Aujourd’hui était un jour particulier pour moi. Honnêtement, je ne pensais pas que j’y parviendrais enfin. Malgré mon jeune âge, mon grade de Chûnin me permettait maintenant de prendre en charge une équipe composée de trois Genins. Bien que je sache qu’avec mon âge, ce n’était pas très crédible, j’avais pourtant l’occasion de monter ma propre équipe. Enfin. J’en ai mis du temps n’empêche pour avoir cette promotion, et j’en étais fier. Avant, j’étais un petit gamin, et élève en même temps. Avec monsieur Tomate comme professeur, j’ai beaucoup appris, et je me sentais apte à transmettre mon savoir à mes nouveaux élèves.

Ces trois élèves, je les ai déjà rencontrés dans le passé, ou bien récemment. Tout d’abord, il y avait Hayashi Sazena, une fille que j’avais rencontrée récemment. Le sang des Hayashi coulait dans ses veines. Ce clan maîtrisait le Mokuton, ainsi que le Hanaton, deux affinités liées aux végétaux. Un pouvoir plutôt intéressant. Ensuite, il y avait Senroji Raki, un homme que j’avais rencontré dans le passé, et que j’ai également revu récemment. Même si notre première rencontre avait plutôt mal démarré, je le voulais comme élève. Enfin, la troisième était Akimichi Nai. Elle aussi, notre rencontre avait mal commencé, mais j’ai fini par m’attacher à elle, malgré ce que tout le monde peut dire d’elle. Elle avait connu des situations semblables à mes problèmes, et il me la fallait impérativement dans mon équipe, en espérant qu’elle ne soit pas sujette à des moqueries une fois de plus. J’y ferai attention.

J’appréhendai un peu tout de même. Même si je me sentais prêt, est-ce que je ferai un bon chef d’équipe ? D’un côté, si on m’a laissé devenir Chûnin, je pense que oui. Sinon, je n’aurais pas été promu, non ? On avait donc foi en mes capacités, et ça me rassurait. Mais bon, ce n’était pas encore ça. Je ne pense pas que je pourrais faire mieux que Kenzaku, qui avait été mon senseï, mais je compte bien me servir de tout ce qu’il m’a appris pour être un bon senseï. En tout cas, de mon côté, je leur avais envoyé une invitation à me retrouver au Colisée de Konoha, à 14 heures. C’était l’heure du rendez-vous. Et pour une fois, je n’étais pas en retard. Même, j’étais largement en avance. Une demi-heure d’avance pour être précis, chose qui était très rare. La menace des bonbons de monsieur Tomate avait bien marché au final. Il devait en être fier.

Etant en avance, je n’avais pas grand-chose à faire… Je m’étais même amusé à poser des sceaux à quelques endroits précis de l’arène. C’était pour m’amuser, mais peut-être que j’en trouverai l’utilité. De mon côté, j’étais assis dans les gradins, assez proche de l’arène. De là, je pouvais voir les statues présentes dans ce colisée, représentant des figures emblématiques du passé de Konoha. En tout cas, je m’ennuyais toujours… Ah bah j’ai une autre idée.

Mettant mon pouce à la bouche, je me le mordis. Non, je ne voulais pas jouer au bébé. Un peu de sang coula, et j’appliquai ma main au sol pour invoquer Obake, l’araignée lutine. Avec elle, j’allais pouvoir discuter un peu.

- Qu’est-ce qui s’passe Aku ? Y a pas de méchants autour de nous !
- Je sais Obake. Tu vas faire la connaissance de trois personnes aujourd’hui… Ah bah, je crois que quelqu’un approche, cache toi dans mes cheveux pour l’instant.

Simple question d’habitude. Sa petite taille lui permettait de s’y cacher facilement. Pratique, hein ? En attendant, quelqu’un arrivait. Qui était-ce ? Nai ? Raki ? Sazena ? Ou quelqu’un qui n’avait strictement rien avoir avec tout ça ? Nous verrons bien.

Quoi? Moi dans une équipe? Non je ne rêve pas, c'est bien ce qui est marqué sur cette lettre. He ben ils sont rapides ceux-là... Je viens tout juste d'être promu genin qu'ils me foutent déjà dans une équipe. Et en plus, mon sensei est plus jeune que moi. Normal quoi. Bon, ça me met quand même la mort que le mec soit déjà chunin à 10 ans et que moi je ne suis que genin. Le pire, c'est que c'est un gamin nécromancien et que moi, j'ai une peur bleue des zombies, le duo parfait me direz vous. Genre en combat quand il va sortir ces cadavres ça aidera plus l'ennemi en me faisant peur qu'autre chose.

Il y a ensuite les deux autres élèves, un certain Senroji Raki et une Akimichi Naï. Attendez, les Akimichi ce n'est pas le clan de gros patapoufs qui peut encore plus grossire? C'est classe comme capacité n'empêche... En tout cas j'espère bien m'entendre avec eux! Déjà qu'il y a les cadavres de l'autre alors si en plus je m'entends pas bien avec mes camarades ça risque de pas trop le faire m'voyez? Je finis de lire la lettre en vitesse avant de la mettre dans ma poche. Donc d'après le bout de papier, j'ai rendez-vous au Colisée à 14h... C'est par où déjà...?

Oui je suis nul en orientation, un problème? Et c'est d'ailleurs bien pour ça que je suis partie légèrement en avance, comme ça, même si je mets trois heures pour trouver mon chemin j'arriverais pas en retard. Enfin, peut être avec une ou deux minutes de retard mais c'est pas grave, je le vaux bien. En tout cas, j'ai fini par arriver au Colisée après moulte bataille avec les panneaux. Un petit coup d'oeil dans la vitre d'un magasin.

Tenue niquel, cheveux niquel, tout est en place, je suis présentable! Pénétrant dans le bâtiment, j'aperçois sur les gradins mon micro-sensei. Ne voyant personne d'autre a ces cotées, j'entoure ma bouche de mes mains et me mets à hurler son prénom en courant vers lui. Bah quoi, faut bien que je signale ma présence tout de même... Ayant attiré son attention je lui fais un signe de la main avant de... littéralement me ramasser la gueule par terre. Que voulez-vous, je n'aurais pas dû essayer de slalomer entre les sièges, même si cette scène devait surement être épique.

Je me relève tant bien que mal et me dépêche de rejoindre mon sensei avec mon plus beau sourire. Heureusement que mes camarades ne sont pas encore là... vive la première impression que je leur aurais donné. Ce n'est pas ma faute si je suis gourde... Je ne peut pas avoir la beauté et la grâce en même temps, et je me suis contenté de la beauté sur ce coup.

- Les autres ne sont toujours pas arrivé? Moi qui pensais être légèrement en retard.

Je ne vais pas m'en plaindre non plus hein...

La petite donzelle avait maintenant ses yeux porcins rivés sur la missive que l’on venait de lui remettre, sa dextre plongée au fond d’un paquet de chips, où du moins, ce qu’il en restait. Quelques bribes de pétales de cet artichaut des indes frit, que l’on appelait communement « Pomme de terre frite » . L’épître lui indiquait qu’elle était dorénavant assignée à une équipe dont le leader serait... Son jeune coalisé, Aku. Depuis Hyûga Kenzo, jugé traitre par les nouvelles instances de Konoha en compagnie d’un certain comparse Anbu, figurant, ou plutôt ancien figurant de l’unité spéciale du Konohagakure, la jeune Akimichi était restée comme on pourrait dire « orpheline de sensei ». Incapable e constituer sa propre équipe au vue de son propre grade qui stagnait au titre de genin, même si elle jouissait maintenant d’une tâche en plus, celle cerbère de préservation au sein de la geôle de Konoha. Cette même geôle où elle avait passée une demi année...

Nai se leva du poliorcétique fort peu accommodant qu’elle avait élue siége, et qui consistait en une marche de froid marbre qui faisait suite à l’entrée d’une fraîche échoppe de Konoha. Se précipitant vers le susnommée lieu de rendez vous, le colisée, lieu qu’elle affectionnait maintenant particulièrement, elle prit le soin de lancer le paquet dans une ordurerie, en écologiste exemplaire. Elle allait réserver à ses comparses une petite surprise, son côté farceur ayant prit le dessus. Haletant légèrement, elle arriva vers le gigantesque stade qui en temps normal, pouvait accueillir jusqu’à quatre-vingt milles personnes. De quoi être un support pour de beaux spectacles. Elle dévisagea les faciès des statues qui trônaient dans le non-couvert vélodrome. Là-bas, elle activa une technique de sensorialité primitive, qui consistait à se rouler en boule, tout en veillant à retranscrire le paysage derrière soi et aux alentours afin de passer inaperçu. Contre une loi qui lui interdisait tout mouvement, la jeune Akimichi pouvait alors rester indétectable à tout repérage visuel primitif.

Bientôt, elle vit son camarade Aku faire place, prenant le soin de baliser le terrain de chimères ressemblant fortement à des sceaux. N’étant apparement pas au courant de sa présence, et croyant qu’il se trouvait seul, le chunin avait sorti un kunai et entrepris de jouer avec lui, tel une vulguaire bagatelle qui lui permettrait de passer le temps. Bientôt, une jeune fille la crinière pourpre fît irruption dans le stade. La rousse chuta lamentablement, avant de se remettre courir afin de rejoindre son jeune sensei agé seulement de dix ans, lui demandant si les autres –c’est à dire moi et le dernier membre de l’équipe- n’avaient pas encore mit pied terre. Elle ajouta qu’elle pensa être en retard. C’était le cas du dernier membre. Lorsqu’il arrivera, le jeu pourra commencer.

Raki bailla et s'étira. Il se sentait terriblement tendu ce jour-là. Et fatigué également. Pourtant, ce jour était spécial. Il allait enfin les rencontrer. Ce devait être l'événement qu'il attendait le plus depuis quelques jours, cette rencontre, afin de les étudier.

Ce n'était certainement pas grand chose pour des gens normaux, mais pour lui, les petits pois sauteurs étaient un véritable mystère. Il voulait absolument les étudier, les disséquer, comprendre comment des petits pois pouvaient sauter. Tout un mystère.

A peine y pensait-il, que l'on frappait à sa porte ! Ce n'était vraiment pas trop tôt ! Son colis arrivait en retard ! Stupide service de livraison. Pas vraiment express ! Il aurait peut-être du aller les chercher lui-même !

Son irritation ne dura que jusqu'à la porte. 13H20, on le livrait enfin. Une fois qu'il vit le carton, et la fiche qu'il devait signer, son excitation prit le pas, et comme un enfant, il oublia toute sa mauvaise humeur. D'une main un peu trop fébrile, Raki gribouilla son nom, impatient de recevoir le paquet. On le lui tendit avec un regard ahuri en voyant le ravissement qu'il éprouvait. Toutefois, le jeune homme se moquait bien de l'avis du facteur. Tout ce qui lui importait serait les quelques heures qu'ils allaient passer ensemble : lui, et ses petit pois « magique ».

Précipitamment, il claqua la porte, et se jeta vers l'évier. D'un tiroir adjacent, il tira une paire de ciseaux. Le tranchant du ciseau fendit le scotch comme si ce n'était que de l'air. Avec la même excitation d'enfant, Raki ouvrit le carton, désossant presque le tout. Il n'y avait qu'une petite boîte, assez grossièrement ouvragé. Le jeune homme prit quelques minutes, la colla contre sa joue, et poussa un gémissement de plaisir.

Il profita longuement de ce moment, il voulait savourer chaque instant qui précéderait cette magnifique découverte. Son premier désir était simplement d'écouter. Il voulait voir si ces drôles de bestioles sautaient dans le noir ou pas. Ce qui l'irrita le plus venait de lui-même : son cœur faisait un tel tintamarre, et cela s'avérait tellement difficile de se calmer, qu'il lui fallut dix bonnes minutes pour pouvoir se concentrer sur son ouïe. Il les entendait, à moins que ce ne fût lui qui faisait trembler la boîte.

Oh et flûte ! Ce n'était pas si important ! Rapidement, il s'installa sur la table. La boîte entre les mains. Au moment de l'ouvrir, il vit un mot sur la table. Un mot qu'il avait lui-même écrit la veille, pour se le rappeler.

« RDV à 14h00. »

Un petit mot, on ne pouvait pas lui en vouloir. Sachant combien il serait excité par son nouveau jouet, Raki avait pris ses responsabilités et avait fait en sorte de se souvenir de ce qui était important. L'heure du rendez-vous.

En jeune homme responsable, il se leva donc.

« Je dois être prêt pour 14h alors. Voyons... Il est 13h30 maintenant. »

Quelques minutes de silence suivirent, il contemplait simplement l'horloge, tout se passait dans sa tête. 14H, en comptant un quart d'heure pour y aller, il lui restait moins de quinze minutes avec ses jolis petits pois. Enfin, jolis, il ne les avait pas encore vu, mais supposait sans doute correctement.

Si seulement il pouvait avoir un peu plus de temps, sans arriver en retard ! Dans un coin de sa tête, il songea que ce serait très intéressant à faire également, apprendre à remonter le temps. Enfin, cela était une autre histoire. S'approchant de l'horloge, il la décrocha et la retourna. Il ne pouvait pas remonter le temps, mais il pouvait faire comme si. En quelques secondes, il venait de gagner un autre quart d'heure de récréation.

Satisfait, il retourna s'asseoir vers sa boîte. A peine assis, il songea que son équipe s'énerverait probablement de son retard. Mais après tout, ce n'était pas de sa faute si son horloge n'indiquait pas la bonne heure ! Et en plus, il trouvait ça terriblement ennuyant et inintéressant. Il devait bien avouer que la seule raison pour laquelle il avait accepté de rejoindre l'équipe d'Aku, c'était pour pouvoir étudier ses fantômes. Raki n'avait jamais pensé qu'il devrait rencontré des gens sans en avoir envie. Probablement des gens ennuyants en plus, qui ne susciterait pas la moindre étincelle de curiosité chez lui. Il regarda sa boîte quelque secondes, se demandant quel était le choix le plus judicieux.

Probablement quelques regrets le forcèrent à se relever, et retourner vers l'horloge. Non, il ne pouvait décemment pas arriver avec quinze minutes de retard à leur premier rendez-vous en équipe. Retournant l'horloge, il formula à voix haute.

