'était franchement pas obligatoire ni apprécié, et d'un mouvement de la main et un soupir, elle lança en levant les yeux au ciel un léger "Pas de flatteries, s'il vous plait." Qui ne laissait place à d'autres remarques du genre.
Elle n'était pas femme à compliments, au moins cela serait clair pour le Kyoshi pour la suite des evenements.

Cela faisait quelques minutes qu'ils papotaient tranquillement et que Gabushi ne s'entrainait plus. Le pays au climat rude lui, ne prenait jamais de pause et petit à petit, la Nomade sentait le froid prendre le dessus sur ses capacitées d'endurance. Il ne fallait pas montrer signe de faiblesse devant un potentiel adversaire donc elle resta inflexible, mais la morsure du froid était bien là et elle se secoua rapidement pour enlever la neige de ses épaules.

Voilà enfin le sujet interessant pour la Kunoichi, Suna et ses intentions. La Nomade tendit une oreille attentive aux paroles du Kazekage, qui semblait tout sauf douter de ses dires.
Alors comme ça, les autres villages outre Suna se sont mit en tête de conquerir le monde ? Ce n'était pas vraiment une bonne nouvelle et le Sunajin semblait faire valoir la neutralité de son pays devant Gabushi.

- Alors comme ça, vous n'avez pas sauté sur les conquêtes comme vos voisins ? De la part d'un pays beliqueux comme Suna, je suis surprise.

Elle hocha la tête, semblant reflechir un moment à ce que venait de dire le l'ombre du vent, jamais à l'époque de l'Antei elle n'aurait cru voir Suna pronant une pays mondiale. Le village de la feuille peut être, Kumo avec un effort d'imagination, mais les Sunajins et leurs tendances à la baguarre ?

- Vous changez radicalement de politique avec vos predecesseurs tout de même. Vous qui vous auto-proclamé armée de la paix, alors que jadis vous etiez toujours en guerre.

Sa phrase sonnait plus comme une affirmation ironique qu'autre chose, son petit sourire malicieux était là pour en temoigner. Elle rajouta une phrase rapidement, cette-fois ci avec bien plus de serieux.

- Pour ma part j'ai toujours defendu la paix après avoir vu les horreurs de la brume, j'ai déserté quand j'ai compris l'attitude beliqueuse de ma nation. Vous comprendrez que la chose peut aisement se reproduire si vous me mentez, même si vous pouvez me retrouver. Jamais je ne me batterais pour une cause dans laquelle je ne crois pas, Kyoshi Rei, vous êtes prévenu.

Elle le regarda un moment dans les yeux, fixe et implacable dans son regard. Elle était d'accord sous conditions, à voir ce qu'allait lui répondre le Kage sur sa possible futur desertion.

SOLUTION
______________________________

Le froid se faisait ressentir, après ces quelques minutes passées en pourparlers. Lorsque la jeune femme se secoua les épaules, Rei fit de même et repoussa les quelques grammes de neige de ses épaules. Outre son identique gêne du froid, le Yondaime remarqua quelque-chose d’autre chez la jeune femme. En effet, elle ne semblait pas trop aimer les compliments, ou du moins elle restait neutre quant à ces derniers. Il était assez amusant de voir aussi à quel point Gabushi avait une vision bien spécifique et directe de ce qu’elle voyait ou pouvait entendre. Après les apparentes menaces, c’était le tour des compliments. Alors qu’en réalité, le Kyoshi n’avait fait qu’énoncer des vérités, rien de plus. Le but n’avait pas été de la complimenter, de l’amadouer, mais plutôt de lui faire comprendre à quel point le Kazekage était sérieux et avait pris en compte tous les critères. Il n’était pas du genre à sous-estimer ou surestimer autrui.

Selon les dernières paroles livrées par la Jisetsu, Rei comprit bien les vrais désirs de son interlocutrice. La paix, et il était logique que la Nukenin eut pensé que la politique de Rei rentrait en contradiction avec le passé de Suna. Bien entendu, elle ne pouvait pas connaître le passé de l’Homme Masqué, c’était donc l’occasion d’en dire un peu plus.

─ Armée de la paix pour Suna et Kaze no Kuni, puis ensuite pour les autres qui en ont besoin. Je ne suis pas aveugle au point de croire ou faire croire qu’on puisse apporter une paix réelle et durable partout. Mon pays reste ma priorité, et c’est justement parce qu’il est pour l’instant en sécurité que je m’autorise à regarder le reste du monde, et à peut-être agir pour empêcher d’éventuelles autres conquêtes.

