Moitié

(#) Sujet: Moitié Lun 14 Jan 2013 - 15:12

DIFFÉRENTS
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Dans ce vieil entrepôt, il n’y avait que quelques meubles, et de faibles lumières. Toutes les portes semblaient avoir été fermées, et il n’y avait que Rei entre ces quatre murs. Il s’en était passé du temps, depuis le lancement de son projet. Il repensa à l’autre Changeur puis rapidement, à d’autres choses. Des tas de souvenirs, de nombreux horizons lui revinrent en mémoire. Il serra un poing, avant d’être extirpé de ses pensées par un bruit. Anami était revenue avec une petite valise, et nul doute qu’elle avait fait ce qu’elle avait à faire.

─ Tout a été fait.

─ Merci. Montre-moi les parchemins.

La brune enleva son masque, et sortit d’une de ses poches deux parchemins à première vue ordinaire. Elle les tendit au chef du Reidan, qui les contempla pendant quelques instants. Seul le silence l’accompagnait. Un des parchemins portait le signe de l’Eau et l’autre celui du Feu. Le Kyoshi les rendit ensuite à la jeune femme, puis reprit la parole.

─ Garde-les cachés dans la bibliothèque, nous entamons la deuxième moitié de l’Objectif des Quatre, alors il faut être vigilent.

─ C’est ce que j’avais pensé. Je suppose aussi que c’est le moment opportun pour invoquer le reste de l’organisation.

─ Oui, c’est pourquoi nous avons choisi ce lieu. Les parchemins sont prêts.

─ Dois-je invoquer le moine ?

─ Non, pas besoin.

Anami hocha la tête, et après quelques minutes, prévint le shinobi qu’elle allait s’exécuter. Rei mit donc son masque, et Anami fit de même. Puis elle posa les mains au sol. Et les trois shinobis apparurent. Hakushi Ozuka, Samui Kaoru et Katô Kohana étaient de nouveau rassemblés. Le Reidan était quasiment au complet.

─ Bonjour à tous. Je m’excuse pour cette invocation non-prévenue, mais je trouve normal et bon que l’on se rassemble relativement souvent, surtout vu les récents évènements.

Rapidement, Rei pensa aux questions que pouvaient se poser les membres de son groupe. Pourquoi avait-il remis son masque ? Pourquoi était-ce pareil pour Anami ? Quelle était la raison de cette réunion ? Le chef reprit aussitôt.

─ Tout d’abord, si nous portons un masque, c’est tout simplement par précaution. Laissez-moi vous expliquer. Notre objectif premier, qui est d’instaurer la paix en ce monde, passe par des manœuvres qui ne seront pas tolérées par les villages shinobis, qui sont par ailleurs nos cibles principales. Plus le temps passera, plus nous serons exposés au danger.

Rei s’arrêta, remettant un peu de l’ordre dans ses idées, afin de choisir les mots qui pourraient faciliter la compréhension de ses paroles.

─ Prenons un exemple. Vous avez bataillé à Ame no Kuni, et à Tetsu no Kuni. Imaginons que, sans que vous ne vous en aperceviez, un shinobi vous ait posé une sorte de détecteur. En venant ici, tout ce qui pourrait être dit ou vu constituerait une information sur le Reidan pour les villages shinobis, les ennemis de la paix et donc, nos ennemis.

D’un signe de la tête, le Kyoshi fit comprendre à la kunoïchi masquée de prendre sa valise, et de l’amener. Chose qu’elle fit. Elle se positionna à côté du chef, et montra à tous le contenu : trois masques, tous différents.

─ Ce que je vous ai expliqué s’appliquera plus à partir de maintenant qu’avant. Je ne pense pas que l’un d’entre vous ait été capturé ou ait pris d’énormes risques. Vous devez donc commencer à prendre le plus de précautions et être les plus prudents possibles. Ce masque est solidifié par du chakra, et est donc bien résistant, sûrement plus que le tien Ozuka. J’aimerais que vous le portiez le plus souvent possible. Chaque masque est différent, car il ne faut pas que l’on puisse nous relier d’une quelconque manière.