« 15 minutes, c'est bien trop peu, il va me falloir plusieurs heures pour étudier mes cobayes ! »

Tournant l'aiguille des heures, il se retrouva avec trois heures et quinze minutes à étudier ses petits pois sauteurs. On ne lui en voudrait pas longtemps d'avoir une horloge qui ne marchait pas. Et dans tous les cas, ces gens ne l’intéressaient pas vraiment. Et si quelque chose ne l'intéressait pas, Raki n'y mettrait jamais du sien. C'était certainement mieux pour eux, ils auraient un meilleur entraînement !

Effectivement, une personne arrivait, et on ne pouvait pas ne pas la remarquer. Sazena approchait, et elle se mit à gueuler comme une folle mon nom. Tout en courant, elle s’approchait de moi. Au moins, elle n’avait plus peur de moi, comme la nuit où je l’ai rencontrée. Même si ce n’était pas vraiment de moi qu’elle avait eu peur, ne l’oublions pas… Je la regardais venir, et je la vis aussi faire une chute… Mémorable. Oui c’est le mot. En se précipitant pour me rejoindre, elle s’était ramassée. En voyant la scène, je ne pus m’empêcher de rire légèrement. Elle ne perdit pas une seconde, et se releva immédiatement pour me rejoindre, pour de bon ce coup-ci. Son sourire, ses paroles, elle semblait faire comme si rien ne s’était passé. Pourtant, c’était loin d’être le cas. Une aubaine pour elle que j’étais le seul à avoir assisté à cette scène.

- Non non, tu es bien à l’heure. Enfin de peu, mais bon, les autres ne sont toujours pas arrivés.

C’était une première pour moi de tutoyer quelqu’un de son âge. Autrefois, quand elle n’était pas mon élève, il était hors de question que je la tutoie. Maintenant, elle faisait partie intégrante de mon équipe. Elle comme les autres, je ne pouvais plus les vouvoyer. Enfin pour Nai, cela ne changera rien. En tout cas, les trois allaient être en retard, je n’y croyais pas. Sazena l’avait été de peu, mais les deux autres le prolongeait bien. Pour une fois que moi je suis à l’heure, ce sont les autres qui sont en retard. C’est le monde à l’envers il faut croire. Les minutes passèrent, et toujours rien. Ils avaient reçu les lettres j’espère, sinon j’allais attendre pour rien. Ce n’est pas possible ça… De la part de Raki, je n’étais pas spécialement étonné. De celle de Nai par contre, ce n’était pas pareil. Quoique… Elle est peut-être en panne de chips, ou autre. Et puis celle-là, je ne savais pas vraiment où la chercher… Elle pouvait faire son rôle dans la prison du village, être dans des boutiques de nourriture, etc.

Vingt minutes de retard maintenant. Puis une demi-heure. Là, c’était abusé. De ma part, ça peut se comprendre, mais de la leur, j’appréciai moins. À moins qu’ils aient une bonne excuse d’être autant en retard que ça… Le retardataire pro qui ne tolère que la ponctualité. C’est un peu contradictoire, mais tant pis. Je fis un signe des mains, afin de faire appel à un clone. Le clone apparut devant moi. Mon élève n’avait rien à craindre, ce double de moi n’avait rien qui le liait à mes cadavres qu’elle aimait tant.

- Va me chercher Raki. Quant à toi Sazena, peux-tu essayer de chercher Nai ? Elle est… Un peu enveloppée, brune et… Ah oui, c’est possible qu’elle mange quelque chose comme des chips. Comme ça peut ne pas l’être… Si tu ne la trouves pas, reviens.

Ouais bon, je ne l’aidais pas vraiment. Au pire, une Akimichi ça se reconnait. Il fallait qu’elle accepte, c’était comme une première mission pour elle en tant que membre de l’équipe Naegi. Et si elle refuse, je me sentirais presque obligé de raconter sa petite chute à ses deux camarades, une fois qu’ils seront là. Je n’ai pas exposé cette petite menace, pour ne pas paraître sadique à ses yeux, et garder mon petit air gentil et mignon tout plein. Je lui souriais, regardant mon clone partir chercher le Senroji. De mon côté, j’allais rester ici, au cas où si l’un de mes élèves finissait par montrer le bout de son nez.

♠♠♠

Le clone quitta l’enceinte du Colisée. Cette réunion d’équipe commençait mal, et prenait une tournure plutôt… Originale. Cependant, il fallait stopper cette comédie au plus vite, pour pouvoir entrer dans le vif du sujet, au plus vite. Dans le passé, je suis allé chez Raki, et de ce fait, le clone savait où se diriger. Il se précipitait pour atteindre cette maison, là où devait se trouver le Senroji. La doublure s’approcha. Une fenêtre donnait sur son intérieur, et il put le voir. Il était donc bien dedans, mais pour quelle raison ne venait-il pas ? En avait-il tout simplement pas envie, ou n’était-ce qu’un simple oubli ? À voir.

Il frappa trois coups à la porte, puis éleva la voix pour qu’il se fasse entendre.

- Raki ? C’est Aku. On était censé se retrouver au Colisée, tu as oublié ?

Prêtant l’oreille à une éventuelle réponse, le clone attendit, derrière la porte de sa demeure.

Les minutes défiles et à mon plus grand malheur, se ressemblent. Et moi qui pensais être en retard... Comparé aux deux autres, je suis largement en avance et de loin. En effet, mes deux camarades dont je ne connais que le nom, sont tous les deux aux abonnées absentes. Même après une demi-heure à les attendres dans un silence de mort, personne n'a pointé le bout de son nez. Au moins je sais que si j'arrive 5 minutes en retard au rassemblement d'équipe, Aku n'y verra que du feu comparé au retard des deux autres.

Après la demi-heure à attendre les deux absents, mon sensei invoqua un clone pour aller chercher Raki et me demande d'aller chercher Naï, l'Akimichi. Elle serait brune et assez enveloppe, tellement original pour une akimichi et il y a de grande chance qu'elle mange des chips. Han, ce n'est pas bien, elle grignote entre les repas. En tout cas, je ne compte pas prendre cette requête à la légère. C'est un peu comme ma première mission en tant que membre de cette équipe alors il ne faut surtout pas que je me plante.

D'ailleurs, pour chercher la jeune demoiselle, j'ai exactement ce qu'il faut. Bon, à vrai dire, c'est Aku qui m'a fait penser à ce jutsu mais chut, ça faut pas le dire. Prenant un air sérieux et ambitieux, je fixe mon sensei.

- Bien, compte sur moi pour la trouver.

D'un signe de main, je fais apparaître cinq copies conformes de moi-même. Me regardant sous tous ces angles, je dois avouer que ce pantalon me va encore mieux que ce que je pensais... M'enfin bref, ce n'est pas vraiment le sujet. Très rapidement, mes clones et moi nous nous dispersions, partant chacun patrouiller dans une zone différente. Si avec ça j'arrive pas à repérer une grosse moule brune, faut vraiment que je consulte un opticien. N'empêche que Aku na vraiment été très précis sur les détails... Une Akimichi brune c'est assez commun quand on y pense...

Après moulte recherche, j'en suis venu à la conclusion que je dois rapidement aller consulter un opticien. Pas moyen de mettre la main sur ma coéquipière. Bon, j'ai bien trouvé quelques Akimichi brune mais apparemment ce n'était pas elle, preuve que les infos fournise par Aku m'ont été d'une grande aide. Bon ben, comme m'a dit mon sensei, si je ne la trouve pas je dois retourner là-bas, par contre, je vais laisser mes clones la chercher, on sait jamais. C'est donc très déçu que je retourne en direction du Colisée, qui sait, peut-être qu'elle est déjà là-bas finalement.

Oh oh, voilà qu'elle se sentait l'âme joueuse. Elle voulait voir à quel point ses coéquipiers pouvaient se montrer intelligents, o au contraire, totalement cons. Pour l'instant, ils n'étaient que deux, mais elle espérait que son dernier comparse de formation n'allait point tarder à montrer le bout de son zgeg. Non pas qu'elle en avait marre d'attendre, mais au fond de cette cavité rebondie qui était son ventre, un léger gargouillis qui ne cesserait pas de s'amplifier commençait à faire surface. Et si jamais elle mettait fin à sa technique maintenant, l'artifice sera incomplet. Alors, elle devait attendre. Heureusement que depuis son passage par la case geôle, elle s'était montrée moins gourmande, et avait appris à se retenir. Désormais, elle pouvait rester des heures sans rien à se mettre sous la dent. Elle n'allait pas mourir. Et dire qu'on l'avait mise en taule pour la punir. Elle y avait gagnée plus qu'elle n'y avait perdue, oui. La godiche, ayant demandée si elle était arrivée en retard, eut une réponse du susnommé Aku. Ce dernier affirma qu'il fallait attendre Nai et son camarade, Raki d'après ce qu'elle avait lue sur la missive.

Et puis Nai attendit, encore, et encore, et encore, et puis encore. Sans en finir. Les minutes défilaient, et se manque de ponctualité en était époustouflant pour elle. Si elle était à la place du jeune nécromancien, elle aurait pété un câble, et traité les deux retardataires d'un discours digne de Jalel Brik. M'enfin, elle devait attendre de passer chunin pour ça. En guise de patience, elle pouvait toujours se défouler de temps en temps sur quelques prisonniers qui se montraient rebelieusement rétissants, même si elle avait bien souvent de la compasion pour eux, ayant vécu un cas similaire il y'a de cela quelques mois. Et puis, si on suivait la logique du Yondaime qui l'avait assignée à ce poste, il y'aura peut être des futurs collègues dans le lot. Et le ventre volupte de la jeune fille se mit à la fair souffrir de plus belle. Ce fut heureusement Aku qui la sauva de ce gâchis qui consistait à se montrer, qui, en bon messie, chargea un de ses clones et la rouquine d'aller chercher la bouse verte et le rebelle. Oh, Nai fut bien tentée de jouer avec Sazena en créant quelques copies immatérielles de sa personne, mais elle fut forcée de constater qu'en se bougeantpour executer les mudras, elle découvrait son camouflage aux yeux d'Aku. Alors elle attendit, encore et encore. Elle attendit beaucoup, hein. Encore plus "désolant" , maintenant, il n'y avait plus qu'Aku si elle découvrait sa cachette. Alors, elle se décidea. Non pas de frapper Aku parce qu'il l'avait traité de donzelle envloppée, ni parce qu'il la distinguait des autres d'un paquet de chips, mais bien parce que elle en avait assez. Et puis, elle avait hate de foutre la c'rise sur le gâteau, comme on dit.

Elle se dupliqua ainsi à son tour en cinq copies conformes, partant à ma recherche ellle et ses clones. Mais elle revint bien rapidement, visiblement déçue de ne pas m'avoir retrouvée. N'en pouvant plus, je déliais mon corps de cette acrobatique position que j'avais prise.

La jeune fille sauta donc de sa cachette qu'elle avait formée elle même,une sorte de moncoque camouflante conçue de gras. Elle avait pour but de les surprendre et de les effrayer, aussi, elle était ancrée dans son rôle. Depuis son poignet, elle invoqua cinq récipiants, tout en en executant quelques mudras pour régurgiter dix poulets. Elle les disposea dans les assiettes, sans gêne apparentes, bien qu'interieurement, elle s'auto dégoutait, si on pouvait le dire. D'un ton digne d'un Obiwan Kenobi, elle daigna parler :

• Le poulet ancestral peut se camoufler dans le cury sauvage afin de passer innaperçu aux yeux des loups qui deviennent les proies. Le poulet se délecte ainsi du loup, et le loup devient la proie. Enfin un truc du genre. Si je peux me permettre Sazena, ta mocheté n'a d'égal que ta connerie. On dit qu'on ne peut pas avoir les deux, toi tu n'a que du poulet saupoudré de bave.

Et puis elle partit d'un rire démoniaque. Elle même ne savait pas ce qu'elle disait, et ces conneries n'avaient pas de sens. Mais eux, ils ne le savaient pas ! Mouihihihi.

Raki s'amusait bien depuis que l'horloge avait décidé de remonter le temps. Il savait bien que cela ne voulait rien dire réellement, mais psychologiquement, cela lui laissait la conscience tranquille. Bien que, à l'origine, ce soit lui qui avait triché pour pouvoir s'amuser un peu.

Seulement huit petits pois sauteurs se trouvaient dans la boîte. Ces derniers avaient vraiment été difficile à trouver, mais l'heure était enfin venue de les étudier. Avec huit petits pois, son panel d'expérience se limitait grandement. La première chose à faire devenait donc évidente : trouver comment les cultiver ou les dupliquer. La première solution semblait la meilleure, cloner des petits pois n'aiderait pas à la diversité, et pourrait être potentiellement instable. Il valait mieux choisir la sûreté. De plus, que ce soit l'un ou l'autre, ce ne devait pas être plus rapide. Il devrait attendre à peu près autant de temps dans les deux cas. L'idée du clonage lui paraissait tout de même assez bonne pour la garder dans un coin de sa tête. Il y réfléchirait plus tard.

Pendant que le jeune homme feuilletait un livre, dans la boîte les petits pois faisaient la fête. Il y avait un incessant bruit métallique qui montrait bien leur caractéristique principale. Raki mit donc une nouvelle sucette dans sa bouche tout en lisant. Par moment, il jetait un coup d’œil à l'horloge.

10h45.

Avec le décalage que l'horloge avait malencontreusement acquis, il était très en avance. En réalité, c'était exactement l'heure du rendez-vous. Si la chance se montrait souriante, son équipe ne remarquerait pas son absence, ou bien ne s'en soucierait pas. Le mieux serait évidemment qu'elle s'en contrefiche. Malheureusement, ce devait être trop demandé.

Toutes les cinq minutes, son regard se posait sur la pendule, vérifiant l'heure et calculant le temps qu'il faudrait avant qu'on ne vienne l'embêter. Si quelqu'un devait venir l'embêter, ce serait probablement dans l'heure qui suivrait son retard. Si personne ne se montrait, alors ils avaient certainement dus abandonner l'idée de le voir.