Le Kage fit un pas plutôt simple, surtout pour se dégourdir les jambes, tout en repensant aux paroles de l’ancienne chef du Misuto. Elle semblait approuver sa vision des choses, et tout portait à croire qu’elle acceptait de devenir une Sunajin, malgré un avertissement normal et plutôt bienvenu.

─ Si la paix est ta cause, alors nous combattrons sans doute toujours ensemble. C’est justement pour la paix que je me suis rapproché de Suna et décidé d’abandonner mon ancienne vie pour devenir Kazekage.

Sur quoi le Changeur retira sa coiffe afin d’y enlever la neige, avant de la remettre comme précédemment.

─ Enfin, heureux de voir que tu acceptes. Cependant, tu as soulevé un point intéressant. Te faire venir ainsi à Suna ne risque pas de plaire à Kiri, et il n’est pas question de cacher ta venue. J’aimerais avoir des relations stables avec le village caché de la Brume, comme tu aimerais qu’ils arrêtent de te chasser. Nous avons donc tous deux intérêts à trouver une solution à ce problème : une façon de justifier pleinement ton appartenance à Suna.

L’Ombre du Vent laissa un silence afin que la Jisetsu réfléchisse et comprenne la situation. Kiri pouvait peut-être crier au scandale lorsqu’ils apprendraient que leur Nukenin était devenue Sunajin, et il fallait donc une raison de les calmer. Une justification, hormis la simple raison liée à la renommée et à la force. Mais comme bien souvent, voire toujours, Rei avait déjà un plan.

─ J’ai bien entendu ma petite idée sur la question, et elle nous permettrait aussi de quitter Yuki no Kuni rapidement. Mais elle demande ta pleine confiance, chose qui n’est pas facile à demander. C’est pourquoi je te laisse réfléchir si tu veux m’écouter et me faire confiance, ou si tu préfères me dicter une autre solution.

On ne sait jamais après tout. Peut-être que Jisetsu Gabushi allait avoir un meilleur stratagème que celui du Kyoshi.

─ Armée de la paix pour Suna et Kaze no Kuni, puis ensuite pour les autres qui en ont besoin. Je ne suis pas aveugle au point de croire ou faire croire qu’on puisse apporter une paix réelle et durable partout. Mon pays reste ma priorité, et c’est justement parce qu’il est pour l’instant en sécurité que je m’autorise à regarder le reste du monde, et à peut-être agir pour empêcher d’éventuelles autres conquêtes.

Là était la chose importante aux yeux dorés de la Nomade. Etait-ce des paroles en l'air ? Le Kazekage retourna t'il sa veste ? Peut être même que tout ça n'était qu'une manipulation à la noix des types megalo du genre du bonhomme comme Techirô. La Jisetsu se mit à observer le Kazekage en silence, maintenant que le sujet important était sur la table et qu'il semblait que le Kazekage faisait un sans fautes pour les critéres de la Nomade.
Alors voilà, il accepta sans mot dire la condition de la Jisetsu et il semblerait même la rassurer. De nature mefiante, Gabushi ne laissa pas ces belles paroles l'influencer ! Elle verrait bien si l'homme devant elle respectera sa parole et sera réglo à l'avenir. Rien d'autre que le temps ne pourrait dire à la Jisetsu si il avait raison ou non.

Elle se mit à tourner le dos au Kyoshi, posant son pied sur une pierre gelée de la vallée et commençant à s'etirer tranquillement, comme après un exercice banal. Elle n'ignorait pas la presence du Sunajin, loin de là, mais vu que les bases étaient posées et qu'il ne voulait, semblerait-il, pas l'attaquer. Autant prendre ses aises, il devrait bien s'y habitué de toute façon, aux manières de la Nomade.

Il souleva finallement le problème qui découlerait de l'accord entre la Nomade et l'Ombre: les repraisailles de la brume sanglante. Une solution, disait-il ? Cela semblait dure à croire à la Jisetsu, elle qui se faisait traqué depuis maintenant deux ans par les inquisiteurs de l'eau. Ses anciens camarades étaient des gens beliqueux qui ne lachent pas facilement une cible comme la Nomade.
Elle se retourna et jetta un coup d'oeil interrogateur vers me Sunajin, la confiance alors ? Au bout d'un brin de discussion, il voulait la confiance de la Jisetsu ? C'était tout de même plutôt rapide selon elle. Mais sa proposition était tout de même extremement perturbante.

