Par une belle journée d'hiver, c’était un jour où il fallait aller se promener dans le village avant le retour d'une vague de froid et des intempéries de la saison. Quoi de mieux que d'aller faire un tour dans le centre ville de Konoha, voir du monde, arpenter les échoppes, aller au contact de la population. Mais Yuri se rendit compte que c'était son quotidien, à chaque fois pareil, maison-rue commerciale- maison. Il avait envie de changer un peu, voir de nouvelles choses. Mais avant qu'il ne réussisse quoi choisir, il se dirigea une nouvelle fois vers le centre ville. Il réfléchissait, et essayait de trouver un endroit tant bien que mal. Il leva les yeux au ciel ne trouvant de réponse, mais son regard se perdit une seconde vers de grands murs circulaire au fond. Il y prêta attention, se concentra pour savoir ce que ca pouvait être et discerna enfin, c'était le Colisée ! Mais bien sur, il n'avait jamais réellement visité cet imposant bâtiment. Il était toujours passé à son pied mais sans jamais y prendre garde. Il s'y dirigea donc en courant.

Une fois arrivé, il entra et pu voir quelque chose d’exceptionnel. C'était grandiose ! Comment avait-il pu rester tout ce temps sans jamais avoir eu l'idée de visiter un telle chose. Cela en valait vraiment le détour, et le jeune homme ne regretta pas d'y être allé. Il regarda en bas et aperçu la piste, là où les plus grands hommes de ce monde s'étaient affrontés dans de violents combats. Cela devait être magnifique et certainement très impressionnant de pouvoir assister à de telles représentation de force, et de techniques. Qu'aurait-il donner rien que pour entre apercevoir ces hommes en pleine lutte. Le konohajin marcha à dans les tribunes, zyeutant avec admiration le Colisée, plein de rêve dans la tête. Peut-être qu'un jour lui aussi se retrouverait-il ici, en bas, applaudit par des milliers de spectateurs alors qu'il affronterait un redoutable adversaire, ou même le kage peut-être. Il divagua loin dans ses songes, rêvant de victoires et gloire. Puis alors qu'il tourna la tête pour continuer son inspection des lieux, il aperçut un jeune homme assis dans les gradins, aux allures atypiques. Il l'observa avec attention, et vit qu'il était de Kumo. Que pouvait-il bien faire ici ? Cette question lui trotta dans la tête et pour en avoir le coeur net, il s'approcha de lui. A peine avait-il eu le temps de se mettre à sa portée, que celui-ci prit la parole et se présenta. La grenouille ? Il était décidément vraiment atypique ce garçon.

- Bonjour à toi Grenouille, moi c'est Yuri, de Konoha, et mon surnom c'est... euh... enfaite je crois que je n'en ai pas

Après ceci, il reprit la parole et je lui répondit:

- Il est bien vrai que ce lieu est splendide. Je t'avouerai que je vis ici et que c'est la première fois que j'y mets les pieds. Ridicule hein ? Mais maintenant que je l'ai visité je ne pourrais certainement plus m'en passer. C'est tellement beau, il a tellement de caractère et de vécu. Et non je n'y ai jamais combattu, ni même vu d'affrontement... Mais j'aimerais moi aussi un jour y gravé des souvenirs et rentrer dans la légende de ce lieu !

Alors qu'il disait ça, il serrait le poing, déterminé. On pouvait voir qu'il avait envie de marquer l'histoire de Konoha et le Colisée par des faits d'armes.

Les deux hommes ne se connaissaient pas et se rencontraient pour la première fois dans ce lieu mythique, et pourtant Yuri avait l'impression qu'il partageait cette même soif de reconnaissance envers le public, les combats, les applaudissements de la foule, les cris des guerriers se battant dans la poussière jusqu'à leur dernier souffle octroyant ainsi la victoire à son adversaire. Certains étaient prêts à mourir pour voir leur nom ou leur effigie graver dans les murs du Colisée, marquant l'histoire de ce monument. C’était l’ambition de notre jeune shinobi.
Alors que Yuri finissait de parler, l'homme en face de lui, certainement plus âgé à ce qu'il semblerait, le fixait. Le konohajin pouvait voir dans ses yeux ce crépitement semblable à tous les shinobi en quête de victoire et de pouvoir. Ils étaient tous pareils. Puis l'homme repris la parole, d'abord abordant le sujet du colisée, des statues dans la roche, qui montraient la puissance et la force du village. Il était vrai que Konoha était un village réputé et craint. Il avait raison dans ce qu'il disait. Puis il lui posa une question à laquelle le garçon ne s'attendait pas : "Crains-tu la mort jeune Konohajin ?"
Il réfléchit pendant quelques minutes à cette drôle de demande. Il s'asseya à côté du diplomate et lui répondit :

