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 Confiner les Mânes

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Ryūzoji Yoru
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Message(#) Sujet: Confiner les Mânes Confiner les Mânes EmptySam 2 Mar 2013 - 20:41

Dans les ténèbres de son bureau, Yoru travaillait d'arrache pied pour la sécurité de son village. Depuis l'explosion du pénitencier chthonien du Misuto, l'administration se bougeait enfin. Les fonctionnaires, connus pour leur réputation de mikados - le premier qui bouge a perdu ! - étaient au pied d'oeuvre pour s'occuper au mieux de cet incident. La reconstruction des immeubles endommagés se voyaient encadrés par le gouvernement de Kiri. Les financements obtenus par le Daimyô permirent ainsi à des infrastructures importantes d'être rapidement remises sur pied. En outre, l'hospitalisation des blessés issu de la libération des prisonniers, ainsi que de la zizanie semée par ces derniers, fut encadrée par les autorités. Il fallait aider la population à se guérir, à panser ses plaies au plus vite. Quelque chose de grand se préparait. Quelque chose dont on ne saisissait pas encore l'ampleur.

Au même moment, l'interrogatoire des prisonniers jouant des rôles estimés importants dans ce désastre affectant les quatre puissances ninjas aboutit à une riche collecte d'informations. Le Misuto, face à l'affront qui lui avait été infligé, récupéra de façon prompte ses capacités d'exécution. Preuve à l'appui, avec la rapide traque des prisonniers ayant quittés les frontières de Kiri, et qui traînaient encore aux alentours. Mieux, de par cette insulte, cette menace proférée envers l'unité spéciale de Kiri, cette même section spéciale se sentit davantage concernée. Ses membres furent donc plus actifs, plus menaçants face aux prisonniers : la moisson des données n'en fut que plus bonne. Quant au Borgne Cramoisi, ce dernier avait à longueur de journées de conférences avec des hauts dignitaires de l'autorité de l'archipel. Yoru avait discuté récemment avec le Daimyô de l'Eau en personne, ainsi qu'avec des conseillers de ce même seigneur. Il avait présidé à des réunions, commandé des interrogatoires, et coordonné des opérations de recherches de disparus, de fuyards.

Au final, le jeune homme fut récompensé de par ses efforts. C'est ainsi que dans l'ombre de la pièce, la porte s'entre-ouvrit. Elle fit place à une silhouette peu commune, celle d'un membre de la garde seigneuriale du Daimyô. Il s'agissait en l'occurrence d'un dirigeant des opérations, comme ses accoutrements peu disposés au combat.
— Mes hommages, Ryûzoji-dono. Je me présente : Urakami Fujimaro, membre des troupes de notre Daimyô, et commandant des opérations. Le Seigneur de l'Eau a éprouvé le besoin de m'envoyer à vos côtés pour vous fournir les derniers rapports.
Le susnommé Fujimaro résuma et synthétisa les informations récoltées par les Kirijins. Apparemment, la responsable de tout ce chaos n'était autre que Gogyou Makka. A la simple évocation de ce nom, le poing gauche de Yoru se serra brutalement. L'oblat amarante haïssait plus que tout cette femme. Jadis, il avait combattu contre ses troupes. Et il en avait payé le prix fort. Aujourd'hui voilà qu'elle répétait encore l'opération, frappant au coeur même de Kiri, de ce qui était le plus cher aux yeux du Régent. Le Régulus ne pouvait permettre qu'un tel affront reste impuni. Voyant l'impact de Makka sur sa lucidité, il effaça sa rage, et laissa l'Urakami poursuivre son rapport. En plus de l'Impératrice ignée, une autre puissance occulte semblait faire partie de l'affaire. Fronçant le sourcil, l'éborgné acquiesça et laissa à nouveau Fujimaro en venir à l'essentiel.
— Les autorités du village ont choisi d'appliquer une mesure d'urgence aux shinobis. Vous êtes bien entendu concernés par cette mesure. Le Daimyô a décidé de m'envoyer, avec quelques uns de mes hommes, afin de prêter main forte à l'accomplissement de cette suite de décision.
— Bien, j'appliquerai tout comme mes semblables les mesures établies. Et en quoi consistent-elles ?
— Pour faire simple, chaque Kirijin doit être initié aux rudiments du Fūinjutsu, dans le but de pouvoir apprendre une certaine technique de scellement : le Seishin Fūin. Comme son nom le suggère, il s'agit d'un jutsu capable de sceller l'âme d'une personne dans un parchemin. La condition pré-requise pour que la technique marche repose sur l'immobilisation de la cible. Vous comprenez bien que si nous devions laisser les shinobis du village avec cette seule explication, la formation prendrait bien trop de temps. C'est pour ça que le Daimyô m'a envoyé.
Sortant ses dextres de ses amples manches écarlates, le personnage - un vieil homme à la chevelure prolixe et fuligineuse - composa subitement une longue de série de mudras. Quelques instants plus tard, son regard croisa celui du Borgne. Un regard étrange et occulte qui annonça la couleur. Une demi-dizaine de secondes après cet échange oculaire, les deux hommes changèrent de lieu. Ou plutôt… de réalité. L'espace était cubique, d'un blanc opalescent. Yoru savait déjà ce qui l'attendait : une vieille séance d'apprentissage, encadrée dans un Genjutsu.
— En bon Illusionniste que vous êtes, je pense que vous avez rapidement compris la raison de ma présence. Je suis ainsi comme vous l'avez constaté un expert en Genjutsu, mais aussi en Fūinjutsu. Le nom de l'Illusion que j'ai utilisé se nomme la Salle d'Expérimentation. Je ne vous fais pas un dessin : cette technique permet à son utilisateur d'emporter sa cible dans une autre réalité qu'il peut à tout instant modeler. Si j'ai employé ce jutsu, c'est car son avantage réside dans le fait que l'illusion applique une dilatation temporelle nous avantageant : tout le temps passé dans cet univers fictif ne durera en réalité que quelques brefs instants dans le monde réel.
Avec ce Fujimaro, aucun doute que Yoru serait vite formé pour apprendre le Sceau d'Esprit. Si l'Urakami pouvait permettre au Régent d'être vite initié aux fondements des techniques de scellement, alors ce serait parfait. Toutefois, le Tsar du Frimas n'était pas pour autant pleinement satisfait de cet apprentissage surprise. Oui, le Lutin Fou regrettait d'avoir été favorisé par sa position sur l'échiquier militaire. Il regrettait d'avoir un instructeur compétent. Car au final, il aurait préféré se mêler aux siens, et d'apprendre aux côtés de ses proches, de ses frères d'armes, des Kirijins.
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Ryūzoji Yoru
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Message(#) Sujet: Re: Confiner les Mânes Confiner les Mânes EmptySam 2 Mar 2013 - 21:59

… commençons, Sesshō-dono. Avant de passer à une quelconque pratique du Fūinjutsu, venons-en à la théorie. Si nous devions actuellement résumer l'Art du Scellement, on peut dire qu'il consiste à programmer un ordre à l'avance, à partir de son chakra. Ce programme aurait un support quelconque, comme le papier, la peau, ou tout autre surface solide. Certains experts arrivent à sceller à même leur chakra, mais nous n'irons pas jusqu'ici pour l'apprentissage de la technique dont nous avons besoin. Dans votre cas, nous utiliserons simplement du papier à sceau, ce sera suffisant. Ici, contrairement à de simples sceaux d'invocation, il y aura besoin de connaissances pour concevoir le sceau. Ce dernier n'est pas négligeable en terme de puissance, contrairement aux sceaux d'invocation d'armes dont je parlais précédemment. A présent, nous allons nous exercer à "coder" le sceau, c'est-à-dire à donner des instructions aux sceaux à partir de notre chakra. En général, on peut dire que la puissance d'un sceau dépend du codage auquel il est soumis : il peut ainsi être plus ou moins déjoué, pour être annulé, voire détruit. Je vous préviens, l'écriture avec chakra est longue et difficile au début, mais n'ayez craintes : je suis là pour encaper ce temps, avec mes capacités ninja.
Fujimaro composa un mudra avec ses deux mains. Derechef, une table, composée de la même substance entourant les deux hommes, se dressa devant eux. Elle comportait un rouleau de papier à sceau, ainsi qu'un sceau déjà rempli. L'instructeur de Yoru commença alors à montrer à ce dernier comment le chakra devait être employé pour "coder" le sceau. Le vieil homme semblait aller doucement, afin de permettre au Régulus de retenir la méthode plus facilement. Sa main se gorgea de chakra, et sa plus longue phalange émit une luciole d'énergie azure. Puis, comme s'il maniait le pinceau pour faire preuve de calligraphie, le bout de son doigt se posa sur la surface glacée du papier, afin de tracer les kanjis nécessaires. Il ne suffisait pas simplement d'écrire bêtement le souhait exigée par notre volonté : il fallait également y insuffler une fréquence précise de chakra. Yoru soupira, devant la complexité apparente de la chose.
— On mange bientôt ? lança-t-il, le sourire aux lèvres pour alléger l'atmosphère du stress accumulé.
— Dans cet univers parallèle, Ryûzoji-dono, sachez que toutes sensations physiologiques, comme l'appétit, la soif, ont été retirés afin de limiter le temps perdu.
Le Borgne Écarlate se retint de soupirer à nouveau : avec un tel instructeur aussi coincé, la tâche ne serait pas aussi facile qu'il voulait le prétendre. A son tour, il tenta de pantomimer son semblable, et d'inscrire un premier ordre à son sceau. Son doigt à lui seul tremblait, et il paraissait difficile à priori d'écrire ainsi. En outre, le reître de la Brume devait apprendre à maintenir une quantité infime de chakra : trop de chakra déchirait apparemment le papier à sceau. Il fallait garder son calme, écrire proprement et se concentrer exclusivement sur l'écriture. Yoru passait pour un débutant, un néophyte dans les arts ninjas. Devant cette situation, introduite en milieu chimérique et stérile, il ria seul, sans prendre dans son délire celui qui devait l'aider à être formé. D'échec en échec, le blondin parvint à s'améliorer dans des domaines. C'était dans ces moments-là qu'il réalisait tout le sens de l'expression : apprendre de ses erreurs. Il n'y avait dès lors pas un mot, pas un bruit. Il n'y avait en même temps que deux personnes dans cet endroit lugubre, car trop vide. On n'entendait que le doigt du guerrier, ripper sur la surface du papier, tel un écolier appliqué à la dictée.

Le temps passa dans le Genjutsu, et Yoru semblait à présent paré à la suite. Épongeant manuellement son front en sueur, il se posa un instant, prenant place sur une fausse chaise exsangue. Fujimaro le toisait, coi, ne s'intéressant exclusivement qu'à la réussite de l'apprentissage. Certainement que ça devait le faire chier d'avoir quitté ses petits quartiers pour venir aider les barbares de Kiri, pensait le Ryûzoji. Une fois prêt à reprendre les hostilités, le diable du frimas se releva, s'étira et fit craquer ses doigts, désormais initiés au rudiment du cryptage du Sceau. Son regard mutilé se tourna vers l'Urakami, qui n'attendait que cette oeillade pour passer à la suite.
— Parfait. Maintenant que vous pouvez écrire un sceau, nous allons passer à la phase essentielle. Techniquement ce sera d'une simplicité enfantine : j'écris le sceau que vous devez apprendre, et à l'aide d'une technique de télépathie, je vous communique les instructions que vous recopierez, afin de les apprendre par coeur. A défaut de pouvoir simplement vous amusez à porter des sceaux pré-conçus par les autorités pour ensuite simplement les activer, surtout pour un haut-gradé de votre acabit, il faut que vous sachiez reproduire un autre sceau si jamais on venait à vous les détruire. Qui plus est, nous n'avons pas les moyens matériels pour expérimenter l'efficacité du sceau. Je ne suis pas partisan, tout comme le Seigneur de l'Eau, d'expérimentations sur des cobayes vivants. Et en outre, mon Genjutsu ne me permet pas de reproduire avec autant d'exactitude les paramètres pour sceller une âme humaine dans un sceau. Je suis seulement en mesure de concevoir dans ce monde ce que je maîtrise, via mes connaissances. Enfin bon, vous êtes prêt ?
Histoire de briser un peu le pénible laïus du sénile, Yoru se contenta uniquement de hocher la tête de bas en haut. Son oeil valide se dirigea alors en direction de la main du vieillard, qui démarra sans plus attendre l'opération. Tout cela semblait maintenant compréhensible pour Yoru. Il ne manqua pas dès lors de recopier avec exactitude les scaldes alambiquées de son sensei d'un jour. La conversation télépathique - bien plus rapidement qu'une simple discussion orale - fit comprendre à l'Alérion que ce sceau était de catégorie C. En outre, le codage serait plutôt sommaire. Et ce fut le cas : au bout d'une heure, Yoru fut en mesure de recopier seul le sceau d'esprit. Un succès peu félicité par Fujimaro, qui se contenta de briser l'illusion, de prendre ses clics et ses clac, et de tirer sa révérence au Régent de Kiri.
— Bien, maintenant que le Père Fourras est parti, on va voir ce que ça donne, son papelard !
Le pas léger, le Shinku Obake rejoignit les quartiers en reconstruction du Misuto. Surpris par l'arrivée imprévue du Tsar du Frimas, les masques symboliques cédèrent aux volontés privées de leur supérieur suprême à Kiri. Ce dernier gagna alors une cellule hermétique, accueillant un des imbéciles ayant osés profaner l'hégémonie de la Brume Sanglante. Un sourire mesquin et carnassier fit place à quelques palabres cyniques. Le quidam détenu ne comprenait absolument pas la raison si soudaine de la venue du Régent. Il commençait même à craindre, son faciès se teintant d'un voile virginal.
— Coucou, ça te dit de rentrer dans mon sceau fait maison ?
Sans plus tarder, l'élève appliqua l'enseignement de son maître, et forma dans sa main un sceau d'Esprit. Son autre main étranglait par la gorge, et soulevait contre le mur le prisonnier, qui était dorénavant plus qu'apeuré. Ni une ni deux, le scélérat vit son âme retirée de son corps, un peu comme cette médiocre représentation digne d'un cartoon.
Confiner les Mânes Gif-technique
Une fois l'âme du prisonnier pleinement dévorée par le bout de papier, Yoru brandit sa réussite, le bras tendu et la main face à la fenêtre. Tel un dresseur Pokémon ayant réussi sa capture, il afficha une mine réjouie. Toutefois, en bon seigneur, il s'abstint de donner un surnom à sa capture ! Son essai de l'ombre accompli, il tourna les talons, et quitta la cellule, retournant à ses quartiers reprendre la tâche qui lui était fixée, à savoir, préparer Kiri au pire.
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