- Alors, comme ca vous pouvez faire disparaitre les problèmes du genre avec une baguette magique ? Le niveau de Suna à augmenté pendant que j'étais dans vos prisons.

Elle fit une pause, reflechissant aux mots qu'elle allait dire pour répondre à cette proposition bien mysterieuse. Il n'en dirait surement pas plus pour le moment, tant qu'elle n'aurait pas accepté, alors elle choisit de retorquer un simple:

- Ma confiance est de verre, Rei-kun, faites attention de ne pas la briser.

Elle se retourna et rassembla ses affaires qui étaient éparpillés un peu partout dans les alentours. Il était evident que la phrase "elle nous permettrait aussi de quitter Yuki no Kuni rapidement" n'était pas là pour faire jolie, il avait une idée derrière la tête.

Elle se dirigea vers le Sunajin et leva la tête avec un grand sourire et balança dans un radieux

- Où qu'on va ?

BANDEAU
______________________________

Comme à son habitude, la Nomade semblait toujours à la fois confiante et insouciante. Son côté naïf arrivait presque à faire oublier sa force et son passé. Ce dernier avait pourtant la particularité d’être particulièrement chargé. Chef du Misuto, désertion de Kiri, bras-droit de l’An-tei, capturée à Suna… Elle n’était pas n’importe qui, et pourtant elle semblait l’être. Une femme amusante comme les autres, qui oublia presque son interlocuteur pour aller s’échauffer. Bien entendu, lorsque Rei eut abordé le sujet des futurs liens avec Kiri, elle tendit l’oreille, mais s’amusa encore en répondant. Une baguette magique, intéressante image.

Elle sembla lui accorder sa confiance pour ce qu’il avait prévu. La jeune kunoïchi alla donc chercher ses affaires, qu’elle rassembla, avant de montrer par l’intermédiaire d’une question qu’elle était prête. Rei prit donc sa coiffe de Kage, et sortit de cette dernière une sorte de bandeau blanc en tissus, bien opaque.

─ Ni toi ni moi ne pouvons faire pleinement confiance à l’autre. Afin de ne pas te révéler trop de secrets sur mes méthodes et celles de Suna, j’aimerais que tu te bandes les yeux. Cela te permettra de sentir un éventuel danger, c’est une sorte de garantie que je te laisse.

Sur quoi il tendit le bandeau en tissu à la femme, avant de reculer d’un pas, et de sortir autre chose. L’idée n’avait pas été claire avant sa rencontre avec la Jisetsu, mais maintenant, un plan sans failles s’était dessiné dans l’esprit du Kazekage. Il avait sorti une feuille de parchemin, sur laquelle il écrit quelques mots, tout en reprenant le dialogue avec la future Sunajin.

─ Je suis au courant de tes talents, et je vais donc me permettre de t’apposer un sceau. En ayant les yeux bandés, tu ne sauras pas comment, mais comme je te l’ai dit, tu pourras toujours sentir si quelque-chose ne te convient pas.

Rei avait terminé d’écrire, aussi il rangea sa feuille. Lorsque la jeune femme eut mis son bandeau, il s’approcha d’elle et lui apposa un sceau. Ensuite il effectua un mudra, et les deux shinobis furent invoqués tour à tour par Anami.

─ Ne t’inquiètes pas Gabushi, nous y sommes bientôt.

Le Changeur ressortit la feuille de parchemin, qu’il tendit à la Anami, silencieuse comme à son habitude.
Voici ce qu’elle put y lire :

Anami, va mettre ton masque et te téléporter à l’oasis que je t’avais indiqué.
Une fois que tu verras les deux ninjas arriver, invoque nous, et attaque les. Normalement, Gabushi devrait agir, et tu n’auras plus qu’à disparaître.

Elle alla mettre son masque, et disparut. Rei se retourna vers Gabushi.

─ Il faut patienter quelques minutes.

Puis environ quatre minutes plus tard, Rei fut invoqué près de l’oasis, et vit au loin les deux Chûnins de Suna arriver comme prévu. Anami invoqua ailleurs Gabushi, puis sauta vers les Sunajins…

Les mots du Kazekage semblaient être mûrement réfléchis, il était à la limite de ce que Gabushi pouvait accepter. Ses yeux devaient être clos donc, peut être était-ce une ruse pour son Kinnegan ? Allez, de toute façon il fallait bien que sa confiance debute quelque part, même si rien que le fait d'imaginer que ses yeux dorés lui soient retiré était effrayant. Plus de possibilité de fuite, plus de traque, plus de vitesse. Elle n'était plus qu'une grosse gourdasse remplis d'alcool. Une gourdasse qui donne des tatannes, certes, mais qu'une gourdasse tout de même.