Dix, quinze, vingt, trente. Toujours personne. La moitié du temps s'était écoulé. Pendant ce temps, il préparait ce que son manuel indiquait pour cultiver ses petits pois. Du terreau, un pot, etc. Il y avait même des choses assez surprenantes à utiliser, comme des pelures de carottes. Soit, Raki en éplucha une et commença à manger la carotte. D'un côté de sa bouche, on trouvait deux bâtonnets de sucette, et de l'autre, une grosse carotte à moitié rongée.

Quarante, et toujours personne. Le jeune homme se sentait un peu plus tendu à chaque instant. Il avait passé une bonne partie du temps, mais si l'on venait le déranger, ce serait plus vers la fin de l'heure, quand ils auraient réalisé que son retard n'avait rien de normal.

Dans sa bouche, les goûts se mélangeaient. Il n'appréciait pas particulièrement, mais cela n'avait guère d'importance. Il n'allait pas gâcher une bonne carotte, et encore moins se priver de ses sucettes. De plus, avec son excitation, il n'avait rien avalé ce midi. Ce serait toujours ça d'avalé.

Ce fut aux alentours de quarante-cinq qui mordit ses sucettes, un peu irrité. Une tête était passée par sa fenêtre. Du coin de l’œil, il n'avait pas pu déterminer à qui elle appartenait. Cela ne changerait tout de même rien au fait que cette tête le gênerait. Habitant d'un un appartement au premier étage, si une tête apparaissait derrière sa fenêtre, cela signifiait à coup sûr ninja. Ou bien alors super-livreur, mais il n'attendait plus personne.

Par élimination, on pouvait penser à Aku. Ce gamin allait encore marcher sur ses plates-bandes. Il n'avait plus trop le temps de trouver quelque chose pour se débarrasser de lui. Dans quelques secondes, le gamin frapperait pour le forcer à le suivre.

« Et merde »

Il n'avait même plus le temps de prendre sa prochaine sucette. Enfin, par précaution, le jeune homme s'empara tout de même du paquet qui traînait. Il bondit en direction de sa petite réserve d'expérience. Là, il prit un masque qu'il prit le temps de bien mettre, malgré les coups qui résonnaient dans l'appartement. Aku s'impatientait.

« Raki ? C’est Aku. On était censé se retrouver au Colisée, tu as oublié ? »

Le jeune homme savait parfaitement que son sensei l'avait vu par la fenêtre quelques instants auparavant. Cela ne l'empêchait pas de faire ce qu'il faisait. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, il avait déjà renverser une fiole dans un récipient bleuté. Rapidement, la fumée rose allait envahir tout l'appartement. Par chance, il avait pris la précaution de mettre son masque. Il valait mieux ne pas respirer ce gaz hilarant immédiatement. Son plan était d'ouvrir la porte avant, et que le gaz l'atteigne après.

D'un grand bond, Raki arriva à la porte et l'entrouvrit.

« Tiens gamin, c'est pas Halloween, mais je récompense toujours les bons déguisements. »

D'un geste désinvolte, Raki tendit d'une main une sucette à Aku. Son autre main, derrière son dos, jetait le masque qu'il portait quelques secondes auparavant. Il sentait déjà quelque volutes de fumé. Ou alors était-ce son idée tordu qui lui donnait envie de rire. Ou peut-être le sous-entendu comme quoi son sensei ressemblait vraiment à un gamin qui voulait des bonbons. Bref, ce n'était pas gentil de lui dire qu'il ressemblait à un zombi.

« Tu sais que c'est pas encore l'heure ? Il reste 2h30 avant le rendez-vous, il est 11h30 là ! J'ai autre chose à faire moi ! »

Ses idées commençaient à s'embrouiller légèrement. Une épaisse fumée rose commençait à sortir de son appartement. Raki essayait de rester concentrer, mais une envie de rire et tousser irrépressible le prenait. Tombant à la renverse, le jeune homme commença à éclater de rire comme un tordu. Même si Aku voulait le forcer à le suivre, avec ce gaz hilarant, il ne pourrait pas sortir de l'appartement.

Le clone attendit donc. Un moment se passa avant que la porte de l’appartement s’entrouvrit, laissant apparaître le dénommé Raki. Il me donna une sucette, croyant que je m’étais déguisé pour Halloween. Ca ne m’étonne pas de lui. Mon œil se riva sur la sucette, avant de se focaliser sur le Senroji. Je n’en voulais pas, et j’étais plutôt énervé. Sa sucette, il pouvait se la garder. Et puis ce n’était qu’un clone après tout, il n’avait pas besoin de manger. Il n’était là que pour accomplir sa tâche. Ensuite, il affirma que ce n’était pas l’heure, et qu’il n’était que 11 heures 30. Hmm… Il devait avoir quelques soucis d’heure, car chez moi c’était presque 15 h. Sans qu’il ne puisse lui répondre, la copie fut interpellée par une fumée rosée qui commençait à se dégager de l’appartement. Il était encore dans ses expériences ? La dernière fois que j’ai eu à faire à tous ces produits chez lui, j’ai fini dans un mur en poursuivant un éléphant, après avoir eu des envies irrésistibles d’éternuer. Depuis, je me méfiai énormément de tous ces gaz. Bondissant vers l’arrière, mon double s’éloigna de la porte d’entrée. Il en avait un peu respiré, mais rien de très important. Il sentit juste une légère envie de rire, qui restait contrôlable. Il s’en était tiré à temps.

Néanmoins, Raki était toujours dans l’appartement, et était en plein fou rire. C’est limite s’il se roulait par terre. Il était impossible au clone de pénétrer dans l’appartement pour le sortir de là, au risque de finir dans le même état que lui. Vraiment, il était incorrigible. Mais c’était en pleine connaissance de cause que je l’ai intégré dans la team Naegi. Des coups ça risquait de devenir fréquents, voire quotidiens. Cela n’allait pas être de tout repos. Nai et Sazena avaient également leur caractère. Je crains qu’on ait un gros problème d’esprit d’équipe, mais je veillerai sur eux. S’étant éloigné de la porte d’entrée, et du gaz, le clone sortit un parchemin où des corps y étaient scellés. Deux en sortirent, et se dirigèrent vers l’intérieur pour sortir Raki de là. Il aurait pu être sadique, et le laisser encore ici à s’étouffer de rire, mais le gaz se répandait, et il ne comptait pas trop s’éloigner sans lui. Les deux cadavres, n’étant que des pantins, ne risquaient absolument rien. Il est impossible qu’ils se mettent à rire. Le tout était que la copie garde ses distances avec cette fumée.

L’attrapant par les bras, les cadavres le traînait jusqu’à l’extérieur, et l’un d’eux ferma ensuite la porte pour éviter que ça se répande trop. Ce sera tout pour lui quand il rentrera, si la fumée ne s’était pas dissipée. Ressentant une légère envie de rire, le clone se donna une baffe pour se remettre les idées en place, avant de s’adresser au Senroji qui devrait finir par se calmer.

- Si, tu es en retard. Il est presque 15 heures.

Le clone lui tendit sa main, afin de l’aider à se redresser.

- Allez, relève-toi. Sinon mes cadavres, à défaut d’avoir un drap, vont te traîner jusqu’au Colisée.

La dernière fois, c’était lui qui m’avait traîné dans un drap, mais moi j’ai mes façons de faire.

♠♠♠

La jeune femme partit donc à la recherche de l’Akimichi. Décidément, cette rencontre d’équipe tendait à devenir une chasse à l’homme. Ou plutôt une chasse à l’élève. Sur trois, il n’y en avait qu’une qui était ponctuelle. Ca me faisait penser à tout le temps que Kenzaku avait perdu à m’attendre, mais j’avais toujours de très bonnes raisons d’être en retard. Je commence vraiment à comprendre tout ce qu’il a du ressentir en m’attendant… Si j’avais su, j’aurais été en retard d’une heure de plus à chaque fois, rien que pour faire chier. Mais bon, c’était un peu tard maintenant. J’attendis encore un moment.

Sazena revint, sans n’avoir trouvé Nai. Même si mes informations étaient assez vagues, elle aurait pu la trouver. Nai avait subitement disparue, ou quoi ? Ou alors elle s’était cachée. À ses pensées, je vis une pierre devenir Nai. Hein ? Elle était là depuis le début ? Je rêve... Elle se fout de notre gueule en plus de nous faire attendre pendant une heure.Rapidement, elle prit la parole, et partit dans un délire de poulet au curry, de loups et de bave, puis elle s’en prit à Sazena. À mon goût, elle se la ramenait un peu trop pour quelqu’un qui s'est autant faite attendre. C’est du Nai tout craché. J’allais laisser Sazena et Nai faire connaissance, tandis que moi j’allais me contenter de continuer d’attendre le dernier membre de l’équipe. Mon regard impassible retourna ensuite vers l’entrée du Colisée. Je n’étais pas spécialement d’humeur à parler à ma seconde élève pour l’instant, alors j’allais me contenter de ça. Oui, ça vaut mieux pour l’instant.

On peut dire que la pêche n'a pas été vraiment fructueuse. Même en me dispersant je n'ai pas été capable de trouver cette Akimichi. Pourtant c'est assez visible ces choses-là me direz-vous. Après c'est fort possible qu'elle soit chez elle mais comme je ne sais pas où elle habite je ne peux pas aller la chercher. C'est donc sans résultat que je pénètre une deuxième fois dans le colisée, deçu de mon échec. Vive ma première impression quoi. Il va finir par me prendre pour une merde mon sensei.

Affichant une mine dépitée, je m'approche d'Aku n'apercevant pas l'autre élève. Haha. Je ne suis pas la seule à ne pas avoir su ramener ma cible. Je ne suis peut-être pas aussi nul que ça. Levant les mains en signe d'abandon, je m'approche d'Aku lui faisant comprendre que je ne l'ai pas trouvé et que je n'ai sincèrement, plus envie de la chercher. Je en vais pas non plus me démener pour trouver quelqu'un qui ne sait pas être à l'heure. Je suis bien gentille mais faut pas pousser mémé dans les orties comme je dirais si bien.

Soudainement, avant que je n'ai le temps de prendre la parole, une grosse boule ressemblant à une pierre se défait pour former une... Fille? Enfin si on peut appeler ça une fille. Ne me dites pas que c'est Naï cette grosse vache? Ne me dites pas que je me suis faits chier à la chercher alors qu'elle était là depuis le début? Dites-moi que je peux la tuer.

Mais c'est dégueulasse ! Pour une raison qui m'échappe totalement, la grosse bouse vient de " vomir " d'une façon très classe dix cuisses de poulet qu'elle dispose dans cinq assiettes préalablement invoquées via du fuinjutsu. Je ne comprends vraiment pas l'utilité de son action mais on va faire comme si on n'avait rien vu, ça vaut mieux pour tout le monde. S'en suit alors un ramassis de conneries complètement incompréhensible de la part de ladite Naï. Vous êtes sérieux quand vous dites que je suis dans la même équipe que cette chose? Nan mais parce que là ça ne va vraiment pas le faire surtout qu'elle commence a m'insulter... Je ne suis pas venu me faire insulter ça c'est clair.

- Aku. Tu comptes la laisser m'insulter comme une fleur? Je sais pas moi, fait ton boulot de sensei, utilisent le peu d'autorités que tu es capable d'avoir, on dirait que c'est elle la chef ici.

Quelle équipe de merde. Deux retardataires dont une grosse conne et un sensei sans autorité, je me demande bien ce que je viens faire ici. Et c'est d'ailleurs ce que je vais régler tout de suite.

- Sérieux, cette équipe me fait pitié. Je ne vais pas perdre mon temps avec une pétasse dans son genre. Sur ce, je me casse, apparemment vous n'avez pas besoin d'une personne dont ça connerie n'a d'égale que ça beauté.

Il ne faut pas croire que je vais me laisser marcher dessus par cette Naï. J'ai des choses bien mieux à faire moi, comme m'entrainer par exemple. Je me retourne donc dans un soupire en direction de l'entrée du stade. Bye bye équipe de merde.

Oh, finalement, elle lui plaisait bien cette équipe, qui s’annonçait... Epique. En bref, une belle bande de détraqués. Un gamin zombie en senseï, une boule sur patte d’immondices en touts genres en bourrine, un retardataire en amuseur de galerie, et une rousse qui cultive les plantes en... Enfin, en ce qui reste quoi. Elle pourrait faire la pom-pom girl au pire. En tout cas, ça commençait bien entre la pansue et la rousse. Mais avec Nai, c’était comme ça avec tout le monde. Que ce soit les psycholoues, Aku, les Ambassadeurs, le restaurateur de nouilles, le gardien du bordel d’en face, la rencontre ne se commençait jamais bien. Et ça serait de même pour ce Raki. Mais pour l’instant, elle se contentrait de la maigre proie matérialisée en cette Sazena. Une cogne rousse aux allures de mongoloïde, que demander de mieux ?

Nai rit un peu de la situation, et se pencha sur le fin met qu’elle venait tout juste de concocter. Faisant semblant de saliver devant la calotte, elle goûta une cuisse, légèrement désabusée. Le goût n’était pas très... Clair. On dirait qu’une niche de vers avait élue logement dans sa bedon hypogastrique. Mais ça ne la dérangeait pas plus que ça. Parce que c’était un jutsu déstiné à la rixe. Original non ? Auparavant Nai avait usée de cette technique. Elle avait pour but de faire tomber en disgrâce son adversaire, parce que, avouons-le, se faire toucher par un gigot de volaille en plein combat, c’est pas très... Enfin, très valorisant quoi. Du moins c’est ce qu’elle en gardait comme souvenir lorsqu’elle avait mise au point cette ébauche technique. Elle était seulement déstinée à se foutre de la gueule des autres.

La jeune rousse, n’ayant sûrement rien de quoi répondre à la boutade de la jeune Akimichi, alla dénoncer sa comparse pansue au tout nouvellement chunin éborgné qui avait cependant vu la scène. Bon, un des traits de la jeune éméchée était apparemment une légère habitude à moucharder ses acolytes de quadrille. Bon, c’était sûr qu’elle ne convenait pas à Nai. Elle se voyait déjà la tuer au beau milieu d’une mission, en faisant passer ça pour un accident. Mais bon, on apprends à rêver, mais bien des fois, c’est irréalisable. Et puis, le reste de l’escouade percera sûrement l’assassinât à jour. La bedonnante tendron se contentera donc tout simplement de harceler la nymphe à chaque fois qu’elle en aura l’occasion, et vu son apparent quotient intellectuel, ça ne sera très certainement pas difficile.

