Kumo l’éternelle, Kumo la magnifique, Kumo l’inébranlable, foutaises, Kumo c’est ni plus ni moins qu’un ramassis de lâches qui se sont rassemblés pour survivre, et mon clan doit être le pire de tous, et vous savez pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ne sont pas capables de garder une simple tour de garde. Sur les l’ensemble shinobis dont la mission consistait de s’occuper d’un simple bâtiment de pierre, il y en avait trois de mon clan. Ils me donnent vraiment envie de vomir, j’ai honte d’appartenir à ce clan de faible, à ce village aussi, et très ironiquement le sort a décidé que je sois chargée de la mission consistant à retrouver les criminels qui étaient à l’origine d’un tel carnage. En fait ça m’est égal, j’en suis limite contente, je vais pouvoir prouver à tous que le clan Hakushi n’est pas le ramassis de chiffe molle qu’il semble s’efforcer de paraitre.
Direction les montagnes donc, en sortant du village elles sont là imposante et immenses, immobiles et intangibles, elles sont comme d’immenses barrières érigée par des forces supérieures pour empêcher toute forme de vie de prospérer ici. Ils avaient certainement sous-estimé l’entêtement des hommes à faire la première chose qui leur vient à l’esprit, même si elle est dénuée de tout sens logique.

Je suis arrivée sur place, c’est encore pire que ce que j’imaginais, tout avait été détruit, rasé, un véritable carnage, ils étaient organisés en face, mais cela n’excuse pas la faiblesse des gardes. Je m’accroupi et ramasse un débris de roc pugilaire, je le sous pèse un instant laissant mon regard se perdre dans ses multiples anfractuosités. Quel gâchis, quand je pense que des hommes et des femmes vont travailler et perdre leur temps pour reconstruire tout cela, car au final il sera détruit de nouveau un jour ou l’autre c’est inéluctable. Je le me relève doucement, et d’un geste las le jette sur le sol. Le débris roule sur quelques mètres avant de voir définitivement stoppé dans sa course. Laissant échapper un soupir je contemple un peu plus le spectacle autour de moi, d’après les civils il resterait encore un ou deux gardes sous les décombres, ils doivent êtres dans un salle état, s’ils sont encore en vie bien sûr.

En marchant au-dessus d’un tas, je ressens une aura particulière, celle d’un papier que je n’ai que trop longtemps connu. Oui je parle bien de papier, car chaque papier dans le clan Hakushi a une aura particulière, liée à celle de son créateur, et tout membre du clan sait ressentir ce genre de chose au fil du temps, c’est une sorte de signature inconsciente que l’on insuffle à nos créations. Je commence à soulever des gravats en tout genre, rapidement des villageois, attirés par cette soudaine activité de ma part arrivent et m’aident peu à peu à enlever des différents décombres.
C’est après quelques minutes que l’on voit un visage apparaitre, rapidement le corps est retiré, pas de doute c’est bien Shimu, cet imbécile amoureux de moi depuis toujours. Qu’est ce qui m’a pris de le sortir de là, surtout qu’il respire encore, il aurait dû finir dans ce trou à rat, il ne mérite que ça. Les villageois l’emportent rapidement, je les suis, si jamais cet abruti se réveille il pourra peut-être me donner plus d’informations :

-Aller Shimu réveille-toi, c’est pas le moment de dormir.

Les villageois étaient choqués de voir comment je me comportais avec un blessé, je le remue dans tous les sens, lui donne quelques claques de temps en temps pour le ramener à la conscience. Après un moment ses paupières s’ouvrent enfin, ça y est, il revient à lui on va avoirs quelques informations :

-Shimu j’ai besoin de toi, tu peux me dire quoi sur les personnes qui ont attaqué votre poste.

Il me regarde un moment comme trouble par ma présence, il doit se croire en plein rêve, réveillé par celle qu’il aime depuis toujours, je suis certainement en train de réaliser un de ses fantasmes.

-Ozuka… t’es venue pour moi ?

-Je suis venue rattraper ce que tu n’as pas été capable de réussir surtout. S’il te plait dis-moi où ils sont partis, combien ils étaient et tout ce qui pourrait nous aider.

-Je suis sûr… que tu mens, c’est p p ppour moi que t’es venue mais tu veux pas l’avouer.

