La guerre venait de finir, et le calme reprenait peu à peu le contrôle des plaines et étendues du pays du feu. Seuls quelques arbres arrachés, quelques parterres de fleurs détruits et quelques taches de sang venaient désormais perturber l’imperturbable : la nature reprenait peu à peu ses droits, emportant avec elle la démence, la violence, la soumission, la peur et tout ce que la guerre entre deux villages ninjas avait apporté.

Si on me demande ce que je pensais de cette guerre, je dirais qu’elle n’est ni bonne, ni mauvaise. De tout temps, les Hommes se sont battus, quel que soit leur origine, leur croyance ou leur ethnie. Au nom d’un Homme, d’une religion ou d’une conviction, chacun fait ce qui lui semble bon. En devenant ninja, je fais ce que je crois être bon : protéger mon village en faisant ce que mon Hokage me dit de faire. Il pensait que la guerre était bonne, je devais donc me battre. Après, l’acte en lui-même est une abomination, surtout lorsque l’on sait ce qu’est réellement la guerre.

Beaucoup pense qu’il est bon de mourir pour sa patrie. Grave erreur. Le but de la guerre n’est pas de mourir pour son pays, mais de faire en sorte que celui d’en face meurt pour le sien : et c’est ainsi que se distinguaient les ninjas qui tuaient pour leur pays, et ceux qui mourraient pour leur pays. Une vision assez étriquée quand on connaît la complexité de la personnalité humaine, mais néanmoins réaliste quand on se rend compte du terrain.

J’ai abandonné mon idée d’entrer en guerre ouverte, et j’ai recommencé mon ouvrage avec des cibles plus puissantes mais moins nombreuses. Je voulais agir seule, sans le secours des autres. Je travaillais pour Konoha : mais mon orgueil restait solitaire au milieu de tous mes rêves éphémères. Il fallait donc entamer par la ruse un combat singulier avec mon ennemi. Je ne voulais pas soulever les masses, ni conquérir la gloire bavarde paralytique, je n’en avais de toutes façons pas les moyens. Je voulais juste être utile, chose assez difficile lorsque l’on est qu’une simple Genin incapable de se battre convenablement lorsque le nombre d’adversaire est trop grand.

Je me trouvais près d’un ruisseau, dont la source provenait des cascades. Mélancolique, plongée dans mes réflexions, je contemplais l’image que l’eau me renvoyait de moi, dessinant du bout des doigts des formes indescriptibles. L’eau si pure et si claire de ce ruisseau avait laissé sa place à une eau teintée de rouge, trace une nouvelle fois du sang qui a coulé près des cascades.

Je soupirai et levai les yeux au ciel. Il allait sans doute bientôt être quatre heure de l’après-midi. Il me fallait un bon quart d’heure pour retourner au village, et le discours de la paix allait bientôt être prononcé. En tant que guerrière, j’y étais conviée. L’idée de rester à écouter un discours pendant d’interminables minutes ne m’enchantaient guère, mais je m’y devais.

Je me levai, le vent soufflant plutôt fort pour une saison automnale. Le ciel était couvert, et un orage se préparait sans doute. Mes cheveux attachés virevoltant derrière moi, j’entamai ma remontée du sentier menant à Konoha, toujours plongée dans mes pensées. Tellement plongée que je ne vis pas cet homme imposant juste devant moi, que je me pris de plein fouet. La carrure imposante me fit tomber à la renverse.

Devant moi ce trouvait un homme dont la musculature et la taille dépassait sans nul doute les personnes les plus imposantes de Konoha. L’insigne qu’il portait m’indiqua que c’était un ninja, et pas n’importe quel ninja : un ninja de Suna. Je compris rapidement qu’il était là également pour le discours de paix. Je me relevais rapidement, et souris : mieux valait ne pas énerver la bête, un incident diplomatique causé par une Genin serait sans doute très mal vu par les deux villages. Je restai néanmoins prête à la riposte en cas de problèmes.

