La nuit commençait à tomber et les arbres laissaient s’échapper une mélodie plaintive qui apaisait l’esprit du Godaime. Voilà longtemps qu’il n’était pas sorti du village. Lui qui avait passé plus d’un an à errer à droite à gauche à la recherche de Nikkou, il avait rattrapé son année de vagabondage en l’espace de quelques jours depuis qu’il était revenu. Il faut dire que la charge d’Hokage le forçait à beaucoup rester dans l’enceinte du village. Mais pour l’heure, il n’allait pas repenser à tous ces moments passés dans son nouveau bureau ou aux réunions barbantes auxquelles il devait assister. Il avait certes fait des rencontres intéressantes mais ce n’était pas non plus l’activité la plus passionnante qui soit de parler et parler en restant assis sur une chaise. Au moins là il pouvait profiter de l’extérieur et des merveilles de la forêt d’Hi no kuni.

Il s’était accordé une vulgaire mission. Il devait simplement passer dans les villages alentour pour se montrer et assurer les petites gens de sa volonté de les protéger autant que les Konohajins. Une mission politique qui lui permettait d’être en plein air alors il était tout de même heureuse même si la fatigue se faisait légèrement sentir. Heureusement qu’il avait de quoi remédier à ça. Une pilule engloutie à la va-vite lui permit de faire passer ce sentiment rapidement. Un concentré de café en gros qui lui avait déjà permis de tenir ses longues journées de travail administratif fastidieux. Et pour aujourd’hui, il en avait fait beaucoup également. Un peu de caféine lui fit du bien et le remit d’aplomb alors qu’il repensait à ce qu’il avait fait.

Sa tournée dans les villages n’avait pas permis de véritable pause. A peine le temps de se détendre quand on s’adressait aux villageois inquiets de leur sort qu’il fallait repartir pour un autre lieu et faire la même chose. Rien de très reposant en somme. Maintenant que la nuit commençait à s’installer, il n’y avait pas un instant à perdre. Plus qu’un dernier village et il aurait terminé de faire le tour des environs. Une véritable aubaine. Même s’il doutait de croiser beaucoup de monde à une telle heure mais il devait au moins s’entretenir avec le chef de la dernière bourgade. Ne serait-ce que pour faire passer son message auprès de lui pour qu’il le retransmette plus tard. Il sautait d’arbre en arbre en s’aidant des branches pour rejoindre le dernier endroit. Lorsqu’il croisa quelqu’un sur le chemin. Il était en dessous de lui et l’instant fut vraiment bref.

Un gamin qui courait à travers bois. Il allait d’ailleurs plutôt vite. Certainement pour rentrer plus vite chez lui. Daiki eut un sourire devant tant d’innocence même s’il n’avait pas eu le temps de discerner les traits de l’enfant. Il continua donc son chemin jusqu’à ce qu’un détail plutôt dérangeant ne le fasse s’arrêter. Un cri retentit dans les bois. Un cri témoignant d’une terreur et d’une peur viscérale. Le genre de cri à vous fendre à l’âme. Encore plus quand il s’agissait du cri d’un gamin. Car oui, la consonance légèrement aigue indiquait qu’il s’agissait d’un jeune garçon. Peut-être même celui qu’il avait croisé plus tôt. Une boule contracta l’estomac de l’Hayashi qui partit vers l’endroit d’où semblait provenir ce cri. Il ne mit pas longtemps à se décider. Comme une sorte de réflexe.

