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 | | (#) Sujet: Innatendu Jeu 9 Mai 2013 - 12:05 | |
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Cela faisait déjà quatre jours que j'avais quitté mon oasis de solitude, havre de paix, le seul parvenant à me calmer plus que quiconque. Mon retour, pourtant discret, avait suffit à prévenir tout le monde que c'était bon, que j'étais ok. Ce quatrième jour un volatile m'attaqua, que me voulait il ? J'esquivai naturellement son assaut et le rapace visiblement fatigué s'écrasa dans le sable. Je l'observai, je n'allais pas tuer un animal ; j'approchai pour me rendre compte de ce que ça pouvait bien être, et ce fut là que je vis à sa patte attachée une capsule, ou un étui, comme on préfère. Je décrochai la pièce de cuire, me contrefichant du petit aigle, ou je ne sais quoi. À voir son état il devait venir de loin, alors tout de suite songeai à Konoha, la seule personne qui prenait la peine de m'envoyer des messages n'était autre que Onpu. Je ne lus pas tout de suite son contenu, je préférais le faire à Suna. Rangeant le précieux conteneur, je pris la direction du village qui me causait tant de soucis.
J'y fus. Je prévoyais de lui répondre, j'avais envoyé mon assistant, étonné de me voir revenir aussitôt, chercher un de nos faucons. Je m'installais lentement derrière mon bureau, et soupirai, las de voir ce même décore autour de moi et les obligations qui l'accompagnaient. Je rêvais vraiment, par moment, de retrouver une vie banale sans aléas, sans pression ; un monde dénué de shinobi et de haine. Enfin, je revins à l'une des raisons du pourquoi je me trouvais assise ici à cet instant. Décapsulant délicatement le cylindre j'en extrais un morceau de papier roulé ; forcément je le déroule. Je reconnu cette écriture, et cela confirma ma première déduction. Myakudou Onpu. Avant même de lire j'essayais de deviner de quoi il pourrait bien me parler, j'espérais seulement que le nom de l'ancien Kage ne soit pas évoqué, car là, plus que le village et la guerre, c'était surtout lui qui me faisait souffrir, mais ça seul Kyoshi Rei pouvait s'en douter.
Ce fut avec une certaine hésitation que je m'apprêtais à lire, je redoutais vraiment son contenu, je me sentais divinatrice, sûre des mots qui allaient envahir mon esprit et craintive de ma réaction. D'ailleurs quand mon assistant fut de retour je lui demandai de me laisser seule. Depuis cette guerre il ne me posait plus de question. Cet homme était un senseur, et bien plus que ça, je le soupçonnais d'avoir dépassant, et de loin, la sensitivité ; mais il n'était pas le sujet de mes problèmes. Après, pourquoi hésitais-je ? On m'avait apprit qu'il ne servait à rien d'avoir peur des mots ; mais qu'en est il quand ceux-ci sont au moins aussi douloureux que la froide lame qui vous pénètre les chairs lors d'un combat inégal ? Mes assemblèrent les premières les lettres et les mots s'enfilèrent les uns derrières les autres, la première phrase me transperça, la seconde, déjà, me plongea dans l'agonie, que pouvais je y faire ? Le jeune Konohajin n'avait aucune idée de ce que je pouvais ressentir...
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