On avance pas, il divague complètement, le choc il n’y a pas de doute, seulement en continuant comme cela on perd de précieuses secondes pour rattraper les nukenims. Je contiens du mieux que je peux cette irrésistible envie qui me vient de l’étrangler sur place. Je lui souris et me penche un peu plus sur lui, non je ne lui dirais pas ce qu’il veut entendre, mais je vais le laisser croire ce qu’il veut, je suis désormais toute proche de lui, et lui murmure à l’oreille :

-S’il te plait aide moi…

Je me retire doucement, il a eu ce qu’il voulait, maintenant c’est à lui de faire un petit effort, sinon je le renvoi directement dans le pays de l’inconscience, et pour un bon bout de temps. Pendant un moment il ne dit rien, certainement submergé de bonheur, c’est vraiment un cas celui-là. Et puis enfin sa langue se réveille, cette fois ci c’est pour m’aider qu’il parle :

-Ils étaient une petite dizaine, peut-être moins mais la force principale du groupe provenait d’un nukenim, certainement de rang A, il y avait un ou deux rang B, le reste n’étaient que des rangs C et des brigands ne maitrisant pas la voie du shh…

Ses paupières se referment doucement, il retourne de lui-même dans un monde de rêves, mais cela je ne lui permettais pas. Je lui donne une violente claque au visage ce qui déclenche une vague de mécontentement derrière moi. La méthode n’est pas très orthodoxe il est vrai mais elle fonctionne, il revient à lui. Je ne lui laisse pas plus de temps pour se remettre de ce que je viens de lui infliger et j’enchaine avec une dernière question dont la réponse a toute son importance :

-Dis-moi juste où ils sont allés ?

-De qui ? Où ça ?

-Les nukenims.

Ma voix reste calme et ce malgré le fait qu’intérieurement je suis en ébullition, je garde mon air posé, de toute façon je ne m’énerve jamais ou que dans des conditions exceptionnelle, et même si cette mission est importante, je ne considère pas que servir mon village soit un jour une de ces conditions.

-Vers le nord je crois, c’est… c’est dans cette direction que j’ai entendu leur voix p…p..part…

De nouveau il se laisse glisser, mais cette fois ci je ne reviendrai pas le tirer de là. Je me retourne vers la sortie où s’est amassé le reste des villageois, ils me regardent bizarrement, et s’écartent légèrement sur mon passage, comme si j’étais une sorte de démon, je n’y fais pas plus attention que cela, et retourne vers l’extérieur où mes coéquipiers se sont rassemblés, ainsi nous ne partirons pas à l’aveuglette avec ces informations, même si je doute un peu de leurs véracité.
Une fois à leur niveau et après une brève salutation, je leur explique ce que j’ai réussi à obtenir de par Shimu.


[hrp] désolé j'ai un peu allongé ^^ [hrp]

Raiji, c’est son prénom n’est-ce pas ? Oui maintenant j’en suis sûre, c’est bien cela Raiji. J’ai fait un effort pour retenir ce prénom, j’aurais très bien put ne pas le mémoriser parce qu’après tout son existence m’est bien égale, mais être aussi grossier avec moi je ne le tolère pas. Au cas où il ne l’aurait pas remarqué je me suis présentée tout à l’heure juste avant de donner mes informations, c’était peut-être bref, mais c’était largement suffisant. Je le regarde l’air neutre et calme, laissant glisser un petit sourire amical au coin des lèvres, cachant avec brio si je puis dire, cette petite envie qui nait en moi de lui faire comprendre pas seulement par les mots à quel point il est misérable :

-C’est Hakushi Ozuka, fille de Hakushi Kintaro, je pensais pourtant m’être présentée, je suis un peu distraite, désolée.

J’ai toujours du mal à feindre l’excuse, c’est quelque chose que je déteste simplement parce que je n’ai jamais aucune raison de le faire, surtout qu’il est en tort, mais je trouverais certainement un moyen de me venger un peu plus tard de cet affront. Le seul jonin du groupe, le prétendu jonin le plus fort du village, car après tout ce grade est relatif, et qu’il ne faut pas oublier qu’au royaume des aveugles le borgne est roi, nous invite donc à prendre la route me demandant d’indiquer le chemin à tous. Je m’exécute sans émettre d’objection, et c’est vers le nord que notre petit groupe entame sa traque.