Il sautait de plus en plus rapidement de branche en branche alors que le vent et une odeur âcre emplissait son nez. Celui du bois qui brûle. Mais qu’est-ce qui se passait ? Une attaque sur Konoha ? Peut-être un peu trop pessimiste de penser ça maintenant. Il verrait vite de quoi il retourne comme il n’allait pas tarder à savoir ce qui avait provoqué un tel hurlement. Il débarqua dans une clairière traversée d’un ruisseau. Auprès de ce cours d’eau, se trouvait le fameux enfant que Daiki avait croisé plus tôt. A l’exception de tout à l’heure que là, il était pendu par les pieds. Et ce qui le tenait avait tout d’un monstre tiré d’un cauchemar. Une sorte de bête avec un masque assez terrifiant qui regardait avec cupidité ce petit être de ses trois yeux dessinés sur son masque. Une réelle abomination qui donnait des frissons dans le dos. Mais malgré ça, Daiki ne pouvait la laisser faire du mal à cet enfant innocent. Il savait qu’il était repéré, ça se sentait. En même temps, il avait débarqué à seulement quelques mètres à découvert. Il ne comptait pas laisser le pauvre gamin à un sort funeste. Comment savait-il qu’il courait un sort funeste ? Eh bien au vu de la tête de cette bête et du traitement qu’elle infligeait pour le moment à cet enfant, elle ne semblait pas lui vouloir du bien. il y avait une chance pour qu’il se trompe. Une chance qu’il garda en tête mais qui ne l’empêcha pas de s’armer de son fidèle Fléau. Il adressa néanmoins quelques mots à la créature. Si elle le comprenait, ils pourraient peut-être régler ça d’une autre manière que par le combat :

Il n’est jamais bon de bercer un enfant dans ce sens. En le reposant docilement au sol il grandirait bien mieux. N’êtes-vous pas d’accord ?

Pourquoi vouvoyer une bête ? Bonne question aussi mais Daiki se sentait poussé d’agir de manière respectueuse comme il en avait l’habitude. Et puis pour la survie de cet enfant, autant mettre des gants. Son Fléau vert n’était là qu’en tout dernier recours au cas où ça se passerait mal. Ce qu’il ne souhaitait pas mais il n’hésiterait pas un seul instant à répliquer.

Spoiler:

Raito était là, seul. Depuis quelque temps, il aimait se retrouver avec lui même dans la forêt de Hi no Kuni pour pouvoir s'entrainer, ou simplement rêvasser. Aujourd'hui était plutôt un beau jour, avec un beau soleil dans un ciel presque bleu. Il était parsemé de quelques nuages qui masquaient de temps à autre le soleil, mais ce n'était pas désagréable. Ce temps était parfait dans la forêt. Tout était extrêmement visible, mais également légèrement tamisé à cause des grandes plantes de la forêt. Raito avait décidé de passer sa journée à s'entrainer. Il fallait qu'il acquiert rapidement de la puissance pour devenir un chûnin, puis un jônin et enfin le Hokage. L'Hayashi n'avait toujours pas perdu de vue son objectif malgré le fait que quelque uns lui aient déconseillé de suivre cette voie, comme son senseï Onpu. Mais personne ne pourrait le faire dévier de sa voie, il l'avait trouvé et il était persuadé qu'il était fait pour ce poste, pour protéger les habitants du village.

Il commença donc son entrainement de manière plutôt intensive, travaillant surtout le ninjutsu, avec son Mokuton et son Katon. Il commençait vraiment à devenir adroit avec ces deux affinités. Bien sûr face à quelqu'un de plus gradé, sa maitrise pouvait peut-être paraître dérisoire, quoique tout dépendait de la différence de niveau, mais pour quelqu'un de son niveau, c'est-à-dire un genin, il se débrouillait vraiment bien. Seulement c'était bien là le problème, il n'était doué que par rapport à un genin. A cette idée, il redoubla d'effort, frappant plus fort, allant plus vite. Mais se fatiguant aussi. Il ne put tenir cette cadence infernale très longtemps, et il dut s'arrêter essoufflé. Il frappa de rage contre lui même sur un arbre, ne faisant pas attention au liquide rouge et chaud dégoulinant de son poing. L'Hayashi était énervé contre lui-même. Le jeune genin faisait de son mieux mais ce n'était pas assez, il ne pouvait se contenter, se satisfaire, de ce qu'il faisait actuellement. Le garçon devait faire plus, il devait faire mieux. Le garçon au chakra rouge se battait contre le temps. Raito voulait monter en puissance le plus rapidement possible, presque en essayant de sauter les étapes, mais à trop griller les vitesses, on risquait de se brûler les ailes.