- Ta visite en notre sein t'oblige à la flatterie ? Il vrai que Konoha est un village puissant, mais es-tu sur de ne pas en faire trop

Sur ces mots il éclata de rire. Il y avait une sorte de dichotomie entre les deux hommes. D'un côté celle sérieuse, voulant savoir ce que valait la personne en face de lui, et de l'autre côté, celle qui avait décidé que sa journée serait sous le signe de la camaraderie. Puis redevenant un minimum sérieux répondit à la question

- J'espère pouvoir faire mes preuves le plus tôt possible, et mon sensei est à pour faire de moi un bon shinobi. Et comme tous ninja qui se respecte, non je n'ai pas peur de la mort, elle n'est qu'une étape vers un voyage qui nous dépasse de loin. Je serai même fier de mourir pour mon village et sa population s’il devait en être le cas. Où même pour ma famille ou un ami. Mais entre nous, j'espère que ça n'arrivera pas trop tôt !

Sur ces mots il se remit à rire. L'homme continua ses questions, désireux d'en apprendre plus sur le Hayashi. Lors de la deuxième partie de sa question, ce dernier le regarda attentivement de haut en bas, et essaya de le juger du mieux qu'il pouvait. Il ne voulait pas trop s'avancer et paraitre imbu de lui-même. Il voulait voir les choses justes.

- Simple genin... Mais j'ai bien l'intention de décoller et de devenir quelqu'un de puissant et de renom. Sinon, il serait mal avisé de dire que je pourrais te battre, du moins pour le moment, mais tu sais, tout peut arriver, et on ne sait jamais ce qui va se passer. Et puis... il n'y a qu'un moyen de le savoir

Après cette dernière phrase, il attendait la réaction de la Grenouille. Comment allait-il réagir à cette petite invitation.

La grenouille le regarda lorsqu'il posa la question de l'abus de flatterie et s’il n'en faisait pas trop. Suite à ça, l'homme eu un sourire en coin et eut pour idée de faire un cours sur la diplomatie et la politique au jeune garçon. Ses propos n'étaient que trop vrai. Il fallait se tenir et être courtois envers les hôtes qui l'accueillaient. Mais il fallait néanmoins à faire attention à ne pas trop en rajouter. Pour Yuri, toutes ces courbettes le laissaient de marbre. Il n’aimait pas les extravagances et ces manières au plus haut point faux cul parfois. Cependant l'homme avait raison de faire un cours au konohajin, car certaines choses étaient encore trop subtiles pour lui. Grenouille avait pourtant sincère dans ces propos sur la puissance que représentait ce lieu emblématique. Il en rajoutait certes, mais il y avait un fond de vrai. Mais son rictus disparu sans que l'hayashi ne compris pourquoi.

- Oh tu sais, avec moi tu peux parler en toute franchise, je n'aime pas trop toutes ces cabrioles pour flatter autrui. Reste toi-même, ceci me conviendra amplement

Le kumojin enchaîna cependant par d'autres questions. Il était désireux vraiment d'en connaître plus. Yuri du prendre quelques secondes pour réfléchir à la première interrogation. Il était dans le vrai. Mourir dans la honte était plutôt assez chiant comme fin.

- Maintenant que tu me le dis il est vrai que trépasser de cette manière est moins envieux. En même temps je n'y ai jamais pensé. Je me suis toujours imaginer décéder soit dans mon sommeil, bon ok ce n’est pas honorable mais au moins tu crèves en faisant quelque chose que tu aimes, ou alors en décédant pour protéger quelqu'un. Et sinon pour assouvir ta soif de curiosité, cela fait peu de temps que Masao Nikkou m'a pris comme disciple.

Le garçon eut l'impression de voir que son interlocuteur ne fut pas surpris sa réponse. Elle ne devait certainement pas correspondre à ce qu'il attendait, ou peut-être l'avait-il prévu, qui sait. Néanmoins, encore une fois il avait raison. Était-ce toujours le cas ou seulement avec lui ? Quelle barbe tous ces protocoles qui règlementent. Mais Yuri ne pouvait aller contre. Il finit donc par dire :

- Soit, c'est juste dommage. J'aurais pu peut être apprendre quelque chose de ce combat, mais à ce que je vois ca sera pour une prochaine fois. A moins que ce ne soit qu'une excuse pour ne pas m'affronter !

Sur ce il rit de bon cœur tout en sachant dans quelle situation délicate était le diplomate. Il ne voulait pas lui attirer de problèmes ni compromettre la paix entre Kumo et Konoha.
Le combat, en espérant qu’il sera bien entendu amical, devra se faire une prochaine fois dans des conditions moins solennels et plus décontractés.

