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Hiver. Elle est définie comme étant la saison la plus austère et la plus cruelle du cycle épisodique. En général, personne n’y prend plaisir lorsque ce temps s’abat sans pitié sur les terres du monde connu. Les humains se lamentent, se plaignent et deviennent inactifs, voire végétatif. Misérables sont-ils, n’est-ce pas ? Pourtant, rare sont ceux qui ont fait face aux blizzards de Yuki no Kuni, le pays natal de notre sombre héros. Les tempêtes de neigeote des autres pays face à l’impitoyable nature du pays de la neige n’est purement autre qu’une simple partie de plaisir. Depuis que le duo de Kirijins a pénétré les nouvelles frontières, il n’y avait pas une seule journée sans que les Jônins de la brume rencontrent un paysan ou un passant qui passe un commentaire sur la saison. Et pourtant, à longueur de journée, ce ne sont que des flocons anodins qui tombent de la voûte céleste, parsemée de nombreux nimbus, et qui continuent docilement leur chemin sur le sol parsemé de cette même matière opaline. La vie est beaucoup plus rude à Yuki no Kuni, les deux natifs de cette région le savent très bien. Ce temps au pays du feu n’est qu’une maigre brise comme une autre pour eux.

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• … Tu as fait QUOI ?!

Nul ne doute que par ce banal cri de la part de notre protagoniste au regard vairon signifie qu’il vient de subir une sorte de choc-posttraumatique. Mise en contexte spécialement pour le lecteur, exclusif seulement dans l’édition collector de ce RP : le sabreur d’élite, classé second dans l’unité spéciale en charge de la protection directe de l’ombre de l’eau, est présentement dans le monde sous-terrain fictif de la brume sanglante, alias la Montagne Bleue. Au milieu de ce vaste territoire d’un kilomètre de diamètre, au quartier général des Épéiste de Kiri, se trouvent six personnages ; Yuuki Setsuna ainsi que ses autres camarades, des quidams à vrai dire. Présent dans l’énorme salle de réunion, chacun à sa place assignée, ils révisaient des rapports au hasard, passant également le temps à discuter sur certains points intéressants du village, à restreindre ou à améliorer. Puis est venu la malédiction, le ciel tomba sur la tête du Martyr. Les portes de la pièce s’ouvrirent brusquement, ce qui stoppa brusquement la discussion en cours, toutes les têtes se tournèrent vers l’origine de la fautive de ce dérangement. Aoi Misaki avait profanée les frontières prohibées du repère des sabreurs d’élite sans qu’aucun des Épéistes légendaires ne détecte sa présence. La jouvencelle avait utilisée une technique de sensorialité de haut niveau pour camoufler son énergie pour qu’elle puisse pénétrer ce lieu exclusif.

Aucun chahut ne suivit cette majestueuse entrée en scène, tous rivèrent leur regard interrogateur sur l’ange à la soyeuse et longue chevelure célestiel. Sa voix mélodique retentit dans leurs tympans des bretteurs, et plus le discours avançait, plus les traits de l’Épéiste Noir se déformèrent pour faire place au désordre et à l’incompréhension. Ses paupières totalement écarquillés, les globes oculaires sortant presque de leurs orbites, et un entrebâillement clairement visible entre ses lèvres, le Lutin sous métamorphose souhaitait simplement qu’il a mal entendu ce que viens d’annoncer son amie.

• C’est exactement comme ce que je viens de te dire : j'ai demandé ton congé ! Depuis la création du village de la brume, tu n’as jamais pris de vacances, alors les autorités ont décidées de te donner un long congé, histoire d’être équitable envers tous ses Shinobis. Je me suis portée garante de garder un œil sur toi, pour être sûre et certaine que tu te reposeras vu qu’en te connaissant, tu feras tout sauf prendre du repos !