C'était l'état dans lequel était actuellement le genin, carbonisé. Il s'entrainait depuis quelques heures et était déjà fatigué. Il avait déjà fait des entrainements bien plus long auparavant, mais cette fois Raito ne s'était vraiment pas ménagé, et il y était allé trop fort, bêtement. L'Hayashi était contraint de prendre un peu de repos, sinon il ne pourrait rien faire de productif. Il s'allongea donc contre un arbre, non loin d'une clairière, et il ferma les yeux. La chaleur le plongea dans un état de plénitude, et les ombres dansantes des feuilles bercèrent Raito. Il s'endormit très rapidement. Et pour l'une des premières fois depuis son retour à Konoha, il eut un repos calme, et non agité. De ce fait, il dormit plusieurs heures, et ce fut la chute de température de la fin de journée, et de la début de soirée, qui réveilla le genin. Il se leva et s'étira. Mais l'Hayashi fut en alerte, des bruits arrivaient dans sa direction. Lui qui pensait être seul avait un mauvais pressentiment. Il s'éloigna légèrement, et grimpa un arbre touffu afin d'être caché, tout en aillant une bonne vue sur la zone où il se tenait quelques secondes avant.

Un enfant apparut. Raito se détendit, il s'apprêtait même à redescendre, quand il vit le masque de peur qu'il arborait. Qu'est-ce qui avait pu effrayer ce jeune enfant à tel point ? Elle arriva, et le sang de l'Hayashi se glaça. Une bête, un monstre, indescriptible, chassait le petit garçon. Raito n'arrivait pas à bouger, c'était la première fois qu'il rencontrait un telle chose. Il n'avait jamais été préparé à affronter une telle monstruosité. Ce qui devait arriver arriva. La bête attrapa le jeune garçon par les pieds. Il se retrouvait désormais la tête vers le sol. Raito voulait sauter et aller le sauver, mais son corps refusait de bouger. Le genin se détesta à ce moment là. Comment est-ce que lui, un ninja qui avait juré de défendre les plus faibles, pouvait-il se comporter comme un froussard. Le garçon poussa un cri désespéré qui venait du plus profond de ses entrailles. Ce fut comme un électrochoc pour Raito. Son corps lui répondait enfin, il avait reprit le contrôle de tous ses membres. La peur avait disparu, et la rage avait place. Il s'apprêtait à sauter pour aller sauver ce jeune garçon.

Mais quelqu'un d'autre fit son apparition. Son aura était bien plus rassurante que celle de la bête. Raito reconnu le nouvel arrivant, c'était le Hokage. Cela détendit le genin, cette fois il n'y avait plus de raison de s'en faire, le chef du village allait sauver ce garçon. Il invoqua une espèce de masse recouverte d'épines. Pendant ce temps là, Raito continua à s'en vouloir. Il aurait dû intervenir plus rapidement pour sauver ce garçon, même s'il avait l'impression que face à cette bête, il ne pouvait même pas espérer gagner. La rage qu'il avait contre lui fit que désormais le genin n'avait pas peur d'intervenir. Il décida cependant de rester pour l'instant là où il était pour pouvoir intervenir lorsque cela serait nécessaire. L'Hayashi devait faire en sorte de ne pas être un fardeau pour le Hokage.

L’horreur. La seule chose à laquelle venait d’assister Daiki. Un profond sentiment de malaise et de dégoût emplissait son être. Il avait l’impression qu’un liquide âpre emplissait sa bouche et ce poison le rongeait de l’intérieur en lui donnant des nausées redoutables. La créature qui lui faisait face semblait assez humaine pour pouvoir s’exprimer et le comprendre. Mais alors dans ce cas, pourquoi faire preuve d’une bestialité si féroce ? Pourquoi se montrer aussi inhumain ? Daiki bouillonnait. Il avait du mal à retenir les tremblements qui le secouaient tellement sa rage commençait à s’emparer de lui. Lui qui défendait depuis toujours la veuve et l’orphelin, il venait d’assister à la mort horrible d’un malheureux enfant qui n’avait rien demandé. Il regarda le corps inanimé étalé sur le sol et la tête restant entre les immondes griffes de la chose qui lui avait ôté la vie pour figer ses derniers traits d’épouvante sur son faciès.

