Une rencontre inopinée [Ft. Akuruz & Shuji]

Il faisait bon vivre à Ta no Kuni. Le climat, suffisamment chaud pour être appréciable ainsi que le vent, assez doux pour rafraichir la peau, offraient à quiconque prenait le temps de les savourer un cadre idéal pour se ressourcer. Sainan aimait se poser régulièrement en cette région, d’autant qu’il n’y croisait jamais personne d’hostile. Tout au plus lui était-il arrivé de tomber sur quelques bandits de grands chemins, héritiers d’une époque où les Shinobi n’avaient pas encore assis leur place en ce monde. Aujourd’hui, l’énergie du Chakra prouvait qu’elle était bien plus efficace que n’importe quelle arme, utilisée par les bonnes personnes.

Lui, avait hérité d’un don, celui des morts aurait-on dit. Aussi loin que remontait sa mémoire, le jeune homme se rappelait que les siens faisaient déjà usage de capacités à communiquer avec des entités étranges, des êtes dont le petit Sainan ne savait rien à l’époque. Puis, son clan disparut un soir, sans qu’il ne sache jamais où. Et avec les années, il avait à son tour éveillé cet héritage, visiblement lié à un esprit omniprésent répondant au nom d’Onryou. Ce dernier remplaça vite sa famille, en l’éduquant, en lui offrant ses conseils et son aide. Grâce à sa liaison avec l’esprit, Sainan parvint à survivre seul, tandis qu’il atteindrait bientôt l’âge adulte. Mais les connaissances transmises par Onryou ne se limitèrent pas à un savoir du quotidien.

Très vite, l’esprit s’employa à développer le Chakra du garçon, l’entraînant via son subconscient. La première véritable réussite qu’il engendra fut la capacité de Sainan à l’invoquer visuellement, lui permettant de se manifester sous une forme éthérée, intangible, mais bien visible. Et dans le plus grand silence, perdu sur les sentiers solitaires du monde Shinobi, le jeune Sainan croissait en puissance, sans même en avoir conscience.

[Sainan] « Non, non, j’en ai plein les pâtes. Je sais que t’aimes bien lorsqu’on s’arrête en bord de mer, mais là j’en ai ras le bol.

[Onryou] - Tu es aussi capricieux que ta mère. Fais ce que tu veux, moi je me retire. Tu m’as assez agacé pour aujourd’hui. »

Fatigué, le jeune homme alla s’installer dos contre un arbre, lourdement. Le léger choc fut chuter un fruit par terre, une pomme, ce qui le ravit. Il commença à la manger, tout en réfléchissant. A vrai dire, la majeure partie de sa vie revenait à penser, seul, face à ce qui l’entourait.

A cet instant, Sainan se disait qu’il commençait à apprécier les enseignements d’Onryou. Lui, appelait ça du Genjutsu, c’était semblait-il sa spécialité. Pour quelqu’un d’aussi misanthrope que Sainan, l’idée de pouvoir manipuler les esprits d’autrui à sa guise était assez plaisante. Cela dit, une telle aversion pour les êtres humains résultait surtout du fait qu’il n’en avait véritablement côtoyé depuis une dizaine d’années. Ses seuls contacts et rapports sociaux étaient ceux qu’il entretenait chaque jour avec les esprits. A force de ne communiquer qu’avec ceux qui n’existent plus, l’on finit nécessairement par y perdre un peu de son âme humaine.

Croquant dans la pomme, pensif, Sainan fut bientôt surpris par un bruit très léger qui semblait s’approcher. Dans le plus grand silence, il rejoint la cime de l’arbre, et guetta ce qui se semblait approcher. Il espérait qu’il ne s’agisse que d’une bête.

