La cruauté de mon paternel n'avait donc aucune limite.. Depuis l'éveil de mon Byakugan, jamais il ne fut proche, jamais il ne m'adressa la parole, jamais il ne me félicita, jamais il ne m'aimerais.. Il venait de me le prouver une nouvelle fois, alors que j'étais tranquillement entrain de manger avec toute ma famille, Yoite, ma mère, ma soeur et mon père. Parlant comma à son habitude avec mon frère, Harushige eut la bonne idée de me rabaisser, indirectement bien entendu, mais à la description qu'il faisait de son dernier adversaire à Yoite, je savais qu'il s’agissait de moi. Il était vrai que j'étais faible, que je tombais souvent dans les pommes après un combat contre cette brute de Yoite, mais c'était surtout des dégâts morals, et non physiques qui me faisaient chuter dans le néant. Mangeant mon melon, quand j'entendis le mot " faible ", je m’étouffai avec un bout plutôt consistant. Tellement que je du sortir de table afin de le recracher dehors, au grand air. Me rabaisser encore et encore, jamais ne me féliciter.. Savait-il au moins qu'il aurait plus à gagner en me formant moi aussi au combat ? Je deviendrais plus fort et alors, je pourrais rivaliser avec Yoite, l'entrainant par la même occasion, il aurait alors les deux fils les plus puissants du clan Hyûga. Mais non..

Mon regard se levait sur le village, le soleil était au zénith, il devait être midi, mais il ne faisait pas très chaud. Après tout, nous sommes en hiver. Peu après, mon père et mon frère sortirent de la maison, partant s'entraîner, ma soeur suivit la marche, partant quant à elle de son côté. Signe que le repas était fini. Moi, je me baladais dans Konoha, pensant encore une fois à l'injustice que me faisait subir mon père. Le clan Hyûga, tous les autres clans, tous les autres shinobis de cette nation, nous étions tous des abeilles travaillant au développement de la ruche que représente la nation du feu. Cependant, comme chez tous les insectes, les faibles mourraient rapidement.. Le fait que mon père m'est dénommé de cette façon m'avait vexé au plus haut point, vexé et fortement énervé. Je me dirigeais donc vers l'un des points d'entrainement du clan Hyûga. C'était une buche japonaise avec des sortes de bras fixé, nous devions taper dans ses membres avec souplesse et agilité pour nous entrainer. Les mots de mon paternel sonnaient dans mon esprit comme un poison délétère, nocif, dangereux pour ma santé moral. Mais cela avait un point positif, ça me donnait la hargne !

Il me fallait devenir fort, pour prouver à mon père ce que je valais, pour prouver au village ce que je valais. Pour gagner en grade et ainsi pouvoir regarder mon père droit dans les yeux, pour vaincre mon frère, si casus belli il y avait, mais surtout, mon rêve le plus cher était de prendre la tête du clan Hyûga sous le nez de Yoite Hyûga, mon frère ainé. Pour ce, je frappais alors avec hargne et avidité dans la buche japonaise, celle-ci bougeait sous mes coups. Des coups parfaitement distribués, sans l'aide du Byakugan, juste au taijutsu. Encore, encore et encore, toujours plus vite toujours plus fort, jusqu'à m'en faire saigner les paumes et les coudes. Manches retroussées, je frappais, je frappais, comme si ma vie en dépendait. Cependant, je fus alors sortit de ma torpeur par une présence que je n'avais même pas remarqué. Qui était-il ? A ses yeux, ce n'était pas un Hyûga. Je me fixais, devant lui, toujours près de ma buche japonaise et attendit qu'il daigne ouvrir la bouche.

L'homme avançait alors près de moi. Son apparence était très étrange, il était du genre d'homme qui, en le voyant, on changeait de trottoir. Cependant, je n'étais pas du genre à me fier aux apparences, malgré mon jeune âge, j'étais très axé sur l'altruisme et j'avais une vision de l'espèce humaine bien trop mauvaise. Je faisais donc en sorte de sortir du lot, je ne critiquais pas sur le physique, si sur les idées, les religions, les idées politiques et j'en passe. Ni raciste, ni homophobe. Je faisais en sorte d'être le plus parfait possible, même si cette dernière n'existait pas, et encore moins pour une jeune gamin de treize ans. Enfin bref, alors que j'attendais fixement près de mon mannequin de bois, toujours énervé contre mon père, j'essuyais d'un revers de la manche une goutte de sueur qui perlait avant qu'il n'ouvre la bouche.

Il se présentait comme étant surnommé par ses pairs comme : " la grenouille ". C'est très étrange comme surnom, et assez drôle en même temps. J'émis alors un petit sourire tout en continuant de l'écouter. Il était un shinobis de Kumo, le village caché des nuages, mais ça je l'avais vu directement, dès que je l'avais aperçu. Son bandeau n'était pas comme le mien. Il y avait des nuages là où sur le mien il y avait l'effigie d'une feuille. La grenouille annonçait alors être un participant à un échange culturel entre la nation du feu et de la foudre et qu'il était là grâce au traité d'alliance qui avait récemment abouti entre Konoha et Kumo. Je ne connaissais rien à la politique, mais cela voulait dire que la liste de nos amis grandissait, et c'était une bonne chose.

C'est le bruit que j'avais fait en frappant contre le mannequin de bois qui avait attiré son attention. Il se savait près du quartier des Hyûga et il fallait savoir que le Juuken et la Byakugan attirait beaucoup de convoitises ou de perplexités. Un de mes amis m'avait même demandé si je pouvais voir à travers les vêtements avec mon oeil blanc, mais ça, ce n'était que les pervers ! La grenouille était donc venue pour me voir pratiquer cet art martial que juste nous pouvions maitriser. Il me fixait aux yeux, je me sentais comme transpercé, le Byakugan était-il donc si extraordinaire ? Il est vrai que, d'après ce que m'a raconté ma soeur, il n'y a que très peu de dojutsus dans ce monde, dont les plus célèbres comme le Sharingan ou le Byakugan. C'était un art que peu de personnes pouvaient comprendre.

" Je me nomme Akihide du clan Hyûga comme tu as pu le remarquer. Cela ne me dérange pas, mais tant qu'à faire, autant que tu participes avec moi non ? A part mon frère je ne me suis encore battu avec personne. "

Puis je continuais à l'écouter parler, et alors que je le regardais de bas en haut, une de ses phrases me fit directement remonter les yeux au niveau de son visage. Une phrase qui n'avait absolument aucun rapport, très étrange même. Il me demandait de quel grade j'étais, mais ça c'était une chose tout à fait banal. Non ce qui me choquait le plus, les yeux grandement écarquillés, c'était qu'il me demande si la trompette pouvait être considéré comme subversive. C'était quoi cette question bizarre là ? Je ne savais pas vraiment quoi y répondre, donc je me contentais de ces mots, sans y apporter plus de précisions, toujours choqué de cette conversation qui prenait une tournure très étrange.

" Je suis genin, mais monsieur, je ne comprend pas le rapport.. "