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La garce, pensa maintes fois le scarifié. Non seulement, elle quémande de son propre chef le congé de son camarade sans consentement et de plus, elle se trouve une raison bidon pour en tirer profit ! En outre, elle choisit également la destination : la métropole de Hi no Kuni. Pourquoi ? Pour ses sources d’eau chaude qui sont, ma foi, réputés selon les rumeurs ! Infortuné qu’est le sombre spadassin, les hauts placés de son village lui ont attribués de manière officieuse sa destination pour une durée totale de quelques mois – oui, de quelques mois ! Il ne pouvait donc pas refuser l’offre, ni changer le lieu d’expédition. Aberrant destin, que réserves-tu encore comme calamité pour ce malheureux Lutin sous forme humaine ? C’est donc pour cette raison que le duo était en marche en direction du village caché de la feuille, au sein des frontières du pays du feu. D’humeur maussade, n’ayant nul choix que d’emboîter le pas de sa confidente qui était, de son côté, plutôt joviale à l’idée de visiter de fond en comble les endroits intéressants de la feuille, principalement les magasins. Deux amis, qui voyagent ensemble, avec deux personnalités diamétralement opposées. Le séjour promet et ne peut qu’être imprévisible.

Contemplant les flocons qui se frayaient un chemin dans l’immensité des cieux, le Yuuki se rappela du temps lorsqu’il combattait dans ces gigantesques forêts sans fin. Autant lorsqu’il était un enfant soldat au service d’une cause exécrable ou lorsqu’il était mercenaire avant d’enrôler les forces de Kiri dès sa création, le jouvenceau argenté se souvenait parfaitement de ces bois. Il en avait vu de toutes les couleurs, allant de macabres massacres à des affrontements entre les fameux utilisateurs du Sharingan aux premiers utilisateurs inné du Mokuton. L’Aoi ressentait elle aussi une fougue de souvenir subvenir dans son esprit, mais cela était amoindrit par son impatience d’arriver à destination. D’ailleurs, cette dernière coupa la réflexion de notre glauque héros en criant le « terre en vue ». Dérivant ses perles hétérochromiques vers l’avant, il regarda par-dessus l’épaule de Misaki pour y voir les énormes murailles ainsi que la gargantuesque entrée, assez grande pour y laisser passer l’un de ses légendaires titans. Peu de temps après cette déclaration, quelques présences se firent détecter dans les arbres entourant les deux Shinobi de classe supérieure de la brume sanglante. La tristement célèbre ANBU les avaient déjà à l’œil. Quoi que de plus normale lorsque deux ninjas respectivement du niveau Jônin pénètrent dans le territoire d’un grand village.

Par la même occasion, notre héros se sentait un peu prit dans une filature, et cela le mettait extrêmement mal à l’aise de ne pas être équipé d’aucune arme. En effet, on lui a exigé de laisser ces deux sabres au Q.G, sur la sainte stèle où l’on dépose les armes légendaires de Kiri. En outre, il était en civil. Vêtu d’un blouson en cuir noir, le col entouré d’une fausse fourrure, détaché jusqu’au torse pour laisser paraître un t-shirt opalin, un jean bleu marin et des baskets obscurs, Setsuna ne s’est jamais réellement présenté en publique habillé de la sorte depuis quelques années. Cela date d’avant la disparition de sa sœur jumelle. Du côté de sa comparse de voyage, tout était naturel pour elle : un manteau aussi pur que la neige qui lui servait de jupe jusqu’à la mi-cuisse également (elle a un shirt sous le manteau, merci les cons), un cache-oreille de la même couleur et des longues bottes de peau, ressemblant plus à des talons hauts. Rien de bien extravagant, voyons. Cette fille fait tout pour passer inaperçu, médita-t-il avec sarcasme. Avec ses jambes un tantinet dénudé, elle cherchait carrément de l’attention auprès de la gente masculine.

Enfin, passons. La paire se pointa face aux grands remparts avant qu’un Shinobi de Konoha se planta face à eux et leur demanda la raison de leur venue. Ce fut la jeune femme à la longue chevelure cyan qui prit la parole sur un sourire radieux tout en présentant une pièce d’identité, soit le bandeau frontal, alors que le Lutin s’amusa à dénicher les membres de l’unité spéciale, cachés, via quelques regards discrets lancés à gauche et à droite.