Une marche, trop longue pour la Nukenin. Elle marchait depuis longtemps déjà et cependant elle ne savait pas dans quel but. Enfin depuis le temps qu'elle errait elle savait très bien que la solitude lui convenait à merveille. Mais actuellement elle se posait une autre question, comment elle s'était retrouvée ici? Dernière info qu'elle se souvenait c'était être arrivée dans ce pays par hasard. Paraitrait qu'ici les moines étaient riches et maintenant qu'elle se souvenait de çà elle allait en profiter pour les soulager de quelques richesses. Néanmoins pour le moment elle se promenait dans la foret cherchant une trace de vie quelconque. Enfin pendant qu'elle avançait elle songeait soudainement à son but, elle était désormais depuis quelques temps Partisan. Mais de quoi? Pour qui? Pour une dénommée Makka? Qu'elle ne connaissait même pas et pourtant elle à son service selon certains, une guerre était en train d'avoir lieu, dans un endroit à quelques lieux d'ici. Pourtant au fond elle s'en fichait, son seul et unique but était de croître en puissance et pour le moment elle y arrivait. Makka pouvait bien allez en enfer que çà ne la choquerait même pas et si elle gagnait elle pourrait toujours en profiter. Au final sa vie n'était pas si misérable que çà.

Elle sortit de la foret et arriva dans un lieu calme et silencieux, elle s'alluma une clope et avança. Sa lame prêt à être dégainé afin d'abattre n'importe fou serait assez malade pour se mettre en travers de son chemin. Pour autant la nuit venait de tombée et elle n'était pas non plus à l'abris. Se mettant alors à la recherche d'un abris pour la nuit elle tomba sur un arbre, qui offrait un certains repos. Le repos elle le méritait aussi se posa elle contre l'arbre. Néanmoins elle remarqua que quelque chose clochait, les traces de pas par terre montrait clairement que quelqu'un était passez par ici et que visiblement il n'était pas partit. La nuit avait être tombée, Akuruz alluma une torche rapidement et observa les alentours, nul trace de pas qui indiquait que la personne était repartit. Elle se retourna alors contre l'arbre, la personne était dedans. Elle posa sa torcha au sol et jeta sa clope. Elle dégaina son arme et pointa brusquement l'arbre avec. Elle était aussi folle mais la folie avait quelque fois du bon n'est ce pas?

-Bouge de là, qui que tu sois et si t'es un minimum intelligent tu descendras, civil ou shinobi j'en ai absolument rien à faire. C'pas le moment pour me faire perdre du temps vu?

Elle esperait que son intimidation avait marché et que l'autre était soit un civil soit un shinobi plus faible, dans le cas contraire elle prendrait la fuite si l'autre lui laissait temps et au pire elle décéderait comme une chienne abandonnée ici, après tout le repos éternel c'pas si mal non?

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Eh oui, je continue encore à voyager. Après être passé d'Hai no kuni à Kawa en passant par Taki, j'ai fini par poser pied à terre à Ta no kuni, le pays des cascades. Bien évidemment, mon objectif principal est de trouver un bon restaurant qui saura me préparer la meilleure spécialité de ce pays ce qui va être assez dur vu le peu d'habitations que j'ai croisé depuis mon arrivée ici. M'enfin, la nuit commence déjà à tomber et je n'ai pourtant pas encore trouvé la moindre auberge. Je ne pensais pas en arriver là mais il semble que je vais devoir dormir à la belle étoile. C'est bien cool d'avoir plein d'argent, mais si je ne peux même pas l'utiliser... Une bien mauvaise première impression pour ce pays.

Moi qui pensais interrogé des gens pour savoir s'ils n'ont pas vu Asuna et Rikku, je pense que c'est quand même assez mort pour le moment. Si je pouvais parler aux arbres pourquoi mais là... Ha mais que je suis con. Je suis un puissant shinobi senseur et je ne pense même pas à utiliser mes dons pour trouver un abri? C'est à se demander si je ne suis pas blond de l'intérieur quelques fois. Enfin bref. D'un léger signe de mains, j'active une puissante technique de sensorialité qui me permet alors de ressentir le chakra sur plusieurs kilomètres, et je dois avouer que cet endroit est assez flippant. À part quelque rare animaux, il n'y a pas un chat à l'horizon. Quoique peut être quelque chose par là... Je ferais mieux d'aller voir par moi-même.

