On nous avait donnés des chambres temporaires, dans l’enceinte même du Sen’Sen. J’ignorais si l’on avait le droit de sortir du complexe pour visiter Suna. Je me renseignerai après mon combat, qui, on me l’annonça, sera le troisième. Pas de problème, je serai prête. Je me levai aux aurores, le soleil venant à peine de se lever dans cette contrée désertique. Je m’habillai, attachai mes cheveux puis sortit en direction d’une espèce de cantine où tous les genins de Konoha étaient rassemblés. J’aperçus Aku et Kirito, les saluai d’un signe de tête puis repartis rapidement. Etaient-ils nerveux ? Aku allait-il s’en sortir ? Je crois avoir plus peur pour cet enfant que pour moi-même, pourtant, il faudrait que je me préoccupe plus pour moi que pour lui.

Je longeai de longs couloirs sombres, en direction de l’entrée de l’arène par laquelle je devais entrer. J’avais mal au ventre, ignorant s’il s’agissait de l’angoisse ou de l’excitation. J’avais également mal à la mâchoire, et je la tortillai dans tous les sens pour tenter de me soulager. Je fus parcourue de frissons. Oui, clairement, j’appréhendais ce combat. Je ne m’étais jamais réellement confrontée à un autre ninja en duel, alors coupler ça à la pression du public Sunajin…

Je me positionnai devant la grille. J’avais tout avec moi. Mon arc blanc, mes shurikens, mes kunaïs, j’étais en tenue de combat… J’étais pleine de chakra, j’étais en forme. La chaleur ne me dérangeait pas outre-mesure… Oui, je devais croire en moi. Je devais ignorer le grondement du public de La Ruche. Je devais me concentrer sur mon adversaire, qui qu’il soit. La grille s’ouvrit. Je m’avançai dans l’arène, une vaste plaine de terre coupée en deux par un ruisseau. Je me positionnai, et attendis mon adversaire.

Un colosse roux. J’écarquillai les yeux à son arrivée. De tous les Sunajins possibles et imaginables, il fallait que ce soit avec le seul que je connaisse que je devais me trouver dans l’arène. Un nouveau signe du destin, je pense. Peu importait. Il fallait que je le batte coûte que coûte. Je lui souris, et entamai la conversation pré-combat.

- Regardez qui voilà. J’attends encore ton repas, Udo !

Je souris une nouvelle fois.

- J’te pardonne pour cette fois. Mais je te propose un truc. Celui qui remporte ce duel paye le repas à l’autre, ça te va ?

Puis, je me mis en préparation finale. Mon bandeau violet attachait toujours mes cheveux en une queue de cheval, serrant par la même occasion ma tête et gênant mes mouvements, ou en tout cas les ralentissant. D’un geste souple, je l’enlevai, et le jetai sur le côté. Ne t’en fais pas, Konoha, tu reviendras bientôt à mes côtés. Dans la victoire, j’espère…

Avatar de Krystal pendant le combat:

HRP:

Enfin. Ce jour arrivait enfin, Udo avait la possibilité de devenir chunin et il comptait bien aller jusqu’au bout, le Saibogu avait travaillé très dur pour en arriver là. Il faisait à présent partit d’une équipe de shinobi afin de mieux palier au besoin du village. Les raisons pour lesquelles le jeune homme voulait à tout prix devenir chunin étaient évidentes, il voulait devenir quelqu’un de plus important au sein du village. Lorsque le Kage avait fait son allocution, il avait pu remarquer que beaucoup de shinobi avait perdu la fois, il fallait avancer dans la vie et en devenant gradé, il aurait plus de chance de faire passer sa vision du monde. Si il était plus gradé petit à petit, il pourrait mieux faire passer ses idéaux, peu importe qu’il soit légèrement utopiste, il n’allait pas renier ses idéaux à cause de quelques ronchonchons qui n’avaient pas d’espoir pour l’avenir. Il fallait avancer dans la vie, il avait cherché à devenir un meilleur ninja de par le biais de ses différents apprentissages qu’il avait effectué avant tout avec d’autres genins. Mais cet empressement, était aussi sa principale faiblesse, il avait fini par s’en apercevoir principalement suite à une discussion avec Kioshi le Yamada lui avait montré que cela pouvait le nuire. Pourtant, il était obligé d’être concentré pour ses expériences mais c’était un cas bien différent avec l’apprentissage, le fait d’être un ninja ne se vivait pas du tout de la même façon que le fait d’être un créateur.