• Bonjour, je me nomme Aoi Misaki et derrière-moi, c’est Yuuki Setsuna. Nous sommes tous deux des Jônins de Kirigakure. La raison de notre venue ici n’a aucun lien avec une affaire politique, voire une mission. Nous sommes simplement à Konoha pour y passer quelques temps en tant que civil, pour se reposer après reçu notre congé – des vacances quoi ! Les autorités de notre village ont supposément prévenu vos autorités de notre arrivée pacifique dans ce seul but.

Au moins, elle est restée très vague sur moi, grogna notre protagoniste principal dans sa barbe. Le brouhaha que cela causerait en sachant qu’un Épéiste de Kiri est présent aux portes du village. Mains dans les poches de son manteau, arborant une impassibilité sans faille, il tenta de se faire le plus discret possible et pourtant, il avait le pressentiment que c’était lui qui attirait le plus d’attention, que ce soit par la faute de sa physiologie inhabituelle ou autre…

Spoiler:

Errant dans les ruelles de Konoha, je me rendais à destination. Une sorte de mission m’attendait, bien que cela n’en était pas vraiment une. Pendant ce temps, un vent froid soufflait sur le village caché de la feuille. Au vu de la saison, c’était normal. Oui, l’hiver. Une saison qui m’était cauchemardesque autrefois, une saison que je redoutais de tout mon être. Avant, j’étais malheureusement obligé d’errer sans fin dans les ruelles de Konoha. Je m’y suis bien sûr habitué, j’ai dû faire avec. Maintenant, ce n’était plus le cas. Et je dois avouer que mon organisme supporte légèrement moins bien les températures glaciales. Ce n’est qu’une question d’habitude, habitude que j’ai perdu récemment, ce qui n’était pas pour me déplaire. Loin de là. On va dire que ce n’est qu’un léger sacrifice pour avoir une véritable vie quotidienne. Et puis, ce n’est pas un vent d’hiver qui va me tuer. Il en faut bien plus pour me mettre hors d’état de nuire.

Pourquoi je vous parle de ça ? C’est très simple. À ce moment-là, je me trouvais près des Grands Remparts, lieu très visité ces derniers temps. Il faut l’avouer, certains ont dû se passer le mot. C’était incontestablement le lieu le plus actif du village ces derniers jours, entre Nukenins et rencontres diplomatiques. Cependant, n’allez pas croire que je guette ici, en attendant qu’un inconnu débarque. Enfin… Ce n’est pas tellement ça. Les autorités du village ont été prévenues, que deux Jônins venant du village caché de Kiri allaient arriver aux portes du village dans la journée. Rien de bien grave, c’est juste un voyage ayant une visée pacifique à ce que l’on m’a dit. On m’a donc chargé d’attendre leur arrivée, sous ce froid mordant.

Marre d’attendre en tout cas. C’est pour ça que je me suis calé sur le toit d’une bâtisse, légèrement abrité par le vent. Au moins, c’est plus confortable d’attendre comme un pilier quelque chose qui pourrait très bien arriver dans quelques heures encore. De plus, ma vue sur l’entrée du village était imprenable, je voyais tout, ainsi ce qui arrivait. Bien plus pratique. Bon par contre, pour intervenir en cas de danger, c’est bien moins pratique. Il faut se l’avouer, ça n’a pas que des avantages. Je ne le conseillerai pas aux gardes qui sont chargés de surveiller l’entrée dans l’enceinte de Konoha. Moi je ne suis qu’une feignasse, et je ne suis pas un garde à proprement parlé. Donc oui, je peux me le permettre.