Rei leva le bras et toucha légèrement l’épaule d’Anami, qui comprit qu’elle devait distribuer des masques. Le Kyoshi n’attendit cependant pas pour continuer et terminer son premier discours.

─ Bien, avant de parler d’autre chose, je vous laisse la parole. Racontez-moi ce que vous avez fait depuis notre dernier rassemblement, et n’hésitez pas à me poser vos questions. Ensuite nous parlerons de l’avancée et du contenu de l’Objectif, et de nos futurs mouvements.

Est-ce que le Monarque allait découvrir de nouvelles choses ? Possible, mais il espérait qu’il n’y ait rien d’important. Dans tous les cas, cette réunion devait aller vite, car le temps allait devenir de plus en plus précieux. Il fallait agir vite.

Spoiler:

(#) Sujet: Re: Moitié Mer 16 Jan 2013 - 18:47

« Bonjour à tous. Je m'excuse pour cette invocation non-prévenue, mais je trouve normal et bon que l'on se rassemble relativement souvent, surtout vu les récents événements. »

Non-prévenue. C'était le mot. Sans comprendre, Aisu et moi avions été téléporté quelque part, dans un endroit que nous ne connaissions pas. Ce n'est qu'en voyant les deux personnes qui nous faisaient face que je compris le pourquoi du comment. Nous venions d'être convoqués pour une seconde réunion du Reidan. Depuis notre rassemblement marquant le début de cette unité, nous étions tous partis, chacun de notre côté, laissant derrière nous un événement qui a marqué nos vies.

Le premier sujet abordé fut d'abord celui de la discrétion. Il semblait normal que nous nous cachions lorsque nous agissions en tant que membre du Reidan, pour ne pas en subir les représailles par la suite. Ce que nous allions faire maintenant allait être déterminant pour la suite, pour notre objectif. Depuis que j'avais découvert plus de choses à mon sujet, j'étais plus que motivée à faire de l'objectif du Reidan mon propre objectif. Les guerres devaient cesser. La paix devait régner. Je ne pourrais pas tolérer plus de morts en ce monde, de morts inutiles s'entend. J'étais prête à faire tous les sacrifices pour honorer la mémoire de cette personne qui avait depuis peu une place aussi importante dans ma vie. Misory... (développement du BG en cours voir carnet de bord)

Anami nous présenta des masques, tous différents. Nous devions en prendre un chacun afin de masquer notre visage pour que personne ne puisse faire le lien entre nous et le Reidan. Je savais quelle importance cela avait pour la suite des événements. Je m'avançais légèrement, me retrouvons face à face avec la jeune femme si mystérieuse qui accompagnait le monarque. Je pris l'un des masques, celui représentant un serpent, en hommage à cette femme dont je venais d'apprendre l'existence.

J'écoutais attentivement ce que le Mornarque nous disait et je répondais naturellement à ce qu'il nous demandait.

« Tama no Aisu et moi avons pris la route vers Yuki no Kuni quelques temps après notre réunion, où nous avons combattu les Kirijins pour les empêcher de conquérir le pays. Malheureusement, ce fut un échec et nous avons subis de lourdes blessures. Ce fut un échec mais maintenant nous sommes là, prêts à nous battre pour nos objectifs, pour réaliser TOUS nos objectifs. »

Le reste n'avait pas d'importance. J'avais fait de nombreuses choses depuis la dernière réunion mais seul la conquête semblait un événement assez important pour que j'en parle au Monarque. Ce personnage était plus qu'intimidant, j'avais du mal à le cerner. Que se cachait-il réellement sous le masque ?

En parlant de masque, je le déposais sur mon visage, pour qu'on ne me reconnaisse pas. Je m'attachais les cheveux en un chignon pour que la couleur flamboyante se voit le moins possible. Ainsi, les gens ne feraient pas le rapprochement avec Katô Kohana. Peut-être qu'un jour on me reconnaîtrait par mon style de combat, ma façon d'être, mais je m'en fichais royalement. Je garderais mon identité secrète aussi longtemps que possible et quand l'heure viendra de me révéler, tous les gens qui m'ont fait du tort à moi et à Misory sauront à quoi s'attendre. Jamais je ne pourrais laisser une telle chose se reproduire, pas tant que je serais dans ce monde.

(#) Sujet: Re: Moitié Lun 21 Jan 2013 - 13:06

Assise sur une chaise en plein milieu d’un bar, je contemple la cible de ma traque qui dure déjà depuis plusieurs jours. Elle ne sait pas qui je suis et c’est normal puisque je suis ici en tant que mercenaire pour effectuer une mission qui me rapportera gros. Le jeune garçon, l’air frais, les yeux inquiets scrute chaque personne dans le bar, il sait qu’on le cherche, mais pourquoi se méfierait-il d’une jeune femme à l’air charmant, qui ne porte pas d’arme et qui s’est maquillée en ce jour ? En fait il n’a aucune raison, il a tout pour croire qu’elle ne lui veut aucun mal, peut-être même qu’elle accepterait de coucher avec lui en échange de quelques mots doux ? Mais il n’a malheureusement pas le temps, il doit se dépêcher d’apporter cette missive à son maître, chose que je dois absolument empêcher. Il se lève ainsi de sa chaise, et après avoir payé son déjeuner de manière nonchalante en dédaignant reprendre sa monnaie sous prétexte que c’est le pourboire, il se dirige vers la sortie, faisant un petit détour par ma table. Finalement il n’a pas pu résister ni à mon charme, ni à son incorrigible amour de la séduction…
Je tire délicatement un kunaï caché sous ma robe, le gardant encore bien hors de vue, il ne faut pas qu’il ne prenne peur avant d’être arrivé à mon niveau, avant que je ne puisse lui assener ce coup mortel, qui mettra fin à cette mission et à ces longues nuits de traques dans le froid de l’hiver. Une fois proche de moi, il se penche en avant prêt à me souffler quelques mots qui, il l’espère, me feront glousser comme toutes les autres. Mais à peine le fait-il que je disparais…

-Non !

Mon regard se pose sur l’ensemble de la troupe qui m’entoure, une troupe bien familière, mais que je n’étais pas pressée de revoir. Pourquoi maintenant ? Les excuses de Rei me ravissent peu, il vient de me faire perdre une belle somme en m’invoquant ici et maintenant, mais aussi il vient de gâcher plusieurs jours de travail acharné… J’espère qu’il a une bonne raison de me faire venir ici et maintenant sinon ça va barder…
Je regarde alors Rei qui me fait face, pendant quelques instants il s’excuse de nous avoir fait venir de manière non prévue, puis il nous parle de nos masques en nous disant qu’il va nous en fournir de plus résistants. Je ne vois pas trop l’intérêt, de toute manière, via mes techniques je suis quasiment inatteignable via des attaques physiques. Mais soit je vais l’accepter, du moment qu’il ressemble toujours à celui que je possède actuellement. L’autre fille qui accompagne toujours le « monarque » comme il s’appelle si bien, sort alors des masques, puis enfin l’homme nous laisse la parole. Juste au moment où je m’apprête à prendre la parole, Kohana, cette jeune femme qui est tout le temps avec Aisu se met à parler. Apparemment leur tentative pour empêcher la conquête de Yuki no Kuni a été un lamentable échec, mais là-dessus je n’ai rien à dire, je n’ai pas non plus réussi à stopper les assaillants konohajins de pénétrer dans la capitale de Ame pour libérer les autochtones.
Une fois fini, une fois que je peux enfin dire ce qui me titille la langue depuis quelques instants je prends la parole et je ne retiens pas mes mots :

