Un bruit de pas dans l’ombrage de la geôle froide de Konoha. Tac, tac, tac, tac. La genin bêla doucement, sans ouvrir les yeux. Elle tira la petite couverture, vers elle, la remontant, tandis la phonation timbrée du geôlier retentit contre les parois, vint se réfléchir aux oreilles de l’akimichi. Lève toi, lui ordonnait il. Il ne se répéta pas. D’un geste lent, Nai s’extirpa de Morphée, et se mit debout, une légère douleur au strapontin. Le froid de la cellule la frappait, la torturait. Cette petite promenade quotidienne qu’on lui octroyait, même si elle . apparaissait un chien en laisse était une occasion de recharger son ame qui se mourait chaque veillée. Elle se mit debout, d’un geste sec, plus fluide que d’habitude. Elle avait perdue quelques dizaines de kilos le temps de ce séjour. Elle était toujours la garçonne bien obèse, mais on pouvait apercevoir l’amélioration. Enfin, amélioration, cela dépendait bien sûr du point de vue. Elle allait peut être devenir mal perçue au clan. Bof, foutaises après tout, elle l’était déjà. Un rictus parti, empli d’une pointe de démence, tandis que le maître de la promenade lui mettait les menottes, tout comme le maître du chien mettrait la laisse son pet.

Elle sortit donc, la tête basse, le long du couloir. Comme ces affreux jojos qui avaient purgé des années entières de prison, mais elle aussi avait enduré le calvaire des geôles. Mais maintenant, les conneries, la bétise, tout ça, c'était loin derrière elle. Elle devait le faire pour Shiro, pour Onpu, pour sa vieille qui n'est plus. Pour redorer le blason des obéses qu'elle avait elle même tacheté de sessions de frites et de calembours d'ignorance. La pauvre était un peu affaiblie de cette vie souteraine, aussi, le soleil l'éblouit lorsqu'elle pointa le bout de sa truffe porcine dehors. La cellule ou on l'avait mise inspirait continuellement le chakra, l'affaiblissant, et la réduisant à l'état de larve. Le chakra, c'est la deuxième ame, du shinobi, ainsi, on l'avait privée de la moitié de sa vie tout ce temps. Mais dehors, son chakra, son ame, se reconstituaient. Son regard voilé commencait à s'animer.

Et dans cet excés d'euphorie, elle décida de rompre les régles. Les gardes étaient négligeants, et Nai était devenue maligne, même si ses traits donnaient toujours l'air aussi bouffi. Elle attenda que les deux titans se désinteressent à elle. Heureusement, ce ne fut pas long. Le couple de pachydermes ne tarda pas à s'interesser a un trio de donzelles. Une simple impulsion de chakra, les chaines de l'akimichi sauterent silencieusement. Elle risquait peut être gros, mais maintenant qu'elle avait complètée la malformation de son cerveau, elle voulait se racheter. Névrosée qu'elle était, elle savait qu'elle risquait gros. Quitte ou double. Mais elle allait jouer fin. Elle allait peut être se retrouver en convalescence.

Elle entendait les passants murmurrer depuis quelques minutes que quelque chose se tramait aux portes. Une attaque ennemie, surement, ou du moins un homme ou un groupuscule potentiellement dangereux. Elle allait les écraser tel de miserables larves, mannants qu'ils étaient. Son corps grassouillet se mis à onduler à mesure qu'elle fillait entre les rues du village. La foule commençait à s'ammasser, et des hauts gradés qu'elle connaissait, et issus de villages differents étaient présents. Akimichis, Naras, leur morphologie ne laissait pas de doute. Elle avança alors à travers la foule, ramassa un bâton, et puis, lorsqu'elle fût finalement devant la peuplade, elle fixa d'un air noir, joignit ses mains porcines sur le bâton, et s'exclama d'un grondement :

• Jeune assexué, je n'aurai qu'une chose à vous dire … VOUS NE PASSEREZ PAAS !

Elle frappa viollement le bâton sur le sol, tellement fort qu'elle le cassa en deux. Qu'il vienne, ce petit puceau. Elle l'attendait.

Spoiler:

La neige était au rendez-vous, moi qui venait d’un pays chaud, je n’avais vraiment pas l’habitude de voir autant de blanc d’un seul coup. Malheureusement mon travail d’ambassadeur ne permettait pas de… ha ben en fait si j’avais le temps. Ce boulot n’était vraiment pas compliqué, je devais juste faire attention à ce qu’il se passait et voilà, un pti job sympatoche qui allait me réserver un maximum de gratitude. Suna serait bien évidemment content de mon travail, un respect encore plus grand envers moi, voir peut être une prochaine montée en grade. Je me sentais pousser des ailes, j’avais en plus de tout cela de la chance de partir à l’aventure. En apprendre plus sur les autres villages faisaient partie de mon objectif premier, c’est seulement ainsi que je pourrais prendre conscience si oui ou non nous sommes fait pour la diplomatie. A l’heure d’aujourd’hui un seul incident avait eu lieu, l’intrusion de ce masque blanc, à part cela tout était tranquille ici. Tel un vagabond, je marchais dans les rues pour passer le temps, je ne l’avouais pas mais à force de ne rien faire je commençais à me rouiller, les entraînements passaient à la trappe et les combats étaient inexistants. De toute façon je ne pouvais m’entraîner en présence de ninja de Konoha, donner des indices sur mes compétences n’était franchement pas une bonne idée. Tant pis, je reprendrais tout cela une fois mon travail terminée. Je venais de m’arrêter dans un bar extérieur pour ma consommation habituelle quand un ninja du village m’interpella au loin, que voulait-il celui là ? Un autographe ? N’étant pas quelqu’un d’insociable je le laissais venir, essoufflé il commença à s’exprimer.

« Enfin je vous trouve, un individu non identifié est aux portes du villages. Mon supérieur m’a ordonné de vous retrouver pour que vous alliez lui prêtez main forte. »

« Les histoires de Konoha ne m’intéresse pas, de plus c’est vous les soldats de ce village, je ne vois pas pourquoi je dois aller protéger une nation qui n’est pas la mienne… Maintenant allez vous rendre utile à votre village et protégez le du mieux que vous pouvez. »

Non mais, fallait pas déconner non plus !! Renji m’avais bien dit que je n’étais pas un soldat de ce village, mais bien un ambassadeur ici pour m’assurer que tous les conditions de guerre soit respectées. Même si cela me gênait un peu de voir ce pauvre garçon partir la tête baissé, je ne devais pas céder à de telle intention. Terminant mon verre de saké, je réfléchissais un peu trop à l’arrivé de cette individu. Déposant quelques pièces sur la table, je partis à toute vitesse en direction des portes, regarder un combat ne me ferait pas de mal de toute façon. De plus, ça se trouve le garçon assez fou pour venir affronter un village ne désirait pas un combat mais juste une discussion. Dans ce cas là je pourrais tout à faire parler avec lui autour d’un bon verre de saké, dépassant le pauvre homme je ne devais pas être bien loin de la porte. Ce village je commençais à le connaître comme ma poche, deux rues à droite, un petit saut au dessus de cette habitation et un dernier sprint pour arriver à quelques mètres de la fameuse porte. Je savais que j’étais au bon endroit, on dirait que ça avait attiré du monde. Au moins ce shinobis qui tentait l’impossible avait attiré l’attention sur lui, il ne faudrait pas qu’un autre ninja en profite pour pénétrer à l’intérieur du village. Une fois sur place je me frayai un chemin à travers les ninjas présent, ils étaient reculés regardant de loin ce qui allait se passer. Quelques mètres devant eux, j’apercevais l’étranger qui était seul, en face deux autres personnes dont une un peu enveloppé. Tel un héros j’arrivais pour protéger un village qui n’était pas le mien Suguato, t’a intérêt à me remercier une fois que j’aurais sauvé ton peuple. D’un geste de la main je salua l’homme au fond avec un grand sourire, pour l’instant il n’avait rien de fait de mal cette homme alors autant être sympa avec lui. Je me présenta aux deux filles qui lui barraient la route.