Une heure passa. Puis deux. Toujours rien. L’heure de leur arrivée était encore inconnue. Je commençais à réellement m’ennuyer. Et c’est à ce moment-là qu’il y eut un peu d’agitation en bas. Deux présences de chakra approchaient. Ah, enfin ! Ils n’entraient toujours pas dans mon champ de vision, mais je savais qu’ils n’étaient plus très loin. Ou du moins, qu’il y avait deux présences qui approchaient. Tant ce n’était même pas eux. Ca sera encore le bordel. Assurément. De toute manière, je ne le saurais que lorsqu’ils seront proches de nous, pas avant. À moins de les connaître, mais il n’y avait aucune chance pratiquement. Et pourtant… De mon poste d’observation, je crus reconnaître le Kirijin avec qui j’ai fait équipe lorsqu’on est parti à la chasse au corbeau. Yuuki Setsuna. Alors ça, c’en est une de coïncidence. Je ne connais pratiquement aucun membre de ce village, et c’est lui qui se pointe. Par contre, pour la seconde personne, je ne la connaissais pas.

Ils étaient arrivés près de l’entrée, et cette dernière prit la parole pour se présenter, elle et son compagnon, ainsi que le but de leur passage au sein du village. Rapidement, je constatai que leur tenue n’était en rien celle d’un ninja. Ils ne disposaient d’aucune arme non plus, ce qui renforçait l’idée d’un voyage à but pacifique. Et puis, je pense pouvoir faire confiance en ma connaissance. Un peu de méfiance tout de même ne ferait pas de mal. On ne sait jamais. Pendant ce temps en tout cas, je descendis de mon nid, pour aller à leur rencontre, ne laissant même pas parler le ninja qui les avait accueillis. Nan mais oh, c’est moi qui poireaute ici depuis plus de trois heures. D’ailleurs, c’est ce que l’on va faire.

- C’est les visiteurs que j’attends. Retourne à ton poste, et laisse-moi m’en occuper.

L’homme me dévisagea, avant d’y retourner. Quoi ? C’est lui qui ne se mêle pas de ses affaires. Il espérait sans doute s’occuper un peu ? Je reconnais que le poste qu’il occupait devait être trop ennuyeux… Mais bon, c’est comme ça. Me retournant vers les deux Kirijins, je repris la parole.

- J’ai été mis au courant de votre arrivée et on m’a chargé de vous accueillir. Je me présente, Aku, Jônin également. Vu que nous sommes au courant pour vous, et que vous vous êtes déjà présenté, je pense que l’on va éviter un long et barbant interrogatoire… D’autant plus que vous n’êtes pas armés, déjà une chose de moins à faire…

Oui, avec cette longue attente, je n’avais plus que ça à faire. Et puis de toute façon, que dire de plus ? La femme les a présenté comme il se devait, elle a expliqué la raison de leur venue ici, on est tenu au courant de leur arrivée, et ils sont venus sans aucune arme, ni tenue de combat. Tout semblait déjà bon. Et en cas de soucis, il y avait moi, et les autres gardes à la porte, plus ceux qui ne sont pas loin dans le village. Que pourraient-ils tenter ? Sincèrement, pas grand-chose, à moins d’être suicidaire. Et puis, j’en connaissais l’un d’eux. Je sais que si je n’y étais allé qu’avec Kioshi l’autre jour, nous nous en serions pas sorti vivant. Je pense pouvoir lui faire confiance.

- Ravi de te revoir en tout cas, Yuuki Setsuna. Bienvenue à toi au village caché de la feuille. À vous aussi Aoi Misaki. Même si nous sommes au courant pour vous deux, il vous faudra passer chez le Hokage. J’imagine qu’il aimerait bien vous rencontrer avant de vous laisser faire vos vacances au sein de notre village. Enfin, rien ne presse, vous venez à peine d'arriver.

C’est sûr que si je les laisse rentrer comme ça, sans qu’ils passent par la case « Bureau du Hokage », ça va encore me retomber dessus. Et on va encore dire que c’est toujours de ma faute. Cependant, sachant bien qu'ils ne sont pas ici pour nous causer du tort, inutile de se presser. Ils viennent à peine d'arriver, et j'imagine qu'ils aimeraient peut-être se pauser, ou autre. Rien que moi, en ce qui me concerne, je me débrouille pour ne pas marcher durant des voyages comme celui-ci.