Yuri lui avait demandé d'être franc avec lui. Il n'aimait pas toutes ces flatteries excessives. Mais l'homme qu'il avait en face de lui savait se tenir. On voyait qu'il avait le sens de la politique dans le sang et était un diplomate accompli. C'était bien le seul reproche que l'on puisse lui faire. Quel mal y a-t-il à bien se conduire avec les hôtes qui le reçoivent ? Rien alors il valait mieux le faire. Du moment que la Grenouille ne se tenait pas comme ça dans la vie de tous les jours, il s'en fichait. Il espérait seulement que s’il devait se revoir par la suite, leurs conversations seront moins guindées. Mais la tenue de l'étranger et sa bien séance ne l'empêcha pas de répondre à la requête du konohajin.
Comme ça les défenses du village n’étaient pas bonnes ? Il ne sera le dire. IL est vrai qu'il ne s'était jamais souvent éloigné du village de son plein gré et avait toujours eu confiance aux gardes qui surveillaient les entrées. Si cela était vrai, c'était une bien mauvaise nouvelle et surtout un point à éclaircir et corriger au plus vite. Et le jeune homme fut encore plus surpris lorsqu'on lui annonça que le village avait une réputation de faible. S'était-il toujours trompé sur la notoriété de Konoha ? Cela le chagrinait quelque peu. Il lui répondu sur un ton plus attentif :

- Tu dis que les défenses du village ont une forte lacune ? Hmmm... Embêtant... Il faut y remédier au plus vite. Et si ça n'avait pas été toi, mais une attaque d'un autre village, à l'heure actuelle tout ceci ne serai plus que des ruines... Tu en as averti l'hokage ? Et je suis plutôt assez surpris de cette réputation que nous avons par le monde. Je pensais que nous étions une grande nation respecté par tous... Et donc que vas-tu raconter à notre sujet ?

C'est maintenant que Yuri se rendit compte qu'il avait de la chance en ce moment de parler avec un allié et non pas en train de combattre un ennemi. Si le diplomate avait raison, alors la situation était grave et on devait renforcer la sécurité, sachant que les tensions entre Konoha et Suna étaient forte... Il resta songeur. Mais l'heure n'était pas à l'inquiétude mais à la rencontre et la connaissance.
Lorsque le shinobi lui annonça qu'il était bel et bien le disciple de Masao Nikkou, l'homme en face de lui le regarda quelque peu stupéfait. Cela l’impressionnait-il ? Pas autant qu'il espérait car il resta sur sa réserve. Mais Yuri apprit que la Grenouille était lui aussi élève de kage. Un point commun sur lequel s'accorder. Peut-être que leur maître s'étaient livré à de furieuse bataille. La conversation prit un tout autre intérêt.

- Bien sûr ! Et oui je suis heureux d'apprendre que nous avons ça en commun. Mais tu as l'air assez réservé quant au fait que je sois l'élève du sandaime. Je ne le connais que par son visage gravé dans la roche et son titre, mais je n'en connais pas beaucoup sur son histoire, il me reste assez mystérieux pour tout te dire. Aurait-eu quelques informations ?

Après une deuxième provocation, l'homme déclina une nouvelle fois. Il était donc tenu par sa posture. Que c'était dommage. Mais les occasions de se revoir ne manquerait pas et peut-être que la prochaine fois il pourrait lui montrer ce qu'il valait et que le village de la feuille n'était pas fait que de bras cassé !

- Bon et bien je n'insiste pas,je comprends. Mais puisque nous ne pouvons pas nous battre, raconte-moi un peu qui tu es, car il est vrai que depuis tout à l'heure il n'y ai que moi qui prends la parole. Je veux en connaître plus sur toi

Il affichait un grand sourire, curieux de savoir qui était exactement la personne assise à côté de lui.

L'homme qui se tenait en face de lui se mit à réfléchir pour trouver une réponse à ses paroles. Il écouta attentivement ce qu'il avait à dire. Ses paroles étaient en partie dans le vrai mais déviait de la pensée de Yuri. Il avait une tout autre conception d'être un soldat et de se battre pour un village. Il se mit à son tour à réfléchir pour lui exposer son point de vue, et lui expliquer qu'il était dans le tort. Il ne voulait juste pas que le kumojin le prenne mal. Il ne voulait pas solder cet entretien par une prise de bec. Il le regarda posément, et se mit à ouvrir la bouche expliquant son point de vue calmement:

- D'après ce que tu me dis, le village est un gruyère, et je n'ai aucun moyen de le prouver. Donc je vais te faire confiance sur ce point. Mais il m'est logique, arrête-moi si je me trompe, qu'un ninja doit faire ce qu'on lui demande. Si on leur demande de surveiller le village, tâche qui est extrêmement importante pour la pérennité des villageois et de Konoha, ils se doivent de le faire. Si on se rend compte qu'il y a une faille dû à un manque de surveillance, cela signifie que ces gardes n'ont pas fait leur travail, d'autant plus si c'est parce qu'ils étaient en train de jouer aux cartes. Il me paraît alors normal qu'ils soient punis pour leur désobéissance non ? Ensuite, tu me dis que ce serait à moi de dire à l'hokage si les défenses sont insuffisante ou non, et bien je dirai que non ce n'est pas mon devoir, ou du moins pas dans ce cas. Je ne suis pas affrété à la garde et n'ai quasiment aucun contact avec eux, alors que toi en arrivant si. Tu aurais dû mentionner ça dans ton entretien avec Hayashi Daiki. Ceci aurait renforcé votre confiance. De plus en te taisant, cela pourrait être considéré comme une traîtrise. En effet, tu aurais pu volontairement te taire, et en informer kumo à ton retour pour une éventuelle attaque. Voilà ce que j'ai à dire.

Il venait de se rendre compte qu'il avait monopolisé la parole. Mais c'était pour essayer de faire avancer le débat. Il enchaîna ensuite :

- Je te remercie de nous faire une bonne opinion de nous par le monde. Mais si le village est comme ça, alors ce n'est pas à toi d'essayer d'en convaincre les autres, mais à nous de montrer aux autres puissances que nous sommes présent et qu'il ne faut pas nous sous-estimer.

Le ninja qui se trouvait en face de lui continua ensuite son dialogue en expliquant à son cadet l'histoire du village et du Hokage. Mais il finit par se rendre compte qu'il ne savait rien de plus qu'il ne savait déjà. Cela le déçu un peu. Il espérait que son interlocuteur puisse le mettre au courant de quelques histoires ou anecdote croustillante. Enfin on ne pouvait pas top lui en demander non plus. Mais il décela un sorte de retenu dans le comportement de l'étranger mais ne voulant le braquer, il laissa coulé et n'insista pas.
Il finit ensuite par en expliciter un peu plus sur sa vie, mais il resta très distant et ne rentra pas dans les détails. Il est vrai qu'on ne pouvait se confier et tout déballer à un étranger.

- Eh bien moi je n'ai plus grand chose d'autre à raconter sur moi, je pense que tu dois savoir à peu près tout dans l'ensemble.

Le Konohajin venait de me suspecter d'une traîtrise ? C'était un mot qui ne devait pas être employé à tord et à travers car il impliquait de lourdes conséquences, et ce type venait de l'utiliser sans vergogne aujourd'hui. Ceci dit cela m'amusait légèrement puisqu'il s'agissait d'un type franc comme il venait de me le dire quelques minutes auparavant. En somme il s'agissait de quelqu'un de réellement intéressant, du moins de mon point de vue et Dieu sait que tous le monde ne le partage pas.

Je me devais de répondre à sa remarque et je patientais légèrement afin de trouver les mots justes. Car il était difficile dans ce cas là de ne pas commettre de bourde. Je fixais l'élève de Masao Nikkou bien dans les yeux avant de m'exclamer au bout de quelques secondes de la manière suivante.


«  Oui de ton angle de vue cela pourrait paraître déplacé de ne pas l'avoir dit à votre chef mais je sais que le mien si j'avais critiqué la manière de défendre une nation alors que j'étais leur hôte, je me serais certainement pris le retour de bâton sur le coin du museau. De ce fait j'ai préféré aussi ne rien dire. Raison supplémentaire par rapport à mon argumentaire de tout à l'heure bien entendu ! »


Voilà c'était globalement bien répondu, je n'avais pas pris acte du mot traîtrise et ne l'avait pas replacé dans la discussion afin de ne surtout pas le forcer de rentrer plus dans les détails. Car certes, ce que j'avais dis jusqu'à présent était parfaitement juste mais si par une raison ou une autre dans deux mois, Soroshiya nous demandait de trahir Konoha en lui livrant des informations pour attaquer, je parlerai de la faille dans leur défense sans remord. Je sers Kumo et le sandaime avant tout, malgré les amitiés naissantes que j'avais dans ce village. D'ailleurs voilà que le Konohajin me faisait la remarque qu'il n'avait plus grand chose à raconter sur lui. Je pris donc ceci comme une invitation à terminer là cette discussion qui devenait longue, il est vrai. Je reprenais donc encore une fois la parole à son intention et je répondais.


« Je suis à court de sujet intéressant moi aussi navré. Je te propose d'en rester là, quitte à reprendre une discussion un autre jour, je suis encore dans le village pour un petit bout de temps ! »


Voilà, je mettais clairement fin à la discussion et je commençais à me diriger vers la sortie du colisée, peut-être allait-il me retenir pour une raison ou une autre et le dialogue reprendrait mais dans l'état actuel des choses, le débat « défense » est clos je pense.