-Tout d’abord merde ! Je pensais qu’il n’y aurait pas d’abus de ce sceau ! Nous faire venir juste pour nous donner des masques et savoir ce qu’on fait je trouve ça un peu limite pour nous couper dans nos activités ! Ensuite si j’ai changé de nom ce n’est pas uniquement pour tenter de disparaitre auprès de ceux qui me connaissaient en me dissimulant à l’aide d’un masque, mais c’est aussi car ce nom me répugne, j’aimerais donc qu’on ne me nomme plus en tant qu’Hakushi Ozuka, mais bel et bien en tant qu’Azuko, car ce nom ne signifie plus rien à mes yeux, et je le prends comme une insulte à chaque fois que vous l’utilisez…

Puis je me réfrène dans mon élan de colère. Je respire un court instant, me calmant petit à petit, puis une fois que j’ai repris le contrôle sur moi, je reprends de manière bien plus posée :

-Pour ce qui est de mes actes, je suis entrée en contact avec Masao Nikkou, ancien Hokage désormais recherché par son village en tant que déserteur. J’ai aussi tenté d’intervenir au niveau d’âme no Kuni comme vous le savez, mais le nombre de konhajins bien largement supérieur au nôtre de un, ils ont réussi la mission pour laquelle ils étaient présent. Enfin tout récemment j’ai tenté de me faire passer pour une Kumojin auprès de deux genins de Suna. Je dois admettre qu’un faux bandeau et des techniques Hakushi on très certainement dû les leurrer, mais je ne sais pas ce qu’il en a suivi comme réaction auprès de leur Kage : Raiu no Kenji…

J’omets bien sur de leur parler des sujets que nous avons abordé avec Nikkou, je ne souhaite pas le voir impliqué dans les actions du Reidan, je tiens bien trop à cet homme pour que Rei ne s’intéresse à lui, et puis si jamais il est au courant de la relation que j’entretiens avec le Masao je ne sais pas quelle réaction il pourrait avoir…

Spoiler:

(#) Sujet: Re: Moitié Dim 27 Jan 2013 - 23:43

Nous étions tranquillement à notre casino en train de jouer à un de nos préférés, le Blackjack. Bizarrement c'était le seul jeux de carte où je perdais tout le temps. Je n'avais jamais gagné le moindre sous au B.J. Et même en trichant je me démerdais pour finir ruiné. Ko' l'avait bien compris que j'étais nul et avait décidée de me montrer comment faire une bonne partie. Mais au moment où nous allions débuter, une lueur blanche recouvrir ma vision pour laisser apparaître notre Chef. Je regardais autour de moi et comme je m'en doutais, nous avions tous été invoquer dans une des bases du Reidan. Rei, Anamin, Azuko, Ko' et moi-même étions présents. Seul le moine n'était pas là et je me demandais bien pourquoi. Etait-il déjà mort ? Le pauvre il paraissait si jeune ... Enfin je me disais ça mais j'en avais rien à foutre au final. Rei prit la parole pour nous expliquer le but de notre invocation dans ce lieu. Et après son discours Ko' lui donnait les quelques infos que nous avions et surtout notre défaite à Yuki. C'était alors que la chère Azuko fit une crise. Au fond de moi, je la comprenais, moi aussi je n'aimerais pas perdre une belle somme pour ... un masque !

Au final je me servais en dernier et je pris le seul qui restait. Il ne ressemblait à rien de particulier mais la couleur me plaisait. Ou pourrait croire que les ninjas ne pensaient qu'à leur puissance mais c'était faux, l’esthétique comptait beaucoup pour tout le monde. Qui voudrait être moche comme un poux de nos jours ?

Je n'avais encore rien dit, contrairement aux restes de mes compagnons. Et je ne comptais rien dire ! Je n'étais pas une personne qui aimait discuter pour un rien. Chaque son qui sortait de ma bouche devait être pris avec importance. Je ne faisais que penser et je me demandais pas mal de choses. La première était : Où étions nous ? L'endroit ne ressemblait pas du tout à la première réunion. J'avais beau regarder tout autour de moi, aucun indice pouvait m'éclairer. La deuxième était : Dans quel but nous avions été réunis ? Heureusement pour moi, je n'étais pas comme Azuko. Je ne gueulais pas de suite sans savoir le but et l'objectif de notre rencontre. La seule chose que je voulais, étais que nous allions enfin bouger. Suite à mon combat contre les deux kirijins, je m'étais bien rendu compte que je n'étais pas encore près pour affronter Yoru ou Shinichi et encore moins tout un village.

Allions-nous attaquer un village ? Dérober un objet important ? Ou encore kidnapper quelqu'un ? Espérons qu'au moins une chose sur les trois allaient se réaliser et pourquoi pas les trois en même temps ! Mais avant que Rei ne commence à parler, je pris finalement la parole.

Tu en feras de même avec moi, ne m’appelle plus jamais par mon nom et prénom. Je t'en remercierais !

(#) Sujet: Re: Moitié Mar 29 Jan 2013 - 19:40

INFORMATIONS
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Katô Kohana était toujours aussi calme. Rei avait beau ne pas l’avoir vu autant que les deux autres, il était étonné de voir que cette kunoïchi semblait dotée d’un sang-froid remarquable. C’était tant mieux, et puis ça contrastait légèrement avec le comportement de son compagnon, Samui Kaoru. Quoi que celle qui était la plus impulsive, c’était bien l’ex-Kumojin. En effet, alors que la première kunoïchi avait simplement expliqué ce qu’elle avait fait à Yuki no Kuni, Hakushi Ozuka décida de piquer une crise. Elle n’avait ni apprécié l’invocation « surprise » ni le fait que son chef l’avait appelé par son vrai nom. Mais après quelques instants où elle sembla se calmer, elle décida de revenir au sujet qui intéressait le Monarque à savoir ses derniers mouvements et ses dernières actions.

Si Katô Konoha ne lui avait rien appris de bien important, ce fut tout le contraire avec la manipulatrice du papier. Masao Nikkou n’était apparemment plus le Hokage. Immédiatement, le Kyoshi regarda Anami avec insistance, lui faisant comprendre qu’elle aurait à vérifier cette information le plus tôt possible. L’autre nouvelle, concernant le fait qu’Azuko s’était fait passé pour un Kumojin auprès de Suna n’était pas très important, quoique Raiu no Kenji était un homme qui pesait un peu dans le long plan du Reidan. Mais sachant déjà ce qu’il allait faire, il préféra ne pas en parler. Mais il prit tout de même la parole, pour faire comprendre qu’il avait compris la haine qu’avaient Tama no Aisu et Azuko pour leurs anciens noms.

─ Bien, merci pour ces informations, et veuillez m’excuser, Azuko et Tama no Aisu. Mais passons, ces masques ne sont bien entendu pas la seule raison pour laquelle je vous ai fait venir.

Rei repensa à la suite de son plan. La seconde moitié de l’Objectif des Quatre allait bientôt être entamée, et seuls Anami et Rei allaient pouvoir l’accomplir, avec bien entendu le Nuage. Mais il fallait tout de même en parler aux membres de l’organisation.

─ L’Objectif principal du Reidan est accompli à moitié. Vu l’état actuel des choses, je ne vais pas vous solliciter pour l’autre moitié de ce plan. Cependant, si vous le désirez, vous pourrez aider l’organisation mais avant cela, j’ai une question.

Oui, une question importante. Il fallait connaître leur avis à propos de l’ennemi public numéro un.

─ J’aimerais connaître vos avis à propos de Gogyou Makka. Est-ce que vous la soutenez sur certains points ? Désirez-vous la tuer ?

C’était important pour la suite. Car Gogyou Makka, en plus du Nuage, était un point très important à prendre en compte pour la suite du plan…

A chacun ses démons intérieurs, à chacun une entité qu’il craint plus que tout, et ce reste bien souvent une règle constante. Tout comme le ying et le yang, chacun d’entre nous, qu’il soit bon ou mauvais possède une part qui lui est opposée, c’est ce qui explique la complexité de l’esprit et qui empêche de prévoir les réactions de tous. C’est aussi ce qui nous fait avancer en ce monde, nous pousse vers l’avant. La peur, le plus puissant des moteurs de l’esprit humain. Bien qu’ayant tendance à cacher cette émotion au plus profond de moi-même pour qu’elle n’interfère pas avec mon jugement et mes relations, c’est ce qui m’a certainement le mieux maintenu en vide depuis mon existence en ce monde.
Regardant Rei d’un air sceptique, et l’écoutant légèrement inquiète quand il se met à parler de la fameuse Gogyou assimilatrice du feu, je ne peux que laisser certains souvenirs remonter à la surface. Mon départ de Kumo, l’île aux cendres, ces cadavres d’innocents, la guerre, ces cadavres à mes pieds, le feu, la mort, et surtout ce sang sur mes mains. Il m’aura fallu passer par l’enfer, que je sombre bien bas avant de me rendre contre de l’horreur que je causais autour de moi. Non je n’ai pas perdu de vue mon but, mais toute cette violence était exagérée, tout ce sang versé pour rien, je me suis même cru pire que ceux que je détestais plus que tout, tous ces shinobis membre de villages… Makka causais finalement plus de mal qu’autre chose. Je voulais mettre fin aux villages, mais causer tant de morts pour y arriver n’était pas dans mes projets. Je ne voulais que peu de victimes collatérales, les seuls à devoir payer seront les villages cachés !

Regardant le masque dans ma main juste après que le monarque ait fini de parler, je me décide finalement à répondre après un petit temps de réflexion consacré à ce que j’allais dire :

-Je ne porte pas Makka dans mon cœur, et tu dois certainement savoir que j’ai été l’une de ses partisans si tu connais mon véritable nom…J’ai cru pendant un temps, une période où j’étais perdue avec moi-même, qu’avec elle je pourrais mettre un terme aux villages que je haïs tant. Mais je me suis rendue compte que malgré nos accords sur certains points, elle cause bien plus de mal à ce monde qu’elle n’apporte de bien. J’ai pendant une période apporté que peu de crédit à la vie humaine, mais désormais je pense de manière bien plus différente et je ne crois pas que de mettre un terme à la vie de civils innocents arrangera la situation de ce monde, ce que ne semble pas cautionner Makka. C’est pour cela que je n’hésiterais pas à m’opposer à elle s’il le faut…

J’avais dit tout ceci d’un air calme et posé, ne laissant apparaitre aucun signe d’émotion que ce soit à travers ma voix, mais aussi au travers de mes gestes. Je regarde alors impassibles les membres qui m’entourent. Peut-être que mon passé de partisane en fera réagir un qui a possiblement subit des malheurs de par sa faute, et s’il m’en veut, je ne pourrais pas lui reprocher, mais je ne veux plus me salir les mains désormais.

La question de Rei était drôlement intéressante, il venait de nous parler de la fameuse Makka et si on l'approuvait sur certain point. Je cogitais dans ma tête pendant un moment. Je devais prendre réfléchir sur l'opinion que j'avais sur Makka alors que je n'avais jamais vraiment pensé à elle. Durant mon exile, je n'avais entendu que des brefs rumeurs sur elle. Elle avait fait du dégât à Konoha et avait prévenu tous les pays d'une éventuelle destructions. Si on partait de ce point de vue, elle avait le même objectif que le Reidan. Mais je doute que l'objectif final de son plan était une paix durable. Elle voulait sûrement se venger de quelques hommes puissants dans ce monde ou assouvir un égaux de conquérant. C'était alors qu'Azuko commençait à dévoiler ses penser envers cette personne. Chose que je ne savais pas, c'était qu'elle avait fait partie de son groupe pendant un petit moment. Et apparemment, elle ne la portait pas sur le coeur. Elle devait connaître bien plus de choses que moi et sûrement ses objectifs. Le fait qu'elle nous disait qu'elle la tuerait sans problème confirmait mes doutes, ce n'était pas une personne avec qui le Reidan pouvait s'entendre.