Spoiler:

Une nouvelle fois, je me baladais près de la porte du village, peu après que Azuko y soit venue, je me demandais si d'autres personnes allaient franchir les portes de ce village. J'étais de nature curieuse et surtout j'étais avide d'information. Je m'amusais à dialoguer avec les gardes des portes, certains partageaient d'ailleurs mon amusement et m'avais déjà invité à des parties de cartes durant leur pause. J'étais en quelque sorte devenu un ami. Ou en tout cas je faisais parti du décors désormais. Il est vrai que cela faisait déjà presque un mois que je me trouvais au village de la feuille. Cela pouvait sembler long d'un point de vue extérieur mais du mien, il me restait encore tellement de chose à découvrir que je ne me lassais pas du décor.

Soudain, de l'agitation, deux personnes tentaient d'entrer aux portes du village, enfin ils ne tentaient pas d'entrer hein, disons plutôt qu'ils demandaient le droit de passer, c'est mieux. Je me positionnais derrière les gardes de Konoha afin de ne pas trop me faire remarquer, après tout j'étais ici simplement pour recueillir des informations sur toutes les personnes intéressantes que je croisais et j'avais le pré-sentiment que eux aussi allaient être intéressants à bien des égards. Ils se présentèrent comme Aoi Misaki et Yuuki Setsuna, des Jônins du village de la brûme.

Kiri, en voilà une chose intéressante, au début je m'enthousiasmais en me demandant s'ils étaient là afin de négocier la paix dont j'avais parlé avec Hayashi Daiki. Mais lorsque j'entendis les propos « vacances » je comprenais que je l'avais malheureusement dans l'os. Je prenais soin de bien mémoriser leurs physiques afin de les détailler plus tard si c'était nécessaire.

Quelques minutes plus tard, un gamin arriva, il semblait très jeune et pourtant se présenta comme Aku. Il congédia les différentes forces en place, mais je persistais à tenir position, me mettant juste à l'écart encore un peu plus, ceci dit j'étais maintenant clairement visible du point de vue des Kirijins et mon bandeau frontal situé sur mon épaule l'était tout autant. Soit. Les informations seraient donc recueillies des deux côtés. A la seule différence que j'avais leurs noms mais ils n'avaient pas le mien. Visiblement ils avaient prévenu de leur arrivée puisque le gamin-jônin ne les interrogea pas plus que ça. C'était assez chiant comme situation je devais bien le reconnaître. J'espérai en savoir un peu plus sur eux.

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Quelle hauteur impressionnante, pensa un jouvenceau au profond regard hétérochromique, perdu dans les méandres du désintéressement de la conversation entre le quidam de la feuille ainsi que sa précieuse coéquipière, s’interrogeant avec curiosité si cette immense palissade n’est nul autre l’œuvre que des fameux Hayashi. Combien de temps prendront une poignée d’ouvriers à construire de tels remparts et de finaliser le tout ? Bref, c’était la capsule questionnement sans aucun lien logique avec le topique. À vrai dire, alors qu’il étudiait capricieusement les murs, il distinguait toujours les membres de la triste célèbre unité spéciale du village caché où nos héros sont présentement : l’Anbu. Ne sont-ils pas supposés être des spécialistes dans la traque, qui est synonyme de ne jamais, au grand jamais, se faire apercevoir par l’adversaire où font-ils simplement exprès pour plonger le sombre spadassin dans une humeur encore plus maussade que tantôt ? Oui, voir des supposés « spécialistes » agir avec un tel manque de gracieuseté et d’expérience lui faisait grincer les dents. Maintenant qu’il y pensait, déployer une escouade entière pour garder à l’œil deux Shinobis venant d’une contrée étrangère est approximativement proche de ce qui est loin d’être nécessaire. À l’instant que le sabreur d’élite se posa la question du pourquoi, un frisson parcouru son épine dorsale. Bien sûr, ils avaient détectés que l’un des deux voyageurs étaient sous métamorphose !