L’Hayashi resserra sa prise sur le Fléau Vert qui ne demandait plus qu’à être utilisé. L’indifférence avec laquelle cette créature venait de réduire à néant l’espérance de vie d’un être si jeune qui ne demandait qu’à vivre et à s’épanouir. Tant de rêves et d’espoirs qui n’aboutiraient jamais pour le simple caprice d’une chose immonde qui y trouvait une forme de délivrance. Comme si le fait de répandre son sang était le meilleur moyen d’aider ce garçon. Un orphelin avait-il dit. Cette chose en savait beaucoup. Cela n’étonnerait même pas l’Hayashi que les parents et l’enfant aient été tués par la même créature qui lui faisait face en ce moment. Rien de sûr pour les parents mais en tout cas pour l’enfant, il en avait la certitude et il avait toutes les raisons du monde de s’emporter. Pourtant, quelque chose d’aussi fort le retenait. Qu’était-ce ? La peur bien sûr.

Jamais encore Daiki n’avait vu d’abomination pareil. Outre la monstruosité de son acte, son aspect n’était guères engageant et il dégageait naturellement une forme de puissance maléfique qui ôtait toute envie d’aller se frotter à lui. Le sang du jeune marmot qui ornait le masque à trois yeux de la créature n’était pas plus rassurant maintenant. Et ce large manteau sombre qui cachait le corps de cette chose n’était en rien rassurant. Les ténèbres qu’il renfermait intriguaient autant qu’elles faisaient peur. Peur de ce qui pouvait se cacher en dessous et en jaillir à tout instant pour vous saisir à la gorge afin de lui réserver le même sort que celle du petit garçon. Daiki devait agir pourtant. Ce monstre venait de camoufler la tête sous son manteau et il commença à parler de sa voix si terrifiante qui vous clouait sur place. L’Hayashi ne comprenait pas un traître mot de ce qu’il disait.

La créature parla de la laideur de Daiki. Mais en le vouvoyant ?! Qu’est-ce que c’était que ce délire ? Il parla également d’une grande moisson. Une récolte ? Mais de quoi ? S’il s’agissait de ce à quoi il venait d’assister, il était absolument hors de question qu’il laisse se produire une telle chose ! Il y en avait déjà assez d’un enfant innocent assassiné pour le bon plaisir de cette créature qui tourna ostensiblement le dos à l’Hayashi. Cette abomination comptait réellement repartir tranquillement après avoir annoncé de tels projets ?! Daiki ne la laisserait pas faire ça c’était une certitude. La peur ne l’emprisonnait plus d’une gangue qui restreignait ses mouvements. Sa volonté d’arrêter cette créature était plus forte. Il leva la main qui tenait le Fléau Vert et les épines qui ornaient la masse filèrent sur la chose hideuse qui tournait le dos. Mais l’Hayashi ne se contenta pas de ça.

Avec son chakra Fûton, il s’envola dans les airs et de sa hauteur, inspira une grande bouffée d’air avant de cracher un jet de feu droit sur la créature. Elle avait déjà reçu les épines empoisonnées et en avait fait son affaire. Mais le jet de feu lui arrivait dessus maintenant. Et au moment de l’impact, Daiki prononça sombrement quelques mots :

Je ne laisserais pas une créature comme toi errer sur les terres d’Hi no kuni pour perpétrer un autre meurtre. Je te le demanderais donc une seule fois, qui que tu sois : quitte ces terres et n’y remets jamais les pieds.