Dès le début de notre marche nous nous trouvons au milieu de la montagne, quittant rapidement les dernières habitations environnantes, laissant place à d’immenses déserts de rocs grisonnants marqués par les âges et les éléments battants. Çà et là on peut voir quelques pins amaigris, résistants eux aussi contre l’austérité des lieux, et luttant de toute leur force contre la sécheresse. Bordant notre route coule le seul élément qui vient rompre le sifflement monotone du vent contre les parois rocailleuse, une rivière. Celle-ci est bordée par quelques morceaux de verdures éparpillés et son écoulement perpétuel laisse échapper un agréable bruit cristallin, n’ayant d’égal en pureté que l’eau à l’origine de son existence.
Cela fait maintenant quelques minutes que nous avançons dans ce décor, et il n’y a toujours aucune trace de notre gibier, que ce soit de pas ou quoi que ce soit d’autre, le sol comme le reste ne nous donne aucun indice. Pourtant je suis à l’affut, je pense que les autres membres du groupe le sont aussi, même si certains comme le Shin semblent trop excités pour se concentrer, ou bien encore trop peu investit comme Mugen. Il est vrai que la possibilité de subir une embuscade n’était pas à exclure, et après un moment l’idée de prendre les devants sur ces bandits, me trottait dans l’esprit :

-Je pense que Raiji a raison, nous risquons de subir une embuscade en nous mettant en traque ainsi, je me propose pour partir en éclaireur par la voie des airs avec l’un de vous, nous pourrions alors prendre notre gibier plus rapidement.

Je m’étais arrêtée, leur faisant face. J’attrape alors un papier dans ma manche, et le fait glisser sur la paume de ma main droite. Celui-ci sous l’influence de mon chakra se plie et prend alors la forme d’un petit faucon de papier blanc. Je souffle alors dessus, et l’origami prend son envol sur quelques mètres avant d’entamer sa transformation finale et d’atteindre la taille nécessaire pour porter deux shinobis, je monte dessus, et invite alors l’un de mes compagnons à en faire de même :

-Ainsi ce sera beaucoup plus simple de les débusquer.

Je vois, je vais devoir me coltiner l’autre abruti, c’est paradoxalement aussi celui qui a le plus de couille de cette bande de poltrons, enfin bref passons, juste avant de partir je dis aux deux autres :

-Si jamais il arrive quoi que ce soit, je trouverais un moyen quelconque de vous contacter, mais normalement, si nous trouvons quelque chose, l’oiseau devrais revenir vous voir pour vous guider.

Nous décollons alors sans trop de difficulté, cette fois ci je me place à l’avant, je n’ai pas trop envie de me coller à lui, mais finalement c’est lui qui le fait parce qu’il ne semble pas très adroit. Rapidement les deux autres shinobis deviennent de plus en plus insignifiant à mesure que nous prenons de l’altitude et rejoignons les hauteurs escarpées des montagnes avoisinantes, frôlant les pics pour profiter des ascensions thermiques.
L’avantage de ces montagnes c’est qu’elles offrent de larges terrains découverts, y marcher en petit groupe revient à donner automatiquement sa position à n’importe quel traqueur capable de se déplacer avec aisance dans ces lieux si hostiles et précaires : Je fais partit de ces traqueurs.
Après seulement quelques minutes des formes au loin attirent mon attention, je les montre à Raiji qui semble lui aussi intrigué, mais ils ne sont que cinq, ce n’est pas la dizaine prévu. Peu importe, cela nous facilitera la tâche, nous n’avons même pas besoin de revenir en arrière chercher les autres, tout devrait se passer correctement, en espérant bien sûr que mon compagnon ne soit pas trop pitoyable qu’il ne le laisse paraitre, ce qui n’est pas couru d’avance :

-On va y aller tient toi prêt, dès qu’on aura sauté l’aigle fera demi-tour pour aller chercher les autres.

Il n’a pas encore répondu, je ne sais pas s’il a percuté ce que je viens de dire, mais nous allons sauter d’une vingtaine de mètres de hauteur, avec une vitesse avoisinant les trente kilomètres heures, mais je compte bien sur la capacité de son clan pour nous en sortir sans blessure.

-Sauter ? me dit-il avec inquiétude, se demandant certainement ce qu’il attend

Trop tard, je le tire par le col, et l’entraine avec moi dans une petite chute. Oui sauter parce que se poser réduirait de loin l’avantage de l’effet de surprise, mais à quoi servait un effet de surprise si l’on s’écrasait lamentablement ? C’est là que Raiji entre en jeu, enfin son pouvoir, et la réponse est quasi réflexe de son côté, il s’empresse de réduire l’apesanteur qui s’exerce sur nous, et ce de manière à ce que nous atterrissions sans une quelconque égratignure.

-Me refais plus jamais ça. Dit-il entrant presque en colère.

Je lui fais un léger sourire et un petit clin d’œil, jouant ainsi la jeune fille désolé mais trop mignonne pour qu’on lui en veuille. J’ai ainsi eu ma petite vengeance sur lui, ça lui apprendra à oublier mon nom.
Mais maintenant le temps n’est plus aux enfantillages, les nukenims encore surpris de notre arrivée si peu conventionnelle n’ont pas encore agis, j’en profite alors pour leur envoyer trois petits origamis en forme de grue, qui s’envolent rapidement sur eux ne leur laissant que peu de temps pour s’échapper, car une fois sur eux, ils explosent violement soulevant un imposant nuage de poussière sur le sol mélangeant terre et roche mise à nue. Puis rapidement il se dissipe, et seulement deux corps apparaissent sur le sol, les trois autres sont donc des shinobis, mais de là à connaitre leur niveau ce n’était pas chose aisée. Soudain j’entends un bourdonnement sourd à ma droite, à peine ai-je tourné la tête, que je vois fondre sur nous une immense boule de feu. Du katon, je déteste ça, j’envoie quelques boules de Suiton pour en réduire la puissance, mais cela n’a assez d’effet que pour me laisser l’espace à moi et Raiji de nous retirer de son aire d’effet. Nous voilà maintenant séparé, chacun de nous ayant choisis une direction différente pour nous extirper de la situation précédente, seulement voilà c’était la mauvaise option.

En fait je me rend compte que nous sommes tombés dans un véritable guet-apens, désormais nos ennemis ne sont plus trois, mais bel et bien neufs, les cinq autres étaient cachés sous terre grâce à une technique bien particulière, attendant patiemment que nous montrions le bout de notre nez, prêt à surgir pour nous éliminer. Aurais-je trop sous-estimé ces brigands, suis-je désormais face à une situation qui me dépasse. Non ce n’est pas possible, je me dois de contrôler ce sentiment si désagréable que tout vous abandonne en un instant, je suis Ozuka et jamais je ne me laisserais envahir par la peur qui noue le ventre et pétrifie l’esprit par ses tentacules. Seulement voilà je ne suis plus seule, j’ai la charge d’un genin, vais-je prendre enfin les responsabilités qui m’ont été confié à travers ce grade de chûnin. Je les vois, tous en train de se ruer sur Raiji, je ne bouge pas, je le regarde, mes mains ne tremblent pas. Je l'observe se défendre corps et âme, il en a mis un à terre, et malgré le surnombre évidant il arrive à sourire de sadisme, il se bat pour sa vie mais cela ne suffit pas. il me lance un regard de détresse, mais moi je ne le sauve pas, il est presque suppliant que j'intervienne, mais je n'interviens pas. Non je sais pertinemment que si j’agis, non seulement je mourrais pour rien, mais en plus la mission échouera car les deux autres gus ne seront pas capables de les vaincre. Une dernière fois je croise son regard, il est seul, terriblement seul, et les ténèbres l’envahissent, avant qu’il ne tombe sans vie sur le sol, le corps immaculé de sang coulant par de multiples plaies marquées à jamais dans sa chair.

La troupe me regarde, ils sont presque interloqués par ma réaction, ils ne comprennent pas pourquoi je n’ai pas bougé le petit doigt, je les regarde, presque souriante, et je jette mes armes au sol, pas toutes, mais une bonne partie, suffisamment pour qu’ils tombent dans mon jeu et que l’un d’eux s’approche de moi sans me fouiller et m’assomme avec un violent coup derrière la nuque. Tout devient sombre désormais, je n’ai aucun remord, seule la mission comptais, et d’ailleurs elles ne se finissent pas toutes bien, c’est ce à quoi est préparé un shinobi quand il s’engage, il sait qu’un jour ou l’autre son chemin croisera forcément celui de l’au-delà…

Spoiler:

Ce qu’il y a de désagréable avec la décision que j’ai prise pour la mission, c’est le réveil, le retour à la conscience. Lentement mes paupières s’ouvrent, difficilement d’abord, se refermant de temps en temps, puis finalement j’arrive à percevoir le monde qui m’entoure. Ainsi peu à peu l’ensemble des mes sens et de mes fonctions cognitives reviennent à elles, me permettant ainsi de comprendre plus ou moins les informations visuelles qui m’arrivent.
Je suis apparemment bâillonnée, dans l’incapacité totale d’émettre le moindre son, les pieds et mains liés. Je tourne la tête d’un côté puis de l’autre, je suis dans une pièce relativement sombre, humide, aux parois rocailleuses, certainement une grotte. Devant moi se trouve une porte d’où s’échappent par les bords de fins rayons lumineux. Je constate alors que mes vêtements sont en partie arrachés, mais je porte encore tout de même le minimum nécessaire à ma pudeur. Je ne pensais pas qu’ils s’amuseraient à me les déchirer, mais ils sont tout de même passés à côté de l’essentiel, j’ai encore sur moi du papier.