Un dernier palabre qui avait pour but un vulgaire message d’adieu, la rosière se dirigeait maintenant vers la porte de sortie de l’imposant stade élu coliseüm. La genin se leva, tituba légèrement avant de se remettre parfaitement droite. Il était temps de remettre de l’ordre avant que le jeune nécromant ne le fasse.

Pétasse ? Oh, tu sais, aberrante émanchée, je peux t’en faire voir de toutes les couleurs à ce niveau là. Alors viens pas faire ta putasse de venelle, sinon je te ferais bouffer tous les phallus qui sont passés sur l’anus de ta mère, et la connaissant de par sa réputation de gourgandine professionnelle, je peux te dire que tu aurait le Washington Bridge constitué schlagues. Mais bon, les, talents de putain, ça doit être un histoire de sang. Et puis la couleur blanche sperme contraste bien avec la loquedue teinte de tes cheveux.

Elle se mit à marcher, tout en continuant :

Tu vois bien, ça ne sers à rien d’utiliser les insultes vulgaires avec moi. Ni de te montrer aussi rebelle. Si tu veux un jour être une bonne Kunoïchi, ou du moins une Kunoïchi respectable, il faut te faire à l’idée que ta mère est une pute, mais surtout contrôler tes émotions. Et des connards, y’en aura dans toutes les équipes, ne t’inquête pas. Alors, même si ta mocheté n’est plus à négocier, montre moi que tu a au moins un semblant d’intelligence et de talent. Montre à Aku qu’il a fait le on choix.

Elle se retourna vers le mini-cyclope, lui demandant :

Tu veux que j’aille chercher l’autre ?

Raki se sentait prit de fou rire. Au début, il tentait vainement de résister. On aura dit qu'un animal essayait de sortir de son ventre. Quelques légers spasmes avaient laissé place à un rie incontrôlable. Le jeune homme en avait les larmes aux yeux. Jamais rire ne lui avait semblé si douloureux. Ses abdominaux commençaient à chauffer, lui laissant peu à peu une douleur dont il se serait bien passé. Il avait de plus en plus chaud, et ses joues contractées commençaient également à lui faire mal.

Après quelques instant, des bras le saisirent par les aisselles. Raki n'arrivait plus vraiment à penser, et ne pouvait rien distinguer. La fumée rose, associée aux larmes qu'il versait n'aidait en rien. Rien que le contact physique des deux zombis le chatouillait. Ce gaz le rendait beaucoup plus sensible que ce qu'il ne désirait. Malgré tout, il ne pouvait trier les informations, et même si on l'attrapait avec quatre mains, et qu'on le tirait avec bien trop de force, le jeune homme n'était pas en position de comprendre que ce n'était pas son chef d'équipe qui le sortait de là. Il ne réalisait même pas que ce ne devait pas être possible pour un humain d'entrer dans son chez lui sans éclater de rire.

Bientôt, le voile de lumière rose bonbon se dissipa. On venait de le sortir de son antre. Raki commençait déjà à y voir plus clair. Aku avait-il amené les deux autres ainsi que des masques ? Non, ce n'était pas possible, ce gamin n'était pas assez intelligent pour prévoir des choses pareilles. Rien que ne pas entrer dans l’appartement devait lui avoir coûté la moitié de ses neurones. Il ne pourrait renouveler cet exploit qu'un seule fois de plus.

Même si Raki se calmait un peu, il riait tout de même toujours aux éclats. Cela faisait de bien mine de rien. Il avait cet impression de félicité. Rien n'importait plus à ses yeux. Même ses petits pois sauteurs étaient passés au second rang. Même au troisième, après le problème « Aku ».

La voix de Aku parvint aux oreilles du ninja, mais ses mots semblaient confus. Ou plutôt, l'esprit de Raki l'était. Pour l'instant, cela n'importait pas. Il n'avait que faire des reproches que l'on lui adresserait.

Les cadavres l'avaient traîné jusque devant le petit nain qui lui servait de chef d'équipe. Tout en parlant, ce dernier lui tendit une main pour le relever. Ses mots n'avaient toujours pas de sens aux oreilles.

« Allez, enlève-moi. Sinon mes balafres, à défaut d'avoir du gras, vont te peigner jusqu'au col du nez. »

Cela n'avait absolument aucun sens, et allongé face au gamin, Raki fut prit un nouveau fou rire, bien plus fort que les précédent. Il se tordit de rire, et secoua les jambes, en plein délire. En se secouant dans tous les sens sans raison et sans réelle intention de frapper, Raki avait par mégarde, lancé son pied dans la mâchoire de son sensei. Même si ce dernier n'avait probablement rien à lui apprendre.

Le jeune homme ne réalisa même pas qu'Aku avait disparu, il n'en avait rien à faire, son ventre lui faisait trop mal, et il ne se contrôlait plus. Il en avait marre, il voulait juste que ce fou rire s'arrête. Fort heureusement, sa douleur et sa colère finirent par le calmer. En moins d'une minute, il réussissait à respirer un peu plus normalement. Durant quelques instants, Raki avait même pensé qu'il s'étoufferait de rire, et voyait déjà sa tomber : « Mort de rire. »

Deux minutes s'étaient écoulées depuis que son pied avait fait disparaître le clone. Raki regarda autour de lui, l'esprit un peu plus clair. La situation devint rapidement évidente. Personne. Aku avait du envoyer un clone le chercher. Logique après tout, il n'allait pas abandonner les deux autres. Il devait garder un peu de contrôle sur son équipe. Enfin, il avait de la chance que ce ne soit que lui qui soit difficile. Du moins, Raki l'espérait. Si chacun se permettait ce que lui faisait, le village ne tarderait pas à tomber en ruine.

Il prit une profonde inspiration. Ses problèmes étaient à moitié réglés. Aku ne tarderait sans doute pas à renvoyer un clone pour le chercher. Il ne pouvait pas vraiment s'échapper plus longtemps.

Résolu, Raki se releva. Une seule solution pouvait lui permettre de survivre aux épreuves qui l'attendaient !

Marchant tranquillement dans les rues, le jeune homme était désormais blond, une casquette sur la tête, quelques centimètres de plus, et marchait totalement décontracté. Quelle agréable idée de changer d'apparence. Même si Aku envoyait un clone à sa poursuite, cela serait difficile de déterminer où il se trouvait. Une idée sublime, qu'il ne regretterait en aucun cas. Paisiblement, il marchait. Son plan était parfait. Transformé de la sorte, personne ne le reconnaîtrait et pourrait continuer de faire... ce qu'il avait à faire.

Son objectif était simple. Remplir son stock. Il en avait besoin pour affronter l'avenir. Ses deux dernières sucettes fondaient lentement dans sa bouche. Bientôt, il serait en manque, et personne ne voudrait le voir en manque. Son objectif premier était donc de rejoindre sa pâtisserie habituelle, où la gérante avait l'extrême amabilité de lui faire des réductions. En même temps, vu la consommation qu'il en faisait, elle ne devait pas y perdre beaucoup.

Il arriva donc dans ce saint lieu, ébloui par les couleurs des pâtisserie. Il n'avait toutefois d'yeux que pour les sucettes. Le reste ne l'intéressait pas. Une fois à l'intérieur, il mit fin à la technique. Sans son apparence normale, les réductions ne s'appliqueraient pas.

« Bonjour ! J'ai vraiment besoin de sucettes !
— Déjà ? Tu es venu il y a trois jours ! Tu devrais y aller un peu plus doucement !
— Je sais mais je peux pas m'en passer ! Et en plus je suis assez pressé, on me poursuit. J'ai un peu oublié un rendez-vous aujourd'hui. »

La vendeuse lui prit trois paquets de sucettes, et les posa sur le comptoir. Amusée, elle ajouta.

« Oublié ou évité ?
— C'est vraiment important ? Demanda-t-il.
— Un peu, tu vas devoir te faire pardonner, quand était le rendez-vous ?
— Il y a plus d'une heure maintenant. Mais ce n'est pas de ma faute ! J'avais d'autres chose à faire !
— Mais oui, mais oui. Offre-leur quelques choses pour te faire pardonner, et présente-leur des excuses en arrivant.
— Je suis pas sûr que je survivrai assez longtemps pour parler. Qu'est-ce que je devrai leur offrir ? »

La vendeuse sembla réfléchir.

« Offre des choses qui peuvent leur plaire. Si tu connais leur goût, tu peux trouver ce qui leur plairait.
— Ben... je sais pas vraiment grand chose sur les deux camarades que je vais avoir. Je sais qu'il s'agit de deux filles, des clans Hayashi et Akimichi. Des fleurs et de la nourriture ? Vous avez des bonnes pâtisseries ?
— Non mais tu te crois où ! Je ne suis pas pâtissière pour faire des mauvaises pâtisseries ! »

Effectivement, la question semblait un peu stupide. En ce qui concernait Aku, il ne savait pas trop. Une glace, pourquoi pas. Ou d'autres pâtisseries. Cela n'avait pas vraiment d'importance. Aku le connaissait déjà, ainsi que son caractère. Il n'avait aucune raison de chercher à faire une bonne impression.

Décidé, Raki commanda trois grosses boîtes de pâtisseries. Il fallait vraiment voir comme tout cela avait l'air délicieux ! Le jeune homme était vraiment incapable de se décider. Ses paquets de sucettes sous le bras, les pâtisseries en équilibre sur un main, Raki sortit de la boutique, à nouveau transformé.

Cela ne lui prit pas beaucoup de temps pour trouver des fleurs. Il choisit la plus belle rose rouge qu'il put trouver. Si cela ne la satisfaisait pas, elle pourrait toujours prendre des pâtisseries. Et si elle était en plus au régime, Raki lui offrirait du parfum la prochaine fois. Il trouva également des petits pots de glace, il n'en prit que quatre, au cas où tout le monde serait tenté d'en manger.

Il ne lui manquait plus qu'une chose !

« Bonjour, je voudrai des boîtes de pizzas s'il-vous-plaît.
— Pardon ? »

L'homme qui tenait la petite pizzeria dans laquelle Raki était entré le regardait surpris.

« C'est simple, vous me faites n'importe quelle pizza, et vous me donnez des boîtes supplémentaires pour que je puisse y cacher tout le reste qui traîne dans mes bras. Je dois avoir l'air d'un livreur. »

L'homme ne comprenait pas vraiment, mais accepta tout de même. Il lui donna donc quelques boîtes, et commença à préparer une pizza. Pendant que la pizza cuisait, dégageant une agréable odeur de tomate, de fromage et de pâte, avec d'autres assaisonnements que Raki ne parvenait à identifier, ce dernier transférait les pâtisseries soigneusement dans les boîtes de pizza. De cette manière, il arriverait déguisé en livreur, avec uniquement des boîtes de pizzas, et ce ne serait pas très suspect.

Enfin, tout était prêt. Ses paquets de sucettes avaient été ouvert et éparpillé dans trois boîtes. La véritable pizza se trouvait au-dessus de la pile, en-dessous, il y avait les trois boîtes de sucette, la rose dans la cinquième, et ensuite, venait les pâtisseries. Il les avait éloignées le plus possible de la chaleur de la pizza.

Ainsi, Raki se dirigea vers le Colisée, là où devaient se trouver les autres membres de l'équipe. Déguisé en livreur, il n'avait plus qu'à espérer deux choses. Qu'ils soient là, et qu'ils ne le reconnaissent pas immédiatement. Avec assurance, il entra dans le Colisée

Malgré la tournure des évènements, je parvenais à garder mon calme. La rencontre entre Nai et Sazena commençait déjà mal. Connaissant à bien connaître ce petit énergumène qu’est l’Akimichi, je prédis que sa rencontre avec Raki n’en sera pas meilleure. Ainsi de même pour toutes les rencontres qu’elle allait faire dans sa vie, si elle ne change pas de caractère entre temps. Son cas n’était tout de même pas si irrécupérable que ça… Quoique. C’est Nai quoi. La rousse aux prunelles de saphir s’adressa à moi. Elle voulait que je fasse taire Nai, que je prenne sa défense, que j’utilise le « peu d’autorités que je suis capable d’avoir ». Elle avait limite le double de mon âge, et elle voulait que je la défende contre une gamine de quatorze ans ? Se retournant, elle afficha tout haut son désir de partir, disant que cette équipe lui faisait pitié. Je comptais en placer une, mais ce fut sans compter l’intervention de Nai.

Elle fit tout d’abord preuve de vulgarité à son égard, puis changea complètement de registre. On dirait qu’il y avait deux personnes en elle. Que ce soit mentalement, et physiquement, on pouvait le dire. Car de la place, ce n’est pas ce qu’il manquait. Mais je t’aime bien quand même la boulette. Après son discours, elle s’adressa ensuite à moi. Elle voulait aller chercher le dernier membre de l’équipe. À cet instant, je ressentis quelque chose. Mon clone venait d’être détruit par le Senroji. Il était chez lui, et s’est asphyxié avec un gaz hilarant… Des fois je me demande qui est le plus irrécupérable. Sazena me semblait être plus correcte que les deux autres, mais elle venait de montrer une certaine tendance à se défiler à la moindre contrariété. Qu’est-ce qui me retient de les cramer… Dès qu’ils sont tous les trois à côté -s’ils ne se sont pas déjà tués-, ils crèvent. Triple One Shoot. Oh yeah.

- Non. Mon clone vient d’être détruit, mais il est maintenant… « Au courant » qu’il est à la bourre. Il se fait encore trop attendre, on trouvera un autre coéquipier.

Mon œil améthyste se tourna vers celle qui voulait partir.

- Sazena. Vous êtes toutes les deux mes élèves, mais ce n’est pas pour autant que je dois jouer la nounou de service. Ce n’est pas à moi de prendre ta défense, mais bien à toi de t’affirmer. Nai est comme ça avec tout le monde, mais tu peux très bien finir par t’entendre avec elle. Regarde, avant je pouvais pas me la voir. Je n’avais qu’une seule envie : celle de la tuer. N’est-ce pas Nai ?