C'est tout d'abord à coup de grande enjambé que je m'approche des deux sources de chakra puis je finis à pas de loup afin de ne pas me faire remarquer. Peut-être que c'était des bandits? Je ne l'espère pas. Commence à en avoir marre de toujours tomber sur est boulet qui est tellement nul que je n'ai même pas besoin de chakra pour les arrêter. Si c'est pour dire à quel point s'est affligeant.

Enfin bref. Arrivé près des deux personnes, je me contente de me cacher derrière un arbre sans autre artifice. En même temps la nuit me dissimule déjà pas mal. Car oui, la nuit est tombée entre-temps. Du peu que je peux observer, je vois une fille pointer son arme devant un arbre d'où émane l'autre source de chakra. Je ne me demande bien ce que fou quelqu'un dans l'arbre m'enfin bon... Ce n'est pas vraiment le sujet du jour. Par pur réflexe, j'acte une technique pour entendre beaucoup mieux ce qui se dit et c'est alors qu'une phrase de la jeune fille me parvient aux oreilles. Paroles qui ne me plaisent pas du tout.

D'un bond furtif et silencieux je me retrouve derrière elle, telle une ombre dans la nuit. Là est l'avantage d'être senseur. D'un geste rapide, je plaque un kunaï sous sa gorge avant de prendre la parole d'un ton sérieux et froid. Je ne rigole pas quand la vie d'une personne est en jeu.

- Je ne sais pas qui tu es mais je n'approuve pas ton comportement agressif envers cette personne. Pose ton arme et j'en ferais de même.

Le ton est donné on dirait....

Décidément rien n'allait pour la Kunoichi, non seulement un inconnu avait élu domicile dans l'arbre mais en plus alors qu'elle sentait un mouvement derrière elle, elle se retrouva une lame sous la gorge et un homme menaçant visiblement qui lui demandait de poser son arbre. Finalement et si c'était une embuscade? Qui disait que une fois son arme posé Akuruz serait toujours en vie. C'est pour ces raisons qu'elle refusa de poser son arme et résuma la situation dans son esprit. Si elle pouvait se défaire de l'emprise de l'homme alors elle pourrait combattre mais et si l'homme était plus fort qu'elle? Cette option était envisageable et la Kudo ne souhaitait pas mourir maintenant. Et plus elle pensait plus en tournait en rond. Rien à faire là pour une fois elle devait obéir à un inconnu et lui faire confiance pour qu'il la tue pas. Dans le meilleur des cas qu'il aurait lacher également son arme la Kunoichi récupérerait la sienne et rapidement s'enfuirait. Pour une fois elle devait faire face à une situation ou elle n'était pas maitresse de ses décisions. Cela l'embetait fort mais elle savait garder un minimum de sang froid quand l'heure l'exigeait, en l'occurrence ici c'était pas le moment d'insulter quelqu'un qui avait le pouvoir sur votre vie. Néanmoins elle ne s'en irait pas sans rien, aussi concentra elle son chakra Raiton dans ses poings, doucement l'intensité du chakra augmentait. Aussi avait elle l'espoir qu'elle aurait le temps de frapper l'homme avant de partir. C'était futile mais la Kunoichi ne pouvait pas rien faire c'était contre ses principes et ses raisons de vivres. Rien faire c'est obéir à des gens qui dictent un destin. Ici pour la première fois de sa vie c'était le cas.

Alors elle jeta son arme, devant elle et elle se resigna. Elle ne pouvait pas s'assoir ni dicerner l'ombre de celui dans l'arbre. Elle ne voyait aucun des deux visages et cela l'embêtait d'autant plus que si elle se faisait tuer par un moche elle aurait la rage si jamais son esprit survivait à son corps. Enfin bref elle nota la phrase de l'homme et cela la fit rire. Mieux en fallait il en rire que de pleurer non? Alors elle posa les mains sur ses hanches et prit la parole.

-Agressif dis tu? Et toi tu ne l'es pas peut être? C'est sur qu'en se présentant avec un Kunai et le pointer sous la gorge d'une jeune femme c'est pas agressif? Tous les mêmes les hommes que des donneurs de leçons. Enfin bref je ne suis pas agressif disons simplement que la personne dans l'arbre je l'ai pris pour un ennemi comme c'est le cas avec les inconnus vous allez pas me le reprocher monsieur le juge? Bref tant qu'à faire, Kudo Akuruz enchantée!