Puis je me suis mis à penser d'un autre point de vue. Makka disposait d'une grande force et également d'une armée de ninja près à mourir pour elle. Elle avait d'ailleurs réussi à prendre le pouvoir d'une île entière. L'attaque contre Konoha et aussi de Kumo prouvaient qu'elle n'avait pas du tout peur des autres grands villages shinobis. Je pris donc la parole pour exprimer mes idées envers elle.

Pour être franc, je ne sais pas grand-chose sur son sujet. Je ne connais pas ça force et ses intentions. Mais une chose est sur ; c'est qu'elle a les capacités de détruire des villages voir même des pays entiers. Sur ces points, nous pouvons penser qu'une alliance pourrait être envisagée entre son groupe et le Reidan. Mais il faut se dire qu'elle n'hésitera pas à nous trahir. Elle n'a pas du tout les mêmes buts que nous ! C'est pourquoi si nous nous allions, il faudra agir avant elle une fois les batailles terminées. Nous devons être des chasseurs et nous des appâts pour elle. Et pourquoi pas, une fois neutralisé, prendre les forces qu'elle dispose pour instaurer la paix dans ce monde.

Je n'avais rien d'autre à rajouter à son propos. Mais une fois répondu, d'autres questions hantaient mon esprit. Pourquoi nous demander ce qu'on pensait de Makka. Comptait-il vraiment s'allier avec elle ou la tuer. J'espérais que Rei allait nous répondre mais j'avais du mal à le croire. D'après ce que j'avais pu collecter de ce Monarque, c'était qu'il ne disait rien à propos de son plan sauf envers cette fameuse Anami. Quelle relation avaient-ils tous les deux pour qu'ils soient si intime. Le but d'un groupe n'était pas la confiance, alors pourquoi tant de secret.

C'était vrai que je n'avais pas encore réfléchi à tout cela, le temps m'en empêchait. Mais nous avions intégrés un groupe de ninja que nous ne connaissions pas du tout. Aucune réelle présentation n'avait eu lieu, simplement une vague explication d'un objectif final encore plus vague que la formation du Reidan. Nous n'avions encore jamais combattu ensemble, qui me disait que ce fameux Rei ou alors cette Azuko allait rester à mes côtés durant une bataille, rien ! Je devais simplement obéir à cet homme masqué ainsi qu'Azuko et Ko'. Bref, je ne dis rien de toutes ses interrogations à Ko ' et encore moins à Azuko. Pour le moment, je devais garder cela pour moi et commencer une enquête sur cet homme qui se disait être notre chef. Au final je devais savoir si je pouvais avoir confiance envers lui. Et je finissais mon tour par une simple phrase.

Pourquoi cette question ?

Décidément, cette réunion était beaucoup plus importante qu'elle ne le laissait paraître. Les masques n'étaient pas la seule raison de notre soudaine téléportation, et c'était bien agréable car je trouvais ça plutôt dérangeant qu'on me dérange pour quelque chose d'aussi futile. Maintenant, nous étions là, et le Monarque nous demandait notre avis à propos de Makka. Makka, ce nom ne m'inspirait rien de bon. Que dire à propos d'elle ? Ce nom sonnait à mes oreilles comme une douce mélodie vis-à-vis de ce que je venais d'apprendre sur ma mystérieuse famille.

« Je n'ai rien à dire à propos d'elle, je ne sais pas grand chose à son propos, mis à part qu'elle est puissante et, comme l'a dit Aisu, elle pourrait détruire des villages entiers. Mieux vaut l'avoir de notre côté, même si je doute fortement de sa loyauté envers nous. Une alliance nous permettrait de nous emparer de son pouvoir pour accomplir notre mission et de nous débarrasser d'elle une bonne fois pour toute. »

Après tout ce que je savais, j'avais plus que tout envie d'accomplir ce pour quoi le Reidan était né. La paix était indispensable dans ce monde, aussi belliqueux qu'il était. C'est ces guerres incessantes qui avait tué ma sœur, cette personne qui était liée à moi de la manière la plus puissante qui pouvait exister, mais cela ne menait à rien. Elle n'était plus là et c'était cette stupide guerre entre Konoha et Suna qui l'avait fait disparaître. Si j'arrivais à trouver les personnes responsables, elles regretteraient amèrement d'avoir croisé ma route.