J’affichai un sourire aux deux, je ne voulais pas faire la morale à la Hayashi, mais juste lui expliquer qu’elle devait prendre un peu plus sur elle, et ne pas espérer à ce que je sois tout le temps derrière elle. Je me tournais ensuite vers Nai.

- Cependant, ce n’est pas une raison pour toi de trop chercher la merde, d’en abuser. N’oubliez pas qu’une équipe qui marche, c’est avant tout une équipe ayant un bon esprit d’équipe. Et là franchement, ce n’est pas gagné… J’attends mieux de vous par la suite.

J’avais envie de rajouter qu’en connaissant le troisième, on avait plus qu’à faire un suicide collectif. Mais non, je ne compte pas baisser les bras de si tôt. Quelques secondes passèrent, avant que Obake commence à s’agiter dans mes cheveux. Elle n’est pas du genre à s’agiter pour un rien, il y avait quelque chose. D’une faible voix, s’apparentant à un bourdonnement, elle prononça quelques mots à mon attention. Etant sur ma tête, j’entendais ce qu’elle me disait.

- Y a quelqu’un qui approche !
- Effectivement. Tu as raison…

Mes deux élèves devaient peut-être me prendre pour un fou, et penser que je parlais tout seul. Tant pis, ça m’est égal. En tout cas, il y avait bien quelqu’un qui approchait. Raki ? Hmm… On dirait un… Un… Livreur de pizza. J’ai une petite question. Qu’est-ce qu’un livreur de pizza, vient foutre dans un colisée ? On aura tout vu. Il n’y avait absolument personne, mis à part nous. Connaissant le troisième énergumène de l’équipe, ça ne m’étonnerait vraiment pas que ce soit lui. Même si je ne vois pas l’intérêt réel de porter un tel accoutrement… Qui n’est pas crédible. Le pitre de l’équipe venait d’arriver, ça en était une certitude. Il portait une bonne quantité de boîtes de pizza. Il avait dévalisé une pizzeria ou quoi ? Ou alors, c’est fait maison. Et quand on voit sa maison, et tous ces produits, ça ne donne vraiment pas envie d’y goûter. Je laissais échapper un soupir. Il faisait bel et bien le pitre, aussi bien volontairement qu’involontairement. Sa maladresse présumée m’était bien connue. Quelle équipe n’empêche, on n’allait pas s’ennuyer. C’est limite si c’est moi le plus mature de nous quatre. Lassé, je pris la parole. Vivement que ça devienne un peu plus amusant qu'une partie de cache-cache et de trappe-trappe.

- Bon, maintenant que le livreur de pizza est arrivé, on peut dire que l’équipe est au complet. Et ce n’est pas trop tôt. Je vais vous laisser faire les présentations, puis on va commencer.

Je commence à comprendre les adultes, quand ils disent : « Vivement la retraite ! ».

J'avais pris ma décision, j'allais me casser. Hors de question que je reste avec cette fille et un sensei soumis. Je me demande même comment Aku a pu imaginer que je m'entendrais bien avec elle, c'est tellement... Impossible? C'est le genre de fille qui se faisait insulté étant jeune et qui du coup, se venge en insultant tout le monde pour se faire croire à elle-même qu'elle est forte. Hors ce n'est pas du tout le cas, elle fait plus pitié qu'autre chose. Si elle croit pouvoir avoir des amis ou même des camarades avec cette méthode elle fait fausse route, ça c'est clair.

Cependant, à peine avais-je commencé à partir qu'elle recommença. Insulte et autre injure fusent de sa bouche et ne manque pas de m'énerver encore plus. A vrai dire, dans ma tête c'est à coup de hache que je suis entrain de la décapiter. Lui coupant chaque membre un par un et les lui faisant manger. Après tous c'est une akimichi, ça bouffe tous ces merdes. J'enchainais en lui lançant Aku à la gueule une, deux ou trois fois je ne sais plus. Oui je sais, il se passe des choses bizarres dans ma tête quelquefois.

Trop pris dans mes pensées meurtrières, où j'ai déjà tué Naï quatre fois, je me suis arrêté, serrant les poings pour contenir ma colère. J'attends qu'Aku réagisse, qu'il dise quelque chose, mais rien. Il trouve donc normal que je me fasse insulter ainsi? Que cette fille, si s'en est une, me parle comme cela? Je n'arrive pas à y croire. Moi qui rêvais d'entrer dans une équipe, d'avoir un sensei que j'aimerais bien et des camarades qui deviendront mes amis... On peut dire que je me suis bercée d'illusions.

Rouge de colère, je me retourne, poings fermement serrés. À ce moment même, mon pseudo sensei réagi enfin, mais pas comme je l'espérais. Il s'adresse directement à moi, comme quoi je devais m'affirmer moi-même, que je m'entendrais peut-être bien avec Naï. S'en était trop, je n'ai pas envie d'entendre la suite. Mes rêves d'équipe parfaite sont définitivement brisé. Je reste là, planté comme un poteau pendant qu’Aku continue et qu'apparemment une personne arrive. Je ne sais pas vraiment combien de temps je reste comme cela, la tête baissé à me résumer la situation dans la tête encore et encore. Mais soudainement, je relève la tête avant de prendre la parole plus qu'énervé.

- Vous êtes vraiment des...

Sans trop savoir pourquoi, les larmes me montent aux yeux. Je déteste pleurer en public mais on dirait que je ne contrôle plus vraiment ce que je fais. Cachant mon visage avec mes mains je finis ma phrase, du moins j’essaie.

- Ho et puis merde.

Avant de me mettre à courir vers la sortie, trop honteuse pleurant comme jamais. J'ai beau garder la tête haute, je reste une fille assez sensible que je le veuille ou non mais ça, il ne pouvait pas vraiment le savoir. Je n'ai plus qu'à rentrer chez moi et à pleurer seule dans mon lit, me remémorant cette aprèm plus que catastrophique. Oui, c'est ce que j'étais sur le point de faire.

Quoi ? Une rencontre qui débutait mal ? Boarf, c’était chose normal pour Nai. Pis elle s’arrangerait avec elle. T’façon, c’est elle qui s’était lancée dans les insultes, elle n’avait eue que ce qu’elle voulait. Pis ça lui apprendra qui est le boss ici. M’enfin. Le senseï apprit à la donzelle à la bedaine surdéveloppée que son intervention n’était pas nécessaire, leur dernier comparse étant déjà au courant qu’il se faisait attendre. Le cyclope à l’œillade améthyste se tourna ensuite vers la pimbêche, ne lui disant que ce qu’elle méritait. Après tout, Naï haïssait les cafteurs, ceux qui ne voulaient pas affronter les problèmes tous seuls. Pour elle, ces faibles d’esprit était une de ces lacunes que la société n’avait sû combler. Ah, si on les fouettait avec de l’Ajax en feu chaque fois qu’un de ces connards balançait quelqu’un, le peuple irait mieux !

La jeune genin se contenta de hocher la tête en affichant un léger sourire à Aku. C’est vrai qu’elle ne l’avait pas ménagé lui, ah ah. Mais il avait mûri, et maintenant, c’était en quelque sorte lui qui menait la danse, en initiant cette équipe. Le petit garçon, confiant de cette prise de force en tant que mentor indiqua à l’Akimichi que ce n’était pas une raison pour outrepasser les règles. Elle hocha la tête encore une fois, acquiessante. C’est vrai qu’il fallait se retenir en temps de boulot. Heureusement que son rôle de geôlière lui permettait de passer ses nerfs sur les prisonniers récalcitrants. Dans le cas échéant, elle s’aurait fait un plaisir de bousiller la face de la Hayashi plus qu’elle ne l’était. Quoique, c’était un peu mission impossible, mouahaha.

Mais malgré les dires du sensei , la rousse ne put s’empêcher de fulminer à nouveau. Elle implosait de stress depuis un moment, mais elle était arrivée à un état d’emballement psychique proche de l’apothéose. Tête basse depuis un moment, elle marmonna un « vous êtes vraiment des », suivi d’un « Ho et puis merde », avant de cacher son visage par ses mains qui ressemblaient étrangement à des pédicules d’orang outan. Elle ferait presque pitié. Presque...

Enfin, le cœur de la petite obèse commençait un peu à s’alléger. Lorsque la pute-pas-du-tout-belle se mit à courir en direction de la sortie, Nai, décupla sa main grâce à une technique clanique relativement puissante. La main, ressemblant maintenant à une symbale géante, qui devait s’élever à l’hauteur de tout le stadium alla prendre ladite Sazena, qui faisait maintenant office de poupée toute moche.

• Si t’es gentille, j’te laisse aller voir Ken. Mais tu va te calmer avant, car un incident peut vite arriver... Oups !

Sa dextre géante l’avait violemment lâchée, et ainsi, la rousse se trouvait maintenant en l’air, à une bonne vingtaine de mètres du sol. La main de Nai alla la recueillir très vite pour la reposer sur le sol avant de dire :

• Donc calmos et reste à ta place. De toute façon la tu peux plus faire grand chose, tu dois avoir envie de gerber. En espérant que le vol express avec Air Nai vous ait plu !

Ah, voilà le dernier gus de l’équipe qui pointait son... Casque. Costumé en livreur, Raki avait fait son entrée au colisée en tenant différentes piles de mets. Pizza, sucreries, et... Boîtes de pizza. Intéressant comme phénomène. Mais l’était-il autant que Nai ? j’en doute fortement.

La genin se précipita sur le genin en criant :

• L’HEURE DE BOUFFER SALOPES !

Et elle se jeta sur Raki, faisant intentionnellement –même si elle avait dissimulée cette intention- tomber une pizza. Du moins elle avait essayé. Ses mains dodues se dirigèrent vers la boite de pizza, la vidèrent de son inhabituel contenu –ce mec était surement un zouave comme Nai-, et elle croqua le papier de l’emballage, le mastiqua lentement, d’un air Niais. Puis elle se tourna vers son nouveau coéquipier en disant :

• Ché très bon. T’en veux un peu ?

Rhalala, pauvre Aku !

Ce Colisée ne l'inspirait guère. L'ennui suintait de chacun de ses recoins. On tirait rarement quelque chose d'intéressant d'un combat. Ce lieu n'avait tout simplement aucune raison d'être. Autant déclarer une guère, pour se battre, on pouvait difficilement faire mieux. Et la guerre au moins, c'était intéressant. On développait toujours des choses singulières. Cela paraissait idéal à ses yeux.

Raki ne souhaitait tout de même pas des morts par milliers, non, juste une petite guère. Une qui lui permettrait de se débarrasser des trois parasites avec lesquels ils se retrouvaient désormais coincé. L'endroit dans lequel le jeune homme était arrivé ressemblait à une scène quelconque d'un mauvais film. Il ne manquait que les histoires d'adultères pour rendre le tableau parfait, car les femmes se battaient déjà entre elles, certainement pour savoir à qui revenait la garde de l'unique enfant présent. Cela ne faisait aucun doute, la plus grosse avait eu une liaison avec un jeune homme, et avant d'avoir pu s'en rendre compte, son avenir se brisait comme du verre qui s'écrase sur le sol. Elle n'aurait jamais pu vivre en s'occupant d'un enfant à son âge. L'abandonnant, l'enfant avait été adopté par la seconde jeune femme, qui ne supportaient pas que l'on tente de lui retirer le Soleil de sa vie.

De toute évidence, Aku n'avait aucun talent en tant que leader. Une évidence que le ninja avait depuis longtemps pu constater, pourtant il ne pouvait pas s'empêcher de se faire intérieurement la remarque. Une simple regard aurait du lui permettre de faire se ranger ses troupes en rang et au garde-à-vous. Au contraire, le groupe manquait totalement de cohésion, et cinq petites secondes suffisaient à le ressentir. Déjà, si lui-même pouvait se permettre d'être en retard de plus d'une heure sans s'en soucier, on devinait le problème. Mais voir une fille s'enfuir le visage dans les mains pour ne pas montrer ses larmes, et l'autre l'attraper pour lui faire faire un tour de manège et se foutre de sa tronche. C'était tout simplement répugnant.

Raki connaissait déjà Aku. Les identités des deux autres se devinaient facilement par leurs apparences. L'Akimichi était bien évidemment plus grosse et lourde que ses trois équipiers réunis, tandis que la dernière personne étaient l'Hayashi, par élimination.

Nai Akimichi. Un monstre qui se permettait n'importe quoi. Chaque fois qu'elle respirait, une personne dans le monde vomissait. Tout en elle inspirait le dégoût. Son attitude se remarquait dès les premières secondes, avec la manière dont elle traitait sa coéquipière, jusqu'à la faire fondre en larmes. Elle n'intéressait pas Raki le moins du monde. Elle n'existait déjà presque pas à ses yeux.

Lorsque l'infâme le vit arriver avec des boîtes de pizzas, son estomac parla pour elle. Si prévisible. Si inutile. Quelle pitoyable existence.

« L’HEURE DE BOUFFER SALOPES !  »

Bien avant d'arriver, Raki avait anticipé la réaction. C'était une évidence que Nai allait vouloir avoir la plus grosse part de nourriture, et ferait même tout pour en prendre la totalité. Le jeune fille se jeta donc sur lui, prétendant de ne pas vouloir le déséquilibrer.

Qui donc croyait-elle pouvoir berner ? Son intellect était visiblement celui d'un primate, guidé par son seul instinct. Une chienne, voilà une comparaison tout à fait adéquate. Raki aimait bien les chiens, mais il n'aimait pas vraiment Nai. Il ne la détestait pas non plus, elle n'existait pas à ses yeux. Toutefois, un animal, on le nourrissait.

Si le jeune homme l'avait vraiment voulu, il aurait pu facilement se débarrasser de Nai. Ses mouvements étaient trop prévisibles. Cependant, il décida de jouer son jeu. Il devait bien la nourrir, lui donner son os à ronger. Elle ne valait pas la peine de se fatiguer. Ce ne fut pas elle qui fit tomber la boîte contenant la pizza -celle la plus au-dessus. Raki la laissa simplement faire. Il l'aida même. Cette créature devait être bien trop stupide pour comprendre qu'elle n'était qu'un animal auquel l'on donnait sa pâté.