Spoiler:

Le monstre. Raito n'en revenait pas. Il regardait avec horreur la scène macabre qui se déroulait devant lui. Le jeune Hayashi n'avait rien vu venir, et il ne put regarder qu'avec impuissance la tête du jeune garçon se désolidariser du reste du corps. Ce geste semblait avoir fait frissonner la bête de plaisir. Elle lâcha le cadavre sans aucun respect. Raito le regardait avec horreur s'écrouler, éclaboussant le beau sol verdoyant de sang. Le monstre avait gardé la tête dans sa main, l'empoignant par les cheveux. Il le tendit aux deux ninjas comme un trophée. Cette scène avait été comme un coup de poing pour Raito. Le jeune Hayashi avait du mal à respirer, il cherchait de l'air tant bien que mal, mais son corps refusait de respirer. Mais très vite, tous les sentiments que ressentait Raito disparurent pour en laisser un seul. Un qui pouvait à la fois détruire et rendre extrêmement puissant. Peut-être même qu'il faisait les deux à la fois, il détruisait quelqu'un par la puissance qu'il procurait. La rage. La haine. Plein de mots pour décrire le désir brûlant que ressentait le genin de tuer cette immondice.

Qui était-elle ? Elle apparaissait de nul part, aucun village ne semblait en avoir entendu parler jusque là, et pourtant elle semblait puissante. La haine grandissait au fur et à mesure qu'il parlait. Ce ton ironique qu'employait ce monstre pour parler du jeune garçon qu'il venait juste de tuer. Il n'avait aucun respect. Celui-Qui-Chasse allait payer pour cet acte. Ainsi tuer était son devoir ? Venger serait celui de Raito. Il ne le laisserait pas s'enfuir comme ça, impunément. Celui-Qui-Chasse ne s'arrêta pas là dans son discours. Il voulait que sa venue soit annoncée, qu'il venait pour la récolte... La récolte ? Il voulait encore tuer ? Impossible, Raito ne le laisserait pas faire ça. Ce monstre pensait qu'il avait un dû ? Il n'avait rien, et le genin allait le lui faire comprendre. Mais quelque chose attira son attention.

Le tueur avait dit « Vous ». Vouvoyait-il Daiki ou alors savait-il que le genin était là ? Pour un monstre comme celui là, le respect n'était sûrement pas l'une de ses qualités premières. Cela ne pouvait donc signifier qu'une seule et unique chose. Il savait depuis le début que Raito était là. Comment avait-il fait ? L'Hayashi avait pourtant fait en sorte d'être bien dissimulé dans un arbre pour ne pas être repéré, et pourtant Celui-Qui-Chasse n'avait eu aucun mal à le voir. À ce moment là, le jeune ninja se rendit compte qu'il n'était qu'un débutant dans ce monde, qu'il ne faisait pas le poids face aux « Grands ». Et ce monstre ne semblait pas être un combattant lambda. Il devait être extrêmement puissant, et le genin ferait un pâle adversaire. Mais il n'en avait rien à faire, il ne réfléchissait plus désormais. Son cerveau était en ébullition. Les seules pensées qui traversaient son esprit étaient celles de la mort de ce monstre. Mais Raito devait rester lucide.

Il fut étonner que le monstre ce retourne dans l'intention de partir. Et ce rire glacial... Pour qui se prenait-il ? Croyait-il vraiment qu'il pouvait venir ici, tuer une famille entière et repartir comme ça en se riant des ninjas de Konoha, surtout quand l'un d'entre eux était l'Hokage du village ? Non, il ne partirait pas comme ça, Raito ne le laisserait pas.

- Keimusho no rūtsu

Ils étaient dans une forêt, les racines ce n'était pas ce qui manquait. Normalement le monstre serait immobilisé. Au même moment, Daiki passa aussi à l'action. Il envoya une nuée d'épines empoisonnées sur Celui-Qui-Chasse. Et depuis les airs, il envoya un trait de feu. Raito allait l'aider. Il n'allait pas rester inactif dans ce combat.

- Hinotama no jutsu

La boule de feu partit à toute vitesse, et elle ne cherchait à s'écraser contre une seule et unique chose : le monstre. Raito était concentré sur cette seule pensée.

Spoiler:

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Ce qui étonnait l’Hayashi ce n’était pas de voir la créature faire volte-face et réagir à son attaque. Non. Ce qui l’étonnait le plus c’était les racines qui commencèrent à s’enrouler et qui tentèrent de saisir les appuis de la bête, à défaut de dire qu’elle avait des pieds ou des pattes. Puis une boule de feu jaillit des arbres. Qu’est-ce que c’était que ce délire encore ? Il s’apprêtait à se retourner pour voir de quoi il s’agissait mais il se dit que ce n’était pas le moment. Quiconque était à l’origine de ces attaques étaient de son côté puisque sinon la boule de feu aurait depuis longtemps atterri dans son dos sans qu’il ne la voit. Quant à la bestiole, elle avait réussi à s’en sortir comme le soupçonnait Daiki.