La chance pour lui était que cet examen se déroulait à Suna, d’une certaine manière il avait l’avantage du terrain la plupart des Konohajins n’était pas habitué à de tels chaleurs se serait sans doute une chance pour lui si il avait a en affronté un. C’était sans doute une volonté du Kazekage pour pouvoir réaffirmer les bonnes relations avec Konoha, nul doute que ça discuterait politique entre les différents responsables du village. Il espérait que les deux Kages arriveraient à un accord pour pouvoir débusquer Makka, celle-ci représentait le plus grand danger possible pour les villages shinobis, c’était en tout cas ce que le colosse pensait et visiblement le chef de son village partageait cette pensée. Peut être également que cet examen augmenterait la qualité des shinobis du village, en théorie cet examen était supposé faire avancer les ninjas de manière efficace dans leur apprentissage. Devenir un meilleur shinobi était une chose que souhaitait en général n’importe quel habitant des cinq grands villages.

L’heure était enfin venu, il avança sur l’arène, il était prêt à dégommer soin adversaire avec tout sa force possible, du moins c’est qu’il croyait. En voyant, son adversaire le rouquain se mit à déglutir, c’était une personne qu’il connaissait déjà en fait c’était la seule genin de Konoha qu’il connaissait. Krystal. Il avait rencontré la demoiselel en allant à Konoha et avait grandement apprécié sa compagnie, un peu trop même. En restant avec la Konohajin à l’intérieur du pays de la feuille, il s’était dit qu’il pouvait très attirer des problèmes à la kunoichi, ce qu’il ne souhaitait absolument pas, il avait donc prit congé de la demoiselle assez rapidement, en ayant l’espoir de la revoir. Le genin lui avait promis un restaurant, mais sa rencontre avec un jonin membre du clan Hyo en avait décidé autrement et il avait dû quitter Konoha précipitamment. De tous les genins, c’était bien la dernière personne qu’il aurait voulu affronter.

La chance était pour Udo la demoiselle, ne semblait pas rancunière par rapport à la fin de leur dernière rencontre pourtant il lui avait posé un lapin d’une certaine manière. La fille aux cheveux blancs comme la neige s’était bien habillé pour l’occasion, elle était vêtue tout de blanc. Udo trouvait que cela lui donnait un aspect d’ange venu du ciel. C’est elle qui commença à parler remettant le Saibogu à l’aise une fois de plus. Elle lui reparla de ce restaut qu’il lui devait, le rouquain eu un sourire plutôt géné quand elle lui reparla de ça mais le défi qu’elle lançait était amusant voir existant.

-Ça me va si tu gagnes je te payerais le restaurant et cette fois-ci, je ne partirais pas c’est promis. J’espère que tu as pas eu d’ennuis à cause de moi après qu’on soit entré à Konoha ensemble.

Le genin avait eu peur que la jeune femme ne subisse de pression a cause de sa fréquentation avec lui et il avait eu un peu peur sur le coup que certains ne lui reproche d’avoir l’air si amicale avec un Sunajin. La rencontre du colosse avec un jonin aux cheveux roses, qui n’avait pas hésité à montrer toute sa haine contre le village du sable, l’avait entièrement conforté dans cette idée. Ne pas prendre de risque pour la sécurité de la Kunoichi avait été la meilleure décision à prendre, il avait juste été triste d’avoir déçu la demoiselle, même si celle-ci ne semblait pas lui en porter rancœur.

-J’espère que nous finirons tous les deux avec le grade de chunin à la fin de cet examen.

Il était temps maintenant d’entamer le combat entre les deux genins.