« Yo, on est venu me déranger en pleine consommation de saké, j’espère que ça en vaut la peine. Ao Kuroi pour vous servir, comme vous le savez je suis ambassadeur de Suna. Je peux vous aider peut-être ? »

Le traiter d’asexué, ça ne lui faisait pas peur. Le petit gars là, il avait beau venir se la jouer, et faire l’homme invincible, pour Nai c’était de la gonflette. Et de la gonflette, le gringalet en avait grand besoin. Après, lorsque le garçon tacha de lui répondre, elle restait inflexible, se contenta de le regarder d’un air narquois, et se tenait de lui rire au nez. Il était vraiment pathétique ce jeune garçon.

• Putain, t’es con ou quoi le p’tit glaçon ? Un Akimichi anorexique, c’est aussi utile qu’une paire de trous du cul. Quoique dans ton cas, tu peux prendre un client de plus au bordel. Ah et, si tu a besoin de cours particuliers en matière d’insultes, j’encaisse les billets de cent.

Les exclamations d’indignations et les rires bon gars se mêlaient dans la foule. Il faut dire que le discours de la jeune obèse faisait son effet, et elle en était bien fière. Elle, la looseuse sans cervelle et bien dodue était capable de faire tourner en bourrique des hauts gradés, et de tenir tête aux hommes les plus bouchés. Mais elle qui s’avançait maintenant sur toute la foule se fit rapidement rejoindre par une seconde femme qui détourna des kunaï’s qui venaient en sa direction par le bais d’un essaim d’insectes. Une aburame ? Bien sûr. Et surement une haut gradée elle aussi.

Je murmurai une simple formule de remerciement à son égard. C’était dans le cadre de son boulot, mais c’était le geste qui compte. Un nouveau geste de pseudo amicalité de sa part, mes deux bourreaux ne tardaient pas à nous rejoindre. En effet, l’espace d’un instant, je les avait oubliés.

Ils la cherchaient, et ils l’auraient bien, tôt ou tard. Le grabuge de la populo ne devait pas leur avoir échappé. Et décidément, cette femme se présentait sous le pseudo ange gardien de l’akimichi, et lui donnait l’occasion de rester au premier rang. Mais tandis que le tandem faisait face au garçon tellement dark qu’il était totalement vêtu de noir, un nouveau personnage fît son apparition. Un certain Ao Kuroi, que Nai connaissait de nom et de renommée. Le nouvel ambassadeur, ou plutôt le premier d’une nouvelle lignée de connards, selon elle toujours. De l’autre côté, un Sarutobi avait été envoyé au pays de la merde. En effet, le garçonnet fît irruption dans la discussion en parlant de saké, picoler, et autre conneries. La genin fronça les sourcils, regarda la donzelle à ses côtés d’un air qui voulait très certainement signifier « on pourrait pas le remettre à sa place, ce con ? »

Le samui lui, reprit la parole, saluant respectivement les shinobi’s merdojin’s et kanahajin’s. Il disait qu’il demandait plus un pourparler qu’autre chose... Il a la trouille ce petit, hein ! D’un air narquois, je m’adressais à l’Aburame

• Tu vois ? Cet Iceberg, c’est juste de la gonflette. Il a peur d’un alcoolo, d’une obèse et d’un essaim d’insectes. Tu appelle ça un vaillant shinobi toi ?

Un sourire se dessina sur les lippes de la petite fille.

"Hmm finalement je pense pouvoir m'en occuper toute seule, dis petite, pourrais-tu demander bien poliment à notre hôte de retourner boire son saké ? Qu'il m'en voit désolée de s'être vu déplacer pour une affaire qui ne le concerne pas. N'hésite pas à le raccompagner, peut-être l'alcool lui aura-t-il fait oublier d'où il vient."

Haha, voilà ce qui plaisait à la genin. Deux femmes qui se comprenent, rien de mieux pour coopérer. De suite, l’Akimichi alla au niveau de l’ambassadeur, laissant l’Aburame traiter avec le Samui. Elle n’allait pas lésiner sur les mots avec celui là aussi. Ca lui apprendra à vouloir faire les super héros.

• Hey, senteur de bran, déjà que le hokage doit payer des taxes pour garder une merde comme toi dans le village, viens pas faire ton gars trop dark, et retourne picoler en te remémorant Valerie que t'a pas pû chopper vu la longueur de ta verge. Il faut dire qu'un gay comme toi, ça a du lui en faire un choc. Sinon, y’a un casting pour une prod’ porno. Ta tête de fion pourrait éventuellement les intéresser, ça ferait un bon défouloir. Tu me réservera une place, hein. Voir ta sale gueule se faire défoncer par un black, je raterai ça pour rien, quoique, il me suffirait de faire quelques pas avec toi pour voir les clochards du bled te sauter dessus.