Elle soupira longuement quand il finit sa phrase, avant d'acquiescer d'un mouvement de tête. Elle attrapa le bandeau et l'attacha autours de sa tête de manière à masquer ses yeux. Voilà, l'action de folie de la journée était faite, se bander les yeux devant un inconnu après une petite discussion.
Ses autres sens étaient tous en eveil, tout comme ses capacitées sensorielles, il n'était pas question d'ignorer la moindre information. Il voulait peut être garder ses secrets le bonhomme mais comme une enfant, il suffit de dire à Gabushi de ne pas faire quelque chose pour lui en donner envie. Alors certes, elle ne le découvrirait peut être pas tout de suite en tendant l'oreille, mais elle arriverait bien un jour à découvrir plus de chose sur cette ombre du vent bien mysterieuse.

Il continua à expliquer ses actions, tout en restant extremement brumeux dans ses dires: Il allait lui poser un sceau. Alors, peut être que ses talents pour le Fuinjutsu étaient moins connu que son Kinnegan, mais elle en savait beaucoup sur le sujet, ce qui l'aiderait surement à perçer les secrets du br... blanc ténébreux.

Le sceau s'était semblerait-il activé, elle ne savait pas vraiment ce qu'il se passait. Il était bien gentil le Sunajin là mais la téléportation, s'il s'agit de celà, ca desoriente un petit peu et plongée dans la noir, cela ne rassurait que moyennement la Nomade. La jeune femme ne savait pas si elle était observé, mais elle fit la moue, si Rei la regardait il avait du sentir qu'elle était plutôt contrarié du voyage.

- J'sais pas trop ce que vous voulez me cacher, mais ça va durer combiens de temps l'bousin là ? dit-elle, impatiente.

─ Il faut patienter quelques minutes.

- Ouais, super.

soupira la Nomade.

Puis, soudainement c'était la chaleur. Enorme contraste avec l'ambiance du pays de la neige, ils ou elle, ne pouvaient être qu'au pays du vent pour qu'une telle chaleur soit maitre de l'endroit. Elle en avait assez et n'arrivant à trouver personne dans l'immediate proximité autours d'elle, retira son bandeau pour verifier ce qu'elle avait supposé.
Elle était bien dans le desert du pays du vent et même s'il fallait bien qu'elle s'habitue au lieu qu'elle n'aimait guère, elle poussa un juron en debarquant comme ça dans l'endroit. Elle était native de la brume et des pays humides et froids de l'est. Elle pensa furtivement à tout le chemin fait pour arriver jusqu'aux contrées de l'ouest, avant de reprendre ses prioritées. Le Kyoshi l'avait emmené dans l'coin pour une raison precise qu'elle devait à présent découvrir. Elle ne voyait pas très bien comment cela effacerait la dette qu'elle avait envers Kiri, mais elle decida de ne plus se poser de question pour le moment. On va suivre le plan du décoloré et on verra après.

Elle joignit ses mains devant elle et dans quelques signes, se mit à couvrir purement et simplement le ciel du desert du pays du vent avec des nuages. Voilà une technique bien de chez elle, aucune raison de ne pas debarquer en posant ses bottes sur la table au yeux de la Nomade. Une fine pluie se mit à naitre dans la zone, rien de bien grandiose surtout d'un un pays aussi sec, cela ne serait pas quelque chose d'extremement puissant, mais cela permettrait à la Kunoichi de se repérer et surtout, de repérer les autres êtres vivants dans l'coin.

Eeeet, là. Par là-bas se trouvait trois gon'z qui se tapaient dessus. Vu que le desert était étrangement... desert, à part ces trois formes de vie, c'était assez simple pour la Nomade, il fallait aller à la rencontre des trois.
Après un rapid sprint, elle découvrit deux Sunajins contre quelqu'un non identifié.
Quoi qu'il se passe là ? Elle devait faire quoi ? Les Sunajins ont pas l'ordre de l'arrèter par hasard ? Et c'est qui la personne qui les attaque ? Franchement, il n'aurait pas pu donner des indications precises l'autre décoloré là, au lieu de jouer l'homme mystère.
Elle haussa les épaules avant de penser que si Rei, le Kazekage l'avait ammené dans l'coin, c'était que les deux Sunajins devaient s'identifier en temps qu'alliés à présent. Elle sauta dans la mélée, ses yeux passant du brun au dorée pendant sa brève charge. Avec l'intention de coler une rouste à l'inconnu.