« Ché très bon. T’en veux un peu ?  »

L'Akimichi se tourna dans la direction où se trouvaient Raki l'instant d'avant, au moment où il l'avait laissé prendre sa pizza. Le spécimen n'était pas intéressant à étudier, Raki avait depuis longtemps avancé en directement des deux coéquipiers restant, bien plus agréable à la vue, comme à l'ouïe. Et surtout à l'Ouïe. Les bruits de cochon que faisait Nai en mangeant l’écœurait. Une animal aurait été plus discret. Il préférait l'ignorer, lui donner son os. Les animaux, on les dresse ou on les abat. Il n'y a aucune raison d'en faire autre chose.

Raki annula sa transformation en s'avançant en direction d'Aku. Cela ne rimait à rien de poursuivre une supercherie qui ne tenait visiblement pas. Il posa les boîtes par terre, et isola celles contenant ses sucettes. Il en mit une dans sa bouche, et commença à saliver, rejoignant un monde rosée, où les nuages étaient en barbe-à-papa.

« J'ai de la glace si tu veux gamin, et des pâtisseries aussi. L'autre à déjà eu sa part, alors servez-vous. »

Nonchalamment assis en tailleur, le coude posé contre sa jambe, et la tête contre son poing, Raki s'ennuyait déjà un peu. Il préférait ignorer Nai et Sazena. Nai pour une raison évidente, et Sazena pour ne pas rentrer dans le conflit qui avait débuté avant son arrivée. Si Aku ne le réglait pas dans les minutes qui suivaient, Raki n'aurait aucune raison de rester. Un chef incapable de maîtriser ses élèves ne le faisait même pas sourire. Il ne se trouvait ici que pour faire partie d'une équipe dont Aku était le chef. Tels étaient les termes du contrat qu'il avait signé pour obtenir la coopération du gamin. Cependant, cela ne s'appliquait plus si les données changeaient. Le changement le plus facile pour se désengager était de constater qu'Aku n'avait aucune prétention réelle au titre de chef d'équipe. Cela semblait plutôt bien parti. Dans quelques instants, Raki retournerait à sa fascinante étude des petits pois sauteurs.

Ahh, avoir une équipe. Quel bonheur. Surtout quand on a des élèves aussi disciplinés et bien éduqués que ça. Un vrai plaisir. Un doux rêve. De bons moments. Mes élèves étaient en or. Tout d’abord, il y avait Hayashi Sazena. Une grande fille qui sait se faire respecter, qui est très motivée, et qui est entièrement heureuse d’être avec nous. Ensuite, Senroji Raki. Ponctuel, dévoué à son équipe, et très sociable avec ses nouveaux coéquipiers. Pour finir, Akimichi Nai. Très polie et courtoise, douce et gentille. Peut-être un peu timide par contre. C’est avec joie que je les vois s’apprécier entre eux. La plus jeune de mes élèves a même comblé la Hayashi, et l’a envoyé au septième ciel. Douce désillusion. Mais là par contre, c’en est trop. Oui trop. C’est censé être une rencontre d’équipe, et ça devient une fête foraine.

Voila ce qu’il se passait réellement : Raki arrive en livreur de pizza, Sazena a tenté une fugue et s’est faite attraper par Nai qui l’a fait voler et chuter, et l’Akimichi s’est jetée sur le médecin pour bouffer une boîte en carton. C’était devenu du grand n’importe quoi. Mais je ne voulais pas gueuler, je n’allais pas sortir de mes gonds pour eux. Ils n’en valaient pas la peine, mais il fallait que j’attire leur attention, et qu’il comprenne l’enjeu de cette journée. J’étais motivé à la passer avec eux, mais si j’avais su, je serai resté dans mon coin. Je commençais même à me demander s’ils ont de l’avenir en tant que ninja. Penser ça de ses propres élèves, c’est franchement pas terrible comme première impression. Enfin première impression dans une équipe, puisque je les connaissais individuellement également.

Les trois étaient plutôt éloignés. Il y avait moi, puis Raki qui n’était pas très loin. Il me proposait de manger, et apparemment il y avait des glaces et des pâtisseries. Honnêtement, ils m’avaient coupé l’appétit. Même pas une glace ne me tentait. Plus loin, les deux filles qui n’étaient pas à côté. Il y avait un large espace entre eux trois. Hmm… Peut-être que ça allait me servir. Oui, sûrement même.

Mon œil améthyste se dirigea en premier lieu vers le Senroji, qui me proposait à manger.

- Non merci.

Me redressant, je les regardais tous les trois, d’un regard froid. D’abord Nai.

- Vous n’avez apparemment rien compris. Nai, tu aurais pu agir de manière plus réfléchie que ça, le but n’est pas de s’entretuer, hein. Laisse Sazena tranquille maintenant, il va falloir que tu apprennes à te contrôler, que ce soit envers tes coéquipiers ou envers la bouffe. Ah, et petite précision : le carton ne se mange pas.

Puis Sazena.

- Quant à toi, ce que je t’ai dis, c’est pour toi. Tu n’as pas à te mettre dans des états pareils pour un rien. Et au passage, cette équipe est validée et approuvée par l’administration du village, tu as été choisie pour être avec nous, et ton avis ne rentre malheureusement pas en compte. Crois-moi, tu gagneras bien plus que tu ne le crois à faire équipe avec nous…

Et enfin Raki.

- Même si vous donnez chacun une mauvaise impression d’entrée de jeu. C’est valable pour vous trois. Raki, même si les apparences sont trompeuses, on n’est pas dans une cour de récréation. La nourriture attendra, lorsqu’on aura fini si vous voulez on se servira. Qui sait, je pourrais peut-être même vous inviter aller manger un morceau.

Je retrouvai légèrement le sourire. Même si ils m’ont énervé sur ce coup, il fallait qu’une certaine ambiance correcte règne. C’est ce que je voulais. Que ce soit entre eux, ou entre nous. En tout cas, aucun d’entre eux ne s’était présenté comme je l’avais demandé. Me raclant la gorge, je repris une nouvelle fois la parole, m’adressant ce coup-ci aux trois.

- Cette équipe donnera des bons résultats si vous vous efforcez de vous faire confiance, de coopérer. Vous ne vous connaissez pas vraiment, mais j’en déduis selon vos réactions que vous ne voulez pas vous présenter. Soit, passons à la suite donc.

Mes mains se joignirent, afin de composer un seul et unique signe. Un des sceaux que j’avais apposé sur tout le terrain avant leur arrivée s’activa. Cette marque était entre eux. Comme le centre d’un triangle. Un de mes cadavres sortit du sceau, et pas n’importe lequel. Le Colosse des Enfers. Plus de deux mètres de muscles, une carrure impressionnante… Une belle bête en somme.

- Les règles de ce jeu sont très simples. Vous devez résister, voire abattre mon invocation. Seulement… L’usage du chakra est proscrit. Utilisez votre tête, et faites marcher votre jeu d’équipe. En récompense, on pourra manger, et officialiser l’équipe.

Seulement, si c’est un échec… Ils seront tout simplement radiés. Mais ça, je le garde pour moi. S’ils réfléchissent un peu, ils pourront comprendre le sens caché de cette officialisation d’équipe, et ce qui se passerait dans le cas échéant. Ce n’était pas spécialement compliqué à comprendre.

Spoiler:

Je suis bien décidé à partir, me casser d'ici et ne plus jamais revoir cette grosse vache de ma vie. Encore Aku oui mais elle... Si elle crèverait sous mes yeux je ne l'aiderais même pas, au contraire je l'achèverais. Mais alors que je courrais en direction de la sortie et que je réfléchissais à la façon la plus cruelle de tuer Naï, une chose énorme agrippe. Je n'ai même pas le temps de dire oups que ladite chose me soulève comme si de rien n'était. C'est alors que je remarque ce qu'est cette chose, c'est une main. Une technique de décuplement partiel du clan Akimichi. Elle me cherche vraiment celle-là. Je ne sais pas ce qui me retient de lui faire bouffer mes plantes par le cul...

Ainsi suspendue au-dessus du sol, la grosse conne se met à parler de Ken et autres connerie dans le genre. J'essaie en vains de me débattre pour qu'elle me lâche mais rien n'y fait. Ce n'est que quand elle me lâche que je comprends que je suis à plus de vingt mètres au-dessus du sol. Elle veut m'envoyer à l'hosto ou quoi? Tombant en chute libre, je ferme les yeux et me retiens de crier avant d’atterrir deux mètre plus bas dans la main de l’Akimichi. Elle finit par me reposer à terre pendant que j'essuie mon visage encore plein de larmes.

Pendant que la grosse vache recommence à raconter des conneries, je me concentre sur l'individu qui a pénétré dans le stade tout à l'heure. C'est donc lui le dernier membre de l'équipe? Ce... Livreur de pizza? Encore un débile mental, génial. Qu'ai-je fait mon bon Dieu pour mériter ça? Et en parlant de débile, Naï se jette sans autre forme de procès sur le livreur et commence à manger le carton d'emballage. Cartonvore. C'est toujours bon à savoir.

Après avoir donné sont goûtés à Naï, le troisième membre de l'équipe, dont je ne connais toujours pas le nom, s'approche de nous avant de dévoiler un arsenal de sucreries en tous genres. Raaah. C'est trop tentant mais je ne peux pas. Pour mon bien, pour ma ligne, je dois résister à cette technique d'un très haut niveau. C'est alors que notre sensei se réveille enfin. D'un ton autoritaire mais calme, Aku prend la parole en premier lieu pour refuser les sucreries. C'est bien gamin, tu vas garder une taille de guêpe comme ça. Il tourne ensuite son regard vers Naï et commence à lui faire la morale. ENFIN. Vas-y engueuler là! Défonce là! Montre lui c'est qui l'papa!

Bizarrement quand il a tourné son regard vers moi je me suis tout de suite calmé. Peut-être parce que je sais que je vais m'en prendre pleine la gueule aussi? Le pire c'est que je n'ai rien fais-moi... Raaaah sa m'énerve. M'enfin il a été plus gentil avec moi qu'avec Naï. S'ensuit le troisième membre qui semble s'appeler Raki. Je crois bien qu'il a fait le tour... À non. Il finit par un petit mot en disant que notre team peut réussir si on se fait confiance et blablabla. On s'en fout Aku, mais genre bien quoi. Déjà que je reste alors sa a intérêt à être intéressant.

Joignant ces mains, un nuage de fumé apparait entre mes pseudos camarades et moi-même. Il n'a pas osé faire ça quand même. Le nuage dissipé, je peux apercevoir la mort. Un putain de bordel de cadavre de merde. Je note, tuer Aku dès que possible. Le pire c'est que ce n'est pas du petit cadavre. Il est juste carrément flippant! L'envie de hurler et de me casser me reprend de plus bel. Si j'avais su, je serais reparti direct...

Alors que Aku annonce les règles, je pousse un énorme crié et me roule en boule, pleurant de plus bel. Je n'ai même pas fais gaffe aux règles et à vrai dire je m'en fous. Qu'il dégage son putain de cadavre s'il ne veut pas que je fasse un arrêt cardiaque dans les prochains seconds. C'est alors que je me mets à murmurer, augmentant le son de ma voix au fur et à mesure.

- Je te déteste Aku! Je te déteste ! JE TE DETESTE SALAUD!

Il veut me traumatiser plus que je ne le suis déjà ou quoi? Pourtant il sait très bien que j'ai la phobie des zombies!

Pour la pandélurgique genin, la vie n’est qu’un jeu. Une sorte de périple, où les faibles, ceux qui ne pensaient pas, se perdaient, et où les forts d’esprits, ceux qui écrasaient les autres de toutes les manières possibles se succédaient pour écrire l’histoire. Mais encore, Lorsqu’il s’agissait de faire le pitre, la jeune kunoïchi était la première à ce jeu. On aurait dit, en la voyant sauter tel un vulgaire gazier sur l’hypothétique porte-subventions, que ce n’était là qu’un petit monstre sans cervelle, un être sans pensée. Un incapable. Elle était tout le contraire.

Mais ça, elle ne voulait pas le laisser transparaître. Ce que la jeune fille à la bedaine surdéveloppée voulait, c’était faire croire à chacun de ses deux comparses en une différentes facette de sa personne. En ce qui concerne Sazena, Nai avait revêtu le faciès de l’immondice. Raki, lui, allait devoir supporter une Akimichi totalement niaise. C’est comme ça qu’elle aura toujours une longueur d’avance sur les autres. Pour tromper X ou Y, Nai n’avait besoin ni de sensorialité ni de genjutsu. Juste d’une pointe d’artifices, un jeu d’acteur peaufiné mais naturel à la fois, et une vivacité d’esprit à toute épreuve.

Mais, mais mais. Il semblait qu’Aku ne voulait pas entrer dans le jeu des revêtements. Fier de pouvoir enfin constituer une équipe, le tout nouveau chûnin avait vu sa composition de combat chamboulée par le petit jeu de Nai, ce qui ne lui siédait apparemment pas. Ceci dit, le mini-cyclope, en sa qualité de chef, tâcha de rappeller immédiatement l’obèse donzelle à l’ordre. Nonobstant, ce fût le cas de ses deux coéquipiers, qui receverent un sermon de plus ou moins même intensité.

Elle soupira, avant de se lever pour se dépoussièrer, préférant ignorer la boutade du jeune nécromant’, mais plutôt lui ré
pondre par une autre :

• Beuh, moi ‘veux m’présenter. J’suis Nai et j’aime les moules. On pourrait donc en déduire que je pourrais vous apprécier mais... Oh, quoi ? Merde.

Puis, le prodige joignit ses dextres en un mudra. Suite à cette chimère aérienne, une loque de chair géante fît son apparition sur le terrain. Beuh, beuh. Pas mal, pas mal. Nai ne put s’empêcher d’émettre un petit sifflement avant de glisser à son ami :

• Pas mal ton truc. Il fait homme de ménage ?