- Bonjour ! Je suppose que vous venez pour le discours ! Enchantée, je m’appelle Krystal !

Le soleil tapait assez fort tandis qu’Udo marchait, il venait d’arriver il y a peu au pays du feu, c’était vraiment un bel endroit, c’était assez vert. Peut-être qu’au final, il avait fini par s’habituer un peu trop à son désert pour se soucier autant de la verdure qu’il était en train de rencontrer. C’est vrai que des arbres ce n’était pas vraiment ce qu’il y avait de plus courant à Suna ni de la pelouse, il avait pris l’habitude de secouer ses vêtements, plein de sable au moment de rentré quelque part, les Kawaguchi n’était eux pas gêné par cela étant donné que le sable, il le contrôlait. Ce clan était particulièrement intéressant puisqu’il faisait partit des clans majeurs de Suna, les Saibogus en était également, il regrettait de voir peu de membres de son clan s’illustrer comme pouvait le faire d’autres membres du village. Durant la guerre peu de Saibogus avaient été amené à se mettre sur le devant de la scène, c’était également le cas pour la plupart des autres clans de Suna à l’exception de marionnettiste et des Yamada.

Udo n’avait pas participé au combat contre Konoha, il avait trouvé ça stupide, selon lui le village de la feuille ne représentait aucunement une menace pour le village du sable, engagé le combat était tout simplement de la bêtise mais malheureusement on ne pouvait pas y faire grand-chose. Il avait préféré rester en retrait car il ne se sentait pas impliqué par tous ses évènements. Bien sûr, il s’était tout de même impliqué pour le village, principalement en étant mis en poste au niveau de l’oasis c’était d’ailleurs de là-bas qu’il était partit pour se rendre au pays du feu. L’avant-poste de l’Oasis était un lieu stratégique pour le pays du vent étant donné que la plupart des voyageurs y passait pour se désaltérer, en cas d’invasion, il était probable qu’un ennemi passe par cet endroit. En particulier s’ils étaient mal préparer. Là-bas il avait pu faire quelques connaissances assez sympas comme Kioshi ou Hayato, il savait que son rôle avait été plutôt mineur et il s’ne voulait de ne pas avoir su s’impliquer d’avantage pour son village auparavant. Il avait d’une certaine façon attendu de voir si le village allait devenir prospère ou non. Il avait eu peur que le sang coule à Suna de la part la traitrise naturel qu’avait les hommes. Les hommes étaient toujours très doués pour trouver de nouvelles manières de tuer. Cependant, avec le temps Udo s’attacha à son village, c’était devenu son foyer, son point de repère. Un endroit qui devait être sauvegardé quoi qu’il en coute.

Udo marchait maintenant sur un sentier, les oiseaux chantaient, il n’y en avait pas dans son pays, en réalité les animaux les plus courants qu’on pouvait croiser étaient des serpents. C’était distrayant d’entendre un chant de cette manière, la différence entre les deux pays qui venaient de signer la trêve était des plus significatives. Il se demandait si l’ensemble des shinobis des deux camps accepteraient la trêve après tout cette guerre avait fait des morts. Il était probable que passé du fait de se taper dessus à une trêve allait sans doute en surprendre plus d’un et peut être même que d’autres ne seraient absolument pas d’accord. Du coup est ce que les Kages pouvaient vraiment aboutir sur une trêve et une paix durable entre les deux villages. Sur ce point-là le genin émettait de sérieux doutes, une telle issue pour la guerre amènerait forcément des mécontents et de la haine pour l’autre village, on pouvait le supposer car il existait toujours des shinobis obsédé par la victoire totale et perdant de vu le fait que la priorité de tous devrait être la sauvegarde de son propre village.