- J’espère que nous finirons tous les deux avec le grade de chunin à la fin de cet examen.

Je souris légèrement. Désolée de te décevoir Udo, mais je ne pense pas qu’un genin ayant échoué au premier tour puisse réellement prétendre au poste de Chûnin. Alors non, Udo, tu ne seras pas Chûnin aujourd’hui.

Le public criait, chantait, hurlait. Je trouvais ce comportement plutôt malsain : deux personnes étaient sur le point de combattre et de se causer des blessures plutôt graves, comment autant de personnes pouvaient se délecter d’un tel spectacle ? Les gens étaient-ils aussi cruels que cela ? J’aimerai bien les voir, la majorité de ces personnes, au milieu de l’arène. Voir s’ils apprécieraient toujours le combat. Voir ce que eux, ils feraient. Ça ne ferait aucun doute : ils fuiraient. Si le danger ne les effrayait pas, alors ils auraient été shinobis. Ce qui n’est pas le cas.

Je concentrai mon attention sur l’arène. L’eau était actuellement trop loin de moi pour que j’en profite, même si mes techniques n’en demandaient presque pas. C’était toujours ça de chakra de gagné, d’éviter la création élémentaire. Je fixai Udo. Je crois qu’il était grand temps de débuter, et j’allais prendre l’initiative. En tant que maîtresse des illusions, débuter me conférait un avantage non-négligeable. Et justement, j’avais un bon combo pour commencer.

Je pris mon arc blanc se trouvant sur mon dos, puis je commençai à tirer dix flèches en direction d’Udo. Aucun boost, aucune amélioration : juste dix flèches de saphir fonçant vers le Sunajin. Il n’aurait évidemment aucun mal à les esquiver s’il n’est pas paralysé par la peur. Mais là n’était pas du tout mon but. Pendant qu’il se concentrait sur ma première attaque pour être sûr de l’esquiver, je lançai mon premier grand assaut…

Kenzaku avait été d’une aide précieuse. Cette technique allait être fatale au colosse de sable, et j’espérais qu’au fond, ce duel allait être plus facile que prévu. Une fois qu’il aura vu mon arc, il allait tomber dans mon illusion. Ce Genjutsu me permettait d’esquiver et d’attaquer facilement, une aubaine ! Car en effet, Udo allait voir ce que je faisais avec un délai. Il me croyait à un endroit ? J’avais déjà fait quelques pas sur le côté. Il me croyait inactive ? Ma technique était déjà partie. Je ne pense pas qu’il ait un niveau supérieur au mien, le délai sera donc convenable. Et pour s’en sortir, je lui souhaite bien du courage… Et je pourrai répéter ce manège plusieurs fois.

Alors je lançai ma première attaque. Une fois que j’étais sûre qu’il ait vu mon arme, je lançai une nouvelle flèche de saphir. Une seule et unique, en direction du torse de notre cher ami Sunajin. Ses vêtements ne pouvaient le protéger totalement d'une flèche de saphir...

Spoiler:

Spoiler:

- On dirait bien que tu m'as fait perdre la vue mais ne pense pas que je m'avoue vaincu pour autant

Courageux mais pas téméraire. Il avait compris qu’il n’avait aucune chance de me battre s’il tombait sans cesse dans ses genjutsus, et il n’avait pas tort. Je serrai un peu les dents : il était vrai que cet oiseau était gênant. Arrivé juste après le bandage des yeux d’Udo, il lui permettait clairement de continuer à voir, vu que l’attaque m’était directement qu’il lançait m’était directement adressée. Un oiseau de ferraille, un objet technologique, à ce que je pouvais voir. C’est donc ça, son pouvoir… ? Les jets-packs auraient dû me mettre la puce à l’oreille, et le pistolet finit de me conforter dans l’idée que oui, Udo maîtrisait la technologie.

L’espace de penser quelques millièmes de secondes, et je vis que des espèces de mini-éclairs fonçaient vers moi à grande vitesse. Pas le temps de réfléchir une seconde de plus. J’exécutai les gestes parfaits, et un bouclier d’eau se dressa entre moi et son attaque, l’absorbant totalement. Je n’étais pas blessée, juste un peu décoiffée par la bourrasque de vent créée par l’onde de choc résultante de la collision de nos deux techniques.