Spoiler:

Je savais que ma position dans ce village ne plaisait pas à grand monde, en même temps qui accepterait la venue d’un étranger dans ses rangs. En soit je les comprenais parfaitement, maintenant je n’étais pas ici pour faire de la figuration comparé à ce que je montrais la plupart du temps. Il était temps de rafraichir la mémoire à certaines personnes de ce village, alors que la petite boule venait me voir, je me concentrais plus sur le nouveau venu que sur des paroles inutiles. On me fait venir ici et puis en fait je dois repartir ? Arrêtez de faire les malins !! Un peu en retrait par rapport au second ninja de Konoha qui avait l’air de faire la causette, je mis ma main sur la tête de ce petit truc qui me parlait, la poussa un peu et tout en partant m’exprima.


- "Dégage de la morveuse, respecte un peu t’es aîné si tu veux avoir un jour la chance de t’exprimer ainsi. Par respect pour ton Hokage je laisse passer ton comportement puéril, si tu veux te rendre utile va dire à ces villageois de quitter la zone, ça serait bête qu’un combat éclate avec des innocents si proches. "


Je n’étais normalement pas là pour donner des ordres, mais il faut dire que tout le monde était tellement curieux qu’ils ne se rendaient même pas compte du danger. Un étranger arrive à leur porte, et eux ils restent là à le regarder sans se soucier que celui-ci pourrait attaquer le village. L’Hokage avait un énorme travail à faire ici, enfin je m’avançais donc de quelques pas pour me mettre non loin de cette fille. Cette pouffiasse m’avait appelée ici pour rien, en plus en me coupant durant un bon verre de saké. Maintenant que ma boisson était sacrifiée, je n’allais pas laisser filer un évènement tel que celui là. Ayant vaguement entendu la discours de l’étranger, celui-ci parlait de nukenins et donc qu’il venait en paix pour en parler. Franchement cela était très louche, venir à Konoha juste pour discuter et obtenir des informations, moi je dis qu’il ne fallait pas trop que ce jeune garçon s’approche du village. Mais bon, il faut croire que tous les ninjas de Konoha étaient des crétins. Cette traînée invita calmement une personne inconnue au village qui venait il y a quelques secondes de les provoquer. Maintenant je savais pourquoi j’étais ici, un village de perdant avec des manières beaucoup trop risquées, il ne fallait pas chercher plus loin. Histoire de ne pas faire de la figuration, j’entrepris un petit discours pas très sympathique.


- "On ne sait même pas qui tu es, mais cette femme te propose de venir dans le village pour parler tranquillement, franchement prends ta chance parce que c’est que dans ce village que tu auras un accueil si chaleureux. Comme tu la deviné je ne suis pas de ce village de perdant, heureusement pour moi, donc en soit je ne m’opposerais en rien aux décisions que pourraient prendre les ninjas de village. Tu pourrais même l’attaquer que je ne bougerais pas le petit doigt. Par contre je ne vais pas te lâcher si jamais tu franchis ces portes, après tout je n’ai d’ordre à recevoir de personne ici. Je vous laisse donc faire vos petites affaires, je suis tout aussi preneur d’informations sur des déserteurs. Pour répondre à ta question, je ne connais personne qui possède un tel nom malheureusement. "


Ma position était maintenant claire, faire le guignol ça allait bien un peu mais il ne fallait pas non plus me prendre pour un con. Pour ne pas faire le méchant je ne rabaissai pas ce village plus que nécessaire, le but n’était pas là. Je voulais simplement que les ninjas de Konoha se rappellent pourquoi je suis chez eux, quand on perd une guerre il faut en payer le prix et celui-ci n’est pas vraiment si énorme que cela. Leur village aurait pu être rasé, qu’ils se sentent chanceux de n’avoir pas en face d’eux un tyran. Mon regard avait changé, regardant attentivement l’homme qui se surnommait l’iceberg, je mis en mémoire chaque détail de sa tenue histoire de faire un rapport complet une fois l’incident clôt.