Terrifiant. Oui, le mot convenait bien. Il était terrifiant de penser que s’il pouvait encore se tenir debout, c’était uniquement du à la Chance. Leur ennemi les surpassait en tout point, endurance, quantité de chakra, expérience, vitesse, puissance,… Le Natsumi éliminé, la victoire lui avait été servie sur un plateau. Et pourtant au final, le vieillard avait pu être scellé ; les deux shinobis avaient pu survivre. Au loin, on pouvait entendre une série d’explosion, parsemée de multiples cris de douleurs. Toutefois, la guerre arrivait à son terme. Pour la première fois depuis son arrivée sur l’île, Hayato relâcha la pression et se détendit. Cependant, ses doigts continuaient de trembler, il n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’il venait d’échapper à une mort certaine, il venait de braver le Destin. Son regard oscillait entre les arbres calcinés, le lieu de scellement du vieux et le corps inerte du ninja de légende. Un soupir bruyant le fit émerger de son état végétatif ; uk s’agissait de Zennosuke. Ce dernier semblait regarder le mort ramené à la vie avec une certaine amertume, qu’il finit par transformer en volonté – le genre d’état d’esprit que notre Sunajin aimerait avoir plus souvent.

* Il sert le poing pour se donner du courage pour la suite. Je vais prendre exemple sur lui. *

Hayato cessa alors de se morfondre et retrouva de suite ses bonnes vieilles habitudes. Il se remémora l’ensemble de l’affrontement, des moindres gestes de chacun jusqu’au plus infimes paroles, comme pour les fixer à jamais dans sa mémoire. Il s’approcha alors du corps de Natsumi Haru – non pas pour vérifier sa mort, chose qu’on ne pouvait constater, l’homme gisait dans un bain de sang, le corps presque tranché en deux – mais plutôt pour faire face à cette réalité. L’un des plus illustres shinobi de se monde avait été tué… Peut-être même que le Natsumi était l’unique cible du vieux. Quoi qu’il en soit, il ne pouvait se résoudre à laisser le corps du défunt sur cette île… Non, le ramener à Suna serait assurément une meilleure chose. Car dans ce monde, un mort avait toujours d’intéressantes informations à livrer. Le marionnettiste déroula donc un parchemin duquel apparut Arma Dio, sa marionnette de capture. Il entreprit d’y déposer le corps lorsque le Kumojin prit la parole. Ce dernier avoua avoir douté des capacités du Jonin et cela était tout à fait compréhensible.

- Je dois t’avouer que j’étais curieux de voir si je pouvais le piéger ! répondit-il en souriant

Zennosuke enchaina en citant notamment la rapidité et la facilité avec laquelle le vieil homme s’était débarrassé d’Haru. Hayato nota au passage que son camarade ne semblait pas connaître l’identité du Sennin. Un détail qui lui avait tout de même permis de se battre sans être affecté par sa mise à mort. D’une certaine manière, son ignorance lui avait sauvé la vie.

- Savoir qu’une telle technique lui a permit de tuer ce type si facilement me terrifie. Cet homme est illustre Natsumi Haru, il est tellement puissant et affluent dans le monde Shinobi qu’on le surnomme Sennin. En gros, c’est une sorte de légende vivante. Personnellement, j’ignore presque tout sur lui, mais les rumeurs racontent qu’il était un véritable expert en Ninjutsu !

Et c’est là que ça devenait flippant. Quel homme, qu’il soit mort ou vivant, possédait suffisamment de talent que pour prendre Haru au dépourvu ? Qui était vraiment le vieillard ? Pourquoi le « marionnettiste » derrière lui avait choisi cette poupée de chair pour exécuter le ninja légendaires ? C’est en fouillant dans sa mémoire qu’Hayato trouva les réponses à ces questions.

- Tu te souviens de ce qu’à dit ce vieil homme lorsqu’il est sorti de son cercueil ? Il a dit : « Encore », comme s’il avait déjà vécu pareille situation. De plus, il a de suite cherché à savoir où se trouvait Urio.

Sur le coup, ça lui était paru anodin, mais maintenant qu’il y pensait, tout semblait beaucoup plus évident.

- Cette manière de voler, de faire léviter des Kunai, ou encore ces étranges sceaux. Je suis prêt à parier que ce type était un puissant Kadoria, un très puissant Kadoria.

Trois ans plus tôt, Makka attaquait tour à tour chacun des villages. A l’époque, Suna et Kumo venait de sceller une alliance. Hayato n’était qu’un Genin, mais il se souvenait avoir appris par la suite qu’à l’instar de Suna, tous les autres villages Shinobi avaient subis une attaque de Makka ou de ses partisans. Le « Encore » du vieux Kadoria signifiait que l’individu à l’origine de son invocation était présent il y a trois ans. Et le fait de demander Urio laissait fortement supposé qu’en plus de faire partie du même clan, un lien familial ou même simplement affectif devait les lier.

- Il y a autre chose qui m’intrigue maintenant que j’y pense : Où est Kadoria Urio ? Kumo n’a toujours aucune indication ?

Le moment fatidique ! L’instant était à la fois tragique et solennel, mais Hayato connaissait trop peu l’individu que pour verser une larme. Il se contenta simplement d’agir avec professionnalisme, veillant à ne pas dégrader le corps d’avantage. Alors qu’il chargeait le cadavre dans la cavité de sa marionnette, il se demanda soudain si cet homme n’avait pas d’amis ou de familles, auxquels il faudrait logiquement retourner le corps. S’il avait s’agit d’un shinobi issu d’un village caché, notre Sunajin aurait probablement entamé les démarches pour retrouver des proches, mais il était Nukenin, « sans village fixe », la tâche serait d’autant plus ardue que ces fameux proches – s’ils existaient bel et bien – pouvaient être n’importe où dans le monde. Il rangea donc sans trop de remords son pantin « remplis » dans son parchemin. Zennosuke ne semblait pas particulièrement intéressé par le défunt Sennin, ce qui avait rendu la tâche plus facile. Entrer en conflit avec lui juste après avoir sympathisé n’aurait pas été plaisant.

* Son corps ne fera peut-être pas avancer la science et ne servira probablement pas à grand-chose dans l’élaboration de mes marionnettes, mais j’ai l’intime conviction que le prendre ici, maintenant, était la chose à faire. *

Zennosuke réagit aux précédentes paroles du Sunajin. Il semblait également avoir remarqué les nombreux détails troublants dans les paroles ou l’attitude du vieillard et l’avait de suite identifié comme Kadoria ; naturellement, il devait en fréquenter beaucoup plus à Kumo, le seul maitre de la Gravité à n’avoir jamais habité dans le désert de Kaze no uni était Kenji. Le Kumojin enchaîna en lançant une petite réflexion portant sur l’identité de celui qui avait invoqué le shinobi mort, celui qui « maniait les fils ». Hayato n’en savait pas plus que lui à ce sujet, mais avait tout de même de fortes raisons de penser qu’il ne s’agissait pas de Makka. En effet, lorsque cette dernière avait ravagé Suna, elle n’avait montré aucune technique du genre. Tout ce qu’elle savait faire se limitait à créer des flammes et détruire. Par contre, il était parfaitement conscient des possibilités qu’offraient ce jutsu capable de ressusciter des défunts. Pour cause, le Nidaime Kazekage maîtrisait secrètement cette même technique. Hayato et le Sandaime étaient les seuls à le savoir.

- Makka me parait trop… agressive, je pense qu’elle n’était pas celle qui contrôlait le vieux. La manière dont danse une marionnette en dit long sur celui qui la manipule. lança-t-il en agitant ses doigts pour mimer un marionnettiste.

Il faisait de plus en plus souvent des parallèle entre cette technique et le Kugutsu. Preuve que son opinion sur le sujet était en train de changer. Arriva alors le dernier sujet abordé : le devenir du Shodaime Raikage. Sans grande surprise, Zennosuke ne savait pas grand-chose sur le sujet. Son grade ne l’aidait pas beaucoup dans ce sens, mais n’être que Genin ou Chuunin n’était pas un frein à la connaissance ou à la Vérité. L’important était avant tout de savoir où et quoi chercher. Hayato fut intrigué par l’étrange question que lui posa son partenaire à la fin de sa réponse. Elle n’était pas bizarre en soi, c’était plutôt la manière de le faire qui l’était. Le jeune homme avait particulièrement insisté sur le « Tu », comme s’il pressentait quelque chose et soutint même le regard du Sunajin. Cette attitude étrange restait toutefois compréhensible. Quand il parlait ou posait des questions, Hayato donnait parfois l’impression de voir plus loin alors qu’en vérité, il ne faisait que penser à autre chose, ou faisait travailler son imagination.

- Suna ne sait rien, malheureusement. Tout ce que je sais, est que les disparition soudaines de leader ne sont jamais une bonne chose.

Une terrible constante qui se vérifiait d plus en plus en souvent. Masao Nikkou, Kawaguchi Manzo,... Parfois ils partaient de leur propre chef, à l’insu de tous et finissaient morts, ou ennemis de ceux qu’ils protégeaient autrefois. Kurogane Akio, Araakoa Aare, … parfois ils étaient simplement tués. Dans les deux cas, ils ne refaisaient jamais surface pour reprendre leur poste de leader.

- Tu es le plus apte à obtenir des informations sur la question de toute façon. dit-il, sourire en coin.

Sourire qui se transforma rapidement en légère grimace. Le Sunajin avait toujours ses blessures de l’affrontement et la douleur lui revenait par période. Il se décida à user encore un peu de son chakra pour soigner le plus efficacement les blessures les plus douloureuses.

- Sinon, parle moi un peu de toi ! Pendant le combat, je me suis présenté en révèlent mon objectif à atteindre en tant que Shinobi. Et toi, c’est quoi ton rêve ?

- Retiens ce nom, Zenno’. Je suis Hayato, marionnettiste de Suna ! Celui qui se hissera au sommet de son art, guidé par la seule force de son imagination. Celui qui transcendera le Ninjutsu ainsi que le Monde Shinobi !

Ce ne fut qu’après avoir pris le corps du Sennin qu’Hayato remarqua l’attention du Kumojin pour la relique dans laquelle le vieux Kadoria avait été scellé. Il n’avait pas pensé que ça puisse l’intéresser, mais réalisa qu’après tout, il ne savait pas beaucoup de chose sur lui. Zennosuke n’avait rien démontré de ses capacités. En y pensant, le marionnettiste, subjugué par cette constatation se mit à regarder son partenaire d’un autre œil. Il avait su rester secret, même dans pareille situation, un clan, un nom de famille, une quelconque capacité qui sortait de l’ordinaire, pour avoir participé à la guerre sur Hai no kuni, à coup sûr il devait avoir quelque chose. Mais il avait su rester professionnel de ce côté, pas comme lui, qui n’avait pas perdu de temps en dévoilant ses dons de marionnettistes dès les premières secondes de combats. Trop préoccupé par cette constatation, Hayato ne prêta que peu d’attention à l’explosion qui retentit au loin. Ce qui le tira de ses pensés fut la réponse du Genin.

Zenno’ était un patriote, il voulait élever Kumo au dessus des autres villages, en faire une sorte de superpuissance que tout le monde respectait. Entendre cela fit sourire le marionnettiste, il savait parfaitement qu’il n’était pas ce genre de personne. Suna avait beau être très important pour lui, le village restait le rêve de son défunt frère. Ses objectifs personnels se rapprochaient beaucoup plus de ce que le Kumojin annonça en second lieu, à savoir s’imposer dans le Monde Shinobi et devenir suffisamment respecté que pour prétendre au prestigieux titre de « Sennin », comme son idole Yashira Mugen. Le nom n’était pas étranger au marionnettiste, mais il ne pouvait pas y mettre un visage. Le titre de Sennin, était séduisant, mais n’intéressait pas directement Hayato.

- Devenir Sennin, carrément ? Tu ne manques pas d’ambition, c’est cool ! dit-il en souriant

Ce qui suivit fut particulièrement intéressant. Il s’était montré amical avec le Jonin mais gardait une certaine méfiance et se plaisait à lui poser des questions ou à lui demander des choses, pour le tester. Il avait le sens du jeu, peut-être moins poussé que chez Yamada Kioshi, mais il l’avait. Zennosuke venait de se risquer à une interprétation des précédentes paroles du marionnettiste, annonça que d’après lui, ce qu’Hayato désirait par extension, était la puissance. Mais là où il avait fort, fut en provoquant le marionnettiste par la suite, insinuant très clairement qu’il ne serait pas capable de le vaincre en combat. Bien sûr, Jamais Hayato ne serait tombé dans une telle provocation, mais elle avait au moins eu le mérite de le titiller. Il ne cherchait pas non plus la puissance, bien qu’elle était toujours pratique dans un monde ou certains n’accordaient que peu de valeurs aux mots.

- Ce n’est pas vraiment la Puissance que je cherche, quoique tout dépend de ce qu’on entend par Puissance. Makka est puissante, pas parce qu’elle maîtrise de dangereux jutsu Katon, pas non plus parce qu’elle possède une armée à ses pieds. Non, elle est puissante parce qu’elle a su capter l’attention de l’ensemble du monde Shinobi, à elle seule. De sa personne émanait une aura de terreur, qui ne s’éteindra certainement pas avant longtemps. Elle a marqué au fer rouge son nom dans l’Histoire. Mais elle nuit aux gens, elle ne cherche qu’à détruire… elle est dangereuse. déclama-t-il d’un ton pragmatique

Repousser les limites du possible avec le chakra, avoir son nom inscrit dans l’histoire, marquer le monde, le changer. Porter la technique des marionnettistes sur la scène internationale. Voilà ce à quoi il aspirait réellement. Mais la route pour y arriver serait encore longue et semée d’embûches.

- Je sais, je ne donne pas l’impression d’être fort, mais me sous-estimer serait une erreur ! Maintenant, tout dépend aussi du genre de défi que tu proposes.

La bataille semblait clairement tourner en faveur des villages alliés. En y prêtant suffisamment d’attention on pouvait voir certains Partisans tenter désespérément de quitter les lieux. L’île serait certainement ratissée, ils n’avaient aucune chance. Etrangement, cette conclusion n’étonnait pas Hayato. En arrivant sur l’île, il avait l’intime conviction qu’importe le dénouement de la bataille, les trois villages finiraient par triompher. Personne ne pouvait réellement penser avoir une chance en se mettant à dos l’ensemble des shinobi du monde. Pas une alliance, pas un plan de secours, Makka, la tyrannique, l’imbattable, le démon à forme humaine, n’apparaissait sous un nouveau visage alors beaucoup moins terrifiant. Finalement, avec du recul, elle n’avait été qu’un de ces « méchants » sans autre plan que celui de détruire le monde. Qui sait ce qui aurait pu se passer s’ils avaient vu en face une personne avec d’avantage de jugeote, motivé par sa haine, mais également par son cœur ? Ces lignes illustrent une certaine déception. Quelque part, dans un recoin de son esprit, Hayato ressentait de la déception.

C’était infime, enfouit et pourtant bien réel. Mais il ne regrettait pas la victoire pour autant, attention. Il avait lu aussi haït Makka, comme tout le monde. La détester fut facile, assiéger son île et la vaincre fut « facile ». Ressemblait-elle pour autant à ce que Zennosuke nommait « tonneau vide » ? C’était une question intéressante, mais qui importait peu. Makka mourrait aujourd’hui. Son décès signerait la fin d’une ère de panique, le retour à la routine des querelles et alliances entre village. Chacun tenterait de sortir son épingle du jeu et Hayato ne comptait pas rester sur la touche. Non, il serait actif, il allait bouger. Construire une légende demandait des efforts et il était grand temps de s’y mettre. Il avait des coups à jouer. Sa rencontre avec le Kumojin, bien qu’imprévue, en faisait assurément partie.

- Un « Tonneau vide », comme tu appelles cela, peut être une économie de temps et d’énergie. C’est un genre de puissance qu’il ne faut pas sous-estimer. Et puis, je dirais qu’un Shinobi passe son temps à jouer avec la notion d’identité. Sa capacité à changer de masque selon les situations est son adage. lachâ-t-il en en fixant les nuages cendrés qui recouvraient le ciel.

Jouer les mystérieux et répondre sans vraiment donner d’éléments. Une habitude qu’il tenait de Kioshi, justement. La puissance brute ne l’avait jamais attirée. Sa panoplie de techniques le montrait très bien. Tout était question de finesse. Pas de jutsu élémentaires dévastateurs, pas de vague destructrices ou autres attaques spectaculaire dans le genre. Non, il était plutôt du genre simple mais efficace. Poison, fourberie, tour de passe-passe. Avec toujours la même idée en tête, à chaque combat, à chaque mission : rester en vie.
Le duo se mit en route et suivit la masse de shinobi vers les campements, plus besoin de rester sur le champ de bataille. Et durant leur déplacement, la discussion reprit de plus belle. Zennosuke, par rapport à ce qu’avait précédemment affirmer notre Sunajin, essayait de cerner avec d’avantage de précision les envies et ambitions d’Hayato. Ce dernier lui répondit en ne pouvant s’empêcher de réprimer son air goguenard. Cela contrastait fortement avec la gravité de ses propos.

- Que faire si un jour j’acquiert le « pouvoir »… Les choix ne manquent pas en effet. Devenir Tyran, il y a une dimension politique que je n’apprécie pas. Le mettre à profit pour Suna… Pour être honnête, en tant qu’égoïste, je chercherai surtout à l’utiliser pour moi. Si ça peut en même temps servir mon village ou mon pays, ça serait cool. Je pense que l’idée naîtra d’elle-même quand la situation se présentera. Pour l’instant, je veux surtout être reconnu comme meilleur marionnettiste, d’abord du monde, puis de l’histoire.

Etre le meilleur dans sa discipline, rien de plus, rien de moins. Sauf qu’avec le Kugutsu no jutsu, cela ne se limitait pas seulement qu’à une question de force. Les combats entre marionnettiste n’étaient pas des plus passionnants, car comme la majorité d’entre eux utilisaient des poisons, l’affrontement se terminait à la moindre blessure. De plus, en terme d’efficacité, Hayato comptait déjà parmi les meilleurs marionnettistes. Mais pour lui ce n’était pas suffisant, la reconnaissance devait être unanime, universelle, intemporelle. Il comptait compléter sa réponse, mais alors qu’ils n’étaient plus qu’à une centaine de mètre des différents camps, une jeune Sunajin apparut sur sa droite.

- Hayato, les premiers blessés sont ramenés depuis le champs de bataille, votre assistance est requise dans les plus bref délais !

- Entendu, accordez moi un instant.

On avait besoin de ses talents d’eisen-nin. Non seulement il ne pouvait pas se soustraire à ses obligations, mais en plus, cette Sunajin arrivait exactement au bon moment. Les questions de Zennosuke devenaient de plus en plus compliquées à esquiver. Hayato se tourna tout de même vers son partenaire pour lui adresser ces derniers mots.

- Bon, Zenno’, le devoir m’appelle ! J’ai tout de même passé un agréable moment, j’espère qu’on aura l’occasion de continuer cette discussion dans un lieu plus… enfin tu vois ! De toute façon, nous sommes Shinobi, on risque très fort de se recroiser tôt ou tard !

Oui, vous l’avez parfaitement compris. En quittant ainsi les lieux, il fuyait. Il fuyait une confrontation qui l’aurait peut-être amené à réfléchir sur des sujets qu’il n’avait peut-être pas envie d’aborder, pas ici, pas maintenant. Non pas qu’il avait peur que ses principes soient remis en question, simplement qu’il savait que ce ne serait pas bon pour son moral. Or, il aurait besoin d’être dans de bonnes conditions pour être productifs ces prochains mois. Après tout, une nouvelle page venait de se tourner et elle était blanche, n’attendant qu’à être écrite. Hayato aspirait à percer certains mystères pour commencer, Zennosuke ferait probablement de même avec Kadoria Urio. Ou alors, il laisserait tomber dès son retour à Kumo… A voir selon ce que leur réservait le Destin