Le Monarque écoutait attentivement ce que nous disions à tour de rôle, mais une question se posait : Pourquoi ? Quel était l'intérêt de nous demander cela ? Avait-il déjà quelque chose en tête ? Bien sûr que oui, il n'y aurait aucune raison de nous demander ça s'il n'y avait pas quelque chose derrière ? Je n'eus pas le temps de poser la question puisque mon coéquipier me devança. Apparemment, je n'étais pas la seule à m'interroger sur les véritables intentions de notre chef.

Nous n'allions pas tarder à agir pour changer le monde à jamais et tous les shinobis pourraient assister à ce changement. Rien ne serait certainement jamais plus comme avant. Beaucoup ne comprendrait pas, certains essayeront de comprendre, mais dans tous les cas, nous serons là et rien ne pourra nous empêcher de faire ce pour quoi nous sommes venus.

J'avais plus que tout besoin de cette garantie, de savoir que nous allions tout faire pour que le monde devienne plus agréable à vivre, savoir que nous allions faire en sorte de ne pas baigner dans le sang en permanence, savoir que tout cela serait éviter et que le monde deviendra meilleur.

IL LE FAUT
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Les avis concernant Gogyou Makka étaient différents mais aussi semblables en un point : personne n’était contre le fait de la tuer. C’était une chose dont Rei se doutait fortement, et il en avait eu la confirmation. Même Azuko, ex-Partisane ne portait pas son ancienne chef dans son cœur, tant mieux. Car pour la suite du plan, le Reidan allait devoir prendre de nombreuses pièces en compte sur l’échiquier final. Et la reine de ces échecs, c’était elle, l’assimilatrice du Furyou… Mais il ne fallait pas trop en dire, c’est pourquoi le Monarque se contenta de quelques mots.

─ Bien, merci pour ces réponses.

Le chef du Reidan fit regagner le silence afin de réfléchir à ses futures paroles. Tant de choses rentraient en compte pour la suite du plan. L’Objectif entrait en phase terminale, et tous les shinobis allaient être concernés. D’ailleurs, une fois que ce dernier serait accompli, Rei ne savait même pas de quelle manière allait se passer la suite, du moins il y avait deux possibilités. Après une minute de réflexion, Rei regarda chaque membre du trio, avant de reprendre la parole d’un ton froid.

─ Concernant Makka, il vaut mieux que vous en sachiez le moins possible. Cependant, comme promis, je vais vous en dire plus sur notre Objectif.

Le Kyoshi fit une courte pause, avant de se retourner vers Anami.

─ En réalité, cet Objectif est la première moitié de notre rêve, de notre ultime but. Oui, ce dernier va nous permettre de changer le monde. Comme vous le savez, la tension entre les villages n’a jamais été aussi forte. Pourtant, Gogyou Makka ne s’est toujours pas manifestée. Vous connaissez tous sa force et sa réputation, certains plus que d’autres, mais vous pouvez tous en conclure la même chose : elle attend le bon moment pour agir. Et lorsqu’elle le fera, nous devrons être là, entre elle et les villages shinobis.

Le Monarque fit un tour sur lui-même pour se retrouver à nouveau face à ses hommes. Il croisa les bras.

─ Pour qui choisirez-vous de combattre ? Réfléchissez-y. Comme je vous l’ai dit, vous serez libres pendant la deuxième partie de l’Objectif.

Rei baissa très légèrement la tête, avant de fixer une nouvelle fois le trio. Il allait conclure.

─ Mais à la fin de la lutte entre les villages et Gogyou Makka, notre Objectif sera accompli, et le monde changera.

Mais de quelle manière ? Dans tous les cas, le plan allait fonctionner. Comme toujours. Parce qu’il le fallait.

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