Histoire de détendre l'atmosphère elle se présentait tout ce qu'elle esperait c'est que l'autre enlèverait bientôt son arme, elle avait soif et avait envie de se reposer. Elle était crevée et ne tiendrait pas en combat. D'autant que visiblement l'autre était sur de lui et les gens confiants sont soit fous soit forts. Elle aimerait le premier cas mais au fond d'elle en doutait. Enfin quoi qu'il en était c'était l'agresseur agressé désormais! Et l'autre personnage dans l'arbre lui aussi daignerait il se présenter? Tant de questions sans réponses, réponses d'ailleurs dont elle se foutait royalement tout ce qui l'importait pour l'instant était de se casser d'ici vite fait et de ne plus jamais rencontrer ces personnes. Enfin entre la théorie et la pratique il y a pas mal de différences n'est ce pas? Pour l'heure elle se contenait de faire exploser ses vraies pensées car elle passerait rapidement si elle disait ce qu'elle pensait de vivant à mort et une jeune femme jolie comme elle ne souhaitait pas mourir ici inconnue de tous dans un bled paumé par deux mal propres qui ne se présentaient même pas. Le vent se levait et les étoiles apparaissaient, la nuit était décidement bien tombée et à des lieux de là certains dormaient, Akuruz elle se faisait agresser, elle repensa soudainement à son enfance et songea que finalement si elle mourrait aujourd'hui avoir tué ses parents n'aurait servit à rien et celà elle ne pouvait l'admettre aussi se prépara elle au combat. Continuant d'affluer du chakra dans ses mains elle entendit cette zone à ses bras et ses jambes, elle se battrait à mains nues si il le fallait mais elle serait tout de même protégée, du moins songeait elle, par du Raiton. Les minutes passaient et le silence regnait, c'était devenu tout simplement flippant!

Tout cela était tout de même assez cocasse. Il y a encore cinq minutes, Sainan respirait la tranquillité d’une errance solitaire qu’il savourait assez. Seuls lui murmuraient alors les courants d’air frais passant entre les cimes, le bruissement lointain d’un petit ruisseau qui s’était frayé un chemin dans le dédale d’un sous-bois. Et puis voilà qu’avec une belle paire de sabots, cette femme au tempérament bien étrange était venue troubler son isolement. Sainan pensait s’être suffisamment planqué pour passer totalement inaperçu, mais manifestement ce ne fut pas le cas puisqu’elle l’exhorta d’emblée de descendre de son perchoir végétal.

Alors que le jeune homme, légèrement amusé par tant de nervosité mal retenue, s’apprêtait à clore le débat par un très simple « non », voilà que débarqua une seconde personne, un homme cette fois-ci. Oh tout ça se passa assez vite. Ce dernier dégaina son Kunai, et fonça droit sur cette femme. Une fois qu’il l’eut en joue, il la menaça fermement. C’est donc en l’espace d’une dizaine de secondes montre en main que Sainan était passé de la situation de menacé à la situation du protégé. Enfin tout cela n’avait quand même aucun sens. Qui aurait parié sur une double venue aussi soudaine, lui qui avait passé des années à errer à travers les régions sans jamais ne croiser personne.

Clignant des yeux un instant, pour être certain de ne pas être en train d’halluciner, il tourna ensuite la tête puis regarda à droite, à gauche. Non, tout lui semblait assez normal. Alors, le ton un peu hésitant, scrutant de sa branche la scène qui se déroulait sous ses pieds, il s’exprima à son tour. Et puis, profitant d’un moment de lucidité, il se rendit vite compte que son protecteur inattendu n’était autre que Shuji, celui qu’il avait rencontré quelques temps auparavant, en même temps qu’une autre Mamoru que lui.

[Sainan] « Euh, alors ça se passe comment ? On attend d’autres invités ou on ferme les entrées ? »

Se redressant, la main contre le tronc pour se stabiliser, il poursuivit.