Malheureusement, Nai allait devoir rompre son rôle de petite conne béate afin d’abattre le colosse mort-vivant. Ne prêtant pas attention à Sazena, ni à Raki à vrai dire, elle parla pour qu’ainsi tout le monde l’entende :

• Si on attaque à trois, sans chakra, on ne lui fera rien. C’pendant... Inutile de préciser que ce n’est pas le colosse qu’on doit buter, hein Aku. Bon, je voudrais bien dire toi, mais tu nous niquerai trop facilement. Oh et puis ça m’casse les cojones, j’te laisse la tactique le blond. ‘fin pour l’instant.

Elle prit tout simplement un kunaï qu’elle relia à une note explosive, avant de l’envoyer sur le monstre. Manipulation de base qui ne lui fera surement rien mais bon.

Cette équipe n'avait vraiment aucune tenue. Raki n'en était même pas le principal responsable, au contraire. Aku semblait un tantinet énervé par l'attitude de ses nouveaux disciples, et cela se termina par un sermon. Chacun leur tour, les trois Genins eurent droit à des reproches. Parmi les trois, celui qui le concernait déçu le jeune homme. Après tout, cela ressemblait à un compliment à ses yeux. Si seulement le gamin avait pu avoir ne serait-ce qu'un neurone non putréfié, il aurait pu dire quelque chose de plus stimulant.

Décidément, Raki n'avait pas la moindre curiosité pour ce qui se passait dans ce Colisée. Il attendait autre chose, un quelconque signe pour se décider quant à la marche à suivre à l'avenir. Cela pouvait prendre diverses formes, toutefois le jeune homme reconnaîtrait tout de suite l'information qu'il convoitait.

« Cette équipe donnera des bons résultats si vous vous efforcez de vous faire confiance, de coopérer. Vous ne vous connaissez pas vraiment, mais j’en déduis selon vos réactions que vous ne voulez pas vous présenter. Soit, passons à la suite donc. Les règles de ce jeu sont très simples. Vous devez résister, voire abattre mon invocation. Seulement… L’usage du chakra est proscrit. Utilisez votre tête, et faites marcher votre jeu d’équipe. En récompense, on pourra manger, et officialiser l’équipe.  »

Aku joignit ses mains en un unique signe. Le regard de Raki se posa longuement sur ce signe, sans se préoccuper de ce qui se passait réellement derrière lui. Il connaissait déjà plus ou moins le résultat. Après tout, Aku était un nécromancien. Non, ce n'était décidément pas ce signe là qu'il attendait. Le Chûnin ne méritait pas son intérêt. Son leadership était bien trop faible, et Nai prenait sans cesse les devants. Quelle gamine perturbante.

Accroupi à côté des boîtes de pizzas pleines de choses et d'autres, Raki détourna le regard d'Aku lorsqu'il entendit un voix tremblante crier de plus en plus fort. Un sourcil levé, il fixa d'un regard neutre la Hayashi. Sa nouvelle coéquipière s'était recroquevillée sur le sol et maudissait Aku de toutes ses forces.

Prenant une sucette dans un boîte, et la mettant calmement dans sa bouche, Raki n'eût qu'une pensée : Impossible. Qui ferait une chose pareille ? Elle avait peu des zombis, et pourtant elle se trouvait là, avec eux, dans l'équipe d'un nécromancien. Quelle mouche les avais piqué pour mutuellement accepter de se côtoyer régulièrement. En mission, cela serait impossible à gérer.

En parlant de mission, l'objectif était simple, abattre cette immonde créature. Le regard neutre du jeune homme parcourut la bête. Une belle bête, c'était indéniable. Sa puissance au corps à corps semblait évidente. Cela signifiait que ce ne serait pas bien facile de lui porter un coup fatal sans chakra. Le corps semblait trop résistant pour pouvoir y parvenir seul. Et en même temps, l'objectif était évident. Aku voulait les faire travailler en équipe.

Sazena... 0,1%... et 0,1%. Son pourcentage de victoire avec et sans chakra contre ce zombi était quasiment nul. Raki n'avait pas besoin de connaître ses capacités pour le deviner. Elle ne pourrait pas combattre. Nai... Intéressante. Elle n'était pas effrayée, et de ce que Raki avait pu voir quelques instants plus tôt... 15% et 65% pour ses pourcentages de victoire seule. Même avec sa puissance, le jeune homme doutait qu'elle soit capable de l'abattre à coup sûr. En tout cas, lui ne l'aurait pas laissé faire à la place d'Aku. En ce qui le concernait... Ses pourcentages de victoire étaient un tantinet différents. 30% sans chakra, et 35% avec. Cela ne lui semblait pas important de savoir quelle dose de chakra il pouvait utiliser, sa puissance était inférieure à celle de Nai de toute évidence, et ses attaques avaient peu de chance de faire beaucoup de dommage. Tout reposait sur la stratégie employée.

Premièrement, Aku. Ce gamin était plutôt bon. Toutefois, il y avait des faiblesses à cette technique. Ce cadavre n'avait pas d'âme, pas de consciences. Sans ordre, il ne pourrait pas faire quoi que ce soit contre les trois Genins. S'ils travaillaient en équipe, leurs pourcentages de victoire sans chakra était de 55%, et avec de 80%. Tout résidait dans cet ordre de ne pas l'utiliser. Cependant, rien n'obligeait réellement qui que ce soit à obéir à ce gamin. L'équipe ne correspondait à rien, Aku avait choisi le mauvais exercice pour tester leur habileté à travailler en équipe. Quelle performance médiocre pour ce nouveau prof.

Se concentrant un peu sur la bête, Raki savait déjà comment parvenir à la vaincre sans chakra. Peu importait qu'un opposant soit mort ou vivant, certaines conditions empêchaient qui que ce soit de continuer un combat. Un bras en moins diviserait sa puissance d'attaque, la tête en moins rendrait probablement le cadavre inutilisable. Mais le plus intéressant s trouvait dans le bas du corps. Songer à vaincre un monstre pareil sans chakra n'avait pas de sens. S'il perdait une jambe par contre, il ne pourrait à coup sûr plus se déplacer.

« Si on attaque à trois, sans chakra, on ne lui fera rien. C’pendant... Inutile de préciser que ce n’est pas le colosse qu’on doit buter, hein Aku. Bon, je voudrais bien dire toi, mais tu nous niquerai trop facilement. Oh et puis ça m’casse les cojones, j’te laisse la tactique le blond. ‘fin pour l’instant. »

Raki dévisagea sa coéquipière. Cette truie... Comment osait-elle se foutre de sa gueule de la sorte ? Et Aku avec son petit jeu débile et inintéressant. Quelle perte de temps. Cette fille était loin d'être stupide. Elle savait parfaitement que seule, elle avait peu de chance de vaincre le zombi. C'était la différence entre elle et Raki. Ce dernier n'avait pas la moindre envie de bouger, ni d'élaborer une quelconque stratégie. Il allait laisser couler, et admirer le spectacle. Après tout, même si Aku l'attaquait, les mouvements seraient tellement prévisibles qu'il n'aurait pas à s'inquiéter.

Malgré son envie d'abandon, sa stratégie personnelle de laxisme avait une grande faiblesse. S'il laissait les deux autres combattre et se faire blesser, ce serait à lui d'en payer les frais et de les soigner. De plus, s'il restait à la même place, il risquait que le colosse n'écrase ses sucettes et les glace. Aku voulait donc jouer au plus malin, et Nai également. Cela n'avait aucune importance.

Il y avait diverses manières de tromper un ennemi, mais il n'aurait pas besoin de plus de quelques secondes de doute. Il prit simplement deux shurikens. Nai avait lancé l'offensive. C'était le moment où jamais de prévenir tout travail superflu.

Sa cible était Aku, l'attaquer de front ne mènerait à rien, mais ce serait une manière comme une autre de le prévenir. Si quelqu'un se faisait blesser, il attaquerait. Un shuriken sur Aku pour tenter de le déconcentrer, l'autre était envoyé plus discrètement sur le Kunai de Nai. La cible du kunai devait être un des talons du zombi, s'ils réussissaient à se débarrasser d'une jambe, le combat serait probablement terminé.

Pendant que les deux shurikens et le kunai se dirigeaient paisiblement vers leurs cibles, Raki visait Sazena. Cette stupide gamine était une faiblesse évidente, et si Aku en profitait pour les forcer à bouger, cela serait vraiment mauvais pour lui. Ils seraient probablement blessés les trois, il fallait l'éloigner, en espérant que plus loin, elle cesserait de gémir.

L'avantage dans ce combat, ils l'avaient. Tant que Aku ne leur laissait qu'un zombi comme adversaire, Raki n'avait pas de soucis à se faire pour lui-même, les mouvements seraient faciles à anticiper.

Spoiler:

Bien. Voyons voir comment mes élèves se débrouillent suite à l’apparition de mon invocation. Mes pronostics sont : Sazena effrayée, Raki lassé, et Nai qui attaque. Hmm… À peu de chose c’était ça. Il faut dire que je commence à les connaître. Pour Sazena, je vis juste. En même temps, il n’y avait pratiquement aucune chance qu’elle réagisse autrement. Si elle s’était mise en mode guerrière en criant « J’vais péter les dents de ton truc. », je commencerais à me poser des questions, et à chercher la véritable Hayashi que je connais. Quant aux deux autres, Nai passa à l’attaque, avec bien moins de hargne que je ne l’aurais imaginé. Genre juste un kunai explosif. Elle a pas comprit que ce n’est pas ça qui va le mettre hors-jeu ? C’est mon plus puissant cadavre après tout. Mon dernier élève, Raki, en fit plus que je l’avais prédis. Il dévia le projectile de sa coéquipière pour viser la jambe de Kyo’, puis m’attaqua moi avec un shuriken, avant d’aller mettre Sazena en lieu sûr. C’est moi ou… Oui. Contre toute attente, c’est Raki qui faisait preuve du meilleur esprit d’équipe. Pas mal.

Prenant rapidement un shuriken à mon tour, je l’envoyai sur le projectile qui fusait vers moi, pour l’intercepter. Un son de collision métallique résonna, avant que les deux étoiles de fer frappent le sol du Colisée. À cet instant, l’explosion retentit sur mon cadavre, ou plutôt sur son pied. Il fut déséquilibré, et le membre touché était pas mal amoché. Mais ce n’était pas suffisant. Ils n’en viendront pas à bout de cette manière-là. J’étais… Agacé. Oui, c’est le mot. Raki a fait ce que je voulais. Mais… Si sur trois, il n’y en a qu’un qui agit en équipe… Cela ne sert strictement à rien.

- C’est bien beau de parler Nai, mais il ne se détruira pas tout seul. Si tu ne fais rien, c’est lui qui te détruira.

Je souris. Ce n’est pas avec comme ça que la victoire va leur revenir. Dans mon équipe à moi, je n’ai pas vraiment eu de partenaires du même rang que moi. Juste des Genins de passage, qui se croyaient dans un moulin. Au final, ce qui en est resté, c’est le duo que Kenzaku et moi avions formé. Et ça a plutôt bien marché, car nous n’agissions pas individuellement, chacun de son côté.

- Mais rassure-toi, ce n’est pas par toi que je vais commencer.

Prenant le contrôle de ma créature, je la fis se déplacer sur quelqu’un de très précis… Sazena. La voila ma cible. Raki se dirigeait vers elle pour l’isoler, il allait avoir à faire à mon invocation aussi. S’ils ne tentent rien, je passe à l’attaque. Bien entendu, j’ai quelques coups d’avance, je sais exactement quoi faire selon la situation. Le but n’est pas de battre ma créature. Mais d’y survivre, dans les règles de l’art. C’est comme ça depuis le début. Alors, que vont-ils faire ?

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C’est décidé, quand j’aurais le niveau je vais le tuer. Oh et puis je tuerai Naï en passant, comme ça je n’aurais plus à écouter toutes ces conneries à longueur d’entrainement. Par contre Raki… Je ne sais pas vraiment. Je n’ai pas eu l’occasion de lui parler ou même de cerner son caractère. Mais c’est clair que je tuerais Aku. Le mec sait très bien que je ne supporte pas les zombies vu que nous nous sommes rencontré comme ça, mais pourtant, il en invoque un quand même. Comment peut-il imaginer qu’on fasse du travail d’équipe alors que je suis hors-jeu d’office ? Et puis même si je ne l’étais pas il serait juste hors de question que je fasse du travail d’équipe avec la grosse bouse verte.

Mais alors que je reste accroupi dans mon coin sans un mot, je peux voir mes deux camarades commencer la lutte. C’est d’abord l’autre truie qui commence en lançant un Kunaï explosif mais c’est sans compter sur Raki qui lance un Shuriken pour dévier la route du Kunaï, visant comme cela les jambes du zombie. Pas bête, si jamais ils arrivent à lui briser les jambes nous seront les vainqueurs. Du moins eux, parce que moi je sers à rien là et même si j’ai fortement envie d’aller aider Raki, je ne peux pas. Ma phobie est plus forte que ma volonté.

Ce que je n’avais pas vraiment remarqué au début c’est que Raki a aussi lancé un shuriken en direction d’Aku. C’est vrai que si Aku est déconcentré il ne pourra pas contrôler son zombie aussi bien qu’il le voudrait. Mais nul doute que notre sensei régirait avant même qu’on est le temps de dire oups. Et j’ai vu juste. Le gamin zombie par d’une facilité enfantine le projectile en en lançant un autre. Pendant ce temps-là, ce qui s’avère être mon coéquipier nommé Raki, m’emmène plus loin surement pour ne pas les gêner.

Bonjour je m’appelle Sazena et je ne sers qu’à faire joli dans le décor. Si c’est comme ça je n’ai qu’a imiter un arbre doucement balancé par la brise du matin, au moins je me fondrais vraiment dans le paysage. Bref. Le batard d’Aku n’a pas dit son dernier mot et pour bien faire chier tout le monde, sa cible n’est autre que moi. Alors déjà qu’il fait exprès de sortir son zombie pour me faire peur mais en plus il me cible ? C’est juste hors de question que sa bête m’approche et à la fin de l’entrainement je vais lui faire comprendre que ce n’est pas en me faisant peur que je vais progresser. Cet entrainement n’est bénéfique que pour les deux autres gugusses.