Il Semblait que le debarquement de la Jisetsu sur le champ de bataille ait surpris tout le monde. Dans tous les cas, les Sunajins prirent du recul, ne sachant trop que faire et pour analyser la situation. Pendant que la Kunoichi decrocha une droite simple, sans trop de force sur l'adversaire des deux autres Shinobi. C'était histoire de dire à tout le monde qu'elle était bien là, qu'il ne fallait pas faire sans elle. C'était peut être ce que Rei avait prévu, dans tous les cas, l'attaquant des Sunajins se remit sur ses jambes avant de disparaitre.

Ah, peut être que tout ça avait été orchestré par Rei-kun et que le personnage avait pour ordre de disparaitre une fois Gabushi dans l'coin. Ou peut être qu'il était vraiment surpris par un troisième adversaire et avait fait un replis strategique. La Nomade n'avait pas la réponse pour le moment et déconcertée, elle se retourna vers les deux Sunajin, haussant les épaules, les mains levées, les paumes vers le ciel.
C'était peut être pas dans le beau script de Rei, mais elle ne savait absolument pas quoi dire à ces deux gon'z du sable et du coup, elle ne decida de ne rien dire et de les laisser réagir.

SOLUTION
______________________________

La Nomade fut confrontée aux deux Sunajins rapidement attaqués par un mystérieux inconnu dont le visage n’était pas discernable à cause de sa capuche et même en-dessous avec le masque qu’Anami portait. Voilà en quoi consistait le plan, il restait maintenant à savoir si tout se passerait comme prévu.

Jisetsu Gabushi ne tarda pas à se joindre à la passe d’armes. Sa cible fut, fort heureusement pour elle et le Kyoshi, l’inconnu ou plutôt l’inconnue. Difficilement paré, le coup pris par Anami la repoussa sur le côté. L’instant d’après, elle disparut, conformément aux instructions que Rei lui avait données. C’était tant mieux, car ainsi le plan s’était déroulé sans encombre et les prédictions du Kazekage s’étaient avérées justes.

D’ailleurs, le Yondaime avait fait mime de courir vers les lieux du combat. Arrivé, il fit semblant d’être surpris de la présence de Gabushi, et sembla la reconnaître rapidement. Il se tourna vers les deux Sunajins présents, sans lâcher l’ancienne Nukenin du regard.

─ Allez chercher des renforts, tout de suite !

Sur quoi, sans doute malgré un peu d’hésitation, les deux shinobis lâchèrent la Jisetsu et leur Kage du regard avant de foncer vers le village. Une fois qu’ils furent bel et bien partis, Rei se rapprocha de la nouvelle Sunajin.

─ Il faudra que nous reparlions de ce qu’il vient de se passer, mais en tout cas, tu as prouvé ta loyauté envers ton nouveau village. Je suis heureux de voir que tu es prête à te battre pour protéger les artisans de ce qu’au fond, nous voulons tous les deux.

Il ne toucha pas Gabushi, mais lui indiqua d’un geste de la main qu’il était temps d’y aller. La route vers Suna n’était pas bien longue, mais Rei avait pas mal de choses à régler, et il aurait été mauvais de perdre davantage de temps.

Mais après tout, c’était plutôt une belle journée et une belle victoire pour le Yondaime, qui avait su faire d’un des plus puissants shinobis de ce monde son allié, sans lui mentir de surcroît. Et le meilleur dans cette affaire, c’était bien entendu le plan qui s’était déroulé sans le moindre souci, et qui allait permettre de bonnes choses pour l’avenir, que ce soit pour Gabushi, Rei, Suna ou encore les autres villages shinobis. Mais ça, il faudrait attendre avant de voir lesquelles…

**Contenu sponsorisé** Informations

» Vents favorables [PV]
» Quand la neige s'illumine. [Aku]
» Les vents immémoriaux [Ft: Zanshi]
» A travers la neige
» La neige.. (PV Mairu)

Sous les vents et la neige. [PV]

Sous les vents et la neige. [PV]

Sujets similaires

Sujets similaires