[Sainan] « Je te remercie, de prendre ma défense d’une manière aussi… impromptue. C’était surement la meilleure chose à faire avant que je ne la… tue. Bon, j'arrête la prose. C’est que je m’attendais pas du tout à te revoir ici. On s’était donné rendez-vous dans deux mois, au départ. »

Le jeune homme sourit très largement, visiblement amusé par sa propre blague douteuse. Il fallait le comprendre, un peu de compagnie était chose rare, cela avait tendance à le rendre jovial. Tandis que la jeune femme était toujours menacée par l’homme au Kunai, Sainan s’avança sans aucune retenue et alla s’accroupir tout près d’elle, la narguant de quelques expressions moqueuses.

[Sainan] « Tiens, tu as bien vite déchanté, c’est drôle. Tu continues à couiner ou tu laisses parler les grands garçons ? »

Achevant sa phrase d’un rictus, il regarda Shuji. Une question lui parcourut alors l’esprit, si bien qu’il ne la contint pas longtemps.

[Sainan] « Tu m’as suivi depuis tout ce temps ? Ou c’est un vieux concours de circonstances ? Pas que ça me dérange de te revoir, hein. C’est juste un peu surprenant et… curieux. »

Fermant les paupières tout en ayant l’air de murmurer quelques paroles, Sainan invoqua auprès de lui l’un de ses esprits, sachant qu’il serait ainsi aisément reconnu.

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Oui bon. Je sais que j'ai réagi assez subitement mais il faut dire que c'était une situation d'urgence. Qui sait si elle l'aurait tué ou non si jamais je n'étais pas intervenue? Même si ladite personne se trouvant dans l'arbre peut éventuellement être un ennemi, la phrase de la jeune femme me paraissait un peu trop agressive à mon goût. Et puis tout le monde sait que je ne deviens méchant qu’à condition d'être dans une situation critique. C'est clair que je n'allais pas être tendre avec la demoiselle, même si c'est une fille, elle a intérêt d'avoir une bonne excuse sous peine de le regretter.

Je ne vais aucunement la tuer mais si elle ose s'agiter un peu trop, je risque d'activer un châtiment terrestre sans même le faire exprès. Halala qu'est-ce que j'aime cette technique n'empêche... Parfaite pour donner une bonne petite leçon à des enfants un peu trop bagarreurs. Dommage que je ne possédais pas cette technique à l'époque où j'étais à Kumo. Ça m'aurait évité d'utiliser une technique de genjutsu classé S sur mon élève. D’ailleurs, je me demande bien ce qu'il est devenu mon petit Shinzô? Faudrait peut-être que je lui envoie une lettre pour lui expliquer ma désertion... C'était mon élève après tous.

Menacée par mon kunaï tenu fermement, la jeune fille se mit à me parler avec désinvolture. Disant que je lui fais la leçon alors que je ne serais pas mieux et qu'elle a pris cette personne pour un ennemi, avant de finir par son nom et son prénom. Elle me prend pour un con où je rêve? " Je l'ai pris pour un ennemi " mon cul ouais. Surtout qu'elle a dit il y a trente secondes que civil où Shinobi elle est n'avait rien à faire et que donc, elle ne le connaît pas. J'adore les gens qui se contredisent en moins d'une minute...

Mais alors que je m'apprêtais à lui répondre d'un ton froid comme je les aime, la personne présente dans le trou sort enfin de sa cachette. Et ce n'est autre que... Sainan. Un jeune Mamoru que j'ai rencontré il y a peu. Je ne pensais pas tomber sur lui si peu de temps après notre rencontre... M'enfin bon, maintenant je suis sûr que la fille ment. Sainan n'est pas un mauvais garçon et ça m'étonnerait qu'il soit fait quoi que ce soit envers l'agresseuse. C'est alors qu'il prend la parole apparemment tout aussi étonné que moi qu’on se retrouve face à face aussi rapidement.

Je peux m'empêcher de sourire face aux blagues douteuses de Sainan. Il me fait vraiment penser à Shinzô, surtout quand il se moque de la fille sous mes yeux. Il continue ensuite par me demander si je l'ai suivis ou si ce n'est qu'un pur hasard. Genre je l'aurais suivi... Il me prend pour un psychopathe ou quoi? Mais avant cela je me dois de répondre à la jeune femme qui a lâché son arme suite à mes mots. Bien évidemment, mon kunaï est toujours plaqué contre sa gorge, prêt à lui trancher la gorge si elle tente une action un peu trop risquée. Même je préfèrerais ne pas en arriver là.

- Ne te fou pas de ma gueule. Vu ce que tu as dit tout à l'heure, tu ne sais pas qui se cachait dans l'arbre. Et je tiens à préciser que les gens qui attaquent sans raison m'énervent au plus haut point. Choisis donc bien tes mots si tu ne veux pas finir dans une mare de sang.

Claire net et précis. Prenant un ton beaucoup plus amical, je dirige mon regard vers Sainan.

- Wow. Tu ne crois quand même pas que je suis le genre de personne à espionner les gens pour rien. Je ne savais même pas que c'était toi qui te cachais mais on peut dire que je suis arrivé au bon moment. Cette fille à une réserve de chakra à peu près équivalente à la tienne, nul doute qu'elle aurait pu te tenir légèrement tête, mais juste légèrement.

Quand la malchance vous tient, elle ne vous lache plus. Ici c'était le cas, maintenant c'était une menace de mort dans la tronche et l'autre con la narguait. La rage montait en elle et la tension aussi. Elle ne pouvait rien faire et cela la gonfait, elle voudrait bien riposter d'autant que visiblement ils la sous estimait. Et autant c'était rigolo au début maintenant c'était pathétique et pitoyable. Le seul obstacle qui l'empechait de se lacher sur l'autre abrutis était celui derrière elle. Dommage, puis elle remarqua que visiblement ils se connaissaient. Super! Putain c'est une réunion de mecs sur d'eux ou bien? C'était chiant mais c'était la vie. Bloquée par un shinobi inconnu et obligée de voir l'autre la narguer. Elle s'alluma une clope et alors qu'elle sentait la fumée descendre dans ses poumons, elle pensait. Réfléchissait à comment de tirer d'ici. Visiblement celui qui la menacait était sensible. Dans tous les cas elle devait trouver un moyen de se sortir de ce mauvais pas.

-Bon c'chiant, enlève ton joujoux de ma gorge tu seras gentil.

Bon au moins elle avait tentée de prendre le ton le plus gentil qu'elle pouvait. Mais elle pouvait jouer l'hypocrite et la lèche cul. C'était pas son genre et c'était pas aujourd'hui qu'elle changerait et certainement pas son agresseur et son ami la ferait changer. Elle observa les alentours, calme toujours pourtant quelque chose clochait. Il y a quelque instants son arme était à terre et ni l'abrutis qui la narguait ni son agresseur ne l'avait prise. Un voleur maintenant, il lui manque son objet de combat et elle est toujours plantée là avec un kunai qui pouvait à tout instant lui faire voir rouge. Avec un peu de chance l'autre la laisserait repartir. Sinon elle irait elle même faire avancée les choses, pour l'instant elle souhaitait juste son arme et coller une baffe à l'abrutis qui faisait l'imbécile devant elle

-Dites moi mon arme vous l'avez prise ou c'est juste qu'on me la volée, non mais juste comme ça.

Une diversion? Non, elle se demandait vraiment ou était son arme, elle espérait que l'autre s'en laisserait rapidement. Elle n'avait pas les noms des deux idiots mais elle s'en moquait si ils ne voulaient pas se présenter c'était leurs problèmes, elle voulait juste récupérer son arme, négocier sa libération et demain se bourrée la gueule dans un bar miteux. Sa vie c'était ça et elle y tenait. Elle n'avait certes pas la vie d'un prince ni les compagnons d'une équipe shinobis mais elle était heureuse comme çà et elle y tenait! Dire qu'elle aurait juste pu passer sa route et s'endormir ailleurs!

-Le coup du je lui tient tête légèrement t'en sais quoi? Si on est même niveau on l'est point. Sinon on peut très bien tester çà quand j'aurais mon arme et que vous vous serez présentés. Je ne parle pas aux gens impolis et je ne reviendrais pas sur la pseudo agressivité je l'ai pris pour un adversaire c'est normal c'est tout. Pour autant là je commence à m'ennuyez donc tue moi ou laisse moi lui coller une baffe!

Bon. Tout ça tournait un peu en grande n’importe quoi. Au fil des années, Sainan en avait pourtant vu, des cas cliniques. Mais celle-là constituait un beau spécimen d’inconscience. Elle persistait définitivement à vouloir s’en prendre à lui, tenue en joue par Shuji, sans avoir même compris qu’elle risquait vraiment pour son intégrité à chacun de ses gestes agressifs. Oh, la situation amusait beaucoup le Mamoru, mais il ne comptait pas rester bavarder durant des heures avec une personne aussi effrontément têtue. Faisant volte-face, sans même se soucier de la menace qui venait de lui être répétée, il ne se soucia même plus de la jeune folle.

Tandis qu’il marchait dans une direction toute autre, il s’adressa à Shuji.

[Sainan] « Tu sais, c’est quand même cool de t’avoir rencontré. J’suis en pleine forêt, je tombe sur une déglinguée qui veut me mettre une gifle, quoi qu’il en coûte, et toi tu débarques, de nulle part. C’est souvent comme ça ou pas ? Non parce qu’on va être copains tous les deux, c’est un atout formidable pour n’importe quel errant, d’avoir un garde rapproché. »

Il s’esclaffa sans pouvoir vraiment se retenir, et continua de s’éloigner.

[Sainan] « Bon, je vais aux sources chaudes un peu plus au Nord. Tu peux venir s’tu veux, on peut s’y poser quelques jours, c’est assez agréable comme coin. J’ai deux-trois affaires à y régler, des clients qui m’ont pris pour une bille dans les parages. Enfin tu connais. Pour l’autre, je sais pas débrouille-toi. Au pire, si elle veut pas s’en aller on la tuera, l’humour a ses limites hein. »

Le garçon enfila son masque, et se mit à zigzaguer d’arbre en arbre, entamant de nouveau sa route vers sa destination. Il espérait ne pas retomber sur une drôle de personne. Puis, reprenant de nouveau le cours de ses réflexions, le jeune homme se demandait ce qu’il allait bien pouvoir faire une fois la région écumée. Peut-être irait-il explorer certains territoires qu’il n’avait jamais vus encore. Il y avait aussi ces rumeurs de conquête qui rôdaient, quant à sa terre natale. Sainan pourrait sans aucun doute tirer parti d’une telle guerre, et si cette dernière pointait le bout de son nez, il s’y jetterait corps et âmes, surement d’un coûté où l’on ne l’attendrait pas.

Avec le temps et l’expérience, le Mamoru sentait qu’il avait gagné en puissance et en capacité d’analyse. Durant ses périples, il se sentait maintenant beaucoup moins vulnérable. Le plus étonnant, c’est qu’il était lui-même spectateur de ses propres progrès, ce qui gageait d’un potentiel véritablement croissant.

Au loin, à l’horizon, les derniers rayons de soleil commençaient à disparaître, au profit de la teinte bleutée qui annonçaient le règne éphémère de la lune. Encore une curieuse journée à marquer d’une pierre blanche, surement loin d’être la dernière. Le garçon contemplait le ciel nocturne, il aimait les étoiles. Déjà, le bruissement des cascades chaudes se faisait entendre au loin, présageant d’une belle baignade sous la voie lactée.

Lorsqu’il arriva à l’endroit voulu, Sainan ne tarda pas à s’immerger dans l’eau, sentant sa peau se réchauffer de part en part, et profitant de la caresse aqueuse sur ses pores. Onryou était resté juste sur le côté, l’air toujours complètement amorphe.

[Sainan] « Tu devrais venir piquer une tête, toi aussi, au lieu de tirer la gueule. Franchement, tu veux savoir c’est quoi ton problème ? Tu passes ton temps à faire la tronche, c’est usant à la longue. Je sais pas, souris, dis un truc joyeux. Merde. »

[HRP] J'arrête ce RP ici, comme j'avais prévenu Smile

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