D’un bond de côté pour échapper à l’étreinte végétale puis grâce à d’étranges pouvoirs, la créature arrêta les épines dans leur course pour les observer. Mais les flammes qui lui arrivèrent dessus étaient une autre paire de manches. Il se pencha au sol et planta ses griffes métalliques dans la roche pour en faire surgir une sorte de géant d’eau au cœur de pierre qui encaissa l’attaque et disparut peu de temps après. Et la créature se mit à rire. D’un rire à vous glacer le sang. Daiki fit abstraction de ce son désagréable et de l’étrange scène qu’il offrait pour se concentrer sur un autre point. Il y avait quelqu’un d’autre ici. Quelqu’un de son côté. Et quelqu’un de son clan qui plus est. A moins qu’il ne s’agisse d’un puissant Genjutsu, le troisième intervenant était un Hayashi pour avoir eu une telle maîtrise des racines. Une technique basique mais efficace quand elle était réussie. Là pour le coup, l’ennemi semblait plus coriace que ça.

Et la créature se mit à parler. Elle débita un flot de paroles toutes aussi incompréhensibles les unes que les autres. Dénuées de sens pour le médecin, il redoutait néanmoins la signification qu’elle pouvait avoir dans la…bouche ?...de cette abomination du Diable. Un autre rire et des grincements insupportables. Tout ça pour que la bête se mette à terre en prétendant vouloir parler avec eux. Ce que Daiki ne refusait pas face à l’inconnu et au mystère que soulevait toute cette rencontre. Il écouta donc ce qu’il avait à dire. Son discours était incompréhensible. L’Hayashi devina une allusion aux Uchiha mais cela faisait bien longtemps. Cette chose était si vieille. Impossible. Elle aurait été remarquée et signalé tout de suite ! Qu’était-ce ? Son charabia embrouillait l’esprit. Daiki avait milles questions à poser alors qu’elle entamait des phrases bien plus compréhensibles. Il reprenait son discours sur le fait que ce n’était pas Daiki et son accompagnateur caché qui le faisait fuir. Bien malheureusement. Il les voyait comme des porteurs de messages.

Il ponctua son discours après s’être relevé par une autre tirade qui attisa la concentration du Renard. Il se demandait ce que valait la feuille des Senjus. Il avait pu constater le talent de ses adversaires. Et il croisa ses griffes. Que faisait-il ? Ça ne présageait rien de bon. L’Hayashi était en garde. Et il faisait bien car une leur verdâtre emplit l’endroit alors que deux vagues de la forme d’un croissant se jetèrent sur la position du Hokage et vers les arbres. Daiki ne pouvait protéger son allié à cette distance. Il espérait qu’au moins ce dernier n’était pas un débutant dénué de techniques défensives. Trop d'incertitudes pour prendre des risques. Alors qu’un rempart de bois s’éleva devant lui pour être consumé par cette matière verte très étrange, il souffla sur le deuxième croissant de lune verdâtre un trait de feu qui eut pour effet d'annuler au moins cette technique asses étonnante. Il modéra son étonnement et se focalisa sur le plus important en s’adressant à la créature :

Je ne comprends ni tes desseins ni tes paroles, qui que tu sois. Mais en tant que protecteur de ses terres, il semblerait que nous soyons destinés à être des adversaires. je ne comprends pas un mot de ce que tu déblatères depuis tout à l’heure mais tu me sembles un peu présomptueux sur la nature des hommes. Tu en critiques la curiosité et l’appât du gain. Mais n’est-ce pas ce qui semble t’attirer en ces terres que je protège ? Malgré ta sauvagerie et ta bestialité, tu sembles réfléchi. Pourquoi ne pas cesser une telle bêtise et quitter immédiatement le pays ?

Spoiler: