Teichirô et Nikkou marchait dans le village de Kiri à la rencontre du mizukage. Le jeune homme continuait d'être émerveillé par la ville, mais essayait quand même de ne pas se laisser distraire pour ne pas se faire ramener à l'ordre par Teichirô. C'est alors qu'il cherchait le mizukage que celui_ci vint à leur rencontre sur une nuage de cristaux de glace. Il regardait les deux konohajin de manière limite agressive. Etait-ce pour montrer que c'était quelqu'un qu'il fallait respecter ? Ou était-ce pour une autre raison ? Le jeune homme ne le savait pas mais se contenta de rester visage fermé.
Le mizukage nous invita alors à entrer dans son palais afin de continuer la discussion à l'intérieur. Ce village était très différent mais le jeune homme préférait de loin Konoha. Il avait l'impression que cette endroit était « froid ». Etait-ce à cause de l'attidude du kage envers eux ? Certainement, il y avait de fortes chances pour que cela soit ça.

Une fois à l'intérieur, ils étaient en présence du kage et de ce qui avait l'air d'être son second. Cette dernière avait l'air d'être un poil fatigué quand Nikkou l'observa du coin de l'oeil. Il resta à côté de Teichirô et légèrement en retrait pour bien montrer la différence de grade entre les deux shinobis. Ce dernier se présenta et présenta le jeune homme à son tour tout en lui faisant signe de déposer le bouquet de bégonia sur la table du kage. Le jeune homme déglutit, et prit le bouquet sur ses deux mains, allongé. Il s'avança vers le bureau et y déposa délicatement les fleurs. Il salua d'un geste de politesse le Kage avant de revenir à côté de Teichirô.

Beaucoup de pensée se bousculait dans sa tête à cette instant, comme si son esprit avait été mis en veille durant ce court passage pour ne pas faire de geste impoli. Il avait l'impression d'avoir marché sur un fil et que la moindre erreur aurait causé une chute interminable et sans retour. Maintenant qu'il avait accompli ce qu'il devait faire, il attendait juste là, patiemment auprès de Teichirô qui lui allait se charger du reste.

L'ambiance était limite électrique dans le palais du mizukage. Cependant, Nikkou n'en attendait pas moins d'une visite chez le kage d'un autre village. Mais ici, il ne faisait partie que du décor, tel un arbre dans une forêt. L'adjointe du mizukage avait l'air de faire également office de décor, même si son rôle devait être bien plus important que celui du genin. Il ne pouvait que compter les points entre Teichirô et le kage de Kiri. Il avait l'impression d'attendre quelque chose mais, quelque chose qui ne le concernait pas. Pour tout résumer, il se sentait horriblement inutile à cet instant.
La réaction du mizukage face à la plante ne fut pas réellement positive, il n'avait pas l'air de considéré ce cadeau de paix plus que ça. Il se contenta de répondre par des menaces, du moins, c'est ce que Nikkou avait retenu. Il en était même à deux doigts de répondre mais il se retint. Teichirô lui saurait certainement répondre tout seul. Après tout, le jeune homme n'était là que pour l'accompagner quelque part.

Nikkou regardait ce qui l'entourait, et était intriguée par l'adjointe du mizukage qui avait vraiment l'air de s'ennuyer. Il avait presque envie de lui dire qu'il compatissait car lui non plus n'aimait pas se trouver là comme ça à ne rien faire mais c'était comme ça et pas autrement. Son rôle n'était pas important mais ce qu'ils devaient faire était très important.

Teichirô répondit au kage. Nikkou était d'accord avec ce dernier. Tout ce que Konoha voulait, c'était apporté un message de paix pour montrer que ces derniers seraient enclin à des négociations avec Kiri. Et tout ce que le kage trouvait à dire, c'était parlé de négociation. Cependant tout ça ne plaisait pas réellement à Nikkou. Il trouvait que la tentative d'effrayer les deux shinobis du mizukage était inutile. Comme l'avait dit le supérieur du jeune genin, il ne venait pas pour déclencher une guerre ou pour négocier. Avait-il une réputation à défendre ? Dans tous les cas, le jeune homme trouvait ça grotesque. Mais que pouvait-il y faire ? Malheureusement pas grand chose...

La situation était toujours de de plus en plus tendu dans la salle, entre le mizukage, puis son second, puis enfin Tenshirô. Nikkou était là au milieu d'un débat purement politique que le jeune homme trouvait stupide. Tout ça parce que le bouquet du Hokage n'avait pas plus à Kiri.... Mais le pire c'est que le jeune homme réalisait qu'il suffisait de petites choses comme celles-ci pour déclencher une guerre meurtrière. Tout ça à cause d'un malentendu. Le konohajin assistait à un véritable match de tennis où il continuait de compter les points. C'est alors que le second du mizukage prit la parole pour dire à peu près la même chose que ce dernier. Un moment de silence passa durant quelques secondes avant que le mizukage se tourne vers Nikkou pour savoir ce qu'il pensait de tout ça avec un sourire aux lèvres. Ce dernier se figea.
*Mais... Mais j'ai rien demandé moi... *
C'est alors que Tenshirô insista en lui faisant un clin d'oeil et un large sourire. Le jeune homme grimaça intérieurement. Dans un double de tennis, y'a toujours deux joueurs de chaque côtés du filet. C'était donc logique que cela arriver sur le jeune homme à un moment ou un autre. Cherchant ses mots, il se racla la gorge puis il ouvrit la bouche et se décida à parler

_ Eh bien... Je voudrais juste dire, que nous ne sommes pas ici pour menacer qui que ce soit. Je suis désolé que ce bouquet ne vous ais pas convaincu, mais sachez que pour nous, ceci est un réel message de paix, et ces fleurs en sont la symbolique. Même si ne nous sommes pas venus négocier quelque chose, nous sommes venus vous dire que Konoha est ouvert à toute discussion avec votre village.

Elle marqua une pause. Il espérait n'avoir offensé personne pensant son petit monologue. Mais en même temps il n'était pas réellement prévu qu'il parle. Mais Nikkou disait ce qu'il pensait être juste de dire, sans prendre réellement parti pour l'un ou l'autre.

_ Nous savons tous que nos villages sont puissants. Mais sauf votre respect, nous sommes pas là pour essayer de savoir qui est le plus fort ni de déclencher une guerre. Voilà, j'espère ne pas vous avoir manqué de respect dans mes propos, et si c'est le cas je m'en excuse (un sourire un peu gêné se dessina sur son visage) et puis les discours politique, c'est pas trop ma tasse de thé.

Il se gratta la nuque sous la gêne tout en gardant son sourire idiot qui disparut quelques secondes après.
*Quelle blague pourrie, surtout dans un moment pareil ! *
Il put voir que le second du mizukage ne se priva pas de boire un coup. Nikkou aurait bien voulu lui en demander après ce qui venait de se passer. Il espéra que Teichirô ne tiendra pas rigueur de tout ce qu'il venait de sortir de sa bouche mais voilà c'était comme ça.