Perdu dans ses réflexions et ses pensées le genin ne faisait pas vraiment attention à ce qu’il faisait suivant simplement la route en rêvassant quand soudain il rentra donc un truc, le truc en question s’avérait être une kunoichi et au vu de son bandeau elle venait de Konoha. En gros il venait juste de faire la méga boulette, en renversant la demoiselle. Udo la trouvait plutôt holie d’ailleurs, ses cheveux ressortaient vraiment car ils étaient blancs comme les premières neiges qui tombe. Son regard était perçant avec ses grands yeux, d’une certaine manière le Saibogu avait l’air d’être un ours sortit de la forêt et elle d’un pauvre petit lapin qui passe dans le coin. Il la regarda se relever encore un peu ébahit par ce qui venait de se passer, c’était bien l’une des premières fois de sa vie où il aurait aimé tomber sur une femme moche comme un pou, ça aurait été moins dérangeant. Udo se reprocha instantanément son manque de délicatesse et de galanterie. Il avait été surpris de tomber sur quelqu’un de cette manière et en plus il était tombé sur une jolie fille. Le genin était complètement déboussolé. Au moment où la jeune femme se présenta il tenta donc de se ressaisir.

-Bonjour Mademoiselle, je m’appelle Saibogu Udo, je suis genin de Suna, désolé de vous avoir bousculé, je n’ai pas fait attention, je pensais à la trêve et me demandait si tout le monde le prendrait bien. Mais euh, effectivement je viens pour écouter le discours et voir ce qui se passera pour l’avenir de nos deux villages. Si vous voulez, nous pouvons aller à Konoha ensemble et je vous pairais un repas pour me faire pardonnez.

Udo avait parlé d’une manière rapide et saccadé à cause de la gêne que venait d’occasionné, il espérait que la demoiselle ne lui en tiendrait pas trop rigueur et qu’elle pourrait l’aider à aller à Konoha car il ne connaissait pas la localisation précise. Ensuite il, il mais il l’avait invité à diner. Le rouquain réalisa que dans sa volonté de bien faire, on pouvait carrément croire qu’il venait de proposer un rencard à al fille qu’il venait de bousculer. De sa grande et imposante stature, le Saibogu voulait se faire tout petit tout petit pour se cacher. Mal à l’aise à cause de cette fille qui était pourtant bien plus petite que lui, le colosse chercha donc un truc gentil à dire et qui aurait l’air complètement désintéressé.

-Je vous ai pas salit au moins ?

Et Udo se dit alors qu’il était véritablement con.

De la gêne. Visiblement, c’était ce que ressentait le colosse en face de moi. Balbutiement, ton rapide, et j’étais presque certaine de voir des gouttes de sueurs se perlaient sur son front. Au final, je me rendis compte que l’on était bien loin de l’incident diplomatique : l’homme n’était qu’un gros nounours. Ou en tout cas, c’est ce qu’il laissait paraître en l’instant : j’étais la preuve vivante qu’il ne fallait pas se fier entièrement à ce que les gens dégageaient.

- Bonjour Mademoiselle, je m’appelle Saibogu Udo, je suis genin de Suna, désolé de vous avoir bousculé, je n’ai pas fait attention, je pensais à la trêve et me demandait si tout le monde le prendrait bien. Mais euh, effectivement je viens pour écouter le discours et voir ce qui se passera pour l’avenir de nos deux villages. Si vous voulez, nous pouvons aller à Konoha ensemble et je vous pairais un repas pour me faire pardonnez.

Je lui souriais désormais de manière plus détendue. Ce qu’il venait de dire semblait l’avoir plongé dans un grand désarroi : sans doute la peur lui aussi de raviver des conflits passés, ou de tomber sur un ninja vouant une haine sans nom aux Sunajins. L’idée n’avait absolument pas traversé mon esprit, mais après tout, il était sûr que certains ninjas, ou même simples habitants d’ailleurs, n’allaient pas laisser passer toutes les horreurs faites par Suna aux Konohajins. Peut-être oubliaient-ils trop vite que ces horreurs avaient été perpétrées par les deux camps, et que si nous n’avions entendu parler que de celles commises par l’adversaire, ce n’était que par soucis de « propagande », en quelques sortes. Je sais de quoi je parle, mes attributions n’avaient jamais été dévoilées. Détruire émotionnellement l’adversaire – ou en tout cas essayer, à mon niveau – il est clair que ça relevait des pires horreurs de cette guerre.

Son désarroi pouvait sans doute également être causé par son invitation à dîner : l’homme devait avoir un an ou deux de plus que moi, et il est clair que sa proposition avait tout d’une demande de rancard. Mais sincèrement, quand on voit la gêne qu’il avait eu rien qu’en me bousculant – ce qui n’est absolument pas sa faute soit dit en passant – je doute que ce soit sa réelle intention. Je pense plutôt qu’il souhaite rattraper son erreur imaginaire.

- Je vous ai pas salit au moins ?

J’explosai de rire. De toutes les façons de se rattraper du monde, je crois que celle-là battait des records.

- Non pas de soucis ! D'ailleurs c'est plutôt à moi de m'excuser, je ne regardais pas où je marche. Tu peux me tutoyer si tu le souhaites, d’ailleurs. Allez viens, je t’emmène à Konoha ! Et ce sera avec plaisir, ce repas. Je n’ai pas mangé à midi, ça tombe bien.

J’entamai ma marche sur le sentier en direction de Konoha, le Sunajin roux à mes côtés. En examinant un peu plus ses vêtements, je remarquai qu’il était plutôt chaudement habillé pour quelqu’un venant du pays du vent. Je n’y étais jamais allée, mais de mémoire, c’est un pays aride et majoritairement rempli de de désert. La chaleur qui y régnait devait être étouffante. Pour quelqu’un comme moi qui a horreur du soleil, ce pays devait sans doute être un cauchemar. Essayons d’en savoir un peu plus sur ce pays et sur Suna.

- Alors, comment ça se passe à Suna ? C’est cool comme village ?

Le Saibogu se sentit déjà con à sa première remarque, la deuxième avait été encore plus terrible avec le je vous ai pas salit au moins. Mais l’apothéose de la lose c’est quand une fille vous rigole au nez ce qui arrive au pauvre colosse qui ne savait plus vraiment quoi dire ou quoi faire, il ne s’était pas vraiment habitué à ce genre de rencontre à vrai dire. Udo avait passé la majeur partie de sa vie soit à accomplir des missions de toutes sortes soit à tenter de créer de nouveaux objets gadgets. Autant dire que ses relations sociales étaient peu développés et il n’avait pour ainsi dire pas de grande compétence sur la manière de se comporter avec les femmes. Même si elle lui avait ri au nez, Krystal ne semblait pas méchante pour autant, au contraire elle semblait plutôt naturelle et son rire avait été quelque chose de spontané et de non contrôlé, chose qu’Udo pouvait parfaitement comprendre.

La fille se montra parfaitement gentille, elle proposa de l’amener en direction de Konoha, ce qui était fort sympathique de sa part et elle accepta même le repas, ce qui n’arrangeait qu’à moitié le Saibogu, bien sûr il était ravi que la demoiselle ne lui en veuille pas, mais il ne tarda pas à réaliser qu’il ne saurait pas vraiment quoi dire à table en mangeant avec cette fille. Sa mère, une charmante personne décédé il y a quelques années, lui avait toujours dit d’y aller doucement avec les femmes et de ne pas chercher à ne pas être ce qu’il n’est pas. Comme il ne comprit rien à ce charabia, le rouquain avait donc retenu que les femmes parlaient différemment des hommes qu’elles compliquaient les choses et qu’il fallait parfois essayé d’être et de ne pas réfléchir quand une femme te parle.

Elle finit par demander comment était Suna, au moins c’était sympa de sa part de lancer, comme ça un sujet de conversation, le genin s’efforça de trouvé quelque chose à dire de plus intéressant que juste « Bha y a du sable et il fait chaud ». Udo devait s’efforcer de se montrer courtois et poli en plus cette fille était de Konoha et leurs villages respectif venaient de signé une trêve. Mieux valait éviter ce qui semblait devenir les nouveaux alliés, si après ils devaient avoir un ennemi commun tel que les déserteurs alors autant prendre les devants et bien s’entendre avec un maximum de Konohajin en particulier ceux qui étaient sympa. Udo réfléchit avant de parler et lâcha finalement ceci.

-Suna est plutôt cool même si on n’a pas de grandes variabilités au niveau du temps et des paysages mais tu vois je trouve qu’il y a tout de même une certaine diversité entre les membres du village. Bien sûr nous avons des clans phares comme le mien les Saibogu qui ont beaucoup aidé dans la fondation de Suna, mais d’autres viennent de lointain horizons. Notre Kage par exemple est originaire de Kumo. Par contre, c’est vrai que j’ai rarement rencontré des filles aussi jolies que toi à Suna.

Non Udo ne draguait pas ce coup-ci, il exprimait juste sincèrement une pensée sans se soucier vraiment de l’impact que pouvait avoir une telle phrase sur la demoiselle. Autant pour le coup de l’invitation qui devient un rencard, il avait réussi à voir son erreur autant là dire à une fille qu’elle était jolie ça lui venait pas à l’esprit qu’il pouvait très bien être en train de draguer. Si on ne pouvait même plus traiter les gens avec sincérité ou allait le monde. Le Saibogu lui continuait son petit bonhomme de chemin avec la fille aux cheveux blancs sans se soucier une seconde de sa gaffe au contraire il était content d’avoir pu aligner plus de 4 mots et était plutôt fier de son petit discours. Restait encore à voir ce que la demoiselle allait bien pouvoir répondre à tout cela, aussi le Saibogu n’oublia pas de lui redonner la parole.

-ET toi Konoha ? Te plais-je suppose que ça doit être agréable de vivre dans un endroit aussi vert. Et les gens sont tous aussi chaleureux que toi ?

Udo réalisa que c’était pas vraiment si compliqué que ça de parler à une fille et là franchement il assurait vraiment comme une bête, bientôt il pourrait parler sans problème à tout plein de filles. Y avait pas à dire le rouquain était quand même assez fier surtout vu comment la rencontre avait commencé.

Je n’avais pas été énormément en contact avec les gens. Prisonnière de mon état étant jeune, puis ayant très vite connu la guerre, je n’ai pas pu me lier d’amitié avec beaucoup de gens. Et à l’âge où les relations amoureuses commencent à éclore, je ne connaissais aucun garçon de moins de trente ans ou de plus de douze ans. Difficile donc de savoir quand est-ce que quelqu’un vous drague, ou vous fait du charme. Même si, évidemment, j’avais quelques connaissances en la matière. Certains n’hésitant pas à se jeter sur la première venue tels des morts de faim, j’avais pu observer quelques tentatives.

Tout se déroulait toujours de la même manière : une prise de contact plus ou moins réussie, puis des compliments, assortis de phrases préfabriquées et indigestes. Beaucoup tombaient dans le panneau assez rapidement, et ça avait le don de me faire sourire : comment pouvait-on être aussi naïves ? Comment pouvait-on croire un seul instant ces belles paroles d’adolescents sorties sans savoir de quoi ils parlaient ?

Pourtant, cette fois, Udo semblait sincère dans ce qu’il disait, et ce malgré les compliments qui m’étaient adressés. Je ne le connaissais pas, mais l’impression qu’il me donnait était celle d’un homme dont les airs de brute étaient un blindage pour son cœur d’artichaut. Il parlait spontanément, sans forcément peser ses paroles. La situation me faisait rire : j’étais plus petite que lui, plus mince et beaucoup moins musclée, et pourtant, c’était moi qui semblait la plus à l’aise.

- Suna est plutôt cool même si on n’a pas de grandes variabilités au niveau du temps et des paysages mais tu vois je trouve qu’il y a tout de même une certaine diversité entre les membres du village. Bien sûr nous avons des clans phares comme le mien les Saibogu qui ont beaucoup aidé dans la fondation de Suna, mais d’autres viennent de lointain horizons. Notre Kage par exemple est originaire de Kumo. Par contre, c’est vrai que j’ai rarement rencontré des filles aussi jolies que toi à Suna. ET toi Konoha ? Te plais-je suppose que ça doit être agréable de vivre dans un endroit aussi vert. Et les gens sont tous aussi chaleureux que toi ?

A tout bien y réfléchir, je crois que personne ne m’avait réellement fait ce genre de compliments. Je n’étais pas la personne que l’on approchait facilement, étant rarement de sortie ou toujours à l’entraînement. Je ne m’étais même jamais posée cette question : étais-je réellement jolie ? Ne sachant pas quoi lui répondre, je préférai éluder la question. Je ne m’étais jamais préparée à réagir aux compliments, et je ne voulais pas laisser paraître de ma confusion.

- Ouais, ça me plaît bien ! Sans vouloir être désobligeante, le soleil et le sable, c’est pas trop mon truc ! Le pays du vent me conviendrait du coup beaucoup moins !

Nous arrivâmes rapidement à l’entrée du village, gardée par plus de gardes qu’à l’ordinaire. A notre arrivée à Udo et à moi, ils dévisagèrent le Sunajin et lui lancèrent des regards noirs. Visiblement, le fait d’accepter des Sunajins dans notre village ne devait pas plaire à tout le monde. Voilà qui donnait un bel exemple de l’hospitalité du pays du feu ! Je me tournai vers Udo en souriant.

- Ne t’en fais pas, ils ne sont pas tous comme ça ! Y’en a qui sont sympas ! Tu viens, le discours se fera par-là.

Lui indiquant une rue assez large dans laquelle un amas de monde se pressait vers une direction, je commençai à m’avancer pour me frayer un chemin parmi les gens, le colosse du sable à mes côtés.

Le Saibogu avait tenté d’expliquer au mieux ce qu’était la vie à Suna pour lui, il n’était pas forcément à l’aise avec les femmes en général, mais celle –ci faisait tout pour mettre le genin à l’aise. D’ailleurs il n’hésitait pas à parler de manière assez spontané. La demoiselle dégageait une impression d’insouciance qui était assez fascinante. Après tous leurs deux villages étaient en guerre quelques jours auparavant. Après tout pour lui cette guerre n’avait pas eu vraiment de raison d’être. La fille aux cheveux blancs comme la neige expliqua que le soleil était bien trop fort, pour le Saibogu se n’était pas un problème avec les années, il était devenu normal de vivre dans un tel environnement. Idem pour le sable, avec le temps, c’était devenu une habitude et c’était plutôt tranquille. L’autre avantage était que les ennemis du village du sable pouvaient très difficilement se dissimuler comme cela pouvait être le cas avec Konoha.

Enfin ils arrivèrent au village de Konoha, il faut bien l’avouer le village de la feuille était plutôt bien foutu, leur architecture était bien fait, elle était constitué d’échoppes qui était de petites tailles et de grands bâtiments assez impressionnant. C’était assez spéciale de voir une architecture aussi déformer, on constatait un manque d’uniformité entre les bâtiments en terme de taille néanmoins, il semblait aimer l’aspect carré des bâtiments du village, cela donnait selon le shinobi, un aspect assez carcéral au village, comme si ils étaient arrivés en prison. Cette impression était sans aucun doute dût au fait qu’Udo était habitué à vivre dans des logements plus arrondis propre à Suna, pour lui cela lui donnait une impression de cocon symbole de sécurité et de confort.

Le Sunajin ne pouvait s’empêcher de constater que certains Konohajins trouvaient cette trêve entre les villages de mauvaise augure. Le colosse avait entendu dire que d’une certaine manière le Kazekage avait réussi à faire imposer sa volonté à l’Hokage, c’était là quelque chose de tout à fait étrange, cela aussi avait incité certains Konohajins à la méfiance, c’était du moins ce qu’il pensait. Si ça rencontre avec Krystal avait calmé ses craintes voir ainsi les Konohajins ne faisait que les renforcés. D’une certaine manière, elle avait totalement raison, selon les Konohajins des émotions divers les traversaient et variés. Le Saibogu suivit Krystal dans la foule, il observa des regards de méfiance à son encontre peut-être à cause de sa stature très imposante au à cause de son bandeau. Cependant ses regards ne tardèrent pas à devenir plus étranges encore car Krytal était la cible de ses regards. Il ne savait point ce que ses hommes pouvaient penser et d’ailleurs il se fichait de ce qu’on pensait de lui. En ce qui concernait la kunoichi son opinion était bien différente, il avait peur que le feeling qui était né entre eux ne devienne nocif pour la jeune demoiselle Il ne voulait pas prendre de risque même si ils étaient infimes. Il ne voulait pas prendre le risque que la demoiselle devienne une paria ou est à subir des remarques des Konohajins par sa faute, il décida donc de s’éclipser vite fait afin d’éviter des ennuis à la Konohajin. Il s’adressa donc à celle-ci.

-Le discours n’a pas l’air de commencé tout de suite, je pense que je vais partir visité un peu ton village. Nous pourrons toujours nous revoir après, comme je l’ai promis.

Le Saibogu espérait bien que ainsi peu de Konohajins se rappelleraient sa présence auprès de la demoiselle, il ne tenait vraiment pas à lui attirer des ennuis. Il n’empêche qu’il serait tout à fait enchanté si par la suite il pouvait la revoir car elle lui était fort sympathique.

Visiblement, les Konohajins n’avaient pas réellement digéré la soudaine trêve qui était née entre Konoha et Suna. En tout cas, c’était le ressenti général lorsque je passai avec Udo dans cette rue. Tous les regards se tournèrent vers lui, ou vers moi qui l’accompagnait, et beaucoup préférait s’écarter de son chemin. J’avais beau tenter de me persuader qu’ils avaient peur à cause de la carrure imposante du colosse du désert, mais il fallait se rendre à l’évidence : c’était bel et bien à cause de sa provenance qu’il était raillé. Je lançai des regards noirs à toutes les personnes dont le regard était trop insistant, mais visiblement, peu leur importait. Je n’étais pas non plus très impressionnante.

Je ne connaissais pas le ressenti actuel d’Udo, mais j’étais mal à sa place. Cet homme tellement gentil et avec le cœur sur la main, autant pointé du doigt parce qu’il appartient au village du sable. Le peuple semble vite oublier qu’une guerre ne se fait pas tout seul.

- Le discours n’a pas l’air de commencé tout de suite, je pense que je vais partir visité un peu ton village. Nous pourrons toujours nous revoir après, comme je l’ai promis.

Je fus quelque peu surprise par cette phrase, d’autant que le discours du Kage n’allait pas tarder à arriver. Il se précipita dans la foule, loin de moi, me laissant à mes interrogations. Était-il blessé par le regard des Konohajins ? Avait-il quelque chose d’autre que prévu ? Je ne savais pas. Tout ce que je savais, c’est que je serai bien restée un peu plus longtemps en sa compagnie. Elle était plutôt agréable, il me faisait rire et connaître les coutumes et aspects des autres villages ne me déplaisaient pas, bien au contraire. C’est maintenant que tout un tas de questions me venait, mais trop tard. Je ne voyais déjà plus sa tignasse rousse.

On pourrait se revoir après, hein ? Mais où Udo ? Tu ne m’as donné aucun point de rendez-vous. Et effectivement, mes craintes se révélèrent justes : je n’ai plus revu Udo de la journée. Ni pendant longtemps après, d’ailleurs…