Bien évidemment, le zombie suit les ordres de son maître et se dirige donc en ma direction. Le pire c’est que je suis tétanisé par la peur alors on peut aisément dire que c’est la fin pour moi… Et pour Raki. Ce boulet se trouve pile poil entre la créature et moi, un vrai suicidaire. Mais il a une chose qu’Aku à oublier, une chose assez importante. Il a déjà essayé d’approcher un zombie de moi et il se trouve qu’il n’a pas fait long feu, sans même que je le veuille. Peut-être que ça va faire pareil…

Un jour je me reconvertirai en voyante. Le zombie bien décidé à me buter c’est approcher rapidement, à tel point que Raki n’a pas eu le temps de s’éloigner et ce que je pensais arriva. Sans même que je le veuille, trois grosse plante sorte très rapidement de terre et vienne frapper de plein fouet au même endroit le zombie. Oui bon, fallait pas utiliser de chakra mais là c’est pas ma faute. Aku savait très bien que sa finirait comme ça et si il ne pensait pas à ça alors c’est qu’il est vraiment con. Le seul truc positif que je pourrais dire c’est que mes plantes ont évité Raki en passant juste à côté de lui.

- Désolé c’est partit tout seul… M’enfin Aku savait très bien que sa finirait comme ça en l’envoyant sur moi alors si vous voulez vous plaindre c’est auprès de lui.

Que pourrait faire une simple note explosive face à un titan de rang A ? Techniquement, rien. Et Nai savait bien ceci. Mais elle ne voulait pas le vaincre avec ça, ni même le déstabiliser. Elle voulait tout juste le tester, sa vitesse, ton temps de réaction, sa défense, sa puissance, sa résistance. Aussi, il faut bien dire que Naï n’avait pas pour premier but d’agacer Raki. Il avait sa vie, ses soucis, et elle aussi. Elle voulait juste le taquiner, jouer avec lui, un peu comme les petits enfants qui essayent la voiture qu’on leur offre à l’anniversaire. Ils foncent avec à toute vitesse, l’ecrasent contre les murs, l’envoient voler dans les airs, mais si cette pseudo-auto survit à tous ces tests, elle devient le précieux du gamin.

Raki ne deviendrait sûrement pas le « précieux » de Naï, mais l’idée était là. Elle pourrait le considérer comme un égal, car pour l’instant, ce n’était qu’une sous-merde à ses yeux. La sous-merde envoya d’ailleurs deux Shurikens. Le premier était destiné à dévier un tantôt le kunaï de la pandélurgique kunoïchi, le second prenait tout simplement Aku pour cible, qui lançait une énième boutade à l’Akimichi, qui répondit tout simplement :

• Parles Aku, mais si ton joujou me tombe entre mes mains... Il sera bon pour la morgue.

DIS IS SPIRIT ! Et pour que tout fonctionne bien, Nai allait activer toutes les techniques « invisibles », dans le sens où Aku ne pouvait pas les voir, et donc savoir qu’elles consomment du chakra. Et dans ce domaine, il y’avait deux spécialités que la genin maîtrisait à bas rang, la sensorialité et le genjutsu. Activant ainsi sa première technique, une sensorialité de base, elle sentit sa réaction très légèrement s’améliorer, et quelques chakras disperses aux environs. Mais alors que les projectiles atteignaient le démon colossal, ce dernier se mit en direction vers Raki et Sazena, enfin, plutôt vers Sazena que Raki essayait de faire quitter le terrain.

Tout ça pour dire, si Nai ne se bougeait pas, ils allaient finir en panini. S’élançant à toute allure vers les trois autres combattants alors que le protagoniste mort vivant était sur le point de décocher un coup qui pourrait être fatal, trois solides branches sortirent de terre, dont une qui faillit empaler la jeune kunoïchi. Légèrement déconcentrée, la genin eut tout de même le réflexe d’empoigner une des branches maintenant fixes, et se rétablir sur elle. Sortant un kunaï, elle se propulsa vers l’un des yeux du titan avec pour but de le crever, et activa une technique de télépathie :

• *Raki, Sazena, c’est le moment ou jamais. On doit l’attaquer tous ensemble, je le perturberai avec quelques genjutsus entre temps. Je ne maitrise pas encore bien mes techniques, et il est possible que notre conn... commence à coup...r ou que mes illusions ne soient pas parfaites.*

Allez, qu’on inaugure c’te équipe de merde.

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Cette situation n'avait rien de plaisante. Sazena était lourde, un peu trop au goût de Raki. Il la souleva tout de même, en retenant à peine que son poids le laissait perplexe. Un petit régime en perspective. Il se dépêcha néanmoins, voulant éviter un combat rapproché épuisant avec cette immondice. Aku avait vraiment des goûts particuliers.

Le médecin n'agissait qu'en tant que tel. Sous aucun prétexte il n'aurait combattu sans raison, surtout sans chakra. Il n'y avait pas meilleur moyen pour se blesser. Une blessure signifiait des soins, et des soins impliquaient ses efforts. Hors de question de faire des choses sans y être absolument forcé. Seulement, que valait-il mieux faire, des efforts pour éviter des blessés, ou des efforts pour soigner les blessés ?

Au moment même où Raki attrapa Sazena, il savait que son choix n'était pas le bon. Après tout, rien ne garantissait qu'aucun d'eux ne serait blessé parce qu'il se bougeait. Que devait-il faire pour ne justement rien faire ?

« C’est bien beau de parler Nai, mais il ne se détruira pas tout seul. Si tu ne fais rien, c’est lui qui te détruira... Mais rassure-toi, ce n’est pas par toi que je vais commencer. »

Raki le sentait mal. Très mal. Aku voulait absolument juger leur travail d'équipe, et ce n'était pas sa tasse de thé, pas dans ces conditions du moins. Pourtant, le mini-chef en avait décidé autrement. Peu importait qu'il choisisse d'attaquer Sazena ou lui, les deux se trouvaient au même endroit. D'un côté, c'était un avantage, il n'avait pas à s'embêter à courir ou utiliser un subterfuge, il était déjà sur place pour bouger Sazena.

Rapide, ce fut le premier mot qui lui vint à l'esprit en voyant l'énorme zombi leur foncer dessus. Seul, il pouvait certainement esquiver, et peut-être même porter des attaques, mais avec Sazena, cela serait sans aucun doute impossible. Il fallait vraiment lui dire de songer à faire un régime. Sur le coup, le Genin ne savait vraiment pas quoi faire. S'il tentait de s'enfuir avec Sazena, il ne pourrait pas aller bien loin et se ferait rattraper. S'il partait, Sazena se prendrait un coup, s'il restait, lui-même se le prendrait.

Franchement, Aku ne lui facilitait pas le travail. Avec un peu de retard, Raki engouffra sa main à la recherche d'une arme. Cela pouvait sembler un peu désuet au vu des circonstances, mais il ne pouvait pas simplement rester planter là à ne rien faire.

Avant même que le jeune homme n'ait pu amorcer le moindre geste, des plantes passèrent à deux doigts de lui. Elles étaient tellement proches qu'elles auraient pu le frapper avec le zombi. Sincèrement, cela lui donna des sueurs froides. Autant en situation normale, il n'aurait pas eu peur, mais ici, l'utilisation du chakra étant prohibée, Raki ne s'attendait pas du tout à voir surgir des plantes.

« Désolé c’est partit tout seul… M’enfin Aku savait très bien que sa finirait comme ça en l’envoyant sur moi alors si vous voulez vous plaindre c’est auprès de lui. »

Que d'émotion. Il avait un peu flippé, mais rien de bien méchant non plus. Finalement, dans ce combat, c'était sans aucun doute la Hayashi la plus utile, et l'Akimichi la moins aidée. Mais vraiment la moins aidée. La suite n'arrangea pas l'opinion du jeune homme à l'égard de la kunoichi. Le zombi était vaincu, mais elle continuait à l'attaquer sérieusement, comme s'il pouvait encore faire quoi que ce soit. Elle se l'était tellement racontée quelques instant auparavant, comme quoi elle allait tout déchirer et faire ravaler son acte de décès au zombi. Et là, elle attaquait un simple cadavre qui n'avait plus rien de particulier. Quelle inutilité.

A vrai dire, Raki ne faisait même plus attention à elle à partir du moment où les plantes avaient transpercé leur adversaire. Tellement pitoyable, tellement inutile, tellement grossière. Une personne qui ne méritait rien de la part de Raki, pas même un peu de conversation. Son existence même était un fardeau pour la terre, et pas à cause de son aspect physique, mais pour sa psychologie.

« Raki, Sazena, c’est le mo... Tuuuuuuuuuuuuuuuut »

Typiquement le genre d'acte que Raki pouvait lui reprocher. A la seconde même où il avait compris que cette hideuse truie imposait ses pensées dans sa tête, la conversation avait été coupée. Qu'on lui parle, et que l'on souille ses oreilles, cela passait encore, mais l'esprit, il ne fallait pas y toucher. C'était un endroit privé, et personne d'autre que lui ne devait y avoir accès. Il ne s'introduisait pas dans les toilettes des gens lorsqu'ils faisaient leurs besoins, c'est pourquoi le Genin estimait que les autres pouvaient, même devaient, respecter cette part de son intimité.

Se dégageant des plantes, Raki ignora complètement Nai en retournant tranquillement vers ses sucettes. Cela ne valait même pas la peine. Elle ne valait rien, pas même un mot.

Eh bien, que d’agitation. Cette rencontre d’équipe s’agitait de plus en plus. La principale cause ? Mes trois élèves. Tous aussi différents les uns que les autres. Je pense avoir réuni un trio… Hors-pair. Avec eux, je n’allais pas m’ennuyer, et ils allaient me donner du fil à retordre en tant que premiers élèves. Est-ce que j’allais y arriver ? Nous verrons bien, seul l’avenir nous le dira. Pour l’instant, ils avaient le droit à un simple exercice, où le but était de mettre à terre mon colosse, ma meilleure invocation appartenant au répertoire nécromant. Ayant vu que Raki s’est précipité en direction de Sazena, pour lui venir en aide, j’ai envoyé mon jouet à leur poursuite, pour les tester, voir leur réaction. En agissant ainsi, je considérais que Raki était sur la bonne voie. Il a parfaitement agit comme j’aurais pu l’espérer. Il y a encore du boulot pour atteindre un bon esprit d’équipe, mais c’était bien parti.

Du côté de Sazena, c’était une toute autre histoire. Pour elle, la meilleure défense semblerait être… L’attaque -ou la fuite, mais je ne sais pas encore ce que l’avenir nous réserve-. Effectivement, elle s’en est prit à mon colosse, de manière frontale. Dis comme ça, et en connaissant les règles, ça s’apparente à du suicide. Pur et simple. Seulement, elle n’a pas respecté les règles, et a utilisé l’une de ses techniques. Plusieurs même. Des plantes sortirent du sol, pour mettre HS mon invocation. Cette technique, c’est la même que lorsqu’elle s’en est prise à Pikachu ? Oui, ça m’en avait tout l’air. Hm… Ce n’était peut-être pas volontaire, mais elle a également tiré Raki d’affaire en ne respectant pas les règles. Intéressant, elle a manqué de respect au règlement pour se sauver… Ou les sauver. Intéressant, mais je m’y attendais. En agissant ainsi, ça m’aurait étonné de ne pas voir un résultat comme celui-ci. Je les testai depuis le début, je voyais de quoi ils sont capables. Elle n’a pas vraiment réussi l’exercice, mais elle m’a montré tout de même qu’elle sait se défendre. Elle l’a quand même vaincu à elle seule, ça je m’y attendais moins.

Ma dernière élève, Nai, a été exclue de cet affrontement. Cependant, elle fonçait droit sur mon invocation, qui était déjà KO. Elle ne le savait peut-être pas, ça paraît ridicule d’ici. Mais un détail m’interpella. Une attaque directe, et elle était très concentrée. Elle préparait quelque chose, tout en le cachant. J’ai également pu remarquer quelque chose. Raki et Sazena ont changé aussitôt quelque chose d’indescriptible sur leurs visages… Je sens que… Télépathie ? Ce n’était qu’une hypothèse, mais ça me semblait assez probable. Elle maîtrisait donc du Genjutsu ? Elle a bien progressée elle aussi depuis la dernière fois. Et si c’était ça, malgré son acte stupide, elle a montré qu’elle savait jouer en équipe. Même si ça ne servait plus à rien.

Au final, je considère que seuls Raki et Nai ont réussi l’exercice, contrairement à Sazena. Bien. Pour moi, c’est eux d’eux qui étaient le plus susceptibles de prendre du grade.

- Le colosse a été hors-jeu avant ton intervention Nai. Fais plus attention la prochaine fois. Néanmoins, je vous félicite. Selon moi, vous n’avez pas tous réussi cet exercice, mais je considère que vous vous en êtes bien sortis tout de même. Nai, Raki, vous avez réussi, mais il y a encore des progrès à faire, et de gros efforts à fournir. Je doute qu’en mission ça se serait si bien passé. Pensez-y pour la prochaine fois. Sazena, tu t’en doutes, c’est un échec pour toi. Tu n’as pas respecté les règles, même si tu ne l’as pas forcément fait exprès. Toi aussi tu dois encore travailler, et fournir des efforts pour progresser. Tu dois surtout apprendre à bien te maîtriser, pour ne pas attaquer de cette manière. D’une, tes pouvoirs en deviennent très imprévisibles. De deux, si tu ne l’avais pas vaincu, il t’aurait mis à terre. Avec cette technique, tu te retrouves à court de chakra. En situation réelle, ça pourrait t’être fatal. Penses-y également.

Je pense avoir tout dit. Même si je tenais à ce que les trois réussissent l’exercice, ces quelques minutes m’ont montré que ces trois-là était un trio de rêve. Aucune exclusion donc, la Hayashi y a passé de très près. J’espérais qu’ils ne me déçoivent pas par contre.

- Bien, l’exercice est fini. Vous pouvez maintenant manger ce que notre livreur de pizza attitré nous a apporté.

Me prenant une glace, je parcourais toute l’arène, afin de neutraliser tous mes sceaux présents ici. Puis je me dirigeais vers la sortie.

- Merci pour la glace, je vais vous laisser quant à moi. On se reverra prochainement. Je compte sur vous pour encore progresser.

Sur ces mots, je partis. Assez pour aujourd’hui.

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