J’avais désormais quelques secondes pour réfléchir à ce que j’allais faire. Un genjutsu passerait-il ? Après tout, l’illusion passe du moment que la victime voit ce que je veux qu’elle voie. Ou si… Non, je ne dévoilerai pas mon arme secrète aussi tôt dans le combat. Rien n’était joué, tout était possible. Le problème majeur restait cet oiseau mécanique qui servait d’intermédiaire entre sa vision et lui. Mais ce n’était qu’une petite caméra, assez petite pour tenir dans son cou. Soyons réalistes, le champ de vision ne devait pas être si élevé que ça. Mais si j’attaquais sans réellement connaître ce qu’il était capable de voir, je m’exposais à ce qu’il s’envole de nouveau, ou utilise quelque chose d’autre pour parer mes attaques. Non, avant de tenter une attaquer frontale, je devais tenter de détruire cet oiseau de malheur.

- Tu as du cran, quand même. Mais ne confonds pas courage et bêtise. La frontière entre les deux est bien plus mince qu’on ne le pense.

Je disais ça, et je le disais à dessein. Même si le champ de vision de son oiseau était élevé, il n’égalerait jamais qu’au plus le champ de vision d’un seul œil. J’avais une idée. Une idée qu’un élève de l’académie pouvait réaliser. Après tout, un bon shinobi doit savoir se servir de tout ce qu’il a appris, même des techniques les plus basiques. Comme j’aimais à me le répéter, un seul grain de riz peut faire pencher la balance. Un seul kunaï peut faire la différence entre victoire et défaite. Il ne suffisait pas seulement d’épater la galerie en lançant des dragons qui détruisent tout sur leur passage, non. Il fallait également faire preuve de finesse et d’ingénierie. Ici, de simples techniques de rang E allaient m’aider à me défaire de cet oiseau.

Je commençai par lancer deux fumigènes le plus loin de moi possible, devant Udo et son oiseau. Les fumigènes ne durent pas longtemps, et ne sont pas épais, mais j’avais bon espoir qu’avec sa vision troublée par l’oiseau et le bandeau, ça me laisse le temps de faire ce que je voulais faire. Je commençai donc par attendre que la fumée s'étende un peu. Elle n'était pas très épaisse et la visibilité ne serait que peu réduite, mais pour quelqu'un ayant la vision obstruée, c'était largement suffisant.

Puis, peu avant que la fumée ne se dissipe entièrement, je lançai un kunaï en direction d'Udo, visant son oiseau. Face à un adversaire à moitié aveugle, la simplicité était de mise. Le kunaï fonça vers l’oiseau. Bien entendu, ce n’était qu’un kunaï, et Udo n’eut aucun mal à l’esquiver. Puis, à peine quelques secondes après, je lançai une flèche téléguidée. J'espérais juste que la fumée environnante lui gâcherait assez la vue pour qu'il ne la voie pas arriver à temps. De toutes manières, si il tentait quoique ce soit, il me suffirait de lui faire changer de direction. Si ce n'est pas l'oiseau que je touchais, ce sera lui.

Spoiler:

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Tout ne se passait pas comme prévu, mais quoi de plus normal. Udo était un ninja de bon niveau, je ne pouvais pas m’attendre à ce que chacune de mes offensives parvienne à son but. J’examinai rapidement mon chakra : j’avais encore de quoi tenir un petit moment. Parfait, j’avais encore des idées de toutes manières. Son oiseau ne m’arrêterait pas. Il allait même contribuer à ma victoire. Être à moitié aveugle n’est pas vraiment une bonne stratégie face à moi.

Mais avant que je ne puisse préparer mon offensive, il fallait que je pare la sienne. La fumée était presque dissipée maintenant, et ce que je vis foncer sur moi n’était pas de bon augure. Une trentaine de mini-missiles se dirigèrent vers moi, à toute allure. Vu leur nombre et leur vitesse, je n’eu d’autres choix que d’exécuter rapidement mes mudras pour invoquer un mur de cristal, qui absorba ses attaques et se détruisit sous leur force. Un détail attira cependant mon attention : il avait lancé son attaque alors que la fumée était encore bien présente sur le terrain. On aurait pu croire qu’il l’avait lancé au hasard, mais la visée était trop parfaite pour ça. Non, clairement, il avait une façon de me voir malgré la fumée. Est-ce qu’il enlevait son bandeau pendant ce temps ? Il fallait que je trouve une idée pour m’en assurer. Si tel était le cas, une opportunité se présentait.

- Je vois que tu passes à la vitesse supérieure. Tu n’essaies tout de même pas de me tuer, au moins ?

Que personne ne s’y méprenne. Malgré le ton employé et ce que je disais, je ne faisais que préparer mon prochain coup. Enfin, disons plutôt mon ultime coup. Parler, le faire répondre : bref, tout était calculé pour mon plan final. Il était impossible que je ne gagne pas. Tout avait été calculé en ce sens, tout avait été minutieusement préparé pour que le cas se présente. Udo ne pourrait combattre sans aucun de ses sens. Soit il se perdait lui-même, soit je gagnais. Dans les deux cas, le public scanderait mon nom.

Mais revenons au combat à l’allure qu’il avait pris. Une flèche dans le torse de Udo qui continuait légèrement de saigner, la plaie bouchée par ma flèche qu’il n’avait pas retiré ; un bandeau sur les yeux ; un oiseau sur le col et visiblement des techniques de défense. Je souriais. La cécité allait le perdre.

Je commençai par lancer une flèche dans le ciel. Il allait la regarder, puis se rendre compte que c’était un stratagème pour faire diversion, et revenir rapidement à moi. C’était vrai, mais bien plus complexe que cela. Car la vraie diversion serait ce qu’il pensera être la vraie attaque. Et la vraie attaque sera ce qu’il pensera être la diversion.

Rapidement, une fois que je fus sûre – ou presque – que son regard était tourné vers ma flèche qui montait dans le ciel – et ce même s’il regardait pendant une seconde – je lançai un salve de dix flèches en sa direction. Il l’avait déjà esquivé lorsqu’il était en pleine possession de ses moyens. Esquiver cette salve alors qu’il n’a pas le champ de vision de 180° allait être plus compliquée, mais toujours possible, donc je ne me faisais pas trop d’espoir quant à cette attaque, la diversion de la flèche ayant été vite comprise, à mon avis.

Mais mes ambitions étaient bien plus poussées. La flèche qui devait le toucher ne devait pas être l’une des dix mais bien… Celle lancée dans le ciel. Car même si la trajectoire hasardeuse et approximative pouvaient laisser à désirer, personne ne se douterait que c’était une téléguidée au vu de la direction. Ainsi, dès qu’il se concentra sur ma salve, je fis aussitôt changer la direction de ma flèche et la plongea en piqué vers Udo. Direction son petit oiseau, et si je n’arrive pas à le viser, direction son cou, ou au moins son épaule. Le colosse avait le malheur d’être une cible importante physiquement, rendant la visée bien plus simple.

Alors Udo, tu sacrifies quoi ? Ton épaule ? Ton torse à nouveau en gardant les yeux sur ma flèche unique ? Ou ton oiseau ? Fais le bon choix. La fin du duel est proche… Et pour en être sûre, je m’occuperai de ce sceau que tu as laissé en début de combat. Ne crois pas que je l’ai oublié.

Spoiler:

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Combien de temps avais-je été allongée ? Combien de temps s’était écoulé depuis que je m’étais prise cette technique ? Au loin, dans un grondement, j’entendais les ralliements de la foule, se délectant du combat et de l’état dans lequel j’étais actuellement. Avais-je perdu ? Est-ce que la raison pour laquelle les cris semblaient si lointains, c’est parce qu’ils n’étaient plus autour de moi, mais très loin ? Je me sentais allongée, sur une surface dure. Je sentais mes muscles se tétaniser, se spasmer, se contracter sans que je ne fasse rien. Comment étais-je arrivée à cet état ? J’ouvris légèrement les yeux. Le vide. Est-ce à cela que ressemble le paradis ? Un océan de blanc immaculé, chaud et dense ?

J’étais étourdie, mais la douleur n’était pas présente. J’essayai de me rappeler ce qu’il venait de se passer. J’étendis les bras, qui retombèrent mollement sur le sol de terre. Le voile blanc qui couvrait mes yeux se dissipa peu à peu. Mes muscles se tétanisèrent encore d’avantage. Mais même si le ciel était devenu sombre, les nuages étaient encore loin. J’étais vivante. De nouveau consciente. Et toujours dans la ruche. Je me relevai péniblement. Je venais apparemment d’être attaquée, n’ayant été inconsciente que quelques secondes, qui me semblèrent pourtant être une éternité. Tout autour de moi, les vestiges de la dernière attaque dévastatrice d’Udo. Je serrai les dents, fixant mon adversaire, toujours affublé de ces deux oiseaux ridicules. Comment ? Comment deux ridicules moineaux pouvaient contrer mes attaques ? Pourquoi n’arrivai-je pas à les atteindre ? Tout semblait si bien parti ! Trop, même. Avoir montré à mon adversaire que j’étais une maîtresse de l’illusion m’avait porté préjudice. Et puis, je l’avoue : j’avais peur, peur de me lancer dans des attaques aussi futiles qu’éreintantes. Si ça se trouve, mes genjutsus les plus puissants ignoraient le passage entre la caméra et la vue. Après tout, ce que la caméra voyait, Udo le voyait également.

Mais il était trop tard. Au vu de ma dernière attaque, il était sûr qu’il ne lâcherait plus son attention sur aucune de mes flèches. Il avait tout esquivé, et ne s’était même pas blessé. Pire, il m’avait renvoyé la pareille. Ce sceau qui m’inquiétait tant m’ayant terrassée. Je pensais devoir contrer la même attaque que précédemment, mais ce sceau s’est activé. Et sans que je puisse réfléchir quelques secondes, des rafales de foudre se sont abattues sur moi. Ô, pas toutes, évidemment. J’ai tenté d’esquiver certaines, j’ai bien condamné certaines attaques avec un nouveau mur de saphir, mais j’avais été encerclée. Il était impossible que je m’en sorte indemne ce coup-ci. Et si ça continue comme ça, il sera impossible pour moi de gagner ce combat. La moitié de mes techniques étaient condamnées par ses oiseaux – du moins, je le supposais – et l’autre moitié ne suffirait pas à l’atteindre.

Mes poings se serrèrent. La tenue blanche que j’arborais était désormais déchirées, salie par la terre et immaculée par le sang. Je ne souriais plus. J’avais mal, et cette douleur insupportable m’empêchait d’avoir ce contrôle sur moi-même. Le moindre mouvement me faisait avoir des spasmes. Je regardais Udo avec une rage que je n’avais encore que rarement connue : jamais je n’avais été blessée aussi gravement.

Mais inutile de se lamenter. J’avais prévu cette éventualité. Depuis le début du combat, ma dernière offensive s’était mise en place. J’espérais ne pas avoir à y avoir recours. J’aimais bien Udo. Cette technique pouvait paraître inhumaine. Mais je devais gagner. Pour moi, pour mon village. Pour prouver à Suna que malgré leur pseudo-domination, Konoha n’est pas mort. Pour leur montrer que qu’importe que le vent souffle, la montagne jamais ne ploie devant lui. Pour leur montrer qui je suis. Pour leur prouver que j’existe, pour qu’ils me craignent. Peu importe ce que je devrais faire, il ne me plaît pas qu’ils m’oublient.