Soudain la porte s’ouvre, je ne distingue au début qu’une forme sombre, mais rapidement, celle-ci en s’approchant de moi devient distinguable. C’est un des brigands, il a une arme à la main, et s’approche courbé vers moi :

-Vient ici ma jolie, avec ton bâillon tu ne pourras pas crier, et même si le chef refuse que l’on te touche, comme tu va mourir de toutes les manières, je trouve cela dommage de ne pas en profiter avant.

Il lâche son arme et approche ses mains de mon corps, j’essaie tant bien que mal de me débattre, mais attachée ainsi, je ne peux pas faire grand-chose. Bien je vais devoir utiliser la manière forte alors. Il commence à me caresser avec force la poitrine, puis commence à descendre dangereusement en dessous de la ceinture. Cela n’a rien d’agréable pour moi c’est clair, mais dès qu’il fera le mauvais geste, ce sera à mon tour d’en profiter. Et c’est justement ce mauvais geste qui arrive, il est tellement excité qu’il arrache d’un geste brusque mon bas, voyant en plus de mon sous vêtement, trois papiers.
Il me regarde, je le regarde, il regarde les papiers, il me regarde à nouveau et il tombe raide mort sur le sol. Les techniques basiques du clan Hakushi ne me demande même plus de faire des mudras, ce qui explique que sans qu’il ne s’en rende compte, j’ai pu transformer ces papiers en kunaïs et les ai envoyés sur lui. Je me tortille pour atteindre le torse ensanglanté de l’homme, touché par trois kunaïs en papier, l’un d’eux se détache de la chair meurtrie de l’individu, et vient délicatement couper les liens qui me retiennent.
Je me relève doucement, passant mes mains autour de mes poignets contente ne plus me sentir oppressée par les liens qui me maintenaient ainsi. Je suis désormais uniquement en sous-vêtements, c’est assez pratique pour combattre mais cela manque quand même d’esthétisme, je récupère la veste de l’autre imbécile et l’enfile, sans la fermer. J’essaie d’en faire de même avec son pantalon, mais il est bien trop large pour moi, je récupère donc ma tenue et la réduit de manière à en faire une mini-jupe. La tenue est assez courte en soit, mais porter des loques n’est pas assez pratique pour combattre. Je fouille pendant un moment la pièce, à la recherche de mon Wakisachi, il est nulle part, ils l’ont certainement rangé ailleur, seulement, cet arme j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux puisque c’est le seul héritage que j’ai de ma défunte mère, si jamais je ne la retrouve pas, je risque certainement de faire un véritable massacre.

-Heureuse de voir que vous vous souciez de moi cher Mugen.

En prononçant ces mots avec une certaine ironie il est vrai, l’ensemble des brigands se retournèrent, me voyant trainant la carcasse de l’homme qui avait voulu profité de mon corps impunément. Cela fait désormais cinq minutes que je cherche la sortie, je n’ai croisé personne, et maintenant je comprends pourquoi, ils sont tous là. Je le jette contre le sol, comme un simple sac et sans remord, donne un grand coup de pied dedans :

-Je ne sais pas qui est le chef ici, mais il semblerait que certains de vos hommes ne savent pas ce que veut dire le mot obéir. Celui-ci a essayé, en violation de tout ce que vous avez dit à mon égard, de m’attoucher. Vous comprendrez donc que je me sois libéré afin d’appliquer vos règles comme il se doit.

Je laisse apparaitre un large sourire, je ne sais pas dans quel fumier le pseudo meilleur jônin du village c’est fourré, mais cette fois ci je me retrouve obligée de l’aider, et je ne peux dès lors plus me défiler comme je l’ai fait pour le pauvre genin, Raiji, mort quelques temps auparavant, de toute façon les forces en présence sont bien plus équilibrées qu’elles ne l’étaient tout à l’heure, cependant je ne vois pas l’autre chûnin qui était avec nous.

Pauvre Mugen, il doit certainement se dire que rien de grave ne s’est réellement passé, il ne doit même pas envisager l’hypothèse que Raiji ait put éventuellement se faire tuer. C’est peut-être pour cela que je n’aime pas ce village de faible, l’idée même de la mort n’est jamais envisagée, la plupart des shinobi refusent l’évidence même de son existence jusqu’au moment où ils se trouvent face à un corps inanimé.
Je laisse apparaitre un léger sourire à la nomination du feu Kadoria, je vais devoir faire en sorte que sa mort ne soit gardée dans les mémoires que comme inévitable, que je ne sois en aucun cas responsable de celle-ci et que la vérité ne soit connue que de moi, donc qu’en quelque sorte, l’ensemble des bandits ici présents ne soient plus en état de raconter ce que leurs yeux ont vu.
Pendant un moment je ne dis rien, faisant presque comme si je n’avais pas entendu la question du jônin, peut-être est-ce aussi parce que je suis en partie décontenancée par le nombre de shinobi présents dont le niveau n’est pas celui d’un simple genin. En particulier par l’un d’eux, au visage doux et angélique dont le chakra semble largement outrepasser celui des autres, les englobant littéralement par sa puissance. Il est presque aussi fort que Mugen, ce qui ne me laisse pas indifférente et ce dans les deux sens, à la fois sur le plan cognitif que sentimental.
Pourtant je garde ce même léger sourire désinvolte, ne laissant rien transparaitre du léger frisson qui vient de m’envahir. L’excitation il n’y a pas de doute, mais comme toute bonne Hakushi que je suis, je vais faire en sorte de contenir toutes mes émotions comme je l’ai toujours fait par le passé, si je m’emporte, je ne tirerais rien de bon de mes actes, il n’y a pas de doute là-dessus.
Enfin je lui réponds avec une voix calme et stoïque, entièrement neutre en émotion, ne traduisant rien de tous les possibles processus chimiques qui se sont mis en place dans mon cerveau :

-Raiji est mort… En ce jour funeste le clan Kadoria vient de perdre l’un de ses membres. Je suis désolée, je n’ai rien pu faire pour empêcher que tout ceci ne tourne au cauchemar.

Peut-être l’ai-je dis de manière trop froide et sèche, oui si j’avais voulu bien faire j’aurais dû mettre tout de même une touche de tristesse dans l’intonation que j’ai prise. Mais cela n’a pas grande importance, on peut mettre cette austérité sur le dos de la situation plutôt atypique :

-C’est faux, cette catin ment, elle a volon…

Tu aurais mieux fait de te taire l’abruti, désormais ton esprit va lentement rejoindre les vastes plaines des tatares et ce pour l’éternité. Le Kunaï de papier que je viens de lancer, a gracieusement perforé le crâne d’un des simples brigands, le tuant ainsi et finalisant sa courte existence sur terre par le bruit sourd se son corps retombant lourdement sur le sol rocailleux de la grotte.
Ce n’est certainement pas la meilleure chose à faire pour calmer la situation, c’est certains, désormais ils sont à cran, mais je préfère que les choses empirent et finir avec quelques nukenims aux trousses plutôt que d’avoir tout Kumo derrière moi pour avoir laissé un de ses ninjas mourir:

-Au fait j’aimerais récupérer mon Sabre, je sais qu’il ne semble pas dans votre intérêt de me le rendre, mais croyez-moi, tant que je ne l’aurais pas, je n’aurais aucune pitié pour vous.

Cette fois ci c’est l’ironie qui l’emporte, mais celle-ci est véritable, je veux qu’ils comprennent que je ne serais pas la même que celle qui les a délibérément laissé tuer un genin du village de la foudre.
La tension est bien montée en quelques secondes, mais c’est alors que l’homme à l’air si calme prend la parole, avec un sourire des plus spontanés et détendu que je n’ai jamais vu pour une situation pareille. Même si je ne me ferais pas berner par ce faciès des plus trompeurs, je le remercie de calmer un peu le jeu que j’ai volontairement et involontairement provoqué :

-Je crois que nous sommes partis sur de mauvaises bases…


[hrp] je laisse Mugen finir le petit discours du nukenim, comme c’est toi qui a introduit le personnage, tu dois certainement avoir un ou deux plans avec lui pour la mission ^^. Comme d’hab s’il y a le moindre problème j’édite, ça me dérange pas du tout ^^ [hrp]

Engueule moi si tu veux j’en aurais rien à foutre quand même de ce Raiji, il est mort, c’était un Shinobi il savait ce qu’il risquait un point c’est tout. Moi en attendant je n’ai toujours pas mon Wakisachi et ça par contre ça me fait vraiment chier. Seulement en plus d’être en infériorité numérique on est en infériorité de force, donc je ne peux pas exercer tant de pression que cela pour le récupérer.
Soudain Shin arrive, et lui aussi n’arrange pas les choses, enfin il n’arrange pas l’ambiance, car sinon il réduit le nombre d’adversaire, ce qui n’est pas plus mal en soit. Une entrée fracassante, voilà qui attire l’attention de tout le monde, même la mienne, et sans comprendre pourquoi je sens une main m’agripper, je me retrouve au niveau de la sortie alors que quelques secondes auparavant j’étais dans le fond au milieu de tous les bandits. À côté de moi se trouvent désormais le récent chûnin ainsi que Mugen, qui me tient le bras, serait-ce donc …
De nouveau je change d’endroit, me voilà dehors, la grotte, elle, s’effondre dans un vacarme assourdissant, soulevant alors un nuage brun-gris de poussière qui sature l’air de fines particules. Merde va falloir qu’on m’explique ce qui s’est passé, ce serait donc Mugen à l’origine de tout cela ? Je le regarde il est essoufflé et vient de s’assoir, pas de doute c’est lui, il a utilisé beaucoup de Chakra pour nous sortir de là. D’ailleurs en parlant de Chakra, un nombre non négligeable de sources vient de disparaitre, il en reste tout de même trois importantes en face de nous. Mais avant de m’occuper d’eux j’ai une petite chose à régler.
Je relève le Jônin en le tirant par le bras gauche, fatigué hein ? A peine est-il debout que je lui colle mon poing droit en pleine Face. Tient ça t’apprendra à me donner des leçons, à m’engueuler alors que je ne suis en rien responsable, à faire s’effondrer le lieu dans lequel repose mon Wakisachi, seul cadeau qui reste de ma mère, et surtout à me sortir d’une situation d’où j’aurais très bien put me tirer sans ton aide, surtout que maintenant je te suis redevable et je déteste ça. Non je ne perds pas mon sang froid, non je ne suis pas hors de moi, tout ce que je viens de faire est purement sensé et raisonné :

-Comment oses-tu rejeter la mort de Raiji sur mon dos ?! Raiji est mort et personne n’y pouvais rien, moi la première, alors maintenant tu vas tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de dire quoi que ce soit à mon égard.

Une forte touche de mépris et de dégout peut être entendue dans ma voix, pourtant je la garde calme et posée. Je sais pertinemment que tout ceci est dans le domaine de l’insubordination, que je risque gros maintenant que j’ai donné ce coup, mais cela m’est égal, je ne me renierais pas pour éviter la cours.
Comment va-t-il réagir ? Je suis curieuse de voir ça, mais maintenant je repense aux trois autres gus. Je suis totalement désarmée, mon sabre est sous la roche, je n’ai aucune arme sur moi, et je n’ai que très peu de papier. Il va falloir jouer très serré si je veux m’en sortir, surtout que je peux quasiment oublier le soutient de mes compagnons…



[hrp] on a discuté avec Mugen sur le coup que je lui donne, je sais qu'il est osé, mais j'assume, Ozuka aurait forcément réagis comme ça donc je m'applique à respecter mon personnage, si jamais quoi que ce soit gêne, j'édite ^^[hrp]

Il sort son Katana, va-t-il m’attaquer, je sens quand même un léger sentiment de peur qui monte en moi. Je l’ai peut être poussé trop loin, mais il a tout de même mérité ce coup que je lui ai assené. Pourtant rien, il ne fait finalement rien à mon égard, pas un mot, pas un geste, pas un regard, rien, il était resté de marbre face à cette agression. Non, seul pour lui le tenant et l’aboutissement de la mission compte, ce n’est pas un shinobi pour rien. Il compte même sur moi pour l’aider à battre les trois derniers hommes qui sont encore debout, m’aurait-il pardonné ? Je ne pense pas, de toute façon je n’en ai pas grand-chose à faire de son pardon.
Attaquer de front donc, je dois donc compter sur lui pour les mettre hors d’états de nuire puisque ce genre d’assaut n’est en général pas très adapté face à des adversaire d’un certain niveau. Pendant un moment j’hésite, qu’est ce qui me prouve qu’il ne me laissera pas tomber, après tout je viens de lui en coller une et il n’a pas bronché :

-Bien…

Je cherche dans ma poche d’éventuels parchemins qui pourraient me rester, seulement il n’y a plus rien, je n’ai que du papier, ça craint vraiment là. J’attrape deux morceaux pour les transformer en kunaïs que je mets dans chaque main, et m’élance alors à pleine vitesse vers eux.
Celui de droite m’envoie des shurikens que j’évite assez facilement d’un simple écart, continuant encore ma course effrénée pour enfin arriver au corps à corps. Je tente un premier coup direct avec le bras droit, facilement évité par le même nukenin, qui s’abaisse, seulement j’envoie rapidement mon coude au niveau de son visage afin de bien l’amocher. Mais ma rotule ne vient rien percuter, ma jambe droite est bloquée dans les airs, retenue par un roc qui vient juste de pousser et qui s’est agrippé à mon pied. Du doton, ça ne sent pas bon pour moi, je regarde le brigand de gauche qui est venu en aide à son équipier à l’aide de quelques mudras. J’espère que le jônin sait ce qu’il fait car si ça continue comme cela je vais me retrouver dans un piteux état d’ici peu de temps.
L’homme de droite se relève alors, content de ne pas avoir subi ce qu’il aurait dû se prendre au visage et tente de me rendre le premier coup que j’ai essayé de lui donner. Je le pare avec mon bras gauche, mais je commence à perdre mon équilibre, et comme je suis bloquée, je perds donc en force. Il enchaine les coups et moi les parades, mais avec une jambe en moins c’est délicat, et après quelques temps je me prends une puissante droite faisant résonner mon crane comme une immense cloche. Mon oreille interne totalement perturbée, je perds tout repère, seul la nouvelle douleur au ventre m’indique que j’ai pris un nouveau coup. Dépêche-toi Mugen…


[hrp] désolé petit post [hrp]

Je n’aurais pas eu à attendre longtemps que Mugen n’intervienne, et je dois dire que je suis bluffé par ce qu’il vient de faire. Mince faire des compliments à un autre cela m’arrive une fois tous les dix ans, s’il savait cela je suis sûr qu’il me pardonnerait sans aucun problème le coup que je lui ai donné. Malheureusement il ne peut pas lire dans mes pensées.
Mon adversaire et le chef adverse semblent être hors combat, j’en profite pour me débarrasser du roc qui emprisonne ma jambe à l’aide d’un petit papier explosif. Enfin libre, je secoue ma jambe pour ressentir le doux plaisir de la sentir bouger.
Je me dirige alors vers ce qui reste de la grotte, c’est-à-dire un amoncellement de gravats, et je commence à creuser, cherchant un signe, un indice qui pourrait me mener à mon sabre. De la roche c’est tout ce que je trouve, rien que du gris, ah si peut être parfois quelques membres totalement déchiquetés par l’explosion et la pression qui s’était exercée sur eux. A chaque fois que je soulève un bloc c’est comme si j’ouvrais une pochette surprise, sauf que c’est beaucoup moins excitant et agréable à regarder…
Soudain je trouve un élément brillant, je commence à reprendre espoir et le déterre de plus en plus rapidement, pour enfin le retrouver. De nouveau mon wakisachi est entre mes mains, je le dépoussière un peu, vérifie que le fourreau n’est pas abimé et enfin le raccroche dans le dos.
Je me retourne et dégringole le monticule rapidement et commence à marcher en direction de Mugen. Shin est sorti vainqueur de son combat, c’est la fin d’une mission qui n’aura pas du tout été celle que j’attendais, je crois que je devrais même faire un point sur ce qui s’est passé, réfléchir sur cette journée, en tirer des conclusions même… Non je plaisante, comme si j’avais une quelconque leçon à recevoir d’une telle mission, je l’ai menée comme bon me semblait et je ne reviendrais certainement pas sur ce qui s’est passé.
Une fois au niveau du jônin, je pose mon regard sur le village de la foudre, tournant le dos à la brise thermique qui vient de se mettre en place. Le soleil se reflète dans les multitudes de petites fenêtres, qui viennent donc m’éblouir en partie. Après une grande inspiration cependant, j’arrive à dire quelque chose qui me surprend au moment même où je prononce la première syllabe :

-Merci…

Je pars alors en avant, courant vers Kumo à toute vitesse, tss c’est vraiment un jour spécial, dire merci à un parfait imbécile je n’en reviens toujours pas. Bien je crois que je vais leur laisser le soin de fire le rapport de mission, moi j’ai une douche à prendre…


[hrp] voilà fini pour moi, j'ai vraiment adoré faire cette mission avec vous, mais quand même content qu'elle se finisse vu le temps qu'on a passé dessus ^^[hrp]