La poisse. Une sueur dégoulina le front du protagoniste aux cheveux argentins malgré qu’il resta de marbre – c’est un champion dans l’indifférence, après tout. Il plissa tout de moins les paupières alors qu’il posa ses perles de jade et de braise sur le Konohajin qui leur barrait la route présentement. Ce serait embarrassant de démontrer sa véritable apparence devant une foule qui n’est aucunement lié à son village d’origine. Purée, lâcherait-il le Henge même face à son propre peuple ? Bien sûr que non, alors devant des étrangers, vous avez certainement plus de chance à vous foutre un os dans l’anus. Cette pensée traversa son cortex cérébral alors que l’Aoi lui lança un regard furtif, son œil sarcelle pétillant le toisant avec un malice étouffant. Si nous serions dans un anime, le grincement de dent du second Épéiste provoquerait assurément un son si strident à en déchirer les tympans. Cette garce ne l’avait même pas averti et une fois de plus, tente de tourner la situation à son avantage ! Pour se venger, si jamais on lui demande de dévoiler sa vraie physiologie, il refusera et le duo sera dans l’obligation de quitter le territoire de Konoha. La douce diablesse fera la moue et aura la haine à son égard, mais cela assouvira bien son désir de lui rendre la pareille.

Pendant qu’il concoctait son plan machiavélique minutieusement, un autre individu s’incrusta dans le groupe avant même que le garde puisse prendre la parole. Trêve de plaisanteries, redevenons sérieux. Un gamin congédia le quidam, prétextant que la paire de Jônins de la brume sanglante sont les visiteurs qu’il attend depuis un moment déjà. Posant son iris bleu nacré sur le borgne, le Martyr reconnu illico l’intrus : il s’agit du jeune Nécromant avec qui il avait fait équipe lors de la grande guerre sur les terres du pays de la cendre, la toute première alliance Shinobi opposant la divinité du feu. De son prénom Aku, son patronyme reste inconnu même sur les papiers lorsqu’on lui avait attribué la charge de l’unité de traque. En outre, il avait carrément ordonné au Chûnin de le laisser poursuivre sa tâche, chose qui laissa soupçonner qu’il avait été promu. Puis vint le moment fatidique qui donna raison au Yuuki ; l’amateur des macchabés se présenta et est bel et bien devenu un ninja de classe supérieure. Hiérarchiquement, du moins. Setsuna ignora si c’était un pressentiment ou autre, mais l’invocateur des arachnides ne semblaient guère heureux de rencontrer de nouveau l’Épéiste Noir. Après ce qui s’est produit dans le lieu de culte sous-terrain, avec la mélancolique Ava si tel est bien son prénom, peut-être lui en voulait-il.

Bien que cela lui fasse ni chaud, ni froid, il écarta ce souci futile de sa conscience et se concentra sur les prochains propos de leur hôte. Le bambin au regard violacé souligna le fait que le manieur des doubles lames ainsi que l’ange à la soyeuse crinière célestiel ne sont pas venu en habit de combat, ce qui facilitait grandement la rentrée. Les formalités passées, le nain donna le feu vert à nos personnages pour pénétrer à l’intérieur du village de la feuille en ce midi nuageux, où quelques flocons persistent encore dans l’atmosphère avant de se poser avec douceur sur le sol.

• Ah, il est mignon, ce garçon. Merci beaucoup ! Allez, bouge-toi ! Il faut trouver une auberge où poser nos affaires.

L’adolescente aux traits angéliques tira sur la manche du blouson de cuir de Setsuna pour le traîner en vitesse au sein du centre-ville de la métropole du pays du feu. Ce dernier n’eut le temps que de décocher un échange visuel avec son ancien partenaire avant de percevoir dans la foule un nouveau quidam qui attira son attention. De par son physique qui lui ressemblait terriblement, mais aussi pour son bandeau des nuages accrochés à son épaule. M’enfin, il ne s’intéressa pas plus que ça sur cet individu, il était plutôt préoccuper à calmer Misaki. Cette fille a carrément une réaction trop enfantine...