J’étais sûre et certaine qu’Udo m’entendait. Je n’avais cessé de lui parler depuis le début du combat, pour m’en assurer. Il ne me répondait pas, mais les expressions de son visage, ces fixations lorsque je parlais, m’indiquait clairement que le son de ma voix parvenait jusqu’à lui. Rassemblant le peu de force qu’il me restait, je fis les mudras adéquats. Puis je lançais ma technique la plus dévastatrice. Je suis désolée, Udo, tu vas vivre la pire horreur de ta vie…

- Jigoku no Goumon…

Aussitôt, Udo s’immobilisa, le regard dans le vide – enfin, je supposais, ne voyant pas ses yeux. Cette technique torturait l’ennemi, violemment, sans qu’il ne puisse absolument rien faire. Il ne pouvait pas bouger, pas parler : l’illusion était telle que seul un puissant Kai pouvait la dissiper.

Je m’avançais vers Udo, passant devant sa tourelle, devant laquelle je pris soin d’ériger un nouveau mur de saphir, au cas où elles décideraient de m’attaquer sans la volonté de leur maître. Juste devant la sortie, pour qu’elles soient bloquées avant de pouvoir changer de direction. Il me protégeait au moins un tour, ce qui serait amplement suffisant.

J’arrivai devant Udo, essoufflée et fatiguée. J’arrachai ses oiseaux de son col et les écrasai. Je sortis un kunaï, et le mis sous sa gorge, mon regard se tournant vers l’arbitre.

- Soit vous me déclarez vainqueur, soit je lui tranche la gorge au premier mouvement indiquant qu’il puisse sortir de ma technique.

Spoiler:

Udo ne bougeait pas d’un cil, mais je sentais ma concentration s’affaiblir. Je sentais le reste de mon chakra s’envoler peu à peu. Plus que quelques secondes et je serai totalement à sec, et dans l’impossibilité de retenir Udo prisonnier. Je n’avais pas le choix. Si je voulais gagner, il fallait que je lui tranche la gorge. Le regard noir empli d’une fureur indescriptible, je continuais à regarder l’arbitre, qui me rendait un regard indifférent. Ne me croyait-il pas capable de mettre mes menaces à exécution ? Me croyait-il si faible ? N’avais-je pas montré de quoi j’étais capable tout au long du duel ?

Je rapprochai ma lame de son cou, prête à lui trancher. Désolée Udo, ce sera à cause de l’arbitre de ton village que tu auras péri…

- Je déclare Krystal Kamikoru, du village de Konoha, vainqueur !

Cette phrase résonna dans ma tête, et agit comme un électrochoc. J’avais gagné. Mais à quel prix ? J’avais donné l’image d’une combattante cruelle et impitoyable. J’avais perdu le contrôle de moi-même. J’avais perdu ce pourquoi j’avais été éduquée pendant dix-huit ans. Que m’était-il arrivée ? Etais-je à ce point influençable pour perdre autant ? Etais-je déterminée au point de tuer un ami ninja ?

Je lâchai mon kunaï, libérant Udo de son emprise. Il semblait désemparé, déçu, triste et abattu. La victoire lui tenait énormément à cœur à lui aussi.

- Félicitations, il semblerait que j’ai perdu.

Je ne sus quoi lui répondre. Il m’avait causé énormément de soucis, il avait lutté jusqu’au bout, il avait usé de stratagèmes puissants et évolués, faisant preuve d’une intelligence redoutable. Il était parvenu à m’handicaper lourdement et ce très rapidement, il avait très vite compris que c’était des flèches qu’il fallait se méfier. Un grand shinobi, en somme.

- Hey Udo… Tu me dois un restaurant. J’ai gagné.

Je lui souris et retournai vers ma propre entrée. Je ramassai mon bandeau laissé là où je l’avais lancé et ré-attachai mes cheveux. Au fond, je pouvais être fière de moi. J’avais montré à Suna qui j’étais. J’avais prouvé à Suna que Konoha n’était pas mort. Aku avait déjà gagné, j’avais fait de même. J’espérais que Kirito suivrait le mouvement, mais j’avais confiance en lui.


Konoha renaîtra…

La foule n'attend rien pour se faire entendre. Hourras et autres acclamations résonnent dans le Sen'Sen.
Kamikoru Krystal est déclaré vainqueur.